L’Ordre des médecins lance une charte des médecins créateurs de contenus

De fausses informations médicales distillées sur les réseaux peuvent “pourrir la vie” des patients malades: l’Ordre des médecins (Cnom) a dévoilé jeudi une charte de bonnes pratiques destinée aux professionnels prenant la parole en ligne.”Les vidéos de santé qui circulent sur les réseaux sociaux attirent des millions de vues. Mais combien d’entre elles reposent sur des éléments scientifiquement solides ?”, s’est interrogé lors d’une conférence de presse le président du Cnom, François Arnault.Avec cette charte – déclinée en dix principes – l’Ordre a ainsi pour objectif de “favoriser une information médicale à la fois rigoureuse et accessible et de protéger la santé publique”.En la signant, le professionnel s’engage par exemple à produire sur les réseaux sociaux du contenu pédagogique, médical et scientifique vulgarisé, et à ne faire la promotion “d’aucune pratique ou thérapeutique non validée scientifiquement”.Face à des professionnels parfois “auto-proclamés” qui utilisent les réseaux pour promouvoir “des médecines alternatives”, “il fallait prendre des actions”, insiste Claire Siret, docteur en médecine générale.Parmi les principes fondateurs: ne pas donner de conseil médical personnalisé, ne pas promouvoir sa propre activité, ne pas utiliser de moyens payants pour mieux référencer son contenu…Pour Nawale Hadouiri, @Dr_Nawell2.0 sur les plateformes qui a participé à la création de la charte, celle-ci permettra aussi “de répondre aux doutes des médecins qui voudraient se lancer sur les réseaux sociaux”.Selon le Cnom, il s’agit de “fixer un cadre éthique et déontologique, non contraignant”, à l’attention des plusieurs dizaines de médecins qui animent des chaînes sur les réseaux.Cette charte a également été élaborée en partenariat avec Youtube, qui cherche depuis la pandémie de Covid-19 à mieux combattre la désinformation médicale.Après la mise en place d’un partenariat avec des hôpitaux et d’un label des “vidéos fiables en santé”, dont peuvent déjà bénéficier les professionnels, Youtube souhaite “s’adresser à la nouvelle génération de médecins qui sort de son cabinet et utilise les réseaux comme canal de communication direct”, a indiqué Justice Ryst, directrice générale France de la plateforme.Pour répondre aux professionnels qui redouteraient d’être “bridés”, Arthur Lefort, un docteur en médecine générale ayant participé à l’élaboration du texte, soutient que l’idée “n’est pas de restreindre” mais “de crédibiliser la parole des médecins face aux influenceurs”.

L’Ordre des médecins lance une charte des médecins créateurs de contenus

De fausses informations médicales distillées sur les réseaux peuvent “pourrir la vie” des patients malades: l’Ordre des médecins (Cnom) a dévoilé jeudi une charte de bonnes pratiques destinée aux professionnels prenant la parole en ligne.”Les vidéos de santé qui circulent sur les réseaux sociaux attirent des millions de vues. Mais combien d’entre elles reposent sur des éléments scientifiquement solides ?”, s’est interrogé lors d’une conférence de presse le président du Cnom, François Arnault.Avec cette charte – déclinée en dix principes – l’Ordre a ainsi pour objectif de “favoriser une information médicale à la fois rigoureuse et accessible et de protéger la santé publique”.En la signant, le professionnel s’engage par exemple à produire sur les réseaux sociaux du contenu pédagogique, médical et scientifique vulgarisé, et à ne faire la promotion “d’aucune pratique ou thérapeutique non validée scientifiquement”.Face à des professionnels parfois “auto-proclamés” qui utilisent les réseaux pour promouvoir “des médecines alternatives”, “il fallait prendre des actions”, insiste Claire Siret, docteur en médecine générale.Parmi les principes fondateurs: ne pas donner de conseil médical personnalisé, ne pas promouvoir sa propre activité, ne pas utiliser de moyens payants pour mieux référencer son contenu…Pour Nawale Hadouiri, @Dr_Nawell2.0 sur les plateformes qui a participé à la création de la charte, celle-ci permettra aussi “de répondre aux doutes des médecins qui voudraient se lancer sur les réseaux sociaux”.Selon le Cnom, il s’agit de “fixer un cadre éthique et déontologique, non contraignant”, à l’attention des plusieurs dizaines de médecins qui animent des chaînes sur les réseaux.Cette charte a également été élaborée en partenariat avec Youtube, qui cherche depuis la pandémie de Covid-19 à mieux combattre la désinformation médicale.Après la mise en place d’un partenariat avec des hôpitaux et d’un label des “vidéos fiables en santé”, dont peuvent déjà bénéficier les professionnels, Youtube souhaite “s’adresser à la nouvelle génération de médecins qui sort de son cabinet et utilise les réseaux comme canal de communication direct”, a indiqué Justice Ryst, directrice générale France de la plateforme.Pour répondre aux professionnels qui redouteraient d’être “bridés”, Arthur Lefort, un docteur en médecine générale ayant participé à l’élaboration du texte, soutient que l’idée “n’est pas de restreindre” mais “de crédibiliser la parole des médecins face aux influenceurs”.

