Trump estime avoir “l’obligation” de poursuivre la BBC

Le président américain Donald Trump a “l’obligation” de poursuivre la BBC qui a “trompé le public”, a-t-il affirmé mardi soir, justifiant de menacer de réclamer un milliard de dollars de dommages et intérêts à la chaîne britannique.”Je pense que j’ai l’obligation de le faire parce qu’on ne peut pas permettre aux gens de faire cela”, …

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Réforme des retraites: les députés vont enfin voter

Exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu, la suspension de la réforme des retraites est enfin débattue mercredi à l’Assemblée et devrait être approuvée en première lecture, même si les échanges s’annoncent houleux à gauche.Peu après 15H00, les députés débattront de l’article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.Concrètement, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.Si aucune autre réforme n’était votée après la présidentielle, l’application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage.Pour s’assurer du vote des socialistes, voire de certains écologistes et communistes, le gouvernement a déposé un amendement pour élargir cette suspension, notamment aux carrières longues, aux catégories “actives” et “superactives” de la fonction publique (pompiers, aides-soignantes…) et aux personnes nées au premier trimestre 1965.Une ouverture qui a un coût : évaluée à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027 par le gouvernement, la suspension coûterait avec l’élargissement 300 millions en 2026 et 1,9 milliard en 2027. Elle pourrait être financée par une hausse de la CSG sur les revenus du capital votée dans le même budget.Et si les socialistes ne boudent pas leur plaisir d’avoir réussi à faire bouger Emmanuel Macron sur sa principale réforme du second quinquennat, les Insoumis restent vent debout contre “une trahison” du PS sur “l’abrogation” de la réforme, revendiquée par le Nouveau Front populaire aux législatives-2024.”Nous ne voterons pas cette compromission PS-Lecornu !”, dénonce Eric Coquerel (LFI) selon qui voter “ce décalage de 3 mois” revient à valider de facto aussi pour la première fois l’âge légal de 64 ans.Le “rapport de force, il porte ses fruits”, se réjouit au contraire Jérôme Guedj (PS).Une ligne de partage qui divise aussi les syndicats, la CFDT ayant salué une “vraie victoire”, quand la CGT fustige un “simple décalage”.De quoi susciter des interrogations à gauche. “Je suis sensible à ce que dit la CGT” mais voter contre serait “difficilement compréhensible pour les travailleurs”, confie Alexis Corbière, dont le groupe écologiste se réunit à 13H00 pour trancher.- “On peut continuer” -Pour des raisons diamétralement opposées, une majorité du groupe LR devrait s’opposer à cette suspension, à l’instar des députés Horizons d’Édouard Philippe, qui a désapprouvé une concession “trop importante” au PS.Ces oppositions ne suffiront pas car “tous les députés RN” voteront pour la suspension, selon leur leur cheffe de file Marine Le Pen. Et les députés Renaissance s’abstiendront majoritairement, souvent à contrecœur, pour ne pas faire dérailler l’accord avec les socialistes. “Cinq ou six députés” devraient voter contre, selon une source au groupe.Le chemin sera de toute façon encore long pour l’adoption finale de cette suspension, qui sera accueillie en terrain hostile au Sénat, probablement à partir de samedi.En raison du retard accumulé, les députés n’auront peut-être pas la possibilité de voter en première lecture sur l’ensemble du budget de la Sécurité sociale, dont l’examen doit s’achever à ce stade mercredi à minuit, avec près de 400 amendements encore à examiner.Y’a-t-il encore une chance d’aller au vote ? “Non”, estimait sobrement un député PS mercredi matin. “On peut continuer” les débats au-delà de minuit, insistait quelques heures plus tard le député LFI Hadrien Clouet, interpellant le gouvernement, arguant que ce dernier peut à partir de minuit transmettre le texte au Sénat, mais n’est pas obligé de le faire.Les Insoumis estiment que socialistes et gouvernement se sont entendus pour jouer la montre pour ne pas prendre le risque d’un rejet du budget dans l’hémicycle.Car, si le RN vote pour la suspension de la réforme des retraites, il entend voter contre le texte dans son ensemble avec la suspension incluse.Cela pourrait contraindre les socialistes à voter avec les macronistes en faveur du texte global alors qu’ils préfèreraient s’abstenir, n’en cautionnant pas toutes les mesures.En l’absence de vote, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat et le gouvernement s’est engagé à envoyé la copie de l’Assemblée, dans son état au moment de l’interruption des débats.parl-far-sac/hr/asm

