India exporters cautiously optimistic as US tariff deadline looms
Indian exporters are anxiously eyeing the possible reintroduction of Donald Trump’s punishing tariffs next week, though many hold out hope for a last-minute reprieve.The US president’s April 2 “Liberation Day” announcement of swingeing levies on dozens of key trading partners sent shockwaves through capitals before he announced a pause for negotiations, which ends next Wednesday.New Delhi and Washington have been locked in multiple rounds of talks, with hopes for an interim pact to avert the 26 percent “reciprocal” tolls meted out to India.The tariffs, which came on top of 10 percent levies across the board for every country, were imposed for what the White House says are unfair US trade deficits.While India — the world’s most populous country — is not a manufacturing powerhouse, it still ran up a $45.7 billion trade surplus with the United States last year.And now some of its most labour-intensive exports, including electronics, gems and jewellery and shrimp, are under threat.Exporters are “optimistic” that India may be able to carve out a bilateral agreement on the “trade side at least”, Ajay Sahai, Director General of the Federation of Indian Export Organisations, told AFP.But he added that it was “quite a fluid situation”, suggesting one outcome could see the deadline extended, given that India is “constructively engaged” with Washington.”The feedback which I am getting suggests positive developments either way — and we are hopeful,” he added.India’s seafood industry is seeing “some amount of anxiety”, but also “more reason for hope”, said KN Raghavan, Secretary General, Seafood Exporters Association of India.He did not give details, but said a “solution appears to be in the anvil”.US officials have been upbeat about the prospect of an agreement.Trump on Tuesday raised the possibility of an agreement, saying it is “going to be a different kind of a deal”.”It’s going to be a deal where we’re able to go in and compete,” he added. “Right now, India doesn’t accept anybody in. I think India is going to do that, and if they do that, we’re going to have a deal for much less tariffs.”His Commerce Secretary Howard Lutnick said last month that a pact could be expected in the “not too distant future”.However, Indian media reports on Tuesday, quoting unnamed sources, struck a more neutral tone, saying negotiators were still working to resolve key differences that had cropped up during talks.- ‘Alternative sources’ -An Indian commerce ministry official told AFP that New Delhi’s unmet demands included relief from separate sectoral tariffs on steel and aluminium as well a greater access for labour-intensive exports including textiles and footwear. They have also spoken of disagreements over Washington’s push to have India open up its agriculture sector and allow freer trade of American farm produce. Finance Minister Nirmala Sitharaman has said she was eager for a deal.”I’d love to have an agreement, a big, good, beautiful one; why not?” she told India’s Financial Express newspaper, in an interview printed on Monday.Sitharaman, however, added that “agriculture and dairy” are the “very big red lines”.Experts believe a smaller agreement is still possible ahead of the deadline.”The more likely outcome is a limited trade pact,” said Ajay Srivastava of Global Trade Research Initiative, a New Delhi-based think-tank in a recent note.Srivastava said that under such a deal, India could cut tariffs on a range of industrial goods and offer limited access for US agricultural produce — in return for Trump dropping the 26 percent levies.But he also warned that talks “may collapse” if Washington “continues to insist on opening India’s core agriculture sectors or allowing entry of GMO (genetically modified organism) products”.And seafood exporters remain on edge as talks go down to the wire.”Currently, exporters believe they can manage with a 10 percent tariff, as it can be absorbed. But if it goes back up to 25 percent to 30 percent levels, we could see American buyers finding alternative sources,” Raghavan said.”They will find some other cheaper source,” he added.
