A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Au Canada, l’avenir incertain des bélugas de Marineland menacés d’euthanasie

Confinés dans leurs petits bassins, ils tournent en rond depuis des mois. Les trente bélugas de Marineland Canada, privés d’activité depuis la fermeture du parc à l’été 2024, se retrouvent au centre d’une tempête politique et médiatique et sont maintenant menacés d’euthanasie.Dans les allées vides et balayées par le vent de novembre du parc installé à Niagara, près des célèbres chutes à la frontière canado-américaine, le temps semble suspendu. L’époque où tous les enfants connaissaient le jingle publicitaire accrocheur et où le parc attirait les foules paraît bien loin.Officiellement, le parc a fermé pour de graves difficultés et le sort des mammifères marins est plus incertain que jamais, rappelant la saga en France autour des derniers cétacés du Marineland d’Antibes (sans lien avec celui au Canada).Il y a quelques semaines, la direction pensait avoir trouvé une solution en proposant leur exportation vers la Chine dans un grand parc aquatique.Mais cette option a été rejetée par le gouvernement canadien qui refuse que ces mammifères soient de nouveau exploités pour du divertissement.Ulcéré, Marineland a menacé de les euthanasier s’il ne recevait pas de fonds d’urgence.”Nous sommes lourdement endettés et nous manquons cruellement de ressources pour fournir des soins adéquats aux cétacés”, écrit le parc dans une lettre adressée au ministère des Pêches et des Océans. Interrogé à plusieurs reprises par l’AFP, le parc s’est refusé à tout commentaire.- “Illégal” -Pour l’ancien dresseur devenu lanceur d’alerte, Phil Demers, qui a documenté les dérives du parc où il a travaillé pendant plus de dix ans, cette menace d’euthanasie, “c’est du vent”.”C’est illégal, et personne ne participerait jamais à une chose aussi horrible”. Toutefois, il dénonce l’impasse actuelle: “Marineland recherche le profit. Ils ne veulent que de l’argent et ne se préoccupent pas de l’intérêt des animaux”.Rien de nouveau sous le soleil, d’après lui. Depuis 2019, 20 animaux, dont 19 bélugas, y sont morts, selon un décompte de La Presse, journal canadien.Le parc assure qu’il s’agit de “morts naturelles”, mais les services de protection animale de l’Ontario enquêtent depuis cinq ans sur de possibles mauvais traitements.Une situation qui n’a fait qu’accentuer une tendance déjà observée dans de nombreux pays: le désintérêt croissant du public pour les spectacles de cétacés, perçus comme une forme d’exploitation animale.C’est d’ailleurs dans ce contexte que le Canada a adopté, en 2019, une loi rendant illégale la détention en captivité des baleines, des dauphins ou des marsouins. Et c’est sur cette législation que le gouvernement s’est appuyé pour rejeter leur transfert vers la Chine.Mais aujourd’hui, “les bélugas ont besoin d’un nouveau foyer. Le ministère a peut-être commis une erreur en rejetant les permis” pour un transfert vers le parc d’attractions Chimelong Ocean Kingdom en Chine, estime Phil Demers, car peu d’installations dans le monde sont capables d’accueillir autant de bélugas.- Le temps presse -Kristy Burgess a d’abord été serveuse à Marineland et après avoir assisté à la naissance d’un béluga, a décidé de devenir soigneuse. Travailler auprès de ces animaux était le rêve d’une vie et l’imbroglio actuel est, pour elle, un crève-coeur. “Il y a une poignée de baleines, trois en particulier, auxquelles je pense constamment et je me demande comment elles vont, car ce sont des animaux très sociables”, raconte-t-elle.”Elles étaient vraiment têtues, mais elles étaient géniales avec moi. Elles me manquent tellement”, ajoute l’ex-employée du parc.Alors dans ce contexte, parmi les pistes avancées émerge celle d’un sanctuaire marin, actuellement à l’étude en Nouvelle-Ecosse, dans l’est du Canada.”Nous devons trouver des moyens de collaborer pour offrir à ces animaux un environnement enrichissant, leur permettre de finir leur vie avec dignité”, insiste Charles Vinick, directeur du Whale Sanctuary Project.Une solution toutefois rejetée par beaucoup car considérée comme irréaliste, puisque les travaux n’ont pas débuté sur le site prévu. Le gouvernement a assuré mardi à l’AFP être disposé à examiner “rapidement” toute “autre proposition de transferts ou permis d’exportation”. Les défenseurs des animaux exhortent Ottawa à agir avant de nouveaux décès.

