Madagascar accueille des crânes restitués par la France
Le président malgache Andry Rajoelina a accueilli mardi lors d’une cérémonie officielle trois crânes témoins d’exactions coloniales et restitués par la France à l’île de l’océan Indien.Parmi ces restes, l’un est présumé appartenir au roi Toera décapité par l’armée française lors du massacre d’Ambiky en 1897.Son héritier, le roi Harea Georges Kamamy de l’ethnie Sakalava a participé mardi au protocole marquant le début d’un voyage par la route jusqu’à la côte ouest et Belo Tsiribihina, à environ 320 kilomètres de la capitale, où ils devraient être inhumés dans le courant de la semaine.Avant d’être remis aux autorités malgaches lors d’une cérémonie à Paris la semaine passée, ces crânes étaient conservés au Muséum national d’histoire naturelle à Paris.Ils sont arrivés à Madagascar lundi soir et ont été accueillis à l’aéroport par des membres de l’ethnie Sakalava drapés de vêtements traditionnels.Conservés dans trois coffrets recouverts du drapeau de la nation de l’océan Indien, les restes ont été transportés mardi à travers la capitale Antananarivo jusqu’au mausolée de la ville pour une cérémonie présidée par Andry Rajoelina en présence de membres du gouvernement et de dignitaires sakalava.Il s’agit de la première application de la loi française de 2023 sur la restitution de restes humains appartenant aux collections publiques.La restitution des crânes était initialement envisagée lors d’une visite du président français Emmanuel Macron en avril à Madagascar.Paris avait dit vouloir créer les “conditions” du “pardon” pour les “pages éminemment douloureuses” de la colonisation française de Madagascar, de 1897 à l’indépendance en 1960. Une histoire marquée aussi par l’insurrection de 1947 réprimée dans le sang par l’armée française au prix de dizaines de milliers de vies.
Foot: Donnarumma, le héros déchu du PSG, rebondit à Manchester City
Héros déchu au Paris Saint-Germain, le gardien italien Gianluigi Donnarumma a trouvé un point de chute à Manchester City, champion d’Europe 2023 en reconstruction après une dernière saison sans trophée.L’aventure parisienne de “Gigio”, débutée en 2021, a officiellement pris fin mardi, trois mois après le triomphe du Transalpin et des Rouge et bleu en Ligue des champions, le 31 mai contre l’Inter Milan.Il était devenu soudainement indésirable, cet été, à un an de sa fin de contrat et alors que les négociations pour une éventuelle prolongation semblaient dans une impasse.A Manchester City, l’imposant gardien de 26 ans a signé un contrat de 5 saisons, jusqu’en 2030.”Je rejoins une équipe remplie de talents de classe mondiale, dirigée par Pep Guardiola, l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire du football. C’est un club que tout footballeur mondial rêverait de rejoindre”, a déclaré le capitaine de la Nazionale cité dans le communiqué de City.Le montant du transfert, non dévoilé par les deux clubs, s’élève à 35 millions d’euros, selon plusieurs médias.En Angleterre, il aura la charge de remplacer le Brésilien Ederson, parti à Fenerbahçe, et de mettre sur le banc l’Anglais James Trafford (22 ans), revenu cet été dans son club formateur.- Prolongation en échec -A Paris, son mandat de quatre ans s’est achevé sur une belle note, sportivement parlant, avec ce premier titre tant attendu en Ligue des champions, l’objectif ultime des propriétaires qataris. Le gardien a été un des grands artisans de cette conquête avec des parades décisives, que ce soit durant la séance de tirs au but contre Liverpool en huitièmes de finale ou en demi-finale retour face à Arsenal.La direction sportive a malgré tout préféré s’en séparer cet été, consciente du risque de le voir partir libre, sans indemnité de