Le Black Friday, incontournable en France, grignote sur le reste du calendrier

Black Friday, Black Week, Black Month… L’opération commerciale du dernier vendredi de novembre est devenue incontournable en France et s’étend désormais sur plusieurs semaines. Mais si elle profite aux grands acteurs en ligne, elle pénalise les commerces indépendants.”Maintenant le Black Friday, c’est tout le mois de novembre, et des promotions on en a toute l’année !”, remarque Danielle, 73 ans, ancienne enseignante retraitée. Cette année, il aura lieu le 28 novembre. Mais loin d’être limité à un “vendredi noir”, il étend ses tentacules sur le calendrier commercial.L’événement importé des Etats-Unis par Amazon en 2010 est progressivement monté en puissance jusqu’à s’ancrer dans les habitudes des Français. Ils y consacreront cette année un budget moyen de 345 euros, en augmentation selon une étude du cabinet Boston Consulting Group (BCG).”Il y a un peu de fatigue sur la promotion”, commente pour l’AFP François-Xavier Salle, expert consommation chez BCG, “et c’est pour ça que les consommateurs veulent des choses transparentes et clairement exprimées dans les pourcentages”.Il observe lui aussi les “périodes plus longues” de promotions proposées par les vendeurs, qui parfois “combinent avec le Cyber Monday”, autre coup marketing venu d’Amérique, qui se déroule le lundi suivant. Le 1er décembre, donc, cette année.- E-commerce roi -Clara, 21 ans, “étudie le marché, tous les jours, on ne sait jamais”. Elle a déjà acheté des vêtements et de l’électronique en promotion depuis début novembre, mais reste attentive: “c’est important, ça joue sur le coût de la vie”.Comme cette chargée d’affaires en menuiserie, sept Français sur dix prévoient de participer à l’opération commerciale, selon l’étude du BCG. Et comme elle, plus de la moitié commencent leurs recherches dès le début de novembre.L’e-commerce reste le roi du Black Friday. En 2024, selon les chiffres du groupe BPCE, plus d’un achat sur trois a été réalisé en ligne pendant la “Black week”, contre un sur cinq le reste de l’année. Le panier moyen en ligne était alors de 81 euros, contre 57 euros en magasin.A l’instar de l’électronique, le Black Friday est devenu “incontournable” pour les grandes enseignes de mode, confirme auprès de l’AFP Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce. Selon lui, il est désormais “beaucoup plus maîtrisé” par les entreprises, “dans une période extrêmement importante de l’année, où il est important de préserver la marge”.Les indépendants, eux, ne profitent pas du Black Friday, qui “gangrène le petit commerce”, regrette auprès de l’AFP Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l’habillement. Face aux mastodontes de l’e-commerce, les indépendants ne peuvent “pas tenir”.- “Gel des achats” -A la différence des grandes marques ou des gros distributeurs, il est difficile pour les petits commerces de “casser des marges qui sont nécessaires”, souligne celui qui représente 30.000 boutiques et qui rappelle l’actuelle crise de vitalité du commerce de centre-ville.”En septembre, en octobre, on arrive à travailler, mais dès le mois de novembre, on voit que ça crée un gel des achats, un attentisme chez le consommateur qui attend le Black Friday et le fameux tunnel jusqu’aux soldes de janvier”, fustige-t-il.Des soldes d’hiver qui arrivent après la bataille, souligne Yohann Petiot, car “le porte-monnaie des Français n’est pas extensible”.Autre conséquence néfaste du Black Friday, il est “une aubaine pour les contrefacteurs”, selon l’Union des fabricants (Unifab), qui pointe qu’en 2024 la Douane a effectué la saisie de 21,5 millions de contrefaçons, dont plus de 30% dans des petits colis achetés en ligne.

