Germany’s Merz to brave Trump’s Oval Office test

German Chancellor Friedrich Merz meets Donald Trump in the Oval Office on Thursday, hoping to avoid one of the US president’s infamous ambushes amid discord over Ukraine and tariffs.A month into his job, the conservative Merz, 69, will try to build a rapport with the mercurial Trump as he seeks to maintain good ties with the country he considers post-war Germany’s “indispensable” ally.He will offer pledges to sharply increase Germany’s NATO spending and look for common ground on confronting Vladimir Putin on Ukraine.On Trump’s threat to hammer the European Union with sharply higher tariffs, Merz, leader of the bloc’s biggest economy, has argued that it must be self-confident in its negotiations with Washington.But first Merz must brave the televised rite of passage of an Oval Office meeting with Trump — whose administration has taken an aggressive stance towards Germany and even backed the far-right there.Trump, 78, has delivered a series of public dressing downs to foreign leaders in the heart of the White House, from Ukrainian President Volodymyr Zelensky to South Africa’s Cyril Ramaphosa.The New York Times reported that Trump was set to confront Merz over free speech issues in Germany — a bugbear the administration has repeatedly brought up with European leaders despite its own record.- ‘Calmness and joy’ -Merz told reporters in Washington ahead of the meeting that if Trump brings up German domestic politics “I will state my opinion very clearly if necessary.”Despite the tensions, Merz said he was “looking forward” to his first face-to-face meeting with Trump.”Our alliance with America was, is, and remains of paramount importance for the security, freedom, and prosperity of Europe,” he posted on X.The German chancellor is believed to have studied videos of previous Oval Office ambushes and learned how to stay calm and let Trump talk.Merz is approaching his Trump meeting “with great calmness and joy,” his spokesman Stefan Kornelius said, pointing to their “very good relationship” so far.The two leaders — both with business backgrounds and keen golf players — are on first-name terms after several phone calls, Kornelius said, and Merz now has Trump’s cellphone number on speed dial.But whatever the personal chemistry. the issues are potentially explosive. Trump has lashed out at Germany, and particularly its car industry, among the European nations he accuses of trying to “screw” the United States.The US president launched his “Liberation Day” tariffs in April and the EU faces levies of 50 percent.- Far-right support -On the Ukraine war, where Germany strongly backs Kyiv, Merz will hope to convince Trump to heighten pressure on Putin through new sanctions to persuade him to agree to a ceasefire. Trump has expressed frustration with Putin, but said sanctions could harm the chances of a truce.Merz’s visit also comes ahead of a G7 summit in Canada on June 15-17 and a NATO meeting in The Hague at the end of the month.Merz has said Germany is willing to follow a plan to raise defense spending to 3.5 percent of GDP over coming years, with another 1.5 percent dedicated to security-related infrastructure.But a major potential flashpoint is the vocal support Trump and some in his administration have given to the far-right and anti-immigration Alternative for Germany (AfD) party, which came second in February elections.US Vice President JD Vance, Secretary of State Marco Rubio and former Trump adviser Elon Musk have all weighed in in support of the AfD, which in Germany is shunned by all other political parties.When Germany’s domestic intelligence service recently designated the AfD a “right-wing extremist” group, Rubio denounced the step as “tyranny in disguise.”Merz at the time told the US government to “largely stay out of” German domestic politics.burs-dk/bgs

Le suspect du meurtre d’Hichem Miraoui, contestant tout crime “raciste”, va être présenté à un juge antiterroriste

