Polémique sur la liberté d’expression au Royaume-Uni après l’arrestation d’un créateur de séries

L’arrestation au Royaume-Uni d’un créateur de séries ayant diffusé des messages contre les personnes transgenres a ravivé la polémique sur la liberté d’expression dans ce pays, le Premier ministre appelant mercredi la police à se concentrer sur “les sujets les plus graves”.L’Irlandais Graham Linehan, co-auteur de la série comique Father Ted qui a connu un grand succès dans les années 1990, a annoncé avoir été arrêté lundi à l’aéroport londonien d’Heathrow, à son arrivée des États-Unis, pour des messages sur X. La police dit l’avoir interpellé pour “incitation à la violence”. Dans un message en avril, Graham Linehan accusait les femmes trans utilisant des espaces réservés aux femmes de commettre “un acte violent”. Il avait aussi appelé à les frapper dans l’entrejambe. – Appel à “clarifier” la loi -Au moment de son arrestation à Heathrow “par cinq policiers armés”, Graham Linehan assure avoir été traité comme un “terroriste”. “Nous devons veiller à ce que la police se concentre sur les problèmes les plus graves”, a dit au Parlement le Premier ministre travailliste Keir Starmer, citant notamment les agressions à l’arme blanche et les violences.”Notre pays a une longue tradition de liberté d’expression. J’en suis très fier et je la défendrai toujours”, a-t-il également insisté.Le chef de la police de Londres, Mark Rowley, a réagi en affirmant que ses agents étaient dans une “position impossible” et qu’ils ne devraient pas être chargés de “contrôler les débats toxiques sur les guerres culturelles”.La loi devrait, selon lui, être “clarifiée”.- Soutien de JK Rowling –  Plus tôt mercredi, le ministre de la Santé Wes Streeting avait fait part de son “inquiétude” en lien avec les poursuites ayant lieu après des “propos tenus en ligne”.Nigel Farage, à la tête du parti Reform UK (extrême droite), s’est indigné de cette affaire en prenant la parole du Capitole américain à Washington, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord.”Ne permettez pas que, petit à petit, cela puisse arriver en Amérique”, a-t-il dit à l’attention des parlementaires américains, à l’occasion d’une audition sur la régulation des plateformes numériques, bien plus stricte en Europe qu’aux Etats-Unis.Graham Linehan a reçu le soutien de l’autrice d’Harry Potter, JK Rowling, elle-même régulièrement accusée d’être transphobe. “C’est du totalitarisme”, s’est-elle indignée sur X. Pour le milliardaire américain Elon Musk, qui s’en prend régulièrement au gouvernement travailliste britannique, le Royaume-Uni est “un Etat policier”.Ce sujet de la liberté d’expression est revenu à plusieurs reprises ces derniers mois dans le débat public britannique, le plus souvent soulevé par la droite et l’extrême droite.Il est également évoqué en lien avec les arrestations de soutiens au groupe Palestine Action, qui a été classé “organisation terroriste” par le gouvernement.

Trump ‘attacking US universities’: ex-Harvard president

The Trump administration is attacking higher education institutions in the United States as authoritarian governments seek to quash independent thought, the former president of Harvard University said Wednesday.The prestigious university is at loggerheads with Trump, who believes Ivy League schools are unaccountable bastions of liberal, anti-conservative bias and anti-Semitism, particularly around the protests against Israel’s campaign in Gaza. Trump has sought to cut more than $2.6 billion of funding to Harvard, and has moved to block entry of international students — a quarter of its student body.”The truth here is that our government, the American government, is attacking higher ed and universities,” Claudine Gay told the Netherlands Institute for Advanced Study in the Humanities and Social Sciences in Amsterdam.”The agenda here is about destroying knowledge institutions because they are centres of independent thought and information,” she added. “That is the story. Nothing justifies that. Nothing explains that. Other than authoritarians don’t like independent centres of thought and information,” said Gay in rare public comments.- ‘Distressing’ compliance policy -Gay, the first black woman to lead Harvard in its 368-year history, stepped down in January 2024 amid a row over alleged anti-Semitism on campus following protests about the Gaza war.Her resignation followed a heated appearance at a Capitol Hill hearing.Republican lawmaker Elise Stefanik likened student calls for a new intifada — an Arabic word for uprising that harks back to the first Palestinian revolt against Israel in 1987 — to inciting “genocide against the Jewish people in Israel and globally.”When Stefanik asked Gay whether such calls would violate Harvard’s code of conduct, Gay replied: “We embrace a commitment to free expression even of views that are objectionable, offensive, hateful.”When speech crosses into conduct that violates our policies, including policies against bullying, harassment or intimidation, we take action,” she said during the hearing.The blowback to the Congress hearing was rapid and intense.Former Harvard student and multi-million-dollar donor Bill Ackman claimed that the high-profile row had led to “billions of dollars of cancelled, paused, and withdrawn donations to the university”.Gay apologised but eventually resigned in January 2024 after allegations that she improperly cited scholarly sources in her academic work added to the pressure.In her comments in the Netherlands, she said Harvard appeared to be moving towards a policy of “compliance” with Trump’s demands.”This is distressing… Not only for those of us who are on campus and face the consequences directly, but also for all of those in higher ed who look to Harvard for leadership and guidance.”

