Le budget rejeté à la quasi-unanimité mais le gouvernement croit encore à un accord

Un compromis est-il encore possible sur le budget de l’Etat après son rejet à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale ? Le gouvernement répond par l’affirmative samedi tandis que des options alternatives pour assurer la continuité des finances publiques en l’absence d’accord sont de plus en plus évoquées.Fait inédit dans la Ve République, la quasi-totalité de l’Assemblée s’est opposée dans la nuit de vendredi à samedi au projet de budget de l’Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal de son adoption avant la fin de l’année.S’il a fustigé sur les réseaux sociaux la “stratégie destructrice” du RN et de LFI, le ministre de l’Economie Roland Lescure s’est pourtant dit convaincu “qu’un compromis peut se construire”.Un avis partagé par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin qui assure qu’elle ne cédera pas “à la résignation” et que “des consensus peuvent aboutir”.Après 125 heures de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie “recettes” du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l’ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie “dépenses”.Les groupes de gauche et le RN ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul à voter pour, le député du groupe centriste Liot Harold Huwart (Eure-et-Loir).L’Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l’État, de manière inédite sous la Ve République. Mais c’est une première qu’il le soit avec une telle ampleur.Le camp gouvernemental a largement invoqué les mesures fiscales votées par les oppositions – “des horreurs économiques”, selon Paul Midy (Renaissance) – pour justifier son absence de soutien au texte de l’exécutif. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a lui pointé vendredi des “coups tactiques des extrêmes qui rendent la copie insincère”.Le PS, qui a accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange de la suspension de la réforme des retraites et d’un abandon du 49.3, espérait que les débats permettent d’arracher une mesure de justice fiscale, “taxe Zucman” ou succédané.Des propositions repoussées. Et la taxe sur les holdings proposée par le gouvernement a même été édulcorée à l’initiative de la droite. Les socialistes avaient aussi arraché le vote d’un Impôt sur la fortune improductive, à l’écriture bancale.- “Le compte n’y est pas” -Les députés ont en outre adopté une hausse de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, un doublement de la taxe sur les géants du numérique, ou encore le plafonnement de certaines niches fiscales.Mais “le compte n’y est pas”, a lancé Boris Vallaud (PS), estimant les “recettes” insuffisantes pour “effacer” des économies irritantes sur les politiques publiques. Le PS continuera toutefois à “chercher le compromis”, a promis le socialiste, dont l’attitude a été fustigée sur X par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon. “Incohérents et bordélisateurs, même la macronie et les socialistes n’ont pas défendu leur œuvre”, a-t-il écrit, appelant à “en finir avec une présidence de faillites”. Pour sa part, Marine Le Pen a estimé sur le même réseau social que le vote des députés “ne peut avoir qu’une conclusion : la démission du gouvernement et la dissolution afin que le peuple se choisisse une majorité d’alternance”.Le budget va désormais être examiné par le Sénat, qui devrait en débattre dans l’hémicycle dès jeudi, en repartant du projet initial du gouvernement.Son adoption par le Parlement apparaît désormais comme une gageure, en termes de délai – avant la fin de l’année -, comme en termes de majorité pour le voter. Le rapporteur général du budget Philippe Juvin (LR) suggère au gouvernement de recourir finalement à l’article 49.3 de la Constitution, pour faire passer un budget avant le 31 décembre. Le pari étant qu’il serait plus facile pour le PS de ne pas censurer le gouvernement que de voter pour un budget de compromis, traditionnel marqueur de l’appartenance à une majorité.Le gouvernement peut aussi faire adopter une “loi spéciale”, sorte de reconduction du budget 2025 qui permettrait de percevoir les impôts existants, avant de reprendre les débats parlementaires en début d’année.C’est l’hypothèse la “plus probable”, a estimé samedi matin sur France 2 Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.Un scénario également privilégié par plusieurs cadres du camp gouvernemental, mais Sébastien Lecornu a estimé encore vendredi que ce n’était “pas la solution”.Le gouvernement écarte aussi a priori l’hypothèse des ordonnances, ces textes qui permettent à l’exécutif d’imposer des mesures sans passer par le Parlement. Elles n’ont jamais été utilisées pour un projet de budget depuis le début de la Ve République.sl-are-sac-hr/arz/swi

