Réseaux sociaux et effet de groupe aux racines du fléau des couteaux chez les jeunes
Après une série de meurtres à l’arme blanche par des adolescents ces derniers mois, aux abords ou dans des établissements scolaires, jeunes, éducateurs et psychiatres dénoncent une banalisation de la violence et une facilité d’accès aux armes, notamment sur les réseaux sociaux.Dans un rapport remis au Premier ministre, la vice-présidente de l’Assemblée nationale Naïma Moutchou constate que depuis 2016, “20% des mis en cause porteurs d’une arme sont des mineurs”, avec 3.000 jeunes par an interpellés en possession d’une arme blanche.En février, le gouvernement a constaté que les signalements d’armes blanches dans les établissements scolaires avaient bondi de 15% sur un an.Pour lutter contre ce fléau, il a demandé la mise en place d’un “protocole” de détection des problèmes de santé mentale dans tous les établissements scolaires à partir de cette rentrée, sans débloquer toutefois de nouveaux moyens.Depuis plusieurs mois, la police mène des fouilles aléatoires de sacs devant les collèges ou lycées. C’est lors de l’une d’elles qu’un adolescent de 14 ans a tué une surveillante en juin.- “Effet de groupe” -Pour Naël, 16 ans c’est souvent en ligne que les problèmes commencent. “Deux quartiers vont s’affronter et se lancer des piques sur YouTube”. Puis s’ils se rencontrent dans la vraie vie, “un tel va se faire taper”, appeler ses amis, “après, ça dégénère”, explique-t-il à l’AFP.Pour lui, avoir un couteau résulte aussi d’un “effet de groupe”: “c’est pour montrer que tu en as un”, remarque l’adolescent de Vitry-sur-Seine, évoquant une culture viriliste.D’autant que se procurer une lame est devenu très facile: en quelques clics sur TikTok ou autre réseau social, on a accès à des boutiques en ligne de lames létales sans vérification d’âge, pour quelques dizaines d’euros. “Il y a aussi les gazeuses, les marteaux, les tasers…”, énumère Naël, en marge d’un match de football organisé par des associations anti-rixes.L’adolescent a été touché personnellement par le phénomène quand son cousin de 22 ans a été “planté à la main” (poignardé) “à Orly, pendant une rixe”.Les adolescents justifient le port du couteau parce qu’ils se sentent menacés, expliquent les observateurs (parents, enseignants, etc).Un cercle vicieux selon Almamy Kanouté, un éducateur qui tente d’apprendre aux jeunes qu’il y a “d’autres moyens de se défendre”.  Boro Doucouré, de l’association anti-rixes Restart Up, attribue le phénomène à plusieurs facteurs: des parents dépassés mais aussi l’influence de courants du rap comme “la drill, une musique où on est dans la poésie du couteau”.”Certains parents donnent un portable à leurs enfants pour qu’ils ne s’ennuient pas, et après les jeunes se perdent sur les réseaux sociaux, “dans des images, de la violence” qui “finissent par être banalisées dans leur subconscient”, ajoute-t-il.- “Tuer devient banal” -Le psychiatre Xavier Pommereau épingle aussi “le numérique, les jeux vidéo extrêmement violents, le rapport au réel et l’imaginaire complètement fondus” donnant l’impression que “tuer l’autre devient quelque chose de banal”.Un avis partagé par son confrère Serge Hefez, qui dénonce la perte du sentiment d’empathie.Il attribue “l’exacerbation de la violence chez les jeunes à des tensions sur l’ensemble de la société, à l’angoisse de l’avenir”.”Tout leur laisse à penser qu’ils vont plutôt moins bien vivre que la génération précédente”, relève-t-il auprès de l’AFP.La France est loin d’être le seul pays concerné. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Keir Starmer a dénoncé une “crise nationale” sur fond de hausse des agressions à l’arme blanche impliquant des mineurs.”Il y a urgence à faire un vrai travail de prévention par rapport aux écrans” pour que les jeunes soient “moins livrés à eux-mêmes face à des contenus de plus en plus violents”, estime Serge Hefez.”Il faut aussi davantage ouvrir l’école à la société civile, aux associations”, conclut-il.Sa consoeur Rachel Bocher parle de problèmes “multifactoriels” et appelle à des efforts “interministériels”: “de la justice, de l’éducation, de la santé…”, détaille-t-elle.Le président Emmanuel Macron a dit vouloir interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Missionnée par le chef du gouvernement après la mort fin avril d’une lycéenne poignardée par un autre élève à Nantes, Naïma Moutchou recommande notamment de généraliser la vidéosurveillance dans les établissements scolaires, et bannir la vente de certains couteaux “extrêmement dangereux”.