Bayrou droit dans ses bottes à cinq jours de sa chute probable

François Bayrou n’a fait aucune concession aux oppositions mercredi, à cinq jours du vote de confiance à même de se solder par sa chute, Emmanuel Macron appelant le gouvernement à “faire acte de mobilisation” autour du Premier ministre.Alors que les ministres, informés à la dernière minute de la décision du chef du gouvernement qui a suscité parmi eux “colère” et “frustration”, ne se bousculent pas dans les médias pour la défendre, le président de la République a demandé “de faire acte de mobilisation, de pédagogie”, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du probable dernier Conseil des ministres de l’équipe Bayrou.L’avenir du Premier ministre ne semble tenir qu’à un fil alors que l’ensemble des oppositions, Parti socialiste compris, ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance qu’il a sollicitée sur l’urgence à résorber la dette du pays. Le chef de l’Etat a prévenu à cet égard que, “quel que soit le vote (…) la situation de la France ne sera pas résolue”, ajoutant que “s’affranchir du réel n’était pas responsable pour la suite”, a affirmé Mme Primas.Tentant de conjurer le sort qui lui est promis, François Bayrou reçoit les forces politiques une à une cette semaine et multiplie les passages dans les médias, comme sur BFMTV et RMC mercredi.- “Même question” -“Personne n’a intérêt au chaos et à l’instabilité”, a plaidé à sa sortie de Matignon le vice-président du MoDem Marc Fesneau. Si François Bayrou est renversé, “la même question (sur la dette) sera posée”, a-t-il prévenu.Au nom de l’UDR, allié au RN, Eric Ciotti a répété qu’il ne voterait pas la confiance à François Bayrou autant qu’à Emmanuel Macron “pour l’ensemble de leur œuvre”.Quand au chef de file des députés Liot Laurent Panifous, il a appelé “l’ensemble des forces républicaines” à “se réunir, à discuter, à travailler” à un compromis budgétaire, le porte-parole du groupe Harold Huwart plaidant pour un futur Premier ministre “indépendant du président”.Accusé de faire les choses à l’envers en demandant la confiance avant de négocier avec les forces politiques, François Bayrou a défendu sur BFMTV sa décision, jugeant “absurde” de “commencer par l’ordonnance avant de faire le diagnostic”.Il a néanmoins semblé se préparer à son départ, concédant que le scénario de sa chute était “peut-être réaliste” mais que lui se refusait à être “défaitiste”, jugeant encore “possible” que les députés ne votent pas contre lui. Pour autant le chef du gouvernement n’a fait aucune concession en direction des socialistes, qu’il doit recevoir jeudi matin, pour tenter d’inverser leur décision de faire tomber le gouvernement, notamment sur la suppression de deux jours fériés.Il a également balayé les propositions du PS, qui veut diviser par deux l’année prochaine l’effort voulu par le Premier ministre de 44 milliards d’euros.- Compromis “inévitables” -M. Macron avait pourtant enjoint, lors d’un déjeuner à l’Elysée mardi, aux chefs de la coalition gouvernementale et François Bayrou, Premier ministre mais aussi président du MoDem, de “travailler avec les socialistes” et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN pour “élargir” son assise. Au contraire, le locataire de Matignon a jugé “pas très cohérente” et “risquée” la démarche du PS de “vouloir abattre son gouvernement” tout en réclamant de gouverner ensuite avec “le soutien du bloc central” dont il fait partie. Des compromis avec les socialistes sur le budget seront pourtant “inévitables” si le gouvernement tombait, a anticipé mercredi dans le Financial Times le ministre de l’Economie Eric Lombard, cité parmi les possibles remplaçants de M. Bayrou.Ce dernier a semblé faire un pas en direction de l’extrême droite, confirmant des projets de décrets visant à réduire la liste des soins de santé pris en charge par l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière.Sans faire changer d’avis le RN de voter contre. Le président du parti, Jordan Bardella, s’est dit sur RMC “pas dupe” de la “mansuétude” du Premier ministre à l’égard de sa formation politique “à quelques jours d’une chute probable”.Malgré cette bataille qui semble perdue d’avance, François Bayrou a assuré que ses “aventures” politiques n’étaient pas “finies”, sans dire s’il allait se représenter à la mairie de Pau ou à l’élection présidentielle.

