Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

Le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé vendredi à Mascate à la veille d’une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis dans la capitale omanaise, Téhéran augurant de “possibles progrès” si Washington fait preuve de “bonne volonté”.L’agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant Abbas Araghchi descendre d’un avion iranien à l’aéroport de Mascate.  Peu après son arrivée, M. Araghchi a refusé de commenter les pourparlers alors qu’il signait des exemplaires de la traduction arabe de son livre, “Le Pouvoir de la négociation”, lors d’un salon du livre.”A la tête d’une délégation composée de diplomates et d’experts techniques”, M. Araghchi mènera des discussions indirectes avec les Etats-Unis, a indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.Côté américain, le département d’Etat a annoncé que l’émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate et Rome les 12 et 19 avril.La dernière réunion avait été qualifiée de “bonne” par les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.  Ce troisième cycle prévoit des pourparlers techniques entre experts avant la négociation diplomatique à haut niveau.Michael Anton, responsable de la planification politique au sein du département d’Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain. Côté iranien, ils seront menés par les vice-ministres iraniens des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi, selon l’agence de presse iranienne Tasnim.- “Fins pacifiques” -“Pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l’autre partie”, a déclaré vendredi M. Baghaï.Selon lui, le ministre des Affaires étrangères omanais, Badr al-Boussaïdi, servira de médiateur entre les deux parties.Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran “aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l’autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles”.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles. La délégation iranienne est “déterminée à garantir le droit légitime et légal de notre nation à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, tout en prenant des mesures (…) pour démontrer que notre programme est entièrement pacifique”, a déclaré vendredi M. Baghaï sur X.”La rapide levée des sanctions illégales et inhumaines est une priorité que nous cherchons à atteindre”, a-t-il ajouté.En 2018, M. Trump avait retiré son pays de l’accord international conclu trois ans plus tôt qui encadrait le programme nucléaire de Téhéran en échange d’une levée des sanctions. En représailles, l’Iran a progressivement pris ses distances avec le texte, en enrichissant notamment de l’uranium à un niveau élevé.M. Araghchi a fait part cette semaine de l'”optimisme prudent” de son pays sur le processus en cours, en disant que “si la seule demande des Etats-Unis est que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires, cette demande est réalisable”. Mais “s’ils ont d’autres exigences (…), nous rencontrerons naturellement des problèmes”, a-t-il déclaré.  Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, et l’a appelé en mars à négocier un nouvel accord tout en menaçant de bombarder le pays en cas d’échec de la diplomatie. Dans des déclarations publiées vendredi par Time magazine, il a assuré être prêt à rencontrer le guide suprême ou le président iraniens, tout en prévenant qu’à défaut d’accord sur le nucléaire, il serait “le premier” à avoir recours à la force.

Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

Le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé vendredi à Mascate à la veille d’une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis dans la capitale omanaise, Téhéran augurant de “possibles progrès” si Washington fait preuve de “bonne volonté”.L’agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant Abbas Araghchi descendre d’un avion iranien à l’aéroport de Mascate.  Peu après son arrivée, M. Araghchi a refusé de commenter les pourparlers alors qu’il signait des exemplaires de la traduction arabe de son livre, “Le Pouvoir de la négociation”, lors d’un salon du livre.”A la tête d’une délégation composée de diplomates et d’experts techniques”, M. Araghchi mènera des discussions indirectes avec les Etats-Unis, a indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.Côté américain, le département d’Etat a annoncé que l’émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate et Rome les 12 et 19 avril.La dernière réunion avait été qualifiée de “bonne” par les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.  Ce troisième cycle prévoit des pourparlers techniques entre experts avant la négociation diplomatique à haut niveau.Michael Anton, responsable de la planification politique au sein du département d’Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain. Côté iranien, ils seront menés par les vice-ministres iraniens des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi, selon l’agence de presse iranienne Tasnim.- “Fins pacifiques” -“Pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l’autre partie”, a déclaré vendredi M. Baghaï.Selon lui, le ministre des Affaires étrangères omanais, Badr al-Boussaïdi, servira de médiateur entre les deux parties.Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran “aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l’autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles”.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles. La délégation iranienne est “déterminée à garantir le droit légitime et légal de notre nation à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, tout en prenant des mesures (…) pour démontrer que notre programme est entièrement pacifique”, a déclaré vendredi M. Baghaï sur X.”La rapide levée des sanctions illégales et inhumaines est une priorité que nous cherchons à atteindre”, a-t-il ajouté.En 2018, M. Trump avait retiré son pays de l’accord international conclu trois ans plus tôt qui encadrait le programme nucléaire de Téhéran en échange d’une levée des sanctions. En représailles, l’Iran a progressivement pris ses distances avec le texte, en enrichissant notamment de l’uranium à un niveau élevé.M. Araghchi a fait part cette semaine de l'”optimisme prudent” de son pays sur le processus en cours, en disant que “si la seule demande des Etats-Unis est que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires, cette demande est réalisable”. Mais “s’ils ont d’autres exigences (…), nous rencontrerons naturellement des problèmes”, a-t-il déclaré.  Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, et l’a appelé en mars à négocier un nouvel accord tout en menaçant de bombarder le pays en cas d’échec de la diplomatie. Dans des déclarations publiées vendredi par Time magazine, il a assuré être prêt à rencontrer le guide suprême ou le président iraniens, tout en prévenant qu’à défaut d’accord sur le nucléaire, il serait “le premier” à avoir recours à la force.

Droits de douane: le FMI appelle l’UE et les Etats-Unis à trouver un terrain d’entente

Bruxelles et Washington doivent “calmer les choses” et “négocier un accord” sur les droits de douane si l’Europe veut pouvoir redonner un coup de fouet à sa croissance hésitante, a estimé vendredi le directeur de la région Europe du FMI, Alfred Kammer.”Dans nos échanges avec les responsables politiques européens, je ne sens pas de divergence dans la manière dont cette relation est vue comme étant importante”, a jugé M. Kammer, lors d’une conférence de presse à l’occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui doit s’achever aujourd’hui.”Il faut faire les efforts nécessaires pour calmer les choses et négocier un accord”, a-t-il ajouté, souhaitant que ces négociations puissent porter leurs fruits.Le responsable du FMI s’est en revanche montré optimiste pour l’économie européenne, estimant qu’il existait “un faux discours, consistant à prétendre que l’Europe n’est pas compétitive. Mais elle l’est”.Toutefois, “il y a des domaines où des améliorations sont possibles, en particulier concernant l’écart de productivité” entre l’Europe et les Etats-Unis, notamment “la productivité du facteur travail”.De même, “le problème n’est pas que l’Europe ne sait pas innover, elle dispose de startup”, a ajouté M. Kammer, mais “ce qui est nécessaire, c’est de développer le capital-risque et les capitaux privés”.”Actuellement nous avons des barrières financières”, du fait d’une intégration économique et bancaire incomplète, ce qui pousse les startup à venir se financer aux Etats-Unis quand elles changent d’échelle.- “Loin d’un accord” -Au final, a-t-il souligné, “nous avons un tissu de petites et moyennes entreprises en Europe, mais elles sont plus anciennes et donc moins productives” que celles existantes aux Etats-Unis, “nous avons besoin de ces jeunes entreprises”, pour soutenir l’économie européenne.Les commentaires de M. Kammer interviennent alors que plusieurs représentants européens étaient à Washington cette semaine, dans le cadre des réunions de printemps, profitant de l’occasion pour rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent.L’Union européenne (UE) s’est montrée ouverte, notamment par la voix de son commissaire à l’Economie Valdis Dombrovskis, avançant plusieurs propositions concrètes pour abaisser les droits de douane imposés depuis début avril par le président américain, Donald Trump.Mais les Européens ont notamment regretté le “manque de clarté” côté américain et les difficultés à avancer sur le sujet.”Nous ne pouvons cacher le fait que nous sommes encore loin d’un accord”, a ainsi déclaré à l’AFP le ministre français de l’Economie et des Finances, Eric Lombard.Son homologue allemand, Jeorg Kukies, s’est montré lui plus positif, assurant être “optimiste sur le fait que cela va se faire. Le plus tôt sera le mieux”.Le président américain a imposé début avril jusque 20% de droits de douane sur les produits européens, dans le cadre de ses droits de douane dits “réciproques”, touchant à des degrés divers l’ensemble des pays dans le monde.Il avait ensuite reculé pour revenir à un “taux minimal” de 10%, qui ne serait pas négociable selon lui, retardant de 90% l’application des droits de douane au-delà de cette limite pour laisser le temps aux négociations d’aboutir.L’UE est également concernée par les droits de douane sectoriels, de 25% cette fois, imposés sur l’acier, l’aluminium et les automobiles, qui touchent particulièrement l’industrie automobile allemande.