Réseaux sociaux et effet de groupe aux racines du fléau des couteaux chez les jeunes
Après une série de meurtres à l’arme blanche par des adolescents ces derniers mois, aux abords ou dans des établissements scolaires, jeunes, éducateurs et psychiatres dénoncent une banalisation de la violence et une facilité d’accès aux armes, notamment sur les réseaux sociaux.Dans un rapport remis au Premier ministre, la vice-présidente de l’Assemblée nationale Naïma Moutchou constate que depuis 2016, “20% des mis en cause porteurs d’une arme sont des mineurs”, avec 3.000 jeunes par an interpellés en possession d’une arme blanche.En février, le gouvernement a constaté que les signalements d’armes blanches dans les établissements scolaires avaient bondi de 15% sur un an.Pour lutter contre ce fléau, il a demandé la mise en place d’un “protocole” de détection des problèmes de santé mentale dans tous les établissements scolaires à partir de cette rentrée, sans débloquer toutefois de nouveaux moyens.Depuis plusieurs mois, la police mène des fouilles aléatoires de sacs devant les collèges ou lycées. C’est lors de l’une d’elles qu’un adolescent de 14 ans a tué une surveillante en juin.- “Effet de groupe” -Pour Naël, 16 ans c’est souvent en ligne que les problèmes commencent. “Deux quartiers vont s’affronter et se lancer des piques sur YouTube”. Puis s’ils se rencontrent dans la vraie vie, “un tel va se faire taper”, appeler ses amis, “après, ça dégénère”, explique-t-il à l’AFP.Pour lui, avoir un couteau résulte aussi d’un “effet de groupe”: “c’est pour montrer que tu en as un”, remarque l’adolescent de Vitry-sur-Seine, évoquant une culture viriliste.D’autant que se procurer une lame est devenu très facile: en quelques clics sur TikTok ou autre réseau social, on a accès à des boutiques en ligne de lames létales sans vérification d’âge, pour quelques dizaines d’euros. “Il y a aussi les gazeuses, les marteaux, les tasers…”, énumère Naël, en marge d’un match de football organisé par des associations anti-rixes.L’adolescent a été touché personnellement par le phénomène quand son cousin de 22 ans a été “planté à la main” (poignardé) “à Orly, pendant une rixe”.Les adolescents justifient le port du couteau parce qu’ils se sentent menacés, expliquent les observateurs (parents, enseignants, etc).Un cercle vicieux selon Almamy Kanouté, un éducateur qui tente d’apprendre aux jeunes qu’il y a “d’autres moyens de se défendre”.  Boro Doucouré, de l’association anti-rixes Restart Up, attribue le phénomène à plusieurs facteurs: des parents dépassés mais aussi l’influence de courants du rap comme “la drill, une musique où on est dans la poésie du couteau”.”Certains parents donnent un portable à leurs enfants pour qu’ils ne s’ennuient pas, et après les jeunes se perdent sur les réseaux sociaux, “dans des images, de la violence” qui “finissent par être banalisées dans leur subconscient”, ajoute-t-il.- “Tuer devient banal” -Le psychiatre Xavier Pommereau épingle aussi “le numérique, les jeux vidéo extrêmement violents, le rapport au réel et l’imaginaire complètement fondus” donnant l’impression que “tuer l’autre devient quelque chose de banal”.Un avis partagé par son confrère Serge Hefez, qui dénonce la perte du sentiment d’empathie.Il attribue “l’exacerbation de la violence chez les jeunes à des tensions sur l’ensemble de la société, à l’angoisse de l’avenir”.”Tout leur laisse à penser qu’ils vont plutôt moins bien vivre que la génération précédente”, relève-t-il auprès de l’AFP.La France est loin d’être le seul pays concerné. Au Royaume-Uni, le Premier ministre Keir Starmer a dénoncé une “crise nationale” sur fond de hausse des agressions à l’arme blanche impliquant des mineurs.”Il y a urgence à faire un vrai travail de prévention par rapport aux écrans” pour que les jeunes soient “moins livrés à eux-mêmes face à des contenus de plus en plus violents”, estime Serge Hefez.”Il faut aussi davantage ouvrir l’école à la société civile, aux associations”, conclut-il.Sa consoeur Rachel Bocher parle de problèmes “multifactoriels” et appelle à des efforts “interministériels”: “de la justice, de l’éducation, de la santé…”, détaille-t-elle.Le président Emmanuel Macron a dit vouloir interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Missionnée par le chef du gouvernement après la mort fin avril d’une lycéenne poignardée par un autre élève à Nantes, Naïma Moutchou recommande notamment de généraliser la vidéosurveillance dans les établissements scolaires, et bannir la vente de certains couteaux “extrêmement dangereux”.