Le Black Friday, incontournable en France, grignote sur le reste du calendrier

Black Friday, Black Week, Black Month… L’opération commerciale du dernier vendredi de novembre est devenue incontournable en France et s’étend désormais sur plusieurs semaines. Mais si elle profite aux grands acteurs en ligne, elle pénalise les commerces indépendants.”Maintenant le Black Friday, c’est tout le mois de novembre, et des promotions on en a toute l’année !”, remarque Danielle, 73 ans, ancienne enseignante retraitée. Cette année, il aura lieu le 28 novembre. Mais loin d’être limité à un “vendredi noir”, il étend ses tentacules sur le calendrier commercial.L’événement importé des Etats-Unis par Amazon en 2010 est progressivement monté en puissance jusqu’à s’ancrer dans les habitudes des Français. Ils y consacreront cette année un budget moyen de 345 euros, en augmentation selon une étude du cabinet Boston Consulting Group (BCG).”Il y a un peu de fatigue sur la promotion”, commente pour l’AFP François-Xavier Salle, expert consommation chez BCG, “et c’est pour ça que les consommateurs veulent des choses transparentes et clairement exprimées dans les pourcentages”.Il observe lui aussi les “périodes plus longues” de promotions proposées par les vendeurs, qui parfois “combinent avec le Cyber Monday”, autre coup marketing venu d’Amérique, qui se déroule le lundi suivant. Le 1er décembre, donc, cette année.- E-commerce roi -Clara, 21 ans, “étudie le marché, tous les jours, on ne sait jamais”. Elle a déjà acheté des vêtements et de l’électronique en promotion depuis début novembre, mais reste attentive: “c’est important, ça joue sur le coût de la vie”.Comme cette chargée d’affaires en menuiserie, sept Français sur dix prévoient de participer à l’opération commerciale, selon l’étude du BCG. Et comme elle, plus de la moitié commencent leurs recherches dès le début de novembre.L’e-commerce reste le roi du Black Friday. En 2024, selon les chiffres du groupe BPCE, plus d’un achat sur trois a été réalisé en ligne pendant la “Black week”, contre un sur cinq le reste de l’année. Le panier moyen en ligne était alors de 81 euros, contre 57 euros en magasin.A l’instar de l’électronique, le Black Friday est devenu “incontournable” pour les grandes enseignes de mode, confirme auprès de l’AFP Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce. Selon lui, il est désormais “beaucoup plus maîtrisé” par les entreprises, “dans une période extrêmement importante de l’année, où il est important de préserver la marge”.Les indépendants, eux, ne profitent pas du Black Friday, qui “gangrène le petit commerce”, regrette auprès de l’AFP Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l’habillement. Face aux mastodontes de l’e-commerce, les indépendants ne peuvent “pas tenir”.- “Gel des achats” -A la différence des grandes marques ou des gros distributeurs, il est difficile pour les petits commerces de “casser des marges qui sont nécessaires”, souligne celui qui représente 30.000 boutiques et qui rappelle l’actuelle crise de vitalité du commerce de centre-ville.”En septembre, en octobre, on arrive à travailler, mais dès le mois de novembre, on voit que ça crée un gel des achats, un attentisme chez le consommateur qui attend le Black Friday et le fameux tunnel jusqu’aux soldes de janvier”, fustige-t-il.Des soldes d’hiver qui arrivent après la bataille, souligne Yohann Petiot, car “le porte-monnaie des Français n’est pas extensible”.Autre conséquence néfaste du Black Friday, il est “une aubaine pour les contrefacteurs”, selon l’Union des fabricants (Unifab), qui pointe qu’en 2024 la Douane a effectué la saisie de 21,5 millions de contrefaçons, dont plus de 30% dans des petits colis achetés en ligne.