Bayrou droit dans ses bottes à cinq jours de sa chute probable

François Bayrou n’a fait aucune concession aux oppositions mercredi, à cinq jours du vote de confiance à même de se solder par sa chute, Emmanuel Macron appelant le gouvernement à “faire acte de mobilisation” autour du Premier ministre.Alors que les ministres, informés à la dernière minute de la décision du chef du gouvernement qui a suscité parmi eux “colère” et “frustration”, ne se bousculent pas dans les médias pour la défendre, le président de la République a demandé “de faire acte de mobilisation, de pédagogie”, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du probable dernier Conseil des ministres de l’équipe Bayrou.L’avenir du Premier ministre ne semble tenir qu’à un fil alors que l’ensemble des oppositions, Parti socialiste compris, ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance qu’il a sollicitée sur l’urgence à résorber la dette du pays. Le chef de l’Etat a prévenu à cet égard que, “quel que soit le vote (…) la situation de la France ne sera pas résolue”, ajoutant que “s’affranchir du réel n’était pas responsable pour la suite”, a affirmé Mme Primas.Tentant de conjurer le sort qui lui est promis, François Bayrou reçoit les forces politiques une à une cette semaine et multiplie les passages dans les médias, comme sur BFMTV et RMC mercredi.- “Même question” -“Personne n’a intérêt au chaos et à l’instabilité”, a plaidé à sa sortie de Matignon le vice-président du MoDem Marc Fesneau. Si François Bayrou est renversé, “la même question (sur la dette) sera posée”, a-t-il prévenu.Au nom de l’UDR, allié au RN, Eric Ciotti a répété qu’il ne voterait pas la confiance à François Bayrou autant qu’à Emmanuel Macron “pour l’ensemble de leur œuvre”.Quand au chef de file des députés Liot Laurent Panifous, il a appelé “l’ensemble des forces républicaines” à “se réunir, à discuter, à travailler” à un compromis budgétaire, le porte-parole du groupe Harold Huwart plaidant pour un futur Premier ministre “indépendant du président”.Accusé de faire les choses à l’envers en demandant la confiance avant de négocier avec les forces politiques, François Bayrou a défendu sur BFMTV sa décision, jugeant “absurde” de “commencer par l’ordonnance avant de faire le diagnostic”.Il a néanmoins semblé se préparer à son départ, concédant que le scénario de sa chute était “peut-être réaliste” mais que lui se refusait à être “défaitiste”, jugeant encore “possible” que les députés ne votent pas contre lui. Pour autant le chef du gouvernement n’a fait aucune concession en direction des socialistes, qu’il doit recevoir jeudi matin, pour tenter d’inverser leur décision de faire tomber le gouvernement, notamment sur la suppression de deux jours fériés.Il a également balayé les propositions du PS, qui veut diviser par deux l’année prochaine l’effort voulu par le Premier ministre de 44 milliards d’euros.- Compromis “inévitables” -M. Macron avait pourtant enjoint, lors d’un déjeuner à l’Elysée mardi, aux chefs de la coalition gouvernementale et François Bayrou, Premier ministre mais aussi président du MoDem, de “travailler avec les socialistes” et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN pour “élargir” son assise. Au contraire, le locataire de Matignon a jugé “pas très cohérente” et “risquée” la démarche du PS de “vouloir abattre son gouvernement” tout en réclamant de gouverner ensuite avec “le soutien du bloc central” dont il fait partie. Des compromis avec les socialistes sur le budget seront pourtant “inévitables” si le gouvernement tombait, a anticipé mercredi dans le Financial Times le ministre de l’Economie Eric Lombard, cité parmi les possibles remplaçants de M. Bayrou.Ce dernier a semblé faire un pas en direction de l’extrême droite, confirmant des projets de décrets visant à réduire la liste des soins de santé pris en charge par l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière.Sans faire changer d’avis le RN de voter contre. Le président du parti, Jordan Bardella, s’est dit sur RMC “pas dupe” de la “mansuétude” du Premier ministre à l’égard de sa formation politique “à quelques jours d’une chute probable”.Malgré cette bataille qui semble perdue d’avance, François Bayrou a assuré que ses “aventures” politiques n’étaient pas “finies”, sans dire s’il allait se représenter à la mairie de Pau ou à l’élection présidentielle.

