Trump’s mixed record of ending wars

US President Donald Trump has repeatedly said he ended seven wars since returning to the White House earlier this year, making the inaccurate claim again during a Tuesday speech at the UN General Assembly.”In a period of just seven months, I have ended seven unendable wars,” Trump said.Below, AFP examines the US president’s mixed record on the conflicts between the seven pairs of countries he named in his UN speech.- Cambodia and Thailand -Five days of hostilities between Cambodia and Thailand left dozens dead in July after a territorial dispute boiled over into cross-border combat.A truce began after phone calls from Trump, as well as mediation from Malaysia’s prime minister — chair of the ASEAN regional bloc — and a delegation of Chinese negotiators.Cambodia’s prime minister subsequently said he nominated Trump for the Nobel Peace Prize, crediting the US president with “visionary and innovative diplomacy.”- Kosovo and Serbia -Serbia and Kosovo have not signed a final peace treaty, and NATO-led peacekeeping forces have been stationed in the latter area since the end of the 1998-1999 war between ethnic Albanian guerillas and Serbian forces.Kosovo declared independence in 2008 — a move that Belgrade has not recognized.While Trump did not forge a peace between Kosovo and Serbia, his administration did broker an economic normalization agreement between them during his first term.- Congo and Rwanda -Rwanda and Democratic Republic of Congo signed a peace accord in late June, but intense clashes between Rwandan-backed anti-government M23 fighters and Congolese forces have taken place in the eastern part of the country despite the agreement, which Trump took credit for at the time.The M23 and the Congolese army accused each other in weekend statements of “trampling” on peace efforts or “violating” the accord’s principles.- Pakistan and India -India and Pakistan fought an intense four-day conflict in May that left more than 70 people dead on both sides before Trump announced a ceasefire between the nuclear-armed neighbors.But Indian Prime Minister Narendra Modi said in late July that no world leader had pushed his country to stop fighting Pakistan, without specifically naming Trump.The government of Pakistan, however, has said it would recommend Trump for the 2026 Nobel Peace Prize “in recognition of his decisive diplomatic intervention and pivotal leadership” during the conflict.- Israel and Iran -Israel launched an unprecedented 12-day air campaign targeting Iranian nuclear sites, scientists and top military brass in June in a bid to end the country’s nuclear program — an effort later joined by Washington’s forces, which carried out strikes on three nuclear sites as well.Trump announced a ceasefire between Israel and Iran — which he later accused both countries of violating.He worked to maintain it, seeking to turn around Israeli planes that were in the air, while the Israeli premier’s office said the country had “refrained from further strikes” after a call from Trump.- Egypt and Ethiopia -Tensions between Ethiopia and its downstream neighbor Egypt are heightened over the former country’s inauguration of a massive dam earlier this month.Egypt, dependent on the Nile for 97 percent of its water, has long decried the project, with President Abdel Fattah al-Sisi calling it an “existential threat” to the country’s water security.During his first term in office, Trump publicly mused that Egypt could bomb the dam — leading Ethiopia to accuse the then US leader of trying to provoke a war.Trump has demanded credit for “keeping peace” between Egypt and Ethiopia, but he has not ended a war between them.- Armenia and Azerbaijan -Armenia and Azerbaijan have feuded for decades over their border and the status of ethnic enclaves within each other’s territories, and went to war twice over the disputed Karabakh region, which Azerbaijan recaptured from Armenian forces in 2023.Both Armenia and Azerbaijan have praised US efforts to settle the conflict, and Azerbaijani President Ilham Aliyev has said he would back Trump’s nomination for the Nobel Peace Prize.- Other conflicts -Trump’s efforts to broker a peace in Gaza have been unsuccessful and he has singularly failed to end the conflict in Ukraine — a war he had boasted he could resolve in a single day once he became president.

Plutôt que la taxe Zucman, le rapporteur du budget propose de viser les holdings familiales

