Affaire Maddie: troisième jour de fouilles dans le sud du Portugal

Les recherches ont repris jeudi dans le sud du Portugal, près du lieu de la disparition en 2007 de la fillette britannique Maddie McCann, pour le troisième jour consécutif de cette nouvelle phase d’investigations menée à l’initiative d’enquêteurs allemands, ont constaté des journalistes de l’AFP.Comme mardi et mercredi, des véhicules de police portugais et allemands se sont engagés peu avant 09H00 (08H00 GMT) sur un chemin de terre à l’accès barré non loin de la station balnéaire de Praia da Luz, sur la commune de Lagos.Mercredi, les recherches des enquêteurs, dont au moins 25 Allemands, se sont concentrées sur des terrains autour de plusieurs maisons en ruines, situées près de Praia da Luz, ont constaté les journalistes de l’AFP.Selon les médias portugais, à l’aide de pelleteuses, de pelles et de tronçonneuses, ces enquêteurs ont nettoyé et fouillé des parcelles et des puits abandonnés proches de l’ancienne demeure de Christian Brückner, un Allemand déjà condamné pour viol et le principal suspect dans l’affaire.Ils ont également utilisé un géo-radar, pour détecter d’éventuelles traces souterraines, et ont collecté des matériaux qui doivent être à présent analysés.Ces nouvelles recherches, qui pourraient s’achever dès jeudi ou durer jusqu’à vendredi, sont menées dans le cadre d’un mandat émis par le ministère public de Brunswick (nord de l’Allemagne), qui dirige une enquête préliminaire contre Christian Brückner.Dans ce dossier, les dernières fouilles, infructueuses, avaient eu lieu en mai 2023, près d’un lac situé à Silves, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de la disparition de Madeleine McCann.La justice allemande avait fait sensation en 2020 en disant être convaincue de l’implication de Christian Brückner dans la disparition de la fillette. Soupçonné de l’avoir tuée, il n’a toutefois toujours pas été inculpé.En 2007, Maddie, trois ans, a disparu de l’appartement où elle passait des vacances avec ses parents pendant que ceux-ci dînaient à proximité. L’affaire est aussitôt devenue une énigme criminelle au retentissement mondial.A l’époque des faits, Christian Brückner vivait sur la côte portugaise de l’Algarve, à proximité du lieu de villégiature des McCann, et un téléphone portable à son nom a borné près de leur logement le soir de la disparition.Christian Brückner purge actuellement une condamnation à sept ans de prison pour le viol en 2005 d’une septuagénaire américaine à Praia da Luz, où a disparu Madeleine McCann. Il doit sortir de prison en septembre prochain.Il a par ailleurs été acquitté en octobre 2024 en Allemagne dans un procès pour deux agressions sexuelles et trois viols commis entre 2000 et 2017, encore au Portugal.

Un quart des Français a utilisé la radio pour s’informer lors d’une crise

Un quart des Français a déjà utilisé la radio pour s’informer dans une situation de crise comme une catastrophe naturelle ou un acte terroriste, selon un sondage commandé par le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom.Qu’elles l’aient elles-mêmes fait ou non, quelque 85% des personnes interrogées estiment que la radio joue un rôle important pour s’informer en pareilles circonstances, selon ce sondage Ifop publié à l’occasion de la quatrième édition des assises de la radio jeudi.Ce média est un bon moyen de recevoir rapidement des informations essentielles (pour 87%), d’entendre les experts ou les témoins (82%) et savoir quoi faire pour se protéger ou se rendre utile (82%).En outre, la radio permet de se changer les idées, se divertir (84%), s’assurer un lien vers l’extérieur (84%) et se sentir moins seul (82%).Après la méga-panne électrique du 28 avril, qui avait privé d’électricité l’Espagne, le Portugal et des localités du Pays basque français, la présidente de Radio France Sibyle Veil avait souligné sur le réseau LinkedIn qu'”en cas de crise, la radio reste un roc”.”Elle repose sur des infrastructures autonomes et robustes” et est “accessible à tous: un poste et deux piles suffisent”, relevait-elle.

