Finistère: premières démolitions de maisons menacées par la montée des eaux

Les deux premières maisons d’un groupe de sept habitations menacées par l’érosion côtière et la submersion marine ont été rasées de manière préventive vendredi à Treffiagat (Finistère), a constaté un photographe de l’AFP. Quelques riverains se sont déplacés près de la plage de Léhan pour assister à cette scène inédite. Le toit et les murs des deux maisons ont été grignotés sous les mouvements de la pelle de démolition.”Avec l’avis des scientifiques, la décision est tombée que la seule solution qui était pérenne, c’était de racheter ces sept maisons et de les déconstruire pour renaturer l’espace”, a précisé à l’AFP Stéphane Le Doaré, président de la Communauté de communes du Pays bigouden sud (CCPBS).La collectivité va y consacrer trois millions d’euros, provenant en majorité de fonds publics.Deux autres maisons, parmi les sept ciblées, seront détruites à l’automne. Pour les trois dernières, les procédures prendront “18 à 24 mois”.Cette destruction à titre préventif face aux risques d’érosion du littoral et de submersion marine est une première pour la région, a rappelé M. Le Doaré.  “C’est un exercice difficile. Quand j’ai été élu président de la communauté des communes (en 2020, ndlr), je n’avais pas imaginé qu’on aurait ce type de sujets à traiter”, a-t-il ajouté. Ces habitations ont été construites en zone basse dans les années 70 et 80, elles étaient alors séparées de la plage par une simple dune, qui s’est amincie lentement au fil du temps, laissant les maisons sujettes aux aléas des tempêtes.  Pour les 366 autres maisons du quartier de Léhan, deux digues vont être construites et l’enrochement sera poursuivi “pour protéger les autres habitations d’un potentiel risque de submersion”, a précisé le président de la CCPBS. En novembre 2023, en prévision du passage de la tempête Ciaran, une vingtaine de maisons avaient d’ailleurs été évacuées par arrêté préfectoral dans la commune d’environ 2.500 habitants.Près d’un quart des côtes en France sont en érosion, d’après le ministère de la Transition écologique, qui se base sur plusieurs études. 

Prix de l’eau selon la saison: Toulouse annonce 800.000 m3 d’économies

La  mise en place il y a un an par Toulouse Métropole d’une tarification saisonnière a permis d’économiser 800.000 m3 d’eau potable, sur une consommation totale de quelque 52,5 millions de m3 en 2024, a annoncé vendredi cette collectivité.Toulouse était devenue le 1er juin 2024 la première grande métropole française à appliquer une tarification de ce type, en augmentant le prix du mètre cube d’eau de 42% de juin à octobre, et en le baissant de 30% du 1er novembre au 31 mai.Aucune grande métropole n’appliquait encore une telle tarification visant à inciter le consommateur à utiliser moins d’eau quand elle se fait plus rare pour faire face aux sécheresses estivales récurrentes.”Au bout d’un an, le succès, pour être franc, est au-delà de nos espérances”, s’est félicité vendredi le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, lors de la visite d’une usine d’eau potable à Portet-sur-Garonne, dans la banlieue de la Ville rose. “Nous espérions un changement de comportement sur les cinq mois à +42%. Ce changement a eu lieu. On a très précisément économisé sur cette période 500.000 m3 d’eau. Mais ce qu’on n’avait pas osé espérer et que les citoyens ont réalisé (…) c’est continuer à économiser en période d’hiver”, lorsque le prix était plus bas, a-t-il ajouté devant la presse.Cependant, pour Claude Touchefeu, de l’association Eau Secours 31, M. Moudenc “exagère l’impact” de cette nouvelle tarification.”Entre 2022 et 2023, lorsque la tarification saisonnière n’était pas mise en place, il y a eu une économie d’eau beaucoup plus importante de 2,5 millions de m3 (…) Il y a eu partout en France une baisse à ce moment-là. Il y a eu un début de prise de conscience après la canicule de 2022 et des arrêtés préfectoraux” limitant l’utilisation de l’eau, entre autres facteurs, a-t-elle précisé à l’AFP.”C’était un processus déjà commencé et de manière beaucoup plus forte” qui a pu se poursuivre et expliquer cette tendance à la baisse, a-t-elle ajouté.

