Boue et bonne humeur aux 24 heures d’endurance tondeuses

Gants, combinaison, maillot rose et casque: dans le vrombissement assourdissant des moteurs et l’odeur des pots d’échappement, Marie Oleniacz, 33 ans, s’apprête à rejoindre une course pas comme les autres, les 24 heures d’endurance tondeuses.”Là je vais partir pour une heure et demie si tout va bien”, dit cette professeure d’EPS dans la vie courante, en veillant attentivement sur le circuit.Marie et les neuf membres de son équipe féminine, les “Co’Pinks”, doivent tenir 24 heures en se relayant, juchées sur un tracteur-tondeuse. Le but est de boucler le plus de tours sur l’ensemble de l’épreuve.Un défi à la fois physique et mécanique pour 120 équipes françaises et étrangères participant depuis samedi à la 10e édition de la course d’endurance aux Petites-Armoises, minuscule village ardennais de 59 habitants qui, le temps d’un week-end, devient le pendant décalé des 24 heures du Mans.C’est la plus longue course d’endurance de tracteurs-tondeuses au monde, font valoir ses organisateurs. Elle se déroule sur un circuit accidenté de 3,7 km, transformé en bain de boue cette année à cause de la pluie.L’esprit est à la fois joyeusement amateur et très pro, surtout dans le dédale du paddock, où les mécaniciens s’activent pour préparer et régler les engins.”J’ai un contrôle visuel sur les machines”, explique au bord de la piste Olivier Dias, 65 ans. Ce retraité grisonnant a l’habitude du défi et de la gagne, ayant déjà été vainqueur de la course en tant que pilote à sept reprises sur les dix dernières années. “Je peux suivre les machines sur le portable et voir le temps qu’elles font, s’il faut faire un ravitaillement, si le pilote est fatigué et qu’il faut en faire rentrer un autre”, énumère-t-il.Pour augmenter les chances de victoire de son équipe, Olivier Dias s’est pris au jeu de modifier lui-même les tondeuses pour les rendre capables de rouler jusqu’à 90 km/h.- le plaisir de “se casser le dos” -C’est à la tombée du jour que le défi est le plus grand. Dans l’équipe familiale des Mendes, contrairement à d’autres concurrents, on continue de rouler la nuit, malgré la fatigue. “La nuit, il y a beaucoup de gens qui s’arrêtent, donc c’est là où on gagne beaucoup de tours”, dit Olivier Sarrazin, 47 ans, chargé d’affaires dans une entreprise de plomberie-chauffage et pilote-mécanicien dans l’équipe des Mendes.La nuit et les averses ont donné du fil à retordre aux Co’Pinks. Marie Oleniacz, dont le bas de la combinaison a changé de couleur, s’affale sur une chaise de camping dans le stand de son écurie, épuisée.”Vers 6H00 (du matin), c’était que de la gadoue, ça glissait de partout. Tous les tracteurs partaient sur les côtés… J’ai essayé de prendre le volant mais je mettais une demi-heure à faire un tour, donc on a préféré faire une pause”, souffle-t-elle.Dimanche au petit matin, plusieurs tondeuses devaient encore être remorquées, enlisées dans les virages du parcours. “Mais l’excitation est toujours là et on continue de se faire plaisir en mettant les gaz!”, s’amuse Marie, reprenant soudain du poil de la bête.Car au-delà de la compétition sportive, c’est aussi l’ambiance qui plaît aux Petites-Armoises et particulièrement pour cette édition anniversaire, pour laquelle les organisateurs espéraient un record de 35.000 visiteurs.”C’est familial, convivial. On est là pour s’amuser, pas de pression”, sourit Marielle Percebois, une soignante de 26 ans venue encourager son père et son frère, membres d’une équipe en compétition. Pour Antoine De Mandat Grancey, 32 ans, président de l’association Armoises Tracteurs Tondeuses qui organise l’événement, cette ambiance “hyper bon enfant” est la clé du succès. “Y a pas d’enjeu, pas d’argent, juste une coupe à gagner et le plaisir de se retrouver à se casser le dos sur des machines invraisemblables!”, résume-t-il.