Des associations de consommateurs attaquent Shein, nouvelle charge contre le géant de l’ultra fast fashion

Pas un jour sans que Shein soit sous le feu des critiques: des associations européennes de consommateurs viennent d’attaquer le mastodonte de l’ultra fast fashion pour “pratiques litigieuses”, nouvelle charge contre l’entreprise déjà dans le viseur de l’Europe et des Etats-Unis.Accusé tour à tour de pollution environnementale, de pratiques commerciales trompeuses, de concurrence déloyale, d’incitation à la surconsommation, de travail indigne dans les usines de ses fournisseurs voire de travail forcé, Shein est devenu à son corps défendant le symbole de tous les maux de l’ultra fast fashion ou mode “ultra express”.Dernière action en date, jeudi, avec l’annonce par une vingtaine d’associations européennes de consommateurs du dépôt d’une plainte contre Shein auprès de la Commission européenne pour “pratiques litigieuses” tels l’affichage sans fin de produits ou la mention “stock faible” sans preuve, selon un communiqué.A la suite d’une enquête, l’Union européenne avait déjà mis en cause en mai Shein pour fausses réductions et informations trompeuses sur la durabilité des produits et l’a menacé d’amendes.Les 25 associations européennes de consommateurs, membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), espèrent par cette plainte, également déposée auprès des autorités européennes de protection des consommateurs, compléter l’enquête de l’UE “en apportant des preuves supplémentaires sur les pratiques litigieuses”.L’association française de défense des consommateurs et usagers CLCV, membre du BEUC, a déclaré à l’AFP avoir effectué un signalement similaire à la Répression des Fraudes (DGCCRF).- Problèmes environnementaux -Shein répond désormais systématiquement aux coups de semonce, rétorquant jeudi que “les consommateurs européens seraient mieux servis si le BEUC acceptait de nous rencontrer” comme l’entreprise en a fait la demande, affirme-t-elle dans une réaction transmise jeudi à l’AFP. L’e-commerçant d’origine chinoise mais basé à Singapour a redit “travailler de manière constructive avec les autorités nationales de protection des consommateurs et avec la Commission européenne pour démontrer notre engagement à respecter les lois et réglementations de l’UE”. Le “refus de dialogue” du BEUC “est extrêmement décevant, d’autant plus que Shein connaît une popularité croissante auprès des consommateurs européens, qui reconnaissent que notre plateforme offre un meilleur rapport qualité-prix”, a-t-il conclu.”Ces techniques poussent les consommateurs à acheter plus que prévu et alimentent les problèmes environnementaux et sociétaux causés par l’industrie de la fast fashion”, alertent de leur côté les associations plaignantes.- Une loi très attendue -En début de semaine, une grande majorité des commerçants français – représentant environ 80% du secteur – s’étaient alliés pour demander au gouvernement le déréférencement des sites des géants asiatiques, Shein, mais aussi Temu et AliExpress, avaient-ils annoncé mardi à l’AFP.Ils rappelaient que selon des enquêtes européennes, “85 à 95% des produits proposés sur Temu, Shein et AliExpress ne respectent pas les normes en vigueur dans l’UE”, notamment en matière de sécurité des consommateurs.Lundi, c’était le Sénat qui se penchait sur une proposition de loi visant la fast fashion, très attendue par les associations de défense de l’environnement et des droits humains, et prévoyant une interdiction de publicité pour ces entreprises, des pénalités financières, une obligation de sensibilisation des consommateurs à l’impact environnemental de leurs vêtements, etc. La Commission européenne a récemment proposé d’imposer des frais de 2 euros sur chaque “petit” colis entrant en Europe — actuellement exempté de droits de douane — dont l’immense majorité proviennent de Chine.Elle cherche à endiguer l’afflux exponentiel de ces colis en Europe. En 2024, environ 4,6 milliards d’envois de faible valeur (à 91% en provenance de Chine) sont entrés sur le marché, un chiffre qui a doublé par rapport à 2023 et triplé par rapport à 2022.De leur côté, les Etats-Unis ont déjà pris des mesures de rétorsion, instaurant des droits de douane à 120% en mai, visant les colis venant de vendeurs asiatiques tels Temu, Shein ou AliExpress, désormais réduits à 54%.