Prix de l’eau selon la saison: Toulouse annonce 800.000 m3 d’économies

La  mise en place il y a un an par Toulouse Métropole d’une tarification saisonnière a permis d’économiser 800.000 m3 d’eau potable, sur une consommation totale de quelque 52,5 millions de m3 en 2024, a annoncé vendredi cette collectivité.Toulouse était devenue le 1er juin 2024 la première grande métropole française à appliquer une tarification de ce type, en augmentant le prix du mètre cube d’eau de 42% de juin à octobre, et en le baissant de 30% du 1er novembre au 31 mai.Aucune grande métropole n’appliquait encore une telle tarification visant à inciter le consommateur à utiliser moins d’eau quand elle se fait plus rare pour faire face aux sécheresses estivales récurrentes.”Au bout d’un an, le succès, pour être franc, est au-delà de nos espérances”, s’est félicité vendredi le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, lors de la visite d’une usine d’eau potable à Portet-sur-Garonne, dans la banlieue de la Ville rose. “Nous espérions un changement de comportement sur les cinq mois à +42%. Ce changement a eu lieu. On a très précisément économisé sur cette période 500.000 m3 d’eau. Mais ce qu’on n’avait pas osé espérer et que les citoyens ont réalisé (…) c’est continuer à économiser en période d’hiver”, lorsque le prix était plus bas, a-t-il ajouté devant la presse.Cependant, pour Claude Touchefeu, de l’association Eau Secours 31, M. Moudenc “exagère l’impact” de cette nouvelle tarification.”Entre 2022 et 2023, lorsque la tarification saisonnière n’était pas mise en place, il y a eu une économie d’eau beaucoup plus importante de 2,5 millions de m3 (…) Il y a eu partout en France une baisse à ce moment-là. Il y a eu un début de prise de conscience après la canicule de 2022 et des arrêtés préfectoraux” limitant l’utilisation de l’eau, entre autres facteurs, a-t-elle précisé à l’AFP.”C’était un processus déjà commencé et de manière beaucoup plus forte” qui a pu se poursuivre et expliquer cette tendance à la baisse, a-t-elle ajouté.

Un militant égypto-britannique “très amaigri” après une grève de la faim

Un Egypto-britannique emprisonné en Egypte, figure majeure du soulèvement égyptien de 2011, Alaa Abdel-Fattah, a perdu près d’un tiers de son poids après 98 jours de grève de la faim, a déclaré vendredi sa soeur après une brève visite à la prison près du Caire. “Il a perdu 29% de son poids initial”, a indiqué Sanaa Seif, qui a vu son frère pendant 20 minutes, derrière une vitre. “Il avait l’air très amaigri, mais serein”, a-t-elle écrit sur Facebook. Alaa Abdel-Fattah, 43 ans, a entamé une grève de la faim en mars par solidarité avec sa mère, Laila Soueif, une universitaire renommée, elle-même en grève de la faim depuis 250 jours pour réclamer la libération de son fils. Sa grève a débuté le 29 septembre 2024, date à laquelle son fils devait être libéré après avoir purgé cinq ans de prison. En mai, un groupe d’experts de l’ONU a qualifié sa détention d'”arbitraire” et réclamé sa libération immédiate.Selon sa famille, le militant ne consomme que du thé aux herbes, du café et des sels de réhydratation. Sa mère, 69 ans, a été hospitalisée la semaine dernière à Londres pour une hypoglycémie “critique”, après avoir repris une grève de la faim totale. Avant de se rendre en Egypte, Sanaa Seif a expliqué que sa mère avait finalement accepté de recevoir un minimum de glucose par perfusion pour rester en vie durant son déplacement. “J’ai dit à ma mère que je ne pouvais pas partir voir Alaa si je pensais qu’elle allait mourir pendant mon absence.” Selon Sanaa Seif, son frère se réveille chaque matin rongé par l’inquiétude pour la santé de leur mère. Figure majeure du soulèvement égyptien de 2011, Alaa Abdel-Fattah a passé la majeure partie des dix dernières années derrière les barreaux. Il a été arrêté pour la dernière fois en 2019 et condamné à cinq ans de prison pour “diffusion de fausses informations”, après avoir partagé sur Facebook une publication concernant des violences policières.