Le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Charles de Courson, a estimé mardi que la taxe Zucman réclamée par la gauche “ne tient pas la route”, et proposé plutôt de lutter contre l’optimisation fiscale en visant les holdings familiales. “Personne ne va pleurer sur les 1.800 familles” qui seraient concernées par la mesure théorisée par l’économiste Gabriel Zucman, consistant à taxer à hauteur de 2% par an les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, a déclaré M. de Courson lors d’une rencontre organisée par l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). Mais “la taxe Zucman, cela ne tient pas la route”, a poursuivi l’élu du groupe Liot, évoquant un problème de constitutionnalité et de mise en oeuvre ainsi qu’un impact négatif sur l’économie, avec “l’effondrement d’un certain nombre d’entreprises”. “Il faut donc trouver une alternative pour faire payer les très riches”, a développé M. de Courson: il a proposé de réinstaurer “un précompte mobilier sur les dividendes non distribués dans les holdings” familiales. C’est-à-dire un acompte sur les revenus non distribués par ces holdings, à qui ils ont été versés par des filiales dans le cadre d’un régime fiscal avantageux. Selon lui, le taux de cette retenue pourrait s’élever à 15%, mais peut être débattu.  “Ce qu’il faut, c’est lutter contre l’optimisation fiscale” et “la taxe Zucman ne répond absolument pas à ce problème”, a-t-il ajouté. Dans son édition de mercredi par ailleurs, La Tribune cite une source à Bercy, assurant que l’administration fiscale “planche sur un nouveau levier visant spécifiquement la trésorerie excédentaire des holdings”, particulièrement les holdings patrimoniales, à l’exclusion des biens professionnels.Si ces fonds “servent à acquérir des biens sans lien avec l’activité professionnelle, ils rentreront dans l’assiette de taxation de la trésorerie de la holding”, selon la source citée par le quotidien économique.M. de Courson, qui a fait part de ses propositions la semaine dernière au Premier ministre Sébastien Lecornu, a également suggéré mardi de rallonger la durée de détention des titres, de six ans actuellement à huit ans par exemple, pour obtenir un abattement de 75% sur leur valeur lors de transmissions d’entreprises familiales, prévu dans le pacte Dutreil. Selon La Tribune, ce pacte est également dans le viseur de Bercy, car il exige seulement de placer dans la holding familiale “au moins 50% d’actifs professionnels”, ce qui permet d’y placer tout autant d’actifs privés.La Cour des comptes doit publier prochainement un rapport sur le pacte Dutreil.Concernant la réforme des retraites, dont les socialistes réclament l’abrogation, Charles de Courson a estimé qu’il pouvait y avoir “des aménagements”, par exemple geler la remontée de l’âge légal ou permettre aux personnes ayant leurs annuités de partir à la retraite avant d’avoir atteint l’âge légal.Selon le rapporteur du budget, la France manquera de peu son objectif de ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, après 5,8% en 2024, en raison de recettes moindres que prévu et du “dérapage” des dépenses sociales.L’économiste Gabriel Zucman sera reçu par le groupe Liot mardi prochain à l’Assemblée, selon le groupe. Le lendemain, il participera à un colloque organisé par la commission des Finances de la chambre basse, en compagnie des économistes Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, et Jayati Ghosh.