Une solution de dons dématérialisés aux sans-abris lancée à Lille

“Je vais pouvoir me payer une chambre d’hôtel!”, “C’est quoi cette carte? J’en veux une moi aussi!”: une nouvelle solution de dons dématérialisés aux sans-abris a été lancée ce week-end à Lille, avant un déploiement ailleurs en France.Nommé Solly, ce projet associatif conçu par un Lillois de 22 ans se veut une réponse à la problématique de la raréfaction de l’argent liquide dans les portefeuilles, qui empêche souvent les passants de donner aux personnes sans domicile fixe.”En prenant le temps d’expliquer correctement et en mettant en confiance les gens, je pense que ça a de l’avenir”, se réjouit Maxime, tout fier d’avoir récolté un premier don sur sa nouvelle carte.”On était bloqué, tellement de monde nous demandait si on avait pas un TPE (terminal de paiement électronique, NDLR)”, témoigne ce jeune sans-abri.Sous un grand froid nordique, les premières cartes Solly ont été distribuées samedi à Lille par l’association locale Les Soldats du Sourire, qui organise régulièrement des maraudes.Sur chaque carte figure un QR code que l’on peut scanner avec son smartphone. Les donateurs doivent remplir un court formulaire avec leurs nom, prénom et adresse, puis leurs coordoonnées bancaires, après avoir choisi le montant de leur don. Pas besoin de télécharger une application: une notification s’affiche directement sur l’écran.Ces cartes servent ensuite pour des paiements, mais fonctionnent uniquement pour acheter des produits de première nécessité ou des nuitées grâce notamment à un partenariat avec Upcoop, répondant ainsi aux inquiétudes de personnes craignant que leurs dons ne soient utilisés pour de l’alcool, du tabac ou de la drogue.Les vols sont fréquents dans le monde de la rue, mais “cette carte, si elle est volée, ne sera pas utilisable. Le don pourra vraiment être utilisé à bon escient”, puisque le sans contact ne fonctionne pas: l’utilisateur dispose notamment d’un code confidentiel et peut faire opposition, précise Elodie Hague, une bénévole des Soldats du Sourire.Le système sera étendu à 11 autres villes, dont Bordeaux, Lyon, Nice et Strasbourg, dans les prochaines semaines. Au total 1.000 premières cartes devraient être distribuées par des associations.- “Désolé, j’ai pas de monnaie” -“+Désolé, j’ai pas de monnaie.+ Cette phrase, on l’a tous déjà dite, que ce soit une réalité ou une excuse”, constate Tim Deguette, qui a fondé Solly après avoir fait des études en communication et en marketing.”Au fil des années, je me suis rendu compte que c’était un problème qui s’était généralisé suite au Covid, puisque les tickets-restaurant se sont dématérialisés”, ajoute le jeune homme, qui a réussi à concrétiser son idée grâce à une campagne de financement participatif.Une commission de 9% sur chaque don via Solly permet notamment de financer deux associations de logement partenaires, Toit à Moi et Lazare.La première phase de distribution et d’expérimentation devrait durer deux mois, avant un premier bilan.”C’est une super initiative. On a toujours nos téléphones sur nous, alors qu’on n’a plus tellement de monnaie”, commente Fleur Choppin, étudiante en droit de 21 ans.”C’est pas mauvais, seulement notre génération à nous, le téléphone, c’est pas non plus notre tasse de thé (..). Ça, c’est bien pour les jeunes”, nuance Elianne, 77 ans.Une initiative similaire, “La Nouvelle Pièce”, devait démarrer en 2024 mais a été suspendue après le retrait d’un partenaire. Ses créateurs espèrent désormais un lancement en 2026, a déclaré à l’AFP le cofondateur de cet autre projet François Jacob.Le sociologue Julien Damon doute que ces diverses expérimentations aient un fort impact. Même dans d’autres pays développés où la “cashless society” (société sans argent liquide) est plus avancée qu’en France, comme la Suède, les paiements numériques à des inconnus sont rares pour l’heure, note-t-il.”Une partie des gens qui donnent peuvent être assez insécurisés” par le fait d’effectuer une transaction mobile avec “quelqu’un qu’ils ne connaissent pas”, estime M. Damon.”Mon constat, c’est que la dématérialisation est évidemment extrêmement problématique pour les gens qui font la manche, et que toutes les solutions spécifiques jusqu’à aujourd’hui n’ont pas fonctionné”, résume-t-il.Il est difficile de connaître précisément le nombre de personnes sans domicile fixe en France: elles seraient environ 350.000, dont 20.000 à la rue, selon la Fondation pour le Logement (ex-Fondation Abbé Pierre).