Ukraine : Moscou juge le conflit “existentiel” après avoir effectué des frappes de représailles

La Russie a qualifié vendredi d'”existentiel” le conflit en Ukraine, après y avoir effectué la nuit dernière de nouveaux bombardements massifs ayant fait au moins quatre morts, “une riposte” selon Moscou à de récentes attaques ukrainiennes d’ampleur.Ces frappes interviennent à un moment où les négociations de paix sont dans l’impasse après un deuxième récent cycle de pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi, qui n’ont pas abouti à un cessez-le-feu.Signe de l’intransigeance de Moscou, tandis que les exigences des deux camps semblent inconciliables, le Kremlin a présenté l’invasion de l’Ukraine, qu’il a déclenchée en février 2022, comme “une question existentielle”. “Pour nous, c’est une question existentielle, celle de nos intérêts nationaux, de la sécurité, de notre avenir et de celui de nos enfants”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, la Russie a procédé à des frappes dans neuf régions ukrainiennes, notamment à Kiev, la capitale. Selon l’armée de l’air ukrainienne, l’Ukraine a été attaquée par 407 drones et 45 missiles, dont 199 et 36 respectivement ont été abattus par la défense antiaérienne.Le ministère russe de la Défense a dit avoir ciblé des sites militaires ukrainiens, “en riposte” aux récentes attaques “terroristes” ukrainiennes en territoire russe.Le week-end dernier, l’Ukraine avait endommagé ou détruit de nombreux avions militaires sur plusieurs aérodromes russes à l’aide de drones transportés clandestinement. Des bombardiers stratégiques faisant partie de la triade nucléaire russe avaient en particulier alors été touchés.Les Ukrainiens sont aussi accusés d’avoir été à l’origine ce même week-end des explosions ayant provoqué l’effondrement de deux ponts et le déraillement de trois trains en Russie, qui ont fait sept morts et plus de cent blessés, dont des enfants.- Vitres soufflées -En Ukraine, près de 80 personnes ont été blessées dans les attaques nocturnes russes, selon le président Volodymyr Zelensky. A Kiev, trois secouristes ont péri.”On a entendu un drone s’approcher très près et puis une explosion”, a raconté à l’AFP Ksennia, une habitante de la capitale, devant un immeuble résidentiel défiguré par un trou béant.”Nos fenêtres et nos vitres ont été soufflées mais on s’en est sortis avec seulement un léger choc”, a-t-elle poursuivi, s’exprimant d’une cour couverte de débris et de morceaux de verre.A Loutsk, une ville du nord-ouest, le cadavre d’un homme a été retiré des gravats après qu’un immeuble de huit étages a subi des dommages, ont dit les secours.”La Russie doit être tenue pour responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, elle a bombardé des villes et des villages pour détruire des vies”, a dénoncé M. Zelensky, appelant une nouvelle fois ses alliés occidentaux à “faire pression” sur Moscou.Neuf régions ont été touchées à travers l’Ukraine, a souligné le chef de l’Etat : celles de Volyn, Lviv, Ternopil, Kiev, Soumy, Poltava, Tcherkassy, Tcherniguiv et Khmelnytsky.Ces derniers jours, la Russie avait fait savoir qu’elle comptait répliquer aux récentes attaques ukrainiennes, y compris à l’occasion d’un échange téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump mercredi.- Bases aériennes frappées en Russie -L’armée ukrainienne a dit vendredi avoir bombardé de nuit “avec succès” deux autres bases aériennes en Russie, dans les régions de Saratov et de Riazan (centre), assurant avoir frappé des dépôts de carburant.Les forces russes, qui occupent environ 20% du territoire ukrainien, bombardent quasi quotidiennement des villes ukrainiennes depuis 2022. En riposte, l’Ukraine mène également, quasiment chaque jour, des attaques aériennes en Russie.L’armée russe a dit avoir neutralisé la nuit dernière 174 drones ukrainiens au-dessus du sol russe. Et, dans la journée de vendredi, 18 autres ont été abattus dans la région frontalière de Belgorod et cinq de plus qui se dirigeaient vers Moscou.Un homme a par ailleurs été tué pendant qu’il préparait une attaque de drones sur un site militaire dans la région de Riazan, au sud-est de la capitale, a affirmé la Garde nationale russe.Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Ils sont en outre convenus de remettre les corps sans vie de milliers de militaires.bur-gmo-rco-pop/bds

Ukraine : Moscou juge le conflit “existentiel” après avoir effectué des frappes de représailles