Bayrou droit dans ses bottes à cinq jours de sa chute probable

François Bayrou n’a fait aucune concession aux oppositions mercredi, à cinq jours du vote de confiance à même de se solder par sa chute, Emmanuel Macron appelant le gouvernement à “faire acte de mobilisation” autour du Premier ministre.Alors que les ministres, informés à la dernière minute de la décision du chef du gouvernement qui a suscité parmi eux “colère” et “frustration”, ne se bousculent pas dans les médias pour la défendre, le président de la République a demandé “de faire acte de mobilisation, de pédagogie”, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du probable dernier Conseil des ministres de l’équipe Bayrou.L’avenir du Premier ministre ne semble tenir qu’à un fil alors que l’ensemble des oppositions, Parti socialiste compris, ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance qu’il a sollicitée sur l’urgence à résorber la dette du pays. Le chef de l’Etat a prévenu à cet égard que, “quel que soit le vote (…) la situation de la France ne sera pas résolue”, ajoutant que “s’affranchir du réel n’était pas responsable pour la suite”, a affirmé Mme Primas.Tentant de conjurer le sort qui lui est promis, François Bayrou reçoit les forces politiques une à une cette semaine et multiplie les passages dans les médias, comme sur BFMTV et RMC mercredi.- “Même question” -“Personne n’a intérêt au chaos et à l’instabilité”, a plaidé à sa sortie de Matignon le vice-président du MoDem Marc Fesneau. Si François Bayrou est renversé, “la même question (sur la dette) sera posée”, a-t-il prévenu.Au nom de l’UDR, allié au RN, Eric Ciotti a répété qu’il ne voterait pas la confiance à François Bayrou autant qu’à Emmanuel Macron “pour l’ensemble de leur œuvre”.Quand au chef de file des députés Liot Laurent Panifous, il a appelé “l’ensemble des forces républicaines” à “se réunir, à discuter, à travailler” à un compromis budgétaire, le porte-parole du groupe Harold Huwart plaidant pour un futur Premier ministre “indépendant du président”.Accusé de faire les choses à l’envers en demandant la confiance avant de négocier avec les forces politiques, François Bayrou a défendu sur BFMTV sa décision, jugeant “absurde” de “commencer par l’ordonnance avant de faire le diagnostic”.Il a néanmoins semblé se préparer à son départ, concédant que le scénario de sa chute était “peut-être réaliste” mais que lui se refusait à être “défaitiste”, jugeant encore “possible” que les députés ne votent pas contre lui. Pour autant le chef du gouvernement n’a fait aucune concession en direction des socialistes, qu’il doit recevoir jeudi matin, pour tenter d’inverser leur décision de faire tomber le gouvernement, notamment sur la suppression de deux jours fériés.Il a également balayé les propositions du PS, qui veut diviser par deux l’année prochaine l’effort voulu par le Premier ministre de 44 milliards d’euros.- Compromis “inévitables” -M. Macron avait pourtant enjoint, lors d’un déjeuner à l’Elysée mardi, aux chefs de la coalition gouvernementale et François Bayrou, Premier ministre mais aussi président du MoDem, de “travailler avec les socialistes” et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN pour “élargir” son assise. Au contraire, le locataire de Matignon a jugé “pas très cohérente” et “risquée” la démarche du PS de “vouloir abattre son gouvernement” tout en réclamant de gouverner ensuite avec “le soutien du bloc central” dont il fait partie. Des compromis avec les socialistes sur le budget seront pourtant “inévitables” si le gouvernement tombait, a anticipé mercredi dans le Financial Times le ministre de l’Economie Eric Lombard, cité parmi les possibles remplaçants de M. Bayrou.Ce dernier a semblé faire un pas en direction de l’extrême droite, confirmant des projets de décrets visant à réduire la liste des soins de santé pris en charge par l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière.Sans faire changer d’avis le RN de voter contre. Le président du parti, Jordan Bardella, s’est dit sur RMC “pas dupe” de la “mansuétude” du Premier ministre à l’égard de sa formation politique “à quelques jours d’une chute probable”.Malgré cette bataille qui semble perdue d’avance, François Bayrou a assuré que ses “aventures” politiques n’étaient pas “finies”, sans dire s’il allait se représenter à la mairie de Pau ou à l’élection présidentielle.

