En Corse, derrière les promenades en mer, la criminalité organisée en embuscade

Derrière la vague d’incendies criminels qui a frappé des bateaux de promenade en mer ces derniers jours en Corse, magistrats, spécialistes et collectifs antimafia pointent la présence, de longue date, de la criminalité organisée dans ce secteur touristique lucratif.Mardi, à Calvi (Haute-Corse), cinq semi-rigides appartenant à trois sociétés différentes ont été incendiés par des personnes munies de bidons d’essence, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. “Les premières constatations suggèrent une origine criminelle”, a confirmé à l’AFP le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, qui a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs et destruction en bande organisée par un moyen dangereux.Mercredi toujours à Calvi, c’était au tour d’un luxueux catamaran également dédié aux excursions d’être détruit par les flammes, et là encore l’hypothèse d’une origine criminelle est “privilégiée”, a précisé à l’AFP le procureur.Fin avril à Saint-Florent, autre port de Haute-Corse, un bateau de promenade faisant figure d’institution avait été détruit par un incendie criminel qui avait également endommagé quatre autres navires. Mi-mai à Ajaccio, c’était un bateau de la compagnie effectuant les traversées dans le golfe d’Ajaccio qui était incendié, après une précédente tentative en février.Face à ces événements, le collectif antimafia “Maffia no, a vita ié” (Non à la mafia, oui à la vie) a dénoncé ces “attentats crapuleux” contre “le tourisme maritime”, dont “la nature même révèle des pratiques mafieuses visant à ruiner les entreprises pour mieux asseoir leur emprise”.La justice doit “mettre hors d’état de nuire les auteurs de ces actes lâches avant qu’ils ne poussent plus loin leur avantage et ne recourent à l’assassinat pour consolider leur domination”, a appelé le collectif.- “Outil pour blanchir” -Même indignation du côté de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse, qui craint que sans la mise “hors d’état de nuire sans délai” des auteurs “de cette vague de violence autodestructrice”, “l’économie de la Corse déjà fragilisée” soit “précipitée vers le chaos et l’anarchie”.Pour un spécialiste de la sécurité en Corse interrogé par l’AFP sous couvert d’anonymat, depuis des décennies “la batellerie en Corse est attractive pour la criminalité organisée, parce que ça n’est pas très difficile de blanchir dans ce secteur. Quand on a un bateau de 20 places et qu’on embarque 10 personnes, il est facile de dire qu’on en a embarqué 20. Donc non seulement il y a de l’argent à se faire parce qu’il y a de la clientèle, mais en plus c’est un outil assez pertinent pour blanchir des fonds”.Cet expert rappelle l'”hyperconcurrence dans le secteur”, qui s’était déjà traduite par des morts et des blessés par balles et de multiples incendies dans les années 1990 et 2000, en particulier dans les bouches de Bonifacio (Corse-du-Sud) où les sociétés de promenades en mer se menaient une véritable guerre.En juin 2019, un batelier de 52 ans, condamné en 2016 dans une affaire d’extorsion autour de ce juteux marché, avait également été tué sur le port de Bonifacio dans ce qui avait été analysé par le procureur d’Ajaccio de l’époque comme une possible réplique dans la guerre du secteur.”Aujourd’hui encore, la présence de la criminalité organisée est avérée dans ce secteur économique”, assure le spécialiste consulté par l’AFP.En avril 2024, dix personnes avaient ainsi été mises en examen dans une enquête pour extorsion et blanchiment autour de la “prise de contrôle d’un village de vacances” et “des conditions d’exploitation d’une société de promenade en mer, en Haute-Corse”, avait annoncé le parquet de Marseille.Cette enquête concernait la mouvance du “clan Federici”, qui figure parmi les 25 bandes criminelles de l’île de Beauté répertoriées dans une note confidentielle de 2022 de la police nationale, consultée par l’AFP. Près de 520.000 euros et un véhicule avaient été saisis.

