Public or private? Funding debate splits reeling aid sectorWed, 02 Jul 2025 11:38:00 GMT

As cuts by rich donors decimate aid budgets for the world’s most vulnerable, private financing has been touted as the sector’s saviour — but not everyone is convinced.The United Nations puts the annual funding deficit for aid at more than $4 trillion, with chilling consequences for health, education and humanitarian programmes in the poorest countries.The …

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Stocks diverge as tariffs deadline looms

Stock markets diverged and the dollar rose Wednesday as US President Donald Trump ruled out a fresh delay to reciprocal tariffs.Tokyo-listed equities took a hit from Trump’s threats to ramp up Japanese levies, Hong Kong closed higher and Europe’s main indices were up around midday.Stocks trading was “taking a relatively positive tone despite the tech-led weakness seen in the US” on Tuesday, noted Rostro chief market analyst Joshua Mahony.Oil prices jumped more than one percent as crude-producer Iran suspended cooperation with the United Nations’ nuclear watchdog, days after a ceasefire in a war that saw Israeli and US strikes on nuclear sites in the Islamic republic.Market watchers reacted also to Trump’s signature budget bill that scraped through the Senate.Optimism over an extension to deep tax cuts helped to offset warnings it could add around $3 trillion to the national debt.A week before Trump’s 90-day pause on reciprocal tariffs ends, few governments have struck deals to avert the taxes, though White House officials say several are in the pipeline.And while the administration had set July 9 as the deadline to finalise pacts, investors largely expect that to be pushed back or countries given extra time.However, the president said Tuesday he was “not thinking about the pause” and again warned he would end negotiations or hike some duties.Among those in his sights was Japan, which he slammed this week over US rice and auto exports to the country.Asia Society Policy Institute vice president, Wendy Cutler, told AFP that “Japan’s refusal to open its rice market, coupled with the US resistance to lowering automotive tariffs, may lead to the reimposition of Japan’s 24 percent reciprocal tariff”.In Washington senators passed Trump’s “Big, Beautiful Bill” he says will boost the economy by extending tax cuts and slashing spending on programmes such as Medicare.The legislation now faces a tough passage through the House of Representatives, where some Republicans have raised concerns about its cost amid already heightened fears over the country’s finances.On the corporate front Wednesday, shares in Qantas dropped more than two percent after the Australian airline said it was probing a “significant” cyberattack where hackers infiltrated a system containing sensitive data on six million customers.Hong Kong-listed Chinese tech titan Alibaba dipped after saying it would issue US$7 billion in subsidies for certain purchases.Hong Kong is expected to lead the world in IPO financing this year despite uncertainty from geopolitical tensions and trade tariffs, accountancy giant PwC said.- Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,806.21 pointsParis – CAC 40: UP 1.1 percent at 7,750.11Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 23,758.79Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.6 percent at 39,762.48 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.6 percent at 24,221.41 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,454.79 (close)New York – Dow: UP 0.9 percent at 44,494.94 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1770 from $1.1806 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3703 from $1.3740Dollar/yen: UP at 143.92 yen from 143.41 yenEuro/pound: UP at 85.88 pence from 85.87 penceBrent North Sea Crude: UP 1.2 percent at $67.88 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.2 percent at $66.22 per barrelburs-bcp/ajb/cw

Encore une journée de canicule en France après deux semaines de chaleur hors norme