Un dossier judiciaire pas comme les autres entre France et Ukraine

Des perquisitions juste avant l’invasion russe et des homologues ukrainiens alternant enquête et mobilisation sur le front: les membres du Parquet national financier (PNF) ont travaillé sur un dossier international pas comme les autres, qui a abouti à une amende de 18 millions d’euros pour une entreprise française. “C’est une enquête chargée en émotions”, souffle une procureure du PNF, qui ne souhaite pas mettre son nom en avant. Une confession rare dans le cadre souvent aride d’une Convention judiciaire d’intérêt public (Cjip), signée entre une société et le Parquet national financier (PNF) et validée mercredi lors d’une audience au tribunal de Paris.En l’occurrence, Surys, entreprise française d’authentification de documents d’identité, a accepté de payer une amende d’un peu plus de 18 millions d’euros pour échapper à des poursuites dans une enquête portant sur du blanchiment de détournements de fonds publics en Ukraine.Et preuve que ce dossier est vraiment à part, Surys (dans le giron d’IN Groupe, ex-Imprimerie nationale, depuis 2019) s’est engagée à verser, en plus, un peu plus de 3 millions d’euros à l’Etat ukrainien au titre des pertes de recettes fiscales subies par ce pays. Une mesure rarissime dans ce type de procédure.L’Etat ukrainien a été “victime de ce marché corrompu, cette somme de 3 millions va venir l’indemniser, ça n’arrive pas dans toutes les Cjip, mais ce n’est que justice”, ont dit les procureurs du PNF à l’audience.L’enquête du PNF, en collaboration avec les autorités ukrainiennes, a mis au jour un système de surfacturations entre Surys et Polygraph Combine Ukraina (PCU), entreprise publique ukrainienne de documents d’identité. Au milieu des deux protagonistes, un acteur-clé qui a permis de tripler artificiellement les prix: une société estonienne, OÜ Feature, choisie par PCU, les dirigeants de ces deux entités étant proches.- “Admiratif” -La mécanique des transactions peut se résumer ainsi: de 2014 à 2018, OÜ Feature facture à PCU pour 18 millions d’euros des produits initialement facturés à la première par Surys pour 6 millions d’euros. Schéma reproduit, avec un nouveau lien contractuel, sur la période 2018-2022 avec des volumes de l’ordre de 22 et 7 millions d’euros.      Ce schéma a permis “de rétrocéder des commissions à des personnes qui n’auraient pas dû en avoir”, selon Peimane Ghaleh-Marzban, président du tribunal judiciaire de Paris, en charge de cette audience.Aux yeux du PNF, il s’agit de blanchiment de détournements de fonds publics, Surys ayant cédé à un acte de corruption.Si les ressorts sont classiques, le déroulé de l’enquête ne l’a pas été. “Nos perquisitions ont débuté juste avant l’invasion russe en Ukraine”, survenue le 24 février 2022, dévoile en marge de l’audience la procureure du PNF à des journalistes, dont celui de l’AFP. Le PNF est alors notamment en lien avec le Bureau national anticorruption d’Ukraine (NABU). Le bureau du procureur spécialisé dans la lutte contre la corruption en Ukraine est également impliqué. “Les procureurs ukrainiens ont travaillé comme ils l’ont pu en cette période de guerre”, rapporte encore la magistrate. “Et on nous a rapidement dit qu’il y aurait des passages de relais chez nos interlocuteurs ukrainiens, avec le roulement d’enquêteurs, par tranches de quelques mois, entre le front et cette enquête”, poursuit-elle. De quoi laisser le PNF “admiratif”, au regard de la “qualité de la coopération ukrainienne en ces temps difficiles” souffle une collègue à ses côtés.  La Cjip validée mercredi permet à la société Surys de sortir d’une enquête qui n’est pas finie, ont précisé les procureurs du PNF.L’avocat de Surys (ex-Hologram industries), Charles-Henri Boeringer, a indiqué à l’audience que les dirigeants actuels avaient hérité de cette situation, “pas révélée par les anciens actionnaires”, et qui font désormais l’objet à leur tour d’actions judiciaires lancées par leurs successeurs. Pour rappel, une Cjip n’est ni synonyme de reconnaissance de culpabilité, ni d’une condamnation.

