“Repartir de zéro”: à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau

À quelques kilomètres du site de la catastrophe nucléaire de Fukushima, Takuya Haraguchi prend soin de ses nouveaux plants de kiwis sous le soleil printanier, redonnant vie à une ancienne zone sinistrée.Le jeune agriculteur avait 11 ans lorsque le Japon a été frappé par le plus puissant séisme de son histoire, suivi d’un tsunami qui a fait 18.500 morts ou disparus.La masse d’eau a percuté la centrale nucléaire de Fukushima, sur la côte nord-est du pays, provoquant une fusion nucléaire dévastatrice. À l’époque, Takuya Haraguchi, passionné de lecture et habitant d’Osaka — à 800 kilomètres à l’ouest de la zone sinistrée — redoutait que les radiations ne rendent tout le pays inhabitable.Aujourd’hui âgé de 25 ans, ce nouveau résident de la commune d’Okuma croit en l’avenir de la région de Fukushima.”Tout le monde a entendu parler de l’accident nucléaire. Mais peu de gens connaissent cette région et les efforts faits pour aller de l’avant”, confie à l’AFP le jeune homme au teint hâlé par le travail aux champs.”En cultivant des kiwis ici, j’aimerais que les gens s’intéressent (…) et découvrent ce qu’est vraiment Fukushima aujourd’hui”, ajoute-t-il. La région était notamment réputée pour ses poires juteuses et ses pêches sucrées. Mais la catastrophe nucléaire a tout effacé.Plus d’une décennie plus tard, à l’issue de vastes opérations de décontamination –- dont le retrait complet de la couche supérieure du sol agricole –- les autorités assurent que les produits de Fukushima sont sans danger.L’an dernier, des pêches locales ont été vendues dans le prestigieux magasin Harrods à Londres. Au Japon, certains consommateurs soutiennent les agriculteurs locaux en achetant leurs produits.”Leur sûreté a été prouvée. Je pense que c’est important de cultiver ici”, déclare M. Haraguchi, un bob à motif de kiwis sur la tête.- Repartir de zéro -Takuya Haraguchi a étudié l’informatique à l’université, mais son véritable rêve était de devenir arboriculteur.En 2021, il découvre la ville d’Okuma lors d’un événement pour étudiants, où il rencontre des habitants déterminés à redonner vie à leur communauté en relançant la culture du kiwi.M. Haraguchi lance alors son projet “ReFruits” avec un associé, lui aussi dans la vingtaine. Les deux hommes disposent de 2,5 hectares de terres en partie cultivés, et espèrent récolter leurs premiers kiwis l’an prochain.”Puisque tout est reparti de zéro, on peut expérimenter des idées nouvelles, et même audacieuses”, explique Takuya Haraguchi. Après la catastrophe de mars 2011, les retombées radioactives ont contraint les 11.000 habitants d’Okuma à abandonner leurs habitations.À l’échelle de la région de Fukushima, quelque 80.000 personnes ont été évacuées, tandis qu’un nombre équivalent d’habitants aurait quitté la région de leur propre initiative, selon les autorités.Depuis que la ville est redevenue habitable en 2019, 1.500 personnes se sont installées à Okuma, et plus de 1.000 sont de nouveaux arrivants, dont plusieurs centaines travaillent à la centrale.Des jeunes venus d’ailleurs, comme M. Haraguchi, s’y installent, attirés aussi par les subventions gouvernementales pour le logement et le soutien aux entreprises.- Test de radiations -Des dizaines de capteurs surveillent quotidiennement les niveaux de radiation à Okuma, qui restent dans les limites de sécurité fixées par les autorités.Certaines zones, comme des collines inexploitables, demeurent toutefois interdites d’accès.A la ferme de Takuya Haraguchi, les analyses du sol révèlent un niveau de radiation légèrement supérieur à la moyenne, mais conforme aux normes alimentaires mondiales.Les tests effectués sur les fruits produits dans la région montrent également des niveaux suffisamment bas pour une consommation sans risque.Mais pour Kaori Suzuki, qui dirige l’associaton “Mothers’ Radiation Lab Fukushima – Tarachine”, la prudence reste de mise et son organisation mène ses propres tests de radiations sur les sols et les aliments produits à Fukushima.”C’est à chacun de décider ce qu’il souhaite consommer”, explique-t-elle à l’AFP.Alors que les autorités affirment qu’il n’y a pas de danger immédiat pour la santé, Mme Suzuki souligne les risques liés à l’agriculture dans les zones qui ont été fortement touchées par les retombées de l’accident nucléaire.”Il vaut mieux rester prudent, car les gens se sont relâchés”, dit-elle.Conscient de ces réticences, M. Haraguchi, qui voyage à l’étranger pour raconter son parcours et l’histoire de Fukushima, espère que les inquiétudes vis-à-vis des cultures locales se dissiperont.”Il n’est pas question d’imposer nos produits à ceux qui se sentent mal à l’aise”, affirme l’agriculteur, ajoutant qu’il agit en toute transparence.”Nous devons vendre nos produits à ceux qui comprennent notre démarche.”