DRC farmers seek to feed Kinshasa, despite multiple obstaclesWed, 26 Nov 2025 08:03:40 GMT

The Kimwenza Valley is a vital source of food for residents of Kinshasa, capital of the Democratic Republic of Congo, but its farmers need help to meet their ballooning needs.They are constricted on the one hand by construction that is transforming fields into concrete jungles, and on the other, by impoverished soils and competition from …

DRC farmers seek to feed Kinshasa, despite multiple obstaclesWed, 26 Nov 2025 08:03:40 GMT Read More »

South Africa condemn India to biggest Test loss for series sweep

Spinner Simon Harmer took six wickets as South Africa thrashed India by 408 runs in the second Test on Wednesday to sweep the series and condemn the hosts to a record loss.It was South Africa’s first series win in India in 25 years, after bowling the home team out for a dismal 140 in a mammoth chase of 549 on day five in Guwahati.India suffered their biggest Test defeat by runs and a fifth loss in seven home Tests, having been whitewashed 3-0 by New Zealand last year.Off-spinner Harmer, 36, returned figures of 6-37 as South Africa clinched a Test series in India for only the second time, the first in 2000 under Hansie Cronje.”Winning a Test match and series in India is very special,” said left-arm quick Marco Jansen, who returned figures of 6-48 in India’s first innings after smashing a quickfire 93 with the bat.Jansen, named player of the match, added: “Very well done to everyone for putting their hand up and making this happen.” India lost the opening Test in Kolkata inside three days on a pitch with uneven bounce before South Africa once again beat the hosts in their own game of spin on a batting-friendly track.Ravindra Jadeja resisted with 54 before Keshav Maharaj had him stumped and the spinner soon got the final wicket of Mohammed Siraj, with Jansen pulling off a stunning catch in the deep.The visitors had declared their second innings on 260-5 on day four to hand India a record chase but the hosts’ batting once again failed and they never threatened to get close.”Whether you’re playing at home or away cricket demands that determination and the extra effort,” said India captain Rishabh Pant.”As a batting unit you need to capitalise on certain moments. As a team we didn’t do that.”India rode their luck early in the day when Jansen had Sai Sudharsan caught behind but the delivery was declared a no-ball after the bowler overstepped. The batter was on four.In the next over Kuldeep Yadav survived a reprieve on four when Aiden Markram dropped him at first slip off Harmer.But the relief was short-lived for India as a relentless Harmer bowled Kuldeep for five for the first wicket of the day.Three balls later the spinner dismissed Dhruv Jurel for two and soon sent back Pant for 13 as India slumped to 58-5.The batters fell like nine pins on a pitch where South Africa posted 489 after they elected to bat.India were bundled out for 201 to concede a first-innings lead of 288 but South Africa did not enforce the follow-on and decided to bat again.South African all-rounder Senuran Muthusamy led the batting charge in the first innings with 109, his maiden Test century.