En Corse, derrière les promenades en mer, la criminalité organisée en embuscade

Derrière la vague d’incendies criminels qui a frappé des bateaux de promenade en mer ces derniers jours en Corse, magistrats, spécialistes et collectifs antimafia pointent la présence, de longue date, de la criminalité organisée dans ce secteur touristique lucratif.Mardi, à Calvi (Haute-Corse), cinq semi-rigides appartenant à trois sociétés différentes ont été incendiés par des personnes munies de bidons d’essence, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. “Les premières constatations suggèrent une origine criminelle”, a confirmé à l’AFP le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, qui a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs et destruction en bande organisée par un moyen dangereux.Mercredi toujours à Calvi, c’était au tour d’un luxueux catamaran également dédié aux excursions d’être détruit par les flammes, et là encore l’hypothèse d’une origine criminelle est “privilégiée”, a précisé à l’AFP le procureur.Fin avril à Saint-Florent, autre port de Haute-Corse, un bateau de promenade faisant figure d’institution avait été détruit par un incendie criminel qui avait également endommagé quatre autres navires. Mi-mai à Ajaccio, c’était un bateau de la compagnie effectuant les traversées dans le golfe d’Ajaccio qui était incendié, après une précédente tentative en février.Face à ces événements, le collectif antimafia “Maffia no, a vita ié” (Non à la mafia, oui à la vie) a dénoncé ces “attentats crapuleux” contre “le tourisme maritime”, dont “la nature même révèle des pratiques mafieuses visant à ruiner les entreprises pour mieux asseoir leur emprise”.La justice doit “mettre hors d’état de nuire les auteurs de ces actes lâches avant qu’ils ne poussent plus loin leur avantage et ne recourent à l’assassinat pour consolider leur domination”, a appelé le collectif.- “Outil pour blanchir” -Même indignation du côté de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse, qui craint que sans la mise “hors d’état de nuire sans délai” des auteurs “de cette vague de violence autodestructrice”, “l’économie de la Corse déjà fragilisée” soit “précipitée vers le chaos et l’anarchie”.Pour un spécialiste de la sécurité en Corse interrogé par l’AFP sous couvert d’anonymat, depuis des décennies “la batellerie en Corse est attractive pour la criminalité organisée, parce que ça n’est pas très difficile de blanchir dans ce secteur. Quand on a un bateau de 20 places et qu’on embarque 10 personnes, il est facile de dire qu’on en a embarqué 20. Donc non seulement il y a de l’argent à se faire parce qu’il y a de la clientèle, mais en plus c’est un outil assez pertinent pour blanchir des fonds”.Cet expert rappelle l'”hyperconcurrence dans le secteur”, qui s’était déjà traduite par des morts et des blessés par balles et de multiples incendies dans les années 1990 et 2000, en particulier dans les bouches de Bonifacio (Corse-du-Sud) où les sociétés de promenades en mer se menaient une véritable guerre.En juin 2019, un batelier de 52 ans, condamné en 2016 dans une affaire d’extorsion autour de ce juteux marché, avait également été tué sur le port de Bonifacio dans ce qui avait été analysé par le procureur d’Ajaccio de l’époque comme une possible réplique dans la guerre du secteur.”Aujourd’hui encore, la présence de la criminalité organisée est avérée dans ce secteur économique”, assure le spécialiste consulté par l’AFP.En avril 2024, dix personnes avaient ainsi été mises en examen dans une enquête pour extorsion et blanchiment autour de la “prise de contrôle d’un village de vacances” et “des conditions d’exploitation d’une société de promenade en mer, en Haute-Corse”, avait annoncé le parquet de Marseille.Cette enquête concernait la mouvance du “clan Federici”, qui figure parmi les 25 bandes criminelles de l’île de Beauté répertoriées dans une note confidentielle de 2022 de la police nationale, consultée par l’AFP. Près de 520.000 euros et un véhicule avaient été saisis.