“Repartir de zéro”: à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau

À quelques kilomètres du site de la catastrophe nucléaire de Fukushima, Takuya Haraguchi prend soin de ses nouveaux plants de kiwis sous le soleil printanier, redonnant vie à une ancienne zone sinistrée.Le jeune agriculteur avait 11 ans lorsque le Japon a été frappé par le plus puissant séisme de son histoire, suivi d’un tsunami qui a fait 18.500 morts ou disparus.La masse d’eau a percuté la centrale nucléaire de Fukushima, sur la côte nord-est du pays, provoquant une fusion nucléaire dévastatrice. À l’époque, Takuya Haraguchi, passionné de lecture et habitant d’Osaka — à 800 kilomètres à l’ouest de la zone sinistrée — redoutait que les radiations ne rendent tout le pays inhabitable.Aujourd’hui âgé de 25 ans, ce nouveau résident de la commune d’Okuma croit en l’avenir de la région de Fukushima.”Tout le monde a entendu parler de l’accident nucléaire. Mais peu de gens connaissent cette région et les efforts faits pour aller de l’avant”, confie à l’AFP le jeune homme au teint hâlé par le travail aux champs.”En cultivant des kiwis ici, j’aimerais que les gens s’intéressent (…) et découvrent ce qu’est vraiment Fukushima aujourd’hui”, ajoute-t-il. La région était notamment réputée pour ses poires juteuses et ses pêches sucrées. Mais la catastrophe nucléaire a tout effacé.Plus d’une décennie plus tard, à l’issue de vastes opérations de décontamination –- dont le retrait complet de la couche supérieure du sol agricole –- les autorités assurent que les produits de Fukushima sont sans danger.L’an dernier, des pêches locales ont été vendues dans le prestigieux magasin Harrods à Londres. Au Japon, certains consommateurs soutiennent les agriculteurs locaux en achetant leurs produits.”Leur sûreté a été prouvée. Je pense que c’est important de cultiver ici”, déclare M. Haraguchi, un bob à motif de kiwis sur la tête.- Repartir de zéro -Takuya Haraguchi a étudié l’informatique à l’université, mais son véritable rêve était de devenir arboriculteur.En 2021, il découvre la ville d’Okuma lors d’un événement pour étudiants, où il rencontre des habitants déterminés à redonner vie à leur communauté en relançant la culture du kiwi.M. Haraguchi lance alors son projet “ReFruits” avec un associé, lui aussi dans la vingtaine. Les deux hommes disposent de 2,5 hectares de terres en partie cultivés, et espèrent récolter leurs premiers kiwis l’an prochain.”Puisque tout est reparti de zéro, on peut expérimenter des idées nouvelles, et même audacieuses”, explique Takuya Haraguchi. Après la catastrophe de mars 2011, les retombées radioactives ont contraint les 11.000 habitants d’Okuma à abandonner leurs habitations.À l’échelle de la région de Fukushima, quelque 80.000 personnes ont été évacuées, tandis qu’un nombre équivalent d’habitants aurait quitté la région de leur propre initiative, selon les autorités.Depuis que la ville est redevenue habitable en 2019, 1.500 personnes se sont installées à Okuma, et plus de 1.000 sont de nouveaux arrivants, dont plusieurs centaines travaillent à la centrale.Des jeunes venus d’ailleurs, comme M. Haraguchi, s’y installent, attirés aussi par les subventions gouvernementales pour le logement et le soutien aux entreprises.- Test de radiations -Des dizaines de capteurs surveillent quotidiennement les niveaux de radiation à Okuma, qui restent dans les limites de sécurité fixées par les autorités.Certaines zones, comme des collines inexploitables, demeurent toutefois interdites d’accès.A la ferme de Takuya Haraguchi, les analyses du sol révèlent un niveau de radiation légèrement supérieur à la moyenne, mais conforme aux normes alimentaires mondiales.Les tests effectués sur les fruits produits dans la région montrent également des niveaux suffisamment bas pour une consommation sans risque.Mais pour Kaori Suzuki, qui dirige l’associaton “Mothers’ Radiation Lab Fukushima – Tarachine”, la prudence reste de mise et son organisation mène ses propres tests de radiations sur les sols et les aliments produits à Fukushima.”C’est à chacun de décider ce qu’il souhaite consommer”, explique-t-elle à l’AFP.Alors que les autorités affirment qu’il n’y a pas de danger immédiat pour la santé, Mme Suzuki souligne les risques liés à l’agriculture dans les zones qui ont été fortement touchées par les retombées de l’accident nucléaire.”Il vaut mieux rester prudent, car les gens se sont relâchés”, dit-elle.Conscient de ces réticences, M. Haraguchi, qui voyage à l’étranger pour raconter son parcours et l’histoire de Fukushima, espère que les inquiétudes vis-à-vis des cultures locales se dissiperont.”Il n’est pas question d’imposer nos produits à ceux qui se sentent mal à l’aise”, affirme l’agriculteur, ajoutant qu’il agit en toute transparence.”Nous devons vendre nos produits à ceux qui comprennent notre démarche.”

