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Climat: émissions de carbone record en Europe avec les incendies de l’été, selon Copernicus

Les rejets de carbone dans l’atmosphère, liés aux feux de forêts de cet été, sont d’ores et déjà les plus importants jamais enregistrés depuis le début des relevés il y a 23 ans en Europe, a annoncé jeudi le service européen Copernicus.Après des mois d’été (juin à août) marqués par “une intense activité de feux de forêt en Europe”, notamment sur la péninsule ibérique, “les émissions annuelles totales de carbone estimées pour l’Union européenne et le Royaume-Uni sont, depuis fin août et avec la saison des incendies toujours active, les plus élevées” jamais relevées depuis le début des analyses du service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus (CAMS), selon un communiqué.Depuis le début de l’année, les incendies de forêt en Europe ont libéré 12,9 mégatonnes de carbone. Les précédents records annuels étaient de 11,4 mégatonnes de carbone, en 2003 comme en 2017.Ce record est principalement dû aux feux de forêts qui ont ravagé la péninsule ibérique à la mi-août. Rien qu’en Espagne, ces incendies ont fait quatre morts et brûlé plus de 350.000 hectares.”Les émissions totales de la région, inférieures à la moyenne jusqu’au début août, ont radicalement changé en l’espace d’une semaine seulement”, souligne Copernicus. À elles seules, les émissions résultant des feux de l’Espagne et du Portugal représentent environ les trois quarts du total européen.Les forêts de Turquie, Chypre et de certains pays des Balkans ont également été ravagées par les flammes cet été, à la faveur de vagues de chaleur et de la sécheresse.Le consensus scientifique lie le réchauffement climatique, dû à l’activité humaine, à des incendies de végétation plus intenses et plus fréquents.Dès la fin juillet, Copernicus avait relevé des niveaux d’émissions de carbone liés aux feux en Grèce et en Turquie parmi les plus élevés des 23 années de mesures. Le Royaume-Uni battait déjà son record annuel d’émissions, alors que l’année n’était pas terminée. En Serbie et en Albanie, elles étaient les deuxièmes plus élevées, derrière 2007.Les incendies au Canada, des “mégafeux” durant l’été, se sont poursuivis jusqu’à début septembre, provoquant les deuxièmes émissions annuelles les plus élevées, après 2023.D’importants panaches de fumée ont traversé l’Atlantique début août avant d’atteindre l’ouest de l’Europe, note Copernicus.L’été 2025 a également été marqué par des épisodes de transport de poussière saharienne “inhabituellement fréquents et intenses”, à la fois en provenance de la Méditerranée vers le sud de l’Europe et à travers l’Atlantique vers le continent américain.Enfin, les vagues de chaleur ont fait augmenter les concentrations d’ozone au-dessus des niveaux réglementaires sur la majeure partie de l’Europe, dégradant la qualité de l’air et donc la santé humaine.

Ligue des champions: Neves blessé à son tour, heureusement il reste Fabian Ruiz au PSG