Christophe B. est présenté jeudi à un magistrat antiterroriste en vue d’une mise en examen pour le meurtre d’Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, samedi à Puget-sur-Argens (Var), un crime qu’il reconnaît mais dont il conteste le caractère raciste et terroriste.Après quatre jours de garde à vue et un transfert de l’enquête du parquet de Draguignan aux mains du parquet antiterroriste (Pnat), celui-ci a annoncé jeudi à l’AFP l’ouverture d’une information judiciaire pour cet attentat et la présentation de Christophe B. à un juge d’instruction, avant une éventuelle incarcération.”Dans le cadre de sa garde à vue, si Christophe B. reconnaît la matérialité des faits, il conteste toute motivation raciste à ses actes, ainsi que toute intention terroriste”, détaille le Pnat dans un communiqué.Christophe B., âgé de 53 ans et de nationalité française, pourrait être mis en examen pour assassinat terroriste et tentative de la même infraction en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion, mais aussi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, d’après un communiqué du Pnat. A Puget sur-Argens, samedi soir vers 22 heures, le suspect, qui avait consommé de l’alcool dans la journée, a selon le Pnat “tiré à plusieurs reprises” sur son “voisin”, Hichem Miraoui, depuis sa voiture.Il a ensuite tiré sur le logement d’un second voisin, puis sur deux de ses occupants, “blessant l’un d’entre eux à la main”, un homme né en 1990 en Turquie, “avant de prendre la fuite” en voiture. Il avait finalement été interpellé par des hommes du GIGN. D’après le communiqué, il avait diffusé sur Facebook avant les faits une vidéo interpellant ainsi les “Français” : “Réveillez-vous, allez les chercher là où ils sont”. Il faisait “allégeance au bleu blanc rouge” et annonçait son intention de dire “stop aux islamiques”.Après son périple meurtrier et jusqu’à son interpellation à 5h00 le dimanche matin, il a publié selon le Pnat quatre autres vidéos sur Facebook dans lesquelles il décrivait un Etat “pas capable de nous protéger, de les renvoyez chez eux” et précisait “avoir dégommé les 2-3 merdes qui étaient près de chez [lui]”.Selon le Pnat, son examen psychiatrique n’a pointé “aucune pathologie ou anomalie mentale”.Outre les vidéos déjà évoquées, le parquet relève que Christophe B. avait déjà fait sur les réseaux sociaux “de très nombreuses publications portant notamment sur le terrorisme, les étrangers, l’islam, l’ultra-droite ou ciblant les instances gouvernementales françaises.”C’est la première saisine du Pnat concernant un homicide raciste lié à l’ultradroite.Une source proche du dossier a souligné à l’AFP que ce parquet spécialisé appréciait “au cas par cas” sa compétence concernant les faits liés à l’ultradroite, qui ne sont pas rattachés à un groupe dont les actions passées auraient déjà reçu une qualification terroriste, contrairement aux actes jihadistes avec le groupe Etat islamique.Cela se fait donc, selon cette source, au regard de la personnalité de l’auteur, de la gravité intrinsèque de l’acte et de l’intention finale de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.En l’espèce, selon la source proche du dossier, Christophe B. avait bien comme volonté de “troubler l’ordre public par la terreur”. – “Haine des Arabes” -Mardi après-midi, devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé “une pensée émue” pour les victimes, leurs familles, mais aussi pour “la communauté tunisienne”. Ce meurtre est “clairement un crime raciste”, “sans doute aussi antimusulman”, et “peut-être aussi un crime terroriste”, a ajouté le ministre, “heureux” de la saisine du Pnat.”Je veux justice pour mon frère”, “victime d’un acte terroriste”, a déclaré mardi à l’AFP sa soeur Hanen Miraoui. Samedi soir, elle discutait au téléphone avec son frère quand “tout d’un coup, je l’ai entendu dire +Aïe+ puis la communication s’est interrompue”.D’après elle, le suspect “était connu dans le quartier de (son) frère pour sa haine des Arabes”.Le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, a évoqué le “profond mécontentement et la profonde tristesse” des Tunisiens après ce “crime terroriste”.Organisée par les proches d’Hichem Miraoui, une marche blanche doit avoir lieu dimanche à 15H00 à Puget-sur-Argens.Les actes antimusulmans ont augmenté de 72% au premier trimestre, avec 79 cas recensés, selon le décompte du ministère de l’Intérieur.De nombreuses voix ont dénoncé à l’occasion de ce crime la stigmatisation de la communauté musulmane.