BP annonce supprimer des milliers d’emplois pour “réduire ses coûts”

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé jeudi son intention de supprimer 4.700 emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants afin de réduire ses coûts.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité “en réduisant (ses) coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre que d’autres annonces auront lieu en 2025.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Nous disposons d’un large éventail d’aides” pour les employés évincés, a-t-il fait valoir.BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays, a annoncé en 2024 des résultats moins bons qu’espérés.Le groupe a fait part en octobre d’un bénéfice en chute au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affecté par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.Il a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur la possibilité pour l’entreprise de faire de nouveau machine arrière sur certains de ses objectifs climatiques ambitieux, y compris la promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.

BP annonce supprimer des milliers d’emplois pour “réduire ses coûts”

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé jeudi son intention de supprimer 4.700 emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants afin de réduire ses coûts.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité “en réduisant (ses) coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre que d’autres annonces auront lieu en 2025.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Nous disposons d’un large éventail d’aides” pour les employés évincés, a-t-il fait valoir.BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays, a annoncé en 2024 des résultats moins bons qu’espérés.Le groupe a fait part en octobre d’un bénéfice en chute au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affecté par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.Il a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur la possibilité pour l’entreprise de faire de nouveau machine arrière sur certains de ses objectifs climatiques ambitieux, y compris la promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.

BP annonce supprimer des milliers d’emplois pour “réduire ses coûts”

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé jeudi son intention de supprimer 4.700 emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants afin de réduire ses coûts.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité “en réduisant (ses) coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre que d’autres annonces auront lieu en 2025.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Nous disposons d’un large éventail d’aides” pour les employés évincés, a-t-il fait valoir.BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays, a annoncé en 2024 des résultats moins bons qu’espérés.Le groupe a fait part en octobre d’un bénéfice en chute au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affecté par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.Il a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur la possibilité pour l’entreprise de faire de nouveau machine arrière sur certains de ses objectifs climatiques ambitieux, y compris la promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.

Premier test pour le gouvernement Bayrou face à une motion de censure à l’Assemblée