Wagner replaced by Russia’s Africa Corp in Mali: diplomatic sourcesSun, 08 Jun 2025 16:30:57 GMT

The Russian paramilitary group Wagner has left Mali and its units there have been taken over by the Moscow-run Africa Corps, diplomatic and security sources told AFP on Sunday.”Officially, Wagner is no longer present in Mali. But the Africa Corps is stepping up,” one diplomatic source in the Sahel region said. A Telegram account affiliated with …

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En Alsace, distribution gratuite de poules anti-gaspi

“Cooot! Cooot!…” Sur un parking de Colmar, 800 poules rousses caquètent dans un enclos, attendant d’être adoptées gratuitement par des familles, un moyen mis en avant par l’agglomération pour réduire ses déchets.En ce samedi de juin, il est 8 heures du matin et des gens viennent déjà, carton à la main, récupérer un petit sac de grain et deux poules âgées de 4 mois, qui seront bientôt en âge de pondre.Les équipes de l’agglomération de Colmar, qui organise cette distribution chaque année depuis 2015, leur distribuent un “livret de l’adoptant”, qui leur prodigue des conseils pour apprivoiser leurs poules, bien les nourrir et les protéger.Louise et Charline, 12 et 10 ans, venues avec leurs parents, ont déjà trouvé un nom pour les leurs : Pensée et Lys. Elles viendront rejoindre une première cocotte, prénommée Fleur, dans leur jardin tout près de là.La famille a dû remplir un formulaire afin de s’assurer qu’elle était bien en capacité d’accueillir les volatiles dans de bonnes conditions : elle a un jardin, un poulailler déjà installé avec une surface suffisante, désigné une personne de confiance pour s’en occuper en cas d’absence…”Je viens de la campagne, mes parents ont des poules, des oies et autres. Donc j’ai aussi grandi avec des bons oeufs frais. C’est ça qui nous a donné envie”, confie à l’AFP sa mère, Laetitia Vocelle.”L’évènement déclencheur, c’est aussi le Covid où on a un peu galéré pour avoir des oeufs”, ajoute cette travailleuse sociale de 47 ans.”Au départ, je voulais un chien ou un animal de compagnie”, reconnaît Louise, sa fille aînée. “Et après, on nous a proposé d’avoir des poules, et moi, j’ai accepté, parce que c’est aussi un animal de compagnie, c’est mignon et c’est cool”, dit-elle.Avec sa soeur, elles adorent jouer avec les volailles. “On leur apprend à faire des tours, en mode marcher sur les escaliers, des fois voler un peu, monter sur des buttes de terre et tout ça”, s’enthousiasme-t-elle.- “Franc succès” -Les poules leur permettent aussi de se débarrasser de leurs restes de nourriture. “Des restes de pâtes, de riz, des croûtes de fromage, de crustacés… les crevettes, elles adorent !”, s’amuse Laetitia Vocelle.Ailleurs à Colmar, une autre heureuse propriétaire de huit poules, Raphaëlle Bieglé, 57 ans, aime “le fait d’avoir des oeufs, et de s’en occuper, et elles vous le rendent !””Et après, vous récupérez les oeufs, et vous en faites des omelettes, de la pâtisserie, des quiches, etc.”Au total, depuis le lancement du programme en 2015, plus de 5.200 poules ont été distribuées, selon l’agglomération.”Ça rencontre un franc succès”, se félicite son président (Les Républicains), Eric Straumann.”On sent bien qu’il y a une volonté de retour à la nature, de choses simples, et de techniques simples aussi, pour traiter des déchets, et notamment les déchets verts”, ajoute l’élu.L’opération, qui permet selon l’agglomération d’éviter une centaine de kilos de déchets par an par paire de poules, coûte 15 à 20.000 euros chaque année à la collectivité, qui se fournit auprès d’un élevage du sud de l’Alsace.”Là où les poules sont installées, dans un foyer, elles vont consommer la quasi-totalité des biodéchets produits puisqu’elles sont omnivores”, explique Laurent Ott, directeur du service gestion des déchets à Colmar Agglomération. “Ce ne sont jamais des déchets, c’est toujours une ressource pour d’autres, et en l’occurrence pour les poules.”Mais ce n’est pas suffisant, prévient-il, pour réduire les biodéchets -issus de l’alimentation ou des végétaux-, puisque la collectivité continue d’en collecter “36 à 37 kilos par an par habitant, ce qui est quand même important”.L’initiative a fait des émules en Alsace : l’agglomération de Mulhouse, tout comme la commune de Schiltigheim, voisine de Strasbourg, proposent aussi à leurs administrés d’adopter des poules.