La Russie a qualifié vendredi d'”existentiel” le conflit en Ukraine, après y avoir effectué la nuit dernière de nouveaux bombardements massifs ayant fait au moins quatre morts, “une riposte” selon Moscou à de récentes attaques ukrainiennes d’ampleur.Ces frappes interviennent à un moment où les négociations de paix sont dans l’impasse après un deuxième récent cycle de pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi, qui n’ont pas abouti à un cessez-le-feu.Signe de l’intransigeance de Moscou, tandis que les exigences des deux camps semblent inconciliables, le Kremlin a présenté l’invasion de l’Ukraine, qu’il a déclenchée en février 2022, comme “une question existentielle”. “Pour nous, c’est une question existentielle, celle de nos intérêts nationaux, de la sécurité, de notre avenir et de celui de nos enfants”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, la Russie a procédé à des frappes dans neuf régions ukrainiennes, notamment à Kiev, la capitale. Selon l’armée de l’air ukrainienne, l’Ukraine a été attaquée par 407 drones et 45 missiles, dont 199 et 36 respectivement ont été abattus par la défense antiaérienne.Le ministère russe de la Défense a dit avoir ciblé des sites militaires ukrainiens, “en riposte” aux récentes attaques “terroristes” ukrainiennes en territoire russe.Le week-end dernier, l’Ukraine avait endommagé ou détruit de nombreux avions militaires sur plusieurs aérodromes russes à l’aide de drones transportés clandestinement. Des bombardiers stratégiques faisant partie de la triade nucléaire russe avaient en particulier alors été touchés.Les Ukrainiens sont aussi accusés d’avoir été à l’origine ce même week-end des explosions ayant provoqué l’effondrement de deux ponts et le déraillement de trois trains en Russie, qui ont fait sept morts et plus de cent blessés, dont des enfants.- Vitres soufflées -En Ukraine, près de 80 personnes ont été blessées dans les attaques nocturnes russes, selon le président Volodymyr Zelensky. A Kiev, trois secouristes ont péri.”On a entendu un drone s’approcher très près et puis une explosion”, a raconté à l’AFP Ksennia, une habitante de la capitale, devant un immeuble résidentiel défiguré par un trou béant.”Nos fenêtres et nos vitres ont été soufflées mais on s’en est sortis avec seulement un léger choc”, a-t-elle poursuivi, s’exprimant d’une cour couverte de débris et de morceaux de verre.A Loutsk, une ville du nord-ouest, le cadavre d’un homme a été retiré des gravats après qu’un immeuble de huit étages a subi des dommages, ont dit les secours.”La Russie doit être tenue pour responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, elle a bombardé des villes et des villages pour détruire des vies”, a dénoncé M. Zelensky, appelant une nouvelle fois ses alliés occidentaux à “faire pression” sur Moscou.Neuf régions ont été touchées à travers l’Ukraine, a souligné le chef de l’Etat : celles de Volyn, Lviv, Ternopil, Kiev, Soumy, Poltava, Tcherkassy, Tcherniguiv et Khmelnytsky.Ces derniers jours, la Russie avait fait savoir qu’elle comptait répliquer aux récentes attaques ukrainiennes, y compris à l’occasion d’un échange téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump mercredi.- Bases aériennes frappées en Russie -L’armée ukrainienne a dit vendredi avoir bombardé de nuit “avec succès” deux autres bases aériennes en Russie, dans les régions de Saratov et de Riazan (centre), assurant avoir frappé des dépôts de carburant.Les forces russes, qui occupent environ 20% du territoire ukrainien, bombardent quasi quotidiennement des villes ukrainiennes depuis 2022. En riposte, l’Ukraine mène également, quasiment chaque jour, des attaques aériennes en Russie.L’armée russe a dit avoir neutralisé la nuit dernière 174 drones ukrainiens au-dessus du sol russe. Et, dans la journée de vendredi, 18 autres ont été abattus dans la région frontalière de Belgorod et cinq de plus qui se dirigeaient vers Moscou.Un homme a par ailleurs été tué pendant qu’il préparait une attaque de drones sur un site militaire dans la région de Riazan, au sud-est de la capitale, a affirmé la Garde nationale russe.Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Ils sont en outre convenus de remettre les corps sans vie de milliers de militaires.bur-gmo-rco-pop/bds

Fin du procès Apollonia: décision début 2026 pour cette vaste escroquerie immobilière