Le Sénat s’attaque au budget de l’Etat en commission, en repartant de zéro

Retour à la case départ au Sénat: la chambre haute se lance lundi dans le périlleux examen du budget de l’Etat en commission des Finances, en repartant de la copie initiale du gouvernement, conséquence de son rejet massif à l’Assemblée nationale.A partir de 9H30 à huis clos, les commissaires aux Finances du Sénat vont parcourir au pas de course tout le volet dédié aux recettes du projet de loi de finances pour 2026. Une réunion en forme de tour de chauffe avant l’examen du texte dans l’hémicycle, prévu à partir de jeudi. Il s’étendra jusqu’au vote solennel du 15 décembre… Avec des délais contraints et une question centrale: le Parlement parviendra-t-il à un compromis avant la fin de l’année? Le gouvernement de Sébastien Lecornu continue d’y croire, même si de nombreux cadres du bloc central envisagent déjà l’hypothèse d’une loi spéciale votée en urgence en décembre pour permettre la levée des impôts, avant une reprise des discussions budgétaires en janvier.Le rejet quasi-unanime du texte par l’Assemblée nationale en première lecture, dans la nuit de vendredi à samedi, a insufflé de sérieux doutes sur ce pari de l’exécutif.L’attitude du Sénat sera donc particulièrement scrutée, car un compromis futur entre députés et sénateurs pourrait permettre d’accélérer la procédure budgétaire. Cela semble très mal embarqué. Car si Gérard Larcher, président du Sénat, a souhaité ces derniers jours sur Public Sénat “parier sur l’intelligence collective”, le patron de LR Bruno Retailleau, redevenu sénateur, a promis de “revenir sur les folies fiscales de LFI et du Rassemblement national”, proposant “une position raisonnable: moins d’impôts et plus d’économies”, dans Le Parisien.Les débats en cours sur le budget de la Sécu ont d’ailleurs déjà dessiné les contours d’une droite sénatoriale inflexible, refusant quasiment tous les compromis trouvés à l’Assemblée. “La droite fait de l’affichage politique. Très bien, mais ça n’aura aucune utilité. Cela revient à donner l’ensemble du pouvoir parlementaire à l’Assemblée. Si ça continue comme ça, le Sénat n’en sortira pas grandi”, regrette auprès de l’AFP le président socialiste de la commission des Finances du Sénat, Claude Raynal.Le rejet du budget à l’Assemblée nationale risque en plus de faciliter la tâche du Sénat: saisi du texte initial du gouvernement, il n’aura même pas à statuer sur les mesures ajoutées par les députés et pourra se contenter de voter sa propre copie, élaborée au sein de sa très large majorité depuis la fin du printemps sous François Bayrou et ajustée depuis.Dans les mesures contenues dans cette partie “recettes”, les sénateurs pourraient notamment restreindre la taxe sur les holdings familiales, maintenir le gel du barème de l’impôt sur le revenu ou encore revenir sur la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises.La majorité sénatoriale présentera ses propositions à 14h lors d’une conférence de presse.

Le Sénat s’attaque au budget de l’Etat en commission, en repartant de zéro

Retour à la case départ au Sénat: la chambre haute se lance lundi dans le périlleux examen du budget de l’Etat en commission des Finances, en repartant de la copie initiale du gouvernement, conséquence de son rejet massif à l’Assemblée nationale.A partir de 9H30 à huis clos, les commissaires aux Finances du Sénat vont parcourir au pas de course tout le volet dédié aux recettes du projet de loi de finances pour 2026. Une réunion en forme de tour de chauffe avant l’examen du texte dans l’hémicycle, prévu à partir de jeudi. Il s’étendra jusqu’au vote solennel du 15 décembre… Avec des délais contraints et une question centrale: le Parlement parviendra-t-il à un compromis avant la fin de l’année? Le gouvernement de Sébastien Lecornu continue d’y croire, même si de nombreux cadres du bloc central envisagent déjà l’hypothèse d’une loi spéciale votée en urgence en décembre pour permettre la levée des impôts, avant une reprise des discussions budgétaires en janvier.Le rejet quasi-unanime du texte par l’Assemblée nationale en première lecture, dans la nuit de vendredi à samedi, a insufflé de sérieux doutes sur ce pari de l’exécutif.L’attitude du Sénat sera donc particulièrement scrutée, car un compromis futur entre députés et sénateurs pourrait permettre d’accélérer la procédure budgétaire. Cela semble très mal embarqué. Car si Gérard Larcher, président du Sénat, a souhaité ces derniers jours sur Public Sénat “parier sur l’intelligence collective”, le patron de LR Bruno Retailleau, redevenu sénateur, a promis de “revenir sur les folies fiscales de LFI et du Rassemblement national”, proposant “une position raisonnable: moins d’impôts et plus d’économies”, dans Le Parisien.Les débats en cours sur le budget de la Sécu ont d’ailleurs déjà dessiné les contours d’une droite sénatoriale inflexible, refusant quasiment tous les compromis trouvés à l’Assemblée. “La droite fait de l’affichage politique. Très bien, mais ça n’aura aucune utilité. Cela revient à donner l’ensemble du pouvoir parlementaire à l’Assemblée. Si ça continue comme ça, le Sénat n’en sortira pas grandi”, regrette auprès de l’AFP le président socialiste de la commission des Finances du Sénat, Claude Raynal.Le rejet du budget à l’Assemblée nationale risque en plus de faciliter la tâche du Sénat: saisi du texte initial du gouvernement, il n’aura même pas à statuer sur les mesures ajoutées par les députés et pourra se contenter de voter sa propre copie, élaborée au sein de sa très large majorité depuis la fin du printemps sous François Bayrou et ajustée depuis.Dans les mesures contenues dans cette partie “recettes”, les sénateurs pourraient notamment restreindre la taxe sur les holdings familiales, maintenir le gel du barème de l’impôt sur le revenu ou encore revenir sur la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises.La majorité sénatoriale présentera ses propositions à 14h lors d’une conférence de presse.

