La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

En Finlande, l’interdiction des portables à l’école ranime les discussions et améliore la concentration

Les élèves se rassemblent dans le couloir, bavardant bruyamment pendant la pause entre deux cours dans un collège finlandais où les téléphones portables sont interdits depuis la rentrée scolaire en août.À la Kungsvägens skola, qui accueille des élèves âgés de 13 à 15 ans à Sipoo, au nord-est d’Helsinki, les enseignants ont collecté les téléphones des élèves le matin et les ont enfermés jusqu’à la fin de la journée scolaire.La transition vers une école sans téléphone a “dépassé les attentes” de sa principale Maria Tallberg.”Bien sûr, ils ont un peu râlé au début, surtout parce qu’ils ne peuvent pas les utiliser pendant les pauses, mais ils comprennent aussi pourquoi, au fond d’eux-mêmes”, dit-elle à l’AFP lors d’une récente visite.”Beaucoup ont dit qu’ils n’avaient pas réalisé à quel point ils étaient accros à leur téléphone”.La loi interdisant les téléphones pendant les cours est entrée en vigueur le 1er août dans toute la Finlande, un pays longtemps réputé pour la qualité de son enseignement.Auparavant, l’Agence nationale pour l’éducation recommandait aux écoles de restreindre l’utilisation des portables en classe.Plusieurs municipalités ont choisi d’étendre cette interdiction aux récréations.Cette mesure intervient au moment où nombre de pays s’inquiètent de l’impact de l’utilisation des smartphones sur la santé mentale et l’apprentissage. La Corée du Sud, l’Italie, et la France ont déjà introduit des restrictions similaires à la Finlande.- “Très différent” -Les classes sont désormais plus calmes et les élèves moins distraits, confirme Annika Railila, professeure de chimie à la Kungsvägens skola.”Avant, nous devions leur rappeler presque à chaque cours que leur téléphone devait rester dans leur sac et qu’ils ne devaient pas l’utiliser pendant les cours”.Les élèves socialisent également davantage pendant les pauses, selon elle.”On peut enfin voir leurs yeux et leurs visages, ce qui est beaucoup plus agréable que de dire bonjour à quelqu’un qui regarde son écran”, ajoute l’enseignante.L’environnement scolaire est devenu “très différent”, abonde Kie Lindfors, 15 ans.”Je parle davantage avec les autres et il y a une salle dans l’école avec des jeux de société (…) ce qui est très sympa”, dit-il.Sa camarade Lotta Knapas trouve que l’école est devenue “beaucoup plus bruyante” et “agitée”. “Je comprends qu’on ne puisse pas les utiliser en cours, mais je trouve un peu idiot qu’on nous les confisque toute la journée”, juge-t-elle.Oscar Ingman, 14 ans, craignait lui que certains élèves se sentent plus seuls.”Je vois plus de gens qui sont plus sociables, qui parlent davantage. Mais je vois aussi parfois des gens assis seuls dans un couloir”, dit-il.L’école entend organiser des activités afin d’éviter que les enfants n’aient rien à faire, a assuré la principale, soulignant que le cyberharcèlement à l’école avait déjà diminué.”Les élèves prenaient des photos et filmaient pendant les cours, souvent pendant les récréations, et nous devions à plusieurs reprises mener des enquêtes lorsque des clips vidéo étaient partagés partout”.- “Enseigner la lenteur” -La loi a été adoptée après la chute des résultats scolaires, explique à l’AFP le ministre de l’Education, Anders Adlercreutz.”L’approche finlandaise consiste à réfléchir à la manière dont nous pouvons créer plus d’espace pour l’apprentissage et l’enseignement”, ajoute-t-il. Les derniers résultats des études PISA de l’OCDE pour 2022 ont montré que les compétences des Finlandais de 15 ans en mathématiques, en compréhension écrite et en sciences avaient baissé.La Finlande se classe néanmoins toujours au-dessus de la moyenne de l’OCDE pour toutes les matières.”Il est important pour les enfants d’avoir des livres papier, mais ils doivent également avoir des compétences numériques”, souligne M. Adlercreutz.”Cependant, dans un monde qui évolue si vite, le rôle des écoles est peut-être aussi d’enseigner la lenteur, d’être un lieu où l’on doit se forcer à lire des textes plus longs, à se concentrer sur une seule chose et à travailler de manière ciblée vers un objectif à long terme”.