Une large partie de la France, à l’exception de la frange ouest, affronte mercredi une nouvelle journée de canicule, avec encore des pointes à 39°C, poursuivant deux semaines d’une vague de chaleur nationale qui restera déjà dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records.La vigilance rouge canicule ne concerne plus que l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher, à ce stade jusqu’à 22H00, a indiqué Météo-France au réveil. Les départements d’Ile-de-France, la Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher ont été rétrogradés en orange, niveau d’alerte qui concerne encore plus de la moitié du pays mercredi.”Nous avons franchi le pic le plus intense, mais la prudence reste de mise et surtout pour les personnes fragiles”, a mis en garde mercredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Dans le reste de l’Europe, où les températures extrêmes sévissent du Portugal à la Grèce et jusqu’au Pays-Bas, c’est l’Allemagne qui connaîtra mercredi son pic de chaleur avec 38°C attendu à Berlin.La nuit, surtout dans les villes où l’air circule peu et les bâtiments relâchent la chaleur accumulée le jour, a été difficile pour des millions de Français. Vers 05h00, “il faisait encore autour de 25°C dans la capitale, autant que sur les littoraux méditerranéens”, rapporte Météo-France.A Toulouse, la nuit a été dure. Mélissa Lhermine, psychologue, a préféré dormir dans son cabinet, “étant donné qu’il y a la clim”. En huit ans dans son appartement, “c’est la première fois que je suis obligée d’aller dormir ailleurs”, souffle-t-elle. Et la journée s’annonce encore très pénible, avec des températures au-dessus des 35°C sur une large moitié est du pays et des orages localement violents en fin de journée, qui pourraient justifier des vigilances orange.À Orléans, il faisait déjà 31°C à 11H00 et la place du Martroi, où trône la statue de Jeanne d’Arc, paraissait bien vide, brûlée par le soleil. Seuls quelques enfants, casquettes sur la tête, se rafraîchissaient aux fontaines.”Chez nous, il fait trop chaud. Alors on vient avec les enfants le matin, car l’après-midi c’est pire. Mais ça commence à être long !”, dit Sandrine, qui n’a pas souhaité donner son nom.- Deuxième juin le plus chaud -La France entre en effet mercredi dans le 14e jour d’affilée d’une vague de chaleur nationale, “remarquable par sa durée”, selon Météo-France, et égalant la longueur de celle de juin 1976. Le record, trois semaines, remonte à juillet 1983. Le thermomètre est monté à un niveau inédit dans plusieurs villes.Cette vague de chaleur sur l’ensemble de la métropole est la 50e depuis 1947, mais 33 ont été subies après les années 2000, illustrant l’augmentation de leur fréquence annoncée par les climatologues à cause de la combustion des énergies fossiles dans le monde.Juin 2025 est le deuxième mois de juin le plus chaud “depuis le début des mesures en 1900”, a annoncé mercredi la ministre Pannier-Runacher, derrière juin 2003, dont l’été caniculaire est resté dans les mémoires, avec plus de 70.000 décès prématurés attribués aux chaleurs extrêmes.En Charente-Maritime, Cédric Trinquart est en pleine moisson de blé. Il travaille surtout de nuit et va descendre de sa moissonneuse-batteuse à la mi-journée: “contre les risques d’incendie, un arrêté prévoit l’arrêt des récoltes de 14H à 19H”, a-t-il dit à l’AFP.”Dans le département, on a eu une quinzaine de départs de feu ces derniers jours: avec la chaleur, les machines surchauffent ou ça peut être les lames qui touchent des pierres: ça donne une étincelle qui peut incendier tout le champ”, a-t-il expliqué.L’impact sanitaire sera long à mesurer. En France, selon le ministère de la Santé, une première estimation de la surmortalité sera connue deux semaines environ après la fin de la canicule, mais ce n’est qu’à l’automne que des données détaillées seront disponibles.Deux personnes sont mortes “à la suite de malaises liés à la chaleur”, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique, avant que son entourage précise qu’il n’y avait à ce stade “aucune confirmation officielle”.Côté politique, le débat sur la climatisation est dans tous les esprits, dans un pays où un foyer sur quatre était équipé en 2020. Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint pour les plus fragiles et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.bur-dlm-lby-jmi-bl/jum/pta