Emmanuel Macron s’est recueilli devant la dépouille du pape 

Le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, vêtus de noir, se sont recueillis vendredi devant la dépouille du pape François, exposée à la basilique Saint-Pierre de Rome, a constaté l’AFP.Les mains croisées, ils sont restés un instant sur le côté gauche du cercueil, entouré des gardes suisses, pendant que les fidèles et touristes défilaient sans discontinuer dans l’espace qui leur est réservé. Tous deux ont incliné le chef à plusieurs reprises et Brigitte Macron s’est signée.Comme plus de 50 autres chefs d’État, Emmanuel Macron assistera samedi aux obsèques du jésuite argentin sur la place Saint-Pierre de Rome.Le président français a écourté sa tournée dans l’océan Indien afin de pouvoir être présent aux obsèques du souverain pontife, dont Emmanuel Macron n’a cessé de solliciter les bonnes grâces depuis son accession à l’Élysée, en dépit de nombreux désaccords, notamment sur l’IVG et la fin de vie.Les deux hommes avaient depuis appris à se connaître à l’occasion notamment de six échanges en tête-à-tête, durant lesquels le Français tutoyait volontiers l’Argentin.Leur dernière entrevue remonte à décembre, à l’occasion d’une visite papale éclair en Corse, troisième déplacement en France pour François, qui n’y a effectué aucune visite officielle durant ses douze ans de pontificat.”C’est un grand honneur (…) de vous accueillir”, lui avait assuré Emmanuel Macron, qui avait fait l’aller-retour spécialement pour cette rencontre à l’aéroport d’Ajaccio. Sans revenir sur le plaidoyer du pape, au pays de la séparation de l’Église et de l’État, pour une laïcité “pas statique et figée”.Sans rancune non plus, une semaine après que François eut décliné l’invitation à la réouverture de Notre-Dame.Emmanuel Macron, natif d’Amiens, baptisé à sa demande à l’âge de 12 ans, se définit aujourd’hui comme agnostique, avec la part de questionnement que cela implique.