Foot: Al-Hilal s’offre Inzaghi à prix d’or

Le club saoudien d’Al-Hilal a frappé fort jeudi en s’offrant l’un des entraîneurs les plus cotés du moment, Simone Inzaghi, qui a disputé avec l’Inter Milan deux des trois dernières finales de la Ligue des champions.Pour annoncer l’arrivée de son nouvel entraîneur, Al-Hilal n’y est pas allé par quatre chemins: “Le génie italien est là. Bienvenue Simone Inzaghi”, s’est réjoui le club de la capitale saoudienne, Ryad.Arrivé avec tout son staff italien, Inzaghi n’a pas de temps à perdre, puisqu’il doit préparer la Coupe du monde des clubs aux Etats-Unis (14 juin-13 juillet) où sa nouvelle équipe affrontera en phase de poules le Real Madrid, Salzbourg et le club mexicain de Pachuca.Dans son effectif, il va trouver des joueurs d’expérience comme le Brésilien Malcom, les Serbes Aleksandar Mitrović et Sergej Milinković-Savić, qu’il a déjà entraîné à la Lazio, ou encore le Portugais Joao Cancelo, mais pas de stars au nom clinquant.Ou alors pas encore: après s’être séparé en janvier du Brésilien Neymar, limité à sept matches en un an et demi, et avoir tenté de faire venir Bruno Fernandes, Al-Hilal s’active pour recruter Cristiano Ronaldo qui vient de quitter un autre club saoudien, Al-Nassr.- 50 millions d’euros -Pour convaincre la star portugaise de 40 ans, comme il y est parvenu avec Inzaghi, le club aux 19 titres de champion d’Arabie saoudite et aux quatre Ligues des champions asiatiques, met en avant des conditions de vie luxueuses et salaires mirobolants.Selon la presse italienne, Inzaghi va ainsi percevoir 50 millions d’euros sur deux saisons. A charge pour lui de refaire briller Al-Hilal, dont le dernier sacre en Ligue des champions remonte à 2021 et qui vient de terminer, sous la direction du Portugais Jorge Jesus, à huit longueurs d’Al-Ittihad en championnat. A 49 ans, le technicien italien a déjà un beau palmarès: avec la Lazio (2016-21) puis l’Inter (2021-25), il a remporté un titre de champion d’Italie (2024), trois éditions de la Coupe d’Italie (2019, 2022, 2023) et cinq succès, un record, en Supercoupe d’Italie (2017, 2019, 2021, 2022, 2023).Il s’est surtout fait un nom en Europe avec les parcours de l’Inter en Ligue des champions en 2022-23 et 2024-25 conclue par deux finales, l’une perdue de peu contre Manchester City (1-0), l’autre, samedi dernier, soldée par une déroute sans précédent dans l’histoire de la compétition face au Paris SG (5-0).- Le précédent Mancini -Son dernier match à la tête des Nerazzurri a quelque peu écorné son image en Italie, d’autant que l’Inter avait perdu une semaine plus tôt le titre de champion d’Italie pour un point au profit de Naples.Aux dirigeants de l’Inter, Inzaghi a expliqué qu’il pensait être arrivé au bout d’un cycle et qu’il n’avait pas la force mentale pour en relancer un nouveau.Si ses dirigeants et ses joueurs ont salué son travail et regretté son départ, les observateurs du calcio ont la dent beaucoup plus dure après son surprenant choix de carrière.Ils ont rappelé que le dernier entraîneur italien de renom à avoir cédé aux sirènes saoudiennes s’en mordait encore les doigts.En août 2023, Roberto Mancini avait laissé en plan l’équipe d’Italie pour devenir sélectionneur de l’Arabie saoudite, poste dont il a été limogé après seulement 14 mois.Signe que la carrière de Mancini est au point mort, en tous cas en Italie, son nom n’est pas cité parmi les successeurs d’Inzaghi à l’Inter. Car les dirigeants milanais ont rapidement identifié une cible, Cesc Fabregas qui a terminé avec le promu Côme à la 10e place de la Serie A.L’ancien international espagnol est intéressé, mais Côme ne veut pas le lâcher. L’Inter lui a lancé un ultimatum: il doit s’être libéré de son contrat d’ici jeudi soir. Sinon, l’Inter se tournera vers deux de ses anciens joueurs, Christian Chivu (Parme) et Patrick Vieira (Genoa).

