White House slams ‘blatantly wrong’ court decision blocking Trump tariffs

The White House on Thursday blasted a federal court’s decision to block many of President Donald Trump’s sweeping tariffs, marking a major setback to his trade strategy.Since returning to the presidency in January, Trump has moved to redraw his country’s trade ties with the world while using tariffs as a negotiating tactic to pressure foreign governments to the table.But the stop-start rollout of levies, impacting both friend and foe, has roiled markets and snarled supply chains.The three-judge Court of International Trade ruled Wednesday that Trump had overstepped his authority, and barred most of the duties announced since he took office.The White House called this ruling “blatantly wrong” on social media, expressing confidence that the decision would be overturned on appeal.Attorneys for the Trump administration have filed an appeal against the ruling, which gave the White House 10 days to complete the process of halting affected tariffs.- ‘Nothing’s really changed -Trump’s trade adviser Peter Navarro told Bloomberg Television: “Nothing’s really changed.””If anybody thinks this caught the administration by surprise, think again,” he added.Kevin Hassett, director of the National Economic Council, told Fox Business that although officials have other options that would “take a couple of months” to implement, they are not planning to pursue these right now.He insisted that “hiccups” because of decisions by “activist judges” would not affect negotiations with other trading partners, adding that three deals are close to finalization.Trump’s global trade war has roiled markets with import levies aimed at punishing economies that sell more to the United States than they buy.He argued that resulting trade deficits and the threat posed by drug smuggling constituted a “national emergency” that justified the widespread tariffs — which the court ruled against.White House spokesman Kush Desai earlier said: “It is not for unelected judges to decide how to properly address a national emergency.”- China: ‘cancel wrongful tariffs’ -Trump has been using tariffs as leverage in trade negotiations, including with the European Union and China.Beijing — which was hit by additional 145 percent tariffs before they were temporarily reduced to give space for negotiations — reacted by saying Washington should scrap the levies.”China urges the United States to heed the rational voices from the international community and domestic stakeholders and fully cancel the wrongful unilateral tariff measures,” said commerce ministry spokeswoman He Yongqian.Canadian Prime Minister Mark Carney said his government welcomed the court decision, but warned that trade ties remain “profoundly and adversely threatened” by the remaining sector-specific levies and further threats.Japan’s tariffs envoy Ryosei Akazawa said Tokyo would study the ruling, as he left for a fourth round of talks in Washington.Trump unveiled sweeping import duties on nearly all trading partners in April, at a baseline 10 percent — plus steeper levies on dozens of economies including China and the EU, which have since been paused.The US court’s ruling also quashes duties that Trump imposed on Canada, Mexico and China separately using emergency powers.But it leaves intact 25 percent duties on imported autos, steel and aluminum.Asian markets rallied Thursday but US indexes were mixed around midday. Europe closed slightly down as realization sank in that the decision might not be a definitive moment.- ‘Extraordinary threat’ -The federal trade court was ruling in two separate cases — brought by businesses and a coalition of state governments — arguing that the president had violated Congress’s power of the purse.The judges said the cases rested on whether the International Emergency Economic Powers Act of 1977 (IEEPA) delegate such powers to the president “in the form of authority to impose unlimited tariffs on goods from nearly every country in the world.””The court does not read IEEPA to confer such unbounded authority and sets aside the challenged tariffs imposed thereunder,” they said. The judges stated that any interpretation of the IEEPA that “delegates unlimited tariff authority is unconstitutional.”Analysts at London-based research group Capital Economics said the case may end up with the Supreme Court, but would be unlikely to mark the end of the tariff war.Trump could explore other sections of US law or seek congressional approval for tariffs.burs-amc-dk-bys/st