En Alsace, distribution gratuite de poules anti-gaspi

“Cooot! Cooot!…” Sur un parking de Colmar, 800 poules rousses caquètent dans un enclos, attendant d’être adoptées gratuitement par des familles, un moyen mis en avant par l’agglomération pour réduire ses déchets.En ce samedi de juin, il est 8 heures du matin et des gens viennent déjà, carton à la main, récupérer un petit sac de grain et deux poules âgées de 4 mois, qui seront bientôt en âge de pondre.Les équipes de l’agglomération de Colmar, qui organise cette distribution chaque année depuis 2015, leur distribuent un “livret de l’adoptant”, qui leur prodigue des conseils pour apprivoiser leurs poules, bien les nourrir et les protéger.Louise et Charline, 12 et 10 ans, venues avec leurs parents, ont déjà trouvé un nom pour les leurs : Pensée et Lys. Elles viendront rejoindre une première cocotte, prénommée Fleur, dans leur jardin tout près de là.La famille a dû remplir un formulaire afin de s’assurer qu’elle était bien en capacité d’accueillir les volatiles dans de bonnes conditions : elle a un jardin, un poulailler déjà installé avec une surface suffisante, désigné une personne de confiance pour s’en occuper en cas d’absence…”Je viens de la campagne, mes parents ont des poules, des oies et autres. Donc j’ai aussi grandi avec des bons oeufs frais. C’est ça qui nous a donné envie”, confie à l’AFP sa mère, Laetitia Vocelle.”L’évènement déclencheur, c’est aussi le Covid où on a un peu galéré pour avoir des oeufs”, ajoute cette travailleuse sociale de 47 ans.”Au départ, je voulais un chien ou un animal de compagnie”, reconnaît Louise, sa fille aînée. “Et après, on nous a proposé d’avoir des poules, et moi, j’ai accepté, parce que c’est aussi un animal de compagnie, c’est mignon et c’est cool”, dit-elle.Avec sa soeur, elles adorent jouer avec les volailles. “On leur apprend à faire des tours, en mode marcher sur les escaliers, des fois voler un peu, monter sur des buttes de terre et tout ça”, s’enthousiasme-t-elle.- “Franc succès” -Les poules leur permettent aussi de se débarrasser de leurs restes de nourriture. “Des restes de pâtes, de riz, des croûtes de fromage, de crustacés… les crevettes, elles adorent !”, s’amuse Laetitia Vocelle.Ailleurs à Colmar, une autre heureuse propriétaire de huit poules, Raphaëlle Bieglé, 57 ans, aime “le fait d’avoir des oeufs, et de s’en occuper, et elles vous le rendent !””Et après, vous récupérez les oeufs, et vous en faites des omelettes, de la pâtisserie, des quiches, etc.”Au total, depuis le lancement du programme en 2015, plus de 5.200 poules ont été distribuées, selon l’agglomération.”Ça rencontre un franc succès”, se félicite son président (Les Républicains), Eric Straumann.”On sent bien qu’il y a une volonté de retour à la nature, de choses simples, et de techniques simples aussi, pour traiter des déchets, et notamment les déchets verts”, ajoute l’élu.L’opération, qui permet selon l’agglomération d’éviter une centaine de kilos de déchets par an par paire de poules, coûte 15 à 20.000 euros chaque année à la collectivité, qui se fournit auprès d’un élevage du sud de l’Alsace.”Là où les poules sont installées, dans un foyer, elles vont consommer la quasi-totalité des biodéchets produits puisqu’elles sont omnivores”, explique Laurent Ott, directeur du service gestion des déchets à Colmar Agglomération. “Ce ne sont jamais des déchets, c’est toujours une ressource pour d’autres, et en l’occurrence pour les poules.”Mais ce n’est pas suffisant, prévient-il, pour réduire les biodéchets -issus de l’alimentation ou des végétaux-, puisque la collectivité continue d’en collecter “36 à 37 kilos par an par habitant, ce qui est quand même important”.L’initiative a fait des émules en Alsace : l’agglomération de Mulhouse, tout comme la commune de Schiltigheim, voisine de Strasbourg, proposent aussi à leurs administrés d’adopter des poules.

