Assassinat Mehdi Kessaci: son frère Amine s’attend à “une lutte à mort” contre le narcotrafic

“Non, je ne me tairai pas”: au lendemain des obsèques de son frère Mehdi à Marseille, Amine Kessaci a réaffirmé dans une tribune au journal Le Monde sa volonté d'”agir” face au narcobanditisme, estimant qu’une “lutte à mort est engagée”.Le militant écologiste originaire des quartiers Nord, engagé dans la lutte contre les trafiquants de drogue, ne s’était pas exprimé depuis le meurtre de son petit frère de 20 ans, abattu par deux hommes à moto sur un parking en plein jour jeudi, à quelques mètres de l’Hôtel du département.A la mosquée et au cimetière mardi, les obsèques du jeune Mehdi ont été protégées par un important dispositif policier, et Amine Kessaci, menacé depuis des mois, portait un gilet pare-balles, a indiqué une source policière à l’AFP.”Hier j’ai enterré mon frère”, commence le jeune militant de 22 ans dans sa tribune au quotidien Le Monde. “Mon coeur n’est que blessure. La douleur m’éparpille. Mais elle n’effrite pas ma lucidité”.”Voici ce que font les trafiquants: ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies”, dénonce Amine Kessaci.- Protection policière -“Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu’il se passe et comprendre qu’une lutte à mort est engagée”, prévient-il encore.”Je dirai les carences de l’État, les failles de la République, les territoires abandonnés et les populations oblitérées”, martèle le jeune homme en direction du gouvernement.Près d’une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci, la lutte contre le narcotrafic, et ses manquements, domine le débat public. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, et son homologue de la Justice, Gérald Darmanin, se rendront jeudi à Marseille, sur demande du chef de l’Etat.Emmanuel Macron avait appelé mardi à “amplifier” la lutte contre le narcotrafic en adoptant la même approche que pour “le terrorisme”, à l’issue d’une réunion d’urgence à l’Elysée sur le sujet.Amine Kessaci a été obligé par la police à quitter Marseille en août, raconte-t-il encore dans Le Monde, tout en regrettant que la protection policière qui lui a été accordée ne l’a pas été à ses proches. “Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée?”, s’interroge-t-il.Une allusion directe à l’assassinat de son frère Brahim en 2020, alors âgé de 22 ans, dans un règlement de comptes lié au trafic de drogue.Son frère Mehdi, qui voulait devenir policier, était totalement étranger aux trafics. Samedi, en fin d’après-midi, une marche blanche sera organisée dans la cité phocéenne en son hommage.”Je pense que la doctrine d’emploi des forces de l’ordre depuis un an n’a pas été la bonne. Je pense qu’il y a eu un relâchement sur la question du narcotrafic”, a de son côté dénoncé Benoît Payan, le maire de Marseille, interrogé mercredi matin sur RTL.- “Rendre” les coups -L’élu divers gauche a notamment regretté la suppression du préfet de police dans sa ville où il a assuré observer “une forme de reprise, des coups de pression, des tirs… depuis six semaines, je sens que les choses ne vont pas”.Comme Amine Kessaci, Benoit Payan a estimé que les narcotrafiquants “cherchent à nous faire taire”. “C’est un défi à l’État et l’État doit répondre (…) quand on prend un coup de la mafia, on doit en rendre dix”, a-t-il toutefois martelé.Mardi, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a assuré “la solidarité de l’ensemble de la Nation” avec la famille Kessaci.Après la mort de Brahim, Amine Kessaci avait fondé l’association Conscience, pour venir en aide aux familles de victimes de narchomicides, avant de rejoindre les Ecologistes. Il s’était présenté aux élections européennes sur la liste de Marie Toussaint pour porter la voix de la jeunesse et des quartiers populaires, sans être élu, avant de perdre de peu aux législatives quelques semaines plus tard, face au Rassemblement national (RN).

