Plan pour l’Ukraine: Trump se dit ouvert à la négociation avant des pourparlers à Genève

Des responsables ukrainiens, américains et européens se retrouvent dimanche en Suisse pour discuter du plan de Donald Trump pour l’Ukraine, qui fait craindre à Kiev une capitulation forcée mais ne constitue pas, selon Washington, une offre finale.L’administration américaine présente désormais comme “un cadre pour des négociations” ce document en 28 points, qui vise à mettre fin au conflit provoqué par près de quatre ans d’invasion russe.Salué par le président russe Vladimir Poutine, le texte reprend plusieurs exigences clés de Moscou: que l’Ukraine lui cède des territoires, accepte de réduire la taille de son armée et renonce à intégrer l’Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.Le plan a provoqué un branle-bas de combat chez des alliés européens de l’Ukraine, qui ont multiplié les contacts et réclamé de nouvelles négociations les impliquant, ainsi que Kiev, malgré l’impatience affichée initialement par le président des Etats-Unis.Donald Trump avait donné jusqu’au 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour répondre. Mais samedi, le milliardaire républicain a répondu “non” à la question de savoir si son plan constituait sa “dernière offre” pour régler le conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.- “Liste de souhaits russes” -Ce texte “présente un cadre solide de négociations. Il se fonde sur des éléments fournis par la partie russe mais également sur des apports de l’Ukraine”, a complété son chef de la diplomatie Marco Rubio sur X.Il a ainsi démenti avoir déclaré à des sénateurs américains, comme l’affirmaient plusieurs élus, que le plan ne constituait pas la position américaine mais “une liste de souhaits russes”.M. Rubio est attendu dimanche à Genève, avec l’émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, pour des discussions avec les Ukrainiens et les Européens. Ils rejoindront le secrétaire à l’Armée, Daniel Driscoll.La délégation ukrainienne sera menée par le bras droit de M. Zelensky, le chef de la présidence Andriï Iermak. Côté européen, les conseillers à la sécurité nationale des dirigeants français, allemand, britannique et italienne prendront part aux discussions à Genève.Réunis au sommet du G20 à Johannesburg, 11 pays principalement européens ont estimé samedi dans une déclaration que le plan américain “requerra du travail supplémentaire”, craignant qu’il ne laisse l’Ukraine “vulnérable à de futures attaques”.Le président français Emmanuel Macron a annoncé une réunion mardi en visioconférence des pays soutenant l’Ukraine. Selon lui, sans “éléments de dissuasion, les Russes reviendront”.- Coupures de courant -Vladimir Poutine a assuré que le texte américain “pouvait servir de base à un règlement pacifique définitif” du conflit lancé en février 2022, se disant prêt à une “discussion approfondie de tous les détails” du texte.Ces propositions américaines sont présentées à un moment où la présidence ukrainienne est déstabilisée par un vaste scandale de corruption impliquant des proches de M. Zelensky, où l’armée est en recul sur le front et où la population est soumise à des coupures de courant d’ampleur en raison des frappes russes.Sous pression, le dirigeant ukrainien a assuré vendredi qu’il allait proposer des “alternatives” à se interlocuteurs américains, estimant que son pays traversait “l’un des moments les plus difficiles de (son) histoire” et évoquant un “choix très difficile”: “la perte de dignité ou le risque de perdre un partenaire clé”, les États-Unis. Mais l’émissaire américain sur l’Ukraine, Keith Kellogg, a qualifié samedi soir ces propos de “posture” à destination de l’opinion ukrainienne, tout en reprenant la qualification de “cadre” pour le plan.”Il y a des éléments qui doivent être codifiés et expliqués un peu plus en détail, mais nous y sommes presque”, a-t-il déclaré sur Fox News, se disant convaincu qu’il devenait pour Kiev “difficile de dire non vu les garanties de sécurité” prévues par le texte.Le plan prévoit des garanties de sécurité équivalentes de l’Otan, dont le traité contient une clause de défense collective en cas d’attaque.Mais, selon le texte, les deux régions du bassin minier et industriel du Donbass, Donetsk et Lougansk (est), ainsi que la Crimée annexée en 2014, seraient “reconnues de facto comme russes, y compris par les États-Unis”, et Moscou recevrait d’autres territoires ukrainiens qui sont encore aujourd’hui sous le contrôle de Kiev.La Russie verrait également son isolement à l’égard du monde occidental prendre fin avec sa réintégration au G8 et la levée progressive des sanctions, ainsi que son souhait d’éloigner à jamais Kiev de l’Alliance atlantique entériné dans la Constitution ukrainienne.Kiev devrait limiter son armée à 600.000 militaires et se contenter d’une protection par des avions de combat européens basés en Pologne, tandis que l’Otan s’engagerait à ne pas stationner de troupes en Ukraine.burs-pop-gmo/nr