Charlie Kirk, l’assassinat en direct d’un allié de Trump

Il est tranquillement assis à l’ombre, sous un barnum, devant une foule acquise à sa cause, micro à la main, en train de haranguer la foule lorsqu’une balle le touche à la gorge.Les derniers instants de Charlie Kirk, fidèle allié de Donald Trump et porte-parole de la jeunesse conservatrice chrétienne américaine, ont inondé depuis mercredi les réseaux sociaux, sous de multiples angles.Si l’authenticité d’aucune de ces vidéos n’a été formellement vérifiée par l’AFP, elles montrent clairement le même évènement, le même son, le même instant tragique et ont bien été filmées sur le campus de l’Utah Valley University, comme le confirme une géolocalisation de l’AFP. Au moment du tir, Kirk est interrogé par un membre de l’assistance sur la violence par armes à feu aux Etats-Unis.”Savez-vous combien d’Américains transgenres ont commis de tueries de masse ces dix dernières années”, lui demande-t-on. “Trop”, répond Charlie Kirk, suscitant une vague d’applaudissements.”Savez-vous combien il y a eu d’auteurs de tueries de masse en Amérique ces dix dernières années ?”, poursuit la même personne. “En comptant la violence des gangs ?”, répond Kirk. Le dernier mot qu’il aura prononcé est “violence”. Une balle le touche au milieu du cou, côté gauche. Une seule détonation est entendue. La tête du militant est projetée en arrière avant qu’il ne tombe de sa chaise pendant que les hurlements jaillissent de la foule. Un épais filet de sang gicle sur son tee-shirt, où est inscrit le mot “Freedom” (liberté).- “Un monde tellement fou” -Des médias américains ont aussi diffusé une vidéo où on aperçoit l’ombre d’un homme sur l’un des toits environnants, présenté comme le tireur. Deux suspects ont été successivement arrêtés par les autorités, puis relâchés. Quelques minutes auparavant, des images, certifiées par l’AFP cette fois, montrent le militant défendre avec force ses convictions, sous les hourras des quelques milliers de spectateurs, tandis que des membres de l’organisation lancent des casquettes dans les tribunes.D’autres vidéos témoignent de la panique qui s’empare du campus juste après le tir, tandis que cinq membres de la sécurité évacuent Charlie Kirk dans un véhicule 4X4 pour l’emmener à l’hôpital. Le président Donald Trump annoncera son décès peu avant 17h00 locales (23h00 GMT).”Charlie était un patriote qui a consacré sa vie à la cause du débat ouvert et au pays qu’il aimait tant, les États-Unis d’Amérique”, déclare le président. “Il s’est battu pour la liberté, la démocratie, la justice et le peuple américain. C’est un martyr de la vérité et de la liberté, et il n’y a jamais eu quelqu’un d’aussi respecté par la jeunesse”. Interrogée par l’AFP dans la soirée, Kali Richards, une étudiante en sciences de l’aviation de 18 ans, dénonce les thèses anti-avortement de Charlie Kirk.”Pourquoi tuer quelqu’un pour ses idées ? Nous vivons dans un monde tellement fou”, se désole-t-elle pourtant. “Je suis en désaccord avec tout ce qu’il dit, mais j’ai juste choisi de ne pas venir l’écouter”, poursuit-elle. “On a besoin d’apprendre à se respecter, la haine ne nous mènera nulle part”.Depuis, les partisans du président ont multiplié les hommages, diffusant des photos plus ou moins récentes de Charlie Kirk. Dont l’une où il pose avec sa femme et un de leurs deux enfants, tous casquette rouge Maga (“Make America Great Again”, le slogan de Trump) vissée sur la tête. Ou une autre où il s’effondre en pleurs en apprenant, selon son diffuseur, la victoire de Trump à la dernière présidentielle. 