Aux Philippines, l’île de Palawan tente de résister à l’exploitation minière
Un amas de nickel domine la rizière que la famille de Moharen Tambiling cultive à Palawan depuis des générations: sur cette île des Philippines, les autorités espèrent maîtriser l’exploitation minière grâce à l’adoption d’un moratoire.”Ils nous ont dit avant le début de leurs opérations que cela ne nous affecterait pas, mais les effets sont indéniables aujourd’hui”, dit-il à l’AFP.”Les pangolins, les phacochères, les oiseaux disparaissent. Les fleurs aussi.”L’île de Palawan, destination touristique idyllique de l’ouest des Philippines, possède de vastes gisements de nickel, nécessaire à la fabrication de batteries de véhicules électriques et de nombreux types d’acier inoxydable.En mars, le conseil gouvernemental de l’île a approuvé à l’unanimité un moratoire de 50 ans sur les nouvelles demandes d’exploitations minières.”Nous sommes les témoins des effets de l’exploitation minière à long terme dans le sud de Palawan”, confie à l’AFP Nieves Rosento, une ancienne conseillère qui s’est battu pour son adoption.En 2021, le pays d’Asie du Sud-Est a levé une interdiction de neuf ans sur les licences, ce qui a débloqué des centaines de demandes et permis le dépôt de nouvelles.Pourtant, quatre ans plus tard, les exportations de minerais représentent toujours moins de 2% du PIB. Et malgré les promesses d’emplois, la réticence aux projets grandit localement.- Inondations -Selon la société d’exploitation Ipilan, l’augmentation de la production se traduira par des royalties plus importantes pour les populations locales et des recettes fiscales plus élevées. Mais Alayma, la soeur de M. Tambiling, perd confiance.Cette mère célibataire de six enfants gagnait autrefois entre 1.000 et 5.000 pesos philippins par jour (15 à 75 euros environ) en vendant des homards pêchés à l’endroit où se trouve aujourd’hui la jetée.Une compensation unique de 120.000 pesos (un peu plus de 1.800 euros) lui a été proposée. Offre qu’elle qualifie d’insultante.”Les moyens de subsistance de tous les peuples autochtones dépendaient de cette zone”, alerte-t-elle.Au-dessus de la rizière de M. Tambiling, des pans entiers de montagnes ont été déboisés, ce qui provoque des inondations qu’il décrit comme “redoutables, profondes et rapides”.La mine d’Ipilan a été sanctionnée pour avoir abattu des arbres dans des “zones de protection maximale”, mais ses activités se poursuivent.Les doléances à sa société mère, Global Ferronickel Holdings, sont restées sans réponse.Il est certes “possible d’éliminer la pollution en utilisant des véhicules électriques”, témoigne Jeminda Bartolome, métayère qui milite contre l’exploitation minière.”Mais il faut aussi étudier ce qui se passe dans la région”, ajoute-t-elle.- “Pas de royalties” -Au sud ouest de Brooke’s Point, à Rio Tuba, la plus ancienne mine de nickel du pays est en pleine expansion.Le vice-président de l’entreprise, Jose Bayani Baylon, insiste fièrement sur le fait que l’exploitation minière a transformé un marais autrefois difficilement accessible en une “localité premium”.”Vous avez un aéroport, vous avez un port (…), un hôpital, vous avez des infrastructures que beaucoup d’autres communautés n’ont pas”, explique-t-il.Il rejette les critiques, affirmant que l’exploitation minière ne concerne qu’une petite partie de Palawan et qu’elle est fortement réglementée.Des milliers d’arbres ont été abattus depuis janvier, mais M. Baylon affirme que “selon la loi, pour chaque arbre coupé, il faut en planter 100″.Selon l’ONG Global Witness, les permis d’exploitation et de prospection minières concernent un cinquième des terres autochtones des Philippines.”Certains peuples autochtones n’ont pas reçu de royalties au cours des dix dernières années”, affirme Nieves Rosento.Kennedy Coria, un habitant qui déclare ne savoir ni lire ni écrire, a expliqué devoir signer un document chaque année.”On recevait environ quatre kilos de riz de la part du chef de la communauté”, en gage de rétribution pour les bénéfices de la mine, témoigne-t-il.L’avocate en droit de l’environnement Grizelda Mayo-Anda affirme que ce moratoire pourrait stopper 70 projets couvrant 240.000 hectares.Entre 2001 et 2024, la province de Palawan a perdu 219.000 hectares de forêt, selon Global Forest Watch.Le moratoire de Palawan n’empêchera pas l’expansion de Rio Tuba ni les activités d’Ipilan, mais ses soutiens pensent qu’il ralentira l’exploitation minière.Des défis se profilent néanmoins à l’horizon: une récente décision de la Cour suprême a annulé l’interdiction de l’exploitation minière dans la province voisine de Mindoro Occidental.