Le procès Apollonia s’est terminé vendredi, après plus de deux mois de débats qui ont permis d’entendre la souffrance des centaines de victimes de cette immense escroquerie immobilière, face à des prévenus impassibles, voire provocateurs, qui se sont renvoyé la balle.Étant donné l’ampleur du dossier, qui compte 15 prévenus et quelque 760 parties civiles, la décision sera rendue dans sept mois, le 15 janvier. Le tribunal correctionnel de Marseille a “besoin de temps”, a justifié sa présidente Azanie Julien-Rama.Apollonia, c’est le nom de cette société de conseil en patrimoine basée à Aix-en-Provence. Au début des années 2000, elle poussait ses clients, la plupart médecins, à acquérir des biens immobiliers – jusqu’à une quarantaine pour certains – censés s’autofinancer via le statut de loueur en meublé professionnel (LMP). Au total, plus de 5.300 lots de programmes immobiliers ont ainsi été vendus, pour un préjudice estimé à 1,2 milliard d’euros.Beaucoup espéraient se constituer un patrimoine et préparer leur retraite, mais les espoirs de rentabilité se sont transformés pour beaucoup en surendettements, interdictions bancaires et impossibilité de transmettre quoi que ce soit à leurs enfants. Ces neuf semaines de procès ont permis de mesurer les répercussions d’une telle escroquerie sur la vie des gens. Toutes les parties se souviendront du récit de cette gynécologue grenobloise, Pascale Hoffmann-Cucuz, qui a perdu son mari, miné et automédiqué à haute dose à cause de cette affaire. Et de sa honte de s’être fait avoir.Médecins, dentistes, kinésithérapeutes, des cibles faciles car fortunées et absorbées par leurs carrières. Mais “vous n’avez pas à avoir honte d’avoir succombé”, a tenté de les rassurer le procureur, car Apollonia utilisait “un processus extrêmement sophistiqué”.Ses commerciaux, au discours ultra-rodé, s’occupaient de tout pour leurs clients jusqu’à la signature de procurations tamponnées par des notaires pour les ventes. Derrière, on maquillait l’endettement réel auprès des banques, les biens étaient surcotés, les taux d’intérêt élevés. Pourquoi ? Pour parvenir à la commission de 15%, la plus élevée possible.- Réquisitions justes ou “ahurissantes” ? -Fondateur d’Apollonia, le couple Badache, qui comparaissait auprès de 12 autres prévenus, leur fils, d’ex-commerciaux, d’ex-salariées, trois notaires et un avocat, n’ont pas caché qu’ils ont gagné beaucoup beaucoup d’argent. Jet privé, palais à Marrakech, chalet en Suisse, villa surplombant Cassis, caviar,  bijoux: lui, l’ancien vendeur de chaussures, et elle, l’ancienne esthéticienne, ont acquis jusqu’à 50 biens immobiliers.Mais, à l’audience, ils se sont défaussés sur tout le monde. Jean Badache, 70 ans, a quand même “regretté que ces personnes soient dans le caca”, animant les audiences de formules aussi fleuries que maladroites. “Si on est condamnés, on nous laissera le derrière râpé comme une dinde de Noël”, a-t-il ainsi lâché.Pour l’un de ses avocats, Frédéric Monneret, il s’agit là d'”une attitude de défense” et un prévenu, aussi “salopard” qu’il soit, doit voir sa culpabilité démontrée.Pour la défense, il y a un doute, sans parler du délai déraisonnable pour les juger 20 ans après les faits. Ils ont donc plaidé la relaxe. Une façon aussi de répondre à des réquisitions qu’ils ont jugées “ahurissantes de sévérité”. Le procureur de la République Mathieu Vernaudon avait requis la même peine lundi contre Jean et Viviane Badache, soit dix ans de prison avec incarcération immédiate face au risque de fuite et 2,5 millions d’euros d’amende, soit cinq millions d’euros au total. Contre les autres prévenus, s’il a requis des peines moindres, il a également demandé de la prison ferme avec mandat de dépôt pour certains commerciaux ou pour l’avocat.Vendredi, à la fin du procès, seule une poignée des prévenus ont eu des mots de compassion pour les parties civiles. “Ils n’ont pas conscience de l’ampleur de ce qu’ils ont fait. Certains, je pense, ne le regrettent pas”, a confié en marge de l’audience Jean Imbert, vice-président de l’association de victimes.Néanmoins, pour lui, ce procès a permis “d’aller “au fond des choses dans un dossier extrêmement complexe”. Il a toutefois regretté, comme d’autres, l’absence des promoteurs.Tous devront maintenant attendre début 2026 pour connaître la décision sur la culpabilité des prévenus et éventuellement un premier pas vers des indemnisations.