L’Assemblée appelle à abroger la réforme des retraites

Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, l’Assemblée nationale a appelé jeudi à son abrogation lors d’un premier vote sur le sujet dans l’hémicycle, que la gauche espère voir érigé en étendard de la contestation malgré sa portée purement symbolique.A quelques jours de la fin des travaux du “conclave” de partenaires sociaux censés plancher de nouveau sur les retraites, les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d’une journée dédiée à ses textes.A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu (PCF) a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté à l’époque sans vote, grâce à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. “La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005”, a-t-il lancé.Adoptée par 198 voix contre 35, avec celles de la gauche, du Rassemblement national et d’une partie du groupe centriste Liot, la résolution n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l’appel de la CGT.Quelque 165 points de rassemblement sont prévus en France. A Paris, le cortège s’est élancé en début d’après-midi depuis l’Ecole militaire et doit passer à proximité du lieu où la concertation sur les retraites se poursuit. Depuis Strasbourg, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a salué un “grand événement”, qui montre que “quand la démocratie parle, elle défait cette réforme”.Elle en a de nouveau demandé l’abrogation, promettant de ne pas “tourner (…) la page”. – Abrogation ou référendum -Le chef du groupe communiste, qui a commencé son discours devant un hémicycle quasiment vide, a exigé du gouvernement qu’il respecte le vote de la résolution, en abrogeant la réforme ou en convoquant un référendum.”La démographie et l’allongement de la durée de vie constituent des contraintes qui conditionnent les recettes et les dépenses de notre système de retraite. Que vous le vouliez ou non”, a rétorqué Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail. “Vous nous dites +très bien, on va dans le mur, mais proposons une abrogation symbolique+”, a piqué la députée macroniste Stéphanie Rist, dénonçant une “farce”.Le texte “affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives” de la loi du 14 avril 2023, à savoir “le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027″.”Une simple pétition de principe”, a critiqué Théo Bernhardt (RN), reprochant à la gauche de ne pas avoir soutenu les initiatives de son groupe pour une abrogation.Le RN mais aussi le groupe Liot et les Insoumis ont mené différentes initiatives parlementaires pour tenter d’obtenir un vote, sans succès. La dernière en date étant celle de LFI, fin novembre: la proposition de loi des Insoumis n’avait pu aboutir, victime de l’obstruction du camp gouvernemental.- Et la censure ? -Le sujet des retraites a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l’Assemblée.Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement, contre un ensemble de promesses, dont la remise en chantier de la réforme des retraites.Mais l’enthousiasme a rapidement fait place à la déception. Après avoir appelé à des discussions “sans totem ni tabou”, le Premier ministre a successivement imposé l’objectif d’un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.Les organisations restant autour de la table prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. Pour l’instant, le Medef n’a exprimé aucune ouverture quant aux demandes des syndicats, qui veulent par exemple obtenir des possibilités de partir plus tôt pour les femmes qui ont eu des enfants, ou pour les personnes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou usantes.Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d’une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.

L’Assemblée appelle à abroger la réforme des retraites

Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, l’Assemblée nationale a appelé jeudi à son abrogation lors d’un premier vote sur le sujet dans l’hémicycle, que la gauche espère voir érigé en étendard de la contestation malgré sa portée purement symbolique.A quelques jours de la fin des travaux du “conclave” de partenaires sociaux censés plancher de nouveau sur les retraites, les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d’une journée dédiée à ses textes.A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu (PCF) a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté à l’époque sans vote, grâce à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. “La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005”, a-t-il lancé.Adoptée par 198 voix contre 35, avec celles de la gauche, du Rassemblement national et d’une partie du groupe centriste Liot, la résolution n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l’appel de la CGT.Quelque 165 points de rassemblement sont prévus en France. A Paris, le cortège s’est élancé en début d’après-midi depuis l’Ecole militaire et doit passer à proximité du lieu où la concertation sur les retraites se poursuit. Depuis Strasbourg, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a salué un “grand événement”, qui montre que “quand la démocratie parle, elle défait cette réforme”.Elle en a de nouveau demandé l’abrogation, promettant de ne pas “tourner (…) la page”. – Abrogation ou référendum -Le chef du groupe communiste, qui a commencé son discours devant un hémicycle quasiment vide, a exigé du gouvernement qu’il respecte le vote de la résolution, en abrogeant la réforme ou en convoquant un référendum.”La démographie et l’allongement de la durée de vie constituent des contraintes qui conditionnent les recettes et les dépenses de notre système de retraite. Que vous le vouliez ou non”, a rétorqué Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail. “Vous nous dites +très bien, on va dans le mur, mais proposons une abrogation symbolique+”, a piqué la députée macroniste Stéphanie Rist, dénonçant une “farce”.Le texte “affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives” de la loi du 14 avril 2023, à savoir “le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027″.”Une simple pétition de principe”, a critiqué Théo Bernhardt (RN), reprochant à la gauche de ne pas avoir soutenu les initiatives de son groupe pour une abrogation.Le RN mais aussi le groupe Liot et les Insoumis ont mené différentes initiatives parlementaires pour tenter d’obtenir un vote, sans succès. La dernière en date étant celle de LFI, fin novembre: la proposition de loi des Insoumis n’avait pu aboutir, victime de l’obstruction du camp gouvernemental.- Et la censure ? -Le sujet des retraites a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l’Assemblée.Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement, contre un ensemble de promesses, dont la remise en chantier de la réforme des retraites.Mais l’enthousiasme a rapidement fait place à la déception. Après avoir appelé à des discussions “sans totem ni tabou”, le Premier ministre a successivement imposé l’objectif d’un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.Les organisations restant autour de la table prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. Pour l’instant, le Medef n’a exprimé aucune ouverture quant aux demandes des syndicats, qui veulent par exemple obtenir des possibilités de partir plus tôt pour les femmes qui ont eu des enfants, ou pour les personnes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou usantes.Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d’une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.