transfert, dans un an.Elle a mis la main sur l’international français Lucas Chevalier (23 ans), élu meilleur portier de Ligue 1 la saison dernière avec Lille, et placé immédiatement Donnarumma dans le “loft” des indésirables.”Déçu et attristé” par ce choix, le joueur formé à l’AC Milan a néanmoins bénéficié d’un dernier tour d’honneur au Parc des Princes, le 22 août, devant les supporters qui l’ont acclamé après un match contre Angers.Il met désormais le cap sur l’Angleterre, le pays où il a été sacré champion d’Europe en 2021, face au pays hôte en finale à Wembley.- Défauts à gommer -Manchester City a terminé la dernière saison sans trophée, une anomalie sous Pep Guardiola, l’entraîneur à succès depuis 2016 (six titres en Premier League, autant dans les coupes nationales, un en Ligue des champions, etc.).Mais le club au maillot bleu ciel a investi massivement l’hiver dernier (Khusanov, Reis, Nico, Marmoush…) et cet été (Aït-Nouri, Reijnders, Cherki…) pour renouveler l’effectif du Catalan.L’ancien entraîneur du FC Barcelone et du Bayern Munich récupère avec Donnarumma un gardien de grande qualité au CV déjà bien épais, certes, mais dont la fiabilité a souvent été questionnée dans deux secteurs bien précis: les sorties aériennes et le jeu au pied.Or, les attaquants de Premier League mènent la vie dure aux gardiens dans les airs, sous le regard clément des arbitres. Et Guardiola apprécie particulièrement les gardiens capables de relancer au pied proprement, une qualité attribuée à Ederson, le gardien de tous ses succès.Le premier test de Donnarumma pourrait survenir dès le 14 septembre face à Manchester United à l’occasion du derby mancunien à domicile avant la réception de Naples, le champion d’Italie, le 18 septembre lors de la première journée de la Ligue des champions.
Pas de “miracle” à Matignon: Le Pen et Bardella demandent une dissolution “ultra-rapide”
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont demandé mardi une “dissolution ultra-rapide” de l’Assemblée nationale après la chute probable du gouvernement de François Bayrou la semaine prochaine, considérant que “le miracle n’a pas eu lieu” à l’issue de leur entretien avec le Premier ministre.M. Bayrou a entamé lundi une série de consultations des forces politiques, à une semaine du vote de confiance qu’il sollicite de l’Assemblée nationale le 8 septembre autour de la question budgétaire et qui pourrait sceller le sort de son gouvernement.”Nous appelons, Jordan et moi-même, à une dissolution ultra-rapide. Parce que la réalité, c’est qu’il faut que la nouvelle majorité issue de ces nouvelles élections puisse construire un budget”, a affirmé la cheffe de file des députés du Rassemblement national, à l’issue d’un entretien d’environ une heure avec M. Bayrou.”Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a renchéri le président du parti Jordan Bardella, pour qui “le miracle n’a pas eu lieu” lors de cet entretien, qui “ne fera pas changer le Rassemblement national d’avis”, à savoir voter contre la confiance au gouvernement lundi.”Les portes n’étaient pas très ouvertes. Le Premier ministre a indiqué (…) qu’il était prêt peut-être un jour à regarder ce qu’il pouvait y avoir du côté de l’immigration. Mais je pense que le temps n’est plus à la discussion”, a-t-il ajouté, fustigeant les “milliards (d’euros) qui partent en fumée dans une immigration qui est devenue une immigration de guichet social qui pèse sur les comptes de l’Etat”.”Je n’ai pas eu le sentiment que François Bayrou entrait dans une phase de négociation”, a appuyé Mme Le Pen.”La réponse est simple: nous n’avons pas confiance” et “le seul moyen pour un Premier ministre de pouvoir avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme”, a-t-elle développé.
