Séisme en Afghanistan: course contre la montre pour trouver des rescapés

Les secouristes poursuivent leurs efforts mardi pour retrouver d’éventuels survivants dans les décombres des maisons rasées par le séisme ayant frappé l’est de l’Afghanistan, faisant plus de 800 morts.D’une magnitude 6 et suivi d’au moins cinq répliques, le tremblement de terre a touché des zones reculées dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman aux alentours de minuit dimanche.Le patron de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province de Kounar, Ehsanullah Ehsan, a indiqué à l’AFP que “les opérations ont continué tout au long de la nuit, elles n’ont pas cessé”.Certains des villages les plus durement touchés restent inaccessibles en raison des blocages de routes, a déclaré à l’AFP l’agence de l’ONU pour les migrations.Dans la nuit, des dizaines d’habitants du village de Wadir dans le district de Nurgal (province de Kounar) ont continué malgré la nuit tombée de déblayer des maisons écroulées pour retrouver des disparus.Ailleurs, des familles ont mis en terre des corps, parfois d’enfants, enveloppés dans un linceul blanc conformément au rite musulman.Toute la journée lundi, des hélicoptères militaires se sont succédé pour acheminer de l’aide et évacuer des dizaines de morts et de blessés.L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, la capitale de la province de Nangarhar, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l’étendue des dégâts.Un montant initial de cinq millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU, a indiqué lundi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.- Séisme meurtrier en 2023 -Les autorités talibanes, qui ont prévenu lundi qu’il s’agissait d’un bilan provisoire, ont fait état de 800 morts et 2.500 blessés dans la province de Kounar ainsi que de 12 morts et 255 blessés dans celle de Nangarhar. La province de Laghman compte aussi des dizaines de blessés, d’après le porte-parole du gouvernement, Zabihullah Mujahid.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne – qui concentre 15% de l’énergie sismique du monde.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés à un autre séisme d’ampleur: en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites. Ce tremblement de terre de magnitude 6,3 avait été le plus meurtrier dans ce pays, l’un des plus pauvres du monde, en plus de 25 ans.

Brésil: le destin de Bolsonaro entre les mains de la Cour suprême

La Cour suprême du Brésil décide à partir de mardi de l’avenir de l’ex-président Jair Bolsonaro, qui risque plus de 40 ans de prison pour une présumée tentative de coup d’Etat, malgré les intenses pressions de Donald Trump.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) dans le plus grand pays d’Amérique latine doit être fixé sur son sort d’ici au 12 septembre, avec sept co-accusés, dont plusieurs anciens ministres et militaires haut gradés.Le parquet l’accuse d’être le chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir”, en dépit de sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors du scrutin de 2022.Assigné à résidence depuis début août et inéligible jusqu’en 2030, il clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2026.Son procès est au cœur d’une crise sans précédent entre le Brésil et les Etats-Unis.Invoquant une “chasse aux sorcières” contre son allié, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.- Sécurité renforcée -Jair Bolsonaro, 70 ans, sera absent des audiences finales, qui doivent s’étaler sur cinq jours, a indiqué sa défense à l’AFP.C’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat brésilien doit répondre de telles accusations.Un rendez-vous historique, quarante ans après la fin de la dictature militaire (1964-1985), dont les responsables n’ont jamais été traduits en justice.Présence policière, barrières de sécurité: à Brasilia, la sécurité a été renforcée sur l’emblématique place des Trois-Pouvoirs, où se côtoient palais présidentiel, Parlement et Cour suprême, a constaté un photographe de l’AFP.Les autorités ont annoncé “une surveillance continue avec des équipements de dernière génération, y compris des drones dotés de caméras thermiques”.C’est sur cette place que, le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger Lula.Alors aux Etats-Unis, M. Bolsonaro est accusé par le parquet d’avoir été l’instigateur des émeutes.Le projet putschiste incluait aussi, selon l’accusation, un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula, son vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge Alexandre de Moraes.Rapporteur du procès Bolsonaro, ce juge puissant et clivant est visé par des sanctions américaines, qui l’accusent de violation des droits humains.- Amnistie -L’audience de mardi doit débuter par la lecture par ce magistrat d’un rapport résumant les principaux points du dossier. Le procureur prendra ensuite la parole, suivi des avocats de chacun des huit accusés.Le juge Moraes et quatre de ses collègues voteront ensuite pour aboutir au verdict d’ici la semaine prochaine.L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé de tentative de coup d’Etat et d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit. Il risque jusqu’à 43 ans de prison.En cas de condamnation, qu’il pourra contester en appel, il “est possible” qu’il soit envoyé aussitôt en prison, selon une source de la Cour suprême.Pour la base bolsonariste, l’appui de Donald Trump, qui a mis en place une surtaxe sur une part des exportations brésiliennes, est précieux.”Grâce à ces mesures, (les accusés) voient qu’ils ne sont pas seuls, qu’il y a quelqu’un au-dessus d’eux qui peut faire la différence”, dit à l’AFP Carlos Sergio Alcantara. Cet entrepreneur a manifesté dimanche avec d’autres sympathisants devant le lotissement de luxe où l’ex-président est confiné chez lui à Brasilia.Si ses alliés estiment que Jair Bolsonaro est pratiquement condamné d’avance, ils misent sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison.Une condamnation devrait cependant relancer la course à sa succession à droite.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche déjà son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Il a lui-même été incarcéré en 2018-2019 pour corruption passive et blanchiment. Sa condamnation a ensuite été annulée pour vice de forme.