La forme étincelante de Fabian Ruiz porte le Paris SG en ce début de saison, une bonne nouvelle pour les champions d’Europe après la nouvelle blessure, cette fois au milieu de terrain, de Joao Neves contre l’Atalanta (4-0) en Ligue des champions.Après Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Lucas Beraldo, c’est au tour de Joao Neves de rejoindre l’infirmerie, payant le tribut de la longue saison dernière du PSG qui s’est étirée jusqu’au 13 juillet et la finale perdue du Mondial des clubs contre Chelsea (3-0).Touché à la cuisse gauche, le Portugais est sorti en grimaçant à la 58e minute mercredi soir. Son club a annoncé jeudi qu’il était forfait pour le choc à Marseille dimanche.Mais ses partenaires habituels de l’entre-jeu, le métronome Vitinha et l’impeccable Fabian Ruiz, ont assuré. Et pour la dernière demi-heure d’un match maîtrisé sans peine jusque-là, Luis Enrique a pu aussi compter sur Warren Zaïre-Emery, entré à la place de l’Espagnol à la 55e et auteur d’une prestation solide. Le Titi de 19 ans avait déjà disputé 71 minutes convaincantes à Lens (victoire 2-0) dimanche.Excellent depuis le début de la saison et très en jambes, Fabian Ruiz s’est distingué très tôt en offrant l’ouverture du score à Marquinhos dès la 3e minute.Lui-même buteur contre Angers (1-0) cette saison, il est reparti sur les mêmes bases que la saison dernière, malgré la fatigue et l’intersaison réduite à peau de chagrin.Dès le premier match de la nouvelle saison, la Supercoupe d’Europe contre Tottenham, le milieu de la Roja a été décisif. Son entrée lors de la dernière demi-heure a largement contribué à conjurer la défaite qui s’annonçait. Mené 2-0 à la 85e minute, le PSG s’est imposé aux tirs au but (2-2, 4 t.a.b. à 3). – Prêt pour le Classique -“C’est l’un des rares joueurs qui joue en fonction de ce que font les autres, capable de combler les espaces”, disait de lui Luis Enrique la saison dernière. Pourtant, le technicien ne l’avait pas emmené au Mondial-2022 quand il était sélectionneur de l’Espagne, une blessure aujourd’hui cicatrisée. Vainqueur de l’Euro-2024, durant lequel “il a été élu meilleur milieu de la compétition”, rappelle Luis Enrique, Fabian Ruiz compose avec Neves et Vitinha le trio qui a mis l’Europe à genoux la saison derrière.”Je ne me sens pas comme un leader ou une pièce importante de l’équipe, j’essaie de donner le meilleur de moi-même”, disait-il modestement il y a quelques mois, au coeur d’un exercice plein, notamment marqué par son superbe but en demi-finale retour de C1 contre Arsenal (2-1).L’entraîneur bergamasque Ivan Juric n’a pas tellement trouvé le PSG diminué, malgré les absences de certains cadres, mercredi soir au Parc des Princes. “C’est un exemple de voir le niveau auquel ils sont, comment ils courent, comment ils pressent”, a salué le Croate, qui ne veut pas que sa propre équipe “se critique trop”. “Il faut être lucide sur nos erreurs, mais le PSG joue à un niveau complètement différent”, a-t-il ajouté.”On a eu peu de vacances, donc on est encore sur la forme de l’année dernière. On aime jouer au football”, a estimé pour sa part Luis Enrique, qui sait pouvoir compter sur Fabian Ruiz pour le Classique contre l’Olympique de Marseille dimanche. Un choc que va donc manquer Neves. Mais le PSG, vainqueur de tous ses matches cette saison, a encore de la ressource malgré les blessures.

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Climat: divisée, l’UE cherche un compromis a minima

Les pays européens essayent d’arracher jeudi un compromis a minima sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035, pour ne pas arriver les mains vides à l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine, et à la COP30 au Brésil en novembre.”Les marges de manoeuvre sont très étroites”, a confié un diplomate européen à Bruxelles, avant la reprise de difficiles négociations entre les ministres de l’Environnement.L’Union européenne n’arrive pas à se mettre d’accord sur son objectif climatique 2040.Et faute de mieux, les ministres discutent d’une simple “déclaration d’intention” sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2035.L’idée serait d’approuver une fourchette de baisse des émissions dans les dix ans qui viennent – entre -66,3% et -72,5% par rapport à 1990. Puis de préciser la cible quand les 27 conviendront de leur trajectoire 2040 dans quelques semaines ou quelques mois.Le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne, a mis ce compromis sur la table pour montrer que l’Europe n’a pas rénoncé à son “leadership” environnemental, malgré les divergences entre les Etats.C’est “loin d’être idéal”, mais “c’est la meilleure option” à ce stade, considère Elisa Giannelli, du think tank E3G. Cela “permet à l’Union européenne de sauver la face au niveau international”.Il y a urgence. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, doit défendre les ambitions climatiques de l’UE mercredi prochain à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Et la COP30, la grande conférence de l’ONU sur le climat, commence le 10 novembre au Brésil, à Belém.Jeudi matin, le commissaire européen Wopke Hoekstra s’est voulu rassurant. “Je suis convaincu” que les Européens parviendront “à régler la question de 2040 avant Belém”, a-t-il dit.”Au bout du compte, nous continuerons d’être soit les plus ambitieux, soit parmi les plus ambitieux” en matière climatique, a-t-il martelé.- Profondes divergences -Bousculée par la poussée de l’extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l’UE est beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux que lors du précédent mandat.L’écologie peine à trouver une place dans l’agenda, dans un contexte géopolitique tendu.A ce stade, le blocage persiste sur la proposition de la Commission européenne de réduire de 90% les émissions de gaz à effet de serre en 2040 par rapport à 1990.Le Danemark, la Suède et l’Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie, et la France reste prudente.La Commission a fait un geste début juillet, en proposant des flexibilités dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe.Mais cette concession n’a pas suffi.La semaine dernière, la France et l’Allemagne ont provoqué la colère des organisations environnementales en réclamant d’abord une discussion entre chefs d’Etat et de gouvernement lors du sommet européen du 23 octobre à Bruxelles.Avec ce flottement, l’Europe est en train d’envoyer “un mauvais signal”, peste Michael Sicaud-Clyet, de l’ONG WWF.Avant de se prononcer sur 2040, la France réclame notamment des garanties sur le financement de la décarbonation de l’industrie et des mesures “commerciales plus ambitieuses” pour soutenir l’acier européen.Paris critique la méthode de la Commission, qui a lié les échéances 2035 et 2040, quand l’ONU réclamait en février dernier que les pays signataires de l’Accord de Paris publient leur engagements de décarbonation pour 2035 (les “contributions déterminées au niveau national”, les NDC dans le jargon onusien).En temporisant, la France et l’Allemagne s’efforcent aussi de ménager leur opinion publique, alors que l’extrême droite, pourfendeuse de “l’écologie punitive” de Bruxelles, progresse de plus en plus.Aux Nations Unies, on s’inquiète que l’UE perde l’effet d’entraînement qu’elle avait jusqu’ici sur les questions environnementales.Loin derrière la Chine, l’Union européenne est le quatrième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, après les Etats-Unis et l’Inde.Jeudi, le service de surveillance européen Copernicus a annoncé des records d’émissions de carbone cette année en Europe en raison des feux de forêts cet été.

