Financement de la protection sociale: la ministre du Travail pointe “une anomalie française”

La ministre chargée du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet a pointé  jeudi sur TF1 “une anomalie française” en relevant qu’en France, “65% de la protection sociale est financée par le travail”.”65% de la protection sociale est financée par le travail.  Cela nuit au recrutement, cela nuit au maintien de l’emploi et cela nuit également au pouvoir d’achat”, a déclaré la ministre.”C’est une anomalie française qui n’existe pas dans d’autres pays européens qui arrivent à concilier compétitivité économique et cohésion sociale. Il est temps de regarder ce sujet”, a-t-elle ajouté.Le Premier ministre François Bayrou a demandé fin mai un “effort à tous les Français” pour redresser les finances publiques en ouvrant la porte à une “TVA sociale” pour financer la protection sociale.Votée en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, puis aussitôt abrogée par son successeur François Hollande et donc jamais appliquée, cette mesure consistait à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA, pour affecter une fraction de cette taxe prélevée sur la consommation au financement de la Sécurité sociale.”Le travail doit financer les risques associés au travail. C’est les retraites, c’est l’assurance chômage, c’est les accidents du travail,  bien entendu. Mais le travail n’a pas à vocation à financer des risques qui sont universels”, a insisté Mme Panosyan-Bouvet.Interrogée sur la proposition du député Renaissance Mathieu Lefèvre d’instaurer une “année blanche”,  c’est-à-dire un gel en 2026 des prestations sociales à leur niveau actuel, la ministre a répondu : “plein de pistes (…) sont sur la table”.”Ce sont des choses qui doivent être investiguées et instruites” dans une approche d’ensemble, “pour qu’il y ait ensuite une annonce globale à partir de mi-juillet”.”Il faut un plan d’ensemble pour montrer que l’effort est absolument partagé partout et par tous dans notre pays”, a-t-elle souligné.Parlementaires, partenaires sociaux, représentants de syndicats professionnels de la santé et plusieurs ministres se sont réunis en début de semaine à Bercy pour réfléchir “aux leviers” d’un retour à l’équilibre financier de la Sécurité sociale avant 2029, objectif du gouvernement malgré un déficit chronique.

Les fans de Nintendo à l’assaut de la console Switch 2

Vague massive de précommandes, tensions sur les stocks, ouvertures nocturnes de magasins… Nintendo a lancé jeudi sa Switch 2, avec l’espoir de ventes record pour les débuts de sa nouvelle console.A Paris, des dizaines de fans ont fait la queue pour acheter dès minuit l’appareil convoité, avec lequel le géant japonais du jeu vidéo entend au moins égaler le succès de la Switch. Sortie en mars 2017, celle-ci a été écoulée à plus de 152 millions d’exemplaires, la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.”C’est la première fois que je fais la queue pour un produit de jeu vidéo”, explique Matthias Girault, un agent de la fonction publique qui a attendu l’heure fatidique devant une boutique Fnac à Paris. “C’était l’occasion de vivre ce moment un peu historique”.”Je n’ai pas raté une seule de leurs consoles”, souligne de son côté Carine Mougel, comptable de 30 ans, qui attend particulièrement l’épisode inédit du jeu “Mario Kart”, modernisé avec monde ouvert et discussions en ligne spécialement pour la sortie de la Switch 2.Malgré des prix plus élevés, Nintendo prévoit d’écouler 15 millions de Switch 2 d’ici mars 2026, soit environ autant que la Switch durant sa première année de commercialisation.A Tokyo, où aucune console n’était disponible sans précommande, une trentaine de fans enthousiastes ont attendu patiemment devant un magasin d’électronique pour récupérer leur console.Parmi eux, Lei Wang, un Chinois de 24 ans vivant au Japon, s’est dit “choqué” d’avoir gagné à la loterie des précommandes, alors qu’aucun de ses amis n’avait été sélectionné.”Je suis quasiment le seul à avoir été tiré au sort…donc je n’ai pas trop envie de leur en parler”, plaisante-t-il.- Jour de congé -Au Japon, la boutique en ligne de Nintendo a enregistré 2,2 millions de demandes de précommande pour la Switch 2, “niveau incroyable que le secteur n’avait jamais connu” pour le lancement d’une console, a indiqué à l’AFP Serkan Toto, un expert du cabinet tokyoïte Kantan Games.L’engouement a même conduit à l’annulation de certaines précommandes faute de stocks suffisants, notamment au Royaume-Uni.Shinichi Sekiguchi, 31 ans, raconte qu’il était tellement enthousiaste qu’il en a oublié son téléphone, tandis que “Kuro”, 33 ans, a posé un jour de congé spécialement pour aller chercher sa Switch 2 et y jouer dès sa sortie. “Le fait que la qualité d’image soit meilleure, et que l’on puisse jouer à plusieurs, c’est un gros plus”, explique à l’AFP la jeune femme, parmi les premiers clients à recevoir l’objet tant convoité.Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride – jouable aussi bien en déplacement que connectée à un téléviseur – mais disposant d’un écran plus grand, d’une mémoire huit fois supérieure, d’un micro intégré et de manettes amovibles.A New York, dans une tente aménagée pour l’occasion, Angel Caceres, 22 ans, vient de jouer au nouveau jeu Mario Kart World et s’emballe pour “les détails” et les personnages “plus expressifs”, impatient de récupérer sa console à minuit: “Je vais être crevé après ça.”- Enjeu de taille pour Nintendo -Reste à voir si les prix de vente élevés ne refroidiront pas les ardeurs du grand public.La Switch 2 “est proposée à un prix relativement élevé” par rapport à l’originale et “même si le lancement suscite une dynamique, il ne sera pas facile de la maintenir sur le long terme”, reconnaissait en mai le président de Nintendo, Shuntaro Furukawa.La Switch 2 est vendue 469,99 euros en Europe (449,99 dollars aux États-Unis), alors que sa devancière avait été lancée à 329,99 euros. Des titres Switch 2 comme “Donkey Kong Bonanza” et “Mario Kart World” seront également plus chers.”J’ai pu y jouer, et je pense qu’elle vaut ce prix-là”, a expliqué Steven Paterno, qui patientait, avec un groupe d’une vingtaine de passionnés, depuis un mois et demi devant le magasin Nintendo du Rockefeller Center, à New York, pour faire partie des premiers à mettre la main sur le Graal.De nouvelles fonctionnalités permettant aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie de jeux avec leurs amis constitue un atout majeur pour séduire des joueurs devenus familiers du “streaming”.L’enjeu est de taille pour Nintendo: bien qu’il se diversifie dans les parcs à thème et films à succès, environ 90% de ses revenus proviennent de l’activité liée à sa console vedette.Il a durement souffert de l’effritement des ventes de la Switch jugée vieillissante, lesquelles ont plongé de 22% en 2024-2025.Autre défi: la guerre commerciale. Les consoles Nintendo destinées au marché nord-américain sont notamment produites au Vietnam, frappé par l’administration Trump de surtaxes de 46% provisoirement suspendues jusqu’à début juillet.Une incertitude qui pourrait inciter certains à précipiter leur achat avant une éventuelle hausse des prix.burs-kaf-tu/cg/ep/gmo