At least 11 killed in stampede at India cricket celebrations

At least 11 people were killed in a stampede Wednesday as a tightly packed crowd celebrated the victory of their home cricket team in the Indian city of Bengaluru, the state’s chief minister said.Joyous cricket fans had come out to celebrate and welcome home their heroes, Royal Challengers Bengaluru, after they beat Punjab Kings in a roller-coaster Indian Premier League cricket final on Tuesday night.But the euphoria of the vast crowds ended in disaster, with Prime Minister Narendra calling it “absolutely heartrending”.Karnataka state Chief Minister Siddaramaiah said “most of the deceased are young”, with 11 dead and 47 injured in the crush.”No one expected such a huge crowd,” he told reporters, but added that the entire police force of the city available had been deployed.”The stadium has a capacity of only 35,000 people, but 200,000-300,000 people came”.He said a victory street parade by the winning team was called off as authorities had anticipated an uncontrollable crowd.”The pain of this tragedy has even erased the joy of victory,” said Siddaramaiah, who has ordered an inquiry in the deaths.”I don’t want to defend the incident, the tragedy… our government is not going to play politics on this,” he added.”This tragedy should not have happened, we are with the victims.”- ‘Distressing’ -Karnataka Deputy Chief Minister DK Shivakumar said “hundreds of thousands of people” had flocked onto the streets and that police had been “finding it very difficult.”An AFP photographer saw vast crowds as a sea of people crammed the streets and police waved sticks.Broadcasters showed police rushing away from crowds carrying young children in their arms, who had seemingly fainted.”I apologise to the people of Karnataka and Bengaluru,” Shivakumar said.”We wanted to take a procession, but the crowd was very uncontrollable… the crowd was so much.”One unattended young man was sitting in an ambulance struggling to breathe.Mallikarjun Kharge, a senior Congress party leader, said the “loss of precious lives and the injuries” was “profoundly distressing”.”The joy of victory should never come at the cost of lives,” he said in a statement.- ‘Heartfelt condolences -Organisers pressed ahead with the ceremony, with the team’s social media account posting a video of cheering crowds as the bus full of the players — including batting legend Virat Kohli — waved back.”This welcome is what pure love looks like,” the club said in a post on X, which it later deleted. But IPL chairman Arun Dhumal, speaking to NDTV, said organisers in the stadium had not been told about the stampede until later.”At the time of the celebrations inside the stadium officials there did not know what had happened… I would like to send my heartfelt condolences,” Dhumal said. Shivakumar said cricket organisers had “shortened the programme”.The tech city of Bengaluru had erupted in midnight celebrations after their team RCB, who scored 190-9, restricted Punjab to 184-7.India’s IPL mega-tournament wrapped up on Tuesday night watched by 91,000 fans packed into the stadium in Ahmedabad — and many millions more on television.Bengaluru fans celebrated wildly after their hero Kohli and RCB clinched victory for the first time in the 18 years of the IPL, their three previous finals having all ended in defeat. Deadly crowd incidents are a frequent occurrence at Indian mass events such as religious festivals due to poor crowd management and safety lapses.A stampede at India’s Kumbh Mela religious fair in January this year killed 30 people and injured several others.In July last year, 121 people were killed in northern Uttar Pradesh state during a Hindu religious gathering.

“Personne n’en parle, tout le monde regarde”: l’addiction au porno abordée au lycée

