Loi simplification: après le recul du ZAN, l’Assemblée approuve la suppression des “zones à faibles émissions”

Saisie du projet de loi de “simplification”, l’Assemblée nationale a approuvé mercredi coup sur coup un recul du principe de “zéro artificialisation nette”, et surtout la suppression des zones à faibles émissions, qui restreignent la circulation de certains véhicules.Introduite en commission à l’initiative de LR et du RN, la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) a été adoptée par 98 voix contre 51, avec celles de l’alliance RN-UDR, de la droite, de LFI et quelques macronistes.Ecologistes et socialistes ont largement voté contre, comme certains députés MoDem et Horizons. Le gouvernement était opposé à la suppression, proposant sans succès un compromis.Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE sont une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, excluant de leur périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus selon les villes.Mais leur application est critiquée sur tous les bancs par des élus qui considèrent qu’elles excluent des catégories de la population qui ne peuvent acheter des véhicules moins polluants.”Tout le monde est pour améliorer la qualité de l’air. (Mais) nous pensons que ça ne peut pas se faire au prix de l’exclusion sociale”, a soutenu dans l’hémicycle Ian Boucard (LR). “Les ZFE “ne servent à rien”, a estimé quant à lui Pierre Meurin (RN).Le groupe LFI a salué une “victoire” contre “un dispositif injuste”. “LFI a proposé dès 2022 un moratoire sur les ZFE (…) Il est urgent de planifier nos mobilités en mettant de réels moyens dans des alternatives en transports en commun”, a-t-il poursuivi dans un communiqué.”La pollution de l’air est à l’origine de près de 40.000 décès prématurés par an (…) Et les zones à faibles émissions ont contribué à baisser ces décès précoces”, avait défendu dans l’hémicycle la ministre macroniste de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.”Je vais pas vous dire aujourd’hui que je pleure”, a réagi jeudi sur CNews son homologue LR des Transports, Philippe Tabarot.”Le texte tel qu’il a été défini aujourd’hui est dépassé”, a-t-il ajouté, appelant à améliorer le dispositif par “des mesures de bon sens (…) qui puissent nous permettre de garder des objectifs nationaux et européens au niveau de la pollution de l’air, mais certainement pas de cette manière et certainement pas en montant les Français contre les Français”.- “Démagogie” -Comme annoncé il y a quelques semaines, Agnès Pannier-Runacher a tenté de faire adopter un compromis, pour sanctuariser le fait que les ZFE ne seraient obligatoires qu’autour de Paris et Lyon, et instaurer toute une batterie d’exceptions à la main des collectivités qui veulent les mettre en place.”Ce ne sera pas possible de le faire même pour ceux qui le souhaitent”, a déploré le ministère dans un communiqué, après le vote de l’Assemblée.L’ancien ministre macroniste des Transports Clément Beaune, désormais Haut-commissaire au Plan, a déploré sur X une “triste semaine de démagogie anti-écolo”, citant également une loi agricole visant entre autres à réintroduire certains néonicotinoïdes, et qui poursuit sa route au Parlement grâce à un coup tactique du bloc central lundi.Concernant la loi simplification, les députés ont aussi adopté mercredi un article pour faciliter l’implantation de vastes centres de données numériques. Mais après son passage en commission, il comporte surtout une révision significative du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre la bétonisation d’espaces naturels et agricoles.L’article permet de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces naturelles aménageables, “sans justification”, et prévoit d’exclure du décompte du ZAN les constructions reconnues par décret comme “projet d’intérêt national majeur”.L’Assemblée a aussi adopté un amendement visant à sécuriser la conformité de projets comme celui de l’autoroute A69 – une limitation du “droit aux recours” selon la gauche -, ou un article ambitionnant de simplifier l’implantation d’antenne-relais.Des députés estiment toutefois que certaines dispositions, comme l’abrogation des ZFE, encourent un risque de censure au Conseil constitutionnel, comme cavaliers législatifs (trop éloignés du texte initial).Les votes sur les articles devront être confirmés par celui sur le projet de loi, alors que les débats sur ce texte, morcelés depuis début avril, doivent reprendre mi-juin, avec 623 amendements à étudier.