“Repartir de zéro”: à Fukushima, des kiwis comme symbole de renouveau

À quelques kilomètres du site de la catastrophe nucléaire de Fukushima, Takuya Haraguchi prend soin de ses nouveaux plants de kiwis sous le soleil printanier, redonnant vie à une ancienne zone sinistrée.Le jeune agriculteur avait 11 ans lorsque le Japon a été frappé par le plus puissant séisme de son histoire, suivi d’un tsunami qui a fait 18.500 morts ou disparus.La masse d’eau a percuté la centrale nucléaire de Fukushima, sur la côte nord-est du pays, provoquant une fusion nucléaire dévastatrice. À l’époque, Takuya Haraguchi, passionné de lecture et habitant d’Osaka — à 800 kilomètres à l’ouest de la zone sinistrée — redoutait que les radiations ne rendent tout le pays inhabitable.Aujourd’hui âgé de 25 ans, ce nouveau résident de la commune d’Okuma croit en l’avenir de la région de Fukushima.”Tout le monde a entendu parler de l’accident nucléaire. Mais peu de gens connaissent cette région et les efforts faits pour aller de l’avant”, confie à l’AFP le jeune homme au teint hâlé par le travail aux champs.”En cultivant des kiwis ici, j’aimerais que les gens s’intéressent (…) et découvrent ce qu’est vraiment Fukushima aujourd’hui”, ajoute-t-il. La région était notamment réputée pour ses poires juteuses et ses pêches sucrées. Mais la catastrophe nucléaire a tout effacé.Plus d’une décennie plus tard, à l’issue de vastes opérations de décontamination –- dont le retrait complet de la couche supérieure du sol agricole –- les autorités assurent que les produits de Fukushima sont sans danger.L’an dernier, des pêches locales ont été vendues dans le prestigieux magasin Harrods à Londres. Au Japon, certains consommateurs soutiennent les agriculteurs locaux en achetant leurs produits.”Leur sûreté a été prouvée. Je pense que c’est important de cultiver ici”, déclare M. Haraguchi, un bob à motif de kiwis sur la tête.- Repartir de zéro -Takuya Haraguchi a étudié l’informatique à l’université, mais son véritable rêve était de devenir arboriculteur.En 2021, il découvre la ville d’Okuma lors d’un événement pour étudiants, où il rencontre des habitants déterminés à redonner vie à leur communauté en relançant la culture du kiwi.M. Haraguchi lance alors son projet “ReFruits” avec un associé, lui aussi dans la vingtaine. Les deux hommes disposent de 2,5 hectares de terres en partie cultivés, et espèrent récolter leurs premiers kiwis l’an prochain.”Puisque tout est reparti de zéro, on peut expérimenter des idées nouvelles, et même audacieuses”, explique Takuya Haraguchi. Après la catastrophe de mars 2011, les retombées radioactives ont contraint les 11.000 habitants d’Okuma à abandonner leurs habitations.À l’échelle de la région de Fukushima, quelque 80.000 personnes ont été évacuées, tandis qu’un nombre équivalent d’habitants aurait quitté la région de leur propre initiative, selon les autorités.Depuis que la ville est redevenue habitable en 2019, 1.500 personnes se sont installées à Okuma, et plus de 1.000 sont de nouveaux arrivants, dont plusieurs centaines travaillent à la centrale.Des jeunes venus d’ailleurs, comme M. Haraguchi, s’y installent, attirés aussi par les subventions gouvernementales pour le logement et le soutien aux entreprises.- Test de radiations -Des dizaines de capteurs surveillent quotidiennement les niveaux de radiation à Okuma, qui restent dans les limites de sécurité fixées par les autorités.Certaines zones, comme des collines inexploitables, demeurent toutefois interdites d’accès.A la ferme de Takuya Haraguchi, les analyses du sol révèlent un niveau de radiation légèrement supérieur à la moyenne, mais conforme aux normes alimentaires mondiales.Les tests effectués sur les fruits produits dans la région montrent également des niveaux suffisamment bas pour une consommation sans risque.Mais pour Kaori Suzuki, qui dirige l’associaton “Mothers’ Radiation Lab Fukushima – Tarachine”, la prudence reste de mise et son organisation mène ses propres tests de radiations sur les sols et les aliments produits à Fukushima.”C’est à chacun de décider ce qu’il souhaite consommer”, explique-t-elle à l’AFP.Alors que les autorités affirment qu’il n’y a pas de danger immédiat pour la santé, Mme Suzuki souligne les risques liés à l’agriculture dans les zones qui ont été fortement touchées par les retombées de l’accident nucléaire.”Il vaut mieux rester prudent, car les gens se sont relâchés”, dit-elle.Conscient de ces réticences, M. Haraguchi, qui voyage à l’étranger pour raconter son parcours et l’histoire de Fukushima, espère que les inquiétudes vis-à-vis des cultures locales se dissiperont.”Il n’est pas question d’imposer nos produits à ceux qui se sentent mal à l’aise”, affirme l’agriculteur, ajoutant qu’il agit en toute transparence.”Nous devons vendre nos produits à ceux qui comprennent notre démarche.”