“Quand la pornographie était un problème dans ma vie, je restais sur mon téléphone dans ma chambre toute la journée”: avec des témoignages personnels, des jeunes bénévoles de l’association We Are Lovers sensibilisent des lycéens contre l’addiction qu’elle peut provoquer.Au lycée L’Initiative à Paris, en ce jour de mai, un étudiant de Sciences Po et un jeune ingénieur prennent la parole devant les élèves de seconde réunis dans un gymnase.”Le système de la pornographie est conçu pour qu’on devienne +addict+”, observent-ils avant de diffuser une vidéo qui en décrypte les mécanismes, la libération de dopamine, puis l’accoutumance et la recherche de sensations toujours plus fortes.Quelque 30% des mineurs consultent chaque mois des sites pornographiques, selon une enquête de l’Arcom en 2023. Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rend chaque mois sur ces sites, c’est le cas de deux tiers des 16-17 ans et de 21% des garçons de 10-11 ans.Une loi de 2024 oblige les éditeurs de sites X à instaurer un système d’identification pour empêcher les mineurs d’y accéder. Au grand dam de Aylo, maison mère de Youporn, Pornhub et Redtube, qui, pour protester, a annoncé suspendre l’accès à ces sites pornographiques en France.L’association WAL a été créée en 2018 par de jeunes adultes qui “ont pris conscience de leur addiction et ont voulu en parler aux jeunes, comme des grands frères parlent à leur petit frère ou soeur”, explique son directeur général Jean-Marc Timon-David.- “En parler” -Elle organise, à la demande des établissements scolaires, des interventions devant une classe ou tout un niveau, pour des élèves de la 4e à la terminale, où des étudiants ou jeunes professionnels témoignent de leur expérience personnelle.Ce jour-là, ces bénévoles évoquent devant les lycéens parisiens les conséquences d’une consommation problématique de pornographie: fatigue, difficulté de concentration, perte d’estime de soi, difficultés sexuelles, isolement, comportements sexistes…”Je sentais que la pornographie faisait que je m’isolais. Je n’étais plus motivé à sortir. Dans la vraie vie, je commençais à avoir du mal à parler avec des filles”, explique Côme, 24 ans.”Parfois notre partenaire regarde de la pornographie et pense qu’il faut reproduire. On se dit, pour être aimée, il faut que je fasse ce qu’on me demande”, poursuit Marie-Pia, 29 ans, secrétaire générale de l’association.Puis ils évoquent comment s’en sortir: “en parler à quelqu’un de confiance, ça permet de comprendre qu’on n’est pas tout seul. Cela concerne beaucoup de gens qui en souffrent sans le dire”, dit Mahé, 24 ans.Dans le gymnase, les élèves sont attentifs à ces conseils, liés à l’hygiène de vie, aux activités ou à la consultation d’un spécialiste… – “Libre accès” -We Are Lovers propose un programme sur internet, Revival, d’aide à la sortie de l’addiction au porno. Quelque 60 bénévoles dans une dizaine de villes ont déjà sensibilisé plus de 70.000 personnes. Agés de 19 à 30 ans, ces bénévoles sont “de la première génération qui a eu un libre accès au porno dès le plus jeune âge sur internet”, explique M. Timon-David.Venue assister à cette session parisienne, la ministre chargée du numérique Clara Chappaz, accompagnée de la Haute Commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry, demande aux élèves combien ont vu du porno. Beaucoup de mains se lèvent. Combien en ont vu sans l’avoir cherché? La quasi totalité lèvent le bras.Des papiers sont distribués pour des questions. “Mon petit frère de sept ans regardait une vidéo sur YouTube et est arrivé sur un site porno, il est trauma(tisé) maintenant”, écrit un élève. “Merci pour l’intervention!”, écrit un autre.”C’est très bien de l’aborder sous l’angle de l’addiction” confirme un lycéen interrogé après cette intervention. “Il faudrait en parler, comme le harcèlement”, commente une jeune fille. “C’est difficile d’en sortir. C’est tabou, personne n’en parle alors que tout le monde regarde”, relève un autre lycéen.L’établissement avait prévenu les parents de l’intervention de l’association. Celle-ci organise également des sessions pour les parents et éducateurs et des webinaires sur son site le dernier mercredi de chaque mois.