European stocks fall back after rallying on US rate hopes
Stocks slipped in European trading Monday as investors locked in gains fuelled by the clear shift toward lower rates by the US Federal Reserve, which helped Asian markets kick off the week with a rally.Fed chief Jerome Powell told central bankers at their annual conference in Wyoming last Friday that “the balance of risks appears to be shifting” toward signs of weakness in the world’s largest economy.Investors interpreted that as a sure signal of a rate cut at the Fed’s meeting next month, as inflation has not shown signs of soaring in the wake of President Donald Trump’s tariffs blitz.”Powell basically delivered the 25 basis points before the September meeting,” said Ipek Ozkardeskaya, an analyst at Swissquote Bank.Wall Street soared on the news ahead of the weekend, while the dollar fell since lower interest rates make the greenback less appealing to foreign investors.All eyes now turn toward a US GDP report on Thursday and a key inflation gauge coming on Friday for clues on how far rates might fall — or not — in the coming months.”The data — especially the inflation data — will tell if there could be further rate relief into the year-end,” Ozkardeskaya said. Asian markets benefited from the rally, with Tokyo rising almost half a percent while Hong Kong finished up 1.9 percent, boosted by a surge in Chinese tech giant Alibaba.European indices were broadly lower though London was closed for a public holiday, with many investors happy to take profits while awaiting Wednesday’s earning report from AI-chip heavyweight Nvidia.The stock fell sharply last week as investors worried that the enthusiasm for artificial intelligence may be overdone, which cast a pall over the wider tech sector after months of strong gains.In corporate news, shares in Danish wind group Orsted plunged 17 percent after the US government halted construction at an offshore site that is 80 percent complete.It was the latest move by Trump’s administration against wind power and other renewables in favour of oil and gas.France’s Valneva tumbled 23 percent following a US suspension of its chikungunya vaccine over “serious” side-effects, raising doubts about one of the few vaccines for the virus.Dutch coffee group JDE Peet’s jumped 17 percent after it accepted a 15.7 billion euro takeover bid from US drinks giant Keurig Dr Pepper (KDP).- Key figures at around 1115 GMT -Paris – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 7,926.63 pointsFrankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 24,327.12London – FTSE 100: CLOSED for Summer Bank HolidayTokyo – Nikkei 225: UP 0.4 percent at 42,807.82 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.9 percent at 25,829.91 (close)Shanghai – Composite: UP 1.5 percent at 3,883.56 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1690 from $1.1722 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.3496 from $1.3523Dollar/yen: UP at 147.42 yen from 146.94 yenEuro/pound: DOWN at 86.62 pence from 86.69 penceWest Texas Intermediate: UP 0.6 percent at $64.06 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.5 percent at $67.58 per barrel
Sécheresse record pour un début août en Europe et sur le pourtour méditerranéen