Brésil: le destin de Bolsonaro entre les mains de la Cour suprême

La Cour suprême du Brésil décide à partir de mardi de l’avenir de l’ex-président Jair Bolsonaro, qui risque plus de 40 ans de prison pour une présumée tentative de coup d’Etat, malgré les intenses pressions de Donald Trump.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) dans le plus grand pays d’Amérique latine doit être fixé sur son sort d’ici au 12 septembre, avec sept co-accusés, dont plusieurs anciens ministres et militaires haut gradés.Le parquet l’accuse d’être le chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir”, en dépit de sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors du scrutin de 2022.Assigné à résidence depuis début août et inéligible jusqu’en 2030, il clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2026.Son procès est au cœur d’une crise sans précédent entre le Brésil et les Etats-Unis.Invoquant une “chasse aux sorcières” contre son allié, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.- Sécurité renforcée -Jair Bolsonaro, 70 ans, sera absent des audiences finales, qui doivent s’étaler sur cinq jours, a indiqué sa défense à l’AFP.C’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat brésilien doit répondre de telles accusations.Un rendez-vous historique, quarante ans après la fin de la dictature militaire (1964-1985), dont les responsables n’ont jamais été traduits en justice.Présence policière, barrières de sécurité: à Brasilia, la sécurité a été renforcée sur l’emblématique place des Trois-Pouvoirs, où se côtoient palais présidentiel, Parlement et Cour suprême, a constaté un photographe de l’AFP.Les autorités ont annoncé “une surveillance continue avec des équipements de dernière génération, y compris des drones dotés de caméras thermiques”.C’est sur cette place que, le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger Lula.Alors aux Etats-Unis, M. Bolsonaro est accusé par le parquet d’avoir été l’instigateur des émeutes.Le projet putschiste incluait aussi, selon l’accusation, un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula, son vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge Alexandre de Moraes.Rapporteur du procès Bolsonaro, ce juge puissant et clivant est visé par des sanctions américaines, qui l’accusent de violation des droits humains.- Amnistie -L’audience de mardi doit débuter par la lecture par ce magistrat d’un rapport résumant les principaux points du dossier. Le procureur prendra ensuite la parole, suivi des avocats de chacun des huit accusés.Le juge Moraes et quatre de ses collègues voteront ensuite pour aboutir au verdict d’ici la semaine prochaine.L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé de tentative de coup d’Etat et d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit. Il risque jusqu’à 43 ans de prison.En cas de condamnation, qu’il pourra contester en appel, il “est possible” qu’il soit envoyé aussitôt en prison, selon une source de la Cour suprême.Pour la base bolsonariste, l’appui de Donald Trump, qui a mis en place une surtaxe sur une part des exportations brésiliennes, est précieux.”Grâce à ces mesures, (les accusés) voient qu’ils ne sont pas seuls, qu’il y a quelqu’un au-dessus d’eux qui peut faire la différence”, dit à l’AFP Carlos Sergio Alcantara. Cet entrepreneur a manifesté dimanche avec d’autres sympathisants devant le lotissement de luxe où l’ex-président est confiné chez lui à Brasilia.Si ses alliés estiment que Jair Bolsonaro est pratiquement condamné d’avance, ils misent sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison.Une condamnation devrait cependant relancer la course à sa succession à droite.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche déjà son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Il a lui-même été incarcéré en 2018-2019 pour corruption passive et blanchiment. Sa condamnation a ensuite été annulée pour vice de forme.