Réforme des retraites: les députés vont enfin voter

Exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu, la suspension de la réforme des retraites est enfin débattue mercredi à l’Assemblée et devrait être approuvée en première lecture, même si les échanges s’annoncent houleux à gauche.Peu après 15H00, les députés débattront de l’article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.Concrètement, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.Si aucune autre réforme n’était votée après la présidentielle, l’application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage.Pour s’assurer du vote des socialistes, voire de certains écologistes et communistes, le gouvernement a déposé un amendement pour élargir cette suspension, notamment aux carrières longues, aux catégories “actives” et “superactives” de la fonction publique (pompiers, aides-soignantes…) et aux personnes nées au premier trimestre 1965.Une ouverture qui a un coût : évaluée à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027 par le gouvernement, la suspension coûterait avec l’élargissement 300 millions en 2026 et 1,9 milliard en 2027. Elle pourrait être financée par une hausse de la CSG sur les revenus du capital votée dans le même budget.Et si les socialistes ne boudent pas leur plaisir d’avoir réussi à faire bouger Emmanuel Macron sur sa principale réforme du second quinquennat, les Insoumis restent vent debout contre “une trahison” du PS sur “l’abrogation” de la réforme, revendiquée par le Nouveau Front populaire aux législatives-2024.”Nous ne voterons pas cette compromission PS-Lecornu !”, dénonce Eric Coquerel (LFI) selon qui voter “ce décalage de 3 mois” revient à valider de facto aussi pour la première fois l’âge légal de 64 ans.Le “rapport de force, il porte ses fruits”, se réjouit au contraire Jérôme Guedj (PS).Une ligne de partage qui divise aussi les syndicats, la CFDT ayant salué une “vraie victoire”, quand la CGT fustige un “simple décalage”.De quoi susciter des interrogations à gauche. “Je suis sensible à ce que dit la CGT” mais voter contre serait “difficilement compréhensible pour les travailleurs”, confie Alexis Corbière, dont le groupe écologiste se réunit à 13H00 pour trancher.- “On peut continuer” -Pour des raisons diamétralement opposées, une majorité du groupe LR devrait s’opposer à cette suspension, à l’instar des députés Horizons d’Édouard Philippe, qui a désapprouvé une concession “trop importante” au PS.Ces oppositions ne suffiront pas car “tous les députés RN” voteront pour la suspension, selon leur leur cheffe de file Marine Le Pen. Et les députés Renaissance s’abstiendront majoritairement, souvent à contrecœur, pour ne pas faire dérailler l’accord avec les socialistes. “Cinq ou six députés” devraient voter contre, selon une source au groupe.Le chemin sera de toute façon encore long pour l’adoption finale de cette suspension, qui sera accueillie en terrain hostile au Sénat, probablement à partir de samedi.En raison du retard accumulé, les députés n’auront peut-être pas la possibilité de voter en première lecture sur l’ensemble du budget de la Sécurité sociale, dont l’examen doit s’achever à ce stade mercredi à minuit, avec près de 400 amendements encore à examiner.Y’a-t-il encore une chance d’aller au vote ? “Non”, estimait sobrement un député PS mercredi matin. “On peut continuer” les débats au-delà de minuit, insistait quelques heures plus tard le député LFI Hadrien Clouet, interpellant le gouvernement, arguant que ce dernier peut à partir de minuit transmettre le texte au Sénat, mais n’est pas obligé de le faire.Les Insoumis estiment que socialistes et gouvernement se sont entendus pour jouer la montre pour ne pas prendre le risque d’un rejet du budget dans l’hémicycle.Car, si le RN vote pour la suspension de la réforme des retraites, il entend voter contre le texte dans son ensemble avec la suspension incluse.Cela pourrait contraindre les socialistes à voter avec les macronistes en faveur du texte global alors qu’ils préfèreraient s’abstenir, n’en cautionnant pas toutes les mesures.En l’absence de vote, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat et le gouvernement s’est engagé à envoyé la copie de l’Assemblée, dans son état au moment de l’interruption des débats.parl-far-sac/hr/asm