Foreign students seek to quit Harvard amid Trump crackdown

Harvard University has been flooded with requests from foreign students to transfer to other institutions as US President Donald Trump’s administration seeks to ban it from hosting international scholars, a staff member said Wednesday.”Too many international students to count have inquired about the possibility of transferring to another institution,” Maureen Martin, director of immigration services, wrote in a court filing.Trump has upended the United States’ reputation among foreign students, who number around one million, as he presses a campaign against US universities he sees as obstructing his “Make America Great Again” populist agenda.He has blocked Harvard from hosting international scholars in a maneuver being challenged legally, targeted non-citizen campus activists for deportation, and most recently suspended student visa processing across the board.The president’s crackdown has prompted “profound fear, concern, and confusion” among students and staff at the elite university, which has been “inundated with questions from current international students and scholars about their status and options”, Martin wrote.More than 27 percent of Harvard’s enrollment was made up of foreign students in the 2024-25 academic year, according to university data.”Many international students and scholars are reporting significant emotional distress that is affecting their mental health and making it difficult to focus on their studies,” Martin wrote in the filing.Some were afraid to attend their graduation ceremonies this week or had canceled travel plans for fear of being refused re-entry into the United States, she added.She said that a handful of domestic students at Harvard had also “expressed serious interest” in transferring elsewhere because they did not want to attend a university with no international students.A judge last week suspended the government’s move to block Harvard from enrolling and hosting foreign students after the Ivy League school sued, calling the action unconstitutional.A hearing into the case was scheduled for Thursday.At least 10 foreign students or scholars at Harvard had their visa applications refused immediately after the block on foreign students was announced, including students whose visa applications had already been approved, Martin wrote.”My current understanding is that the visa applications that were refused or revoked following the Revocation Notice have not yet been approved or reinstated,” despite a judge suspending the move, she said.

Macron decorates Indonesia leader before Buddhist temple visit

French President Emmanuel Macron bestowed Indonesia’s leader with France’s top award during a visit to a military base on Thursday, before a trip to the world’s largest Buddhist temple.Macron’s visit to Indonesia is the second stop of a three-nation, six-day tour of Southeast Asia that began with Vietnam and concludes in Singapore.After meeting for talks in the capital Jakarta, Macron and his counterpart Prabowo Subianto flew by helicopter on Thursday from Javan city Yogyakarta to a military academy in Magelang, a city in Central Java surrounded by mountains.The pair attended a military parade and Macron gave Prabowo the Grand Cross of the Legion of Honour, France’s highest military or civil award.Prabowo is an ex-general accused of rights abuses under dictator Suharto’s rule in the late 1990s. He was discharged from the military over his role in the abductions of democracy activists but denied the allegations and was never charged.Macron rode in a jeep driven by Prabowo with the pair welcomed by a marching band and hundreds of students waving Indonesian flags.Macron will later visit the Borobudur, a Buddhist temple built in the 9th century that is the world’s largest. He will also give a speech on cultural ties with Prabowo before departing for Singapore.He will deliver the opening address Friday at the Shangri-la Dialogue, Asia’s premier security forum.On Wednesday, the pair called for progress on “mutual recognition” between Israel and the Palestinians at a key meeting next month as Macron brought the world’s most populous Muslim-majority nation into his diplomatic efforts.”Indonesia has stated that once Israel recognises Palestine, Indonesia is ready to recognise Israel and open the diplomatic relationship,” said Prabowo.Indonesia has no formal ties with Israel and support for the Palestinian cause among Indonesians runs high.The nations also signed a series of agreements on cooperation in a range of fields including defence, trade, agriculture, disaster management, culture and transport.