Cinq choses à savoir sur Petit ours brun, qui souffle ses 50 bougies

Pour de nombreux jeunes enfants, il est ou a été le premier héros de fiction : Petit ours brun célèbre ses 50 ans même si, pour toujours, il est âgé de trois ans.L’ourson sera sans nul doute l’un des héros du salon du livre de jeunesse, le plus grand de France, qui se tient de mercredi au 1er décembre à Montreuil (Seine-saint-Denis). Petit ours brun, c’est qui ?Pas de mystère sur son apparence: tout est dans son nom. Mais il n’a pas de prénom et ne vit pas comme un ourson dans la nature sauvage. Plutôt comme un enfant de trois ans dans une maison avec ses deux parents.L’ourson est apparu pour la première fois en 1975 dans les pages de Pomme d’Api, le mensuel des éditions Bayard destiné aux enfants ne sachant pas lire. Il est dessiné depuis lors par Danièle Bour, qui peint à la gouache et vit en Haute-Marne, et raconté par Marie Aubinais, qui habite près d’Angers. Cette dernière a pris il y a 40 ans le relais de Claude Lebrun, aujourd’hui décédée, qui s’était inspirée de son fils pour créer le petit héros.Quel succès !En 50 ans, Petit ours brun est devenu une star de l’édition jeunesse, comme en témoignent les chiffres communiqués par Bayard: 600 histoires publiées depuis 1975, 800.000 livres vendus en moyenne par an, un million d’abonnés à la chaîne YouTube, 850 millions de vidéos vues sur France TV, Netflix et la plateforme BayaM. Sans oublier les produits dérivés: jouets, peluches…La clé du succès des aventures de Petit ours brun, “c’est ce regard d’enfant sur le monde, et non d’adulte sur l’enfant”, raconte Marie Aubinais à l’AFP.Comme les autresPetit ours brun n’est pas un super héros. Au contraire. Il “est un héros-miroir qui répond à un besoin profond d’identification” des jeunes enfants, selon Bayard.Dans chaque histoire, les deux autrices le placent, en deux pages divisées en huit cases, dans les situations de la vie quotidienne: il va à l’école, mange un œuf, a une nouvelle amie, fête son anniversaire, s’amuse à la piscine, trouve un oiseau mort…”L’important, c’est de faire passer les émotions”, souligne Marie Aubinais, qui cherche à écrire des histoire à la fois “précises et concrètes”. “Je me documente beaucoup, j’interroge des parents puis j’envoie à la rédaction, qui donne son avis”, détaille-t-elle.Ringard ?Pour certains, Petit ours brun est “ringard”: son dessin serait naïf et désuet tandis que l’environnement dans lequel il évolue serait conservateur.Ces critiques peuvent être en partie liées à l’identité chrétienne assumée de Bayard, qui prône des valeurs familiales dans ses nombreuses publications pour la jeunesse.Marie Aubinais défend plutôt le caractère “intemporel” et même “moderne” de son histoire.”Dès le début, le papa a partagé les tâches ménagères avec la maman: il étend le linge, il se lève la nuit quand Petit ours brun fait pipi… Ce qui était vraiment moderne au milieu des années 1970″, souligne-t-elle. “Et on continue à le faire évoluer”, par exemple en introduisant les concepts de divorce et de famille recomposée.Idem pour le dessin qui, s’il reste classique et sage, met désormais des baskets aux pieds de l’ourson et le smartphone dans la maisonnée.  EcoloLes autrices, qui vivent à la campagne, mettent régulièrement Petit ours brun à l’extérieur, pour une promenade ou une séance de “jardinage avec Papi”, par exemple. “Il s’agit de faire aimer la nature aux petits enfants pour qu’ils aient envie de la protéger”, avance Marie Aubinais, qui revendique par ailleurs la “lenteur” – assumée – de l’ourson.