Lebanese say Israel preventing post-war reconstruction

When engineer Tarek Mazraani started campaigning for the reconstruction of war-battered southern Lebanon, Israeli drones hovered ominously overhead — their loudspeakers sometimes calling him out by name.Despite a ceasefire struck last November aiming to put an end to more than a year of fighting with Hezbollah, Israel has kept up near-daily strikes on Lebanon. In addition to hitting alleged militants, it has recently also targeted bulldozers, excavators and prefabricated houses, often saying they were part of efforts to restore Hezbollah infrastructure.The bombing has prevented tens of thousands of people from returning to their homes, and has made rebuilding heavily-damaged border villages — like Mazraani’s Hula — almost impossible.”For us, the war has not ended,” Mazraani, 61, told AFP.”We can’t return to our villages, rebuild or even check on our homes.”In cash-strapped Lebanon, authorities have yet to begin reconstruction efforts, and have been hoping for international support, particularly from Gulf countries.They have also blamed Israeli strikes for preventing efforts to rebuild, which the World Bank estimates could cost $11 billion.Eager to go back home, Mazraani established the “Association of the Residents of Border Villages” to call for the return of displaced people and the start of reconstruction.He even started making plans to rebuild homes he had previously designed.But in October, Israeli drones flew over southern villages, broadcasting a message through loudspeakers. They called out Mazraani by name and urged residents to expel him, implicitly accusing him of having ties with Hezbollah, which he denies.Asked by AFP, the Israeli army would not say on what basis they accuse Mazraani of working with Hezbollah.”They are bombing prefabricated houses, and not allowing anyone to get close to the border,” said Mazraani, who has moved to Beirut for fear of Israel’s threats.”They are saying: no reconstruction before handing over the weapons,” he added, referring to Israel’s demand that Hezbollah disarm.- ‘Nothing military here’ -Amnesty International has estimated that “more than 10,000 structures were heavily damaged or destroyed” between October of last year — when Israel launched a ground offensive into southern Lebanon — and late January.It noted that much of the destruction followed the November 2024 truce that took effect after two months of open war.Just last month, Israeli strikes destroyed more than 300 bulldozers and excavators in yards in the Msaileh area, one of which belonged to Ahmed Tabaja, 65.Surrounded by burned-out machinery, his hands stained black, Tabaja said he hoped to repair just five of his 120 vehicles destroyed in the strikes — a devastating loss amounting to five million dollars.”Everyone knows there is nothing military here,” he insisted. The yards, located near the highway, are open and visible. “There is nothing to hide,” he said.In a nearby town, Hussein Kiniar, 32, said he couldn’t believe his eyes as he surveyed the heavy machinery garage his father built 30 years ago.He said Israel struck the family’s yard twice: first during the war, and again in September after it was repaired.The first strike cost five million dollars, and the second added another seven million in losses, he estimated.”I watched everything burn right before my eyes,” Kiniar said.The Israeli army said that day it had targeted “a Hezbollah site in the Ansariyah area of southern Lebanon, which stored engineering vehicles intended to rebuild the terrorist organisation’s capabilities and support its terrorist activity.” Kiniar denied that he or the site were linked to Hezbollah. “We are a civilian business,” he said.- Disarmament disagreements -In October, Israel killed two engineers working for a company sanctioned by the United States over alleged Hezbollah ties.Under US pressure and fearing an escalation in strikes, the Lebanese government has moved to begin disarming Hezbollah, a plan the movement and its allies oppose.But Israel accuses Beirut of acting too slowly and, despite the stipulation in the ceasefire that it withdraw, it maintains troops in five areas in southern Lebanon.Hezbollah, meanwhile, insists Israel pull back, stop its attacks and allow reconstruction to begin before it can discuss the fate of its weapons.In the aftermath of the 2006 war with Israel, Hezbollah spearheaded rebuilding in the south, with much of the effort financed by Iran.But this time, the group’s financial dealings have been under heightened scrutiny.It has insisted the state should fund post-war reconstruction, and it has only paid compensation for its own associates’ rent and repairs.For three long seasons, olive grower Mohammed Rizk, 69, hasn’t been able to cultivate his land.He now lives with his son just outside the city of Nabatiyeh, having been forced out of his border village where his once-vibrant grove lies neglected.”The war hasn’t ended,” he said. “It will only be over when we return home.”