Mondial des clubs: le Real exact au rendez-vous des quarts, avec Mbappé
Le Real Madrid n’a pas raté son rendez-vous avec les quarts de finale du Mondial des clubs en écartant de sa route la Juventus Turin (1-0), mardi à Miami, récupérant par la même occasion Kylian Mbappé, qui a enfin effectué ses grands débuts dans le tournoi.     Après les deux coups de tonnerre de lundi et les sorties prématurées de Manchester City face aux Saoudiens d’Al-Hilal (4-3 a.p.) et du vice-champion d’Europe, l’Inter Milan, contre les Brésiliens de Fluminense (2-0), les Madrilènes ne sont pas tombés dans le piège en s’imposant face à une Juve très accrocheuse. La délivrance est venue de la tête de Gonzalo Garcia (54e), celui qui avait la lourde charge de remplacer Mbappé depuis le début de la compétition. Une mission dont le jeune attaquant de 21 ans se sera parfaitement acquitté puisqu’il compte déjà trois buts au compteur.Le Real peut ainsi poursuivre sa route et rêver de décrocher un trophée majeur au terme d’une saison seulement marquée par des succès en Supercoupe D’Europe et en Coupe Intercontinentale. Pour le club de Florentino Perez, si fier de son histoire prestigieuse et de son palmarès inégalé (15 Ligue des champions, 36 titres de champion d’Espagne), les déceptions en Liga (2e derrière le FC Barcelone) et en Ligue des champions (élimination en quarts de finale par Arsenal) seraient atténuées s’il parvenait à être le premier lauréat de cette nouvelle épreuve.    Pour embellir encore un peu plus le tableau, le Real peut désormais compter sur sa star Mbappé, sur le flanc durant deux semaines pour cause de gastro-entérite. L’attente a été longue et frustrante pour le capitaine de l’équipe de France, qui avait manqué les trois premiers matches de son club dans ce Mondial, mais le N.9 est bel et bien apte et a pu effectuer son retour sur les terrains, une première pour lui depuis le 8 juin et la “petite finale” de la Ligue des nations disputée avec les Bleus face à l’Allemagne (2-0).- Le mur Di Gregorio -Le Français, sur la banc au coup d’envoi et entré en jeu à la 68e minute à la place de Gonzalo Garcia, n’a pas vraiment eu le temps de se distinguer mais il a pris date pour la suite et va maintenant tenter de rattraper le temps perdu, lui qui espère tant venir brouiller les cartes dans la course au Ballon d’Or et essayer de contester l’avance supposée des deux favoris, le champion d’Europe parisien Ousmane Dembélé et le prodige espagnol du Barça Lamine Yamal (17 ans).Avant le but salvateur de Garcia, la partie n’a toutefois pas été aisée pour le Real. Avec son meneur de jeu Kenan Yildiz à la baguette, la Juve a posé de considérables soucis aux Madrilènes, encore loin d’avoir intégré les préceptes de leur nouvel entraîneur Xabi Alonso. Avec un Randal Kolo Muani plus efficace, le sort de la rencontre aurait même pu basculer dès la 7e minute. Mais l’international français, pourtant idéalement lancé en profondeur par le prodige turc de 20 ans, a perdu son duel avec Thibaut Courtois (7e). Yildiz, qui avait terrassé à lui tout seul le Wydad Casablanca au premier tour avec un doublé (4-1), a également fait apprécier sa qualité de frappe (12e).Le Real a longtemps paru trop appliqué, sans génie et sans inspiration pour se montrer réellement dangereux mais il est aussi tombé sur un gardien turinois en état de grâce. Michele Di Gregorio, qui en avait pris cinq jeudi contre Manchester City (5-2), a été impérial pour déjouer les tentatives de Jude Bellingham (30e, 52e), Federico Valverde (45e+1, 60e), Dean Huijsen (52e), Arda Guler (73e) et Aurélien Tchouaméni (83e).Vinicius, brillant lors de la victoire de jeudi face à Salzbourg (3-0) avec un but et une passe décisive, a été beaucoup moins en réussite.Mais qu’importe pour le Real, qui va désormais pouvoir tranquillement préparer son quart de finale contre le Borussia Dortmund, samedi à East Rutherford (New Jersey). Et avec un Mbappé de nouveau opérationnel, tous les espoirs lui sont permis.  Â
Climat: l’UE met enfin son objectif 2040 sur la table