La Pologne tient une présidentielle cruciale pour son rôle dans l’UE

Les Polonais tranchent dimanche le sort d’une élection présidentielle extrêmement serrée, dont le résultat aura des implications majeures pour la place de leur pays en Europe, mais aussi pour le droit à l’avortement et les personnes LGBT+.Rafal Trzaskowski, 53 ans, maire pro-UE de Varsovie et allié du gouvernement centriste, affronte au second tour l’historien nationaliste Karol Nawrocki, 42 ans, soutenu par le parti Droit et Justice (PiS) du président conservateur sortant Andrzej Duda.Les sondages prédisent un scrutin particulièrement serré. M. Nawrocki bénéficie de 50,1% et M. Trzaskowski de 49,9% des intentions de vote, une différence infime qui se situe dans la marge d’erreur.Un sondage à la sortie des urnes est attendu dès la clôture du scrutin, mais le résultat final ne devrait être connu que lundi.A 17H00, le taux de participation s’est élevé 54,91%, en hausse par rapport au scrutin présidentiel de 2020 (52,1%).Les deux candidats ont voté à Varsovie. Avant le vote, M. Trzaskowski a écrit sur Facebook: “Que ce soit une très bonne Journée de l’enfant. Pour tout le monde”, le vote coïncidant avec la fête annuelle de l’enfant en Pologne. “Je vais gagner, a déclaré, quant à lui, M. Nawrocki après avoir voté, La Pologne doit être forte, la Pologne doit être indépendante”.Les bureaux de vote, ouverts depuis 05H00 GMT, fermeront à 19h00 GMT dans ce pays membre de l’UE et de l’Otan, qui borde l’Ukraine et reste un fervent soutien de son voisin qui se défend contre l’invasion armée russe. “Je vote pour Trzaskowski. Il est instruit, parle plusieurs langues, est intelligent, tout simplement génial”, a déclaré Agnieszka Lewinska, une femme de ménage de 56 ans dans la ville de Halinow près de Varsovie.Lila Chojecka, une retraitée de Varsovie âgée de 60 ans, a déclaré qu’elle avait voté pour Nawrocki. “Les valeurs catholiques sont importantes pour moi. Je sais qu’il les partage”, a-t-elle déclaré à l’AFP, qualifiant le candidat d'”espoir pour la Pologne”.Une victoire de M. Trzaskowski donnerait un grand coup de pouce à l’agenda progressiste du gouvernement dirigé par le Premier ministre Donald Tusk, ancien président du Conseil européen. Cela pourrait entraîner des changements sociétaux significatifs, comme l’introduction de partenariats civils pour les couples de même sexe et un assouplissement de la législation sur l’avortement, aujourd’hui quasiment interdit. Après avoir voté dans la ville de Sopot (nord) M. Tusk a estimé que ces élections “étaient particulièrement importantes”. Le président Andrzej Duda a quant à lui appelé les Polonais à aller voter, “à trouver un moment et à prendre en main les affaires polonaises”.Il a également espéré que le nouveau président aurait un mandat fort. “Dans la mesure du possible, il serait bon que le candidat gagne aussi clairement que possible, afin que ce choix soit clair”, a-t-il dit.Le président en Pologne, pays de 38 millions d’habitants, a le droit de veto sur les lois, et est également le chef des forces armées. Une victoire de Karol Nawrocki renforcerait le parti populiste Droit et Justice qui a gouverné la Pologne entre 2015 et 2023, et pourrait entraîner de nouvelles élections parlementaires. De nombreux partisans de Karol Nawrocki veulent des restrictions plus strictes sur l’immigration et une plus grande souveraineté de leur pays au sein de l’Union européenne. “Nous ne devrions pas céder aux pressions européennes”, a dit Agnieszka Prokopiuk, 40 ans, femme au foyer de Bielsko-Biala (est), avant le vote, estimant que la Pologne devaient suivre sa “propre voie”. – Ukraine -Anna Materska-Sosnowska, analyste politique, a qualifié l’élection de “véritable choc de civilisations” en raison des importantes divergences de politiques entre les candidats. De nombreux électeurs de Rafal Trzaskowski soutiennent une plus grande intégration au sein de l’UE et une accélération des réformes sociales dans ce pays dont l’économie est en forte croissance.Pour Malgorzata Wojciechowska, quinquagénaire, guide touristique et enseignante, “malheureusement, les femmes polonaises n’ont pas les mêmes droits que leurs amies européennes”. “J’espère que Rafal Trzaskowski relancera le débat sur l’avortement”, a-t-elle confié à l’AFP. L’élection est également suivie de près en Ukraine, pays voisin qui cherche à renforcer le soutien diplomatique international pour ses négociations difficiles avec la Russie. Karol Nawrocki, admirateur du président américain Donald Trump, s’oppose à l’adhésion de Kiev à l’Otan et a appelé à des restrictions sur les avantages dont bénéficient environ un million de réfugiés ukrainiens en Pologne. Le résultat final de l’élection devrait dépendre de la capacité de Rafal Trzaskowski à mobiliser suffisamment de partisans, et de la volonté des électeurs d’extrême droite de reporter leur vote sur M. Nawrocki. Les candidats d’extrême droite ont obtenu au total plus de 21% des voix au premier tour, que M. Trzaskowski a remporté de justesse avec 31% des voix, contre 30% pour M. Nawrocki.