Roland-Garros: nouvelle finale pour Alcaraz, en attendant Djokovic-Sinner

Carlos Alcaraz n’est plus qu’à une marche d’un doublé à Roland-Garros: le tenant du titre a profité vendredi de l’abandon Lorenzo Musetti (7e) pour se hisser en finale, où il retrouvera le gagnant du duel entre le N.1 mondial Jannik Sinner et Novak Djokovic (6e).Après deux manches indécises entre deux joueurs capables de coups gagnants brillants comme de fautes directes évitables, le N.2 mondial a pris le dessus en fin de deuxième set avant le retrait de Musetti au début de la quatrième manche.Alors que l’Espagnol menait deux sets à un et venait de remporter la troisième manche 6-0, l’Italien de 23 ans s’est dirigé vers le filet à 2-0 en faveur d’Alcaraz pour jeter l’éponge, quelques minutes après s’être fait manipuler au niveau de la jambe gauche.”Au début de la troisième manche, j’ai commencé à perdre un peu de force dans ma jambe gauche et ça n’a fait qu’empirer donc j’ai décidé d’arrêter”, a expliqué Musetti, qui passera des examens samedi pour connaître l’ampleur de sa blessure, à un peu plus de trois semaines de Wimbledon.Vainqueur des Masters 1000 de Monte-Carlo et Rome lors d’une tournée sur terre battue prometteuse avant Roland-Garros, Alcaraz a de nouveau dominé Musetti, qu’il avait battu en finale à Monte-Carlo — où l’Italien avait joué blessé — et en demie en Italie. Titré face à Alexander Zverev en 2024 à Paris, le Murcien de 22 ans n’est plus qu’à une victoire de conserver son titre à Roland-Garros, ce qui n’est plus arrivé depuis Rafael Nadal (2019-2020).”Il ne reste plus qu’un pas à faire. Je me sens très bien. J’ai le sentiment de bien jouer”, s’est réjoui Alcaraz sur le court à l’issue de la rencontre.- Deux sets accrochés -Mais comme lors de trois de ces cinq premiers matches porte d’Auteuil, Alcaraz a laissé échapper un set à l’Italien.”Ça ne m’inquiète pas, a rétorqué Carlos Alcaraz. On est en Grand Chelem, on a le temps pour revenir. J’ai commis quelques erreurs mais je jouais bien et je sais que je suis assez fort mentalement pour revenir.”Demi-finaliste à Wimbledon l’an dernier, Lorenzo Musetti a échoué à rallier sa première finale en Grand Chelem après avoir été un des joueurs les plus réguliers de la saison sur terre battue (finale à Monte-Carlo, demi-finales à Madrid et Rome).En début de partie, l’Italien a pourtant écarté deux balles de break avant de profiter d’un coup de moins bien d’Alcaraz à 5-4 pour prendre le service de l’Espagnol et empocher la première manche.Alcaraz a ensuite pris le service de son adversaire à deux reprises mais Musetti l’a poussé au tie-break réagissant immédiatement à chaque fois. Dans le jeu décisif, Alcaraz a creusé l’écart d’entrée (5-1 au changement de côté) pour se prémunir d’une nouvelle “remontada”.Sur sa lancée, l’Espagnol a alors réglé la mire en coup droit, poussant le Toscan, surement déjà diminué, à la faute à de nombreuses reprises.Après avoir fait venir le kiné en fin de troisième set, Musetti a tenté de poursuivre quelques jeux, avant d’abandonner, “incapable de tenir l’échange”.- Duel de revenants -Peu après 19h00 a débuté sur le court Philippe-Chatrier une autre très belle affiche: le plus grand palmarès de l’histoire du tennis, Novak Djokovic, contre le N.1 mondial Jannik Sinner. D’un côté, le vétéran serbe de 38 ans aux 24 titres du Grand Chelem, un record qu’il partage toujours avec l’héroïne d’une lointaine époque du tennis, l’Australienne Margaret Court.Mais avant de décrocher le 24 mai à Genève le 100e titre de sa carrière, le champion olympique des Jeux de Paris traînait sa peine sur terre battue: élimination au premier tour des Masters 1000 de Monte-Carlo et Madrid, forfait au tournoi de Rome…De l’autre, un triple lauréat en Grand Chelem, théoriquement plus à l’aise sur dur mais qui s’est hissé en finale sur la terre battue de Rome, battu par Alcaraz, après trois mois de suspension en raison de contrôles positifs à une substance anabolisante. Si l’Italien de 23 ans avait laissé planer le doute sur son niveau réel à son retour sur le circuit ou avant Roland-Garros, ses adversaires à Paris ont tous été battus en trois sets.Â