Macron attend les dirigeants du monde à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Arrivé dimanche après-midi en bateau depuis Monaco, Emmanuel Macron attend les dirigeants de la planète à Nice pour un dîner d’Etat à la veille d’une conférence de l’Onu sur les océans qu’il entend transformer en sommet de “mobilisation”.”Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et que les faits sont là”, a déclaré le président français à la mi-journée à Monaco, en clôture d’un forum de deux jours sur l’économie bleue.”La planète ne peut plus supporter des promesses non tenues”, a prévenu le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva dans la principauté.En début d’après-midi, plusieurs dizaines de navires scientifiques ou de prestige ont célébré la Journée mondiale des océans en défilant dans la baie des Anges, sous un vent fort et un ciel rendu laiteux — selon l’institut Copernicus — par les fumées des incendies qui font rage au Canada.Après avoir échangé à bord du Thalassa avec des chercheurs américains qui souhaitent poursuivre leur travail en France compte tenu de la politique du président américain Donald Trump, M. Macron est arrivé vers 17H15 au port de Nice.C’est là qu’il accueillera lundi matin une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement pour la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc3). Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurité.Au côté du président costaricain Rodrigo Chavez Roblez, co-hôte du sommet, M. Macron va recevoir en fin d’après-midi les recommandations des plus de 2.000 chercheurs, qui ont demandé cette semaine à Nice à être écoutés et soutenus.Il entendra aussi les conclusions du forum financier monégasque, qui visait à donner un nouvel élan à une exploitation durable de l’océan, et de la coalition des villes côtières lancée samedi sous l’égide de l’Onu.- Chalutage de fond -La journée se terminera par un dîner avec les chefs d’Etat et de gouvernement au Negresco, l’hôtel à la coupole rose emblématique de la promenade des Anglais, mettant à l’honneur légumes de saison et poissons de la Méditerranée.Comme aux négociations climatiques, les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation. Fin avril, Donald Trump a même provoqué de vives inquiétudes en décidant unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique.Pour mieux sauvegarder les écosystèmes, un effort est attendu sur les aires marines protégées (AMP). Des annonces de plusieurs pays lundi devraient leur faire dépasser les 10% de la surface des mers, contre actuellement 8,4% mais encore loin de l’objectif de 30% en 2030.Le niveau de protection fait aussi débat. Mis sous pression par les ONG, M. Macron a annoncé samedi une limitation du chalutage de fond dans certaines AMP. Et le Royaume-Uni doit annoncer lundi son intention d’étendre l’interdiction du chalutage de fond à plus de la moitié des aires marines protégées d’Angleterre.Dans de nombreux domaines, “l’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale de la conférence, négociée depuis des mois.- “Il y a de l’argent” -Exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Ainsi, la barre des 60 ratifications nécessaires pour l’entrée en vigueur du traité de la haute mer de 2023 ne sera pas atteinte à Nice.Les échanges devraient également porter sur un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins — actuellement soutenu par 33 pays–, sur le futur traité contre la pollution plastique et sur la ratification d’accords concernant la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.Si le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, selon l’Elysée, le Costa Rica a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans. “Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”.np-aag-fcc-fff/abb/swi