Iraq’s Sudani secures ‘major victory’ in general election: sources close to PM

Incumbent Iraqi Prime Minister Mohammed Shia al-Sudani, who is vying for a second term, has scored a big win in general elections, sources close to the premier said on Wednesday.Iraqis on Tuesday headed to the polls for a general election that came as the country experiences a rare moment of calm in a region roiled by recent conflicts.The next premier must answer to Iraqis seeking jobs, better infrastructure, and improved education and health systems in a country plagued by corruption and mismanagement.But he also faces the exacting task of maintaining the delicate balance between Iraq’s allies, Iran and the US, even more so now that the Middle East is undergoing seismic changes, with new alliances forming and old powers weakening.Iraq’s electoral commission is expected to announce preliminary results later in the evening, but an official close to the premier said that his “Reconstruction and Development list has secured a major victory”.Another two sources said Sudani’s alliance has “won the largest bloc”, with approximately 50 seats.Sudani has emerged as a major force in Iraqi politics, after he was brought to power three years ago by an alliance of pro-Iran groups.- Difficult task -Once final results are confirmed, lawmakers are set to begin negotiations to nominate the prime minister — an often painstaking task that has at times taken months.With an outright majority almost impossible to achieve by any single list, the role of prime minister is determined by the coalition that can secure enough post-election allies to form the largest alliance.In Iraq, the role of prime minister goes to the Shiite majority, the speaker of parliament to a Sunni Muslim, and the largely ceremonial presidency goes to a Kurd. In previous parliaments, Shiite-majority parties have struck compromise deals to work together and form a government.Sudani was brought to power in 2022 by the Coordination Framework, an alliance of powerful pro-Iran Shiite parties who formed the largest parliamentary bloc.A senior Iraqi politician told AFP last month that the Coordination Framework is divided over supporting Sudani, with former prime minister Nuri al-Maliki reportedly likely to oppose a second term for the incumbent.- Always a balance -Even as Iraq tries to move past two decades of war since a US-led invasion toppled Saddam Hussein, the country of 46 million suffers from poor infrastructure and public services, mismanagement and corruption.Many Iraqis who boycotted the elections told AFP the vote wouldn’t bring meaningful change to their daily lives and said that it was a sham that only benefits political elites and regional powers.Sudani has nonetheless vowed to continue on the path of “reconstruction and development”.During his three-year tenure, Baghdad has been transformed into a bustling construction hub, with new tunnels and bridges springing up across the city.He also maintains that his government helped shield Iraq from regional turmoil in the past two years.The next premier will have to maintain the balance between Iran and the US, the long term foes for whom Iraq has often served as a proxy battleground.Since the US-led invasion, Iran has held sway in Iraqi politics, not only backing influential politicians but also supporting armed groups there.The past two years have seen Israel inflict heavy losses on Tehran-backed groups in the region, and Iran itself was on the receiving end of an unprecedented Israeli bombing campaign that led to a 12-day war in June.In addition to maintaining its foothold through the groups it backs, Tehran is also seeking to keep the Iraqi market open to products from its crippled economy.Washington meanwhile hopes to cripple Tehran’s influence, and has long pressured Baghdad to disarm Iran-backed groups.

USA: la Chambre des représentants vote pour clore sept semaines de paralysie budgétaire