Troubled by US Venezuela operation, Europeans limit intel sharing

The US military operation against Venezuelan alleged drug traffickers coupled with threats by Donald Trump for a ground assault against President Nicolas Maduro have troubled European powers who retain strategically located territories in the Caribbean, observers say.The concern of France, the Netherlands and the UK is such that they have started limiting intelligence sharing with Washington about the Caribbean over worries it could be used for strikes that would be considered illegal in their countries, according to officials and sources who spoke to AFP.The UK retains small overseas territories in the Caribbean from the colonial era, while the large islands of Martinique and Guadeloupe as well as French Guiana on the South American mainland are now officially part of France.The Netherlands is the most geographically implicated, with three islands off the coast of Venezuela dubbed the ABC — Aruba, Bonaire and Curacao — all part of the kingdom.Venezuela has accused Washington of seeking regime change in Caracas with its military build-up, including an aircraft carrier group, warships and several stealth jets.Washington accuses Maduro of leading a “terrorist” drug cartel, a charge he denies. Since September, US forces have killed at least 83 people via air strikes on boats accused of ferrying drugs in international waters, according to an AFP tally of publicly released figures.The United States has released no details to back up its claims that the people targeted in both the Caribbean and eastern Pacific in the more than 20 strikes were traffickers.Trump has said he believes Maduro’s days were numbered and on Monday refused to rule out boots on the ground while adding he was open to talks with the leftist leader.”The Dutch are concerned about their ABC islands… located about 50 kilometres (31 miles) off the coast of Venezuela,” a French military official said, asking not to be named.They “would find themselves on the front line” in the event of war, a European military source added, also asking not to be named as they were not authorised to speak on the record.- ‘Not currently giving intelligence’ -With few options in the face of Trump’s resolve, these three countries have decided to stop sharing certain intelligence with Washington, multiple sources said.”We are particularly vigilant regarding the politicisation of our services and human rights violations,” Erik Akerboom, director of the Dutch civilian intelligence and counterintelligence service, told the newspaper De Volkskrant.”No European country, France included, will send operational intelligence to the Americans in the current situation if they could use it as a basis for a military strike on a ship,” a senior French police official, Dimitri Zoulas, head of the OFAST anti-drug service, told Radio Caraibes (RCI).This position has not been publicly confirmed by French authorities. But a security source said: “It is 100 percent clear that Europeans are not currently giving any intelligence to the United States that could lead to a strike.”In the UK, the Times reported that attorney general Richard Hermer, the government’s top legal advisor, told ministers to cut off intelligence sharing over fears Trump could “assassinate” drug dealers in the Caribbean.US Secretary of State Marco Rubio earlier this month dismissed reports the UK had stopped sharing such intelligence as “fake news”.- ‘Not a fundamental change’ -Richard Dearlove, former head of the British MI6 foreign intelligence service, told AFP the situation was not unique and avoided Europeans being complicit in an action that was perhaps legal in an American jurisdiction but not in their countries.”It doesn’t affect the overall intelligence exchange. It’s a local and a specific issue. And it’s occurred before in my experience,” he said.Europeans are aware of the risk of antagonising the Trump administration.”Before saying no to the United States and making it known, we have to think twice, because they provide a lot” of information to their allies, said a source from a European intelligence service.But the Europeans’ contribution to American intelligence work in the field is very limited, said a former US military officer who worked in counter-narcotics operations in the region.The Europeans’ restraint has a “theoretical” effect because the United States doesn’t need the information, according to the French security source.Dearlove insisted that as it is “strictly speaking a legal problem” this should not affect the wider picture of transatlantic intelligence sharing.”The CIA understands this extremely well. It’s a well known area which is sometimes problematic but it does not indicate a fundamental change in the intelligence relationship,” he said.