Bayrou et Retailleau, des destins liés malgré les désaccords

Duo improbable, comme les deux faces d’une même pièce, le Premier ministre centriste François Bayrou et son vibrionnant ministre de l’Intérieur devenu patron de la droite Bruno Retailleau ont paradoxalement besoin l’un de l’autre malgré leurs différences.Quand le patron de la place Beauvau a été élu à la tête des Républicains le 18 mai, François Bayrou lui a transmis sur X ses “chaleureuses” félicitations et souligné sa “magnifique” victoire, souhaitant faire “cause commune” avec lui au gouvernement.La désormais double casquette du Vendéen est même “une force” pour le gouvernement, a-t-il appuyé mardi sur BFMTV, en qualifiant de “sérieuses” ses propositions contre l’islam radical, alors même que le président Emmanuel Macron lui a demandé de revoir sa copie. Le nouveau patron de LR considère pour sa part que sa large élection a “tranché” la question de son maintien au gouvernement du centre et de la droite.Or privé de majorité et en difficulté pour faire adopter un prochain budget très contraint, François Bayrou ne peut pas gouverner sans la droite et prendre le risque que cette dernière rejoigne les rangs de l’opposition pour le censurer.- “Vice-Premier ministre” -Nommé à Matignon il y a seulement cinq mois, François Bayrou “a envie de durer”. Il “ne veut pas se prendre de claques” sur le prochain budget et pour ne fâcher personne, il “endort tout le monde”, rapporte un ancien ministre social-libéral. Du coup “ça rame” à Matignon, qui reste flou sur ses intentions.De son côté Bruno Retailleau bénéficie à son poste d’une exposition médiatique et d’un champ d’action qui pourraient servir ses ambitions élyséennes.Ministre et président de LR, “ça redonne une réalité à la droite, un rayonnement qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps”, souligne une ministre “amie” du patron de Beauvau. “Ca le met dans le paysage” en même temps que “ça l’expose”.”Bruno est quelqu’un de loyal”, fait valoir un ministre de droite, qui doute que l’opinion, “à qui on explique tous les jours que tout va mal”, comprenne son éventuel départ du gouvernement “pour des questions électoralistes”.Mais “ça va être compliqué de faire avec un poids-lourd” comme lui, qui pèse désormais autant qu’un “vice-Premier ministre”, souligne un conseiller ministériel.Quand le chef du gouvernement était lundi en Loire-Atlantique pour un comité de la mer, c’est Bruno Retailleau qui est allé à la rencontre des agriculteurs près de l’Assemblée nationale avec la ministre LR Annie Genevard.Ministre ou candidat en campagne ? “Je suis un enfant de la ruralité”, a commencé M. Retailleau en défendant l’agriculture française et en ignorant à quelques mètres de lui le patron de Renaissance Gabriel Attal, pourtant son partenaire de gouvernement. – “Entre-deux” -Depuis sa victoire à la présidence de LR, le nouveau patron de la droite a bondi dans les sondages. Mais “est-ce parce qu’il est Bruno Retailleau ou parce qu’il est ministre de l’Intérieur ?” se demande un membre du gouvernement.”Que le gouvernement soit traversé de tentations présidentielles au détriment de l’efficacité gouvernementale, c’est dangereux”, prévient un député macroniste. “On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre”.”Soit les Républicains sont en soutien, soit ils quittent le gouvernement. On ne peut pas rester dans un entre deux”, estimait un autre élu Renaissance après que la porte-parole LR Sophie Primas avait évoqué “la fin” prochaine du macronisme, provoquant un tollé dans le camp présidentiel.Pendant que François Bayrou est accusé de “se planquer”, Bruno Retailleau, soucieux de ne pas se faire accuser de “dilution” dans le macronisme, cherche à se démarquer en promettant un projet de “rupture” en 2027.De quoi tendre la cohabitation entre ministres qui s’apparente déjà à de la cacophonie. Chacun y va de sa proposition au risque de contredire le Premier d’entre eux. “Chacun existe” mais “il y a un chef”, a tenté de rappeler mardi François Bayrou tout en assumant avoir voulu des ministres “poids-lourds”.Si Bruno Retailleau “veut concourir à la présidentielle, il devra sortir” du gouvernement, pense un proche du Premier ministre. “Donc ça va nous causer encore des emmerdes”.

