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L’Australie cède la COP31 à la Turquie mais veut en mener les négociations

Fin de l’impasse? La prochaine COP dans un an devrait avoir lieu à Antalya en Turquie, à la suite d’un accord de principe mercredi avec l’Australie, une victoire diplomatique pour Ankara qui met fin à des mois d’un embarrassant bras de fer.L’Australie a finalement cédé et s’est dite prête lors d’une réunion à Belem, au Brésil, à ce que la Turquie accueille la prochaine conférence sur le climat des Nations unies. Un accord était nécessaire car selon les règles des COP, un consensus est requis pour désigner les pays-hôtes.Mais l’Australie réclame la présidence des négociations durant l’année 2026, un partage des tâches qui serait très inhabituel.Le Premier ministre australien Anthony Albanese a défendu “une grande victoire pour l’Australie comme pour la Turquie”, sur la chaîne ABC.De son côté, Chris Bowen, ministre australien du climat, a admis des “concessions importantes” de la part des deux pays.En novembre 2026, les dizaines de milliers de participants de la conférence climatique de l’ONU prendraient donc la direction d’Antalya, station balnéaire courue de la côte méditerranéenne. Chaque année en janvier, la Turquie y organise un Forum diplomatique qui sert de vitrine du “soft power” qu’Ankara entend déployer sur tous les continents. La traditionnelle conférence pré-COP aurait lieu dans le Pacifique, que l’Australie voulait impliquer dès le départ et dont les îles sont particulièrement menacées par la montée des eaux et les catastrophes liées au changement climatique. Insuffisant pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a dénoncé la décision de son voisin. “Nous sommes tous mécontents. Et déçus que cela se termine de cette façon”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Justin Tkatchenko à l’AFP.Une nouvelle réunion doit être organisée cette semaine pour entériner tout accord.- Engagements insuffisants -Un membre de la délégation turque a de son côté indiqué à l’AFP qu’un accord n’avait “pas encore” été scellé.Toute décision devra être entérinée par consensus des près de 200 pays réunis au Brésil cette semaine à la COP30.La Turquie a ratifié son adhésion à l’accord de Paris sur le climat fin 2021, et les analystes jugent sévèrement ses engagements climatiques.Elle s’est engagée à la neutralité carbone d’ici 2053, trois ans après les pays européens, mais sa feuille de route actuelle est jugée “insuffisante de façon critique” par Climate Action Tracker. Le pays ne prévoit pas de baisse des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2035, seulement une croissance plus faible de ces émissions par rapport à la trajectoire actuelle.Pour le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan, cette attribution marque la victoire d’une diplomatie offensive en marge des puissances occidentales, de la Mer Noire à Gaza et à la Corne de l’Afrique.Recep Tayyip Erdogan s’est notamment posé en médiateur dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. La Turquie a aussi joué les médiateurs entre l’Ethiopie et la Somalie, et soutient l’armée régulière au Soudan face aux paramilitaires.Récemment, elle a également accueilli à Istanbul des négociations entre le Pakistan et l’Afghanistan en vue d’un cessez-le-feu, sans succès.- Embarras -Les conférences climatiques de l’ONU sont organisées à tour de rôle parmi cinq blocs régionaux qui doivent désigner par consensus en leur sein le pays-hôte, ce qui a déjà occasionné des bras de fer, mais rarement d’une telle ampleur.Pour cette année, le Brésil avait été choisi au nom des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes.La COP a déjà désigné l’Ethiopie pour l’Afrique en 2027. Mais les blocages persistaient pour 2026, au sein du groupe “Europe de l’ouest et aux autres Etats”, qui comprend les pays européens, la Turquie, l’Australie, le Canada, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande.L’Australie avait le soutien d’une grande majorité des pays du groupe mais la Turquie refusait de s’avouer vaincue. Elle avait proposé de coprésider le sommet, ce que l’Australie avait refusé.Si aucun pays ne cédait, la COP31 aurait par défaut pris place en Allemagne, où se situe le siège de l’ONU Climat.