Macron attend les dirigeants du monde à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Arrivé dimanche après-midi en bateau depuis Monaco, Emmanuel Macron attend les dirigeants de la planète à Nice pour un dîner d’Etat à la veille d’une conférence de l’Onu sur les océans qu’il entend transformer en sommet de “mobilisation”.”Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et que les faits sont là”, a déclaré le président français à la mi-journée à Monaco, en clôture d’un forum de deux jours sur l’économie bleue.”La planète ne peut plus supporter des promesses non tenues”, a prévenu le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva dans la principauté.En début d’après-midi, plusieurs dizaines de navires scientifiques ou de prestige ont célébré la Journée mondiale des océans en défilant dans la baie des Anges, sous un vent fort et un ciel rendu laiteux — selon l’institut Copernicus — par les fumées des incendies qui font rage au Canada.Après avoir échangé à bord du Thalassa avec des chercheurs américains qui souhaitent poursuivre leur travail en France compte tenu de la politique du président américain Donald Trump, M. Macron est arrivé vers 17H15 au port de Nice.C’est là qu’il accueillera lundi matin une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement pour la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc3). Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurité.Au côté du président costaricain Rodrigo Chavez Roblez, co-hôte du sommet, M. Macron va recevoir en fin d’après-midi les recommandations des plus de 2.000 chercheurs, qui ont demandé cette semaine à Nice à être écoutés et soutenus.Il entendra aussi les conclusions du forum financier monégasque, qui visait à donner un nouvel élan à une exploitation durable de l’océan, et de la coalition des villes côtières lancée samedi sous l’égide de l’Onu.- Chalutage de fond -La journée se terminera par un dîner avec les chefs d’Etat et de gouvernement au Negresco, l’hôtel à la coupole rose emblématique de la promenade des Anglais, mettant à l’honneur légumes de saison et poissons de la Méditerranée.Comme aux négociations climatiques, les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation. Fin avril, Donald Trump a même provoqué de vives inquiétudes en décidant unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique.Pour mieux sauvegarder les écosystèmes, un effort est attendu sur les aires marines protégées (AMP). Des annonces de plusieurs pays lundi devraient leur faire dépasser les 10% de la surface des mers, contre actuellement 8,4% mais encore loin de l’objectif de 30% en 2030.Le niveau de protection fait aussi débat. Mis sous pression par les ONG, M. Macron a annoncé samedi une limitation du chalutage de fond dans certaines AMP. Et le Royaume-Uni doit annoncer lundi son intention d’étendre l’interdiction du chalutage de fond à plus de la moitié des aires marines protégées d’Angleterre.Dans de nombreux domaines, “l’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale de la conférence, négociée depuis des mois.- “Il y a de l’argent” -Exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Ainsi, la barre des 60 ratifications nécessaires pour l’entrée en vigueur du traité de la haute mer de 2023 ne sera pas atteinte à Nice.Les échanges devraient également porter sur un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins — actuellement soutenu par 33 pays–, sur le futur traité contre la pollution plastique et sur la ratification d’accords concernant la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.Si le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, selon l’Elysée, le Costa Rica a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans. “Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”.np-aag-fcc-fff/abb/swi