Bayrou et Retailleau, des destins liés malgré les désaccords

Duo improbable, comme les deux faces d’une même pièce, le Premier ministre centriste François Bayrou et son vibrionnant ministre de l’Intérieur devenu patron de la droite Bruno Retailleau ont paradoxalement besoin l’un de l’autre malgré leurs différences.Quand le patron de la place Beauvau a été élu à la tête des Républicains le 18 mai, François Bayrou lui a transmis sur X ses “chaleureuses” félicitations et souligné sa “magnifique” victoire, souhaitant faire “cause commune” avec lui au gouvernement.La désormais double casquette du Vendéen est même “une force” pour le gouvernement, a-t-il appuyé mardi sur BFMTV, en qualifiant de “sérieuses” ses propositions contre l’islam radical, alors même que le président Emmanuel Macron lui a demandé de revoir sa copie. Le nouveau patron de LR considère pour sa part que sa large élection a “tranché” la question de son maintien au gouvernement du centre et de la droite.Or privé de majorité et en difficulté pour faire adopter un prochain budget très contraint, François Bayrou ne peut pas gouverner sans la droite et prendre le risque que cette dernière rejoigne les rangs de l’opposition pour le censurer.- “Vice-Premier ministre” -Nommé à Matignon il y a seulement cinq mois, François Bayrou “a envie de durer”. Il “ne veut pas se prendre de claques” sur le prochain budget et pour ne fâcher personne, il “endort tout le monde”, rapporte un ancien ministre social-libéral. Du coup “ça rame” à Matignon, qui reste flou sur ses intentions.De son côté Bruno Retailleau bénéficie à son poste d’une exposition médiatique et d’un champ d’action qui pourraient servir ses ambitions élyséennes.Ministre et président de LR, “ça redonne une réalité à la droite, un rayonnement qu’elle n’avait pas eu depuis longtemps”, souligne une ministre “amie” du patron de Beauvau. “Ca le met dans le paysage” en même temps que “ça l’expose”.”Bruno est quelqu’un de loyal”, fait valoir un ministre de droite, qui doute que l’opinion, “à qui on explique tous les jours que tout va mal”, comprenne son éventuel départ du gouvernement “pour des questions électoralistes”.Mais “ça va être compliqué de faire avec un poids-lourd” comme lui, qui pèse désormais autant qu’un “vice-Premier ministre”, souligne un conseiller ministériel.Quand le chef du gouvernement était lundi en Loire-Atlantique pour un comité de la mer, c’est Bruno Retailleau qui est allé à la rencontre des agriculteurs près de l’Assemblée nationale avec la ministre LR Annie Genevard.Ministre ou candidat en campagne ? “Je suis un enfant de la ruralité”, a commencé M. Retailleau en défendant l’agriculture française et en ignorant à quelques mètres de lui le patron de Renaissance Gabriel Attal, pourtant son partenaire de gouvernement. – “Entre-deux” -Depuis sa victoire à la présidence de LR, le nouveau patron de la droite a bondi dans les sondages. Mais “est-ce parce qu’il est Bruno Retailleau ou parce qu’il est ministre de l’Intérieur ?” se demande un membre du gouvernement.”Que le gouvernement soit traversé de tentations présidentielles au détriment de l’efficacité gouvernementale, c’est dangereux”, prévient un député macroniste. “On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre”.”Soit les Républicains sont en soutien, soit ils quittent le gouvernement. On ne peut pas rester dans un entre deux”, estimait un autre élu Renaissance après que la porte-parole LR Sophie Primas avait évoqué “la fin” prochaine du macronisme, provoquant un tollé dans le camp présidentiel.Pendant que François Bayrou est accusé de “se planquer”, Bruno Retailleau, soucieux de ne pas se faire accuser de “dilution” dans le macronisme, cherche à se démarquer en promettant un projet de “rupture” en 2027.De quoi tendre la cohabitation entre ministres qui s’apparente déjà à de la cacophonie. Chacun y va de sa proposition au risque de contredire le Premier d’entre eux. “Chacun existe” mais “il y a un chef”, a tenté de rappeler mardi François Bayrou tout en assumant avoir voulu des ministres “poids-lourds”.Si Bruno Retailleau “veut concourir à la présidentielle, il devra sortir” du gouvernement, pense un proche du Premier ministre. “Donc ça va nous causer encore des emmerdes”.

Droits de douane: un tribunal américain inflige un camouflet à Trump, les marchés soulagés

