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En Amazonie, le monde adopte un accord a minima sur la coopération pour le climat

Près de 200 pays réunis en Amazonie brésilienne ont adopté samedi à la COP30 un modeste consensus sur l’action climatique, sans plan de sortie des énergies fossiles, un résultat décevant pour l’Europe mais jugé prévisible dans une année bouleversée par les rivalités géopolitiques.”La science a prévalu, le multilatéralisme à gagné”, a déclaré avant même l’adoption le président brésilien Lula depuis Johannesburg.Le président brésilien de la conférence André Correa do Lago a fait adopter le texte par consensus lors de la séance de clôture, au lendemain de la fin prévue du sommet.La décision célèbre l’accord de Paris et la coopération climatique. Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon “volontaire”, et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.”Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction”, a déclaré auparavant le commissaire européen au climat Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept. “Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout”.La ministre française Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du “procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres.”Le chef de la délégation chinoise, Li Gao, a salué un “succès dans une situation très difficile”.En 2023, les pays s’étaient engagés à “opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques”, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU. Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau “point d’inflexion dans la politique climatique mondiale”. “Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis”, déclare-t-il à Belem.La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.Des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls.Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.Mais est-ce assez?”Pas vraiment. Mais les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue”, dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.- Européens isolés -L’accord prévoit d’instituer un “dialogue” sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une “feuille de route” sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.L’UE avait brandi vendredi la perspective de partir de Belem “sans accord”. Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais les Européens se seraient retrouvés “isolés”, selon le membre d’une délégation d’un des 27.Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, avait prévenu le président de la COP30, le diplomate brésilien André Corrêa do Lago.Les pays doivent maintenant adopter lors d’une séance de clôture ce texte.

Gaza civil defence says 21 killed in Israeli strikes

Gaza’s civil defence agency said 21 people were killed and dozens more wounded in multiple Israeli air strikes on the Palestinian territory on Saturday, further straining the fragile truce between Israel and Hamas.Both sides have accused each other of violating the ceasefire, which came into effect on October 10.The Israeli military said an “armed terrorist” had crossed the so-called Yellow Line boundary within the Gaza Strip, behind which Israeli troops have withdrawn, and fired at soldiers, in a “blatant violation of the ceasefire agreement”.The Israeli military said that in response to the incident in southern Gaza, on a route used for humanitarian aid deliveries in the territory, it “began striking terror targets in the Gaza Strip”.Mahmud Bassal, spokesman for the civil defence agency which operates under Hamas authority, told AFP there were “21 martyrs this evening in five separate Israeli air strikes, in a clear violation of the ceasefire in Gaza”.AFP has sought a comment from the Israeli military on Saturday’s air strikes.The first reported strike targeted a vehicle in the Al-Rimal neighbourhood in western Gaza City. An AFP photographer at the scene witnessed the burned-out car.Passers-by approached the wreckage, with children appearing to be trying to salvage food from inside.Israel and Hamas agreed to a US-brokered ceasefire that came into effect last month after more than two years of war.On Wednesday, Gaza saw one of its deadliest days since the truce between Israel and Hamas came into effect, with officials reporting 27 fatalities.According to the health ministry in Hamas-run Gaza on Thursday, 312 Palestinians have been killed by Israeli fire since the truce took hold.The war was sparked by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,221 people.Israel’s retaliatory assault on Gaza has killed at least 69,733 people, according to figures from the health ministry that the UN considers reliable.