En France, les autorités inquiètes de l’influence de la nébuleuse MAGA

Avec le retour au pouvoir de Donald Trump, la droite radicale américaine s’est engagée dans une offensive idéologique hors de ses frontières, notamment en France où les autorités surveillent de près les manoeuvres d’influence de cette nébuleuse, à l’approche d’importantes d’échéances électorales.Viginum, le service gouvernemental chargé de détecter les ingérences numériques étrangères, n’a à ce jour documenté aucune action coordonnée émanant de la sphère trumpiste MAGA – acronyme du slogan du président américain “Make America Great Again”. Mais il existe une vraie préoccupation”, confie une source sécuritaire à l’AFP.Dans la sphère MAGA, mouvance traversée par d’importantes divergences d’opinions, certains entendent pousser en Europe l'”idéologie nationaliste ultra-conservatrice”, souligne Célia Belin, du centre de réflexion ECFR (European Council on Foreign Relations).L’administration américaine elle-même ne se prive pas de s’immiscer dans les affaires du Vieux continent.En juin, Donald Trump affirmait que l’Europe devait agir contre “l’immigration hors de contrôle”.Quelques mois plus tôt, en février, son vice-président, JD Vance, avait déjà attaqué avec virulence les pays européens dans un discours retentissant à Munich, avant d’échanger avec Alice Weidel, la dirigeante du parti d’extrême droite allemand AfD, à une semaine d’élections législatives.- “Laboratoire” -Les contacts des dirigeants américains avec “l’extrême droite internationale” sont beaucoup plus assumés que lors du premier mandat Trump (2017-2021), explique Nina Jankowicz, cofondatrice d’une organisation de lutte contre la désinformation après un court passage dans l’administration Biden en 2022: “Aujourd’hui, c’est une politique officielle”.Comme l’Allemagne, la France, qui tient des élections municipales au printemps 2026 puis présidentielle en 2027, fait partie des cibles.Pour Nathalie Loiseau, eurodéputée Renew (centre), “les éléments de langage de l’extrême droite européenne sont très souvent des copiés-collés de ce que l’on peut entendre du côté des MAGA”. Dernier exemple notable en date: l’offensive coordonnée de partis d’extrême droite au Parlement européen pour exiger une minute de silence pour l’Américain Charlie Kirk, l’influenceur MAGA assassiné en septembre 2025, et en proposant son nom pour le prix Sakharov pour la liberté d’expression. Une initiative portée par le groupe de l’eurodéputée française du parti Reconquête, Sarah Knafo. “Nous sommes confrontés à des enjeux très similaires” à ceux des Américains, assume-t-elle, en expliquant à l’AFP entretenir des contacts avec plusieurs acteurs de la sphère MAGA: “Ils sont pour nous un laboratoire de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas”.- Reconquête en phase, RN plus ambigu -Reconquête, dont le candidat Eric Zemmour a obtenu 7% des suffrages à la présidentielle de 2022, est le parti “le plus en phase avec certains pans de la rhétorique MAGA”, observe Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite française.Pour Marion Maréchal, autre eurodéputée d’extrême droite et ex-membre de Reconquête, le soutien de la sphère MAGA est “politique et médiatique”, affirme-t-elle à l’AFP.”La liberté sur les réseaux sociaux aide à établir ce contact, cette passerelle, et à nous renforcer les uns les autres pour avancer dans nos combats communs”, détaillait-elle début novembre, après avoir rencontré à Paris Alex Bruesewitz, conseiller média de la campagne de Trump et figure de la sphère MAGA.Son passage à Paris a été facilité par une association française, la Bourse Tocqueville, qui orchestre rencontres et échanges entre conservateurs des deux côtés de l’Atlantique. L’entité, dirigée par le couple franco-américain Kate et Alexandre Pesey, a notamment organisé une visite début mai à Paris de Kevin Roberts, président du cercle de réflexion conservateur Heritage Foundation, considéré comme le réservoir idéologique de la pensée trumpiste.Kevin Roberts expliquait alors vouloir tisser des liens avec des Européens qui souhaitent s’allier “avec des amis américains, afin de pouvoir ressusciter l’esprit de la civilisation occidentale”.Du côté du Rassemblement national, principal parti d’extrême droite français qui ambitionne de conquérir le pouvoir en 2027, l’attitude à l’égard de la sphère MAGA est plus ambiguë.”On a toujours dit qu’on voulait être une voix indépendante, qu’on n’est affilié ni aux uns, ni aux autres”, assure à l’AFP le vice-président du RN Louis Aliot, qui a assisté à l’investiture de Donald Trump ainsi qu’à l’hommage rendu à Charlie Kirk en septembre dans le Colorado.”On peut se trouver des points communs sur des thématiques telles que la lutte contre l’immigration et la protection des frontières” ou la dénonciation du “wokisme”, détaille M. Aliot.Mais il existe des différences: “Ils sont dans une dynamique qui mêle patriotisme et d’une certaine manière religion, qui nous est totalement étrangère”.Pour le camp trumpiste, “avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, c’est plus facile” qu’en France “car leurs partis (nationalistes, NDLR) sont davantage alignés avec l’agenda MAGA”, commente une source diplomatique française.- Rôle de la “Big Tech” -Pour faire circuler les narratifs MAGA en Europe, le rôle des plateformes “Big Tech” (Apple, Alphabet, Meta…) est fondamental, souligne Maud Quessard, spécialiste de politique étrangère américaine et chercheuse à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (Irsem).Le patron de Viginum, Marc-Antoine Brillant, a récemment appelé au Sénat à considérer les plateformes comme “des acteurs de la menace informationnelle”, capables “d’agir sur le débat public en France au travers de leurs algorithmes” ou de “l’abaissement des politiques de modération”.En Allemagne, plus de la moitié des contenus politiques recommandés sur X étaient favorables à l’AfD lors des élections législatives de février, selon l’ONG Global Witness. Le chiffre montait même à 78% sur la plateforme chinoise TikTok.La réponse publique des autorités françaises et européennes, qui craignent d’éventuelles mesures de rétorsion de Donald Trump, reste à ce stade timide.Le ministère français des Affaires étrangères a bien lancé en septembre le compte X “French response”, dont l’objectif est de réagir aux fausses informations visant la France sur les réseaux sociaux.Mais “pour l’instant, ce compte a une visibilité limitée” avec moins de 10.000 abonnés, observe le chercheur Julien Nocetti, spécialiste des questions de guerre informationnelle. Pas de quoi faire de l’ombre à l’influence numérique du patron de X, Elon Musk, un temps fervent soutien du président américain.tll-gbh-Dt-dab/sva/hba