Le président américain Donald Trump a subi un nouveau camouflet judiciaire avec la décision d’un tribunal américain de bloquer ses droits de douane dits “réciproques”, une décision contestée par la Maison Blanche mais qui faisait grimper les marchés financiers jeudi.Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter leurs surtaxes douanières, ils ont estimé que celles-ci relevaient d’une prérogative du Congrès et que M. Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.La décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes “réciproques” imposées début avril –dont l’application au-delà d’un plancher de 10% a été repoussée début juillet.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.Mais en dépit de l’incertitude des procédures, la décision de l’ITC a été saluée par les marchés financiers: les Bourses en Asie ont grimpé –Tokyo s’adjugeant près de 2%– et les places européennes devraient faire de même selon les indices à terme.Profitant d’un regain d’appétit pour le risque, le dollar bondissait de 0,8% face au yen et de 0,5% face à l’euro vers 06H00 GMT.Dans le détail, les juges considèrent que le président ne peut invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret “une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les magistrats, les décrets adoptés “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA pour réguler les importations”, ce texte lui permettant seulement “de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”.Toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.-“Juges non élus”-Dans un communiqué, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.”Le président Trump a juré de placer les Etats-Unis en premier et le gouvernement est décidé à utiliser tous les leviers du pouvoir exécutif pour répondre à cette crise et restaurer la grandeur américaine”, a ajouté ce porte-parole, Kush Desai.De son côté, le chef de file de la minorité démocrate à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a estimé que la décision venait confirmer “un abus illégal du pouvoir exécutif”.Le tribunal se prononçait suite à deux plaintes, déposées l’une par une alliance de douze Etats américains dont l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines, qui reprochaient à Donald Trump de s’arroger des pouvoirs appartenant au Congrès.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a utilisé les droits de douane comme principale arme de politique commerciale mais également d’incitation à la réindustrialisation du pays et de moyen de pression sur d’autres pays.Le 2 avril, il avait annoncé ses droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours –tout en maintenant une surtaxe-plancher de 10%–, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Le négociateur du Japon Ryosei Akazawa a indiqué jeudi qu’il étudierait la décision judiciaire, peu avant son départ pour Washington pour une quatrième séance de pourparlers en vue d’échapper aux taxes prohibitives plombant les exportations d’automobiles et d’acier de l’archipel.Donald Trump a par ailleurs fait volte-face dimanche sur sa menace d’imposer dès le 1er juin 50% de droits sur les produits de l’UE en perspective de pourparlers.Et Pékin et Washington, après un bras de fer et une escalade des surtaxes colossales qu’ils s’imposaient mutuellement, se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.

Droits de douane: un tribunal américain inflige un camouflet à Trump, les marchés soulagés

Le président américain Donald Trump a subi un nouveau camouflet judiciaire avec la décision d’un tribunal américain de bloquer ses droits de douane dits “réciproques”, une décision contestée par la Maison Blanche mais qui faisait grimper les marchés financiers jeudi.Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter leurs surtaxes douanières, ils ont estimé que celles-ci relevaient d’une prérogative du Congrès et que M. Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.La décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes “réciproques” imposées début avril –dont l’application au-delà d’un plancher de 10% a été repoussée début juillet.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.Mais en dépit de l’incertitude des procédures, la décision de l’ITC a été saluée par les marchés financiers: les Bourses en Asie ont grimpé –Tokyo s’adjugeant près de 2%– et les places européennes devraient faire de même selon les indices à terme.Profitant d’un regain d’appétit pour le risque, le dollar bondissait de 0,8% face au yen et de 0,5% face à l’euro vers 06H00 GMT.Dans le détail, les juges considèrent que le président ne peut invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret “une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les magistrats, les décrets adoptés “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA pour réguler les importations”, ce texte lui permettant seulement “de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”.Toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.-“Juges non élus”-Dans un communiqué, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.”Le président Trump a juré de placer les Etats-Unis en premier et le gouvernement est décidé à utiliser tous les leviers du pouvoir exécutif pour répondre à cette crise et restaurer la grandeur américaine”, a ajouté ce porte-parole, Kush Desai.De son côté, le chef de file de la minorité démocrate à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a estimé que la décision venait confirmer “un abus illégal du pouvoir exécutif”.Le tribunal se prononçait suite à deux plaintes, déposées l’une par une alliance de douze Etats américains dont l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines, qui reprochaient à Donald Trump de s’arroger des pouvoirs appartenant au Congrès.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a utilisé les droits de douane comme principale arme de politique commerciale mais également d’incitation à la réindustrialisation du pays et de moyen de pression sur d’autres pays.Le 2 avril, il avait annoncé ses droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours –tout en maintenant une surtaxe-plancher de 10%–, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Le négociateur du Japon Ryosei Akazawa a indiqué jeudi qu’il étudierait la décision judiciaire, peu avant son départ pour Washington pour une quatrième séance de pourparlers en vue d’échapper aux taxes prohibitives plombant les exportations d’automobiles et d’acier de l’archipel.Donald Trump a par ailleurs fait volte-face dimanche sur sa menace d’imposer dès le 1er juin 50% de droits sur les produits de l’UE en perspective de pourparlers.Et Pékin et Washington, après un bras de fer et une escalade des surtaxes colossales qu’ils s’imposaient mutuellement, se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.