“Personne n’en parle, tout le monde regarde”: l’addiction au porno abordée au lycée

“Quand la pornographie était un problème dans ma vie, je restais sur mon téléphone dans ma chambre toute la journée”: avec des témoignages personnels, des jeunes bénévoles de l’association We Are Lovers sensibilisent des lycéens contre l’addiction qu’elle peut provoquer.Au lycée L’Initiative à Paris, en ce jour de mai, un étudiant de Sciences Po et un jeune ingénieur prennent la parole devant les élèves de seconde réunis dans un gymnase.”Le système de la pornographie est conçu pour qu’on devienne +addict+”, observent-ils avant de diffuser une vidéo qui en décrypte les mécanismes, la libération de dopamine, puis l’accoutumance et la recherche de sensations toujours plus fortes.Quelque 30% des mineurs consultent chaque mois des sites pornographiques, selon une enquête de l’Arcom en 2023. Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rend chaque mois sur ces sites, c’est le cas de deux tiers des 16-17 ans et de 21% des garçons de 10-11 ans.Une loi de 2024 oblige les éditeurs de sites X à instaurer un système d’identification pour empêcher les mineurs d’y accéder. Au grand dam de Aylo, maison mère de Youporn, Pornhub et Redtube, qui, pour protester, a annoncé suspendre l’accès à ces sites pornographiques en France.L’association WAL a été créée en 2018 par de jeunes adultes qui “ont pris conscience de leur addiction et ont voulu en parler aux jeunes, comme des grands frères parlent à leur petit frère ou soeur”, explique son directeur général Jean-Marc Timon-David.- “En parler” -Elle organise, à la demande des établissements scolaires, des interventions devant une classe ou tout un niveau, pour des élèves de la 4e à la terminale, où des étudiants ou jeunes professionnels témoignent de leur expérience personnelle.Ce jour-là, ces bénévoles évoquent devant les lycéens parisiens les conséquences d’une consommation problématique de pornographie: fatigue, difficulté de concentration, perte d’estime de soi, difficultés sexuelles, isolement, comportements sexistes…”Je sentais que la pornographie faisait que je m’isolais. Je n’étais plus motivé à sortir. Dans la vraie vie, je commençais à avoir du mal à parler avec des filles”, explique Côme, 24 ans.”Parfois notre partenaire regarde de la pornographie et pense qu’il faut reproduire. On se dit, pour être aimée, il faut que je fasse ce qu’on me demande”, poursuit Marie-Pia, 29 ans, secrétaire générale de l’association.Puis ils évoquent comment s’en sortir: “en parler à quelqu’un de confiance, ça permet de comprendre qu’on n’est pas tout seul. Cela concerne beaucoup de gens qui en souffrent sans le dire”, dit Mahé, 24 ans.Dans le gymnase, les élèves sont attentifs à ces conseils, liés à l’hygiène de vie, aux activités ou à la consultation d’un spécialiste… – “Libre accès” -We Are Lovers propose un programme sur internet, Revival, d’aide à la sortie de l’addiction au porno. Quelque 60 bénévoles dans une dizaine de villes ont déjà sensibilisé plus de 70.000 personnes. Agés de 19 à 30 ans, ces bénévoles sont “de la première génération qui a eu un libre accès au porno dès le plus jeune âge sur internet”, explique M. Timon-David.Venue assister à cette session parisienne, la ministre chargée du numérique Clara Chappaz, accompagnée de la Haute Commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry, demande aux élèves combien ont vu du porno. Beaucoup de mains se lèvent. Combien en ont vu sans l’avoir cherché? La quasi totalité lèvent le bras.Des papiers sont distribués pour des questions. “Mon petit frère de sept ans regardait une vidéo sur YouTube et est arrivé sur un site porno, il est trauma(tisé) maintenant”, écrit un élève. “Merci pour l’intervention!”, écrit un autre.”C’est très bien de l’aborder sous l’angle de l’addiction” confirme un lycéen interrogé après cette intervention. “Il faudrait en parler, comme le harcèlement”, commente une jeune fille. “C’est difficile d’en sortir. C’est tabou, personne n’en parle alors que tout le monde regarde”, relève un autre lycéen.L’établissement avait prévenu les parents de l’intervention de l’association. Celle-ci organise également des sessions pour les parents et éducateurs et des webinaires sur son site le dernier mercredi de chaque mois.