BD: les grands éditeurs estiment que l’édition 2026 du festival d’Angoulême “ne pourra plus se tenir”

Les principales maisons d’édition de BD estiment que le prochain festival d’Angoulême, prévu fin janvier mais traversé par la plus grave crise de son histoire, “ne pourra plus se tenir” en raison de la volonté des auteurs de boycotter cette édition, a indiqué mercredi leur syndicat.”Compte tenu de ce mouvement de grande ampleur qu’ils comprennent, les éditeurs estiment que l’édition 2026 ne pourra plus se tenir”, indique dans un communiqué le Syndicat national de l’édition (SNE), qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard. Ces grands éditeurs disent également espérer “un apaisement” afin de “construire le festival de demain dès 2027”.La réaction de 9e Art+, société très contestée qui organise le festival international de la BD depuis 2007, n’était pas connue dans l’immédiat.L’Etat et les collectivités locales qui financent en partie le festival, plus grand rendez-vous mondial de la BD, devaient se réunir en urgence à mercredi à 11H00. Toutefois, la région Nouvelle-Aquitaine, principal financeur public de l’évènement, a déjà dit à l’AFP vouloir maintenir la prochaine édition.”On maintient notre volonté d’avoir une édition en 2026″, a déclaré Frédéric Vilcocq, conseiller culture de la collectivité dirigée par le socialiste Alain Rousset. Une année blanche pourrait, selon lui, être “fatale pour le festival”.Depuis la dernière édition du festival fin janvier, la société 9e Art+ est critiquée de toutes parts pour son manque de transparence, de supposées dérives commerciales et le limogeage, en 2024, d’une salariée après son dépôt d’une plainte pour viol.Une récente reconduction de 9e Art+ pour organiser le festival après 2027, à l’échéance de son contrat actuel, a été annulée face au tollé des auteurs et éditeurs, et les pouvoirs publics ont tenté, depuis, de trouver une sortie de crise pour que la prochaine édition ait lieu fin janvier.Malgré ces tentatives, 285 autrices, dont Anouk Ricard lauréate du Grand prix de la BD en 2025, ont maintenu cette semaine leur appel au boycott du festival en 2026, appelant à une “nouvelle gouvernance” et à repenser cet évènement pour “promouvoir la diversité de la création”. 

China to halt Japan seafood imports amid Taiwan spat: reports

China will suspend Japanese seafood imports, media in Tokyo reported Wednesday as a row sparked by comments about Taiwan deepens, although neither government confirmed the move.The uneasy neighbours’ most serious spat since 2012 was triggered by new Prime Minister Sanae Takaichi suggesting on November 7 that Tokyo could intervene militarily in any attack on Taiwan.China, which claims Taiwan as part of its territory, has been furious, summoning Tokyo’s ambassador and advising its citizens against travel to Japan.The release of at least two Japanese movies will also be postponed in China, according to state media.Reporting the suspension of seafood imports, Japanese media, including public broadcaster NHK, cited unnamed government sources.China explained the move as necessary to monitor treated wastewater being released from the stricken Fukushima nuclear power plant, NHK said.China had only recently resumed purchasing some marine products from Japan following an earlier ban imposed after the Fukushima operation began in 2023.The UN atomic agency said the release of the equivalent of 540 Olympic pools’ worth of cooling water collected since a tsunami crippled the facility in 2011 was safe.But Beijing has accused Japan of treating the Pacific as a “sewer”.Beijing’s foreign ministry did not confirm the latest reported suspension when asked on Wednesday.Ministry spokeswoman Mao Ning told a regular news conference: “Under the current circumstances, even if Japanese seafood were exported to China, there would not be a market.”Japanese government spokesman Minaru Kihara also said there had been “no notifications from the Chinese side on this”.”It is important to follow through on the understanding shared between Japan and China in September last year (about seafood),” Kihara told reporters.In 2023, seafood shipments to mainland China accounted for 15.6 percent of a total of 390 billion yen ($2.5 billion), down from 22.5 percent in 2022.Hong Kong accounted for 26.1 percent, and the United States accounted for 15.7 percent in 2023.- ‘Strong protest’ -Key trading partners, China and Japan have seen ties frayed by territorial rivalries and military spending in recent years.China is the biggest source of tourists to Japan, with almost 7.5 million visitors in the first nine months of 2025.One analyst estimated that Chinese travellers have cancelled around half a million air tickets in recent days.”Recently, 90 percent of our customers (going to Japan) have asked for refunds,” Wu Weiguo, 48, a manager at a Shanghai travel agency, told AFP.”I think relations will be able to improve, as long as Japan can tone down their rhetoric… After all, there are a lot of Chinese people currently in Japan, including my cousin, who is married to someone there,” said his colleague Zhou Pei, 47.Japan on Monday urged its citizens in China to be careful of their surroundings and to avoid big crowds.Beijing on Tuesday vowed to “protect the safety” of foreigners in China, but said it had again lodged a “strong protest” with Tokyo over Takaichi’s comments.Seeking to defuse the row, the top official in Japan’s foreign ministry for Asia-Pacific affairs, Masaaki Kanai, held talks Tuesday in Beijing with his Chinese counterpart Liu Jinsong.”During the consultations, China once again lodged a strong protest with Japan” over “Takaichi’s erroneous remarks”, said Beijing’s foreign ministry spokeswoman Mao Ning.”Takaichi’s fallacies seriously violate international law and the basic norms governing international relations,” Mao said, adding the premier’s comments “fundamentally damage the political foundation of China-Japan relations”.