L’Otan se prépare à dépenser plus sous l’oeil de Washington

Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth est arrivé jeudi au siège de l’Otan à Bruxelles avec un seul message: les alliés européens, et le Canada, ne peuvent plus compter seulement sur l’Amérique, et doivent désormais dépenser beaucoup plus pour leur sécurité.”Notre message restera clair. Il s’agit de la dissuasion et de la paix par la force, mais pas de la dépendance. Il ne peut s’agir et ne s’agira pas de dépendre de l’Amérique dans un monde où les menaces sont nombreuses”, a-t-il averti.Et pour y parvenir, a-t-il martelé, il n’y qu’une seule voie, une hausse significative des dépenses militaires au sein de l’Alliance, conformément aux exigences du président américain Donald Trump.”La raison pour laquelle je suis ici est de m’assurer que tous les pays de l’Otan comprennent que (…) chaque pays doit contribuer à hauteur de 5%”, a expliqué l’ancien journaliste de Fox News.Le locataire de la Maison Blanche s’attend à ce que les Alliés européens, et le Canada, s’engagent à consacrer au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense, a rappelé Washington cette semaine.Inquiet d’un éventuel désengagement américain de leur continent, et face à la menace russe, les Européens se disent prêts à augmenter leurs dépenses militaires. Mais tous n’affichent pas la même volonté.”La géographie joue un rôle”, a rappelé cette semaine un diplomate à l’Otan, évoquant la situation des pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne, moins sensibles à la menace russe et déjà en retard par rapport à un précédent objectif.En 2014, les pays de l’Otan avaient décidé de porter à 2% de leur PIB leurs dépenses militaires d’ici 2024. Mais plusieurs pays, dont l’Espagne et l’Italie, n’y sont pas parvenus. Ils se sont toutefois engagés à atteindre les 2% cette année.- Addition de deux dépenses -Pour assurer le succès du sommet de La Haye, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a proposé un chiffre global de 5%, mais sous la forme d’une addition de deux types de dépenses.Il propose de porter le niveau des dépenses militaires stricto sensu à 3,5% du PIB d’ici 2032, et dans le même temps de porter à 1,5% du PIB toutes celles liées à la sécurité, au sens large, comme la protection aux frontières, la mobilité militaire ou encore la cybersécurité.Cet objectif apparaît plus facilement atteignable dans la mesure où il concerne des dépenses duales, civiles et militaires, déjà engagées ou prévues par les Etats.L’objectif de 3,5% correspond, lui, au financement des capacités indispensables pour assurer la défense de l’Otan au cours des prochaines années, au moment où la Russie ne cesse de renforcer son armée.”Moscou prépare déjà son prochain coup”, a averti mercredi l’ambassadeur américain à l’Otan Matthew Whitaker, soulignant que, face à ces menaces russes, les pays de l’Otan n’avaient “pas le choix”.Mais pour l’Allemagne, première économie européenne, respecter les nouveaux objectifs de l’Otan va représenter, entre autres, 50.000 à 60.000 soldats supplémentaires pour la Bundeswher. Et pour parvenir à 3% de PIB en dépenses militaires, il lui en coûtera quelque 125 milliards d’euros par an, a assuré jeudi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.Un accord reste toutefois en vue lors du sommet de l’Alliance aux Pays-Bas les 24 et 25 juin.”Je suis vraiment, absolument, positivement convaincu que lors du sommet nous parviendrons à un accord en ce qui concerne cette très forte augmentation des dépenses de défense”, a affirmé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.Il reste encore à élaborer le compromis qui permettra de rallier les pays les plus réticents. Selon des diplomates, le délai de sept ans pour parvenir aux 5% pourrait encore varier. De même, il reste encore à préciser quelles dépenses sont liées à la sécurité, une définition très large favorisant les pays les plus en retard. Certains d’entre eux ont même suggéré de considérer certaines dépenses d’enseignement scientifique et technique à l’école primaire comme liées à la sécurité pour parvenir à 1,5% du PIB, selon un diplomate. Cela a toutefois été rapidement écarté, a-t-il assuré.

Vol de la statue de Macron au musée Grévin: deux militants de Greenpeace présentés à un juge d’instruction