Trump contre les universités: plus d’étudiants étrangers pour Harvard, pressions sur Columbia

Donald Trump a accentué mercredi sa vaste offensive contre les prestigieuses universités américaines en interdisant l’entrée aux Etats-Unis des étudiants étrangers devant intégrer Harvard et en menaçant de retirer à Columbia son accréditation, ce qui pourrait la priver de tout financement fédéral.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump mène la charge contre des universités qu’il accuse de propager une idéologie “woke”, terme utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme un excès de militantisme en faveur notamment des minorités.”Je suis arrivé à la conclusion qu’il est nécessaire de restreindre l’entrée aux ressortissants étrangers qui cherchent à venir aux Etats-Unis pour participer, exclusivement ou en grande partie, à un programme d’études de l’université Harvard”, a déclaré le président américain dans un communiqué.Cette mesure, dont le gouvernement avait déjà menacé Harvard, s’applique immédiatement à l’encontre des “étrangers qui entrent ou tentent d’entrer aux Etats-Unis pour commencer à participer” à des programmes de l’université. Elle doit rester en vigueur pour six mois, sauf si elle est prolongée.Les étudiants étrangers actuellement inscrits à Harvard, l’université la plus ancienne des Etats-Unis et l’une des mieux classées au monde, feront l’objet d’un examen et pourraient voir leurs visas “révoqués”, selon le texte.Un porte-parole d’Harvard a dénoncé une “mesure de représailles illégale” prise “en violation” du Premier amendement de la Constitution américaine, qui protège la liberté d’expression. “Harvard continuera à protéger ses étudiants étrangers”, a-t-il ajouté à l’AFP.”J’en tremble. C’est scandaleux. Une nouvelle escalade”, a dit à l’AFP Karl Molden, un étudiant autrichien d’Harvard. Pour lui, Donald Trump “abuse de son pouvoir exécutif pour nuire à Harvard autant qu’il le peut”.- Accusations d’antisémitisme -Cette mesure survient le même jour que la menace par le gouvernement de retirer à l’université Columbia son accréditation. Grand soutien d’Israël, Donald Trump accuse Columbia, comme Harvard, de ne pas avoir suffisamment protégé des étudiants juifs pendant les manifestations étudiantes contre la guerre dévastatrice d’Israël dans la bande de Gaza.”Après les attaques terroristes du 7 octobre 2023 par le Hamas, la direction de Columbia a délibérément fait preuve d’indifférence face au harcèlement subi par les étudiants juifs”, a estimé la ministre de l’Education Linda McMahon dans un communiqué.Selon le ministère, l’université “viole les lois fédérales contre la discrimination”. Mme McMahon a déclaré qu’elle attendait de connaître les mesures prises à Columbia afin que l’université “se (conforme) aux conditions d’obtention de son accréditation”.Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Columbia a assuré que l’université était “consciente des préoccupations” du ministère. “Nous prenons ce problème au sérieux et continuons de collaborer avec le gouvernement fédéral pour y remédier”, a-t-il ajouté. Le retrait de son accréditation pourrait notamment signifier pour Columbia la perte de toutes ses subventions fédérales. Le gouvernement Trump avait déjà supprimé début mars 400 millions de dollars de fonds fédéraux, dont 250 millions dans le domaine de la santé. Columbia a affirmé avoir lancé depuis des réformes drastiques demandées par l’administration pour tenter de récupérer ces fonds.- Président d’Harvard applaudi -De son côté, Harvard s’est particulièrement attiré les foudres de l’administration Trump qui lui a retiré quelque 2,7 milliards de dollars en subventions fédérales, notamment pour la recherche en santé.Le gouvernement avait déjà menacé de retirer à Harvard sa certification SEVIS (Student and Exchange Visitor), le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis. Au cours des dernières semaines, la direction de Harvard avait assuré avoir pris des mesures pour s’assurer que ses étudiants et son personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, tout en défendant le principe de la liberté académique et les droits des étudiants étrangers.Cette position a valu au président de l’université, Alan Garber, un concert d’applaudissements lors de la cérémonie de remise des diplômes la semaine dernière. A l’inverse, la présidente de Columbia avait été huée, lors d’une cérémonie similaire, par des étudiants qui lui reprochent de ne pas avoir agi pour empêcher l’arrestation de Mahmoud Khalil, figure du mouvement propalestinien arrêté dans une résidence de l’université et placé dans un centre de détention fédéral en Louisiane d’où il risque l’expulsion.