La Pologne tient une présidentielle cruciale pour son rôle dans l’UE

Les Polonais tranchent dimanche le sort d’une élection présidentielle extrêmement serrée, dont le résultat aura des implications majeures pour la place de leur pays en Europe, mais aussi pour le droit à l’avortement et les personnes LGBT+.Rafal Trzaskowski, 53 ans, maire pro-UE de Varsovie et allié du gouvernement centriste, affronte au second tour l’historien nationaliste Karol Nawrocki, 42 ans, soutenu par le parti Droit et Justice (PiS) du président conservateur sortant Andrzej Duda.Les sondages prédisent un scrutin particulièrement serré. M. Nawrocki bénéficie de 50,1% et M. Trzaskowski de 49,9% des intentions de vote, une différence infime qui se situe dans la marge d’erreur.Un sondage à la sortie des urnes est attendu dès la clôture du scrutin, mais le résultat final ne devrait être connu que lundi.A 17H00, le taux de participation s’est élevé 54,91%, en hausse par rapport au scrutin présidentiel de 2020 (52,1%).Les deux candidats ont voté à Varsovie. Avant le vote, M. Trzaskowski a écrit sur Facebook: “Que ce soit une très bonne Journée de l’enfant. Pour tout le monde”, le vote coïncidant avec la fête annuelle de l’enfant en Pologne. “Je vais gagner, a déclaré, quant à lui, M. Nawrocki après avoir voté, La Pologne doit être forte, la Pologne doit être indépendante”.Les bureaux de vote, ouverts depuis 05H00 GMT, fermeront à 19h00 GMT dans ce pays membre de l’UE et de l’Otan, qui borde l’Ukraine et reste un fervent soutien de son voisin qui se défend contre l’invasion armée russe. “Je vote pour Trzaskowski. Il est instruit, parle plusieurs langues, est intelligent, tout simplement génial”, a déclaré Agnieszka Lewinska, une femme de ménage de 56 ans dans la ville de Halinow près de Varsovie.Lila Chojecka, une retraitée de Varsovie âgée de 60 ans, a déclaré qu’elle avait voté pour Nawrocki. “Les valeurs catholiques sont importantes pour moi. Je sais qu’il les partage”, a-t-elle déclaré à l’AFP, qualifiant le candidat d'”espoir pour la Pologne”.Une victoire de M. Trzaskowski donnerait un grand coup de pouce à l’agenda progressiste du gouvernement dirigé par le Premier ministre Donald Tusk, ancien président du Conseil européen. Cela pourrait entraîner des changements sociétaux significatifs, comme l’introduction de partenariats civils pour les couples de même sexe et un assouplissement de la législation sur l’avortement, aujourd’hui quasiment interdit. Après avoir voté dans la ville de Sopot (nord) M. Tusk a estimé que ces élections “étaient particulièrement importantes”. Le président Andrzej Duda a quant à lui appelé les Polonais à aller voter, “à trouver un moment et à prendre en main les affaires polonaises”.Il a également espéré que le nouveau président aurait un mandat fort. “Dans la mesure du possible, il serait bon que le candidat gagne aussi clairement que possible, afin que ce choix soit clair”, a-t-il dit.Le président en Pologne, pays de 38 millions d’habitants, a le droit de veto sur les lois, et est également le chef des forces armées. Une victoire de Karol Nawrocki renforcerait le parti populiste Droit et Justice qui a gouverné la Pologne entre 2015 et 2023, et pourrait entraîner de nouvelles élections parlementaires. De nombreux partisans de Karol Nawrocki veulent des restrictions plus strictes sur l’immigration et une plus grande souveraineté de leur pays au sein de l’Union européenne. “Nous ne devrions pas céder aux pressions européennes”, a dit Agnieszka Prokopiuk, 40 ans, femme au foyer de Bielsko-Biala (est), avant le vote, estimant que la Pologne devaient suivre sa “propre voie”. – Ukraine -Anna Materska-Sosnowska, analyste politique, a qualifié l’élection de “véritable choc de civilisations” en raison des importantes divergences de politiques entre les candidats. De nombreux électeurs de Rafal Trzaskowski soutiennent une plus grande intégration au sein de l’UE et une accélération des réformes sociales dans ce pays dont l’économie est en forte croissance.Pour Malgorzata Wojciechowska, quinquagénaire, guide touristique et enseignante, “malheureusement, les femmes polonaises n’ont pas les mêmes droits que leurs amies européennes”. “J’espère que Rafal Trzaskowski relancera le débat sur l’avortement”, a-t-elle confié à l’AFP. L’élection est également suivie de près en Ukraine, pays voisin qui cherche à renforcer le soutien diplomatique international pour ses négociations difficiles avec la Russie. Karol Nawrocki, admirateur du président américain Donald Trump, s’oppose à l’adhésion de Kiev à l’Otan et a appelé à des restrictions sur les avantages dont bénéficient environ un million de réfugiés ukrainiens en Pologne. Le résultat final de l’élection devrait dépendre de la capacité de Rafal Trzaskowski à mobiliser suffisamment de partisans, et de la volonté des électeurs d’extrême droite de reporter leur vote sur M. Nawrocki. Les candidats d’extrême droite ont obtenu au total plus de 21% des voix au premier tour, que M. Trzaskowski a remporté de justesse avec 31% des voix, contre 30% pour M. Nawrocki.