François Bayrou fait face jeudi à une première épreuve avec l’examen à l’Assemblée nationale d’une motion de censure qui, même si elle ne devrait pas être adoptée, obligera les socialistes à clarifier leur position face au gouvernement.Nommé il y a trois semaines, le Premier ministre n’a pas demandé la confiance des députés mardi après sa déclaration de politique générale, car comme Michel Barnier, Gabriel Attal et Elisabeth Borne avant lui, il est privé de majorité.En retour, les élus de La France insoumise, qui ne cessent de réclamer la démission d’Emmanuel Macron, ont déposé une motion de censure, la 150e de la Ve République. Le texte est également signé par des députés communistes et écologistes. Mais par aucun socialiste.Au PS, malgré de longues discussions, la décision de voter ou non la motion de censure a finalement été repoussée… à ce jeudi.Après moult tergiversations, les 66 députés socialistes doivent déterminer si les concessions du gouvernement, notamment l’annonce d’un “conclave” de trois mois entre partenaires sociaux pour réviser la réforme des retraites, sont suffisantes pour arracher leur non-censure.Un bureau national du PS est prévu à 12H30 avant ensuite une réunion du groupe à l’Assemblée. Le vote de cette motion de censure est prévu vers 17h30.”On attend un courrier de Bayrou”, a indiqué à l’AFP le secrétaire général du PS Pierre Jouvet, sans révéler les demandes du parti.Selon le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, après l’abandon des 4.000 suppressions de postes prévues à l’Education nationale, le gouvernement va aussi revenir sur l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires.En conséquence, “à titre personnel”, M. Kanner considère “que, puisque chaque jour nous obtenons des choses nouvelles, la responsabilité devrait nous amener à ne pas censurer”.”Il faut absolument que les socialistes n’aient qu’une seule position. Sinon, on envoie au gouvernement le signal qu’il peut faire du shopping chez nous et on envoie à Jean-Luc Mélenchon le signal qu’il peut faire du shopping chez nous. Il faut que le groupe vote comme un seul homme”, plaide un député PS.- “Le compte n’y est pas” -“Les socialistes se sont ridiculisés et ont entaché la crédibilité du Nouveau Front populaire (…) La vie politique est binaire: si on ne vote pas la censure, on est dans le soutien au gouvernement”, estime le coordinateur national de LFI Manuel Bompard, qui défendra la motion de censure.Pour la cheffe des écologistes Marine Tondelier, “le compte n’y est pas”, même avec l’engagement de François Bayrou de saisir le Parlement sur les retraites même en cas d’accord seulement partiel entre les partenaires sociaux.”Les règles du jeu sont pipées” car “l’Assemblée nationale ne pourra se prononcer que ce sur quoi le Medef est d’accord”, a-t-elle estimé.La numéro un de la CFDT Marylise Léon estime cependant qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ à 64 ans, la pénibilité et l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.Dans le camp macroniste, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a demandé aux socialistes “d’agir en responsabilité” car si le gouvernement est renversé, l’Assemblée ne pourra, par exemple, pas examiner dès lundi la loi d’urgence pour Mayotte.Mais, de chute du gouvernement, il ne devrait pas y avoir puisque les députés RN ne voteront pas la motion de censure, voulant juger le gouvernement sur ses actes au moment du budget. Impossible alors pour la gauche, sans le RN, d’atteindre les 288 voix nécessaires.Le vote servira donc surtout à clarifier le positionnement du PS vis-à-vis du gouvernement Bayrou, à l’approche des échéances décisives des budgets de l’Etat et de la sécurité sociale, avec la possibilité de recours au 49-3 et donc, en retour, de nouvelles motions de censure.Le gouvernement espère achever la procédure budgétaire d’ici fin février pour que le pays puisse retrouver son cours normal de fonctionnement au 1er mars.Il vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.

Premier test pour le gouvernement Bayrou face à une motion de censure à l’Assemblée