Trump administration plans to cut $4 bn from California rail

The Trump administration intends to pull some $4 billion in federal funding from California’s long-delayed high-speed rail project, transportation officials say.The announcement Wednesday by the Department of Transportation follows a report by federal railroad regulators, which concluded the project to link the state’s megacities Los Angeles and San Francisco was rife with “missed deadlines, budget shortfalls, and overrepresentation of projected ridership.””I promised the American people we would be good stewards of their hard-earned tax dollars,” Transportation Secretary Sean Duffy said in a statement.”This report exposes a cold, hard truth: CHSRA has no viable path to complete this project on time or on budget,” he added, referring to California High-Speed Rail Authority.Duffy said California’s rail agency has 37 days to respond to the findings of the review before the two grants worth some $4 billion would be terminated.CHSRA said it strongly disagreed with Federal Railroad Administration’s conclusions, adding they “do not reflect the substantial progress made.””We remain committed to completing the nation’s first true HSR system & will fully address + correct the record in our response to the FRA’s notice,” the rail authority said.California’s Democratic lawmakers also strongly denounced the decision by President Donald Trump’s Republican administration.”For the millions of Californians left to pick up the tab for Trump’s reckless trade wars and rising costs of living, today’s announcement is devastating,” Alex Padilla and Adam Schiff said in a statement.Despite being the world’s largest economy, the United States does not have high-speed rail lines and the California project has been 15 years in the making.Another high-speed rail line is planned to open in 2028 in the neighboring state of Nevada, connecting Las Vegas to Los Angeles in time for the Summer Olympics hosted by the United States.

La BCE poursuit les baisses de taux face aux menaces sur la croissance

La Banque centrale européenne (BCE) a baissé ses taux jeudi pour la huitième fois en un an, naviguant en pleine incertitude face aux menaces de droits de douane de Donald Trump et à leurs répercussions sur l’inflation et la croissance de la zone euro.Le taux de dépôt, principal instrument de référence, a été diminué d’un quart de point à 2,0%, un niveau que l’institution présidée par Christine Lagarde ne juge plus pénalisant pour l’économie. Depuis juin 2024, le reflux de l’inflation dans la zone euro a permis à l’institution basée à Francfort, en Allemagne, de lâcher du lest sur les taux, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour endiguer la flambée des prix, avec un taux de dépôt atteignant le plus haut historique de 4,0%.Cette septième baisse d’affilée depuis septembre dernier intervient alors que “l’inflation se situe actuellement autour de l’objectif” de 2% de la BCE, a souligné cette dernière jeudi.Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité économique dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.”L’incertitude autour des politiques commerciales” freinera à court terme l’investissement et les exportations, mais la hausse des investissements publics et la solidité du marché du travail soutiendront la croissance et la consommation, “rendant l’économie plus résistante face aux chocs mondiaux”, a expliqué la BCE.La principale menace vient du président américain Donald Trump, qui ne cesse de s’emporter contre l’important excédent commercial envers les États-Unis et maintient une forte incertitude quant à l’ampleur du choc à venir. Son ultimatum sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet.Washington a déjà relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium du Vieux Continent. Une mesure “fortement” regrettée par le commissaire européen Maros Sefcovic, qui estime qu’elle complique les négociations en cours entre les deux blocs.- Nouvelles prévisions -“Compte tenu, singulièrement, du contexte actuel d’incertitudes exceptionnelles”, la BCE continue de vouloir réagir en fonction des “données”, “réunion par réunion”, a-t-elle noté dans un communiqué.Les données collectées depuis sa dernière réunion d’avril ont conforté les décisions annoncées jeudi: l’inflation est retombée à 1,9% en mai dans la zone euro, en net ralentissement et sous la cible de 2% visée par la BCE.Ce recul s’explique notamment par la baisse des prix de l’énergie, mais même hors énergie et autres prix volatils de l’alimentation, l’inflation sous-jacente a également ralenti, à 2,3% sur un an en mai contre 2,7% en avril.La BCE a aussi relevé que la progression des salaires “reste forte, mais continue de s’atténuer sensiblement”, éloignant les craintes d’effets de “second tour” sur les prix.De nouvelles prévisions macroéconomiques ont été publiées jeudi, censées donner des indices sur la suite de la politique monétaire.La BCE a revu en baisse ses prévisions d’inflation pour 2025 et 2026, en raison de la baisse des prix de l’énergie et d’un euro plus fort. Elle a aussi abaissé sa prévision de croissance économique pour 2026.Pour cette année, l’institution de Francfort a ramené sa prévision d’inflation à sa cible de 2,0%, contre 2,3% précédemment. Cet indicateur devrait descendre à 1,6% en 2026 et atteindre 2,0% en 2027. Le PIB de la zone euro devrait croître de 0,9% en 2025, comme estimé en mars, mais ne grimper que d’1,1% l’an prochain, contre 1,2% prévu auparavant, en raison de “l’incertitude” liée aux droits de douanes du président Trump.La série de baisses des taux en zone euro tranche avec la position de la banque centrale américaine (Fed), qui maintient ses taux au-dessus de 4%, craignant que les mesures de M. Trump ne relancent l’inflation aux États-Unis.La Banque d’Angleterre suit une stratégie similaire.En zone euro, l’attention pourrait se détourner au second semestre des tensions commerciales pour se concentrer sur la mise en Å“uvre du plan de relance allemand, dont les effets sur la croissance et l’inflation en Europe après 2025 seront scrutés de près.