Macron attend les dirigeants du monde à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Arrivé dimanche après-midi en bateau depuis Monaco, Emmanuel Macron attend les dirigeants de la planète à Nice pour un dîner d’Etat à la veille d’une conférence de l’Onu sur les océans qu’il entend transformer en sommet de “mobilisation”.”Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et que les faits sont là”, a déclaré le président français à la mi-journée à Monaco, en clôture d’un forum de deux jours sur l’économie bleue.”La planète ne peut plus supporter des promesses non tenues”, a prévenu le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva dans la principauté.En début d’après-midi, plusieurs dizaines de navires scientifiques ou de prestige ont célébré la Journée mondiale des océans en défilant dans la baie des Anges, sous un vent fort et un ciel rendu laiteux — selon l’institut Copernicus — par les fumées des incendies qui font rage au Canada.Après avoir échangé à bord du Thalassa avec des chercheurs américains qui souhaitent poursuivre leur travail en France compte tenu de la politique du président américain Donald Trump, M. Macron est arrivé vers 17H15 au port de Nice.C’est là qu’il accueillera lundi matin une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement pour la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc3). Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurité.Au côté du président costaricain Rodrigo Chavez Roblez, co-hôte du sommet, M. Macron va recevoir en fin d’après-midi les recommandations des plus de 2.000 chercheurs, qui ont demandé cette semaine à Nice à être écoutés et soutenus.Il entendra aussi les conclusions du forum financier monégasque, qui visait à donner un nouvel élan à une exploitation durable de l’océan, et de la coalition des villes côtières lancée samedi sous l’égide de l’Onu.- Chalutage de fond -La journée se terminera par un dîner avec les chefs d’Etat et de gouvernement au Negresco, l’hôtel à la coupole rose emblématique de la promenade des Anglais, mettant à l’honneur légumes de saison et poissons de la Méditerranée.Comme aux négociations climatiques, les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation. Fin avril, Donald Trump a même provoqué de vives inquiétudes en décidant unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique.Pour mieux sauvegarder les écosystèmes, un effort est attendu sur les aires marines protégées (AMP). Des annonces de plusieurs pays lundi devraient leur faire dépasser les 10% de la surface des mers, contre actuellement 8,4% mais encore loin de l’objectif de 30% en 2030.Le niveau de protection fait aussi débat. Mis sous pression par les ONG, M. Macron a annoncé samedi une limitation du chalutage de fond dans certaines AMP. Et le Royaume-Uni doit annoncer lundi son intention d’étendre l’interdiction du chalutage de fond à plus de la moitié des aires marines protégées d’Angleterre.Dans de nombreux domaines, “l’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale de la conférence, négociée depuis des mois.- “Il y a de l’argent” -Exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Ainsi, la barre des 60 ratifications nécessaires pour l’entrée en vigueur du traité de la haute mer de 2023 ne sera pas atteinte à Nice.Les échanges devraient également porter sur un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins — actuellement soutenu par 33 pays–, sur le futur traité contre la pollution plastique et sur la ratification d’accords concernant la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.Si le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, selon l’Elysée, le Costa Rica a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans. “Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”.np-aag-fcc-fff/abb/swi

Macron attend les dirigeants du monde à Nice pour un sommet de “mobilisation” sur l’océan