François Bayrou fait face jeudi à une première épreuve avec l’examen à l’Assemblée nationale d’une motion de censure qui, même si elle ne devrait pas être adoptée, obligera les socialistes à clarifier leur position face au gouvernement.Nommé il y a trois semaines, le Premier ministre n’a pas demandé la confiance des députés mardi après sa déclaration de politique générale, car comme Michel Barnier, Gabriel Attal et Elisabeth Borne avant lui, il est privé de majorité.En retour, les élus de La France insoumise, qui ne cessent de réclamer la démission d’Emmanuel Macron, ont déposé une motion de censure, la 150e de la Ve République. Le texte est également signé par des députés communistes et écologistes. Mais par aucun socialiste.Au PS, malgré de longues discussions, la décision de voter ou non la motion de censure a finalement été repoussée… à ce jeudi.Après moult tergiversations, les 66 députés socialistes doivent déterminer si les concessions du gouvernement, notamment l’annonce d’un “conclave” de trois mois entre partenaires sociaux pour réviser la réforme des retraites, sont suffisantes pour arracher leur non-censure.Un bureau national du PS est prévu à 12H30 avant ensuite une réunion du groupe à l’Assemblée. Le vote de cette motion de censure est prévu vers 17h30.”On attend un courrier de Bayrou”, a indiqué à l’AFP le secrétaire général du PS Pierre Jouvet, sans révéler les demandes du parti.Selon le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, après l’abandon des 4.000 suppressions de postes prévues à l’Education nationale, le gouvernement va aussi revenir sur l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires.En conséquence, “à titre personnel”, M. Kanner considère “que, puisque chaque jour nous obtenons des choses nouvelles, la responsabilité devrait nous amener à ne pas censurer”.”Il faut absolument que les socialistes n’aient qu’une seule position. Sinon, on envoie au gouvernement le signal qu’il peut faire du shopping chez nous et on envoie à Jean-Luc Mélenchon le signal qu’il peut faire du shopping chez nous. Il faut que le groupe vote comme un seul homme”, plaide un député PS.- “Le compte n’y est pas” -“Les socialistes se sont ridiculisés et ont entaché la crédibilité du Nouveau Front populaire (…) La vie politique est binaire: si on ne vote pas la censure, on est dans le soutien au gouvernement”, estime le coordinateur national de LFI Manuel Bompard, qui défendra la motion de censure.Pour la cheffe des écologistes Marine Tondelier, “le compte n’y est pas”, même avec l’engagement de François Bayrou de saisir le Parlement sur les retraites même en cas d’accord seulement partiel entre les partenaires sociaux.”Les règles du jeu sont pipées” car “l’Assemblée nationale ne pourra se prononcer que ce sur quoi le Medef est d’accord”, a-t-elle estimé.La numéro un de la CFDT Marylise Léon estime cependant qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ à 64 ans, la pénibilité et l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.Dans le camp macroniste, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a demandé aux socialistes “d’agir en responsabilité” car si le gouvernement est renversé, l’Assemblée ne pourra, par exemple, pas examiner dès lundi la loi d’urgence pour Mayotte.Mais, de chute du gouvernement, il ne devrait pas y avoir puisque les députés RN ne voteront pas la motion de censure, voulant juger le gouvernement sur ses actes au moment du budget. Impossible alors pour la gauche, sans le RN, d’atteindre les 288 voix nécessaires.Le vote servira donc surtout à clarifier le positionnement du PS vis-à-vis du gouvernement Bayrou, à l’approche des échéances décisives des budgets de l’Etat et de la sécurité sociale, avec la possibilité de recours au 49-3 et donc, en retour, de nouvelles motions de censure.Le gouvernement espère achever la procédure budgétaire d’ici fin février pour que le pays puisse retrouver son cours normal de fonctionnement au 1er mars.Il vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.

Premier test pour le gouvernement Bayrou face à une motion de censure à l’Assemblée