US signals room for negotiation on Ukraine plan ahead of talks

Washington signalled room for negotiation on a US plan to end the Ukraine war that has drawn pushback from Kyiv, its allies and US lawmakers ahead of Sunday talks on the proposal in Switzerland.Trump has given Ukraine until November 27 to approve the plan to end the nearly four-year conflict, but Kyiv is seeking changes to a draft that accepts some of Russia’s hardline demands.Washington insisted Saturday the proposal was official US policy, denying claims by a group of US senators that Secretary of State Marco Rubio told them the document was a Russian “wish list”.The 28-point plan would require the invaded country to cede territory, cut its army and pledge never to join NATO. Trump told reporters Saturday it was not his final offer and he hoped to stop the fighting “one way or the other”.Trump’s special envoy for Ukraine, Keith Kellogg, speaking on Fox News, described the plan as “a work in progress”.Ukraine’s European allies, who were not included in drafting the proposal, said the plan requires “additional work” as they scrambled at the G20 summit in South Africa to come up with a counter-offer to strengthen Kyiv’s position.A US official told AFP that Rubio and diplomatic envoy Steve Witkoff would land in Geneva on Sunday for the talks and that US Army Secretary Daniel Driscoll had already arrived after meeting Ukrainian President Volodymyr Zelensky in Kyiv.”The peace proposal was authored by the US,” Rubio wrote on social media late Saturday.”It is offered as a strong framework for ongoing negotiations. It is based on input from the Russian side. But it is also based on previous and ongoing input from Ukraine.”- Russian ‘representatives’ expected -Zelensky has issued a decree naming Ukraine’s delegation for the talks, led by his top aide Andriy Yermak.It also says the negotiations would include “representatives of the Russian Federation” but there was no immediate confirmation from Moscow whether it would join the talks.Zelensky said “consultations will take place with partners regarding the steps needed to end the war”.”Our representatives know how to defend Ukraine’s national interests and what is necessary to prevent Russia from launching a third invasion,” having annexed Crimea in 2014 and mounted a full-scale offensive in 2022, he said.Britain’s Prime Minister Keir Starmer said the senior officials would meet in Geneva “to take things further forward”, stressing the importance of solid “security guarantees” for Ukraine under any settlement.”The focus very much now is on Geneva tomorrow and whether we can make progress,” he told reporters on the sidelines of the G20 summit in Johannesburg.Starmer said his national security adviser, Jonathan Powell, would be in Geneva. Italian diplomatic sources said Rome was sending national security advisor Fabrizio Saggio.Security officials from the EU, France and Germany will also attend, French President Emmanuel Macron told a news conference at the G20.- West says plan needs more ‘work’ -Western leaders at the G20 summit said that the US plan was “a basis which will require additional work”.”We are clear on the principle that borders must not be changed by force. We are also concerned by the proposed limitations on Ukraine’s armed forces, which would leave Ukraine vulnerable to future attack,” the leaders of key European countries, Canada and Japan said in a joint statement.Macron said the plan contained points that had to be more broadly discussed as they concerned European allies, such as Ukraine’s NATO ties and Russian frozen assets held in the EU.”We all want peace and we are agreed. We want the peace to be strong and lasting,” he said, insisting a settlement must “take into account the security of all Europeans”.Zelensky said in an address to the nation on Friday that Ukraine faces one of the most challenging moments in its history, adding that he would propose “alternatives” to Trump’s plan.”The pressure on Ukraine is one of the hardest. Ukraine may face a very difficult choice: either the loss of dignity or the risk of losing a key partner,” Zelensky said, referring to a possible break with Washington.Russian President Vladimir Putin said the blueprint could “lay the foundation” for a final peace settlement, but threatened more land seizures if Ukraine walked away from negotiations.

