L’Iran considère l’arme nucléaire comme “inacceptable”, dit son chef de la diplomatie
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a jugé samedi “inacceptable” l’arme atomique, au moment où son pays est engagé dans de délicats pourparlers sur le nucléaire avec les Etats-Unis.Les deux pays s’achoppent sur la question de l’enrichissement d’uranium: les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, tandis que Téhéran refuse catégoriquement, arguant de son droit à se doter de capacités nucléaires civiles.”Si le problème est celui des armes nucléaires, oui, nous considérons également que ce type d’arme est inacceptable”, a déclaré Abbas Araghchi lors d’un discours télévisé. “Nous sommes d’accord avec eux sur cette question”, a-t-il ajouté en référence à la position américaine.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran se défend d’avoir de telles ambitions militaires mais souligne son droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, en vertu des dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l’Iran est signataire.Le pays est toutefois le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).”Ils ne peuvent pas avoir d’armes nucléaires”, a réitéré vendredi le président américain Donald Trump, estimant qu’Iran et Etats-Unis étaient “assez proches d’un accord”.Abbas Araghchi avait toutefois tempéré tout optimisme américain dans un message publié jeudi sur X, dans lequel il affirme n’être “pas sûr” de l'”imminence” d’un accord.- Inspecteurs américains ? -Ennemis depuis quatre décennies, Téhéran et Washington ont tenu le 23 mai à Rome un cinquième cycle de pourparlers sous la médiation du sultanat d’Oman. Le négociateur iranien Abbas Araghchi et son interlocuteur américain Steve Witkoff se sont quittés sans avancée notable mais se disent prêts à de nouvelles discussions. Aucune date n’a pour le moment été fixée.En cas d’accord avec Washington, l’Iran a affirmé mercredi qu’il pourrait autoriser sur son sol des inspecteurs américains de l’AIEA, l’agence onusienne du nucléaire.”Si des questions sont soulevées, qu’un accord est conclu et que les demandes de l’Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d’accepter des inspecteurs américains” de l’AIEA, a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).Il s’agirait d’une première depuis la Révolution islamique de 1979, selon le chercheur Ali Vaez, spécialiste de l’Iran à l’International Crisis Group, un cercle de réflexion américain.Durant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait retiré unilatéralement son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 et rétabli de lourdes sanctions américaines à l’encontre de Téhéran.En représailles, l’Iran s’est affranchi de certaines obligations, accélérant notamment l’enrichissement d’uranium bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord.M. Trump, qui cherche dorénavant à négocier un nouveau texte, menace d’avoir recours à l’option militaire en cas d’échec de la diplomatie.Â
L’Iran considère l’arme nucléaire comme “inacceptable”, dit son chef de la diplomatie
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a jugé samedi “inacceptable” l’arme atomique, au moment où son pays est engagé dans de délicats pourparlers sur le nucléaire avec les Etats-Unis.Les deux pays s’achoppent sur la question de l’enrichissement d’uranium: les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, tandis que Téhéran refuse catégoriquement, arguant de son droit à se doter de capacités nucléaires civiles.”Si le problème est celui des armes nucléaires, oui, nous considérons également que ce type d’arme est inacceptable”, a déclaré Abbas Araghchi lors d’un discours télévisé. “Nous sommes d’accord avec eux sur cette question”, a-t-il ajouté en référence à la position américaine.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran se défend d’avoir de telles ambitions militaires mais souligne son droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, en vertu des dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l’Iran est signataire.Le pays est toutefois le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).”Ils ne peuvent pas avoir d’armes nucléaires”, a réitéré vendredi le président américain Donald Trump, estimant qu’Iran et Etats-Unis étaient “assez proches d’un accord”.Abbas Araghchi avait toutefois tempéré tout optimisme américain dans un message publié jeudi sur X, dans lequel il affirme n’être “pas sûr” de l'”imminence” d’un accord.- Inspecteurs américains ? -Ennemis depuis quatre décennies, Téhéran et Washington ont tenu le 23 mai à Rome un cinquième cycle de pourparlers sous la médiation du sultanat d’Oman. Le négociateur iranien Abbas Araghchi et son interlocuteur américain Steve Witkoff se sont quittés sans avancée notable mais se disent prêts à de nouvelles discussions. Aucune date n’a pour le moment été fixée.En cas d’accord avec Washington, l’Iran a affirmé mercredi qu’il pourrait autoriser sur son sol des inspecteurs américains de l’AIEA, l’agence onusienne du nucléaire.”Si des questions sont soulevées, qu’un accord est conclu et que les demandes de l’Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d’accepter des inspecteurs américains” de l’AIEA, a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).Il s’agirait d’une première depuis la Révolution islamique de 1979, selon le chercheur Ali Vaez, spécialiste de l’Iran à l’International Crisis Group, un cercle de réflexion américain.Durant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait retiré unilatéralement son pays d’un accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 et rétabli de lourdes sanctions américaines à l’encontre de Téhéran.En représailles, l’Iran s’est affranchi de certaines obligations, accélérant notamment l’enrichissement d’uranium bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord.M. Trump, qui cherche dorénavant à négocier un nouveau texte, menace d’avoir recours à l’option militaire en cas d’échec de la diplomatie.Â