Kim Jong Un promet le “soutien inconditionnel” de la Corée du Nord à la Russie face à l’Ukraine

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a promis un “soutien inconditionnel” à Moscou dans son conflit avec l’Ukraine, et prédit le succès de l’offensive russe menée depuis plus de trois ans, a rapporté jeudi un média d’Etat.M. Kim a reçu mercredi à Pyongyang le secrétaire du Conseil de sécurité russe Sergueï Choïgou, proche conseiller du Kremlin, qui effectuait sa deuxième visite dans la capitale nord-coréenne en moins de trois mois.Il a assuré que son gouvernement apporterait “son soutien inconditionnel à la position de la Russie et sa politique étrangère sur toutes les questions internationales cruciales, y compris le dossier ukrainien”, selon le compte rendu publié par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.Le numéro un nord-coréen a exprimé “sa conviction que la Russie allait, comme toujours, remporter la victoire dans sa cause sacrée de recherche de la justice”, est-il ajouté.Les deux parties sont convenues de “continuer de renforcer progressivement” leurs relations, selon KCNA.La visite en Corée du Nord de M. Choïgou, ancien ministre russe de la Défense, illustre le rapprochement accéléré entre Moscou et Pyongyang.Moscou et Pyongyang ont renforcé leur coopération militaire ces dernières années, la Corée du Nord fournissant des armes et des troupes pour soutenir la guerre de la Russie contre l’Ukraine.Les deux pays ont signé un accord de défense mutuelle à l’occasion d’une visite du président russe Vladimir Poutine en Corée du Nord l’an dernier.Le Conseil de sécurité russe, un important organe consultatif qui se réunit régulièrement autour du président Vladimir Poutine, avait fait savoir que la visite de M. Choïgou porterait sur “la mise en Å“uvre de certaines clauses” du traité de partenariat entre la Russie et la Corée du Nord, ainsi que sur un hommage aux “combattants coréens qui ont participé à la libération de la région de Koursk”.Un contingent de soldats nord-coréens a participé, aux côtés de l’armée russe, aux combats contre les forces ukrainiennes dans la région russe de Koursk, en partie occupée par les troupes de Kiev depuis l’été 2024 et dont la Russie a annoncé la libération fin avril.Quelque 600 soldats nord-coréens ont été tués et des milliers d’autres blessés dans ces combats, a indiqué le député sud-coréen Lee Seong-kweun, citant le service de renseignement du pays.En avril, Pyongyang a confirmé pour la première fois avoir déployé des troupes sur le front ukrainien aux côtés de l’armée russe.La Corée du Sud a accusé le Nord, doté de l’arme nucléaire, d’envoyer d’importantes livraisons d’armes, y compris des missiles, à la Russie pour soutenir son effort de guerre.Un organisme international de surveillance des sanctions de l’ONU contre Pyongyang a condamné la semaine dernière les relations “illégales” entre la Russie et la Corée du Nord. Selon le groupe, des navires russes de marchandises ont livré jusqu’à “neuf millions de cartouches d’artillerie et de munitions pour lance-roquettes multiples” de la Corée du Nord à la Russie l’année dernière. En retour, “il est estimé que la Russie a fourni à la Corée du Nord des équipements de défense aérienne et des missiles anti-aériens”, a-t-il déclaré.- Déclarations “imprudentes” de Macron -La rencontre entre Kim Jong Un et Sergueï Choïgou a eu lieu le jour de l’investiture en Corée du Sud du nouveau président Lee Jae-myung, qui s’est engagé, dans un discours, à tendre la main à la Corée du Nord, avec laquelle son pays est toujours officiellement en guerre.L’agence KCNA a fait état de l’investiture du nouveau dirigeant du pays voisin en deux lignes.Elle a également publié jeudi un article critiquant vertement le président français Emmanuel Macron pour des déclarations “imprudentes” sur les liens de Pyongyang avec Moscou.”Si la Chine ne veut pas que l’Otan soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen”, avait déclaré M. Macron vendredi à la conférence sur la défense et la sécurité Shangri-la Dialogue à Singapour, faisant référence aux soldats nord-coréens envoyés au combat aux côtés de la Russie contre l’Ukraine. Dans un article publié par KCNA, l’analyste nord-coréen en sécurité internationale Choe Ju Hyun a qualifié ces propos “d’inepties choquantes”.”Macron commet une erreur s’il pense pouvoir dissimuler l’intention agressive et malveillante de l’Otan de mettre ses chaussures militaires sales dans la région Asie-Pacifique en s’attaquant aux relations de coopération entre la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr) et la Russie”, a-t-il écrit.Alors que la Russie et la Corée du Nord resserrent leurs liens “Les perspectives de rétablissement des relations intercoréennes s’éloignent de plus en plus”, a déclaré à l’AFP Lim Eul-chul, professeur à l’Institut d’études de l’Extrême-Orient de l’université de Kyungnam.La nouvelle visite de M. Choïgu, intervient également quelques jours après que l’Ukraine a lancé une importante attaque de drones contre la Russie, ce qui “souligne l’urgence d’une coordination de haut niveau sur les questions de sécurité”.”Du point de vue de Pyongyang, une participation active à la lutte contre les menaces posées par les drones pourrait servir de tremplin pour renforcer ses capacités dans le domaine de la guerre moderne, ce qui laisse penser que la Corée du Nord pourrait jouer un rôle plus affirmé dans la coopération militaire avec la Russie”, a poursuivit M. Lim.

