US private sector shed jobs for first time in recent years: ADP

The US private sector unexpectedly lost jobs in June, according to data from payroll firm ADP on Wednesday, a potential sign of labor market weakness amid uncertainty from President Donald Trump’s tariffs.It was the first such decline in recent years, in data that will be scrutinized ahead of government employment numbers due to be released a day later.As companies grapple with uncertainty from Trump’s shifting tariff policies — alongside supply chain disruptions and added cost pressures — analysts are watching for signs that the world’s biggest economy may be less solid than expected.Private sector employment declined by 33,000 last month, ADP said, while job growth in May was revised lower to 29,000.”Though layoffs continue to be rare, a hesitancy to hire and a reluctance to replace departing workers led to job losses last month,” ADP chief economist Nela Richardson said in a statement.But she maintained that the hiring slowdown “has yet to disrupt pay growth.”The losses came about in areas like professional and business services, alongside education and health services.But sectors like leisure and hospitality, alongside manufacturing, showed gains, ADP said.Meanwhile, pay growth held steady, according to the report.For those who remained in their jobs, annual pay gains were little-changed at 4.4 percent. Increases for those who changed jobs was 6.8 percent in June, slowing slightly.The last massive contraction in private sector employment came about during the pandemic, while ADP historical data indicates a smaller loss in early 2023.Analysts have cautioned that the ADP data sometimes differ significantly from official numbers.But the decline still marked a concerning development, they said.Since returning to the presidency, Trump has imposed a sweeping 10 percent tariff on almost all US trading partners and higher levels on imports of steel, aluminum and autos.The president’s approach of unveiling, then adjusting or pausing duties, has also sent shocks through supply chains.- ‘Startling’ -“The ADP headline figure is well below market expectations, and the optics of a decline is startling,” said Carl Weinberg, chief economist at High Frequency Economics.”Whether this report is accurate or not, traders and investors will read today’s number as a dark result for trading today,” he added in a note.Among different types of companies, the decline in June was riven by smaller and medium-sized businesses, ADP data showed.”We could be in for a downside surprise in Thursday’s official jobs report,” warned LPL Financial chief economist Jeffrey Roach.While he believes ADP’s forecasting value is “minimal on a monthly basis,” it can be helpful in determining long term trends.Adam Sarhan from 50 Park Investments said it is the first time in recent months that the US jobs market has disappointed and contracted.”That is worrisome because up until now unemployment has been low and jobs have been strong and growing,” Sarhan said.Weinberg cautioned that companies are likely to respond to the chances of a tariff-induced hike in costs by “becoming more aggressive about trimming their workforces.””This may be the tip of an iceberg, but it also could be a false start,” he said.