En France, les autorités inquiètes de l’influence de la nébuleuse MAGA

Avec le retour au pouvoir de Donald Trump, la droite radicale américaine s’est engagée dans une offensive idéologique hors de ses frontières, notamment en France où les autorités surveillent de près les manoeuvres d’influence de cette nébuleuse, à l’approche d’importantes d’échéances électorales.Viginum, le service gouvernemental chargé de détecter les ingérences numériques étrangères, n’a à ce jour documenté aucune action coordonnée émanant de la sphère trumpiste MAGA – acronyme du slogan du président américain “Make America Great Again”. Mais il existe une vraie préoccupation”, confie une source sécuritaire à l’AFP.Dans la sphère MAGA, mouvance traversée par d’importantes divergences d’opinions, certains entendent pousser en Europe l'”idéologie nationaliste ultra-conservatrice”, souligne Célia Belin, du centre de réflexion ECFR (European Council on Foreign Relations).L’administration américaine elle-même ne se prive pas de s’immiscer dans les affaires du Vieux continent.En juin, Donald Trump affirmait que l’Europe devait agir contre “l’immigration hors de contrôle”.Quelques mois plus tôt, en février, son vice-président, JD Vance, avait déjà attaqué avec virulence les pays européens dans un discours retentissant à Munich, avant d’échanger avec Alice Weidel, la dirigeante du parti d’extrême droite allemand AfD, à une semaine d’élections législatives.- “Laboratoire” -Les contacts des dirigeants américains avec “l’extrême droite internationale” sont beaucoup plus assumés que lors du premier mandat Trump (2017-2021), explique Nina Jankowicz, cofondatrice d’une organisation de lutte contre la désinformation après un court passage dans l’administration Biden en 2022: “Aujourd’hui, c’est une politique officielle”.Comme l’Allemagne, la France, qui tient des élections municipales au printemps 2026 puis présidentielle en 2027, fait partie des cibles.Pour Nathalie Loiseau, eurodéputée Renew (centre), “les éléments de langage de l’extrême droite européenne sont très souvent des copiés-collés de ce que l’on peut entendre du côté des MAGA”. Dernier exemple notable en date: l’offensive coordonnée de partis d’extrême droite au Parlement européen pour exiger une minute de silence pour l’Américain Charlie Kirk, l’influenceur MAGA assassiné en septembre 2025, et en proposant son nom pour le prix Sakharov pour la liberté d’expression. Une initiative portée par le groupe de l’eurodéputée française du parti Reconquête, Sarah Knafo. “Nous sommes confrontés à des enjeux très similaires” à ceux des Américains, assume-t-elle, en expliquant à l’AFP entretenir des contacts avec plusieurs acteurs de la sphère MAGA: “Ils sont pour nous un laboratoire de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas”.- Reconquête en phase, RN plus ambigu -Reconquête, dont le candidat Eric Zemmour a obtenu 7% des suffrages à la présidentielle de 2022, est le parti “le plus en phase avec certains pans de la rhétorique MAGA”, observe Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite française.Pour Marion Maréchal, autre eurodéputée d’extrême droite et ex-membre de Reconquête, le soutien de la sphère MAGA est “politique et médiatique”, affirme-t-elle à l’AFP.”La liberté sur les réseaux sociaux aide à établir ce contact, cette passerelle, et à nous renforcer les uns les autres pour avancer dans nos combats communs”, détaillait-elle