La Chambre américaine des représentants doit voter mercredi un texte, salué comme “une très grande victoire” par Donald Trump, pour mettre fin à la plus longue paralysie budgétaire de l’histoire des Etats-Unis.La puissante commission des règles de la Chambre, qui examine les projets de loi avant qu’ils ne soient soumis au vote des parlementaires, a indiqué sur son site internet avoir donné son feu vert mardi soir (8 voix contre 4) à l’examen du projet de loi adopté par le Sénat lundi.Grâce à ce feu vert procédural indispensable, la Chambre dominée par les républicains pourra voter le texte mercredi en soirée. Il ne resterait alors que la signature présidentielle pour lever le “shutdown”.Après plus de 40 jours d’impasse, huit sénateurs démocrates avaient fini par rendre les armes lundi en votant avec leurs collègues républicains le projet de texte budgétaire.Cette proposition de loi, adoptée par la marge minimum de 60 voix contre 40, étend le budget actuel jusqu’à fin janvier. Le texte laisse en revanche dans le flou la prolongation de l’assurance santé pour les plus modestes (“Obamacare”), au grand dam de la base et de nombreux élus démocrates.Seule concession à l’opposition, le texte prévoit la réintégration et le paiement des salaires de ceux qui ont été licenciés ou mis en chômage technique depuis le début du “shutdown”. Quelque 650.000 fonctionnaires ont été mis en congé sans solde et 600.000 autres ont travaillé sans rémunération.Le projet de loi prévoit également des fonds pour le programme d’aide alimentaire jusqu’en septembre prochain.”Notre long cauchemar national touche enfin à sa fin”, s’est félicité le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson. “Nous rouvrons notre pays, il n’aurait jamais dû être fermé”, s’est réjoui de son côté le président Donald Trump. – “Capitulation” -Huit voix de l’opposition étaient nécessaires pour adopter le texte, même si les républicains sont majoritaires au sénat. Et les huit qui l’ont voté se sont attiré les foudres de nombreux membres du camp démocrate, qui dénoncent de maigres concessions et de fausses promesses républicaines.Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, s’est ainsi lamenté sur X d’une “capitulation” et d’une “trahison” envers l’Amérique qui travaille.La polémique vise principalement Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat. S’il a voté non au texte, il est soupçonné par de nombreux élus et sympathisants démocrates d’avoir poussé en coulisses pour un accord.Le chef de la minorité démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, a pour sa part exhorté les républicains à tenir leur engagement d’organiser bientôt un vote au Congrès pour prolonger certaines subventions de l'”Obamacare”.”Maintenant, il va falloir voir s’il y aura des actes ou si c’était seulement des mots”, a déclaré Hakeem Jeffries sur CNN.- Santé “inabordable” -La question de ces subventions est au coeur du différend qui a mené au “shutdown”. Sans leur prolongation, les coûts de l’assurance santé devraient plus que doubler en 2026 pour 24 millions d’Américains qui utilisent “Obamacare”, selon KFF, un cercle de réflexion spécialisé sur les questions de santé.”La santé des gens à travers ce pays est sur le point de devenir inabordable (…) Et cela en Amérique, le pays le plus riche au monde dans l’Histoire!”, a dénoncé Hakeem Jeffries lors d’une conférence de presse mardi au Capitole.Depuis le 1er octobre, plus d’un million de fonctionnaires ne sont pas payés. Le versement de certaines aides est fortement perturbé, tout comme le trafic aérien.En raison de pénuries de contrôleurs aériens, certains choisissent de se faire porter pâle plutôt que de travailler sans salaire. Des dizaines de milliers de vols ont été annulés ces derniers jours dans le pays.Le ministre des Transports, Sean Duffy, a lancé un nouvel avertissement mardi: si la Chambre des représentants n’adopte pas rapidement le nouveau texte budgétaire, de nouvelles répercussions sont à attendre dans les aéroports.