Espaces protégés: “Une personne sur vingt en infraction”, lors de contrôle de l’OFB en mai

Pêche illégale, perturbation d’animaux, quad hors-piste: “Une personne sur vingt” était en infraction lors d’une campagne de contrôle dans les espaces naturels protégés français menée en mai par l’Office français de la biodiversité (OFB), a-t-il annoncé mercredi.L’établissement public, notamment chargé de la police de l’environnement, a réalisé 1.781 opérations pour un total de 17.118 contrôles pendant le mois de mai, période qui correspond à un pic d’activité dans la nature: couvaisons, naissances, floraisons. La campagne annuelle nationale s’est soldée par 878 infractions relevées.”Il y a une prise de conscience des gens, une acceptabilité du contrôle, et en même temps on voit qu’on a près de 900 infractions, donc une personne sur vingt en infraction dans ces espaces protégés”, a commenté auprès de l’AFP le directeur général de l’OFB, Olivier Thibault.”Donc on a besoin de continuer à parler de la réglementation, la contrôler, la faire appliquer, échanger…”, a-t-il souligné.Les infractions les plus fréquentes ont concerné la pêche en eau douce illégale, des atteintes aux espèces et habitats protégés (cueillette, destructions de nids, perturbation des animaux…) et des circulation à moteur dans des espaces naturels protégés.Une grande partie des infractions (356) a concerné le littoral et la mer, espaces particulièrement fréquentés avec les longs week-ends du printemps, période qui correspond aussi à la nidification. Certains oiseaux de mer construisent ainsi des nids directement sur le sable, tandis que la ponte des tortues marines peut aussi être dérangée.”On a constaté pas mal de dérangements sur les plages”, avec “des gens pas tout à fait conscients du dérangement qu’ils peuvent faire”, a relevé Olivier Thibault.Les infractions constatées se sont pour l’essentiel traduites par des procès-verbaux électroniques assortis d’amendes forfaitaires mais les cas les plus graves ont donné lieu à l’ouverture de “53 enquêtes judiciaires”, a-t-il précisé.

Espaces protégés: “Une personne sur vingt en infraction”, lors de contrôle de l’OFB en mai

Pêche illégale, perturbation d’animaux, quad hors-piste: “Une personne sur vingt” était en infraction lors d’une campagne de contrôle dans les espaces naturels protégés français menée en mai par l’Office français de la biodiversité (OFB), a-t-il annoncé mercredi.L’établissement public, notamment chargé de la police de l’environnement, a réalisé 1.781 opérations pour un total de 17.118 contrôles pendant le mois de mai, période qui correspond à un pic d’activité dans la nature: couvaisons, naissances, floraisons. La campagne annuelle nationale s’est soldée par 878 infractions relevées.”Il y a une prise de conscience des gens, une acceptabilité du contrôle, et en même temps on voit qu’on a près de 900 infractions, donc une personne sur vingt en infraction dans ces espaces protégés”, a commenté auprès de l’AFP le directeur général de l’OFB, Olivier Thibault.”Donc on a besoin de continuer à parler de la réglementation, la contrôler, la faire appliquer, échanger…”, a-t-il souligné.Les infractions les plus fréquentes ont concerné la pêche en eau douce illégale, des atteintes aux espèces et habitats protégés (cueillette, destructions de nids, perturbation des animaux…) et des circulation à moteur dans des espaces naturels protégés.Une grande partie des infractions (356) a concerné le littoral et la mer, espaces particulièrement fréquentés avec les longs week-ends du printemps, période qui correspond aussi à la nidification. Certains oiseaux de mer construisent ainsi des nids directement sur le sable, tandis que la ponte des tortues marines peut aussi être dérangée.”On a constaté pas mal de dérangements sur les plages”, avec “des gens pas tout à fait conscients du dérangement qu’ils peuvent faire”, a relevé Olivier Thibault.Les infractions constatées se sont pour l’essentiel traduites par des procès-verbaux électroniques assortis d’amendes forfaitaires mais les cas les plus graves ont donné lieu à l’ouverture de “53 enquêtes judiciaires”, a-t-il précisé.