‘Italian genius’ Inzaghi to coach Saudi Arabia’s Al Hilal

Former Inter boss Simone Inzaghi was revealed as the new coach of Saudi Arabia’s Al Hilal on Thursday, days before they take part in the new-look Club World Cup.The Italian, who led Inter to a heavy defeat in Saturday’s Champions League final, had earlier played down rumours of a two-year deal worth 50 million euros.”I am Simone Inzaghi and today begins my story with Al Hilal,” he said in a slickly produced video posted on X, in which he sips Arabian coffee and pins an Al Hilal lapel badge on his suit.Inzaghi, 49, becomes just the latest high-profile footballing acquisition for oil-rich Saudi Arabia, which will host the World Cup in 2034.”The Italian genius is here,” Al Hilal posted. “Welcome, Simone Inzaghi.”Inzaghi joins the likes of Ruben Neves and Aleksandar Mitrovic at Al Hilal, which let injury-hit Neymar go in January after just seven appearances since his arrival in August 2023.A source with knowledge of the negotiations last week told AFP that the “first option” for Cristiano Ronaldo, who has signalled he is leaving rival club Al Nassr, could be a move to Al Hilal. Manchester United’s Bruno Fernandes this week said he rejected Al Hilal’s reported $135 million offer because he wanted to “continue to play at the highest level”.Inzaghi’s Inter slumped 5-0 to Qatar-funded Paris Saint-Germain in Saturday’s Champions League final. His departure was confirmed on Tuesday.The former forward guided Inter to one Serie A title and two Italian Cups since joining in 2021. He took them to two Champions League finals in three seasons but lost both.On track to repeat the treble heroics of 2010 just a few weeks ago, Inter ended the season trophyless after falling away in each competition. Inter, PSG, Real Madrid and Manchester City are also among the 32 teams at the expanded Club World Cup, which starts on June 15.