Memory chip crunch set to drive up smartphone prices

Shoppers could face higher prices for phones, laptops and other gadgets next year, manufacturers and analysts warn, as AI data centres hoover up memory chips used in consumer electronics.The world’s biggest tech companies are ploughing head-spinningly huge sums into building the hardware that powers artificial intelligence tools like ChatGPT.Their insatiable demand is snarling up a supply chain kept tight on purpose by chipmakers who are keen to avoid price drops that dent profits, experts say.In 2026, supply chain pressure for memory chips “will be far greater than this year”, Lu Weibing, president of Chinese electronics giant Xiaomi, said this week.”Everyone will likely observe that retail prices for products will see a significant increase,” he told an earnings call.William Keating, head of semiconductor and tech consulting firm Ingenuity, expects the same.”All companies that manufacture PCs, smartphones, servers etc will be impacted by the shortage,” Keating told AFP.”End result: consumers will pay more.”In high demand are key chips known as DRAM and storage components called NAND, which are found in everyday gadgets but are also needed to help process the vast amounts of data crunched by generative AI.That’s driving up memory chip prices, which in turn is turbocharging revenue for the firms that produce them such as South Korea’s Samsung and SK hynix, and Micron and SanDisk in the United States.”AI-related server demand keeps growing, and this demand significantly exceeds industry supply,” Kim Jae-june of Samsung Electronics said last month.- ‘Keep prices high’ -Samsung said Sunday that it plans to build a new semiconductor plant in South Korea to meet the soaring demand, while SK hynix recently reported its best-ever quarterly performance, “driven by the full-scale rise in prices of DRAM and NAND”.Industry analysts TrendForce have lowered their 2026 global production forecasts for smartphones and notebook laptops.”The memory industry has begun a robust upward pricing cycle,” which “forces downstream brands to hike retail prices,” TrendForce said.Cars may also be affected, although Keating noted that a smaller portion of their tech relies on memory chips.Last week China’s largest contract chipmaker SMIC said customers were hesitant to place orders owing to uncertainty over how many phones, cars, or other products the memory chip industry can supply.The cause of the shortage is two-fold. AI-driven demand is greater than anticipated, but memory chip makers have also been “drastically cutting” spending on expanding capacity in recent years, Keating explained.”Keep capacity tight, keep prices high is basically their mantra,” he said.”They’ve done this deliberately to ensure that there’s no repeat of the most recent memory price collapse, which cost the memory makers tens of billions in losses.”Price jumps for memory chips “are huge and the trend is continuing”, said Stephen Wu, founder of the Carthage Capital investment fund.”Consumers and enterprises should expect higher memory prices, longer lead times, and more take-or-pay contracts through at least early 2026,” Wu said.burs-kaf/dan

Ligue des champions féminine: le PSG sous pression avant d’accueillir le Bayern Munich

Déjà à un tournant décisif de sa campagne en Ligue des champions après avoir enchaîné les défaites, le Paris Saint-Germain reçoit jeudi le Bayern Munich au Parc des Princes.Zéro point. A mi-parcours de la phase de ligue, le bilan des demi-finalistes de la saison 2024-2025 est famélique.Les Parisiennes ont enchaîné trois défaites contre les cadors Wolfsburg (4-0), le Real Madrid (2-1) et Manchester United (2-1) et stagnent dans le fond de classement de Ligue des champions.- Raccrocher le wagon des huitièmes -En conférence de presse, Paulo César, entraîneur du PSG, n’a pas minimisé l’urgence de la situation : “Il faut que l’on ait des points, il faut que l’on gagne, il faut des résultats.” D’un point de vue comptable, il y a encore la place: la réception d’un Bayern solide et expérimenté (8e) s’annonce disputée, mais celle de l’OH Louvain et un déplacement à Lisbonne contre le Benfica semblent sur le papier plus accessibles.Autant de points devenus indispensables pour raccrocher le wagon des barragistes (de la 5e à la 12e place) et ne pas raviver le souvenir de leur élimination précoce la saison passée.Quatre points séparent pour le moment le PSG des deux derniers qualifiés (Valerenga Fotball Damer et OH Louvain).”On n’a pas peur, le destin est entre nos mains. On a juste une petite pression parce qu’on est compétitrices et qu’on veut aller le plus loin possible”, assure Elisa De Almeida, cadre de la défense parisienne. – Montée en puissance -Les Parisiennes ont des raisons d’espérer un second souffle dans la compétition. En championnat, le PSG “nouvelle génération” (moyenne d’âge de 23,8 ans), reste sur une série de quatre victoires de rang et à trois longueurs des leaders lyonnaises. En Europe, la superbe frappe du pied gauche d’Olga Carmona dans la lucarne de Manchester, qui n’avait jusqu’alors pris aucun but, a montré le chemin aux Parisiennes, bien plus en vue offensivement.”J’ai confiance en mes joueuses” martèle à chaque conférence Paulo César. Sur une ligne de crête, le technicien s’en remet à l’état d’esprit du groupe. “Pour l’instant, il est bon. On verra demain”, prophétise Elisa De Almeida.