La Bourse de Paris termine en léger recul

La Bourse de Paris a fini en léger recul, après une séance passée à s’interroger sur la portée de la décision de juges fédéraux américains de bloquer l’application des droits de douane imposés par Donald Trump aux États-Unis.Le CAC 40 a perdu 0,11% à 7.779,72 points, en recul de 8,38 points. Mercredi, l’indice vedette parisien avait terminé en baisse de 0,49%.Trois juges du tribunal de commerce international des États-Unis (ITC) ont estimé que les surtaxes que l’administration Trump impose sur ses importations relevaient d’une prérogative du Congrès et que le président américain avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.Ils ont considéré que le président ne pouvait pas invoquer la loi d’urgence économique de 1977, utilisée pour justifier l’usage de décrets présidentiels, pour “imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”.Les Bourses ont d’abord salué cette décision, avec des hausses solides, mais cette “première euphorie s’est dissipée”, résume Andreas Lipkow, analyste indépendant.”Il ne faut pas oublier que ce sont précisément les droits de douane américains tant redoutés qui ont provoqué la fuite de nombreux capitaux vers l’Europe”, a-t-il ajouté.Les places financières du Vieux continent profitent, depuis le début de l’année, d’un regain d’intérêt des investisseurs internationaux, au contraire de leurs homologues américaines, plombées par les incertitudes liées à la politique erratique de Donald Trump.Par ailleurs, le recours en appel du président contre cette décision pourrait “marquer le début d’un long bras de fer entre les tribunaux et la Maison Blanche, et les droits de douane pourraient malgré tout être mis en Å“uvre”, estime Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB. Cela “explique que la dynamique boursière n’ait pas duré”, a ajouté l’analyste.En bref, il s’agit d’un “soulagement de courte durée, qui introduit une plus grande ambiguïté quant à l’orientation de la politique commerciale future des États-Unis”, estime Gregory Daco, économiste chez EY.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français atteignait 3,17%, contre 3,22% la veille à la clôture.Soitec reprend des couleursSoitec, spécialiste de la conception de matériaux semi-conducteurs, a repris des couleurs jeudi, prenant 3,57% à 46,07 euros, au lendemain d’une violente chute de plus de 20% de son action après l’annonce du retrait de l’ensemble de ses prévisions de résultats pour l’année fiscale en cours.Il a profité, comme l’ensemble du secteur, des bons résultats trimestriels publiés par le champion américain des semi-conducteurs Nvidia, baromètre du secteur.Son compatriote STMicroelectronics a lui pris jusqu’à plus de 4% au cours de la séance, avant de s’essouffler et de finir avec une hausse de 0,81% à 22,53 euros.