La France insoumise se met en ordre de bataille pour les municipales

La France insoumise lance officiellement dimanche sa campagne pour les municipales 2026, des élections au cours desquelles l’enjeu pour LFI ne sera pas tant de remporter des villes que d’entrer dans les conseils municipaux, pour cimenter son implantation locale.La formation de Jean-Luc Mélenchon avait enjambé les scrutins municipaux de 2020 et ne dirige donc actuellement qu’une petite poignée de villes, la plus grande étant Faches-Thumesnil, dans la banlieue de Lille (18.000 habitants).Cette fois-ci, “LFI sera présente dans à peu près 500 villes, dont 75% des communes de plus de 30.000 habitants. Soit en tête de liste, soit en soutien à une liste”, indique le coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard.Dans les plus grandes villes, ce sont souvent les députés, qui comptent le plus de notoriété dans ce mouvement doté d’un très faible réseau d’élus locaux, qui seront candidats.Sophia Chikirou à Paris, Sébastien Delogu à Marseille, Anaïs Belouassa-Cherifi à Lyon, François Piquemal à Toulouse, Nathalie Oziol à Montpellier, Marie Mesmeur à Rennes… Au total une quinzaine de députés ont été ou sont en passe d’être investis par LFI. “Tous les sondages nous mettent à plus de 10% dans les grandes villes”, se réjouit le député Paul Vannier, responsable des élections de la formation mélenchoniste.Les Insoumis comptent en effet s’appuyer sur leurs bons scores dans les banlieues populaires et les grandes métropoles: la direction du mouvement a identifié Roubaix (Nord), La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ou encore Evry (Essonne) comme commune où la victoire serait un objectif crédible. Evry, où se présente la députée Farida Amrani, “est même l’une des chances les plus sérieuses de gagner une préfecture pour La France insoumise”, estime Manuel Bompard.Mais LFI a choisi d’opter pour la mesure et ne veut surtout pas crier victoire trop tôt. “Le projet c’est de progresser et d’entrer dans les conseils municipaux, on part de pas grand chose. Gagner deux ou trois mairies serait déjà une très belle performance”, explique Manuel Bompard. Gagner des conseillers municipaux permettrait au mouvement, qui ne compte aucun élu au Sénat, de se positionner pour les prochaines élections sénatoriales, de 2026 et 2029, où ce sont les grands électeurs qui votent.  “Nous sommes une organisation jeune et faiblement implantée. Ce sera difficile de gagner au second tour. Si nous l’emportons dans une ville de plus de 30.000 habitants, je serais très satisfait”, complète Paul Vannier.- “Pas toujours derrière” -Peut-être est-ce le souvenir de la municipale anticipée de Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne) en début d’année qui appelle les Insoumis à la prudence. Alors que le député Louis Boyard caressait de réels espoirs de victoire dans cette ville de sa circonscription, à la sociologie jeune et très populaire, il avait largement perdu au second tour avec 39% des voix, face à une droite divisée.Faute notamment d’avoir pu rallier le reste de la gauche derrière lui. Et cette fois-ci encore, dans la grande majorité des cas, les Insoumis présenteront leurs propres listes, sans s’unir avec les Ecologistes, le Parti socialiste ou le Parti communiste. Au risque d’affaiblir la gauche et d’offrir des villes à la droite, comme à Paris, dénoncent les socialistes.”Il ne faut pas qu’un socialiste soit maire de Paris”, a ainsi lancé ce week-end Sophia Chikirou, dans une flèche contre le candidat PS dans la capitale, Emmanuel Grégoire.”Je veux bien travailler aux conditions de l’union, mais les conditions de l’union, ça peut pas être toujours les Insoumis derrière”, insiste Manuel Bompard.Dans beaucoup de municipalités, les tensions à gauche laissent présager d’âpres négociations de second tour, où le score nécessaire pour se maintenir est de 10% et celui pour fusionner avec une autre liste est de 5%. “Rien ne sera possible sans nous”, prévient Paul Vannier.  