Protection des océans: l’UE veut afficher son “leadership”, avant le sommet de l’ONU

L’Union européenne va présenter jeudi sa stratégie pour mieux protéger les océans du réchauffement climatique ainsi que de la pollution et afficher ses ambitions avant un grand sommet de l’ONU à Nice la semaine prochaine.”L’océan se réchauffe. Son niveau s’élève. Il s’acidifie. La pollution par les plastiques, les produits chimiques et le bruit altère les écosystèmes marins (…). Il est urgent d’agir”, souligne le commissaire européen Costas Kadis.Mais une première ébauche de ce “pacte” européen pour les océans avait fuité mi-mai et profondément déçu les organisations environnementales, en l’absence de mesures fortes.L’exécutif européen y reconnaissait la nécessité d’augmenter et de diversifier les financements, sans prendre d’engagements concrets.- Pas de big bang -Malgré “des avancées en matière d’application des lois existantes”, cette feuille de route “ne contient pas d’actions concrètes pour répondre aux menaces les plus urgentes”, avaient déploré les ONG Surfrider, WWF, ClientEarth ou Oceana.Dans les aires marines protégées, ces organisations réclament notamment l’interdiction immédiate du chalutage de fond, une technique de pêche critiquée pour son impact écologique destructeur.Mais ce sujet, sensible pour de nombreux Etats membres, divise les forces politiques, la droite et le centre plaidant pour une approche au “cas par cas”.Dans le document provisoire dévoilé mi-mai par le média Contexte, la Commission ne promettait pas de big bang en matière de protection de l’océan mais une série de mesures pour renforcer ou mieux appliquer la loi.L’exécutif européen voudrait par exemple réviser une “directive-cadre” sur les milieux marins, vieille de plus de 15 ans, et qui harmonise les règles concernant la protection de la biodiversité dans les 27 Etats membres.Bruxelles évoquait aussi pour 2026 un plan d’action sur le carbone bleu, afin de cartographier et d’étendre des écosystèmes marins capables de davantage capter le CO2.- 70% d’importations -La Commission promettait également de rendre plus efficace le système de surveillance par satellite CleanSeaNet, qui scrute les mers afin de détecter le plus vite possible des épisodes de pollution.Un récent rapport de la Cour des comptes européenne en a démontré les considérables lacunes.Au cours de la période 2022-2023, CleanSeaNet a repéré plus de 7.700 déversements potentiels d’hydrocarbures dans les mers européennes, notamment en Espagne (1.462), en Grèce (1.367) et en Italie (1.188).Mais selon cet audit, les Etats membres ont donné suite à moins de la moitié de ces alertes et n’ont confirmé la pollution que dans 7% des cas. En cause bien souvent, le décalage entre le moment où l’image satellite est prise et celui où le contrôle en mer est effectué.Mi-mai, la Commission avait insisté sur la version très provisoire du document de travail.Avec sa nouvelle stratégie, l’Union européenne promet d’accorder une attention particulière aux “petits pêcheurs” et aux “communautés côtières vulnérables”.Bruxelles souligne la place de la mer dans le quotidien des Européens. Environ 40% d’entre eux vivent à moins de 50 kilomètres des côtes. L’économie bleue” représente près de cinq millions d’emplois et contribue à hauteur de plus de 250 milliards d’euros au PIB annuel de l’UE.Mais paradoxalement, l’UE demeure encore dépendante : ses habitants importent 70% des produits de la mer qu’ils consomment.Le tout dans un monde où l’océan est confronté à la pression sans cesse grandissante du réchauffement climatique et de la pollution.Après la présentation à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ira défendre ce “pacte” lundi à Nice, dans le sud de la France, à la troisième conférence de l’ONU sur les océans.Les océans, qui couvrent 70,8% du globe, ont été victimes ces deux dernières années de canicules inédites qui menacent la survie des espèces marines. La conférence permettra “soit d’inverser le déclin des océans d’ici à 2030, soit de documenter l’échec de l’humanité à agir”, a prévenu Maritza Chan, l’ambassadrice à l’ONU du Costa Rica, le pays coorganisateur avec la France. Mme Chan dit attendre 100 milliards de dollars de nouveaux financements publics et privés en faveur du développement durable de l’océan. “C’est ce qui est différent cette fois-ci : zéro rhétorique, maximum de résultats”, veut-elle croire.

Protection des océans: l’UE veut afficher son “leadership”, avant le sommet de l’ONU