Gaza: le Hamas dit étudier une “nouvelle proposition” américaine de trêve

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dit jeudi examiner une “nouvelle proposition” américaine en vue d’une trêve dans la bande de Gaza où au moins 44 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes, selon les secouristes.Israël a intensifié son offensive à Gaza le 17 mai dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité de ce territoire palestinien, d’anéantir le Hamas et de libérer les derniers otages, enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.Dans un communiqué, le Hamas a dit avoir reçu, de la part des médiateurs, “la nouvelle proposition” de l’émissaire spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. La direction du Hamas “l’étudie d’une manière responsable”, ajoute le texte, qui ne fournit aucun détail sur les termes de cette proposition.Jeudi, “quarante-quatre personnes ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza” depuis minuit, a déclaré à l’AFP Mohammed Al-Moughayir, un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza, un organisme de secours.Parmi elles, “23 personnes ont été tuées, d’autres blessées et plusieurs sont portées disparues après une frappe israélienne ayant visé une habitation” à Al-Bureij, dans le centre du territoire, selon lui. Des Palestiniens recherchaient des victimes sous les décombres du bâtiment détruit. “Mon ami était chez lui avec ses enfants (…) Ses enfants, sa femme et lui-même sont ensevelis sous les gravats”, confie Abou Adi.La Défense civile a également fait état de “deux personnes tuées et plusieurs blessées par des tirs des forces israéliennes ce matin près du centre d’aide américain” dans le sud de la bande de Gaza, en référence à une structure de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), nouvelle organisation créée avec le soutien d’Israël et des Etats-Unis qui a distribué de l’aide jeudi.Interrogée par l’AFP sur la frappe à Al-Bureij et les tirs près du centre d’aide, l’armée israélienne a déclaré qu’elle examinait ces incidents. Dans un communiqué, elle a déclaré avoir frappé “des dizaines de cibles terroristes dans toute la bande de Gaza” au cours de la journée écoulée.Selon elle, un employé d’une société sous-traitante a par ailleurs été tué jeudi dans le nord de la bande de Gaza.En pleine intensification de sa campagne dans le territoire palestinien assiégé, Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de l’aide à Gaza imposé depuis le 2 mars.Mercredi soir, des milliers de Palestiniens affamés avaient pillé un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM).Selon des images tournées par l’AFP, la foule n’a rien laissé, emportant sacs de nourriture ou des palettes de bois alors que des tirs retentissaient.Dans un communiqué, le PAM a déploré l’incident, appelant à un “accès humanitaire sûr et sans entraves pour permettre immédiatement des distributions alimentaires en bon ordre” à Gaza.Il a dit essayer de confirmer des informations faisant état de deux morts et plusieurs blessés au cours de l’incident.”Le PAM n’a cessé de mettre en garde sur (…) les risques que font peser la limitation de l’aide humanitaire à des gens affamés”, ajoute le texte.Une distribution chaotique avait fait mardi -selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens occupés- 47 blessés dans un centre de la GHF. Cette organisation a récemment mis en place un système de distribution critiqué par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).L’armée israélienne a reconnu des “tirs de sommation en l’air” de ses soldats, “à l’extérieur” du centre de la GHF, mais “en aucun cas vers les gens”. La GHF a aussi démenti tout tir vers la foule.Sur le terrain militaire, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi qu’Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du Hamas à Gaza. Selon des médias israéliens, il a été visé par une frappe le 13 mai à Khan Younès, dans le sud de Gaza.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.249 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.La Russie a dénoncé jeudi une “punition collective de la population civile” à Gaza, en appelant à mettre fin “immédiatement à l’effusion de sang”.”Il faut faire preuve d’une vigilance constante pour épargner les civils (…) c’est un impératif moral”, a en outre déclaré Julien Lerisson, chef de la délégation du CICR pour Israël et les Territoires occupés.