Lecornu veut rassurer les maires, inquiets pour leurs finances et leur pouvoir

Sébastien Lecornu vient avec une volonté “d’apaisement” clôturer jeudi après-midi le congrès des maires, qui s’alarment pour leurs finances, dans un contexte politique et budgétaire incertain, et doutent de l’aboutissement du projet de décentralisation cher au Premier ministre.Le locataire de Matignon et ancien maire de Vernon, dans l’Eure, doit présenter en décembre un projet de loi qui vise à simplifier et “renforcer le pouvoir local” en clarifiant les compétences entre l’Etat et les différentes collectivités. Il s’agit non seulement de “décentraliser des compétences” mais aussi “des responsabilités, avec des moyens budgétaires et fiscaux, et des libertés, y compris normatives”, selon Sébastien Lecornu.L’Association des maires de France, qui fédère la quasi-totalité des quelque 35.000 communes du pays, milite depuis toujours pour un renforcement des pouvoirs locaux, après la suppression de presque tous les leviers fiscaux propres aux communes.Le président de l’AMF, David Lisnard, demande notamment que les maires puissent disposer d’un pouvoir réglementaire local qui “oxygènerait tout”, selon lui. En guise de bonne foi, l’AMF réclame un moratoire “sur toutes les contraintes nouvelles s’appliquant aux collectivités”. L’association défend également le principe de subsidiarité par lequel une politique est mise en oeuvre par la collectivité la plus directement concernée et, à défaut, par l’échelon immédiatement supérieur.Mais David Lisnard se fait peu d’illusions sur le projet du gouvernement.”Dans un contexte où l’État est totalement affamé financièrement, où il n’y a pas de majorité parlementaire, où il n’y a pas une immense lisibilité dans les travaux gouvernementaux et de l’Assemblée nationale, quelle peut être une ambition de réorganisation profonde des pouvoirs publics?”, demande le maire Les Républicains de Cannes (Alpes maritimes).- “Mirage” -Même s’il reconnaît que Sébastien Lecornu, élu local et issu du même parti que lui, “connait nos réalités”.Le chef du gouvernement a de son côté souligné leur “très bonne réunion de travail” la semaine dernière, et rappelé avoir écrit aux maires dès son arrivée pour leur dire sa volonté de faire “circuler le pouvoir”.A quatre mois des élections municipales, Sébastien Lecornu, qui a déjà lâché du lest aux régions et aux départements, pourrait également desserrer l’étau financier sur les communes.Le Premier ministre promet de travailler avec le Sénat à des “solutions”, en espérant comme eux la “stabilité” politique.Les maires sont vent debout contre leur mise à contribution de 4,7 milliards d’euros dans le prochain budget, soit deux fois plus que l’an dernier. La facture monterait même à 7,5 milliards, selon l’AMF.Une “purge massive”, dénonce André Laignel (PS), numéro deux de l’AMF, mais à rebours de la Cour des comptes, qui évoquait en juin une “situation financière favorable” malgré des signaux rouges. Il ne croit pas non plus à la décentralisation promise, un “mirage”, alors qu'”on n’est même pas en état de voter un budget pour la France”.Autre préoccupation des maires, l’insécurité liée au trafic de drogues, devenue un thème majeur de la campagne des municipales, et encore davantage depuis l’assassinat du frère d’un militant très engagé contre le narcotrafic à Marseille.Ces deux dernières années, les associations d’élus n’ont cessé d’alerter sur ce fléau qui touche près de huit communes sur dix. Or les maires, très sollicités à ce sujet par leurs habitants, “ont très peu de pouvoir” sur cette compétence “régalienne”, pointe David Lisnard. Ils s’équipent en caméras, arment leur police, mais beaucoup s’avouent démunis, voire inquiets pour leur propre sécurité.

Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s’accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s’accusant mutuellement d’avoir violé le fragile cessez-le-feu.Il s’agit de l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l’entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L’armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu’elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.”Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer”, déplore auprès de l’AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire. “Il n’y a aucun espoir pour la vie à Gaza”, se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.”Nous n’en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts” pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l’AFP ont confirmé ce bilan.- “Escalade dangereuse” -L’armée israélienne a affirmé “frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza” en riposte à des tirs “en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès”.Ces tirs n’ont fait aucun blessé a précisé l’armée mais constituent “une violation de l’accord de cessez-le-feu”. Rejetant une “piètre tentative pour justifier […] des violations qui ne cessent jamais”, le Hamas a dénoncé une “escalade dangereuse” et appelé les Etats-Unis à “exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu”. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d’hostilités déclenchées par l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas. L’armée israélienne affirme ne frapper qu’en riposte à des violations de la trêve.Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l’AFP auprès de cinq hôpitaux.Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès. – Deuxième phase ? -Le porte-parole de l’organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants. L’accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d’otages morts, sur 28 que le Hamas s’est engagé à rendre. Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres. La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n’a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d’une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d’une force internationale de stabilisation. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui “ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains” du peuple palestinien. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.