La BCE poursuit les baisses de taux face aux menaces sur la croissance

La Banque centrale européenne (BCE) a baissé ses taux jeudi pour la huitième fois en un an, naviguant en pleine incertitude face aux menaces de droits de douane de Donald Trump et à leurs répercussions sur l’inflation et la croissance de la zone euro.Le taux de dépôt, principal instrument de référence, a été diminué d’un quart de point à 2,0%, un niveau que l’institution présidée par Christine Lagarde ne juge plus pénalisant pour l’économie. Depuis juin 2024, le reflux de l’inflation dans la zone euro a permis à l’institution basée à Francfort, en Allemagne, de lâcher du lest sur les taux, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour endiguer la flambée des prix, avec un taux de dépôt atteignant le plus haut historique de 4,0%.Cette septième baisse d’affilée depuis septembre dernier intervient alors que “l’inflation se situe actuellement autour de l’objectif” de 2% de la BCE, a souligné cette dernière jeudi.Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité économique dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.”L’incertitude autour des politiques commerciales” freinera à court terme l’investissement et les exportations, mais la hausse des investissements publics et la solidité du marché du travail soutiendront la croissance et la consommation, “rendant l’économie plus résistante face aux chocs mondiaux”, a expliqué la BCE.La principale menace vient du président américain Donald Trump, qui ne cesse de s’emporter contre l’important excédent commercial envers les États-Unis et maintient une forte incertitude quant à l’ampleur du choc à venir. Son ultimatum sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet.Washington a déjà relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium du Vieux Continent. Une mesure “fortement” regrettée par le commissaire européen Maros Sefcovic, qui estime qu’elle complique les négociations en cours entre les deux blocs.- Nouvelles prévisions -“Compte tenu, singulièrement, du contexte actuel d’incertitudes exceptionnelles”, la BCE continue de vouloir réagir en fonction des “données”, “réunion par réunion”, a-t-elle noté dans un communiqué.Les données collectées depuis sa dernière réunion d’avril ont conforté les décisions annoncées jeudi: l’inflation est retombée à 1,9% en mai dans la zone euro, en net ralentissement et sous la cible de 2% visée par la BCE.Ce recul s’explique notamment par la baisse des prix de l’énergie, mais même hors énergie et autres prix volatils de l’alimentation, l’inflation sous-jacente a également ralenti, à 2,3% sur un an en mai contre 2,7% en avril.La BCE a aussi relevé que la progression des salaires “reste forte, mais continue de s’atténuer sensiblement”, éloignant les craintes d’effets de “second tour” sur les prix.De nouvelles prévisions macroéconomiques ont été publiées jeudi, censées donner des indices sur la suite de la politique monétaire.La BCE a revu en baisse ses prévisions d’inflation pour 2025 et 2026, en raison de la baisse des prix de l’énergie et d’un euro plus fort. Elle a aussi abaissé sa prévision de croissance économique pour 2026.Pour cette année, l’institution de Francfort a ramené sa prévision d’inflation à sa cible de 2,0%, contre 2,3% précédemment. Cet indicateur devrait descendre à 1,6% en 2026 et atteindre 2,0% en 2027. Le PIB de la zone euro devrait croître de 0,9% en 2025, comme estimé en mars, mais ne grimper que d’1,1% l’an prochain, contre 1,2% prévu auparavant, en raison de “l’incertitude” liée aux droits de douanes du président Trump.La série de baisses des taux en zone euro tranche avec la position de la banque centrale américaine (Fed), qui maintient ses taux au-dessus de 4%, craignant que les mesures de M. Trump ne relancent l’inflation aux États-Unis.La Banque d’Angleterre suit une stratégie similaire.En zone euro, l’attention pourrait se détourner au second semestre des tensions commerciales pour se concentrer sur la mise en Å“uvre du plan de relance allemand, dont les effets sur la croissance et l’inflation en Europe après 2025 seront scrutés de près.