Sudan recovers 270 bodies after Darfur landslide: rebel groupWed, 03 Sep 2025 15:52:01 GMT

Sudan has recovered 270 bodies from under the mud after a landslide buried a remote mountain village in the Darfur region, a civilian leader under the rebel group controlling the area said Wednesday.Heavy rains triggered the landslip which almost wiped out the village of Tarasin in the Jebel Marra range, the Abdulwahid al-Nur faction of …

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Trump reçoit le président nationaliste polonais avec des égards particuliers

Donald Trump a reçu mercredi avec des égards particuliers le nouveau président polonais Karol Nawrocki, un nationaliste à la rhétorique décliniste très proche de la sienne.La guerre en Ukraine devrait dominer la rencontre, alors que les efforts de médiation de Donald Trump restent pour l’instant vains.Fait rarissime, des avions de combat ont survolé la Maison Blanche sous le regard des deux dirigeants, peu après l’arrivée du chef d’Etat polonais.Le survol se voulait un hommage à un pilote de l’armée de l’air polonaise ayant trouvé la mort le 28 août lorsque le F-16 qu’il pilotait s’est écrasé lors des préparatifs d’un show aérien en Pologne.Cette démonstration aérienne “illustre la relation spéciale entre nos deux pays”, a commenté la porte-parole adjointe de la Maison Blanche, Anna Kelly, auprès de l’AFP.Karol Nawrocki et Donald Trump s’étaient déjà rencontrés brièvement en mai, pendant que le premier était encore en campagne.L’historien polonais, admirateur déclaré du milliardaire de 79 ans, avait assisté à un événement religieux à la Maison Blanche.Il avait aussi posé avec le président américain dans le Bureau ovale, une marque de faveur inhabituelle, soulignant le soutien de Donald Trump à sa candidature.Le nouveau chef d’Etat polonais, investi le 6 août, a promis de combattre le “déclin” de son pays et de faire passer “les Polonais d’abord”, des mots d’ordre très proches de ceux utilisés par Donald Trump pendant sa propre campagne.Lors de son investiture, Karol Nawrocki avait souligné l’importance de l’alliance de la Pologne avec les Etats-Unis et promis que son pays jouerait un rôle actif dans l’Otan mais sans évoquer l’Ukraine.Il est extrêmement critique de l’actuel gouvernement pro-européen polonais, dirigé par le centriste Donald Tusk et qui détient l’essentiel des pouvoirs exécutifs.Le président a toutefois un pouvoir de veto, et Karol Nawrocki l’a utilisé très récemment pour bloquer un projet de loi prolongeant la protection et les aides aux réfugiés ukrainiens vivant en Pologne.Si les présidents polonais et américain sont sur la même longueur d’onde idéologique, leurs intérêts stratégiques pourraient toutefois diverger un peu.Varsovie souhaite que les Etats-Unis maintiennent une présence militaire forte en Pologne, qui a par ailleurs été un solide soutien de l’Ukraine depuis l’invasion par la Russie, en février 2022.Donald Trump entend lui conditionner tout soutien militaire américain à des efforts financiers ou commerciaux des pays concernés.Il refuse pour sa part d’attribuer la responsabilité de la guerre en Ukraine à la Russie.Les tentatives de médiation du président américain n’ont jusqu’ici rien donné. En particulier, son projet de réunir le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe Vladimir Poutine autour d’une même table est pour l’heure bloqué.