Angleterre: Chelsea enchaîne à Burnley (2-0) et attend Arsenal

Chelsea a sécurisé sa place sur le podium de la Premier League samedi en ouverture de la 12e journée en s’offrant à Burnley (2-0) un cinquième succès en six matches qui met sous pression le leader Arsenal, son prochain adversaire.Le victoire à Turf Moor porte les Blues à la deuxième place avec 23 points en attendant le match de Manchester City (3e, 22 pts) à Newcastle, samedi, et celui d’Arsenal (1er, 26 pts) contre Tottenham, dimanche.En déplacement dans l’après-midi sur la pelouse de Fulham, Sunderland, 4e avec 19 points, ne pourra pas reprendre les Blues.En ouverture de la journée, Chelsea a contenu dans un premier temps les bonnes intentions de Burnley, puis converti une de ses rares occasions de la première période sur une tête piquée de Pedro Neto au second poteau (37e).En seconde période, l’ailier droit a failli doubler la mise sur un tir fort à ras de terre, repoussé par un poteau (63e). Il aurait aussi pu être crédité d’une passe décisive si Martin Dubravka n’avait pas sorti la bonne reprise de Malo Gusto (77e), entré plus tôt au milieu de terrain.Le Portugais est aussi impliqué dans la construction du deuxième but, une contre-attaque rondement menée et conclue par le capitaine Enzo Fernandez sur une passe en retrait de Marc Guiu (88e, 2-0).La trêve internationale n’a pas freiné l’élan des Londoniens, désormais tournés vers la réception du FC Barcelone, mardi en Ligue des champions, puis d’Arsenal en Premier League le week-end prochain.Après le choc face aux Gunners, l’équipe d’Enzo Maresca aura une série de matches plus abordables contre Leeds, Bournemouth et Everton.Burnley (17e, 10 pts) enchaîne pour sa part une troisième défaite d’affilée et pourrait tomber dans la zone de relégation en cas de résultat positif de Nottingham Forest (19e, 9 pts) ou de West Ham (18e, 10 pts).

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’UE cède et se résigne à un accord décevant à la COP30

Le front des pays émergents et pétroliers s’est révélé insurmontable: les Européens se sont résignés samedi à accepter un accord mondial à la COP30 au Brésil qui ne reprend qu’a minima leurs demandes sur la sortie des énergies fossiles, préférant ce compromis à un échec du multilatéralisme.Après deux semaines de négociations entre près de 200 pays, et une ultime nuit de négociations à Belem, les nations se préparent à adopter un texte modeste préparé par la présidence brésilienne du sommet, célébrant l’accord de Paris et la coopération climatique.Mais il n’appelle à accélérer l’action que de façon “volontaire”, et ne fait qu’une référence indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.”Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction”, a déclaré Wopke Hoesktra après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept. “Nous n’allons pas cacher que nous aurions préféré davantage, et plus d’ambition sur tout”.La ministre française Monique Barbut a ajouté que les Européens avaient préféré accepter ce texte en raison du “procès qui était fait aux Européens, qui était de dire qu’une des raisons pour lesquelles on s’opposait à ce texte, c’était parce qu’on ne voulait pas payer de l’argent pour les pays les plus pauvres.”En 2023, les pays s’étaient engagés à “opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques”, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU. Depuis, les pays qui produisent ou dépendent des énergies fossiles repoussent toutes les tentatives de répéter ce signal dans le cadre multilatéral.L’analyste Li Shuo, de l’Asia Society à Washington, voit dans ce résultat un nouveau “point d’inflexion dans la politique climatique mondiale”. “Alors que l’ambition climatique nationale ralentit, les négociations internationales sont désormais limitées par une volonté politique en déclin. Lorsque les États-Unis se retirent, les autres acteurs deviennent prudents et indécis”, déclare-t-il à Belem.La combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire.Des pays comme la Russie, l’Arabie saoudite ou l’Inde ont été désignés par la France comme menant le camp du refus, mais ils ne sont pas seuls.Une partie du monde en développement n’avait pas comme priorité la bataille contre les fossiles en arrivant au Brésil il y a deux semaines. Pour eux, les financements sont plus urgents, et la COP30 leur livre un petit gain.Le texte de compromis prévoit un triplement de l’aide financière pour l’adaptation des pays en développement à l’horizon 2035, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an.Ces pays expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables demain, ou tout simplement d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.Mais est-ce assez?”Pas vraiment. Mais les négociations intergouvernementales travaillent sur le plus petit dénominateur commun. Mais notre combat continue”, dit à l’AFP un négociateur du Bangladesh.- Européens isolés -L’accord prévoit d’instituer un “dialogue” sur le commerce mondial, une première dans les négociations climatiques. La Chine, qui mène la fronde des pays émergents contre les taxes carbone aux frontières, en avait fait sa priorité.La présidence brésilienne aura jusqu’au bout refusé d’inclure dans son texte la création d’une “feuille de route” sur la sortie des énergies fossiles, pourtant prônée par le président brésilien Lula lui-même sur place.L’UE avait brandi évoqué vendredi la perspective de partir de Belem “sans accord”. Cela aurait signé un échec retentissant pour l’hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l’une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l’Amazonie.Mais les Européens se seraient retrouvés “isolés”, selon le membre d’une délégation d’un des 27.Ces derniers n’ont pas voulu apparaître comme responsables d’une catastrophe diplomatique au moment où ils cherchent à maintenir en vie le régime climatique mondial.”Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu’on n’arrive pas à nous mettre d’accord”, avait prévenu le président de la COP30, le diplomate brésilien André Corrêa do Lago.Les pays doivent maintenant adopter lors d’une séance de clôture ce texte.