US says NATO close to agreeing to Trump’s spending demand

US Secretary of Defense Pete Hegseth said Thursday that NATO allies were close to agreeing a deal on spending ahead of a summit later this month, in a bid to satisfy US President Donald Trump’s demand that it reach five percent of GDP.Trump is pressuring alliance members to announce a massive boost in the target for their military budgets at the June 24-25 summit in the Netherlands.”Countries in there are well exceeding two percent and we think very close, almost near consensus, on a five percent commitment for NATO in The Hague later this month,” Hegseth said after meeting his NATO counterparts in Brussels. NATO chief Mark Rutte has put forward a compromise agreement of 3.5 percent of GDP on core military spending by 2032, and 1.5 percent on broader security-related areas such as infrastructure.”This alliance, we believe, in a matter of weeks, will be committing to five percent — 3.5 percent in hard military and 1.5 percent in infrastructure and defence-related activities,” Hegseth said. “That combination constitutes a real commitment, and we think every country can step up.”The threat from Russia after more than three years of war in Ukraine and worries about US commitment to Europe’s security under Trump are driving up military budgets in Europe.Several diplomats said Rutte appeared on track to secure the deal for the summit in The Hague, though a few allies are still hesitant about committing to such levels of spending.Most vocal in its reluctance has been Spain, which is only set to reach NATO’s current target of two percent of GDP by the end of this year.But Defence Minister Margarita Robles said Madrid would not veto a deal, even if it did not agree with setting a “fixed percentage” figure. Diplomats say other countries are also haggling over making the timeline longer and dropping a demand for core defence spending to increase by 0.2 percentage points each year. The deal appears an acceptable compromise to most, which will allow Trump to claim that he has achieved his headline demand, while in reality setting the bar lower for struggling European allies.Currently only a handful of NATO countries most worried about Russia, such as Poland and the Baltics, are on target to spend five percent on defence. – ‘America can’t be everywhere’ -In a connected move, NATO ministers signed off at their meeting on new capability targets for the weaponry needed to deter Russia.German Defence Minister Boris Pistorius estimated the new requirements meant Berlin would need to add “around 50,000 to 60,000″ more soldiers to its army. His Dutch counterpart Ruben Brekelmans said reaching the level requested would cost the Netherlands at least 3.5 percent of GDP.”The new defence investment plan, of course, is rooted in what we need in terms of the hard capabilities,” Rutte said.Hegseth, a former TV presenter, rocked NATO on his last visit in February with a fiery warning that Washington could look to scale back its forces in Europe to focus on the threat from China.This time around Hegseth said he did not want to “get ahead” of any decisions from Trump as the United States conducts a review of its force deployments worldwide. “We’re going to make sure we shift properly to the Indo-Pacific and re-establish deterrence there, and then we’re going to increase burden-sharing across the world,” he said.”America can’t be everywhere all the time, nor should we be.”- Ukraine question -While US officials are focused on getting Trump a win on defence spending in The Hague, they have sidestepped talks on supporting Ukraine in its fight with Russia. Hegseth underscored the United States disengagement with Kyiv by skipping a meeting of Ukraine’s backers in Brussels on Wednesday, and is set to miss a second sit-down with Ukraine officials Thursday. Kyiv’s European allies are pressing to overcome US reluctance and invited Ukraine’s President Volodymyr Zelensky to the Hague summit as a sign of support. So far, NATO has said only that Ukraine will be represented at the gathering, without confirming that Zelensky will be in attendance.Â