Après plusieurs mois de flottements, la Commission européenne soumet enfin mercredi aux États membres son objectif climatique en 2040. Bruxelles promet de maintenir des ambitions élevées, mais devrait introduire des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.L’exécutif européen dévoilera sa proposition à la mi-journée, alors que le sud de l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an déjà , la Commission devrait maintenir l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990.Mais, pour tenter de rallier les États les plus sceptiques, l’exécutif européen est prêt à introduire de la souplesse dans le calcul, au grand dam des organisations environnementales.A partir de 2036, la Commission pourrait autoriser les vingt-sept à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe, selon un document de travail consulté par l’AFP.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, regrette Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat. “L’enjeu, ce sera que l’Union européenne mette en place un standard pour que ces crédits internationaux permettent réellement de baisser les émissions et ne pas laisser les États faire chacun à leur sauce”.- Calendrier serré avant Belem – Une fois dévoilée mercredi, la proposition de la Commission devrait être discutée informellement entre les ministres de l’Environnement mi-juillet avant un éventuel vote le 18 septembre, et une transmission du texte au Parlement européen.Bruxelles espère toujours que l’objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier est très serré, et les négociations s’annoncent délicates dans une Europe de plus en plus à droite.Le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra fait le tour des capitales depuis des mois pour tenter de trouver un compromis.Certains États ont déjà critiqué ouvertement les ambitions climatiques de l’Europe comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait quant à elle de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” de 3% envisagées par l’UE correspondent également aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée.Emmanuel Macron en a fait un des sujets du sommet européen de jeudi dernier à Bruxelles. L’Élysée réclame des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Du point de vue des obligations internationales, le président français souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, a réclamé Emmanuel Macron à Bruxelles.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…
Climat: l’UE met enfin son objectif 2040 sur la table
Après plusieurs mois de flottements, la Commission européenne soumet enfin mercredi aux États membres son objectif climatique en 2040. Bruxelles promet de maintenir des ambitions élevées, mais devrait introduire des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.L’exécutif européen dévoilera sa proposition à la mi-journée, alors que le sud de l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an déjà , la Commission devrait maintenir l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990.Mais, pour tenter de rallier les États les plus sceptiques, l’exécutif européen est prêt à introduire de la souplesse dans le calcul, au grand dam des organisations environnementales.A partir de 2036, la Commission pourrait autoriser les vingt-sept à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe, selon un document de travail consulté par l’AFP.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, regrette Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat. “L’enjeu, ce sera que l’Union européenne mette en place un standard pour que ces crédits internationaux permettent réellement de baisser les émissions et ne pas laisser les États faire chacun à leur sauce”.- Calendrier serré avant Belem – Une fois dévoilée mercredi, la proposition de la Commission devrait être discutée informellement entre les ministres de l’Environnement mi-juillet avant un éventuel vote le 18 septembre, et une transmission du texte au Parlement européen.Bruxelles espère toujours que l’objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier est très serré, et les négociations s’annoncent délicates dans une Europe de plus en plus à droite.Le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra fait le tour des capitales depuis des mois pour tenter de trouver un compromis.Certains États ont déjà critiqué ouvertement les ambitions climatiques de l’Europe comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait quant à elle de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” de 3% envisagées par l’UE correspondent également aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée.Emmanuel Macron en a fait un des sujets du sommet européen de jeudi dernier à Bruxelles. L’Élysée réclame des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Du point de vue des obligations internationales, le président français souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, a réclamé Emmanuel Macron à Bruxelles.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…
Climat: l’UE met enfin son objectif 2040 sur la table