Rescue operations underway after Nigeria flooding kills at least 150Sat, 31 May 2025 09:33:55 GMT
Flash flooding earlier this week in central Nigeria killed more than 150 people, a local disaster response spokesman told AFP on Saturday, while displacing 3,000, levelling more than 250 homes and washing away two bridges.The sharp jump from the previous death toll of 115 came as bodies were recovered nearly 10 kilometres (6 miles) away …
Chine : les constructeurs auto, dont BYD, rappelés à l’ordre pour leurs gros rabais
La principale association chinoise de fabricants automobiles a sévèrement rappelé à l’ordre samedi les constructeurs qui alimentent une “guerre des prix”, une semaine après que le géant chinois des véhicules électriques BYD a annoncé des rabais considérables, poussant plusieurs de ses concurrents à l’imiter. “Depuis le 23 mai, un certain constructeur automobile a pris l’initiative de lancer une campagne de baisse de prix substantielle… déclenchant une nouvelle vague de panique de +guerre des prix+”, a déploré l’Association chinoise des fabricants d’automobiles (CAAM), dans un communiqué publié sur son compte WeChat. L’Association a averti qu’une telle concurrence “échevelée” allait “aggraver la rivalité nuisible” dans le secteur.Le communiqué, daté du 30 mai, n’a désigné aucune entreprise en particulier, mais le 23 mai, le constructeur BYD avait annoncé qu’il proposait de grosses remises sur les offres de reprise pour une vingtaine de modèles, avec des rabais allant jusqu’à 34%.Son modèle le moins cher, le Seagull, à conduite intelligente, est maintenant proposé à un prix de départ de 55.800 yuans (7.800 dollars), au lieu de 69.800 yuans, avec reprise. Quelques jours plus tard, le groupe Leapmotor, partenaire chinois de de Stellantis, a annoncé des remises similaires sur deux modèles “d’entrée de gamme” jusqu’au 8 juin. Puis Geely Auto a annoncé vendredi des remises sur les offres de reprise limitées dans le temps pour dix modèles, avec sa X3 Pro au prix de départ le plus bas de 44.900 yuans. L’association des constructeurs automobiles chinois a rappelé les groupes automobiles à l’ordre.”Les entreprises leaders ne doivent pas monopoliser le marché”, a déclaré la CAAM dans son communiqué. Elle a ajouté que “à l’exception des remises légales, les entreprises ne doivent pas vendre des produits en dessous de leur coût ni pratiquer une publicité mensongère”. Un responsable anonyme du ministère chinois de l’Industrie et de la Technologie de l’information a ajouté que les guerres de prix “ne produisent ni gagnants, ni perspectives d’avenir”, rapporte samedi le Global Times. mya/fopx/pt/oaaA
Prisons: plus de 83.000 détenus au 1er mai, un record inégalé
Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 83.681 au 1er mai, un chiffre qui n’a jamais atteint un tel niveau et qui illustre dramatiquement le problème de la surpopulation carcérale, selon des données obtenues samedi auprès du ministère de la Justice.Les prisons françaises comptaient seulement 62.570 places opérationnelles au 1er mai, soit une densité carcérale globale de 133,7% contre 125,3% le 1er mai 2024.En un an, les prisons françaises comptent 6.000 détenus de plus.La densité carcérale dépassait les 200% dans 23 établissements ou quartiers pénitentiaires, selon les données du ministère.La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français et contraint 5.234 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.Interrogé régulièrement sur ce sujet, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a convenu que cette situation était “inacceptable”.La densité carcérale atteint 163,2% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.Selon les données du ministère, 54.960 détenus étaient incarcérés au 1er mai dans une structure avec une densité supérieure à 120% et 45.513 dans une structure avec une densité supérieure à 150%.Le seuil des 80.000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80.130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80.669 détenus contre 80.792 au 1er décembre), pas inhabituel à cette période de l’année.La surpopulation carcérale est “mauvaise pour absolument tout le monde, pour les détenus eux-mêmes, évidemment” obligés de vivre “dans des conditions indignes, et pour les agents pénitentiaires qui subissent une insécurité et une violence”, expliquait récemment M. Darmanin, qui propose comme ses prédécesseurs de construire de nouvelles prisons pour lutter contre ce fléau.Parmi les personnes incarcérées au 1er mai, 21.957 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.Au total, 102.116 personnes étaient placées sous écrou au 1er mai, un nombre qui ne cesse aussi d’augmenter. Parmi elles, on compte 18.435 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en terme de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin 2024 par le Conseil de l’Europe.