Encore une journée de canicule en France après deux semaines de chaleur hors norme

Une large partie de la France, à l’exception de la frange ouest, affronte mercredi une nouvelle journée de canicule, avec encore des pointes à 39°C, poursuivant deux semaines d’une vague de chaleur nationale qui restera déjà dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records.La vigilance rouge canicule ne concerne plus que l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher, à ce stade jusqu’à 22H00, a indiqué Météo-France au réveil. Les départements d’Ile-de-France, la Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher ont été rétrogradés en orange, niveau d’alerte qui concerne encore plus de la moitié du pays mercredi.”Nous avons franchi le pic le plus intense, mais la prudence reste de mise et surtout pour les personnes fragiles”, a mis en garde mercredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Dans le reste de l’Europe, où les températures extrêmes sévissent du Portugal à la Grèce et jusqu’au Pays-Bas, c’est l’Allemagne qui connaîtra mercredi son pic de chaleur avec 38°C attendu à Berlin.La nuit, surtout dans les villes où l’air circule peu et les bâtiments relâchent la chaleur accumulée le jour, a été difficile pour des millions de Français. Vers 05h00, “il faisait encore autour de 25°C dans la capitale, autant que sur les littoraux méditerranéens”, rapporte Météo-France.A Toulouse, la nuit a été dure. Mélissa Lhermine, psychologue, a préféré dormir dans son cabinet, “étant donné qu’il y a la clim”. En huit ans dans son appartement, “c’est la première fois que je suis obligée d’aller dormir ailleurs”, souffle-t-elle. Et la journée s’annonce encore très pénible, avec des températures au-dessus des 35°C sur une large moitié est du pays et des orages localement violents en fin de journée, qui pourraient justifier des vigilances orange.À Orléans, il faisait déjà 31°C à 11H00 et la place du Martroi, où trône la statue de Jeanne d’Arc, paraissait bien vide, brûlée par le soleil. Seuls quelques enfants, casquettes sur la tête, se rafraîchissaient aux fontaines.”Chez nous, il fait trop chaud. Alors on vient avec les enfants le matin, car l’après-midi c’est pire. Mais ça commence à être long !”, dit Sandrine, qui n’a pas souhaité donner son nom.- Deuxième juin le plus chaud -La France entre en effet mercredi dans le 14e jour d’affilée d’une vague de chaleur nationale, “remarquable par sa durée”, selon Météo-France, et égalant la longueur de celle de juin 1976. Le record, trois semaines, remonte à juillet 1983. Le thermomètre est monté à un niveau inédit dans plusieurs villes.Cette vague de chaleur sur l’ensemble de la métropole est la 50e depuis 1947, mais 33 ont été subies après les années 2000, illustrant l’augmentation de leur fréquence annoncée par les climatologues à cause de la combustion des énergies fossiles dans le monde.Juin 2025 est le deuxième mois de juin le plus chaud “depuis le début des mesures en 1900”, a annoncé mercredi la ministre Pannier-Runacher, derrière juin 2003, dont l’été caniculaire est resté dans les mémoires, avec plus de 70.000 décès prématurés attribués aux chaleurs extrêmes.En Charente-Maritime, Cédric Trinquart est en pleine moisson de blé. Il travaille surtout de nuit et va descendre de sa moissonneuse-batteuse à la mi-journée: “contre les risques d’incendie, un arrêté prévoit l’arrêt des récoltes de 14H à 19H”, a-t-il dit à l’AFP.”Dans le département, on a eu une quinzaine de départs de feu ces derniers jours: avec la chaleur, les machines surchauffent ou ça peut être les lames qui touchent des pierres: ça donne une étincelle qui peut incendier tout le champ”, a-t-il expliqué.L’impact sanitaire sera long à mesurer. En France, selon le ministère de la Santé, une première estimation de la surmortalité sera connue deux semaines environ après la fin de la canicule, mais ce n’est qu’à l’automne que des données détaillées seront disponibles.Deux personnes sont mortes “à la suite de malaises liés à la chaleur”, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique, avant que son entourage précise qu’il n’y avait à ce stade “aucune confirmation officielle”.Côté politique, le débat sur la climatisation est dans tous les esprits, dans un pays où un foyer sur quatre était équipé en 2020. Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint pour les plus fragiles et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.bur-dlm-lby-jmi-bl/jum/pta

Encore une journée de canicule en France après deux semaines de chaleur hors norme

Une large partie de la France, à l’exception de la frange ouest, affronte mercredi une nouvelle journée de canicule, avec encore des pointes à 39°C, poursuivant deux semaines d’une vague de chaleur nationale qui restera déjà dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records.La vigilance rouge canicule ne concerne plus que l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher, à ce stade jusqu’à 22H00, a indiqué Météo-France au réveil. Les départements d’Ile-de-France, la Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher ont été rétrogradés en orange, niveau d’alerte qui concerne encore plus de la moitié du pays mercredi.”Nous avons franchi le pic le plus intense, mais la prudence reste de mise et surtout pour les personnes fragiles”, a mis en garde mercredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Dans le reste de l’Europe, où les températures extrêmes sévissent du Portugal à la Grèce et jusqu’au Pays-Bas, c’est l’Allemagne qui connaîtra mercredi son pic de chaleur avec 38°C attendu à Berlin.La nuit, surtout dans les villes où l’air circule peu et les bâtiments relâchent la chaleur accumulée le jour, a été difficile pour des millions de Français. Vers 05h00, “il faisait encore autour de 25°C dans la capitale, autant que sur les littoraux méditerranéens”, rapporte Météo-France.A Toulouse, la nuit a été dure. Mélissa Lhermine, psychologue, a préféré dormir dans son cabinet, “étant donné qu’il y a la clim”. En huit ans dans son appartement, “c’est la première fois que je suis obligée d’aller dormir ailleurs”, souffle-t-elle. Et la journée s’annonce encore très pénible, avec des températures au-dessus des 35°C sur une large moitié est du pays et des orages localement violents en fin de journée, qui pourraient justifier des vigilances orange.À Orléans, il faisait déjà 31°C à 11H00 et la place du Martroi, où trône la statue de Jeanne d’Arc, paraissait bien vide, brûlée par le soleil. Seuls quelques enfants, casquettes sur la tête, se rafraîchissaient aux fontaines.”Chez nous, il fait trop chaud. Alors on vient avec les enfants le matin, car l’après-midi c’est pire. Mais ça commence à être long !”, dit Sandrine, qui n’a pas souhaité donner son nom.- Deuxième juin le plus chaud -La France entre en effet mercredi dans le 14e jour d’affilée d’une vague de chaleur nationale, “remarquable par sa durée”, selon Météo-France, et égalant la longueur de celle de juin 1976. Le record, trois semaines, remonte à juillet 1983. Le thermomètre est monté à un niveau inédit dans plusieurs villes.Cette vague de chaleur sur l’ensemble de la métropole est la 50e depuis 1947, mais 33 ont été subies après les années 2000, illustrant l’augmentation de leur fréquence annoncée par les climatologues à cause de la combustion des énergies fossiles dans le monde.Juin 2025 est le deuxième mois de juin le plus chaud “depuis le début des mesures en 1900”, a annoncé mercredi la ministre Pannier-Runacher, derrière juin 2003, dont l’été caniculaire est resté dans les mémoires, avec plus de 70.000 décès prématurés attribués aux chaleurs extrêmes.En Charente-Maritime, Cédric Trinquart est en pleine moisson de blé. Il travaille surtout de nuit et va descendre de sa