La BCE maintient ses taux pendant la tourmente politique en France

La Banque centrale européenne a maintenu jeudi ses taux directeurs, reflétant sa confiance dans une inflation contenue, alors que les turbulences politiques françaises devaient planer sur les débats entre gardiens de l’euro.La dernière modification des taux remonte à juin, lorsque la BCE avait abaissé son principal taux sur les dépôts à 2%, marquant la première détente monétaire après une longue série de hausses pour contenir la flambée des prix post-Covid et liée à la guerre en Ukraine.L’inflation “se situe actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2 %” et la BCE voit les perspectives d’inflation “globalement inchangées”, selon un communiqué. La réunion de la BCE s’est aussi déroulée au moment où la France traverse une période d’incertitude politique. Emmanuel Macron a nommé mardi son fidèle ministre des Armées, Sébastien Lecornu, Premier ministre, mais celui-ci doit encore bâtir une coalition et présenter un budget, sous la menace constante d’une motion de censure.- Responsabilité budgétaire – Lors de la conférence de presse commentant les décisions du jour, sa présidente Christine Lagarde, ancienne ministre française des Finances (2007-2011), sera inévitablement interrogée sur le sujet. Quel que soit le gouvernement mis en place, il devra piloter un pays dont la dette publique atteint environ 3.300 milliards d’euros, soit plus de 115% du PIB, record de la zone euro. Les investisseurs exigent déjà une prime de risque plus élevée pour financer Paris : le taux de l’emprunt français à dix ans a du reste brièvement dépassé cette semaine celui de l’Italie à maturité comparable, une première depuis le début des années 2000.La France reste par ailleurs sous la menace d’une dégradation de sa note par l’agence Fitch vendredi.Mme Lagarde devrait certes éviter tout commentaire politique, mais “pourrait rappeler l’appel de la BCE à la responsabilité budgétaire”, estime Felix Schmidt, chez Berenberg.La question pourrait aussi porter sur l’éventuel recours à un mécanisme spécial au sein de l’institut francfortois destiné à stabiliser les marchés obligataires en cas de turbulence.Cet outil, l'”Instrument de protection de la transmission”(IPT), permet à la BCE de racheter les obligations de pays empêchés de se financer à coût raisonnable à cause d’attaques de marché injustifiées, mais pas de ceux confrontés à des difficultés liées à un mauvais pilotage budgétaire. Créé en 2022, lors d’une période de forte instabilité politique en Italie, il n’a encore jamais été utilisé. Les analystes estiment qu’il ne serait déclenché que si la crise française se propageait à d’autres pays. Or, les marchés restent calmes et “il y a peu de raisons de penser que l’aggravation des problèmes en France provoquerait des difficultés ailleurs”, note Jack Allen-Reynolds, de Capital Economics. – Croissance revue en baisse  -L’institut  monétaire a appuyé ses décisions du jour sur un jeu de nouvelles projections économiques : l’inflation devrait s’établir à 2,1% en 2025, contre la cible de 2% encore espérée en juin, avant de descendre à 1,7% en 2026, contre 1,6% auparavant. La croissance devrait atteindre 1,2% cette année, 0,3 point de pourcentage de mieux que dans les projections de juin du fait d’une première partie d’année meilleure que prévu, mais redescendre à 1,0% en 2026, corrigeant à la baisse le chiffrage précédent. Ces prévisions reflètent en partie la morosité économique en Allemagne, première économie de la zone euro, où les dernières données ont douché les attentes de reprise rapide.Elles tiennent aussi compte de l’accord conclu début août avec les Etats-Unis, fixant des droits de douane de 15% sur la plupart des produits européens, un peu supérieurs au scénario de base imaginé par la BCE en juin.Cela reste un choc pour l’économie européenne mais la déviation anticipée sur les données économiques pourrait s’avérer trop modeste pour justifier rapidement un nouvel assouplissement monétaire, selon les observateurs.