Arrivé dimanche après-midi en bateau depuis Monaco, Emmanuel Macron attend les dirigeants de la planète à Nice pour un dîner d’Etat à la veille d’une conférence de l’Onu sur les océans qu’il entend transformer en sommet de “mobilisation”.”Nous avons le devoir de nous mobiliser parce que la science est claire et que les faits sont là”, a déclaré le président français à la mi-journée à Monaco, en clôture d’un forum de deux jours sur l’économie bleue.”La planète ne peut plus supporter des promesses non tenues”, a prévenu le président brésilien Luiz Ignacio Lula da Silva dans la principauté.En début d’après-midi, plusieurs dizaines de navires scientifiques ou de prestige ont célébré la Journée mondiale des océans en défilant dans la baie des Anges, sous un vent fort et un ciel rendu laiteux — selon l’institut Copernicus — par les fumées des incendies qui font rage au Canada.Après avoir échangé à bord du Thalassa avec des chercheurs américains qui souhaitent poursuivre leur travail en France compte tenu de la politique du président américain Donald Trump, M. Macron est arrivé vers 17H15 au port de Nice.C’est là qu’il accueillera lundi matin une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement pour la troisième conférence de l’Onu sur les océans (Unoc3). Jusqu’à 5.000 policiers, gendarmes et militaires ont été mobilisés pour la sécurité.Au côté du président costaricain Rodrigo Chavez Roblez, co-hôte du sommet, M. Macron va recevoir en fin d’après-midi les recommandations des plus de 2.000 chercheurs, qui ont demandé cette semaine à Nice à être écoutés et soutenus.Il entendra aussi les conclusions du forum financier monégasque, qui visait à donner un nouvel élan à une exploitation durable de l’océan, et de la coalition des villes côtières lancée samedi sous l’égide de l’Onu.- Chalutage de fond -La journée se terminera par un dîner avec les chefs d’Etat et de gouvernement au Negresco, l’hôtel à la coupole rose emblématique de la promenade des Anglais, mettant à l’honneur légumes de saison et poissons de la Méditerranée.Comme aux négociations climatiques, les Etats-Unis, premier domaine maritime au monde, n’ont pas prévu d’envoyer de délégation. Fin avril, Donald Trump a même provoqué de vives inquiétudes en décidant unilatéralement d’ouvrir l’extraction minière dans des eaux internationales du Pacifique.Pour mieux sauvegarder les écosystèmes, un effort est attendu sur les aires marines protégées (AMP). Des annonces de plusieurs pays lundi devraient leur faire dépasser les 10% de la surface des mers, contre actuellement 8,4% mais encore loin de l’objectif de 30% en 2030.Le niveau de protection fait aussi débat. Mis sous pression par les ONG, M. Macron a annoncé samedi une limitation du chalutage de fond dans certaines AMP. Et le Royaume-Uni doit annoncer lundi son intention d’étendre l’interdiction du chalutage de fond à plus de la moitié des aires marines protégées d’Angleterre.Dans de nombreux domaines, “l’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise”, reconnaissent les Etats dans le projet de déclaration finale de la conférence, négociée depuis des mois.- “Il y a de l’argent” -Exploitation minière des fonds marins, traité international sur la pollution plastique et régulation de la surpêche et de la pêche illégale seront à la table des discussions.La France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Ainsi, la barre des 60 ratifications nécessaires pour l’entrée en vigueur du traité de la haute mer de 2023 ne sera pas atteinte à Nice.Les échanges devraient également porter sur un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins — actuellement soutenu par 33 pays–, sur le futur traité contre la pollution plastique et sur la ratification d’accords concernant la lutte contre la pêche illégale et la surpêche.Si le sommet de Nice “n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds”, selon l’Elysée, le Costa Rica a dit espérer 100 milliards de dollars de nouveaux financements pour le développement durable de l’océan.La protection des océans, qui couvrent 70,8% du globe, est le moins bien financé des 17 objectifs de développement durable de l’Onu.”Nous avons créé cette sorte de mythe selon lequel les gouvernements n’ont pas d’argent pour la conservation des océans”, a critiqué Brian O’Donnell, directeur de Campaign for Nature, ONG qui milite pour la protection des océans. “Il y a de l’argent. Il n’y a pas de volonté politique”.np-aag-fcc-fff/abb/swi

Début d’un référendum en Italie sur la naturalisation et le droit du travail

Les Italiens ont commencé à voter dimanche pour dire “oui” ou “non” à une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi qu’à l’abolition de lois libéralisant le marché du travail, auxquelles s’oppose le gouvernement qui a appelé à s’abstenir afin d’invalider le résultat du vote.A la mi-journée, la participation s’élevait à 7,41%, selon le ministère de l’Intérieur. Or, même si le “oui” l’emporte pour les cinq propositions soumises à référendum, dimanche et lundi, la participation doit atteindre un minimum de 50%.Actuellement, un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit y vivre pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, processus qui peut ensuite prendre des années. La proposition soumise à référendum propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.Les partisans du “oui” affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition. L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, a recueilli plus de 500.000 signatures en septembre, comme l’exige la loi.La Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants même si son gouvernement a augmenté le nombre de visas de travail, a déclaré être “absolument contre” cette mesure. Pour Mme Meloni, la loi actuelle sur la nationalité est “excellente” et “très ouverte”. “Nous sommes l’une des nations européennes avec le plus grand nombre de naturalisations”, a-t-elle souligné cette semaine.Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne. Plus de 90% d’entre elles étaient originaires de pays hors de l’UE, principalement d’Albanie et du Maroc, ainsi que d’Argentine et du Brésil.En mars, le gouvernement avait limité l’accès à la naturalisation par lien de sang, ne rendant éligibles que les étrangers ayant des grands-parents ou des parents italiens, alors qu’auparavant, l’ascendance pouvait remonter jusqu’aux arrière-arrière-grands-parents. Giovanni Puccini, 18 ans, a voté dimanche pour la première fois de sa vie, dans un bureau à Rome. Il estime que l’appel à l’abstention de Mme Meloni est “irrespectueux”: “Il faut voter parce que tellement de gens se sont battus, sont même morts, pour ce droit”.Son ami, Pierre Donadio, 21 ans, est convaincu qu’il faut assouplir les lois sur la naturalisation pour “éviter que le pays ne soit trop fermé sur lui-même”.Très populaire dans le pays, le rappeur Ghali, né à Milan de parents tunisiens, a aussi exhorté ses fans à aller voter.”Certains sont nés ici, ont vécu ici pendant des années, (…) se sentent Italiens à tous les égards, mais ne sont pas reconnus comme citoyens”, a-t-il dénoncé sur Instagram.- Protection des salariés -Les Italiens sont également appelés à se prononcer sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin. Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé. “Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs”, a expliqué à l’AFP Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.Le Parti démocrate soutient ce changement bien qu’il ait adopté quand il était au pouvoir certaines des mesures proposées à la suppression, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Actuellement à 23% dans les sondages, loin derrière Mme Meloni qui reste stable autour des 30%, le PD tente, avec ce nouveau positionnement, de récupérer une partie du vote ouvrier.