La sécheresse a continué de sévir de manière exceptionnelle début août en Europe et sur le pourtour méditerranéen, avec plus de la moitié (51,3%) des sols affectés, selon l’analyse lundi par l’AFP des dernières données de l’Observatoire européen de la sécheresse (EDO).Un taux aussi haut n’avait jamais été relevé pour la période du 1er au 10 août depuis le début des observations en 2012. Depuis mi-avril, environ la moitié de cette zone est touchée par la sécheresse, un épisode dépassant en gravité la lourde sécheresse de l’été 2022.L’indicateur de sécheresse de l’observatoire du programme européen Copernicus, constitué à partir d’observation satellitaire, combine le niveau de précipitations, l’humidité des sols et l’état de la végétation. Il se décompose en trois niveaux de sécheresse: surveillance, avertissement et alerte.Début août, 7,8% de l’Europe et du pourtour méditerranéen étaient en état d’alerte, le niveau le plus grave, 38,7% en avertissement, et 4,9% en surveillance.Le Caucase et le nord des Balkans sont les régions les plus touchées par la sécheresse. La Géorgie et l’Arménie sont ainsi affectées par la sécheresse sur 97% de leur territoire, tout comme la Bulgarie et le Kosovo, alors que la Serbie, la Macédoine du Nord, l’Albanie, la Hongrie et le Monténégro ont tous au moins les trois quarts de leur superficie en avertissement ou en alerte.Cette partie de l’Europe avait été touchée en juillet et en août par des vagues de chaleur, favorisant de nombreux incendies de forêt, dont certains mortels (un mort au Monténégro, un en Albanie). L’Espagne, le Portugal et l’Italie, également frappés par de violents incendies en début de mois, ne sont plus affectés par la sécheresse que localement. Au Royaume-Uni (69,5%) et en France (63%), c’est une part beaucoup plus large du territoire que l’EDO considère comme touchée. La seule amélioration est à signaler au centre de l’Europe. L’humidité des sols et l’état de la végétation reviennent à des conditions normales en Allemagne, en Suisse, en Autriche et en République tchèque pourtant plus affectées les mois précédents. D’après un calcul de l’AFP à partir des estimations par pays fournies par le système européen d’information sur les feux de forêt (Effis), les incendies, dont l’apparition et la propagation sont facilitées par la sécheresse, ont déjà ravagé plus d’un million d’hectares dans l’UE en 2025, dépassant en huit mois le record sur l’ensemble d’une année.
France summons US ambassador over antisemitism claims
The US ambassador to France, Charles Kushner, was on Monday ordered to report to the French foreign ministry after he criticised Paris for what he said was its insufficient action against antisemitism.The diplomatic row comes with concerns about an increase in antisemitic acts and hate crimes in France as international tensions mount over the conflict in Gaza.In a letter to French President Emmanuel Macron, Kushner, who is the father of US President Donald Trump’s son-in-law, expressed his “deep concern over the dramatic rise of antisemitism in France” and the French government’s “lack of sufficient action” to confront it.France on Sunday evening said “the allegations from the ambassador are unacceptable” and added that Kushner’s letter, which was released to the media, violated international law.In July, Macron said France would formally recognise a Palestinian state during a UN meeting in September, sparking irritation in Israel and the United States.Such gestures “embolden extremists, fuel violence, and endanger Jewish life in France”, Kushner said. “President Trump and I have Jewish children and share Jewish grandchildren. I know how he feels about antisemitism, as do all Americans.”In a rare move between the allies, Paris said Kushner was summoned to the foreign ministry on Monday.”The rise in anti-Semitic acts in France since 7 October 2023 is a reality that we deplore and to which the French authorities are responding with total commitment, as these acts are completely unacceptable,” the French foreign ministry said in a statement.Kushner, whose son Jared Kushner is married to Trump’s daughter Ivanka, was confirmed as France’s ambassador by the United States Senate in May.