Foot: le Panama, Haïti et Curaçao qualifiés pour le Mondial-2026

Le Panama, Haïti et la petite île de Curaçao se sont qualifiés dans la nuit de mardi à mercredi pour le Mondial de football 2026 en terminant premiers de leurs groupes des éliminatoires de la zone Concacaf.Ils rejoignent les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, co-organisateurs de la prochaine Coupe du monde, parmi les nations directement qualifiées de la région.Les Panaméens ont triomphé dans le groupe A, concluant leur campagne par un 3-0 contre le Salvador, et participeront à la compétition pour la deuxième fois après 2018.”Maintenant, personne ne peut nous arrêter”, a déclaré l’entraîneur panaméen, l’hispano-danois Thomas Christiansen, visiblement ému à la fin du match.Curaçao a de son côté tenu la Jamaïque en échec (0-0) dans le groupe B pour rester en tête et devenir avec ses quelque 150.000 habitants le pays le moins peuplé qualifié dans l’histoire de la Coupe du monde. Ce sera la première de la “Blue Wave”.La qualification historique de cette île du sud des Caraïbes a été saluée pas des éclats de joie dans les nombreux bars et restaurants de Willemstad, la capitale de Curaçao.”Ca me fait me sentir incroyable, incroyable parce que nous sommes le plus petit pays à avoir jamais atteint la Coupe du Monde ! Nous montrerons à tout le monde que nous sommes petits, mais que nous avons un grand cœur”, a expliqué à l’AFP un supporter anonyme de Curaçao croisé dans les rues de la capitale.- McClaren jette l’éponge -La sélectionneur de la Jamaïque Steve McClaren, qui avait pris les rênes des Reggae Boyz il y a plus d’un an en juillet 2024, a décidé de démissionner après avoir échoué à qualifier directement son équipe.”Diriger cette équipe a vraiment été l’un des plus grands honneurs de ma carrière. Mais le football est un métier basé sur les résultats et ce soir nous n’avons pas atteint notre objectif (…) Il appartient au leader (…) de prendre ses responsabilités”, a expliqué en conférence de presse l’ex -sélectionneur de l’Angleterre.La Jamaïque a pourtant encore une chance d’obtenir un billet pour la Coupe du Monde. Avec le Surinam, elle figure parmi les deux meilleurs deuxièmes de la zone Concacaf et participera à ce titre en mars à un tournoi de barrages intercontinental où se disputeront deux ultimes tickets avec l’Irak, la République démocratique du Congo, la Bolivie et la Nouvelle-Calédonie.”Les Grenadiers” haïtiens ont quant à eux battu le Nicaragua (2-0) dans le groupe C, et disputeront leur deuxième Mondial, après 1974.