L’Union européenne va présenter jeudi sa stratégie pour mieux protéger les océans du réchauffement climatique ainsi que de la pollution et afficher ses ambitions avant un grand sommet de l’ONU à Nice la semaine prochaine.”L’océan se réchauffe. Son niveau s’élève. Il s’acidifie. La pollution par les plastiques, les produits chimiques et le bruit altère les écosystèmes marins (…). Il est urgent d’agir”, souligne le commissaire européen Costas Kadis.Mais une première ébauche de ce “pacte” européen pour les océans avait fuité mi-mai et profondément déçu les organisations environnementales, en l’absence de mesures fortes.L’exécutif européen y reconnaissait la nécessité d’augmenter et de diversifier les financements, sans prendre d’engagements concrets.- Pas de big bang -Malgré “des avancées en matière d’application des lois existantes”, cette feuille de route “ne contient pas d’actions concrètes pour répondre aux menaces les plus urgentes”, avaient déploré les ONG Surfrider, WWF, ClientEarth ou Oceana.Dans les aires marines protégées, ces organisations réclament notamment l’interdiction immédiate du chalutage de fond, une technique de pêche critiquée pour son impact écologique destructeur.Mais ce sujet, sensible pour de nombreux Etats membres, divise les forces politiques, la droite et le centre plaidant pour une approche au “cas par cas”.Dans le document provisoire dévoilé mi-mai par le média Contexte, la Commission ne promettait pas de big bang en matière de protection de l’océan mais une série de mesures pour renforcer ou mieux appliquer la loi.L’exécutif européen voudrait par exemple réviser une “directive-cadre” sur les milieux marins, vieille de plus de 15 ans, et qui harmonise les règles concernant la protection de la biodiversité dans les 27 Etats membres.Bruxelles évoquait aussi pour 2026 un plan d’action sur le carbone bleu, afin de cartographier et d’étendre des écosystèmes marins capables de davantage capter le CO2.- 70% d’importations -La Commission promettait également de rendre plus efficace le système de surveillance par satellite CleanSeaNet, qui scrute les mers afin de détecter le plus vite possible des épisodes de pollution.Un récent rapport de la Cour des comptes européenne en a démontré les considérables lacunes.Au cours de la période 2022-2023, CleanSeaNet a repéré plus de 7.700 déversements potentiels d’hydrocarbures dans les mers européennes, notamment en Espagne (1.462), en Grèce (1.367) et en Italie (1.188).Mais selon cet audit, les Etats membres ont donné suite à moins de la moitié de ces alertes et n’ont confirmé la pollution que dans 7% des cas. En cause bien souvent, le décalage entre le moment où l’image satellite est prise et celui où le contrôle en mer est effectué.Mi-mai, la Commission avait insisté sur la version très provisoire du document de travail.Avec sa nouvelle stratégie, l’Union européenne promet d’accorder une attention particulière aux “petits pêcheurs” et aux “communautés côtières vulnérables”.Bruxelles souligne la place de la mer dans le quotidien des Européens. Environ 40% d’entre eux vivent à moins de 50 kilomètres des côtes. L’économie bleue” représente près de cinq millions d’emplois et contribue à hauteur de plus de 250 milliards d’euros au PIB annuel de l’UE.Mais paradoxalement, l’UE demeure encore dépendante : ses habitants importent 70% des produits de la mer qu’ils consomment.Le tout dans un monde où l’océan est confronté à la pression sans cesse grandissante du réchauffement climatique et de la pollution.Après la présentation à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ira défendre ce “pacte” lundi à Nice, dans le sud de la France, à la troisième conférence de l’ONU sur les océans.Les océans, qui couvrent 70,8% du globe, ont été victimes ces deux dernières années de canicules inédites qui menacent la survie des espèces marines. La conférence permettra “soit d’inverser le déclin des océans d’ici à 2030, soit de documenter l’échec de l’humanité à agir”, a prévenu Maritza Chan, l’ambassadrice à l’ONU du Costa Rica, le pays coorganisateur avec la France. Mme Chan dit attendre 100 milliards de dollars de nouveaux financements publics et privés en faveur du développement durable de l’océan. “C’est ce qui est différent cette fois-ci : zéro rhétorique, maximum de résultats”, veut-elle croire.