Deux militants de l’ONG Greenpeace seront présentés jeudi à un juge d’instruction qui se prononcera sur leur mise en examen, a indiqué le parquet de Paris, après le vol au musée Grévin lundi de la statue de cire d’Emmanuel Macron, qui avait été rendue le lendemain.Ces deux militants seront présentés à un magistrat instructeur dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire du chef de “vol en réunion d’un bien culturel exposé”, a précisé à l’AFP le parquet de Paris. Leur avocate, Me Marie Dosé, a dénoncé des “privations de liberté (…) +parfaitement disproportionnées+”.”Deux activistes de Greenpeace France, une femme et un homme, sont toujours privés de liberté, plus de 60 heures après leur interpellation lundi 2 juin. Ils ont passé trois nuits en cellule”, détaille l’avocate.Or, souligne-t-elle, “toutes les infractions ont pris fin avec la remise de la statue: le vol comme le recel aggravés retenus par le parquet. Et aucun préjudice ne découle de l’action non-violente menée par Greenpeace France. Il suffit de regarder la communication amusée du musée Grévin pour s’en convaincre”.Le musée, qui avait porté plainte lundi une fois le vol constaté, a ensuite pris cette affaire avec humour. “La contemplation des personnages se fait uniquement sur place”, indiquait ainsi son compte Instagram.La statue de cire du chef de l’Etat avait été subtilisée lundi par des militants de Greenpeace qui avaient réussi à s’en emparer en se faisant passer pour des artisans en charge de la maintenance.Ils avaient ensuite déposé la statue devant l’ambassade de Russie à Paris dans le cadre d’une brève action visant à dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou malgré la guerre en Ukraine.Mardi soir, Greenpeace avait rendu la statue en la déposant devant le siège d’EDF à Paris devant une pancarte proclamant “Poutine-Macron Alliés radioactifs”, après avoir prévenu les autorités.Selon Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, les deux personnes interpellées lundi sont celles qui conduisaient le camion lors de l’action devant l’ambassade de Russie, et non celles qui ont “emprunté” la statue dans le musée Grévin.Me Marie Dosé a par ailleurs dénoncé les conditions de détention “déplorables”, des deux militants, “attachés pendant des heures à des bancs, trimballés de commissariat en commissariat”. Elle souligne que “l’une a passé la nuit sans couverture et n’a pas pu s’allonger car sa cellule était trop petite. L’autre a dû dormir au sol car sa cellule contenait trop de personnes”.”Ce traitement est inquiétant pour des activistes de Greenpeace et pose la question du glissement dangereux de la réponse pénale face aux actions de désobéissance civile”, s’inquiète-t-elle.Ces actions “relèvent du droit à la liberté d’expression et (…) l’action en question, totalement non-violente et à visage découvert, visait à alerter sur un sujet d’intérêt général majeur”, déclare encore Me Dosé.gd-nal-abe-jul/uh/gvy

Vol de la statue de Macron au musée Grévin: deux militants de Greenpeace présentés à un juge d’instruction

Deux militants de l’ONG Greenpeace seront présentés jeudi à un juge d’instruction qui se prononcera sur leur mise en examen, a indiqué le parquet de Paris, après le vol au musée Grévin lundi de la statue de cire d’Emmanuel Macron, qui avait été rendue le lendemain.Ces deux militants seront présentés à un magistrat instructeur dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire du chef de “vol en réunion d’un bien culturel exposé”, a précisé à l’AFP le parquet de Paris. Leur avocate, Me Marie Dosé, a dénoncé des “privations de liberté (…) +parfaitement disproportionnées+”.”Deux activistes de Greenpeace France, une femme et un homme, sont toujours privés de liberté, plus de 60 heures après leur interpellation lundi 2 juin. Ils ont passé trois nuits en cellule”, détaille l’avocate.Or, souligne-t-elle, “toutes les infractions ont pris fin avec la remise de la statue: le vol comme le recel aggravés retenus par le parquet. Et aucun préjudice ne découle de l’action non-violente menée par Greenpeace France. Il suffit de regarder la communication amusée du musée Grévin pour s’en convaincre”.Le musée, qui avait porté plainte lundi une fois le vol constaté, a ensuite pris cette affaire avec humour. “La contemplation des personnages se fait uniquement sur place”, indiquait ainsi son compte Instagram.La statue de cire du chef de l’Etat avait été subtilisée lundi par des militants de Greenpeace qui avaient réussi à s’en emparer en se faisant passer pour des artisans en charge de la maintenance.Ils avaient ensuite déposé la statue devant l’ambassade de Russie à Paris dans le cadre d’une brève action visant à dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou malgré la guerre en Ukraine.Mardi soir, Greenpeace avait rendu la statue en la déposant devant le siège d’EDF à Paris devant une pancarte proclamant “Poutine-Macron Alliés radioactifs”, après avoir prévenu les autorités.Selon Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, les deux personnes interpellées lundi sont celles qui conduisaient le camion lors de l’action devant l’ambassade de Russie, et non celles qui ont “emprunté” la statue dans le musée Grévin.Me Marie Dosé a par ailleurs dénoncé les conditions de détention “déplorables”, des deux militants, “attachés pendant des heures à des bancs, trimballés de commissariat en commissariat”. Elle souligne que “l’une a passé la nuit sans couverture et n’a pas pu s’allonger car sa cellule était trop petite. L’autre a dû dormir au sol car sa cellule contenait trop de personnes”.”Ce traitement est inquiétant pour des activistes de Greenpeace et pose la question du glissement dangereux de la réponse pénale face aux actions de désobéissance civile”, s’inquiète-t-elle.Ces actions “relèvent du droit à la liberté d’expression et (…) l’action en question, totalement non-violente et à visage découvert, visait à alerter sur un sujet d’intérêt général majeur”, déclare encore Me Dosé.gd-nal-abe-jul/uh/gvy