Islamabad sous haute-sécurité après un attentat-suicide

Au lendemain d’un attentat-suicide qui a fait 12 morts à Islamabad, la capitale est placée sous haute sécurité et le gouvernement a promis d’agir contre une recrudescence d’attaques meurtrières.L’explosion a visé mardi après-midi un véhicule de police stationné devant un tribunal d’Islamabad, capitale qui abrite les principaux bureaux gouvernementaux et la diplomatie étrangère.L’attaque a été revendiquée en début de soirée par une faction des talibans pakistanais (TTP), groupe armé qui se réclame de la même idéologie que ceux de Kaboul.Mercredi, le tribunal était fermé, des forces de sécurité quadrillaient la capitale, fusil à la main, et des renforts ont été dépêchés devant les bâtiments officiels, alors que plusieurs ambassades étrangères ont appelé leurs ressortissants à la prudence.”Notre armée, notre police et les forces de l’ordre sont en état d’alerte et font leur travail. Mais la question demeure: d’où viennent ces attaques et comment peuvent-elles se produire”, interroge  Fazal Satar, 58 ans, un habitant d’Islamabad.Mardi, douze personnes ont été tuées et 27 blessées dans cet attentat, le premier à toucher la capitale en trois ans. “Il s’agit d’une grave faille sécuritaire”, estime Sharjeel Ahmed, étudiant de 26 ans. “Si ces attaques se poursuivent, comment le monde pourra-t-il nous faire confiance ? Qui viendra dans notre pays pour des compétitions sportives ou pour investir ?”Quelques heures après l’attaque, le Premier ministre Shehbaz Sharif et le président Asif Zardari ont tenu un point sécuritaire exceptionnel.”Les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs opérations contre les terroristes soutenus par des puissances étrangères et leurs facilitateurs jusqu’à éradiquer complètement le terrorisme”, a indiqué le président pakistanais dans un communiqué.- Attaques -Confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, Islamabad accuse de longue date son voisin afghan de soutenir les talibans pakistanais, que Kaboul dément abriter. Le gouvernement taliban a exprimé mardi sa “profonde tristesse”, et a condamné l’attantat-suicide ainsi qu’une autre attaque, survenue lundi, contre une école militaire à la frontière afghane.Une source sécuritaire pakistanaise a assuré, sous couvert d’anonymat, que les élèves avaient été secourus lors d’un raid où cinq insurgés avaient été tués. L’insurrection menée par les talibans pakistanais (TTP), s’est principalement concentrée ces dernières dans la province de Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan.Le Pakistan connaît depuis le retour au pouvoir des talibans afghans à l’été 2021 une recrudescence d’attaques et les relations entre les deux voisins, envenimées par ces questions sécuritaires, se sont détériorées jusqu’à conduire à leur pire affrontement en octobre.Les heurts avaient principalement eu lieu à la frontière, mais la confrontation avait débordé jusqu’à Kaboul, frappée par des explosions.Plus de 70 personnes avaient été tuées, parmi lesquelles une cinquantaine de civils afghans, selon l’ONU.Les deux pays ont approuvé une trêve, fragile, dont ils ne sont pas parvenus à préciser les contours lors de plusieurs cycles de négociations mais avaient menacé de reprendre les hostilités en cas d’attaque sur leur sol.Les tensions sont également fortes avec l’Inde — autre pays voisin et ennemi historique du Pakistan qui s’est récemment rapproché de Kaboul — depuis une guerre éclair en mai qui avait fait plus de 70 morts dans les deux camps, jusqu’à un cessez-le-feu.La faction du TTP qui a mené l’attentat-suicide de mardi a promis d’autres attaques jusqu’à ce “que la charia — la loi islamique, soit appliquée dans tout le pays” à grande majorité musulmane.”Tous les juges et avocats avaient peur”, raconte à l’AFP Hafiz Mazhar Malik Javeed, un avocat de 45 ans venu assister aux funérailles de son collègue, tué dans l’explosion. “Nous savions qu’après un certain temps, on serait de nouveau attaqués”.

Denmark tries two for grenade attack at Israeli embassy

A Danish court put two Swedish teenagers on trial on terrorism charges for having thrown two hand grenades at the Israeli embassy in Copenhagen last year.The two men, aged 18 and 21, have also been charged with aggravated assault and attempted murder.”My client pleads not guilty to the charge of terrorism,” Jakob Buch-Jepsen, the lawyer for the 18-year-old, told the court. The defendant pleaded guilty to the lesser charge of aggravated assault.”He admits to throwing two grenades… but he did not throw them at the embassy,” Buch-Jepsen said, while his client, dressed in a white t-shirt, looked on.According to Swedish media, the young man was recruited by Swedish criminal network Foxtrot while he was in secondary school.The same teenager is also being prosecuted in Sweden for a shooting at the Israeli embassy in Stockholm on October 1, 2024.The second defendant, wearing a black puffer jacket, pleaded not guilty to all charges. Two explosions were reported near the Israeli embassy in the area of Hellerup in Copenhagen in the middle of the night on October 2, 2024.According to prosecutors, the men had transported five hand grenades to the area near the embassy.They then threw two of the hand grenades in the direction of the embassy, but they hit a nearby residential building and exploded.Police identified the DNA of the 18-year-old man on one of the grenades, which was found in a garden, said prosecutor Soren Harbo.The two men, aged 16 and 18 at the time, were arrested at Copenhagen’s train station as they prepared to travel to Amsterdam.A six-day trial has been scheduled, with the days spread out and it is expected to end on February 3.The embassy attack came hours after the Israeli embassy in Stockholm, in neighbouring Sweden, had been hit by shots.A trial for that incident has still not taken place.In May 2024, Swedish intelligence services claimed that Iran was recruiting members of Swedish criminal gangs to carry out attacks against Israeli institutions, which Tehran has denied.