Nucléaire: l’Iran suspend sa coopération avec l’AIEA

L’Iran a officiellement suspendu mercredi sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après avoir multiplié les accusations à son encontre depuis la récente guerre avec Israël.Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu imposé par Donald Trump après 12 jours de guerre, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi qui suspend la coopération avec cette agence de l’ONU chargée de la sûreté nucléaire. Le texte est entré en vigueur mercredi après avoir été promulgué par le président iranien, Massoud Pezeshkian.Cette décision a provoqué la colère d’Israël, ennemi de l’Iran depuis la Révolution islamique de 1979, dont le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé le monde à “utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ambitions nucléaires iraniennes”.Il a appelé l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, les trois pays européens signataires avec la Chine et les Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”, “maintenant”. Cet accord était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et l’Iran avait alors commencé à s’affranchir de ses obligations. Berlin a qualifié mercredi de “signal désastreux” la décision iranienne, “essentielle pour une solution diplomatique” sur le nucléaire.Affirmant que la République islamique était près de fabriquer l’arme nucléaire, Israël avait lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites nucléaires et militaires. L’Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique mais défend son droit à enrichir de l’uranium à des fins civiles, a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël.Les bombardements ont fait au moins 935 morts en Iran, selon un bilan officiel. En Israël, 28 personnes ont été tuées par les tirs iraniens.- “Une obligation juridique” -La loi promulguée mercredi vise à “assurer un plein soutien aux droits de la République islamique d’Iran” et “en particulier à l’enrichissement de l’uranium” en vertu du Traité de non prolifération (TNP), selon les médias iraniens.La question de l’enrichissement est au coeur des désaccords entre l’Iran et les Etats-Unis, qui avaient engagé en avril des pourparlers indirects, interrompus par la guerre. L’Iran a adhéré en 1970 au TNP, qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique, mais a commencé à préparer le terrain d’un éventuel retrait durant l’offensive israélienne qui “a porté un coup irréparable” à ce pacte de non-prolifération, selon l’ambassadeur iranien à Vienne, Reza Najafi.Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait souligné le 26 juin que la coopération de l’Iran avec cette agence était “une obligation juridique, pour autant que l’Iran reste un pays signataire” du TNP.Le texte de loi ne précise pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de la coopération avec l’AIEA, dont les inspecteurs n’ont pas eu accès aux stocks d’uranium iraniens depuis le 10 juin.Selon le député Alireza Salimi, cité par l’agence Isna, les inspecteurs auront désormais besoin de l’accord du Conseil suprême de sécurité nationale pour accéder aux sites.L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, avait déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS que des inspecteurs se trouvaient “en sécurité” en Iran mais que “leurs activités ont été suspendues et qu’ils n’étaient pas autorisés” à se rendre sur les sites.”Il n’y a aucune menace” contre les inspecteurs, a-t-il assuré.- “Quelques mois” -Des responsables iraniens avaient vivement dénoncé ce qu’ils appellent le “silence” de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites nucléaires de l’Iran.Téhéran avait aussi critiqué l’agence pour une résolution adoptée le 12 juin, à la veille des premières frappes israéliennes, qui accusait l’Iran de non respect de ses obligations dans le domaine nucléaire.Des responsables iraniens avaient affirmé que cette résolution était l’une des “excuses” pour l’attaque israélienne.L’Iran a en outre rejeté une demande de Rafael Grossi de visiter ses installations nucléaires bombardées, afin de pouvoir établir ce qu’il est advenu de son stock d’uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d’une bombe atomique.M. Grossi a estimé que l’Iran disposait des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l’uranium d’ici “quelques mois”.Le 27 juin, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé les “intentions malveillantes” du chef de l’AIEA. En soutien à l’offensive israélienne, le président américain, Donald Trump, avait envoyé dans la nuit du 21 au 22 juin des bombardiers frapper le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz, dans le centre de l’Iran.L’étendue des dommages portés à ces installations reste cependant incertaine.