Congrès du PS: entre Faure et Mayer-Rossignol, les militants à l’heure du choix

Les militants du Parti socialiste tranchent jeudi le duel incertain entre les deux prétendants au poste de premier secrétaire, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, le premier partant légèrement favori depuis que Boris Vallaud, le troisième homme, a fait savoir qu’il voterait à titre personnel pour lui.Après le congrès de Marseille il y a deux ans, qui avait fracturé le congrès entre les pro et les anti-Nupes, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se retrouvent pour un nouveau duel, cette fois sur leur stratégie pour la présidentielle.Les adhérents (quelque 40.000 comptabilisés, et 24.701 votants au premier tour) sont invités à voter dans les sections de 17H00 à 22H00, pour un résultat attendu tard dans la nuit. Une commission de récolement validera le scrutin vendredi.Avantage Faure? L’incertitude demeure mais le député de Seine-et-Marne, qui tient les rênes du parti depuis 2018, est arrivé en tête du premier tour (42,21%) devant le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol (40,38%).M. Faure, partisan d’une large union de la gauche non-mélenchoniste pour la présidentielle de 2027, du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin, en vue d’une candidature commune, bénéficie du soutien du chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud, qui votera pour lui à titre personnel et se dit en phase avec cette ligne stratégique.Le député des Landes avait créé la surprise en se lançant dans la bataille et a obtenu 17,41% des voix la semaine dernière. Il n’a pas, pour ce second tour, donné de consigne de vote à ses troupes, partagées entre pro-Faure et pro-Mayer-Rossignol.Et il a prévenu que son choix n’était “ni un chèque en blanc ni une ardoise magique” pour Olivier Faure, qu’il soutenait pourtant en 2023, mais à qui il reproche un manque de travail interne et la division du parti.M. Vallaud dit avoir obtenu “des engagements fermes” du premier secrétaire pour remettre le parti au travail, instaurer une gouvernance élargie et reprendre plusieurs de ses propositions, comme la création d’un institut de formation.”Il faut que Boris discute avec Vallaud”, a ironisé un opposant au premier secrétaire. “Il disait qu’il voulait le changement, et il choisit Faure. Où est la cohérence?”- “Aucun regret” -Lors d’un dernier meeting numérique mardi soir, M. Faure a dit craindre “la démobilisation”, appelant ses partisans à “continuer de convaincre” les militants.Pour la députée Dieynaba Diop, une de ses proches, “il faut que ce soit tranché de manière nette, pour qu’il n’y ait pas de contestation possible”, comme ce fut le cas à Marseille, où les deux camps se sont déchirés pendant plusieurs jours, sur fond d’accusations de fraude.Nicolas Mayer-Rossignol assure, lui, que le résultat sera “serré”, appelant les militants qui n’ont pas voté au premier tour à se mobiliser pour “le changement”.Celui qui a déploré jeudi sur franceinfo un PS victime d'”un affaiblissement et d’un rétrécissement”, prône pour 2027 “un grand parti socialiste” réunissant les socialistes et ceux qui gravitent autour, comme Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve. Le maire de Rouen a rassemblé autour de lui une coalition d’anti-Faure -il récuse ce terme-, de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy à la présidente d’Occitanie Carole Delga, en passant par le député de l’Eure Philippe Brun et le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane.Tous accusent Olivier Faure d’une gestion “clanique” du parti, et d'”ambiguïté” vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, même si le premier secrétaire sortant s’est détaché depuis plusieurs mois de celui avec qui il avait fait alliance en 2022 avec la Nupes et en 2024 avec le Nouveau Front populaire.”Je n’ai aucun regret sur ce que nous avons fait” a répondu Olivier Faure mardi soir, soulignant que lorsque que le NFP est arrivé en tête des législatives anticipées en 2024, “Nicolas Mayer-Rossignol ne le considérait pas comme une ineptie”.Son rival lui reproche aussi de se servir du congrès comme d’un tremplin pour la présidentielle. “Ce congrès n’a pas vocation à désigner un candidat pour 2027”, répond Olivier Faure. Même si certains de ses proches l’imaginent déjà candidat.

Trump, l’inflation et l’économie poussent la BCE à abaisser encore ses taux

La Banque centrale européenne devrait, sauf surprise, abaisser de nouveau ses taux jeudi, sous la pression des droits de douane imposés par Donald Trump, du ralentissement de l’inflation et des craintes persistantes sur la croissance.Le taux de dépôt, principal instrument de référence, devrait être abaissé d’un quart de point à 2,0%, un niveau considéré comme “neutre”, c’est-à-dire ni restrictif ni stimulant pour l’économie, selon les analystes.Cette huitième baisse du loyer de l’argent depuis juin 2024, et la septième consécutive, intervient alors que l’institution présidée par Christine Lagarde semble avoir remporté son combat contre l’inflation excessive. Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.L’Europe est en outre dans le viseur du président américain, qui ne cesse de s’emporter contre l’important excédent commercial affiché avec les États-Unis.Si les menaces protectionnistes de Donald Trump sont mises à exécution, de lourds droits de douane pourraient “fortement peser sur les exportations européennes”, voire “plonger l’UE dans la récession”, avec à la clé un risque “d’inflation durablement trop faible pour la BCE”, avertit Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.- Nouvelles projections -Les anticipations d’une baisse des taux en juin se sont renforcées cette semaine avec l’annonce par Eurostat d’une inflation à 1,9% en mai dans la zone euro, en net ralentissement et sous la cible des 2% visée par la BCE.Ce recul s’explique notamment par la baisse des prix de l’énergie, mais même hors énergie et autres prix volatils de l’alimentation, l’inflation sous-jacente, qui sert aussi de référence, a également ralenti, à 2,3% sur un an contre 2,7% en avril.La BCE note aussi un apaisement progressif des tensions salariales, éloignant les craintes d’effets de “second tour” sur les prix.Résultat : “tous les doutes sur une baisse des taux [ce jeudi] sont désormais levés”, affirme Dirk Schumacher, chef économiste au sein de la banque publique allemande KfW.Au-delà de la décision sur les taux, les marchés scruteront de près les nouvelles prévisions macroéconomiques publiées jeudi pour obtenir des indices sur la suite de la politique monétaire.Les données sur l’inflation de mai “renforcent la probabilité d’une nouvelle baisse en juillet”, avance Jack Allen-Reynolds, de Capital Economics.L’ultimatum de Trump sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet, ce qui maintient une forte incertitude quant à l’ampleur du choc à venir.Washington a relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens, une mesure “fortement” regrettée par le commissaire européen Maros Sefcovic, qui estime qu’elle complique les négociations en cours entre les deux blocs.- Pause en juillet ? -Lors de la conférence de presse prévue à 12H45 GMT, Christine Lagarde “soulignera très probablement l’incertitude exceptionnellement élevée entourant l’économie de la zone euro”, selon Felix Schmidt, de Berenberg.Elle devrait de même réaffirmer l’approche “dépendante des données” et guidée “réunion par réunion” de la BCE.Certains analystes estiment que la baisse de juin pourrait être la dernière de la série actuelle. La BCE pourrait signaler jeudi qu’elle compte faire une pause en juillet, le temps d’évaluer l’évolution de la conjoncture, selon François Rimeu, de Crédit Mutuel Asset Management.La série de baisses en zone euro tranche avec la position de la Réserve fédérale américaine, qui maintient ses taux au-dessus de 4%, craignant que les mesures de Trump ne relancent l’inflation aux États-Unis.La Banque d’Angleterre suit une stratégie similaire.L’attention des marchés pourrait se détourner lors du second semestre des tensions commerciales pour se concentrer sur la mise en Å“uvre du plan de relance allemand, doté de centaines de milliards d’euros. Ses effets sur la croissance et l’inflation en Europe après 2025 seront scrutés de près.