Gaza: le Hamas dit étudier une “nouvelle proposition” américaine de trêve

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dit jeudi examiner une “nouvelle proposition” américaine en vue d’une trêve dans la bande de Gaza où au moins 44 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes, selon les secouristes.Israël a intensifié son offensive à Gaza le 17 mai dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité de ce territoire palestinien, d’anéantir le Hamas et de libérer les derniers otages, enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.Dans un communiqué, le Hamas a dit avoir reçu, de la part des médiateurs, “la nouvelle proposition” de l’émissaire spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. La direction du Hamas “l’étudie d’une manière responsable”, ajoute le texte, qui ne fournit aucun détail sur les termes de cette proposition.Jeudi, “quarante-quatre personnes ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza” depuis minuit, a déclaré à l’AFP Mohammed Al-Moughayir, un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza, un organisme de secours.Parmi elles, “23 personnes ont été tuées, d’autres blessées et plusieurs sont portées disparues après une frappe israélienne ayant visé une habitation” à Al-Bureij, dans le centre du territoire, selon lui. Des Palestiniens recherchaient des victimes sous les décombres du bâtiment détruit. “Mon ami était chez lui avec ses enfants (…) Ses enfants, sa femme et lui-même sont ensevelis sous les gravats”, confie Abou Adi.La Défense civile a également fait état de “deux personnes tuées et plusieurs blessées par des tirs des forces israéliennes ce matin près du centre d’aide américain” dans le sud de la bande de Gaza, en référence à une structure de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), nouvelle organisation créée avec le soutien d’Israël et des Etats-Unis qui a distribué de l’aide jeudi.Interrogée par l’AFP sur la frappe à Al-Bureij et les tirs près du centre d’aide, l’armée israélienne a déclaré qu’elle examinait ces incidents. Dans un communiqué, elle a déclaré avoir frappé “des dizaines de cibles terroristes dans toute la bande de Gaza” au cours de la journée écoulée.Selon elle, un employé d’une société sous-traitante a par ailleurs été tué jeudi dans le nord de la bande de Gaza.En pleine intensification de sa campagne dans le territoire palestinien assiégé, Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de l’aide à Gaza imposé depuis le 2 mars.Mercredi soir, des milliers de Palestiniens affamés avaient pillé un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM).Selon des images tournées par l’AFP, la foule n’a rien laissé, emportant sacs de nourriture ou des palettes de bois alors que des tirs retentissaient.Dans un communiqué, le PAM a déploré l’incident, appelant à un “accès humanitaire sûr et sans entraves pour permettre immédiatement des distributions alimentaires en bon ordre” à Gaza.Il a dit essayer de confirmer des informations faisant état de deux morts et plusieurs blessés au cours de l’incident.”Le PAM n’a cessé de mettre en garde sur (…) les risques que font peser la limitation de l’aide humanitaire à des gens affamés”, ajoute le texte.Une distribution chaotique avait fait mardi -selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens occupés- 47 blessés dans un centre de la GHF. Cette organisation a récemment mis en place un système de distribution critiqué par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).L’armée israélienne a reconnu des “tirs de sommation en l’air” de ses soldats, “à l’extérieur” du centre de la GHF, mais “en aucun cas vers les gens”. La GHF a aussi démenti tout tir vers la foule.Sur le terrain militaire, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi qu’Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du Hamas à Gaza. Selon des médias israéliens, il a été visé par une frappe le 13 mai à Khan Younès, dans le sud de Gaza.L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.249 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.La Russie a dénoncé jeudi une “punition collective de la population civile” à Gaza, en appelant à mettre fin “immédiatement à l’effusion de sang”.”Il faut faire preuve d’une vigilance constante pour épargner les civils (…) c’est un impératif moral”, a en outre déclaré Julien Lerisson, chef de la délégation du CICR pour Israël et les Territoires occupés.

Ursula von der Leyen appelle à la création d’une “Pax Europaea”

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé jeudi à créer une “Pax Europaea” en matière de sécurité basée sur une Europe indépendante, lors de la réception du prix Charlemagne à Aix-la-Chapelle.L’Europe doit “développer une nouvelle forme de Pax Europaea pour le XXIe siècle, façonnée et gérée par l’Europe elle-même”, a-t-elle déclaré dans un discours lors de la cérémonie, au moment où les Etats-Unis commencent à se désengager de la défense du continent européen.”Peut-être avons-nous cru que les périodes de paix relative étaient devenues un état permanent, grâce à l’OTAN”, a-t-elle estimé, ajoutant que l’ordre international sur lequel l’Europe s’est longtemps reposée “a sombré dans le désordre international.” “Un nouvel ordre international va émerger, avant même la fin de cette décennie”, a-t-elle dit, prônant l’édification d’une Europe “indépendante” face à des “contre-courants puissants”.Le prix Charlemagne lui a été attribué en janvier pour avoir “contribué à maintenir l’Europe unie, résiliente et capable d’agir”.”Le monde est de nouveau la proie d’ambitions de conquête et de guerres impérialistes. De régimes autoritaires, prêts à exploiter sans ménagements nos divisions ou nos dépendances”, a-t-elle ajouté, devant plusieurs responsables européens dont le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz.Ce dernier a rappelé l’intention de l’Allemagne d’augmenter fortement ses dépenses militaires.”Les Allemands sont prêts à prendre des décisions importantes lors du sommet de l’OTAN en juin, des décisions qui reflètent la responsabilité de l’Europe pour sa propre sécurité, a-t-il déclaré.Berlin envisage de dépenser jusqu’à 3,5% du PIB national en dépenses militaires et d’ajouter 1,5% à des dépenses de sécurité plus larges, pour atteindre le seul de 5% du PIB en dépenses pour la défense.Le prix a été créé en 1949 pour promouvoir la construction européenne, après les destructions de la Deuxième guerre mondiale. Il est remis à Aix-la-Chapelle, ancienne capitale de l’empire carolingien, ville située dans l’ouest de Allemagne et toute proche des frontières belges et néerlandaises.Après avoir fait carrière en Allemagne au sein du parti conservateur de l’actuel chancelier Friedrich Merz, apparaissant même un temps comme une dauphine possible d’Angela Merkel, Ursula von der Leyen a été portée à la tête de la Commission européenne en 2019, puis réélue en 2024 à ce poste. Elle y incarne depuis la volonté d’indépendance de l’UE. Mme von der Leyen a rappelé jeudi que l’Union européenne venait de débloquer jusqu’à 800 milliards d’euros pour aider les Etats membres à augmenter leurs dépenses de défense, avec l’objectif de “défendre la paix de toute notre force”.Depuis l’invasion de l’Ukraine par le Russie en février 2022, elle affiche haut et fort son soutien à Kiev et promeut une stratégie pour que l’UE sorte de sa dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.