Nucléaire: l’Iran suspend sa coopération avec l’AIEA

L’Iran a officiellement suspendu mercredi sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après avoir multiplié les accusations à son encontre depuis la récente guerre avec Israël.Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu imposé par Donald Trump après 12 jours de guerre, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi qui suspend la coopération avec cette agence de l’ONU chargée de la sûreté nucléaire. Le texte est entré en vigueur mercredi après avoir été promulgué par le président iranien, Massoud Pezeshkian.Cette décision a provoqué la colère d’Israël, ennemi de l’Iran depuis la Révolution islamique de 1979, dont le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé le monde à “utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ambitions nucléaires iraniennes”.Il a appelé l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, les trois pays européens signataires avec la Chine et les Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”, “maintenant”. Cet accord était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et l’Iran avait alors commencé à s’affranchir de ses obligations. Berlin a qualifié mercredi de “signal désastreux” la décision iranienne, “essentielle pour une solution diplomatique” sur le nucléaire.Affirmant que la République islamique était près de fabriquer l’arme nucléaire, Israël avait lancé le 13 juin une attaque massive contre ce pays, frappant des centaines de sites nucléaires et militaires. L’Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique mais défend son droit à enrichir de l’uranium à des fins civiles, a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël.Les bombardements ont fait au moins 935 morts en Iran, selon un bilan officiel. En Israël, 28 personnes ont été tuées par les tirs iraniens.- “Une obligation juridique” -La loi promulguée mercredi vise à “assurer un plein soutien aux droits de la République islamique d’Iran” et “en particulier à l’enrichissement de l’uranium” en vertu du Traité de non prolifération (TNP), selon les médias iraniens.La question de l’enrichissement est au coeur des désaccords entre l’Iran et les Etats-Unis, qui avaient engagé en avril des pourparlers indirects, interrompus par la guerre. L’Iran a adhéré en 1970 au TNP, qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique, mais a commencé à préparer le terrain d’un éventuel retrait durant l’offensive israélienne qui “a porté un coup irréparable” à ce pacte de non-prolifération, selon l’ambassadeur iranien à Vienne, Reza Najafi.Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avait souligné le 26 juin que la coopération de l’Iran avec cette agence était “une obligation juridique, pour autant que l’Iran reste un pays signataire” du TNP.Le texte de loi ne précise pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de la coopération avec l’AIEA, dont les inspecteurs n’ont pas eu accès aux stocks d’uranium iraniens depuis le 10 juin.Selon le député Alireza Salimi, cité par l’agence Isna, les inspecteurs auront désormais besoin de l’accord du Conseil suprême de sécurité nationale pour accéder aux sites.L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, avait déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS que des inspecteurs se trouvaient “en sécurité” en Iran mais que “leurs activités ont été suspendues et qu’ils n’étaient pas autorisés” à se rendre sur les sites.”Il n’y a aucune menace” contre les inspecteurs, a-t-il assuré.- “Quelques mois” -Des responsables iraniens avaient vivement dénoncé ce qu’ils appellent le “silence” de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites nucléaires de l’Iran.Téhéran avait aussi critiqué l’agence pour une résolution adoptée le 12 juin, à la veille des premières frappes israéliennes, qui accusait l’Iran de non respect de ses obligations dans le domaine nucléaire.Des responsables iraniens avaient affirmé que cette résolution était l’une des “excuses” pour l’attaque israélienne.L’Iran a en outre rejeté une demande de Rafael Grossi de visiter ses installations nucléaires bombardées, afin de pouvoir établir ce qu’il est advenu de son stock d’uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d’une bombe atomique.M. Grossi a estimé que l’Iran disposait des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l’uranium d’ici “quelques mois”.Le 27 juin, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé les “intentions malveillantes” du chef de l’AIEA. En soutien à l’offensive israélienne, le président américain, Donald Trump, avait envoyé dans la nuit du 21 au 22 juin des bombardiers frapper le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz, dans le centre de l’Iran.L’étendue des dommages portés à ces installations reste cependant incertaine.