- ‘Bargaining chip’ -Members of France’s Jewish community have said the number of antisemitic acts has surged following the attack by Hamas on Israel on October 7, 2023 which triggered Israel’s military response.Last week, a group of 150 young Israeli tourists was refused entry to a leisure park in the south of France. French prosecutors said at the weekend they had placed the manager of the park under investigation on suspicion of discrimination based on ethnic origin or nationality.In another incident earlier this month, an olive tree planted in memory of a young Jewish man tortured to death in 2006 was felled outside Paris. The cutting down of the memorial tree stirred outrage in France, with Macron vowing punishment over an act of antisemitic “hatred”.France is home to western Europe’s largest Jewish population at around half a million people, as well as a significant Muslim community sensitive to the plight of the Palestinian people in Gaza.Kushner’s remarks tally with those made by Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, who has accused Macron of fomenting antisemitism.On Monday, Equality Minister Aurore Berge defended the French government’s record.”The French government’s fight against antisemitism is unambiguous,” Berge told broadcaster Europe 1-CNews. “The issue is too serious. In my opinion, it is too important to be used as a diplomatic bargaining chip.”She also acknowledged the rise in antisemitic incidents in the West.”I think we have reached levels that are absolutely intolerable,” Berge said.”There is a form of antisemitism in the air that is taking hold in all our democracies and that we are fighting against,” Berge said.Patrick Klugman, a lawyer for several French victims of the October 7 attacks, said that antisemitism in France had reached historic levels but defended the French government and said Washington was in no position to lecture Paris.”Over the past six years, no antisemitic murder has been committed in France, while sadly several have occurred in the United States. The contrast is striking,” he said on X.”No country is in a position to lecture others, and all must revise their approach.”
Russie: le chercheur français Vinatier devant le tribunal pour des accusations d'”espionnage”
Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, doit comparaître lundi devant un tribunal de Moscou pour des accusations d'”espionnage”, ce qui laisse présager une prolongation de sa peine.L’audience dans cette nouvelle affaire doit se dérouler à huis clos et concerne une enquête pour “espionnage” lancée à l’encontre de Laurent Vinatier, a confirmé à l’AFP Anastassia Pychkina, porte-parole du tribunal de Lefortovo.Il n’est toutefois pas possible de savoir dans l’immédiat si M. Vinatier a été inculpé ou non pour ces accusations et aucune accusation spécifique n’a été dévoilée par les enquêteurs ou le Parquet. Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs.Les nouvelles accusations d’espionnage le visant sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.”Connaissant le gouvernement russe on n’a pas été étonné qu’ils le poursuivent à nouveau, qu’ils trouvent encore des choses à lui reprocher”, a déclaré à l’AFP la mère du chercheur français, Brigitte Vinatier.Se disant “prise de court” par ces nouvelles accusations, Mme Vinatier a dit ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”.”Les autorités françaises ont réclamé des nouvelles et des informations tout le temps avec un manque de réponses de la part des autorités russes qui leur ont dit simplement qu’elles seraient prévenues en temps voulu”, a-t-elle indiqué.- Relations glaciales -Selon elle, son fils a été transféré récemment à la prison moscovite de Lefortovo, notamment connue pour accueillir des détenus visés par des affaires à résonance politique.Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et les sanctions qui ont suivi.Lors de son premier procès en octobre, M. Vinatier avait été reconnu coupable d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d'”agent de l’étranger”, alors même qu’il collectait des “informations dans le domaine des activités militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. Il s’est également excusé, espérant l’indulgence de la justice.Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.Cette nouvelle affaire survient après une série d’actes de déstabilisation et de désinformation imputées à la Russie sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.La semaine dernière, alors que les efforts diplomatiques s’intensifiaient pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié son homologue russe, Vladimir Poutine, d'”ogre à nos portes” et de “prédateur” qui “ne veut pas la paix”.