L’Ukraine mène une vaste attaque contre l’aviation russe jusqu’en Sibérie

L’Ukraine a mené dimanche une vaste attaque coordonnée de drones contre des aérodromes militaires en Russie, jusqu’en Sibérie, Moscou confirmant ensuite que plusieurs avions avaient “pris feu”, à la veille de pourparlers attendus à Istanbul.Des délégations russe et ukrainienne sont attendues en Turquie lundi pour un nouveau cycle de négociations, plus de trois ans après le début de l’invasion russe.Dimanche, l’Ukraine a mené une “opération spéciale d’ampleur” contre quatre aérodromes militaires russes, dont certains à des milliers de kilomètres du front, selon une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU).Quelque 41 avions utilisés pour “bombarder les villes ukrainiennes” ont été touchés, a-t-elle indiqué, citant notamment des bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22 et des appareils radar A-50.Le ministère russe de la Défense a confirmé que “plusieurs appareils aériens ont pris feu” après une attaque de drones dans des aérodromes des régions de Mourmansk et d’Irkoutsk, respectivement dans l’Arctique russe et en Sibérie orientale.Il n’y a pas eu de victimes et des suspects ont été “arrêtés”, selon le ministère.Le premier des deux aérodromes cités, Olenia, est à près de 1.900 kilomètres de l’Ukraine, et le deuxième, Belaïa, à environ 4.300 kilomètres de l’Ukraine. Les services ukrainiens ont publié une vidéo censée montrer la base de Belaïa, dans laquelle on peut voir plusieurs appareils en flammes, des panaches de fumée noire s’en élevant.Il s’agirait de la première attaque ukrainienne aussi loin du front.L’Ukraine envoie régulièrement des drones en Russie, en réponse aux attaques aériennes contre son territoire, mais semble avoir utilisé cette fois un mode opératoire entièrement différent.Le ministère russe a indiqué que les drones avaient été lancés depuis des lieux se trouvant “à proximité immédiate des aérodromes”.- “Toile d’araignée” -L’Ukraine a cette fois fait passer clandestinement en Russie des drones, ensuite cachés dans des structures en bois dans le plafond de containers de transport, selon la source ukrainienne.Leurs toits ont ensuite été ouverts à distance pour laisser s’envoler les engins, selon elle.Des vidéos, relayées par des médias russes mais dont l’authenticité n’a pas été vérifiée, montrent des drones semblant s’envoler de camions.L’opération ukrainienne, au nom de code “toile d’araignée”, a été préparée pendant plus d’un an et demi et supervisée par le président Volodymyr Zelensky, selon la source ukrainienne.Elle a visé d’autres aérodromes dans les régions d’Ivanovo, de Riazan et de l’Amour, soit aux confins de la Chine dans l’Extrême Orient russe, mais ces attaques ont été repoussées, a assuré le ministère russe.Des responsables politiques ukrainiens ont salué une opération “brillante”.Des blogueurs militaires russes ont déploré à l’inverse un “jour noir pour l’aviation” de leur pays.La chaîne Telegram Rybar, proche de l’armée russe, a estimé qu'”il s’agit sans exagération d’un coup très dur”, dénonçant de “graves erreurs” des services spéciaux russes.Les conséquences de cette attaque sur les capacités militaires de la Russie sont difficiles à prédire, mais sa portée symbolique est importante dans le contexte des négociations.L’Ukraine est à la peine sur le champ de bataille, son armée moins nombreuse et bien armée que celle de la Russie.- Pourparlers d’Istanbul -Cette attaque spectaculaire survient à la veille de négociations attendues entre Russie et Ukraine en Turquie, proposées par Moscou.Après avoir laissé planer le doute en accusant la Russie de saborder à l’avance les négociations, le président Volodymyr Zelensky a finalement annoncé dimanche qu’une délégation ukrainienne, menée par son ministre de la Défense Roustem Oumerov, serait à Istanbul lundi.Volodymyr Zelensky a appelé à un “cessez-le-feu complet et inconditionnel”, ainsi qu’au retour des Ukrainiens détenus en Russie.Il a aussi appelé à “préparer une réunion au plus haut niveau”, c’est-à-dire une rencontre avec Vladimir Poutine.Les délégations russe et ukrainienne ont déjà tenu des pourparlers peu fructueux à Istanbul le 16 mai.Malgré les efforts diplomatiques, les positions de l’Ukraine et de la Russie restent inconciliables.- Effondrement de ponts -Les autorités russes ont en outre dit enquêter sur des “actes de terrorisme”, après l’effondrement de deux ponts dans les régions de Koursk et Briansk.Cela a provoqué des accidents de train, dont l’un a fait au moins sept morts.Les autorités russes n’ont à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine, laquelle n’a pas officiellement commenté l’effondrement des ponts.Une passagère d’un des trains accidentés, Tatiana Rodina, 70 ans et bleu au visage, a dit à l’AFP que “tout volait dans tous les sens” au moment de l’accident.L’Ukraine a indiqué de son côté avoir été visée par 472 drones russes dans la nuit, un record depuis le début de l’invasion, et affirmé en avoir neutralisé 385.