House vote likely Wednesday on ending US government shutdown

The effort to end the longest US government shutdown heads toward a final vote Wednesday, as President Donald Trump declared victory in the political face-off and rival Democrats tore themselves apart over the deal.The House of Representatives appeared likely to vote Wednesday on a spending bill to solve the six-week standoff, after eight Democrats broke ranks in the Senate on Monday to side with Trump’s Republicans.The powerful House Rules Committee, which reviews bills before they are put to the full House, announced on its website early on Wednesday that it had also approved the bill by eight votes to four.That paved the way for the Republican-controlled House to debate and vote on the proposed spending package when it meets on Wednesday.During a Veterans Day speech at Arlington National Cemetery, Trump broke off to praise Republican House Speaker Mike Johnson and Senate Majority Leader John Thune.”Congratulations to you and to John and to everybody on a very big victory,” Trump said as he spotted Johnson in the audience.”We’re opening up our country — it should have never been closed,” added Trump, bucking US presidential tradition by using a ceremonial event to score political points.Trump said later he expected the House to approve the bill to fund the government through January. “Only people that hate our country want to see it not open,” he told ESPN.- ‘Serious calculations’ -Top Democrats have vowed to oppose the government funding bill, in large part because it does not directly address the extension of health insurance subsidies that are set to expire at the end of this year.But it is likely to pass the House because it only needs a simple majority, which Republicans narrowly have.From the start, Trump had piled pressure on Democrats by letting the shutdown be as punishing as possible and refusing to negotiate on their demands on health insurance.A million federal workers went unpaid, food benefits for low-income Americans came under threat and air travelers faced thousands of cancelations and delays ahead of the Thanksgiving holiday.Transportation Secretary Sean Duffy warned Tuesday that the chaos could get worse by the weekend if the shutdown persists, with air traffic controllers unable to be paid and authorities ordering further slowdowns in flight traffic.”You’re going to have airlines that make serious calculations about whether they continue to fly, full stop,” Duffy told reporters at Chicago’s O’Hare International Airport. Polls have shown that voters increasingly blamed Trump’s party as the shutdown dragged on past its 40th day.But it was the Democrats who caved and gave Republicans the extra votes they needed Monday under Senate rules, without securing the key concessions they wanted.”Health care of people all across this country is on the brink of becoming unaffordable,” top House Democrat Hakeem Jeffries told reporters Tuesday as he vowed to maintain the fight for lower costs.- Democratic rift -The deal has split Democrats, with many senior figures saying they should have held out for the extension of health insurance subsidies at the heart of the shutdown battle.”Pathetic,” California Governor Gavin Newsom, widely seen as a 2028 Democratic presidential frontrunner, posted on X.Despite opposing the bill vocally and voting against it, Democratic Senate Minority leader Chuck Schumer has faced calls from some lawmakers in his party to step down for failing to corral his senators.For Democrats, the wavering was especially galling as it came just days after election wins that put Trump on the back foot for the first time since his White House return.Democratic wins in New York City, New Jersey and Virginia in particular highlighted the issue of affordability, a weak spot for billionaire Trump and the Republicans ahead of the 2026 midterm elections.But Senate Republicans have promised Democrats a vote on health insurance, with millions of Americans set to see their “Obamacare” costs double without an extension of the subsidies.The health care issue has itself threatened to cause a rift in Trump’s “Make America Great Again” coalition.Trump said on Monday one-time ally Marjorie Taylor Greene had “lost her way” after the congresswoman made critical comments, including that she was “disgusted” that premiums could double for her own grown children.