moissonneuse-batteuse à la mi-journée: “contre les risques d’incendie, un arrêté prévoit l’arrêt des récoltes de 14H à 19H”, a-t-il dit à l’AFP.”Dans le département, on a eu une quinzaine de départs de feu ces derniers jours: avec la chaleur, les machines surchauffent ou ça peut être les lames qui touchent des pierres: ça donne une étincelle qui peut incendier tout le champ”, a-t-il expliqué.L’impact sanitaire sera long à mesurer. En France, selon le ministère de la Santé, une première estimation de la surmortalité sera connue deux semaines environ après la fin de la canicule, mais ce n’est qu’à l’automne que des données détaillées seront disponibles.Deux personnes sont mortes “à la suite de malaises liés à la chaleur”, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique, avant que son entourage précise qu’il n’y avait à ce stade “aucune confirmation officielle”.Côté politique, le débat sur la climatisation est dans tous les esprits, dans un pays où un foyer sur quatre était équipé en 2020. Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint pour les plus fragiles et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.bur-dlm-lby-jmi-bl/jum/pta

Déminer l’Ukraine, du râteau au drone

“Il y en avait beaucoup, des mines, et on a vu que nos gars n’avaient pas le temps de s’occuper de nous. Alors nous avons déminé avec des râteaux”, raconte, comme une évidence, Larissa Syssenko.Combien sont-ils en Ukraine à risquer leur vie pour nettoyer leurs champs des tonnes d’obus et de mines qui y dorment depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022 ?Dans le coin, “tout le monde démine par soi-même, absolument tout le monde”, assure un autre fermier, Igor Kniazev, rencontré près de l’exploitation de Larissa, dans l’est du pays, à une trentaine de kilomètres de la ligne de front.L’Ukraine, les écoliers du monde entier l’ont appris, était un des greniers à céréales du monde, avec cette terre si fertile qu’on a envie de l’empoigner: le fameux “tchernoziom”, d’un noir intense, bourré d’humus.Ces sols sont aujourd’hui très vraisemblablement les plus contaminés du monde, après vingt-huit mois de conflit et un déluge d’artillerie sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, selon les experts consultés par l’AFP.Plus de 80 entités – gouvernementales ou non, parfois commerciales – sont à pied d’Å“uvre pour nettoyer la terre d’Ukraine. La communauté internationale y a mobilisé un milliard de dollars.Mais la tâche est si vaste que souvent, au mépris des consignes officielles, les agriculteurs prennent les devants.Comme Viktor et Larissa Syssenko, parmi les premiers à être revenus dans leur exploitation de Kamianka, occupée par l’armée russe de mars à septembre 2022.Deux semaines après la contre-offensive ukrainienne, les Syssenko font une reconnaissance. Pas d’eau ni d’électricité, la maison est inhabitable. Le couple laisse passer l’hiver et revient en mars 2023. Ils nettoient leur maison, décrochent la sinistre potence installée par des soldats russes dans leur cour. Et ils déminent.”Tout doucement, pas à pas. J’arrachais les hautes herbes. Il y en avait plein. En un an sans présence humaine, la nature avait repris ses droits”, raconte Larissa, 54 ans, toute en rondeur et en jovialité.Des caisses de munitions s’entassent devant leur maison. “Des calibres 152 (mm). Il y en avait des stocks tout autour (laissés par l’armée russe). J’ai servi dans l’artillerie à l’époque soviétique, alors je m’y connais un peu”, souligne Viktor, 56 ans, un sourire malicieux et un peu vantard sous la moustache.A l’été 2023 arrive une équipe de la Fondation suisse de déminage (FDS). Elle met au jour 54 mines PFM-1, vraisemblablement posées pour protéger le canon automoteur 2S3 Akatsia installé par l’armée russe dans le champ des Syssenko.