La BCE maintient ses taux pendant la tourmente politique en France

La Banque centrale européenne a maintenu jeudi ses taux directeurs, reflétant sa confiance dans une inflation contenue, alors que les turbulences politiques françaises devaient planer sur les débats entre gardiens de l’euro.La dernière modification des taux remonte à juin, lorsque la BCE avait abaissé son principal taux sur les dépôts à 2%, marquant la première détente monétaire après une longue série de hausses pour contenir la flambée des prix post-Covid et liée à la guerre en Ukraine.L’inflation “se situe actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2 %” et la BCE voit les perspectives d’inflation “globalement inchangées”, selon un communiqué. La réunion de la BCE s’est aussi déroulée au moment où la France traverse une période d’incertitude politique. Emmanuel Macron a nommé mardi son fidèle ministre des Armées, Sébastien Lecornu, Premier ministre, mais celui-ci doit encore bâtir une coalition et présenter un budget, sous la menace constante d’une motion de censure.- Responsabilité budgétaire – Lors de la conférence de presse commentant les décisions du jour, sa présidente Christine Lagarde, ancienne ministre française des Finances (2007-2011), sera inévitablement interrogée sur le sujet. Quel que soit le gouvernement mis en place, il devra piloter un pays dont la dette publique atteint environ 3.300 milliards d’euros, soit plus de 115% du PIB, record de la zone euro. Les investisseurs exigent déjà une prime de risque plus élevée pour financer Paris : le taux de l’emprunt français à dix ans a du reste brièvement dépassé cette semaine celui de l’Italie à maturité comparable, une première depuis le début des années 2000.La France reste par ailleurs sous la menace d’une dégradation de sa note par l’agence Fitch vendredi.Mme Lagarde devrait certes éviter tout commentaire politique, mais “pourrait rappeler l’appel de la BCE à la responsabilité budgétaire”, estime Felix Schmidt, chez Berenberg.La question pourrait aussi porter sur l’éventuel recours à un mécanisme spécial au sein de l’institut francfortois destiné à stabiliser les marchés obligataires en cas de turbulence.Cet outil, l'”Instrument de protection de la transmission”(IPT), permet à la BCE de racheter les obligations de pays empêchés de se financer à coût raisonnable à cause d’attaques de marché injustifiées, mais pas de ceux confrontés à des difficultés liées à un mauvais pilotage budgétaire. Créé en 2022, lors d’une période de forte instabilité politique en Italie, il n’a encore jamais été utilisé. Les analystes estiment qu’il ne serait déclenché que si la crise française se propageait à d’autres pays. Or, les marchés restent calmes et “il y a peu de raisons de penser que l’aggravation des problèmes en France provoquerait des difficultés ailleurs”, note Jack Allen-Reynolds, de Capital Economics. – Croissance revue en baisse  -L’institut  monétaire a appuyé ses décisions du jour sur un jeu de nouvelles projections économiques : l’inflation devrait s’établir à 2,1% en 2025, contre la cible de 2% encore espérée en juin, avant de descendre à 1,7% en 2026, contre 1,6% auparavant. La croissance devrait atteindre 1,2% cette année, 0,3 point de pourcentage de mieux que dans les projections de juin du fait d’une première partie d’année meilleure que prévu, mais redescendre à 1,0% en 2026, corrigeant à la baisse le chiffrage précédent. Ces prévisions reflètent en partie la morosité économique en Allemagne, première économie de la zone euro, où les dernières données ont douché les attentes de reprise rapide.Elles tiennent aussi compte de l’accord conclu début août avec les Etats-Unis, fixant des droits de douane de 15% sur la plupart des produits européens, un peu supérieurs au scénario de base imaginé par la BCE en juin.Cela reste un choc pour l’économie européenne mais la déviation anticipée sur les données économiques pourrait s’avérer trop modeste pour justifier rapidement un nouvel assouplissement monétaire, selon les observateurs.

La BCE maintient ses taux pendant la tourmente politique en France

La Banque centrale européenne a maintenu jeudi ses taux directeurs, reflétant sa confiance dans une inflation contenue, alors que les turbulences politiques françaises devaient planer sur les débats entre gardiens de l’euro.La dernière modification des taux remonte à juin, lorsque la BCE avait abaissé son principal taux sur les dépôts à 2%, marquant la première détente monétaire après une longue série de hausses pour contenir la flambée des prix post-Covid et liée à la guerre en Ukraine.L’inflation “se situe actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2 %” et la BCE voit les perspectives d’inflation “globalement inchangées”, selon un communiqué. La réunion de la BCE s’est aussi déroulée au moment où la France traverse une période d’incertitude politique. Emmanuel Macron a nommé mardi son fidèle ministre des Armées, Sébastien Lecornu, Premier ministre, mais celui-ci doit encore bâtir une coalition et présenter un budget, sous la menace constante d’une motion de censure.- Responsabilité budgétaire – Lors de la conférence de presse commentant les décisions du jour, sa présidente Christine Lagarde, ancienne ministre française des Finances (2007-2011), sera inévitablement interrogée sur le sujet. Quel que soit le gouvernement mis en place, il devra piloter un pays dont la dette publique atteint environ 3.300 milliards d’euros, soit plus de 115% du PIB, record de la zone euro. Les investisseurs exigent déjà une prime de risque plus élevée pour financer Paris : le taux de l’emprunt français à dix ans a du reste brièvement dépassé cette semaine celui de l’Italie à maturité comparable, une première depuis le début des années 2000.La France reste par ailleurs sous la menace d’une dégradation de sa note par l’agence Fitch vendredi.Mme Lagarde devrait certes éviter tout commentaire politique, mais “pourrait rappeler l’appel de la BCE à la responsabilité budgétaire”, estime Felix Schmidt, chez Berenberg.La question pourrait aussi porter sur l’éventuel recours à un mécanisme spécial au sein de l’institut francfortois destiné à stabiliser les marchés obligataires en cas de turbulence.Cet outil, l'”Instrument de protection de la transmission”(IPT), permet à la BCE de racheter les obligations de pays empêchés de se financer à coût raisonnable à cause d’attaques de marché injustifiées, mais pas de ceux confrontés à des difficultés liées à un mauvais pilotage budgétaire. Créé en 2022, lors d’une période de forte instabilité politique en Italie, il n’a encore jamais été utilisé. Les analystes estiment qu’il ne serait déclenché que si la crise française se propageait à d’autres pays. Or, les marchés restent calmes et “il y a peu de raisons de penser que l’aggravation des problèmes en France provoquerait des difficultés ailleurs”, note Jack Allen-Reynolds, de Capital Economics. – Croissance revue en baisse  -L’institut  monétaire a appuyé ses décisions du jour sur un jeu de nouvelles projections économiques : l’inflation devrait s’établir à 2,1% en 2025, contre la cible de 2% encore espérée en juin, avant de descendre à 1,7% en 2026, contre 1,6% auparavant. La croissance devrait atteindre 1,2% cette année, 0,3 point de pourcentage de mieux que dans les projections de juin du fait d’une première partie d’année meilleure que prévu, mais redescendre à 1,0% en 2026, corrigeant à la baisse le chiffrage précédent. Ces prévisions reflètent en partie la morosité économique en Allemagne, première économie de la zone euro, où les dernières données ont douché les attentes de reprise rapide.Elles tiennent aussi compte de l’accord conclu début août avec les Etats-Unis, fixant des droits de douane de 15% sur la plupart des produits européens, un peu supérieurs au scénario de base imaginé par la BCE en juin.Cela reste un choc pour l’économie européenne mais la déviation anticipée sur les données économiques pourrait s’avérer trop modeste pour justifier rapidement un nouvel assouplissement monétaire, selon les observateurs.