Pas de “miracle” à Matignon: Le Pen et Bardella demandent une dissolution “ultra-rapide”
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont demandé mardi une “dissolution ultra-rapide” de l’Assemblée nationale après la chute probable du gouvernement de François Bayrou la semaine prochaine, considérant que “le miracle n’a pas eu lieu” à l’issue de leur entretien avec le Premier ministre.M. Bayrou a entamé lundi une série de consultations des forces politiques, à une semaine du vote de confiance qu’il sollicite de l’Assemblée nationale le 8 septembre autour de la question budgétaire et qui pourrait sceller le sort de son gouvernement.”Nous appelons, Jordan et moi-même, à une dissolution ultra-rapide. Parce que la réalité, c’est qu’il faut que la nouvelle majorité issue de ces nouvelles élections puisse construire un budget”, a affirmé la cheffe de file des députés du Rassemblement national, à l’issue d’un entretien d’environ une heure avec M. Bayrou.”Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a renchéri le président du parti Jordan Bardella, pour qui “le miracle n’a pas eu lieu” lors de cet entretien, qui “ne fera pas changer le Rassemblement national d’avis”, à savoir voter contre la confiance au gouvernement lundi.”Les portes n’étaient pas très ouvertes. Le Premier ministre a indiqué (…) qu’il était prêt peut-être un jour à regarder ce qu’il pouvait y avoir du côté de l’immigration. Mais je pense que le temps n’est plus à la discussion”, a-t-il ajouté, fustigeant les “milliards (d’euros) qui partent en fumée dans une immigration qui est devenue une immigration de guichet social qui pèse sur les comptes de l’Etat”.”Je n’ai pas eu le sentiment que François Bayrou entrait dans une phase de négociation”, a appuyé Mme Le Pen.”La réponse est simple: nous n’avons pas confiance” et “le seul moyen pour un Premier ministre de pouvoir avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme”, a-t-elle développé.
Le bilan s’alourdit après le séisme en Afghanistan, plus de 900 morts
Plus de 900 personnes ont péri dans le séisme ayant frappé l’est de l’Afghanistan, où les opérations de secours se poursuivent tandis que les soignants tentent d’aider et de réconforter ceux qui ont tout perdu.D’une magnitude 6 et suivi d’au moins cinq fortes répliques, le tremblement de terre a touché au coeur de la nuit de dimanche à lundi des zones reculées dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.La quasi-totalité des victimes ont été recensées dans la province de Kounar, a précisé à l’AFP Mohammed Hamad, porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes. Une dizaine de morts sont recensés dans la province voisine de Nangarhar.D’après lui, le bilan, qui fait état également de plus de 3.000 blessés, pourrait encore s’alourdir. Des recherches se poursuivent dans les villages réduits à des tas de décombres.”Il faut nous aider”, a plaidé Akhlaq, 14 ans, depuis son lit d’hôpital à Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar. Au moment du séisme, ils étaient dix dans la maison familiale.”Deux de mes frères, mon oncle et deux de mes neveux sont morts, les quatre autres membres de ma famille sont maintenant sans-abri et n’ont ni nourriture, ni eau”, a-t-il dit à l’AFP.A Genève, Indrika Ratwatte, coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, a prévenu que “potentiellement, le nombre de personnes touchées pourrait atteindre presque des centaines de milliers”.- “Devoir d’aider” -D’après le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de Kounar, Ehsanullah Ehsan, “les recherches n’ont pas cessé” et ce “grâce à la mobilisation de nos employés et d’habitants venus des districts alentours”.”La priorité est d’aider les blessés, puis nous distribuerons des tentes et des repas chauds aux sans-abris”, a-t-il affirmé à l’AFP, alors que les secours peinent encore à atteindre certains villages coupés du monde par des glissements de terrain.De fait, depuis plus de 36 heures, des dizaines d’habitants des villages de Wadir et de Mazar Dara, sur les coteaux verdoyants de Kounar, déblayent à la pelle ou à la main ce qu’il reste des maisons écroulées.Oubadullah Stouman a accouru à Wadir de son village à la lisière du Pakistan, plus à l’est, pour obtenir des nouvelles de ses proches.”Ici, les gens sont pauvres, c’est notre devoir de les aider”, dit à l’AFP cet Afghan de 26 ans, lui-même sorti brutalement de son sommeil par le séisme, mais dont le village n’a pas été touché.A Wadir en revanche, “il n’y a plus que des pierres, je ne sais même pas comment décrire cela, c’est très, très dur à voir”, lâche-t-il, la gorge nouée.Partout alentours, après des prières funéraires, des rangées de corps, parfois d’enfants, enveloppés dans un linceul blanc selon le rite musulman, sont mis en terre.- Aide internationale -Des hélicoptères militaires poursuivent leur ballet vers les zones sinistrées, acheminant de l’aide et évacuant morts et blessés.L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l’étendue des dégâts.L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, est l’un des pays les plus pauvres du globe.Les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et un montant initial de cinq millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU.Londres, de son côté, a annoncé débloquer un million de livres pour aider au soutien des familles touchées.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans : en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.