Emmanuel Macron s’est recueilli devant la dépouille du pape 

Le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, vêtus de noir, se sont recueillis vendredi devant la dépouille du pape François, exposée à la basilique Saint-Pierre de Rome, a constaté l’AFP.Les mains croisées, ils sont restés un instant sur le côté gauche du cercueil, entouré des gardes suisses, pendant que les fidèles et touristes défilaient sans discontinuer dans l’espace qui leur est réservé. Tous deux ont incliné le chef à plusieurs reprises et Brigitte Macron s’est signée.Comme plus de 50 autres chefs d’État, Emmanuel Macron assistera samedi aux obsèques du jésuite argentin sur la place Saint-Pierre de Rome.Le président français a écourté sa tournée dans l’océan Indien afin de pouvoir être présent aux obsèques du souverain pontife, dont Emmanuel Macron n’a cessé de solliciter les bonnes grâces depuis son accession à l’Élysée, en dépit de nombreux désaccords, notamment sur l’IVG et la fin de vie.Les deux hommes avaient depuis appris à se connaître à l’occasion notamment de six échanges en tête-à-tête, durant lesquels le Français tutoyait volontiers l’Argentin.Leur dernière entrevue remonte à décembre, à l’occasion d’une visite papale éclair en Corse, troisième déplacement en France pour François, qui n’y a effectué aucune visite officielle durant ses douze ans de pontificat.”C’est un grand honneur (…) de vous accueillir”, lui avait assuré Emmanuel Macron, qui avait fait l’aller-retour spécialement pour cette rencontre à l’aéroport d’Ajaccio. Sans revenir sur le plaidoyer du pape, au pays de la séparation de l’Église et de l’État, pour une laïcité “pas statique et figée”.Sans rancune non plus, une semaine après que François eut décliné l’invitation à la réouverture de Notre-Dame.Emmanuel Macron, natif d’Amiens, baptisé à sa demande à l’âge de 12 ans, se définit aujourd’hui comme agnostique, avec la part de questionnement que cela implique.

Accused killer of insurance CEO pleads not guilty to federal charges

Luigi Mangione, accused of gunning down an insurance executive in cold blood in a slaying that has divided Americans, pleaded not guilty to murder charges Friday, after he was arraigned in court.Mangione pleaded not guilty in a Manhattan court to the four-count indictment that is the first case in which the Justice Department is seeking the death penalty since Donald Trump returned to the White House.Mangione has been charged in both New York state and federal court for slaying UnitedHealthcare CEO Brian Thompson in a case that has stirred debate about political violence and the state of the healthcare system in the United States.In the state case, Mangione has also pleaded not guilty and could face life imprisonment with no parole, if convicted.Early on December 4, Mangione allegedly tracked Thompson in New York, walked up behind him and fired several gunshots from a pistol with a silencer, federal prosecutors said. He had traveled to the city by bus from Atlanta about 10 days before the crime.Mangione was arrested in Altoona, Pennsylvania, on December 9, following a tip from staff at a McDonald’s restaurant after a days-long manhunt. 

Nantes: la lycéenne tuée de 57 coups de couteau, le suspect ne donne “aucun mobile”