François Bayrou fait face jeudi à une première épreuve avec l’examen à l’Assemblée nationale d’une motion de censure qui, même si elle ne devrait pas être adoptée, obligera les socialistes à clarifier leur position face au gouvernement.Nommé il y a trois semaines, le Premier ministre n’a pas demandé la confiance des députés mardi après sa déclaration de politique générale, car comme Michel Barnier, Gabriel Attal et Elisabeth Borne avant lui, il est privé de majorité.En retour, les élus de La France insoumise, qui ne cessent de réclamer la démission d’Emmanuel Macron, ont déposé une motion de censure, la 150e de la Ve République. Le texte est également signé par des députés communistes et écologistes. Mais par aucun socialiste.Au PS, malgré de longues discussions, la décision de voter ou non la motion de censure a finalement été repoussée… à ce jeudi.Après moult tergiversations, les 66 députés socialistes doivent déterminer si les concessions du gouvernement, notamment l’annonce d’un “conclave” de trois mois entre partenaires sociaux pour réviser la réforme des retraites, sont suffisantes pour arracher leur non-censure.Un bureau national du PS est prévu à 12H30 avant ensuite une réunion du groupe à l’Assemblée. Le vote de cette motion de censure est prévu vers 17h30.”On attend un courrier de Bayrou”, a indiqué à l’AFP le secrétaire général du PS Pierre Jouvet, sans révéler les demandes du parti.Selon le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, après l’abandon des 4.000 suppressions de postes prévues à l’Education nationale, le gouvernement va aussi revenir sur l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires.En conséquence, “à titre personnel”, M. Kanner considère “que, puisque chaque jour nous obtenons des choses nouvelles, la responsabilité devrait nous amener à ne pas censurer”.”Il faut absolument que les socialistes n’aient qu’une seule position. Sinon, on envoie au gouvernement le signal qu’il peut faire du shopping chez nous et on envoie à Jean-Luc Mélenchon le signal qu’il peut faire du shopping chez nous. Il faut que le groupe vote comme un seul homme”, plaide un député PS.- “Le compte n’y est pas” -“Les socialistes se sont ridiculisés et ont entaché la crédibilité du Nouveau Front populaire (…) La vie politique est binaire: si on ne vote pas la censure, on est dans le soutien au gouvernement”, estime le coordinateur national de LFI Manuel Bompard, qui défendra la motion de censure.Pour la cheffe des écologistes Marine Tondelier, “le compte n’y est pas”, même avec l’engagement de François Bayrou de saisir le Parlement sur les retraites même en cas d’accord seulement partiel entre les partenaires sociaux.”Les règles du jeu sont pipées” car “l’Assemblée nationale ne pourra se prononcer que ce sur quoi le Medef est d’accord”, a-t-elle estimé.La numéro un de la CFDT Marylise Léon estime cependant qu’une “opportunité inédite s’ouvre” pour discuter à la fois de l’âge de départ à 64 ans, la pénibilité et l’égalité hommes-femmes. Une intersyndicale se tiendra jeudi pour préparer la première réunion vendredi à Matignon au mode opératoire encore flou.Dans le camp macroniste, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a demandé aux socialistes “d’agir en responsabilité” car si le gouvernement est renversé, l’Assemblée ne pourra, par exemple, pas examiner dès lundi la loi d’urgence pour Mayotte.Mais, de chute du gouvernement, il ne devrait pas y avoir puisque les députés RN ne voteront pas la motion de censure, voulant juger le gouvernement sur ses actes au moment du budget. Impossible alors pour la gauche, sans le RN, d’atteindre les 288 voix nécessaires.Le vote servira donc surtout à clarifier le positionnement du PS vis-à-vis du gouvernement Bayrou, à l’approche des échéances décisives des budgets de l’Etat et de la sécurité sociale, avec la possibilité de recours au 49-3 et donc, en retour, de nouvelles motions de censure.Le gouvernement espère achever la procédure budgétaire d’ici fin février pour que le pays puisse retrouver son cours normal de fonctionnement au 1er mars.Il vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.