L’Ukraine mène une vaste attaque contre l’aviation russe jusqu’en Sibérie

L’Ukraine a mené dimanche une vaste attaque coordonnée de drones contre des aérodromes militaires en Russie, jusqu’en Sibérie, Moscou confirmant ensuite que plusieurs avions avaient “pris feu”, à la veille de pourparlers attendus à Istanbul.Des délégations russe et ukrainienne sont attendues en Turquie lundi pour un nouveau cycle de négociations, plus de trois ans après le début de l’invasion russe.Dimanche, l’Ukraine a mené une “opération spéciale d’ampleur” contre quatre aérodromes militaires russes, dont certains à des milliers de kilomètres du front, selon une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU).Quelque 41 avions utilisés pour “bombarder les villes ukrainiennes” ont été touchés, a-t-elle indiqué, citant notamment des bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22 et des appareils radar A-50.Le ministère russe de la Défense a confirmé que “plusieurs appareils aériens ont pris feu” après une attaque de drones dans des aérodromes des régions de Mourmansk et d’Irkoutsk, respectivement dans l’Arctique russe et en Sibérie orientale.Il n’y a pas eu de victimes et des suspects ont été “arrêtés”, selon le ministère.Le premier des deux aérodromes cités, Olenia, est à près de 1.900 kilomètres de l’Ukraine, et le deuxième, Belaïa, à environ 4.300 kilomètres de l’Ukraine. Les services ukrainiens ont publié une vidéo censée montrer la base de Belaïa, dans laquelle on peut voir plusieurs appareils en flammes, des panaches de fumée noire s’en élevant.Il s’agirait de la première attaque ukrainienne aussi loin du front.L’Ukraine envoie régulièrement des drones en Russie, en réponse aux attaques aériennes contre son territoire, mais semble avoir utilisé cette fois un mode opératoire entièrement différent.Le ministère russe a indiqué que les drones avaient été lancés depuis des lieux se trouvant “à proximité immédiate des aérodromes”.- “Toile d’araignée” -L’Ukraine a cette fois fait passer clandestinement en Russie des drones, ensuite cachés dans des structures en bois dans le plafond de containers de transport, selon la source ukrainienne.Leurs toits ont ensuite été ouverts à distance pour laisser s’envoler les engins, selon elle.Des vidéos, relayées par des médias russes mais dont l’authenticité n’a pas été vérifiée, montrent des drones semblant s’envoler de camions.L’opération ukrainienne, au nom de code “toile d’araignée”, a été préparée pendant plus d’un an et demi et supervisée par le président Volodymyr Zelensky, selon la source ukrainienne.Elle a visé d’autres aérodromes dans les régions d’Ivanovo, de Riazan et de l’Amour, soit aux confins de la Chine dans l’Extrême Orient russe, mais ces attaques ont été repoussées, a assuré le ministère russe.Des responsables politiques ukrainiens ont salué une opération “brillante”.Des blogueurs militaires russes ont déploré à l’inverse un “jour noir pour l’aviation” de leur pays.La chaîne Telegram Rybar, proche de l’armée russe, a estimé qu'”il s’agit sans exagération d’un coup très dur”, dénonçant de “graves erreurs” des services spéciaux russes.Les conséquences de cette attaque sur les capacités militaires de la Russie sont difficiles à prédire, mais sa portée symbolique est importante dans le contexte des négociations.L’Ukraine est à la peine sur le champ de bataille, son armée moins nombreuse et bien armée que celle de la Russie.- Pourparlers d’Istanbul -Cette attaque spectaculaire survient à la veille de négociations attendues entre Russie et Ukraine en Turquie, proposées par Moscou.Après avoir laissé planer le doute en accusant la Russie de saborder à l’avance les négociations, le président Volodymyr Zelensky a finalement annoncé dimanche qu’une délégation ukrainienne, menée par son ministre de la Défense Roustem Oumerov, serait à Istanbul lundi.Volodymyr Zelensky a appelé à un “cessez-le-feu complet et inconditionnel”, ainsi qu’au retour des Ukrainiens détenus en Russie.Il a aussi appelé à “préparer une réunion au plus haut niveau”, c’est-à-dire une rencontre avec Vladimir Poutine.Les délégations russe et ukrainienne ont déjà tenu des pourparlers peu fructueux à Istanbul le 16 mai.Malgré les efforts diplomatiques, les positions de l’Ukraine et de la Russie restent inconciliables.- Effondrement de ponts -Les autorités russes ont en outre dit enquêter sur des “actes de terrorisme”, après l’effondrement de deux ponts dans les régions de Koursk et Briansk.Cela a provoqué des accidents de train, dont l’un a fait au moins sept morts.Les autorités russes n’ont à ce stade fait aucun lien avec le conflit en Ukraine, laquelle n’a pas officiellement commenté l’effondrement des ponts.Une passagère d’un des trains accidentés, Tatiana Rodina, 70 ans et bleu au visage, a dit à l’AFP que “tout volait dans tous les sens” au moment de l’accident.L’Ukraine a indiqué de son côté avoir été visée par 472 drones russes dans la nuit, un record depuis le début de l’invasion, et affirmé en avoir neutralisé 385.