Police hunt shooter who killed Trump ally Charlie Kirk

Authorities hunted Thursday for a shooter who killed conservative activist Charlie Kirk in an attack that sparked fears of spiraling political violence in the United States.President Donald Trump lashed out after the killing of Kirk, a powerful voice in conservative US politics at just 31 years old, and he vowed to crack down on those responsible for what he described as “a dark moment for America.”Kirk was shot in the neck while speaking at an event at Utah Valley University on Wednesday. Video from the scene showed him addressing a large crowd when a single shot rang out. The father-of-two collapsed in his chair before sounds of panic erupted in the audience.Students at the university described the shooting as “crazy” and “scary.””It makes me feel like I should be very careful about expressing my political ideas,” said Samuel Kimball, a software engineering student, told AFP.Utah Governor Spencer Cox, a Republican, called the killing a “political assassination” but investigators have not yet made public a possible motive.Trump, in a somber video message from the Oval Office hours after Kirk’s death, led a chorus of conservative voices suggesting that liberals had contributed to the killing.”For years, those on the radical left have compared wonderful Americans like Charlie to Nazis and the world’s worst mass murderers and criminals,” he said.”My administration will find each and every one of those who contributed to this atrocity.”- ‘Death penalty’ -The Utah Department of Public Safety said the shooter, dressed in dark clothing, fired from a nearby rooftop. The killer remained at large Thursday morning despite an extensive search by authorities including the FBI.Two people initially detained for questioning were released after officials determined they had no connection to the shooting.Cox, the Utah governor, issued a stark warning to the shooter during an emotional news conference.”I just want to remind people that we still have the death penalty here in the state of Utah,” he said.Kirk’s killing marks another politically linked death in an increasingly divided United States, and a further instance of gun violence that plagues the country.Three months ago, a Minnesota man shot dead a Democratic lawmaker and her husband in their home, and Trump survived an assassination attempt during his election campaign in July 2024.Kirk, who supporters have hailed as a “martyr” for conservative ideals, had an outsized influence in US politics.He co-founded Turning Point USA in 2012 to drive conservative viewpoints among young people, his natural showmanship making him a go-to spokesman on television networks.Kirk used his enormous audiences on TikTok, Instagram and YouTube to build support for anti-immigration policies, outspoken Christianity and gun ownership, and to spread carefully edited clips of his interactions during debates at his many college events.US politicians from both parties, as well as world leaders, condemned Wednesday’s killing. “There is no place in our country for this kind of violence. It must end now,” former president Joe Biden wrote on X.Vice President JD Vance was due to travel to Utah to meet Kirk’s family Thursday, a source familiar with the plans said, after he canceled a trip to New York to mark the 9/11 attacks anniversary.No details on the weapon used have been released, but gun ownership in the United States exacts a staggering toll, with about 20,000 deaths a year from shootings — plus another 25,000 deaths from suicides.Guns outnumber the 340 million people in the country, and attempts to restrict sales fail due to political deadlock as gun activists fiercely defend their Second Amendment rights.