Israel’s top diplomat urges seizing chance after Trump ceasefire push

Israel’s top diplomat on Wednesday said any chance to free hostages held in Gaza “must not be missed”, after US President Donald Trump urged Palestinian group Hamas to agree to a 60-day ceasefire that he said had Israel’s backing.Nearly 21 months of war have created dire humanitarian conditions for the more than two million people in the Gaza Strip, where Israel has recently expanded its military operations against Hamas militants.The civil defence agency said Israeli forces killed at least 33 people on Wednesday.Trump on Tuesday urged Hamas to accept a 60-day ceasefire, saying Israel had agreed to finalise such a deal.Without directly mentioning Trump’s remarks, Israeli Foreign Minister Gideon Saar said that “a large majority within the government and the population is in favour of the plan to free the hostages” held by Hamas in Gaza.”If the opportunity arises, it must not be missed!” Saar wrote on X.Out of 251 hostages seized by Palestinian militants during Hamas’s 2023 attack that triggered the war, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.On the ground in southern Gaza, civil defence spokesman Mahmud Bassal told AFP that five members of the same family were killed in an Israeli air strike on Wednesday that hit a tent housing displaced people in the coastal Al-Mawasi area.Despite being declared a safe zone by Israel in December 2023, Al-Mawasi has been hit by repeated Israeli strikes.- Children covered in blood -AFP footage from the area showed makeshift tent structures blown apart as Palestinians picked through the wreckage trying to salvage what was left of their belongings.One man held a pack of nappies, asking: “Is this a weapon?””They came here thinking it was a safe area and they were killed… What did they do?” said another resident, Maha Abu Rizq, against a backdrop of destruction.AFP footage from nearby Khan Yunis city showed infants covered in blood being rushed into Nasser Hospital. One man carrying a child whose face was smeared with blood screamed: “Children, children!”Some appeared terrified while others lay still on hospital beds in bloodied bandages and clothes as medics treated them.Further north, Bassal said four people from the same family were killed in a pre-dawn Israeli air strike on a house in Gaza City, and another five in a drone strike on a house in the central Deir el-Balah area.Bassal later reported seven killed in a strike in Gaza City, five more killed by Israeli army fire near an aid distribution site close to the southern city of Rafah, and a further death following Israeli fire near an aid site in the centre of the territory.They are the latest in a string of deadly incidents targeting those waiting for much-needed food aid. He said a further four people were killed in an air strike on a tent for displaced people southwest of Gaza City and two in an air strike on a school housing displaced people in Gaza City’s Zeitun neighbourhood.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by rescuers.Contacted by AFP, the Israeli military said it “is operating to dismantle Hamas military capabilities” in line with “international law, and takes feasible precautions to mitigate civilian harm”.On Tuesday the military said that in recent days its forces had expanded operations across Gaza, “eliminating dozens of terrorists and dismantling hundreds of terror infrastructure sites”.- Ceasefire push -After months of stalled mediation efforts to bring an end to the war, Trump on Tuesday said on social media that a new ceasefire push has Israel’s support.”Israel has agreed to the necessary conditions to finalize the 60 Day CEASEFIRE, during which time we will work with all parties to end the War,” Trump said.He added that Qatari and Egyptian mediators, who have been in direct contact with Hamas throughout the war, would deliver “this final proposal”.”I hope, for the good of the Middle East, that Hamas takes this Deal, because it will not get better — IT WILL ONLY GET WORSE.”Nadav Miran, the brother of hostage Omri Miran, told AFP that he was against a partial agreement that “would leave Hamas in place”.Such an agreement “would not ensure the return of all the hostages… they must all be brought back at once,” added Miran, who is part of a grouping of hostage relatives opposed to negotiations with Hamas. Trump is due to host Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu at the White House next week.Israel launched its offensive in response to Hamas’s October 7, 2023 attack which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory military campaign has killed at least 57,012 people in Gaza, also mostly civilians, according to Hamas-run territory’s health ministry. The United Nations considers these figures to be reliable.

Violences à l’école: des “monstruosités” et un “Etat défaillant”, accuse la commission parlementaire