L’adolescente de 15 ans décédée jeudi dans un lycée privé de Nantes a été frappée de “57 coups de couteau” lors d’une violente attaque commise par un élève, mais “aucun mobile” ne peut être évoqué de “façon certaine”, a annoncé vendredi le procureur Antoine Leroy.Jeudi, vers 12H30, le mis en cause, masqué et muni d’un couteau de chasse d’environ 20 cm, fait irruption dans la salle de classe où se trouvait la lycéenne, au premier étage du collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides. “Sans parler, il s’en prend immédiatement et exclusivement à une seule personne qui sera la jeune fille qui décèdera des suites des coups de couteau qu’il lui aura donnés”, selon le récit du procureur au cours d’une conférence de presse.La plupart des “57 coups de couteau” infligés à cette victime lui ont été donnés “sur le haut du corps, sur le crâne, dans la gorge”, a précisé M. Leroy.Le jeune de 16 ans, scolarisé en seconde, se rend ensuite dans une autre salle de classe “le couteau à la main et sans distinction aucune et au hasard, s’en prend à trois” lycéens, deux garçons et une fille, âgés de 15 à 16 ans, ajoute-t-il. Un jeune homme, hospitalisé entre la vie et la mort après avoir reçu plusieurs coups de couteau sur le crâne, est désormais “hors de danger”.C’est l’intervention d’un technicien en informatique qui a donné “un coup de chaise dans le dos” de l’agresseur, qui a mis fin à l’attaque. Ce dernier a été interpellé quelques minutes plus tard par la police.”En l’état il n’y pas d’élément déclencheur qui permette de comprendre” ce drame, a ajouté le procureur. Un mobile peut en revanche être écarté, celui d'”une potentielle relation affective avec la jeune fille qu’il a tuée”, même si la victime a été “la seule” du lycée avec laquelle le suspect pouvait “avoir un dialogue”, d’après le magistrat. – “Suicidaire” -Le suspect, hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique qui a entraîné la levée de sa garde à vue, est “décrit par tout le monde comme étant extrêmement solitaire”, ayant “peu d’amis voire pas du tout” et entretenant une “fascination pour Hitler”.”Il s’agit d’un jeune à l’évidence suicidaire”, selon le procureur, qui a évoqué notamment des “scarifications” avant son passage à l’acte et des écrits où il “souhaitait qu’on lui tranche la gorge”.Peu avant d’attaquer ses camarades, les élèves du collège et lycée ont reçu un courriel sombre et confus consulté par l’AFP. Le suspect y évoque notamment “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.Une enquête pour “meurtre” est en cours, le procureur n’a pas écarté la possibilité que celle-ci évolue en “assassinat” compte tenu “des éléments susceptibles de caractériser une préméditation”.Au lendemain de cette attaque, qui a entraîné de nombreuses réactions politiques, plusieurs centaines d’adolescents, munis de fleurs blanches et vêtus de couleur claire, se sont rassemblés dans l’établissement vers 15H30 pour rendre hommage aux victimes, à l’appel du comité des élèves.”Pendant la minute de silence à la fin de la cérémonie, il n’y a pas eu un seul bruit, c’était très impressionnant. Il y avait vraiment beaucoup de fleurs dans la cour, c’était très beau. Ça va être dur de revenir dans l’établissement maintenant qu’on sait ce qui s’est passé”, a déclaré à l’AFP une élève de 14 ans, scolarisée en 3e, qui a elle-même déposé une rose blanche dans la cour.Selon la collégienne, des amis de l’adolescente décédée se sont succédé pour prendre la parole, la décrivant comme “joyeuse” et “à toujours aller vers les autres”.A l’issue de ce moment de recueillement, les élèves sont sortis le visage fermé et pour certains, les yeux rougis, a constaté une correspondante de l’AFP.- “Pas bien dans sa tête” -G., scolarisé en seconde, venu déposer un bouquet avec trois amis, a confié à l’AFP n’être “pas vraiment inquiet, juste choqué”. “Ça pourrait arriver n’importe où, quand c’est une personne qui a des problèmes qui n’est pas bien dans sa tête c’est pas vraiment possible de l’empêcher”, a-t-il ajouté. Les cours avaient été suspendus vendredi pour les élèves du collège et du lycée nantais, qui peuvent bénéficier d’une cellule de soutien psychologique.Antonin, en terminale, ne pense pas aller voir les psychologues “mais c’est bien qu’ils aient fait ça”, dit à l’AFP le lycéen, venu déposer une rose blanche.L’école primaire du groupe, fréquenté par 2.000 élèves au total, a en revanche maintenu la classe. Quelques heures après l’attaque, le ministre de l’Intérieur et sa collègue de l’Education s’étaient rendus au lycée pour saluer le travail des forces de l’ordre, des secours ainsi que du personnel enseignant qui a permis de maîtriser l’agresseur et d’éviter, selon eux, un bilan plus lourd.

Nantes: la lycéenne tuée de 57 coups de couteau, le suspect ne donne “aucun mobile”