Trump, l’inflation et l’économie poussent la BCE à abaisser encore ses taux

La Banque centrale européenne devrait, sauf surprise, abaisser de nouveau ses taux jeudi, sous la pression des droits de douane imposés par Donald Trump, du ralentissement de l’inflation et des craintes persistantes sur la croissance.Le taux de dépôt, principal instrument de référence, devrait être abaissé d’un quart de point à 2,0%, un niveau considéré comme “neutre”, c’est-à-dire ni restrictif ni stimulant pour l’économie, selon les analystes.Cette huitième baisse du loyer de l’argent depuis juin 2024, et la septième consécutive, intervient alors que l’institution présidée par Christine Lagarde semble avoir remporté son combat contre l’inflation excessive. Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.L’Europe est en outre dans le viseur du président américain, qui ne cesse de s’emporter contre l’important excédent commercial affiché avec les États-Unis.Si les menaces protectionnistes de Donald Trump sont mises à exécution, de lourds droits de douane pourraient “fortement peser sur les exportations européennes”, voire “plonger l’UE dans la récession”, avec à la clé un risque “d’inflation durablement trop faible pour la BCE”, avertit Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.- Nouvelles projections -Les anticipations d’une baisse des taux en juin se sont renforcées cette semaine avec l’annonce par Eurostat d’une inflation à 1,9% en mai dans la zone euro, en net ralentissement et sous la cible des 2% visée par la BCE.Ce recul s’explique notamment par la baisse des prix de l’énergie, mais même hors énergie et autres prix volatils de l’alimentation, l’inflation sous-jacente, qui sert aussi de référence, a également ralenti, à 2,3% sur un an contre 2,7% en avril.La BCE note aussi un apaisement progressif des tensions salariales, éloignant les craintes d’effets de “second tour” sur les prix.Résultat : “tous les doutes sur une baisse des taux [ce jeudi] sont désormais levés”, affirme Dirk Schumacher, chef économiste au sein de la banque publique allemande KfW.Au-delà de la décision sur les taux, les marchés scruteront de près les nouvelles prévisions macroéconomiques publiées jeudi pour obtenir des indices sur la suite de la politique monétaire.Les données sur l’inflation de mai “renforcent la probabilité d’une nouvelle baisse en juillet”, avance Jack Allen-Reynolds, de Capital Economics.L’ultimatum de Trump sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet, ce qui maintient une forte incertitude quant à l’ampleur du choc à venir.Washington a relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens, une mesure “fortement” regrettée par le commissaire européen Maros Sefcovic, qui estime qu’elle complique les négociations en cours entre les deux blocs.- Pause en juillet ? -Lors de la conférence de presse prévue à 12H45 GMT, Christine Lagarde “soulignera très probablement l’incertitude exceptionnellement élevée entourant l’économie de la zone euro”, selon Felix Schmidt, de Berenberg.Elle devrait de même réaffirmer l’approche “dépendante des données” et guidée “réunion par réunion” de la BCE.Certains analystes estiment que la baisse de juin pourrait être la dernière de la série actuelle. La BCE pourrait signaler jeudi qu’elle compte faire une pause en juillet, le temps d’évaluer l’évolution de la conjoncture, selon François Rimeu, de Crédit Mutuel Asset Management.La série de baisses en zone euro tranche avec la position de la Réserve fédérale américaine, qui maintient ses taux au-dessus de 4%, craignant que les mesures de Trump ne relancent l’inflation aux États-Unis.La Banque d’Angleterre suit une stratégie similaire.L’attention des marchés pourrait se détourner lors du second semestre des tensions commerciales pour se concentrer sur la mise en Å“uvre du plan de relance allemand, doté de centaines de milliards d’euros. Ses effets sur la croissance et l’inflation en Europe après 2025 seront scrutés de près.