Un tribunal américain inflige un camouflet à Trump sur les droits de douane; la Chine veut leur annulation

Des conseillers du président américain Donald Trump ont cherché jeudi à minimiser la portée de la décision d’un tribunal suspendant les droits de douane dits “réciproques” alors que les principaux partenaires commerciaux se sont félicités de la décision, la Chine appelant à les “annuler totalement”.La veille, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) a estimé que M. Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant ces surtaxes alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Cette décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes “réciproques” imposées début avril –dont l’application au-delà d’un plancher de 10% a été repoussée début juillet.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.”Nous verrons ce qui se passera en appel, nous sommes très confiants dans nos chances”, a estimé sur Fox Business le principal conseil économique de M. Trump, Kevin Hassett.”Il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’une urgence économique”, a de son côté estimé le conseiller commercial de la Maison Blanche, Peter Navarro, “nous estimons que nous disposons d’arguments solides à faire valoir”.Dans un communiqué publié mercredi, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.De son côté, la Chine a pressé les États-Unis d'”annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés”, après la décision de l’ITC, par la voix d’une porte-parole du ministère du Commerce.”Le gouvernement accueille favorablement la décision d’hier”, a de son côté déclaré devant le Parlement canadien le Premier ministre Mark Carney, “elle confirme la position canadienne qui était de considérer ces droits de douane comme illégaux et injustifiés”.Mais “nous estimons que notre relation commerciale avec les Etats-Unis est toujours profondément menacée” par les droits de douane toujours appliqués sur l’acier et l’aluminium ou le secteur automobile, a ajouté M. Carney, qui espère “renforcer notre collaboration avec des partenaires commerciaux fiables et des alliés partout dans le monde”.Dans le détail, les juges considèrent que le président ne peut invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret “une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les magistrats, les décrets adoptés “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA pour réguler les importations”, ce texte lui permettant seulement “de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”.Toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Le tribunal se prononçait suite à deux plaintes, déposées l’une par une alliance de douze Etats américains dont l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines, qui reprochaient à Donald Trump de s’arroger des pouvoirs appartenant au Congrès.Le 2 avril, le président Trump avait annoncé des droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours –tout en maintenant une surtaxe-plancher de 10%–, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Le négociateur du Japon Ryosei Akazawa a indiqué jeudi qu’il étudierait la décision judiciaire, peu avant son départ pour Washington pour une quatrième séance de pourparlers en vue d’échapper aux taxes prohibitives plombant les exportations d’automobiles et d’acier de l’archipel.Après un bras de fer et une escalade des surtaxes colossales qu’ils s’imposaient mutuellement, Pékin et Washington se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Mais jeudi, après la décision du tribunal de commerce international, la porte-parole du ministère chinois du Commerce a dénoncé un protectionnisme américain “qui ne profite à personne”.