- Pétale mortel -Cette mine antipersonnel explose sous une pression de cinq kilos ou plus. Redoutable pour les enfants. Elle est interdite par la Convention internationale d’Ottawa de 1997 interdisant ce type de mines. La Russie n’a jamais ratifié cette convention. L’Ukraine oui, mais elle vient de revenir sur cet engagement, invoquant l’usage “cynique” des mines antipersonnel par son ennemi.La mine PFM-1, 14 centimètres de long et cinq de large, se fond terriblement bien dans les champs et les forêts, avec son habillage kaki et sa forme sournoise de pétale (d’où son surnom, lepestok, en russe, papillon en français).”Quand l’équipe travaillait, on a dû évacuer la maison, parce que selon leurs règles on pouvait pas rester là. Bon, on a obéi. La machine à déminer, celle qui fait beaucoup de bruit, faisait des allers-retours. Il y a eu un paquet d’explosions.”Printemps 2025: Kamianka garde des allures de village fantôme avec ses maisons éventrées. Une quarantaine de personnes ont rejoint les Syssenko, contre 1.200 avant la guerre. Beaucoup craignent les mines, plusieurs ont sauté dessus. “A 99% sur des +pétales+” assure Viktor.Mais le travail a repris dans les champs. “Si vous regardez (dans les villages voisins de) Stoudenok, Iaremivka, des fermiers ont fait eux-mêmes des tracteurs spéciaux pour déminer leurs terres. Déjà aujourd’hui, ils plantent du blé et du tournesol”, poursuit Viktor.Comme Mykola Pereverzev, 49 ans, rencontré dans un champ de Korobtchyné, près de Kharkiv, où il a dirigé son tracteur à distance. “Il a sauté trois fois. Nous avons dû en prendre un nouveau, le premier était devenu irréparable. Mais nous avons fini par nettoyer 200 hectares de champs minés en deux mois”. Il a pu ce printemps répandre l’insecticide en prévision des semis de tournesols.Il est vital pour les fermiers d’entretenir leurs champs, sous peine de dégrader leur principal capital.”La production céréalière est tombée de 84 millions de tonnes en 2021 à 56 millions de tonnes (en 2024)”, indique à l’AFP le ministre de la Politique agraire Vitalii Koval. Soit une chute d’un tiers, qui a entraîné une flambée des cours des céréales dans le monde.”Il y a en Ukraine 42 millions d’hectares de terres agricoles. Sur le papier, nous pouvons cultiver 32 millions d’hectares. Mais des terres disponibles, non contaminées, non occupées? 24 millions d’hectares”, poursuit-il.Un cinquième des terres  – 123.000 km2 – étaient fin juin 2025 “potentiellement contaminées” selon le ministère de la politique agraire, une superficie équivalente à celle de la Grèce.- La terre la plus contaminée au monde -L’Ukraine, pays le plus pollué au monde par la guerre? “En termes de quantité de bombes et d’obus non explosés, et de quantité de mines dans le sol, c’est probablement le cas”, estime Paul Heslop, responsable de la lutte antimines en Ukraine pour l’ONU.Comme tous les experts, il souligne l’impossibilité d’un chiffrage précis dans un pays en guerre où les 1.000 km de front et les territoires sous contrôle russe demeurent inaccessibles.Mais, ajoute-t-il : “Si vous estimez que vous avez peut-être 4 à 5 millions d’obus ou de munitions non explosés et 3 à 5 millions de mines, vous avez potentiellement 10 millions de pièces explosives dans le sol” de l’Ukraine. Dont des obus obsolètes, tirés des stocks soviétiques ou fournis par la Corée du Nord. Jusqu’à un tiers d’entre eux n’exploseraient pas au sol.Côté ukrainien, les mines antichars ont été souvent posées dans la plus grande précipitation quand les tanks russes ont franchi la frontière. Beaucoup de plans de pose ont été perdus.A 59 ans, Pete Smith est passé par l’Afghanistan et l’Irak. Il dirige les 1.500 personnes employées en Ukraine par HALO Trust et il pense également qu’aucune terre au monde n’est aussi malade de la guerre que ce pays. “Oui, je dirais cela et de surcroît avec un degré élevé de confiance.”Pour mesurer l’ingratitude du déminage, il suffit de se déplacer de quelques centaines de mètres au-delà de l’exploitation des Syssenko: après deux ans de recherche sur une parcelle de 2,6 hectares (environ trois terrains de football), les démineurs de la FSD ont trouvé au total trois restes d’explosifs.”La contamination en métal était si intense que nos détecteurs en devenaient inutilisables, parce qu’ils sonnaient en permanence”, explique