Explosions à Kiev pendant la visite de Starmer venu conclure un partenariat “sur 100 ans”

Le Premier ministre britannique Keir Starmer est arrivé jeudi matin à Kiev où il doit signer un partenariat de sécurité “sur 100 ans” avec l’Ukraine, à quelques jours du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.Une sirène aérienne suivie par de fortes explosions ont retenti à Kiev jeudi, alors qu’un drone a survolé le centre-ville pendant cette visite, ont constaté des journalistes de l’AFP.”La défense aérienne opère”, a déclaré sur Telegram le maire de Kiev, Vitali Klitschko. Peu avant, l’armée de l’air ukrainienne a indiqué qu’un “drone ennemi” s’approchait de la capitale depuis l’est. M. Starmer, le dirigeant travailliste, qui se rend pour la première fois en Ukraine depuis son élection en juillet, va signer ce traité portant sur la défense, l’énergie et le commerce avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé Downing Street dans un communiqué.L’Ukraine, dont l’armée est épuisée et recule sur le front après trois ans d’invasion russe, et ses alliés européens craignent un éventuel désengagement américain, Donald Trump ayant répété à plusieurs reprises qu’il voulait mettre un terme à cette guerre rapidement.L’objectif “principal” est “de s’assurer que l’Ukraine est dans la position la plus forte possible au cours de l’année 2025”, a souligné M. Starmer devant les médias britanniques, en visitant des soldats ukrainiens blessés dans un hôpital.- Accord “historique” -“C’est un rappel sinistre du prix lourd que l’Ukraine paie” dans cette guerre, a-t-il ajouté. “Nous devons donc apporter le soutien nécessaire” et ne “jamais relâcher nos efforts”, a assuré le Premier ministre qui a également déposé avec le président Zelensky des fleurs devant un mémorial aux soldats ukrainiens tués dans la guerre avec la Russie. M. Zelensky a déclaré que Starmer et lui discuteraient de la possibilité de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu, une proposition initialement avancée par le président français Emmanuel Macron.”Le Royaume-Uni et l’Ukraine signent un partenariat historique sur 100 ans pour approfondir les liens de sécurité et renforcer leur partenariat pour les générations futures”, a indiqué Downing Street à l’occasion de cette visite surprise.Ce document, sans précédent pour Kiev, portera notamment sur “la collaboration militaire” en mer.”L’ambition de (Vladimir) Poutine d’éloigner l’Ukraine de ses partenaires les plus proches a été un échec stratégique monumental. Au contraire, nous sommes plus proches que jamais, et ce partenariat portera cette amitié à un niveau supérieur”, a déclaré Keir Starmer, cité dans le communiqué.Donald Trump, qui doit être investi lundi 20 janvier, a affirmé qu’il était en train de préparer une rencontre avec Vladimir Poutine pour “en finir” avec le conflit en Ukraine.Le milliardaire républicain a clairement affiché son scepticisme sur les milliards d’aide dépensés par Washington pour soutenir Kiev face à la Russie.- Soutien clé -Lors de son audition mercredi, Marco Rubio, le secrétaire d’Etat désigné par Donald Trump, a appelé à une “diplomatie audacieuse” des Etats-Unis pour mettre un terme à la guerre. Le principal problème de l’Ukraine, a-t-il affirmé, n’est pas qu’elle se trouve “à court d’argent, mais plutôt qu’elle soit à court d’Ukrainiens”.Keir Starmer doit également annoncer jeudi une aide supplémentaire de 40 millions de livres (47,4 millions d’euros) pour le redressement économique de l’Ukraine, selon Downing Street.Le Royaume-Uni est l’un des principaux soutiens militaires de Kiev depuis le début de la guerre. Il fournit notamment à l’armée ukrainienne des missiles Storm Shadow, utilisés par Kiev pour frapper des cibles militaires et énergétiques en sol russe, une ligne rouge pour Moscou.Londres a promis 12,8 milliards de livres (15,2 milliards d’euros) d’aide militaire et civile à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe, et a formé plus de 50.000 soldats ukrainiens sur le sol britannique, d’après des chiffres officiels. En juillet 2024, le gouvernement travailliste s’était engagé à mobiliser trois milliards de livres par an d’ici 2030-2031 en soutien militaire à Kiev.La visite de M. Starmer à Kiev intervient alors que l’armée ukrainienne est en difficulté depuis plusieurs mois dans divers secteurs du front, face à une armée russe plus nombreuse et mieux armée.Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, est également en visite officielle à Kiev jeudi.