début novembre, après avoir rencontré à Paris Alex Bruesewitz, conseiller média de la campagne de Trump et figure de la sphère MAGA.Son passage à Paris a été facilité par une association française, la Bourse Tocqueville, qui orchestre rencontres et échanges entre conservateurs des deux côtés de l’Atlantique. L’entité, dirigée par le couple franco-américain Kate et Alexandre Pesey, a notamment organisé une visite début mai à Paris de Kevin Roberts, président du cercle de réflexion conservateur Heritage Foundation, considéré comme le réservoir idéologique de la pensée trumpiste.Kevin Roberts expliquait alors vouloir tisser des liens avec des Européens qui souhaitent s’allier “avec des amis américains, afin de pouvoir ressusciter l’esprit de la civilisation occidentale”.Du côté du Rassemblement national, principal parti d’extrême droite français qui ambitionne de conquérir le pouvoir en 2027, l’attitude à l’égard de la sphère MAGA est plus ambiguë.”On a toujours dit qu’on voulait être une voix indépendante, qu’on n’est affilié ni aux uns, ni aux autres”, assure à l’AFP le vice-président du RN Louis Aliot, qui a assisté à l’investiture de Donald Trump ainsi qu’à l’hommage rendu à Charlie Kirk en septembre dans le Colorado.”On peut se trouver des points communs sur des thématiques telles que la lutte contre l’immigration et la protection des frontières” ou la dénonciation du “wokisme”, détaille M. Aliot.Mais il existe des différences: “Ils sont dans une dynamique qui mêle patriotisme et d’une certaine manière religion, qui nous est totalement étrangère”.Pour le camp trumpiste, “avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, c’est plus facile” qu’en France “car leurs partis (nationalistes, NDLR) sont davantage alignés avec l’agenda MAGA”, commente une source diplomatique française.- Rôle de la “Big Tech” -Pour faire circuler les narratifs MAGA en Europe, le rôle des plateformes “Big Tech” (Apple, Alphabet, Meta…) est fondamental, souligne Maud Quessard, spécialiste de politique étrangère américaine et chercheuse à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (Irsem).Le patron de Viginum, Marc-Antoine Brillant, a récemment appelé au Sénat à considérer les plateformes comme “des acteurs de la menace informationnelle”, capables “d’agir sur le débat public en France au travers de leurs algorithmes” ou de “l’abaissement des politiques de modération”.En Allemagne, plus de la moitié des contenus politiques recommandés sur X étaient favorables à l’AfD lors des élections législatives de février, selon l’ONG Global Witness. Le chiffre montait même à 78% sur la plateforme chinoise TikTok.La réponse publique des autorités françaises et européennes, qui craignent d’éventuelles mesures de rétorsion de Donald Trump, reste à ce stade timide.Le ministère français des Affaires étrangères a bien lancé en septembre le compte X “French response”, dont l’objectif est de réagir aux fausses informations visant la France sur les réseaux sociaux.Mais “pour l’instant, ce compte a une visibilité limitée” avec moins de 10.000 abonnés, observe le chercheur Julien Nocetti, spécialiste des questions de guerre informationnelle. Pas de quoi faire de l’ombre à l’influence numérique du patron de X, Elon Musk, un temps fervent soutien du président américain.tll-gbh-Dt-dab/sva/hba

Ligue des champions: Monaco, sous pression malgré le retour de Pogba, doit gagner à Chypre