Sur les Champs-Elysées, une parade “incroyable” des joueurs du PSG pour leurs supporters

Fumigènes, chants, drapeaux et téléphones portables filmant les scènes de joie: les joueurs du PSG ont été célébrés en paradant sur les Champs-Elysées dimanche au lendemain de leur sacre en Ligue des champions.Arrivés autour de 17h30, un peu plus d’une heure après avoir atterri en France, les champions d’Europe ont remonté dans deux bus à impériale et pendant 40 minutes “la plus belle avenue du monde”, où 100.000 personnes étaient attendues. “We are the champions”, “ici c’est Paris”, “qui ne saute pas est Marseillais”: la bande son traditionnelle des trophées dans la capitale a été joyeusement entonnée, à grand renfort de drapeaux et de fumigènes pour compléter l’ambiance. Plus tôt, les écrans géants ont enchaîné la rediffusion des buts parisiens lors de leur étincelante victoire 5-0 contre l’Inter Milan, samedi à Munich. “C’était rapide mais je ne regrette pas d’être venue. Voir la coupe en vrai permet de réaliser qu’on est vraiment champions d’Europe. C’était presque trop beau pour être vrai hier tellement on a dominé, je n’y croyais pas vraiment” savoure Camille, 22 ans, étudiante en Staps. Abderrahmane, 20 ans, “fan depuis tout petit du PSG”, n’en revient pas. “C’était incroyable! Respect et bonheur (…) c’était bien organisé, il n’y a pas eu de débordements”. Il est venu depuis Angers avec des amis, ils ont regardé le match à la télé, avant de faire “la fête sur les Champs” et sont revenus dimanche. Ils repartent avec les drapeaux distribués en abondance “et un grand sourire”. Si les Champs ont été organisés en bloc par la préfecture de police pour mieux contrôler la foule, beaucoup de supporters ont suivi à distance le bus, remontant avec lui l’avenue, téléphone portable sorti pour tout filmer. Les joueurs, maillot spécial floqué “25” dans le dos et médaille autour du cou, ont successivement brandi la coupe aux grandes oreilles convoitée depuis tant d’années, et ont harangué la foule, notamment le capitaine brésilien Marquinhos ou le joueur emblématique du club Presnel Kimpembe qui ont pris le micro pour lancer le principal chant des supporters parisiens “tous ensemble on chantera”. Marquinhos a même demandé le Ballon d’or pour l’attaquant Ousmane Dembélé, auteur d’un début d’année fantastique et désigné meilleur joueur de la compétition par l’UEFA dimanche. L’entraîneur Luis Enrique, le directeur sportif Luis Campos ou encore le président du club Nasser Al-Khelaïfi ont aussi profité de l’ambiance depuis les bus. Arrivé en haut des Champs, le convoi a fait le tour de l’Arc de triomphe avant qu’un feu d’artifice ne soit lancé. – “On a tous pleuré” -Avant les Champs-Elysées, les joueurs avaient déjà été accueillis par plusieurs dizaines de spectateurs à Roissy, où ils ont atterri. Le bus s’est dirigé vers la capitale suivi par une procession de motos et sous un concert de klaxons, les routes ayant été brièvement fermées pour leur permettre d’arriver au plus vite. Stéphane, 59 ans, supporter de longue date, est “venu de bonne heure pour être sûr de pouvoir rentrer car il y a un quota. Déjà qu’il va falloir attendre deux mois pour avoir le maillot avec l’étoile”, s’impatiente-t-il. “On a tous pleuré hier, c’était tellement beau. Ça fait des années qu’on attend ça. J’étais au Parc, je n’ai presque plus de voix. Je viens finir aujourd’hui le peu qu’il me reste”, savoure-t-il. Après la parade, les joueurs avaient rendez-vous au palais de l’Elysée pour être reçus par le président Emmanuel Macron. Ils devaient se rendre ensuite au Parc des Princes pour présenter officiellement le trophée et communier une nouvelle fois avec leurs supporters. Les célébrations de joie dans la capitale ont commencé pendant le match, dont l’issue a rapidement fait peu de doute, et se sont prolongées une bonne partie de la nuit. Sur le plan sécuritaire, elles ont aussi été marquées par deux morts, plus de 500 interpellations et des destructions matérielles. Le PSG a condamné dimanche dans un communiqué “les violences survenues en marge des célébrations”, ajoutant que “ces actes isolés sont contraires aux valeurs du club et ne représentent en rien l’immense majorité de nos supporters”.Â