Tin, le chef du chantier. Mais après de fastidieuses vérifications, ces milliers de fragments de métal s’avèrent n’avoir rien d’explosif.Voilà bien ce qui exaspère Igor Kniazev, qui gère la ferme de ses parents à Dovguenké.Yeux bleu acier et cheveu court, Igor a le débit d’une mitrailleuse. Ne lui parlez pas des ONG, vous ne l’arrêterez plus. “Chaque année, ils promettent: + demain, demain, nous ferons tous les champs+”, peste-t-il. Il s’est donc débrouillé seul. ” – Comment ? J’ai pris un détecteur de métal et j’ai déminé”” – Pouvez-vous expliquer davantage ? “” – Expliquer ? Qui a-t-il d’autre à expliquer ? “Igor Kniazev a retrouvé son exploitation après la retraite russe en septembre 2022. Il a déminé seul 10 hectares, il lui en reste 40, qu’il espère boucler en un an.Aussi simple que ça. Ah, oui: il a sauté sur une mine antichar. “Je conduisais mon tracteur, ma herse a heurté une mine, ça a explosé.” Igor a réparé son tracteur  – sauf la herse hors d’usage – et il a repris sa tâche.Même pas blessé. “J’ai eu de la chance.” D’autres, non. “Le déminage prendra beaucoup, beaucoup de temps. Parce que les gens se font sauter régulièrement”, lâche-t-il. “Ici, des dizaines ont déjà sauté sur des mines TM (antichar). Beaucoup des nôtres ont aussi sauté sur des mines OZM.”Cette mine antipersonnel de l’époque soviétique est particulièrement redoutable. Dite “sauteuse”, elle est propulsée à un mètre de haut, d’où elle projette ses 2.400 fragments de métal jusqu’à 40 mètres alentour.Igor nous reçoit dans son garage, où il recycle en canalisations des restes d’obus russes. Au sol, une carcasse vide de bombe à sous-munitions: “J’en ferai une lampe.”Fermier prospère avant-guerre, Igor remonte lentement la pente, malgré la perte d’une large partie de son matériel agricole. Il vient de planter du blé, encore en herbe couleur vert tendre, après des pommes de terre l’an dernier. Il projette de se diversifier dans les champignons, très rentables.  – Hier coiffeuse, aujourd’hui démineuse – Andrii Ilkiv est responsable d’une unité de démineurs du ministère de l’Intérieur, dans la région de Kharkiv. C’est le 13 septembre 2022 que la mine antipersonnel a explosé sous son pied. “Je suis revenu au travail environ quatre mois plus tard”, une prothèse à partir du genou de la jambe gauche.Le solide barbu était éligible à un travail de bureau à double titre: son invalidité et ses cinq enfants. Mais “je suis habitué à ce travail, je l’aime bien. Et rester dans un bureau, très peu pour moi”, évacue l’intéressé, démineur depuis 2007.Les démineurs se donnent une accolade chaleureuse au petit matin. Déjà vrombit le moteur de l’excavateur, énorme scarabée de 12,5 tonnes de fabrication allemande. Une nouvelle journée de travail commence.Quittons la région de Kharkiv pour celle, également parmi les plus minées du pays, de Mykolaïv, plus au sud au bord de la mer Noire.Dans un champ de Tamaryné, Viktoria Chynkar coupe une nouvelle bande d’herbe d’environ deux mètres de large, s’enfonçant un peu plus dans son “couloir”. Huit heures par jour, au sécateur et au détecteur, 10 minutes de pause par heure pour ne pas perdre en concentration. Cela fait un an qu’elle travaille pour HALO Trust. L’argent, elle ne le cache pas, fait partie de ses motivations: 1.000 euros par mois après une formation de 21 jours, autant qu’un médecin en début de carrière.Malgré le poids du gilet pare-balles et l’encombrant casque à visière, la jeune femme de 36 ans termine ses journées beaucoup moins fatiguée que dans son précédent travail, coiffeuse. Elle détestait rester debout et faire la conversation aux clientes. “Avant je coupais des cheveux, maintenant de l’herbe.”Le gouvernement veut nettoyer 80% du territoire d’ici 2033, en dépit des soucis de coordination, de financement et sans doute aussi de corruption. “J’ai vu des contrats portant sur plusieurs millions et n’ayant aucun sens. Donc il y a clairement des dessous de table”, estime un expert étranger, sous couvert d’anonymat.