Lecornu, des tractations en silence

Les Français connaissent à peine le son de sa voix. Cloîtré à Matignon depuis une dizaine de jours, Sébastien Lecornu poursuit ses tractations pour tenter d’éviter la censure en gardant un silence rare à ce niveau de responsabilités.A moins que le nouveau Premier ministre ne sorte de sa réserve à l’issue de sa rencontre mercredi avec les syndicats, soutenus par la gauche, alors qu’il cherche un compromis avec les socialistes. Dans la foulée, mercredi après-midi, M. Lecornu recevra les représentants du patronat.Ce fidèle d’Emmanuel Macron a reçu mardi le soutien du président, qui a dit sur BFMTV avoir “confiance” dans son Premier ministre et les responsables politiques pour “dessiner un chemin”, jugeant “normal” que Sébastien Lecornu “prenne le temps”, saluant son “courage” et son “engagement”.Les syndicats menacent de lancer une nouvelle journée d’action si ce dernier n’accède pas à leurs demandes – qui vont de l’abrogation de la réforme des retraites à une taxe sur les hauts patrimoines – exprimées lors d’une mobilisation d’ampleur jeudi dernier.Au terme de cette journée, le très réservé locataire de Matignon avait assuré que les “revendications” des manifestants étaient “au cœur des consultations” engagées avec les forces politiques et syndicales depuis sa nomination le 9 septembre, donnant un signal à la gauche sans pour autant dévoiler ses intentions.- “Petits bouts” -Au risque de faire monter les enchères et d’augmenter la probabilité d’une censure. Chez les députés socialistes, “tout le monde est très remonté contre Lecornu parce que pour l’instant il ne nous a rien dit”, rapporte un des leurs, qui a “du mal à ne pas voir” une censure à ce stade. “J’entends la stratégie du silence, mais plus le 1er octobre (jour de la rentrée des députés, NDLR) s’approche, plus il va falloir dire quelque chose”, prévient un responsable du Rassemblement national qui n’est “pas en mode négociation”.Depuis sa promesse à son arrivée à Matignon de “rupture” sur la forme comme sur le fond, Sébastien Lecornu ne s’est exprimé publiquement qu’à la fin d’un court déplacement à Mâcon pour annoncer un projet encore flou de maisons “France Santé”.Il ne s’est plié à aucun des grands rendez-vous médiatiques, comme le journal de 20h, passage obligé pour qui veut se faire connaître du grand public.Décrit par certains alliés comme “mutique”, il n’a toujours pas de gouvernement. Sa formation a été repoussée de fin septembre à début octobre, selon plusieurs sources.Chargé tel un “préfigurateur” de “bâtir les accords indispensables” avant de constituer son équipe, il entend trouver “le quoi avant le qui”, insiste son entourage. Et il prend “son temps” pour “laisser redescendre la pression”, soutient un proche. “Il prend les sujets par petits bouts pour débloquer les points et les nœuds”.Une ministre ne croit pas à un accord “solde de tout compte” dès maintenant, même si une censure est possible dès l’ouverture de la session parlementaire. “Il y a des choses qu’on peut se dire maintenant, d’autres à la lecture du PLF (projet de budget de l’État), puis au PLFSS (projet de budget de la Sécurité sociale)”.- “Amorce” -Sébastien Lecornu a reçu mardi, pour la troisième fois, les partis de son “socle commun” du centre et de la droite, qu’il veut mettre d’accord avant de tenter un compromis avec le PS.Sans parler d’abrogation, des parlementaires évoquent la piste d’une suspension de la réforme des retraites jusqu’à la présidentielle, vue par certains à droite comme “une voie de passage” et par  les socialistes comme “une amorce” de négociation.Sans dire ce qui sortira au final de son chapeau, Sébastien Lecornu a tenté de donner en même temps un signal à la droite de son gouvernement qui pose, elle, des conditions pour y rester.Il a reçu mardi les auteurs d’un rapport sur l’Aide médicale d’État (AME) pour les sans-papiers, que LR et le le RN souhaiteraient réduire, voire supprimer. Ils ont eu notamment un échange sur une proposition du Sénat, à majorité de droite, “de limiter l’AME aux soins urgents et aux pathologies graves”, selon le rapporteur et ancien ministre PS Clauve Evin, joint par l’AFP. M. Evin, accompagné par le haut-fonctionnaire LR Patrick Stefanini, ont dit leur opposition à cette proposition “qui coûterait plus cher en réalité”.En travaillant sur l’AME, “sans qu’il y ait un regard des acteurs de santé, sans qu’il y ait un gouvernement, cela montre bien combien (cette) question est avant tout une question idéologique, de négociation politique”, a déploré le président de l’ONG Médecins du Monde Jean-François Corty.