Nucléaire: l’Iran dit que la proposition américaine va à l’encontre de ses intérêts

Le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a estimé mercredi qu’une proposition des Etats-Unis en vue d’un accord sur le nucléaire allait à l’encontre des intérêts de son pays, sur fond de divergences liées à l’enrichissement d’uranium.Ennemis depuis plus de quatre décennies, l’Iran et les Etats-Unis ont tenu depuis avril cinq séries de pourparlers, sous la médiation d’Oman, afin de tenter de conclure un accord censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie.L’Iran est soupçonné par les pays occidentaux et par Israël de vouloir se doter de la bombe atomique, ce qu’il dément en soulignant son droit à poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles. Samedi, l’Iran a indiqué avoir reçu via les médiateurs omanais des “éléments” d’une proposition américaine en vue d’un potentiel accord, sans en préciser le contenu. “La proposition présentée par les Américains est 100% à l’encontre” des idéaux de la Révolution islamique de 1979 sur l’indépendance du pays, a déclaré lors d’un discours à Téhéran l’ayatollah Khamenei, ultime décideur sur les questions stratégiques en Iran.”L’indépendance (du pays) signifie ne pas attendre le feu vert de l’Amérique et de ses semblables”, a-t-il dit devant des fidèles et des responsables à l’occasion du 36e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Rouhollah Khomeini.Le principal négociateur iranien, le chef de la diplomatie Abbas Araghchi, a estimé mardi que la proposition américaine comportait “de nombreuses ambiguïtés”. “Pas d’enrichissement, pas d’accord. Pas d’armes nucléaires, nous avons un accord”, a-t-il écrit mercredi sur X.- “Pas leur mot à dire” – L’enrichissement d’uranium est l’un des principaux points de blocage des négociations irano-américaines.Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), consulté samedi par l’AFP, Téhéran a accéléré sa production d’uranium hautement enrichi.L’Iran, d’après l’AIEA, est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord multilatéral sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%. Washington s’oppose à tout enrichissement d’uranium par l’Iran, ce que ce pays considère comme une “ligne rouge”, insistant sur son droit au nucléaire civil en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.Les Etats-Unis n’ont “pas” leur “mot à dire” sur cette question, a dit Ali Khamenei.”Si nous avons 100 centrales nucléaires mais que nous ne pouvons enrichir (l’uranium) cela ne nous sera d’aucune utilité” car elles “ont besoin de combustible” pour fonctionner, a-t-il argué.”Si nous ne pouvons pas produire ce combustible localement, nous devrons nous tourner vers les Etats-Unis, qui pourraient poser des dizaines de conditions”, selon lui.- Réunion de l’AIEA -Le président américain Donald Trump, qui menace de recourir à l’option militaire en cas d’échec de la diplomatie, a affirmé lundi que les Etats-Unis n’autoriseraient “aucun enrichissement d’uranium dans le cadre d’un potentiel accord” avec l’Iran.L’administration Trump pourrait toutefois autoriser temporairement le pays à enrichir l’uranium à un faible niveau dans l’attente d’un accord éventuel plus complet, a affirmé mardi le New York Times.  Téhéran s’est dans le passé dit ouvert à ce compromis.L’AIEA doit tenir à Vienne du 9 au 13 juin un Conseil des gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle seront passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.M. Araghchi a condamné les “pressions exercées” selon lui sur l’AIEA par “certains pays européens”. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la Chine membres de l’accord conclu avec l’Iran en 2015, pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales.  Mais les Etats-Unis s’en sont retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de Donald Trump, le rendant caduc de facto, et ont rétabli de lourdes sanctions à l’Iran. En représailles, l’Iran s’est affranchi de certaines obligations, accélérant notamment l’enrichissement d’uranium.Paris, Londres et Berlin ont menacé d’enclencher un mécanisme prévu dans l’accord de 2015 qui permet le rétablissement de sanctions onusiennes si l’Iran ne respecte pas ses engagements.