L’adolescente de 15 ans décédée jeudi dans un lycée privé de Nantes a été frappée de “57 coups de couteau” lors d’une violente attaque commise par un élève, mais “aucun mobile” ne peut être évoqué de “façon certaine”, a annoncé vendredi le procureur Antoine Leroy.Jeudi, vers 12H30, le mis en cause, masqué et muni d’un couteau de chasse d’environ 20 cm, fait irruption dans la salle de classe où se trouvait la lycéenne, au premier étage du collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides. “Sans parler, il s’en prend immédiatement et exclusivement à une seule personne qui sera la jeune fille qui décèdera des suites des coups de couteau qu’il lui aura donnés”, selon le récit du procureur au cours d’une conférence de presse.La plupart des “57 coups de couteau” infligés à cette victime lui ont été donnés “sur le haut du corps, sur le crâne, dans la gorge”, a précisé M. Leroy.Le jeune de 16 ans, scolarisé en seconde, se rend ensuite dans une autre salle de classe “le couteau à la main et sans distinction aucune et au hasard, s’en prend à trois” lycéens, deux garçons et une fille, âgés de 15 à 16 ans, ajoute-t-il. Un jeune homme, hospitalisé entre la vie et la mort après avoir reçu plusieurs coups de couteau sur le crâne, est désormais “hors de danger”.C’est l’intervention d’un technicien en informatique qui a donné “un coup de chaise dans le dos” de l’agresseur, qui a mis fin à l’attaque. Ce dernier a été interpellé quelques minutes plus tard par la police.”En l’état il n’y pas d’élément déclencheur qui permette de comprendre” ce drame, a ajouté le procureur. Un mobile peut en revanche être écarté, celui d'”une potentielle relation affective avec la jeune fille qu’il a tuée”, même si la victime a été “la seule” du lycée avec laquelle le suspect pouvait “avoir un dialogue”, d’après le magistrat. – “Suicidaire” -Le suspect, hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique qui a entraîné la levée de sa garde à vue, est “décrit par tout le monde comme étant extrêmement solitaire”, ayant “peu d’amis voire pas du tout” et entretenant une “fascination pour Hitler”.”Il s’agit d’un jeune à l’évidence suicidaire”, selon le procureur, qui a évoqué notamment des “scarifications” avant son passage à l’acte et des écrits où il “souhaitait qu’on lui tranche la gorge”.Peu avant d’attaquer ses camarades, les élèves du collège et lycée ont reçu un courriel sombre et confus consulté par l’AFP. Le suspect y évoque notamment “la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain”, revendiquant une “révolte biologique” afin que “l’équilibre naturel, même cruel” reprenne “sa place” contre “l’écocide globalisé”.Une enquête pour “meurtre” est en cours, le procureur n’a pas écarté la possibilité que celle-ci évolue en “assassinat” compte tenu “des éléments susceptibles de caractériser une préméditation”.Au lendemain de cette attaque, qui a entraîné de nombreuses réactions politiques, plusieurs centaines d’adolescents, munis de fleurs blanches et vêtus de couleur claire, se sont rassemblés dans l’établissement vers 15H30 pour rendre hommage aux victimes, à l’appel du comité des élèves.”Pendant la minute de silence à la fin de la cérémonie, il n’y a pas eu un seul bruit, c’était très impressionnant. Il y avait vraiment beaucoup de fleurs dans la cour, c’était très beau. Ça va être dur de revenir dans l’établissement maintenant qu’on sait ce qui s’est passé”, a déclaré à l’AFP une élève de 14 ans, scolarisée en 3e, qui a elle-même déposé une rose blanche dans la cour.Selon la collégienne, des amis de l’adolescente décédée se sont succédé pour prendre la parole, la décrivant comme “joyeuse” et “à toujours aller vers les autres”.A l’issue de ce moment de recueillement, les élèves sont sortis le visage fermé et pour certains, les yeux rougis, a constaté une correspondante de l’AFP.- “Pas bien dans sa tête” -G., scolarisé en seconde, venu déposer un bouquet avec trois amis, a confié à l’AFP n’être “pas vraiment inquiet, juste choqué”. “Ça pourrait arriver n’importe où, quand c’est une personne qui a des problèmes qui n’est pas bien dans sa tête c’est pas vraiment possible de l’empêcher”, a-t-il ajouté. Les cours avaient été suspendus vendredi pour les élèves du collège et du lycée nantais, qui peuvent bénéficier d’une cellule de soutien psychologique.Antonin, en terminale, ne pense pas aller voir les psychologues “mais c’est bien qu’ils aient fait ça”, dit à l’AFP le lycéen, venu déposer une rose blanche.L’école primaire du groupe, fréquenté par 2.000 élèves au total, a en revanche maintenu la classe. Quelques heures après l’attaque, le ministre de l’Intérieur et sa collègue de l’Education s’étaient rendus au lycée pour saluer le travail des forces de l’ordre, des secours ainsi que du personnel enseignant qui a permis de maîtriser l’agresseur et d’éviter, selon eux, un bilan plus lourd.