Pope heads to Turkey, Lebanon in first overseas trip

Pope Leo XIV embarks on his debut overseas trip Thursday, travelling to Turkey and Lebanon to promote Christian unity and urge peace efforts amid heightened tensions in the Middle East.The six-day trip is the first major international test for the US pope, who was elected head of the Catholic Church in May and whose understated style contrasts with that of his charismatic and impulsive predecessor, Francis.In Turkey, Leo will celebrate the 1,700th anniversary of the Council of Nicaea, where the Creed — a foundational declaration of the Christian faith — was written.While the Chicago-born pontiff’s upcoming visit has so far garnered little attention in the predominantly Muslim country, where Christians represent only 0.2 percent of the 86 million inhabitants, it is eagerly awaited in Lebanon.Lebanon has long been held up as a model of religious coexistence.But since 2019, it has been ravaged by crises, including economic collapse which has caused widespread poverty, a devastating blast at Beirut port in 2020, and the recent war with Israel.”The Lebanese are tired,” said Vincent Gelot, director of the Lebanon and Syria office for l’Oeuvre d’Orient, a Catholic organisation that supports Christians in the Middle East.”They expect a frank word to the Lebanese elite, as well as strong and concrete actions,” he told AFP.- ‘A vicious cycle’ -Preparations are in full swing at the sites the pope will visit, with signs bearing his image and reading “Lebanon wants peace” hung along newly-restored roads.Lebanon’s ambassador to the Holy See, Fadi Assaf, said it was an “exceptional” visit which would “highlight the difficulties facing Lebanon”, which is hoping for a “political and economic breakthrough”.Gelot said the Lebanese are caught in “a vicious cycle of wars and suffering”, “dashed hopes” and “uncertainty about the future”, and they “know full well that (this visit) will not solve all their problems”.It is an opportunity however to highlight the role of private, often religious, organisations in ensuring access to healthcare and education — like the psychiatric hospital run by Franciscan nuns that Leo is set to visit, he said.Trip highlights include a meeting with the country’s youth, an open-air mass expected to draw 100,000 people, and a prayer at the site of the port explosion that killed over 220 people and caused vast damage to the Lebanese capital.Abdo Abou Kassem, the church’s media coordinator for the visit, said the pope also wishes to “reaffirm Lebanon’s role as… a model for both East and West” through an interreligious meeting in downtown Beirut.- Schisms -The visit to Turkey, a strategic crossroad between East and West, is also aimed at promoting the Church’s dialogue with Islam.Leo will meet President Recep Tayyip Erdogan in Ankara on Thursday and visit the Blue Mosque in Istanbul on Saturday.But at the heart of the trip is the anniversary of the Council of Nicaea, which Leo was invited to attend by Patriarch Bartholomew I, the spiritual head of Orthodox Christianity.Catholics recognise the universal authority of the pope as head of the Church, while Orthodox Christians are organised into churches that appoint their own heads.The 325 A.D. meeting in Nicaea predated the schisms that divided Christianity between East and West and the commemoration is an important moment to promote Christian unity.On the shores of Lake Iznik, the current name for Nicaea, the 70-year-old will join dignitaries from various Orthodox churches on Friday for a prayer which his predecessor, who died in April, had originally been set to attend.There will be one notable absence. With the war in Ukraine deepening a rift between the patriarchates of Moscow and Constantinople, Russian Patriarch Kirill — a supporter of President Vladimir Putin — was not invited.The pope will be careful not to inflame tensions further by irritating Moscow, which fears the Vatican will strengthen Constantinople’s role as a privileged interlocutor and weaken its influence.