Russie: le chercheur français Vinatier devant le tribunal pour des accusations d'”espionnage”
Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, doit comparaître lundi devant un tribunal de Moscou pour des accusations d'”espionnage”, ce qui laisse présager une prolongation de sa peine.L’audience dans cette nouvelle affaire doit se dérouler à huis clos et concerne une enquête pour “espionnage” lancée à l’encontre de Laurent Vinatier, a confirmé à l’AFP Anastassia Pychkina, porte-parole du tribunal de Lefortovo.Il n’est toutefois pas possible de savoir dans l’immédiat si M. Vinatier a été inculpé ou non pour ces accusations et aucune accusation spécifique n’a été dévoilée par les enquêteurs ou le Parquet. Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs.Les nouvelles accusations d’espionnage le visant sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.”Connaissant le gouvernement russe on n’a pas été étonné qu’ils le poursuivent à nouveau, qu’ils trouvent encore des choses à lui reprocher”, a déclaré à l’AFP la mère du chercheur français, Brigitte Vinatier.Se disant “prise de court” par ces nouvelles accusations, Mme Vinatier a dit ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”.”Les autorités françaises ont réclamé des nouvelles et des informations tout le temps avec un manque de réponses de la part des autorités russes qui leur ont dit simplement qu’elles seraient prévenues en temps voulu”, a-t-elle indiqué.- Relations glaciales -Selon elle, son fils a été transféré récemment à la prison moscovite de Lefortovo, notamment connue pour accueillir des détenus visés par des affaires à résonance politique.Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et les sanctions qui ont suivi.Lors de son premier procès en octobre, M. Vinatier avait été reconnu coupable d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d'”agent de l’étranger”, alors même qu’il collectait des “informations dans le domaine des activités militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. Il s’est également excusé, espérant l’indulgence de la justice.Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.Cette nouvelle affaire survient après une série d’actes de déstabilisation et de désinformation imputées à la Russie sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.La semaine dernière, alors que les efforts diplomatiques s’intensifiaient pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié son homologue russe, Vladimir Poutine, d'”ogre à nos portes” et de “prédateur” qui “ne veut pas la paix”.
Russie: le chercheur français Vinatier devant le tribunal pour des accusations d'”espionnage”
Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, doit comparaître lundi devant un tribunal de Moscou pour des accusations d'”espionnage”, ce qui laisse présager une prolongation de sa peine.L’audience dans cette nouvelle affaire doit se dérouler à huis clos et concerne une enquête pour “espionnage” lancée à l’encontre de Laurent Vinatier, a confirmé à l’AFP Anastassia Pychkina, porte-parole du tribunal de Lefortovo.Il n’est toutefois pas possible de savoir dans l’immédiat si M. Vinatier a été inculpé ou non pour ces accusations et aucune accusation spécifique n’a été dévoilée par les enquêteurs ou le Parquet. Incarcéré depuis juin 2024, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, un label utilisé par les autorités russes pour réprimer leurs détracteurs.Les nouvelles accusations d’espionnage le visant sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.”Connaissant le gouvernement russe on n’a pas été étonné qu’ils le poursuivent à nouveau, qu’ils trouvent encore des choses à lui reprocher”, a déclaré à l’AFP la mère du chercheur français, Brigitte Vinatier.Se disant “prise de court” par ces nouvelles accusations, Mme Vinatier a dit ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”.”Les autorités françaises ont réclamé des nouvelles et des informations tout le temps avec un manque de réponses de la part des autorités russes qui leur ont dit simplement qu’elles seraient prévenues en temps voulu”, a-t-elle indiqué.- Relations glaciales -Selon elle, son fils a été transféré récemment à la prison moscovite de Lefortovo, notamment connue pour accueillir des détenus visés par des affaires à résonance politique.Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et les sanctions qui ont suivi.Lors de son premier procès en octobre, M. Vinatier avait été reconnu coupable d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d'”agent de l’étranger”, alors même qu’il collectait des “informations dans le domaine des activités militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance. Il s’est également excusé, espérant l’indulgence de la justice.Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des Etats. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.Cette nouvelle affaire survient après une série d’actes de déstabilisation et de désinformation imputées à la Russie sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.La semaine dernière, alors que les efforts diplomatiques s’intensifiaient pour tenter de trouver une issue au conflit en Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié son homologue russe, Vladimir Poutine, d'”ogre à nos portes” et de “prédateur” qui “ne veut pas la paix”.