Trump dans l’avion pour Rome, premier voyage à l’étranger de son mandat

Donald Trump s’est envolé vendredi pour Rome où il assistera samedi avec son épouse Melania aux obsèques du pape François avec des dirigeants du monde entier, contre lesquels il n’a cessé depuis janvier de décocher des flèches commerciales et diplomatiques.Le président américain doit arriver dans la capitale italienne aux alentours de 22H50 locales.”Nous allons rencontrer de nombreux dirigeants étrangers” en marge des obsèques, a-t-il assuré aux journalistes juste avant de quitter la Maison Blanche, mais sans préciser qui.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré mardi qu’il “voudrait” rencontrer son homologue américain au Vatican. Mais il a annoncé vendredi qu’il n’était pas certain de pouvoir se rendre aux funérailles du pape François.”Si j’ai le temps, je serai certainement présent”, a déclaré M. Zelensky aux journalistes, tout en évoquant des réunions militaires qu’il doit avoir ce jour-là. “Je ne sais pas combien de temps cela prendra”, a-t-il ajouté.Donald Trump l’a accusé cette semaine, en termes virulents, de saboter un futur accord de paix avec la Russie. Les deux hommes ne se sont plus revus depuis l’algarade subie par le chef de l’Etat ukrainien dans le Bureau ovale fin février, devant les caméras du monde entier.Il avait prévu, comme pendant son précédent mandat (2017-2021), d’aller en Arabie saoudite pour son premier voyage à l’étranger, mais le décès du pape François en a décidé autrement.- Biden aussi -Donald Trump, qui se définit comme un chrétien “sans appartenance”, a fait mettre en berne les drapeaux sur les édifices publics aux Etats-Unis en hommage au jésuite argentin, qui critiquait sa politique anti-migrants.Vendredi, il a dit de François qu’il était un homme “fantastique”, qui “aimait le monde”.Usant de son franc-parler notoire, le souverain pontife s’en était pris à Donald Trump dès février 2016, alors que le républicain n’était encore que candidat à la Maison Blanche, en disant: “Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne”. L’ancien président démocrate Joe Biden, qui était proche du pape François, se rendra aux funérailles avec son épouse Jill, mais voyagera de manière indépendante, et non en invité de son successeur, selon son bureau.Pour les obsèques de Jean Paul II en 2005, le président George W. Bush avait emmené deux prédécesseurs: Bill Clinton et son père George Bush Senior.Au-delà de la cérémonie religieuse, c’est à un rendez-vous diplomatique d’une rare envergure que se rend Donald Trump.Quelque 50 chefs d’Etat élus et dix souverains régnants ont confirmé jusqu’ici leur présence, selon le Vatican.Emmanuel Macron, déjà présent à Rome où il s’est recueilli devant la dépouille du pape, “n’effectuera aucune rencontre diplomatique en marge des obsèques”, a fait savoir la présidence française.Donald Trump a ébranlé depuis son retour au pouvoir fin janvier l’ordre diplomatique et économique mondial, avec sa rhétorique nationaliste, sa remise en cause du rôle militaire américain et ses droits de douane.Après son élection en novembre dernier, Donald Trump avait assisté à Paris aux cérémonies de réouverture de la cathédrale Notre-Dame à l’invitation d’Emmanuel Macron, mais l’événement s’était déroulé avant sa prise de fonction officielle.Son deuxième déplacement international l’emmènera en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis entre le 13 et le 18 mai.