US medical panel insists it’s ‘pro-vaccine’

A US panel stacked with figures sympathetic to the anti-vaccine movement opened a highly politicized meeting Thursday on the defensive, insisting that they are “pro-vaccine” even as public health experts fear the group is set to upend longstanding medical advice.President Donald Trump’s top health official, the anti-vax crusader Robert F. Kennedy Jr., handpicked the members of the medical advisory group that will vote on whether to alter the standard childhood vaccine schedule, despite warnings from across the medical and public policy communities that dire consequences could result.”We are currently experiencing heated controversies about vaccines, and a key question is, who can you trust?” said the chair of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP), biostatistician Martin Kulldorff, in opening the two-day meeting.He then criticized the American Academy of Pediatrics and the recently fired director of the US disease prevention agency, who told a Senate health panel Wednesday the Trump administration sacked her for refusing to pre-approve vaccination schedule recommendations without first analyzing science that would back up that advice.Kulldorff insisted that members of the panel would “welcome scientific critique of any of our votes, as there are gray areas due to incomplete scientific knowledge” but cast as “false” accusations that the group’s members are “unscientific.”On Thursday’s ACIP agenda is a vote on whether to recommend delaying childhood shots including against the highly contagious disease Hepatitis B.The Covid-19 vaccine is also on the docket, as well as the combination MMRV shot that covers measles, mumps, rubella, and varicella shot, which is offered as an alternative to separate MMR and chicken pox injections.Earlier this year Kennedy fired all 17 members of the influential ACIP committee and replaced them with members whose vaccine skepticism tracks more closely with his own.Their first meeting promoted anti-vax themes and raised questions about long-settled medical debates.The revised committee and its agenda has triggered concern across medical, scientific and policy communities that ideology rather than science will guide the future of public health in the United States.”Vaccines have added decades of life to our life expectancy. They have helped Americans live healthier lives. There’s so much here that’s riding,” said epidemiologist Syra Madad.She told AFP shifting the childhood vaccine schedule “is like pulling bricks out of the foundation of public health.””It risks collapse, and creates real consequences for every community in America.”Experts including Madad say the votes could prompt unnecessary confusion and concern among parents. Revised recommendations could also restrict federal funding of vaccines for low-income families, or shift requirements for private insurers.- Preying on ‘ignorance’ -Kennedy has spent decades promoting vaccine misinformation, including the widely debunked claim that the MMR shot causes autism.He has also taken aim at the Hepatitis B shot. Since 2005 ACIP has recommended administering the first dose to most newborns within 24 hours of birth, to prevent any maternal transmission of the disease, which can cause severe liver damage.But because Hepatitis B is also spread sexually and through needles, Kennedy and his allies have questioned why newborns need protection from it.Amesh Adalja, an infectious disease specialist at Johns Hopkins University, said that notion is “a play on people’s ignorance.””RFK doesn’t get rewarded when he prevents perinatal Hepatitis B, he gets rewarded when he panders to the anti-vax movement,” Adalja told AFP.The committee is also expected to consider this season’s Covid-19 shot, including who should get it and who should pay for it.