Dénonçant des “monstruosités” et un “Etat défaillant” face à un déferlement de violences en milieu scolaire pendant des décennies, la commission parlementaire lancée après le scandale Bétharram propose 50 mesures pour mieux protéger les enfants.La commission d’enquête a permis de dresser le “constat accablant” d’une “défaillance majeure de l’Etat” a déclaré le corapporteur de la commission d’enquête, Paul Vannier (LFI) lors d’une conférence de presse mercredi, appelant à une “révolution” face aux violences scolaires.La commission d’enquête est née du scandale autour des révélations sur l’affaire des violences sexuelles et physiques qui se sont poursuivies pendant des décennies à Notre-Dame-de-Bétharram, établissement huppé du Béarn où le Premier ministre François Bayrou a eu des enfants scolarisés. L’affaire a entraîné des révélations en chaîne de mauvais traitements et agressions sexuelles dans d’autres établissements, souvent catholiques à travers toute la France.Elle a secoué François Bayrou qui était ministre de l’Education nationale pendant que de premières plaintes liées à des violences sur des enfants dans l’école et son internat étaient déposées.- “Déchaînement de violences” -Les députés pointent chez lui un “défaut d’action” à l’époque qui a pu laisser les violences “perdurer”, alors qu’il était “informé” et “avait les moyens” d’agir.Fatiha Keloua Hachi, la présidente de la commission parlementaire, fustige aussi les attaques lancées par François Bayrou, lors de son audition fleuve devant la commission, contre l’ex-professeure de Bétharram Françoise Gullung, qu’il a accusée d’avoir “affabulé” alors qu’elle était l’une des rares lançeuses d’alerte et l’accuse de vivre dans un monde “différent du nôtre” où l’on peut donner des “claques éducatives”.Les rapporteurs évoquent à Notre-Dame-de-Bétharram “un véritable déchaînement de violences” avec “une communauté de notables au soutien indéfectible”, dont des “membres du gouvernement”.Les députés décrivent les mêmes “logiques à l’oeuvre” dans d’autres établissements, dont des “violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique”. Paul Vannier répète à l’envi que François Bayrou a menti sur ce qu’il savait des sévices à Bétharram et qu’il a commis un parjure, mais Fatiha Keloua-Hachi a écarté l’idée d’une action en justice. Pour les rapporteurs, les mécanismes d’omerta et de mauvais traitements étaient “accentués dans l’enseignement catholique”, du fait d’un “modèle éducatif explicitement plus strict, s’appuyant sur de nombreux internats”.Le rapport souligne que des violences “encore invisibilisées” dans l’enseignement public persistent de façon “préoccupante” dans l’enseignement privé, “notamment catholique”.- 80 signalements -Les travaux de la commission d’enquête ont permis 80 signalements à la justice. Paul Vannier a fustigé le fait que la relation entre les établissements privés et le ministère de l’Education nationale soit “perturbée par le fait qu’un acteur, le Secrétariat général à l’enseignement catholique (Sgec), s’est imposé comme un intermédiaire” sans statut légal pour cela.Il appelle à dépasser ce “ministère bis” qui selon lui agit comme un véritable lobby.Philippe Delorme, Secrétaire général du Sgec, dénonce pour sa part “une orientation qui voudrait que l’enseignement public et privé fonctionnent exactement de la même manière, ce qui est complètement absurde”, a-t-il dit à l’AFP.”On ne peut pas dire que nos 7.200 établissements dysfonctionnent”, insiste-t-il.La corapporteure Violette Spillebout (Renaissance) promet toutefois qu’il ne s’agit pas de “rouvrir la guerre scolaire” entre enseignement publié et privé ou de faire “la guerre à François Bayrou”.”Ce que nous voulons, c’est la paix pour les victimes”, insiste-t-elle.Parmi les recommandations, le rapport appelle à reconnaître “la responsabilité de l’Etat pour les carences” ayant permis ces violences et créer un “fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes”. “François Bayrou, le 15 février, nous a assuré qu’il créerait ce fonds. Nous sommes le 2 juillet. Nous n’avons toujours rien”, a toutefois déploré sur RTL Alain Esquerre, porte-parole d’un collectif d’anciens élèves de Bétharram.Les députés veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour “rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs”.Ils demandent plus de contrôles dans tous les établissements et surtout le privé où ils étaient quasi inexistants jusqu’à il y a peu, notamment dans les internats, plaident pour “lever systématiquement le secret” de la confession s’il “porte sur des faits de violences commis sur mineur de moins de 15 ans”.Quant à la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, elle va à présent examiner “si il y a lieu d’adapter le plan +Brisons le silence+ lancé en mars” qui rend les signalements de violences dans les établissements privés sous contrat obligatoires, augmente les contrôles de l’Etat et le nombre d’inspecteurs dédiés, entre autres, selon le ministère.