Lecornu, des tractations en silence

Les Français connaissent à peine le son de sa voix. Cloîtré à Matignon depuis une dizaine de jours, Sébastien Lecornu poursuit ses tractations pour tenter d’éviter la censure en gardant un silence rare à ce niveau de responsabilités.A moins que le nouveau Premier ministre ne sorte de sa réserve à l’issue de sa rencontre mercredi avec les syndicats, soutenus par la gauche, alors qu’il cherche un compromis avec les socialistes. Dans la foulée, mercredi après-midi, M. Lecornu recevra les représentants du patronat.Les syndicats menacent de lancer une nouvelle journée d’action si Sébastien Lecornu n’accède pas à leurs demandes – qui vont de l’abrogation de la réforme des retraites à une taxe sur les hauts patrimoines – exprimées lors d’une mobilisation d’ampleur jeudi dernier.Au terme de cette journée, le très réservé locataire de Matignon avait assuré, par voie de communiqué, que les “revendications” des manifestants étaient “au cœur des consultations” qu’il avait engagées avec les forces politiques et syndicales depuis sa nomination le 9 septembre, donnant un signal à la gauche sans pour autant dévoiler ses intentions.Au risque de faire monter les enchères et d’augmenter la probabilité d’une censure. Chez les députés socialistes, “tout le monde est très remonté contre Lecornu parce que pour l’instant il ne nous a rien dit”, rapporte un des leurs, qui a “du mal à ne pas voir” une censure à ce stade. “J’entends la stratégie du silence, mais plus le 1er octobre (jour de la rentrée des députés, NDLR) s’approche, plus il va falloir dire quelque chose”, prévient un responsable du Rassemblement national qui n’est “pas en mode négociation”.- “Petits bouts” -Depuis sa promesse à son arrivée à Matignon de “rupture” sur la forme comme sur le fond, Sébastien Lecornu ne s’est exprimé publiquement qu’à la fin d’un court déplacement à Mâcon pour annoncer un projet encore flou de maisons “France Santé”.Il ne s’est plié à aucun des grands rendez-vous médiatiques, comme le journal de 20h, passage obligé pour qui veut se faire connaître du grand public.Et deux semaines après sa nomination, ce fidèle d’Emmanuel Macron, que certains alliés décrivent comme “mutique”, n’a toujours pas de gouvernement. Sa formation a été repoussée de fin septembre à début octobre, selon plusieurs sources.Chargé tel un “préfigurateur” de “bâtir les accords indispensables” avant de constituer son équipe, il entend trouver “le quoi avant le qui”, insiste son entourage. Et il prend “son temps” pour “laisser redescendre la pression”, soutient un proche. “Il prend les sujets par petits bouts pour débloquer les points et les nœuds”.Une ministre ne croit pas à un accord “solde de tout compte” dès maintenant, même si une censure est possible dès l’ouverture de la session parlementaire. “Il y a des choses qu’on peut se dire maintenant, d’autres à la lecture du PLF (projet de budget de l’État), puis au PLFSS (projet de budget de la Sécurité sociale)”.Sébastien Lecornu a reçu mardi pour la troisième fois les partis de son “socle commun” du centre et de la droite, qu’il veut mettre d’accord avant de tenter un compromis avec le PS.- “Amorce” -Sans parler d’abrogation, des parlementaires évoquent la piste d’une suspension de la réforme des retraites jusqu’à la présidentielle, vue à droite comme “une voie de passage” et chez les socialistes comme “une amorce” de négociation.Sans dire ce qui sortira au final de son chapeau, Sébastien Lecornu a tenté de donner en même temps un signal à la droite de son gouvernement qui pose, elle, des conditions pour y rester.Il a reçu mardi après-midi les auteurs d’un rapport sur l’Aide médicale d’État (AME) pour les sans-papiers, que les Républicains et le Rassemblement national (RN) souhaiteraient réduire, voire supprimer. Ils ont eu notamment un échange sur une proposition du Sénat, à majorité de droite, “de limiter l’AME aux soins urgents et aux pathologies graves”, selon le rapporteur et ancien ministre PS Clauve Evin, joint par l’AFP. M. Evin, accompagné par le haut-fonctionnaire LR Patrick Stefanini, ont dit leur opposition à cette proposition “qui coûterait plus cher en réalité”.En travaillant “déjà” sur l’AME, “sans qu’il y ait un regard des acteurs de santé, sans qu’il y ait un gouvernement, cela montre bien combien (cette) question est avant tout une question idéologique, de négociation politique”, a déploré le président de l’ONG Médecins du Monde Jean-François Corty.

Trump says at Milei talks that Argentina does not ‘need’ bailout

US President Donald Trump said Tuesday he did not believe struggling Argentina needed a bailout, as he backed his counterpart and close ally Javier Milei in a meeting on the sidelines of a UN summit.”We’re gonna help them but I don’t think they need a bailout. He’s doing a fantastic job,” said Trump of his right-wing ally Milei, who describes himself as an “anarcho-capitalist.”The pair also laughed as Trump handed Milei a printout of one of his own posts on his Truth Social network describing the Argentine — famous for posing with chainsaws — as a “truly fantastic and powerful leader.”Trump’s comments came a day after the US Treasury said it stood ready to “do what is needed” to support the South American country’s economy and calm jittery financial markets.Budget-slashing libertarian Milei has been faced with a run on the peso following a provincial election trouncing for his party that was seen as a litmus test for national mid-terms next month.Argentina, which has a track record of economic crises and hyperinflation, is the IMF’s biggest debtor.But as he shook hands with Milei on the margins of the UN General Assembly in New York, Trump said he was giving Milei his “full endorsement.””He, like us, inherited a mess and what he’s done to fix it is good. … We need to make Argentina great again,” Trump told reporters, echoing his own “Make America Great Again” slogan.The White House said there would be further announcements about Argentina’s financial situation after the meeting.”Thank you very much, President Donald Trump, for your great friendship and this extraordinary gesture,” Milei said on X.Free-marketeer Milei’s election was cheered by investors in 2023 but he has begun to hemorrhage support after two years of biting austerity and a corruption scandal involving his sister.US Treasury Secretary Scott Bessent, who was also due to meet Milei on Tuesday, said on Monday that “all options for stabilization are on the table” for Argentina.