La France insoumise se met en ordre de bataille pour les municipales

La France insoumise lance officiellement dimanche sa campagne pour les municipales 2026, des élections au cours desquelles l’enjeu pour LFI ne sera pas tant de remporter des villes que d’entrer dans les conseils municipaux, pour cimenter son implantation locale.La formation de Jean-Luc Mélenchon avait enjambé les scrutins municipaux de 2020 et ne dirige donc actuellement qu’une petite poignée de villes, la plus grande étant Faches-Thumesnil, dans la banlieue de Lille (18.000 habitants).Cette fois-ci, “LFI sera présente dans à peu près 500 villes, dont 75% des communes de plus de 30.000 habitants. Soit en tête de liste, soit en soutien à une liste”, indique le coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard.Dans les plus grandes villes, ce sont souvent les députés, qui comptent le plus de notoriété dans ce mouvement doté d’un très faible réseau d’élus locaux, qui seront candidats.Sophia Chikirou à Paris, Sébastien Delogu à Marseille, Anaïs Belouassa-Cherifi à Lyon, François Piquemal à Toulouse, Nathalie Oziol à Montpellier, Marie Mesmeur à Rennes… Au total une quinzaine de députés ont été ou sont en passe d’être investis par LFI. “Tous les sondages nous mettent à plus de 10% dans les grandes villes”, se réjouit le député Paul Vannier, responsable des élections de la formation mélenchoniste.Les Insoumis comptent en effet s’appuyer sur leurs bons scores dans les banlieues populaires et les grandes métropoles: la direction du mouvement a identifié Roubaix (Nord), La Courneuve (Seine-Saint-Denis) ou encore Evry (Essonne) comme commune où la victoire serait un objectif crédible. Evry, où se présente la députée Farida Amrani, “est même l’une des chances les plus sérieuses de gagner une préfecture pour La France insoumise”, estime Manuel Bompard.Mais LFI a choisi d’opter pour la mesure et ne veut surtout pas crier victoire trop tôt. “Le projet c’est de progresser et d’entrer dans les conseils municipaux, on part de pas grand chose. Gagner deux ou trois mairies serait déjà une très belle performance”, explique Manuel Bompard. Gagner des conseillers municipaux permettrait au mouvement, qui ne compte aucun élu au Sénat, de se positionner pour les prochaines élections sénatoriales, de 2026 et 2029, où ce sont les grands électeurs qui votent.  “Nous sommes une organisation jeune et faiblement implantée. Ce sera difficile de gagner au second tour. Si nous l’emportons dans une ville de plus de 30.000 habitants, je serais très satisfait”, complète Paul Vannier.- “Pas toujours derrière” -Peut-être est-ce le souvenir de la municipale anticipée de Villeneuve Saint-Georges (Val-de-Marne) en début d’année qui appelle les Insoumis à la prudence. Alors que le député Louis Boyard caressait de réels espoirs de victoire dans cette ville de sa circonscription, à la sociologie jeune et très populaire, il avait largement perdu au second tour avec 39% des voix, face à une droite divisée.Faute notamment d’avoir pu rallier le reste de la gauche derrière lui. Et cette fois-ci encore, dans la grande majorité des cas, les Insoumis présenteront leurs propres listes, sans s’unir avec les Ecologistes, le Parti socialiste ou le Parti communiste. Au risque d’affaiblir la gauche et d’offrir des villes à la droite, comme à Paris, dénoncent les socialistes.”Il ne faut pas qu’un socialiste soit maire de Paris”, a ainsi lancé ce week-end Sophia Chikirou, dans une flèche contre le candidat PS dans la capitale, Emmanuel Grégoire.”Je veux bien travailler aux conditions de l’union, mais les conditions de l’union, ça peut pas être toujours les Insoumis derrière”, insiste Manuel Bompard.Dans beaucoup de municipalités, les tensions à gauche laissent présager d’âpres négociations de second tour, où le score nécessaire pour se maintenir est de 10% et celui pour fusionner avec une autre liste est de 5%. “Rien ne sera possible sans nous”, prévient Paul Vannier.  

Muthusamy anchors South Africa to 316-6 in second India Test

Senuran Muthusamy’s gritty half-century anchored South Africa to 316-6 at the first break on day two of the second Test against India on Sunday.South Africa resumed on 247-6 and overnight batters Muthusamy, on 56, and Kyle Verreynne, on 38 were still there at the end of the first session in Guwahati having extended their unbroken seventh-wicket partnership to 70.Play in the north-eastern city is starting 30 minutes earlier than usual because of early sunsets, with the order of the session breaks reversed, meaning the shorter tea break comes before lunch.The tourists, who won the toss and elected to bat on Saturday, are in hunt for their first series victory in India in 25 years after they won the opener of the two-match series.Verreynne hit a boundary to raise South Africa’s 300 before the left-handed Muthusamy reached his fifty with a single off Ravindra Jadeja and looked in control.It was the first fifty of this innings after Tristan Stubbs fell on 49 and skipper Temba Bavuma made 41 as the pair put on 84 for the third wicket on day one.Muthusamy and Verreynne used their feet to tackle spinners in a sedate first hour of play when only 28 runs were scored, including two fours.Muthusamy had a reprieve on 48 when left-arm spinner Jadeja had him given out lbw but the batsman’s review showed the a muurmur when the ball passed his glove and the decision was overturned.