Dans le sud du Liban, Israël accusé d’empêcher la reconstruction

Lorsqu’il a commencé à militer pour la reconstruction des villages frontaliers du sud du Liban, dévastés par la dernière guerre avec Israël, Tarek Mazraani dit avoir été menacé par des drones de l’armée israélienne qui ont survolé la zone où il habite.Depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu il y a près d’un an, Israël vise systématiquement les bulldozers et autres engins de construction, ainsi que les préfabriqués, dans une volonté claire d’entraver toute reconstruction selon les officiels libanais.L’ONU estime que près de 82.000 habitants du sud, notamment de la zone frontalière, qui ont fui pendant le conflit entre Israël et le Hezbollah, restent déplacés.”Pour nous, la guerre n’est pas finie (…) Nous ne pouvons pas rentrer dans nos villages, nous ne pouvons pas reconstruire”, assure à l’AFP Tarek Mazraani, un ingénieur de 61 ans originaire de Houla, à quelques kilomètres de la frontière avec Israël.Faute de fonds, l’Etat libanais n’a toujours pas lancé la reconstruction, dont le coût est estimé par la Banque mondiale à 11 milliards de dollars, en l’absence de tout recensement officiel des destructions.Comme Houla, la plupart des villages frontaliers sont aujourd’hui dévastés. En août, Amnesty International a estimé que “la destruction massive et délibérée de biens civils et de terres agricoles par l’armée israélienne dans le sud du Liban doit faire l’objet d’une enquête pour crimes de guerre”.Tarek Mazraani, qui affirme n’être affilié à aucun parti, a fondé le “Rassemblement des habitants des villages frontaliers” et commencé à élaborer des plans pour reconstruire des maisons dans la région qu’il avait lui-même bâties.Mais en octobre, raconte-t-il, des drones israéliens ont survolé le secteur de Nabatiyé où il s’est réfugié, diffusant par haut-parleur un message le menaçant directement et appelant la population à le “chasser”, en l’associant implicitement au Hezbollah. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas indiqué dans l’immédiat sur quelle base elle le considérait comme lié au mouvement islamiste libanais.  “C’est un message à quiconque pense qu’il y aura une reconstruction avant qu’ils (les Israéliens, NDLR) parviennent à leurs fins”, affirme l’ingénieur, installé chez ses proches à Beyrouth.”Ils interdisent de s’approcher des maisons dans la zone frontalière, de déblayer les décombres, empêchent tout engin de reconstruction de bouger”, dit-il.- “J’ai vu tout brûler” -Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser le Hezbollah pro-iranien et l’accusant de se réarmer.Le 11 octobre, des avions de combat israéliens ont mené des raids intensifs contre des parcs de bulldozers et d’excavatrices, détruisant plus de 300 engins à Msaileh, à une quarantaine de kilomètres de la frontière.Le Liban a dénoncé des frappes contre “des installations civiles”, l’armée israélienne affirmant avoir visé “des appareils destinés à la reconstruction des infrastructures terroristes du Hezbollah”.Au milieu des bulldozers calcinés, Ahmad Tabaja tente, les mains noircies, de sauver cinq engins encore intacts sur un total de 120 lui appartenant. “Tout le monde sait que ce sont des engins civils”, affirme cet homme de 65 ans qui évalue les dégâts à près de cinq millions de dollars.Dans la localité voisine d’Ansariyeh, Hussein Kiniar raconte que c’est la deuxième fois que le parc d’exposition fondé par son père est bombardé.”J’ai vu tout brûler sous mes yeux (…) La première frappe, pendant la guerre, nous a coûté cinq millions de dollars, et cette seconde sept millions”, dit l’homme de 32 ans devant les carcasses des appareils.L’armée israélienne avait indiqué avoir visé “un site du Hezbollah” abritant des véhicules “destinés à reconstruire les capacités de l’organisation terroriste et à soutenir ses activités”.M. Kiniar dément tout lien entre son site ou lui-même et le Hezbollah, affirmant faire partie d’une “entreprise civile”.Le 2 octobre, deux ingénieurs qui évaluaient les destructions dans le sud pour le compte d’une compagnie liée au Hezbollah ont été tués dans une frappe israélienne.La formation, sortie affaiblie de la guerre, est soumise à une intense pression pour remettre ses armes à l’Etat libanais et à des sanctions visant à l’asphyxier économiquement. Le Hezbollah, qui lors d’une guerre précédente avec Israël en 2006 avait contribué à la reconstruction, a juste payé cette fois à des habitants dont les maisons ont été détruites l’équivalent d’un loyer pour se reloger.Les agriculteurs des zones frontalières disent également ne plus avoir accès à leurs terres.Dans la maison de son fils près de la ville de Nabatiyé, Mohammad Rizk, 69 ans, pleure ses oliviers et dit être privé de récolte pour la troisième année consécutive.”Pour nous, la guerre n’est pas finie. Elle sera terminée lorsque nous rentrerons chez nous.”