À Fontainebleau, une IA sobre en énergie s’entraîne à détecter les feux de forêt

Au pied d’un pylône de plus de 40 mètres à Fontainebleau, l’intelligence artificielle logée dans un ordinateur de la taille d’une carte de crédit analyse les images des deux caméras perchées à son sommet. La moindre fumée détectée envoie un signal aux sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne.”Les caméras, qui capturent des images toutes les 30 secondes, sont analysées localement par le système d’intelligence artificielle embarqué sur ce micro-ordinateur”, détaille Mateo Lostanlen, co-fondateur de Pyronear, une solution open source de détection précoce des feux de forêt.En cas d’alerte, les pompiers prennent à distance le contrôle des caméras pour zoomer dans l’image et déterminer la taille et le lieu de l’incendie. “L’enjeu est de déceler le départ d’un feu le plus précocement possible, pour mobiliser un minimum de pompiers et utiliser un minimum d’eau”, explique le commandant Paul Laurain, sapeur-pompier et référent départemental feux de forêt au centre d’incendie et de secours de Fontainebleau.Historiquement, la forêt de près de 25.000 hectares, connue pour ses chênes centenaires et ses amas rocheux prisés des grimpeurs, était surveillée pendant la période estivale par des étudiants, postés en haut de tours de guet en bois, du lever au coucher du soleil.”L’humain va devenir passif dans le futur: l’intelligence artificielle lui permet de ne pas avoir à scruter en permanence les images”, détaille le sapeur-pompier, qui teste le dispositif depuis mai en partenariat avec Pyronear et TDF, propriétaire des quatre pylônes où sont installées les huit caméras qui quadrillent la forêt.En l’espace de quatre mois, le système commence déjà à faire ses preuves. Cet été, lorsque des promeneurs ont contacté les pompiers pour une odeur suspecte, la prise en main des caméras à distance a permis, grâce à “un système de triangulation, de localiser rapidement et avec précision le lieu du sinistre”, explique le commandant Laurain, par ailleurs porte-parole des pompiers de Seine-et-Marne.Le 14 juillet, l’analyse des images a également permis d’évaluer la densité de la fumée dégagée par l’incendie d’une voiture volée. Ce feu d’ampleur, pour lequel “plus de pompiers que prévu” ont été engagés, a ravagé 9.000 hectares de forêt.- “Pas si intelligente” -Condensation sur la caméra ou “nuages poussés par le vent”, le système, encore en rodage, peut néanmoins générer des “faux positifs”. Des travaux agricoles dégageant un gros nuage de poussière ont déjà donné l’alerte, déclenchant l’intervention d’une patrouille de l’Office national des forêts. “Une moissonneuse a laissé penser au système qu’il s’agissait d’un feu”, explique le commandant Laurain.Pour s’entraîner, l’IA développée par Pyronear doit deviner, à partir de milliers d’exemples, s’il y a un feu ou pas. “Si elle a raison, on la récompense. Si elle a tort, on la pénalise”, résume Mateo Lostanlen. “On l’exerce jusqu’à atteindre un fort taux de succès”, ajoute l’ingénieur de 32 ans.Les images sur lesquelles s’entraîne l’IA proviennent de la base de données de Pyronear mais aussi de données publiques issues d’un réseau de caméras en Amérique du Nord. “L’IA n’est pas si intelligente que ça”, explique-t-il, “elle a du mal à s’adapter à un nouveau contexte” et doit être réentraînée localement lorsqu’elle est utilisée dans une nouvelle région où le relief et le type de forêt sont différents.”Ce qui permet aussi d’améliorer ses performances. D’où l’intérêt d’avoir des données venant d’un peu partout dans le monde pour proposer l’algorithme le plus performant possible pour le mettre en commun”, ajoute-t-il.L’IA développée par Pyronear fonctionne en local, sans stocker de données dans des data centers énergivores et son entraînement est ponctuel, de l’ordre de “quelques heures tous les deux mois”, fait valoir M. Lostanlen.Les caméras sont installées en 30 minutes sur des infrastructures existantes, un système “assez minimaliste en consommation énergétique”, souligne de son côté le commandant Laurain, et qui sera opérationnel “dès l’été prochain”.