Après plusieurs mois de flottements, la Commission européenne soumet enfin mercredi aux États membres son objectif climatique en 2040. Bruxelles promet de maintenir des ambitions élevées, mais devrait introduire des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.L’exécutif européen dévoilera sa proposition à la mi-journée, alors que le sud de l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an déjà , la Commission devrait maintenir l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990.Mais, pour tenter de rallier les États les plus sceptiques, l’exécutif européen est prêt à introduire de la souplesse dans le calcul, au grand dam des organisations environnementales.A partir de 2036, la Commission pourrait autoriser les vingt-sept à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe, selon un document de travail consulté par l’AFP.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, regrette Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat. “L’enjeu, ce sera que l’Union européenne mette en place un standard pour que ces crédits internationaux permettent réellement de baisser les émissions et ne pas laisser les États faire chacun à leur sauce”.- Calendrier serré avant Belem – Une fois dévoilée mercredi, la proposition de la Commission devrait être discutée informellement entre les ministres de l’Environnement mi-juillet avant un éventuel vote le 18 septembre, et une transmission du texte au Parlement européen.Bruxelles espère toujours que l’objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier est très serré, et les négociations s’annoncent délicates dans une Europe de plus en plus à droite.Le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra fait le tour des capitales depuis des mois pour tenter de trouver un compromis.Certains États ont déjà critiqué ouvertement les ambitions climatiques de l’Europe comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait quant à elle de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” de 3% envisagées par l’UE correspondent également aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée.Emmanuel Macron en a fait un des sujets du sommet européen de jeudi dernier à Bruxelles. L’Élysée réclame des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Du point de vue des obligations internationales, le président français souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, a réclamé Emmanuel Macron à Bruxelles.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…
Climat: l’UE met enfin son objectif 2040 sur la table
Après plusieurs mois de flottements, la Commission européenne soumet enfin mercredi aux États membres son objectif climatique en 2040. Bruxelles promet de maintenir des ambitions élevées, mais devrait introduire des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.L’exécutif européen dévoilera sa proposition à la mi-journée, alors que le sud de l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an déjà , la Commission devrait maintenir l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990.Mais, pour tenter de rallier les États les plus sceptiques, l’exécutif européen est prêt à introduire de la souplesse dans le calcul, au grand dam des organisations environnementales.A partir de 2036, la Commission pourrait autoriser les vingt-sept à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe, selon un document de travail consulté par l’AFP.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, regrette Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat. “L’enjeu, ce sera que l’Union européenne mette en place un standard pour que ces crédits internationaux permettent réellement de baisser les émissions et ne pas laisser les États faire chacun à leur sauce”.- Calendrier serré avant Belem – Une fois dévoilée mercredi, la proposition de la Commission devrait être discutée informellement entre les ministres de l’Environnement mi-juillet avant un éventuel vote le 18 septembre, et une transmission du texte au Parlement européen.Bruxelles espère toujours que l’objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier est très serré, et les négociations s’annoncent délicates dans une Europe de plus en plus à droite.Le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra fait le tour des capitales depuis des mois pour tenter de trouver un compromis.Certains États ont déjà critiqué ouvertement les ambitions climatiques de l’Europe comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait quant à elle de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” de 3% envisagées par l’UE correspondent également aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée.Emmanuel Macron en a fait un des sujets du sommet européen de jeudi dernier à Bruxelles. L’Élysée réclame des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Du point de vue des obligations internationales, le président français souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, a réclamé Emmanuel Macron à Bruxelles.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…