Le bilan s’alourdit après le séisme en Afghanistan, plus de 900 morts
Plus de 900 personnes ont péri dans le séisme ayant frappé l’est de l’Afghanistan, où les opérations de secours se poursuivent tandis que les soignants tentent d’aider et de réconforter ceux qui ont tout perdu.D’une magnitude 6 et suivi d’au moins cinq fortes répliques, le tremblement de terre a touché au coeur de la nuit de dimanche à lundi des zones reculées dans les provinces montagneuses de Nangarhar, Kounar et Laghman.La quasi-totalité des victimes ont été recensées dans la province de Kounar, a précisé à l’AFP Mohammed Hamad, porte-parole de l’Autorité de gestion des catastrophes. Une dizaine de morts sont recensés dans la province voisine de Nangarhar.D’après lui, le bilan, qui fait état également de plus de 3.000 blessés, pourrait encore s’alourdir. Des recherches se poursuivent dans les villages réduits à des tas de décombres.”Il faut nous aider”, a plaidé Akhlaq, 14 ans, depuis son lit d’hôpital à Jalalabad, chef-lieu de Nangarhar. Au moment du séisme, ils étaient dix dans la maison familiale.”Deux de mes frères, mon oncle et deux de mes neveux sont morts, les quatre autres membres de ma famille sont maintenant sans-abri et n’ont ni nourriture, ni eau”, a-t-il dit à l’AFP.A Genève, Indrika Ratwatte, coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, a prévenu que “potentiellement, le nombre de personnes touchées pourrait atteindre presque des centaines de milliers”.- “Devoir d’aider” -D’après le chef de l’Autorité de gestion des catastrophes de Kounar, Ehsanullah Ehsan, “les recherches n’ont pas cessé” et ce “grâce à la mobilisation de nos employés et d’habitants venus des districts alentours”.”La priorité est d’aider les blessés, puis nous distribuerons des tentes et des repas chauds aux sans-abris”, a-t-il affirmé à l’AFP, alors que les secours peinent encore à atteindre certains villages coupés du monde par des glissements de terrain.De fait, depuis plus de 36 heures, des dizaines d’habitants des villages de Wadir et de Mazar Dara, sur les coteaux verdoyants de Kounar, déblayent à la pelle ou à la main ce qu’il reste des maisons écroulées.Oubadullah Stouman a accouru à Wadir de son village à la lisière du Pakistan, plus à l’est, pour obtenir des nouvelles de ses proches.”Ici, les gens sont pauvres, c’est notre devoir de les aider”, dit à l’AFP cet Afghan de 26 ans, lui-même sorti brutalement de son sommeil par le séisme, mais dont le village n’a pas été touché.A Wadir en revanche, “il n’y a plus que des pierres, je ne sais même pas comment décrire cela, c’est très, très dur à voir”, lâche-t-il, la gorge nouée.Partout alentours, après des prières funéraires, des rangées de corps, parfois d’enfants, enveloppés dans un linceul blanc selon le rite musulman, sont mis en terre.- Aide internationale -Des hélicoptères militaires poursuivent leur ballet vers les zones sinistrées, acheminant de l’aide et évacuant morts et blessés.L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 27 km de Jalalabad, à seulement huit kilomètres de profondeur, ce qui explique le lourd bilan et l’étendue des dégâts.L’Afghanistan, dont les autorités talibanes ne sont reconnues que par Moscou, est l’un des pays les plus pauvres du globe.Les agences onusiennes ont toutes lancé des campagnes d’appel au don et un montant initial de cinq millions de dollars a été débloqué du fonds mondial d’intervention d’urgence de l’ONU.Londres, de son côté, a annoncé débloquer un million de livres pour aider au soutien des familles touchées.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans ont été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans : en 2023, dans la région d’Hérat, à l’autre extrémité de l’Afghanistan, à la frontière avec l’Iran, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.