Le retour aux affaires de Paul Pogba n’y change rien, Monaco et son système défensif défectueux se déplace à Limassol pour affronter mercredi (18H45) le Petit Poucet chypriote du Pafos FC, avec une énorme pression et l’obligation de victoire.Après le nord du cercle polaire et Bodoe/Glimt en Norvège, où l’équipe de Sébastien Pocognoli, nouvel entraîneur monégasque, avait fait preuve d’abnégation pour l’emporter (1-0), c’est aux confins de l’Europe que se déplace l’ASM. A Chypre, à plus de 3.000 kilomètres de Monaco, dans le petit stade de Limassol, à 70 kilomètres au sud-est de la ville de Pafos, les joueurs de la Principauté doivent absolument s’imposer pour continuer à croire en leur qualification en barrages de Ligue des champions.Actuels 19e de la compétition avec cinq points, Paul Pogba, enfin de retour à la compétition depuis samedi dernier à Rennes (1-4), et ses partenaires rencontrent un novice en Ligue des champions. Mais Pafos, 20e, compte cinq points, comme eux.Emmenés par l’ex-défenseur central brésilien du Paris SG et Chelsea, David Luiz, 38 ans, les Chypriotes, sont en forme et leaders de leur championnat, après avoir battu l’Aris Limassol (2-1) vendredi.Mais surtout, après deux nuls contre les Grecs de l’Olympiakos (0-0) et, au Kazakhstan, contre Kairat Almaty (0-0), ils ont retenu la leçon du Bayern Munich (défaite 5-1) et remporté, le 5 novembre, leur première victoire en C1. C’est Villareal, actuel 3e en Liga espagnole, qui est tombé à Limassol (1-0).- Eviter une crise majeure -Dans un stade champêtre situé à quelques encablures de la base militaire d’Akrotiri, vaste enclave britannique de plus de 75 km2 en territoire chypriote, les Monégasques savent donc ce qui les attend.Eux qui viennent pourtant d’essuyer deux gifles consécutives en L1 (défaites 4-1 contre Lens et Rennes) n’ont d’autre alternative que de gagner pour envisager une qualification. D’autant qu’ils auront ensuite affaire à trois autres adversaires de calibre supérieur: réceptions de Galatasaray et la Juventus à Louis-II, entrecoupées d’un déplacement au Real Madrid.Et surtout, il faut gagner pour s’éviter une crise majeure, six semaines seulement après avoir licencié Adi Hütter. L’Autrichien n’était plus l’homme idoine pour le président Dmitry Rybolovlev, qui attend une victoire à Chypre, un lieu spécial pour lui. En effet, le milliardaire russe possède un passeport chypriote, il a basé certaines de ses sociétés sur l’île méditerranéenne et a même détenu plus de 9% de la banque d’affaires Bank of Cyprus.- “Je peux être dur” -Mi-octobre, Rybolovlev a validé la venue de Pocognoli. Mais le technicien belge de 38 ans est pour l’instant loin de tirer le meilleur de ses hommes. Durant la trêve internationale, il expliquait à l’AFP que les deux défaites consécutives à domicile contre le Paris FC et Lens faisaient “tache”. Or, la façon dont ses hommes ont lâché le match après la pause au Roazhon Park, samedi, interpelle encore plus.Car, après avoir étalé ses carences offensives, Monaco a montré lacunes défensives et faiblesses psychologiques. Alors que Pocognoli attend “rigueur et discipline”, qu’il veut voir l’équipe travailler dans un cadre précis, celle-ci a encaissé 12 buts sur ses cinq derniers matches, soit un toutes les 38 minutes en moyenne.Le Belge a d’abord voulu insuffler “une énergie positive”. Désormais, il pourrait faire évoluer son discours. “Si certains ne suivent pas, on pourra voir une autre facette de mon coaching. Je peux être dur”, explique-t-il d’ailleurs.Avec les retours de blessure de Paul Pogba (et l’engouement suscité), Lamine Camara et Vanderson, et le retour de suspension de Folarin Balogun, la concurrence s’est accrue. Pocognoli, qui assure savoir “rester calme dans la tempête”, doit trouver la bonne formule.Au moment de disputer ce match crucial pour la suite de l’aventure européenne, puis de recevoir le PSG samedi pour un choc en championnat, Pocognoli, au bilan comptable médiocre (trois victoires, deux nuls, trois défaites) ne peut plus se rater. Sous peine d’épuiser déjà son crédit auprès d’un président, qui, par le passé, a démontré qu’il savait rapidement couper court à une relation avec un entraîneur. Thierry Henry et Robert Moreno le savent…