Narcotrafic: “Il faut que ça s’arrête” lance la mère de Mehdi Kessaci

“Il faut que ça s’arrête”, a lancé samedi à Marseille Ouassila Benhamdi, doublement endeuillée par les assassinats de ses fils, Mehdi Kessaci et Brahim, déjà tué dans un narchomicide il y a cinq ans.”Mon coeur est déchiré. Je suis inconsolable. Aucune mère ne veut voir ses enfants mourir avant elle”, a lancé cette femme toute vêtue de blanc, devant plus de 6.200 personnes rassemblées pour rendre hommage à Mehdi, tué le 13 novembre.”Je demande au gouvernement de prendre la mesure de tout ce qui se passe”, a-t-elle dit, arborant une photo de Mehdi sur son tee-shirt.”Il faut que ça s’arrête, pour toutes les familles frappées par ce fléau”, a-t-elle poursuivi.Elle s’exprimait peu après son arrivée au rassemblement, sur un rond-point de Marseille où son fils Mehdi, 20 ans, a été assassiné par deux hommes en moto. Elle était accompagnée de ses proches et notamment de l’un de ses autres enfants Amine, militant écologiste et anti-drogue de 22 ans.Placé depuis plusieurs mois sous protection policière, sa présence au rassemblement n’avait pas été confirmée jusqu’aux derniers instants.”Je demande la justice pour Mehdi. Je demande la justice pour Brahim, mon autre frère assassiné. Je demande la justice pour toutes les victimes. Je demande la sécurité pour ma famille”, a lancé Amine.En décembre 2020, Brahim avait été tué dans un triple homicide. Son corps avait été retrouvé calciné dans une voiture.Et alors que l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain –un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic– a demandé qu’il soit décoré de la Légion d’honneur, Amine Kessaci a dit que sa “poitrine (était) trop lourde de douleur pour recevoir une quelconque décoration”.”Je ne cherche aucun honneur”, a-t-il dit. “Ce sont les mamans des quartiers qui méritent une décoration pour leur courage, leur dignité, leur combat de chaque jour.”Ces derniers jours le militant a enchaîné les interventions médiatiques, exprimant son sentiment de “culpabilité” vis-à-vis de la mort de Mehdi, appelant à plus d’action face au narcotrafic.”Depuis des années nous alertons, nous parlons parce que nous savons que le silence tue. Chacun des reculs des institutions a favorisé l’avancée du narcotrafic”, a-t-il dit samedi.”Bien sûr, nous avons besoin de policiers et de sécurité. Bien sûr, il faut renforcer les moyens de la lutte contre le narcotrafic. Mais nous avons besoin de justice sociale, d’engagement de l’État et des collectivités, de soutien aux associations qui font le boulot tous les jours avec très peu de moyens.”

L’Ile-de-France et une partie du Massif central en vigilance neige-verglas

Les huit départements d’Ile-de-France et une partie du Massif central seront en vigilance orange neige/verglas dans la nuit de samedi à dimanche, le ministre des Transports appelant à “la prudence” en particulier sur les routes.Météo France s’attend à des chutes de neige dans la soirée sur l’ensemble de la région Ile-de-France, pour ce premier épisode de froid de la saison. La vigilance orange s’applique à partir de 20H00 jusqu’à dimanche matin, 08H00.L’organisme de prévisions météorologiques a également placé six autres départements en vigilance orange neige/ verglas à partir de 03H00 dimanche: Aveyron, Cantal, Corrèze, Creuse, Haute-Vienne et Puy-de-Dôme.”A partir du milieu de nuit de samedi à dimanche et jusqu’en fin de nuit, des pluies verglaçantes, en faibles quantités, sont prévues sur une partie du Massif central. Elles pourront y rendre les sols particulièrement glissants”, prévient Météo France.”Une perturbation pluvieuse rentre par la Bretagne”, qui “va progresser lentement vers l’est et (…) abordera une large bande centrale du pays”: “au contact de l’air plus froid, les précipitations se feront sous forme de neige ou localement de pluies verglaçantes”.”La tenue au sol est attendue avec 5 à 7 cm sur la moitié ouest de la région parisienne et 2 à 5 cm sur la moitié est. Pour Paris et la Petite-Couronne, 1 à 2 cm de neige au sol sont attendus,” selon le site de l’organisme, qui précise que la neige devrait “fondre à partir de la mi-journée à la faveur d’un net redoux”.”Les premiers épisodes quelquefois ne sont pas pris suffisamment au sérieux et il y a des difficultés suite à un manque de prudence. Nous avons donc voulu intervenir en amont pour informer” le public, a dit samedi le ministre, Philippe Tabarot, depuis le centre de crise réunissant les services de Météo France, des Infrastructures, de l’Aviation civile, des Routes, la Préfecture de police et les opérateurs de transport.”La question principale, c’est la question des routes”, a-t-il dit à la presse. “Les personnes ont compris que si leurs déplacements n’étaient pas indispensables, il valait mieux les reporter. Et pour celles qui sont dans l’obligation de se déplacer aujourd’hui, notamment à partir de 20h00 et jusqu’à demain 08h00, on leur demande de s’informer sur la situation du réseau, de s’équiper et d’équiper leur véhicule. Et puis bien sûr la prudence est le message principal que je souhaite faire passer”.La vitesse autorisée sur toute l’Ile-de-France sera réduite de 20 km/h pour tous les véhicules, et les dépassements interdits sur les grands axes pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes et véhicules de transport de personnes, a décidé la préfecture de police.En revanche, selon le ministre, “les trains ne seront pas particulièrement impactés, et les réseaux urbains et interurbains (…) sont opérés actuellement”. Du côté des aéroports, où les conditions affectent la visibilité, “il y a environ une heure de retard sur les vols de Roissy, ça risque d’être le cas également demain (dimanche), ce sont des épisodes qui arrivent malheureusement bien souvent tout au long de l’année”.Selon M. Tabarot, 7.500 agents des Routes seront mobilisés ce weekend sur toute la France.bur-alh-cho-cca/abl