- Drones dopés à l’IA -Mais l’Ukraine est aussi le théâtre “des plus importantes innovations en matière de déminage depuis vingt à trente ans”, selon Pete Smith. Comme sur le front, les drones révolutionnent le déminage. “Ils sont incroyablement utiles. Nous pouvons inspecter des zones inaccessibles à cause des mines et confier ensuite les images à nos analystes”, relève Sam Rowlands, également de HALO Trust.L’ONG utilise 80 drones en Ukraine pour localiser les mines et guider les excavateurs en direct. Les images envoyées au QG permettent de cartographier leur positionnement et d’entraîner l’IA à identifier les différents types de mines.Près de Kiev, le jeune data-analyste Volodymr Sydorouk passe son savoir à l’algorithme de la société partenaire Amazon Web Services. Il entre des lignes de code multicolores pour chaque type de mine apparaissant en vignette sur l’écran de l’ordinateur. Ce “machine learning” est encore en cours, mais “le taux d’exactitude est d’environ 70%, ce qui pas mal du tout”, se félicite Volodymr. Une fois rodée, l’IA accroîtra l’efficacité des drones. “Un jour nous verrons des robots démineurs qui travailleront 23 heures par jour, sans risque pour la vie humaine. Dans cinq ou dix ans, tout sera beaucoup plus automatisé, grâce à ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine”, pronostique l’expert de l’ONU Paul Heslop. Ce sera plus sûr que les râteaux.

Hong Kong to regain IPO crown this year, say PwC and Deloitte

Hong Kong is expected to lead the world in IPO financing this year despite uncertainty from geopolitical tensions and trade tariffs, accountancy giant PwC said on Wednesday.The Chinese financial hub’s capital market has rebounded strongly this year, with dozens of Chinese companies piling into the city to raise overseas capital despite regulatory pressure from Beijing and uncertainty over its national security laws.PricewaterhouseCoopers (PwC) said its statistics suggest nearly 100 companies will raise at least HK$200 billion ($25.5 billion) in Hong Kong this year.It said Hong Kong’s IPO wave has benefited largely from policy support from the Chinese government and optimised listing rules by Hong Kong regulators that include streamlining approval processes.”The improved market liquidity and rising international investor demand for core Chinese assets also drove market activity,” PwC’s Hong Kong capital markets leader Eddie Wong said in a note.The Hong Kong stock exchange welcomed 44 IPOs by the end of June, according to PwC.”We expect 2025 to be the most active fundraising year for IPOs in the past four years,” said Diamantina Leong, PwC’s Hong Kong capital markets services partner.PwC said total proceeds raised in Hong Kong jumped 701 percent to HK$107.1 billion (US$13.7 billion) compared to the same period last year.In comparison, the New York Stock Exchange and Nasdaq have raised HK$55.3 billion ($7.0 billion) and HK$71.9 billion ($9.2 billion) in IPOs respectively so far this year, it said.Hong Kong’s IPO boom is expected to continue into the first half of next year, Wong told reporters at a presentation.Data from the Hong Kong stock exchange showed it is processing more than 170 listing applications.”We expect strong momentum to continue, supported by several mega deals,” Wong said.Many of the world’s biggest fund-raisings by Chinese companies, including battery giant CATL, pharmaceutical firm Jiangsu Hengrui and soy sauce maker Foshan Haitian, kept up the buzz in Hong Kong’s capital markets.Consulting firm Deloitte also forecast in a June report that Hong Kong would be the IPO leader this year, although its analysts warned that “adverse geopolitical or macroeconomic disruptions” could constrain optimism.Chinese e-commerce titan Shein is switching to Hong Kong to complete its debut after failing to list in New York and London, Bloomberg reported this year.Hong Kong hopes to become the preferred listing platform for international companies, “especially those that find it challenging to access capital markets in the US or Europe”, the city’s financial secretary Paul Chan said last month.