Sun, sea, sand… In Somalia? Tourism trickles in despite insecurityThu, 20 Nov 2025 06:27:47 GMT

Children run in turquoise water, hawkers tout wares on white sands, and families laugh as tourists disembark from small boats — but it’s not some tropical island, it’s Somalia’s capital Mogadishu.”I didn’t really tell my family where I was going,” said Sheryl, from the United States, after walking along Lido Beach in the city.”But… from …

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Trump signe la loi pour rendre le dossier Epstein public

Après s’y être longtemps opposé, Donald Trump a promulgué mercredi une loi qui contraint son gouvernement à rendre public l’ensemble des documents des autorités dans l’affaire Epstein. Le flou demeure cependant sur l’étendue des révélations à attendre.”Je viens juste de signer la loi pour rendre public le dossier Epstein!”, a écrit le président américain dans un long message sur son réseau Truth Social, accusant encore une fois ses opposants démocrates d’avoir caché la vérité. Le texte voté mardi au Congrès donne un mois au ministère de la Justice pour rendre disponible l’intégralité des documents non classifiés en sa possession sur le financier new-yorkais, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, sur sa complice Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de vingt ans de prison, et sur toutes les personnes impliquées dans les procédures judiciaires liées.Le suicide de Jeffrey Epstein dans sa cellule a alimenté d’innombrables théories du complot, selon lesquelles ce financier — aux vastes relations dans les milieux politiques, d’affaires, et du divertissement — aurait été assassiné pour empêcher des révélations embarrassantes.Après avoir promis pendant la campagne de 2024 des révélations fracassantes, Donald Trump exhorte ses partisans à tourner la page depuis son retour au pouvoir, et qualifie l’affaire de “canular” monté en épingle par l’opposition démocrate.Récemment, il a répété n’avoir “rien à voir avec Jeffrey Epstein”, le qualifiant de “pervers malade”.- “Magouille” -Figures de la jet-set new-yorkaise, les deux hommes d’affaires furent proches à partir de la fin des années 1980, jusqu’à leur brouille au début des années 2000. C’était avant que les poursuites ne soient lancées quelques années plus tard contre le financier, accusé d’avoir organisé un réseau d’exploitation sexuelle de jeunes filles mineures.Le président américain, qui n’a jamais été accusé par la justice dans cette affaire, s’est opposé depuis des mois à la proposition de loi de “transparence dans le dossier Epstein”. Mais dimanche, alors qu’il devenait évident que le texte serait adopté sans encombre au Congrès, Donald Trump a publiquement fait volte-face.La proposition de loi a été finalement adoptée mardi à 427 voix pour et 1 contre à la Chambre, et le Sénat a utilisé une procédure particulière pour l’approuver sans débat et à l’unanimité.En promulguant la loi, Donald Trump enclenche le compte à rebours de 30 jours.Plus tôt, le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, avait mis en garde contre toute “magouille de la part de Donald Trump”, l’appelant “appliquer” le texte une fois signé.- “Nouvelles informations” -Le républicain a pointé du doigt l’opposition. La semaine dernière, il a ordonné à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, d’ouvrir une enquête sur la relation entre le financier et certaines personnalités démocrates, dont l’ex-président Bill Clinton.Le ministère de la Justice et la police fédérale (FBI) avaient pourtant annoncé en juillet n’avoir “pas découvert de preuves sur lesquelles fonder une enquête contre des personnes jusqu’ici non poursuivies” dans l’affaire.Interrogée par la presse sur le pourquoi de ces nouvelles enquêtes, Pam Bondi a affirmé mercredi qu’elles étaient justifiées par “de nouvelles informations”, sans préciser lesquelles.La nouvelle loi adoptée par le Congrès autorise le ministère de la Justice à retenir ou caviarder les documents du dossier sous certaines conditions, notamment pour préserver l’intimité de victimes ou en raison d'”une enquête ou de poursuites fédérales en cours”.L’élu républicain Thomas Massie, l’un des auteurs de la proposition de loi et fréquent critique de Donald Trump, a dit craindre que ces enquêtes ne soient “un écran de fumée” et une “tentative de la dernière chance pour empêcher la publication du dossier Epstein”.Il a cependant souligné mercredi sur X que selon les termes de sa législation, les autorités ne pourraient se réfugier derrière l’excuse d’une enquête que de manière “temporaire” et restreinte.Pam Bondi a affirmé de son côté que ses services respecteraient la loi avec “un maximum de transparence, tout en protégeant les victimes”.