Début d’un référendum en Italie sur la naturalisation et le droit du travail

Les Italiens ont commencé à voter dimanche pour dire “oui” ou “non” à une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi qu’à l’abolition de lois libéralisant le marché du travail, auxquelles s’oppose le gouvernement qui a appelé à s’abstenir afin d’invalider le résultat du vote.A la mi-journée, la participation s’élevait à 7,41%, selon le ministère de l’Intérieur. Or, même si le “oui” l’emporte pour les cinq propositions soumises à référendum, dimanche et lundi, la participation doit atteindre un minimum de 50%.Actuellement, un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit y vivre pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, processus qui peut ensuite prendre des années. La proposition soumise à référendum propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.Les partisans du “oui” affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition. L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, a recueilli plus de 500.000 signatures en septembre, comme l’exige la loi.La Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme anti-migrants même si son gouvernement a augmenté le nombre de visas de travail, a déclaré être “absolument contre” cette mesure. Pour Mme Meloni, la loi actuelle sur la nationalité est “excellente” et “très ouverte”. “Nous sommes l’une des nations européennes avec le plus grand nombre de naturalisations”, a-t-elle souligné cette semaine.Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne. Plus de 90% d’entre elles étaient originaires de pays hors de l’UE, principalement d’Albanie et du Maroc, ainsi que d’Argentine et du Brésil.En mars, le gouvernement avait limité l’accès à la naturalisation par lien de sang, ne rendant éligibles que les étrangers ayant des grands-parents ou des parents italiens, alors qu’auparavant, l’ascendance pouvait remonter jusqu’aux arrière-arrière-grands-parents. Giovanni Puccini, 18 ans, a voté dimanche pour la première fois de sa vie, dans un bureau à Rome. Il estime que l’appel à l’abstention de Mme Meloni est “irrespectueux”: “Il faut voter parce que tellement de gens se sont battus, sont même morts, pour ce droit”.Son ami, Pierre Donadio, 21 ans, est convaincu qu’il faut assouplir les lois sur la naturalisation pour “éviter que le pays ne soit trop fermé sur lui-même”.Très populaire dans le pays, le rappeur Ghali, né à Milan de parents tunisiens, a aussi exhorté ses fans à aller voter.”Certains sont nés ici, ont vécu ici pendant des années, (…) se sentent Italiens à tous les égards, mais ne sont pas reconnus comme citoyens”, a-t-il dénoncé sur Instagram.- Protection des salariés -Les Italiens sont également appelés à se prononcer sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin. Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé. “Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs”, a expliqué à l’AFP Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.Le Parti démocrate soutient ce changement bien qu’il ait adopté quand il était au pouvoir certaines des mesures proposées à la suppression, dont certaines mises en place par l’ancien chef du gouvernement Matteo Renzi.Actuellement à 23% dans les sondages, loin derrière Mme Meloni qui reste stable autour des 30%, le PD tente, avec ce nouveau positionnement, de récupérer une partie du vote ouvrier.