Lebanon says fresh Israeli strike on south kills one

An Israeli strike in southern Lebanon killed one person on Saturday, Lebanon’s health ministry said, in the latest attack despite a nearly year-long ceasefire between Israel and militant group Hezbollah.In a statement, the ministry attributed the death to “an Israeli enemy strike” on a vehicle in Zawtar al-Sharqiyah.The ministry also reported that a grenade dropped by an Israeli drone in the southern town of Shaqra wounded five people.Lebanon’s official National News Agency (NNA) reported several more strikes elsewhere in the south and east, but no casualties reported so far.The Israeli military said it struck “several Hezbollah launchers that were recently identified and placed in military sites in southern Lebanon”.The army also hit “two Hezbollah military sites… including weapons storage facilities and additional military structures”, according to its statement.It did not immediately comment on the deadly incident in Zawtar al-Sharqiyah.The NNA identified the man killed as Kamel Reda Qarnabash, saying he was driving at the time.The Israeli army earlier on Saturday had said that it killed a Hezbollah member in a strike the day before.”In a targeted strike the (Israeli army) eliminated a Hezbollah terrorist in the Froun area in southern Lebanon” on Friday, the military said in a statement.It alleged the Hezbollah member had “advanced terror attacks against the State of Israel” and its forces.The Lebanese health ministry said Friday that an Israeli strike on a vehicle in Froun killed one person.- Continued attacks -Lebanon has accused Israel of violating the ceasefire agreement reached in November 2024 — which sought to halt more than a year of hostilities with Hezbollah — by continuing its strikes and maintaining forces inside its territory. Israel has said Hezbollah is working to rebuild its military capabilities, accusing the Iran-backed group of breaking the ceasefire terms.According to the health ministry, more than 330 people have been killed in Lebanon and 945 wounded since the ceasefire.An Israeli strike on Tuesday night on the Ain al-Hilweh camp for Palestinian refugees in southern Lebanon killed 13 people.On Friday, Israel said it had targeted “terrorists” from the Palestinian militant group Hamas, allied with Hezbollah, in the strike on the camp on the outskirts of the coastal city of Sidon.Israel’s military “is operating against Hamas’s establishment in Lebanon”, it said in Friday’s statement.A secondary school in the camp said in a statement on its Facebook page on Thursday that two of its students were killed, publishing an image of two adolescent boys.The United States has sought to pressure the Lebanese government to make Hezbollah hand over its weapons, which the group has so far refused to do.

Appel “à se réveiller” face au narcotrafic à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci

Un rassemblement sous haute sécurité est attendu samedi à Marseille en hommage à Mehdi, le frère du militant Amine Kessaci qui espère “des milliers de personnes” pour dire non au narcotrafic, en présence de nombreuses personnalités politiques allant de LFI au RN.Plus d’une semaine après ce drame, sa famille appelle à se rassembler à 15H00, sur le rond-point où il a été assassiné par deux hommes à moto, sous le mot d’ordre: “Justice pour Mehdi, 20 ans, mort pour rien”. D’autres initiatives sont annoncées dans quelque 25 villes comme à Rennes où environ 250 personnes se sont rassemblées sous la pluie.L’enquête se poursuit mais l’hypothèse envisagée est celle d’un “crime d’avertissement” adressé à son frère Amine, 22 ans, militant écologiste et anti-drogue.”Si on veut garantir la sécurité de celles et ceux qui parlent, si les gens sont émus par l’histoire de Mehdi (…) les gens doivent se réveiller, parce que si on est des milliers à prendre la parole, si on est des milliers à être dans la rue, on ne pourra pas tuer tout un peuple”, a plaidé vendredi Amine Kessaci sur RTL.Placé sous protection policière, sa présence est incertaine.  Mardi, c’est vêtu d’un gilet pare-balle qu’il avait pu participer aux discrètes obsèques de son frère. En 2020, sa famille avait déjà été endeuillée par la mort de Brahim, tué dans un narchomicide à 20 ans, après être tombé dans le deal. Signe du symbole qu’il est en train de devenir, l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d’honneur.Sur le rond-point, un important dispositif policier est installé avec de nombreuses rues bloquées par des camions de CRS. Une centaine de personnes étaient déjà sur place en tout début d’après-midi, certaines portant un t-shirt, avec des fleurs dans les mains.En 2023, la mort de Socayna, tuée par une balle perdue alors qu’elle étudiait dans sa chambre, avait été considérée par l’ex-procureure de Marseille comme “le degré ultime” des violences. Ici, un nouveau cap a été franchi pour ce jeune, qui voulait devenir policier.S’il y a une incertitude sur la mobilisation des Marseillais, de nombreuses personnalités politiques feront spécialement le déplacement.Outre les élus locaux dont le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche), seront présents : Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d’Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard et Sébastien Delogu, qui est aussi candidat aux municipales marseillaises, ou encore François Ruffin.- “Abandon de l’Etat” -Le gouvernement sera représenté par sa porte-parole Maud Bregeon et Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) viendra “pour affirmer l’unité nationale” dans ce combat, selon son entourage. François-Xavier Bellamy, vice-président délégué des Républicains, représentera LR et côté RN, ce sera le député et candidat à la mairie de Marseille Franck Allisio.Le rassemblement sera un moment de “recueillement, mais aussi pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe”, indique Anne-Marie Tagawa, militante de 72 ans du Groupe de veille, collectif d’associations et citoyens engagés dans les quartiers Nord.”Depuis une semaine, ça fait partie de beaucoup de discussions avec les jeunes, avec les habitants”: “Ce qui remonte c’est la peur de ce qui se passe”.Elle évoque dans les quartiers défavorisés “tout ce terreau qui est abandonné des institutions, de l’Etat, des plus hautes autorités”, quand d’autres “ont intérêt à investir ces espaces pour en faire des lieux” d’illégalité et instaurer “des systèmes de violence.””Les gens sont déçus, émus, en colère”, confirme Mami Timricht, autre militant associatif.Confrontées au narcotrafic, les autorités reconnaissent une menace “au moins équivalente à celle du terrorisme” en France.Porte-parole d’un autre collectif, KGBS, Kader Benayed espère une “belle mobilisation des quartiers”, tout en s’interrogeant: “Là, tout le monde est passionné par cette marche, même au niveau de l’Etat, mais après?”

Appel “à se réveiller” face au narcotrafic à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci

Un rassemblement sous haute sécurité est attendu samedi à Marseille en hommage à Mehdi, le frère du militant Amine Kessaci qui espère “des milliers de personnes” pour dire non au narcotrafic, en présence de nombreuses personnalités politiques allant de LFI au RN.Plus d’une semaine après ce drame, sa famille appelle à se rassembler à 15H00, sur le rond-point où il a été assassiné par deux hommes à moto, sous le mot d’ordre: “Justice pour Mehdi, 20 ans, mort pour rien”. D’autres initiatives sont annoncées dans quelque 25 villes comme à Rennes où environ 250 personnes se sont rassemblées sous la pluie.L’enquête se poursuit mais l’hypothèse envisagée est celle d’un “crime d’avertissement” adressé à son frère Amine, 22 ans, militant écologiste et anti-drogue.”Si on veut garantir la sécurité de celles et ceux qui parlent, si les gens sont émus par l’histoire de Mehdi (…) les gens doivent se réveiller, parce que si on est des milliers à prendre la parole, si on est des milliers à être dans la rue, on ne pourra pas tuer tout un peuple”, a plaidé vendredi Amine Kessaci sur RTL.Placé sous protection policière, sa présence est incertaine.  Mardi, c’est vêtu d’un gilet pare-balle qu’il avait pu participer aux discrètes obsèques de son frère. En 2020, sa famille avait déjà été endeuillée par la mort de Brahim, tué dans un narchomicide à 20 ans, après être tombé dans le deal. Signe du symbole qu’il est en train de devenir, l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d’honneur.Sur le rond-point, un important dispositif policier est installé avec de nombreuses rues bloquées par des camions de CRS. Une centaine de personnes étaient déjà sur place en tout début d’après-midi, certaines portant un t-shirt, avec des fleurs dans les mains.En 2023, la mort de Socayna, tuée par une balle perdue alors qu’elle étudiait dans sa chambre, avait été considérée par l’ex-procureure de Marseille comme “le degré ultime” des violences. Ici, un nouveau cap a été franchi pour ce jeune, qui voulait devenir policier.S’il y a une incertitude sur la mobilisation des Marseillais, de nombreuses personnalités politiques feront spécialement le déplacement.Outre les élus locaux dont le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche), seront présents : Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d’Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard et Sébastien Delogu, qui est aussi candidat aux municipales marseillaises, ou encore François Ruffin.- “Abandon de l’Etat” -Le gouvernement sera représenté par sa porte-parole Maud Bregeon et Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) viendra “pour affirmer l’unité nationale” dans ce combat, selon son entourage. François-Xavier Bellamy, vice-président délégué des Républicains, représentera LR et côté RN, ce sera le député et candidat à la mairie de Marseille Franck Allisio.Le rassemblement sera un moment de “recueillement, mais aussi pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe”, indique Anne-Marie Tagawa, militante de 72 ans du Groupe de veille, collectif d’associations et citoyens engagés dans les quartiers Nord.”Depuis une semaine, ça fait partie de beaucoup de discussions avec les jeunes, avec les habitants”: “Ce qui remonte c’est la peur de ce qui se passe”.Elle évoque dans les quartiers défavorisés “tout ce terreau qui est abandonné des institutions, de l’Etat, des plus hautes autorités”, quand d’autres “ont intérêt à investir ces espaces pour en faire des lieux” d’illégalité et instaurer “des systèmes de violence.””Les gens sont déçus, émus, en colère”, confirme Mami Timricht, autre militant associatif.Confrontées au narcotrafic, les autorités reconnaissent une menace “au moins équivalente à celle du terrorisme” en France.Porte-parole d’un autre collectif, KGBS, Kader Benayed espère une “belle mobilisation des quartiers”, tout en s’interrogeant: “Là, tout le monde est passionné par cette marche, même au niveau de l’Etat, mais après?”

Ukraine, US to start talks in Switzerland on Trump’s plan to end war

Ukraine and the US will soon meet in Switzerland to discuss Washington’s plan for ending the war with Russia, which currently heeds to some of Russia’s hardline demands, Kyiv said Saturday. US President Donald Trump gave Ukraine less than a week to approve the 28-point plan to end the nearly four-year conflict, which would see the invaded country ceding territory, cutting its army, and pledging to never join NATO. Meanwhile, Ukraine’s European allies, who were not included in drafting the agreement, were scrambling at the G20 summit in South Africa to come up with a counter-offer to Trump’s plan to beef up Kyiv’s positions. “In the coming days in Switzerland we are launching consultations between senior officials of Ukraine and the United States on the possible parameters of a future peace agreement,” Rustem Umerov, who is on Ukraine’s negotiating team, wrote on social media. “This is another stage of the dialogue that has been ongoing in recent days and is primarily aimed at aligning our vision for the next steps,” added Umerov, a former defence minister, who is now the Secretary of the Security Council. He previously led a few rounds of negotiations with Russia in Turkey, which yielded no breakthrough. This time, Zelensky appointed his top aide, Andriy Yermak, to lead the team, according to a presidential decree. The decree said the talks will also include “representatives of the Russian Federation.” There was no immediate confirmation from Russia whether it would join the talks. – Just peace -In a joint declaration, the G20 leaders called for a “just, comprehensive, and lasting peace,” but not only in Ukraine, but also in Sudan, the Democratic Republic of Congo and the “Occupied Palestinian Territory.”France’s Emmanuel Macron sent a somber message to the gathering, saying “the G20 may be coming to the end of a cycle,” adding that the grouping was struggling to resolve major crises around the world. He referred specifically to a new unilateral US plan to end the war in Ukraine that accepts some of Russia’s hardline demands. Shortly before that, Macron met with German Chancellor Friedrich Merz and UK Prime Minister Keir Starmer on the sidelines the summit, boycotted by the US, to discuss a joint response to Washington’s plan.Starmer had earlier said the aim was to “look at how we can strengthen this plan for the next phase of negotiations”. – Difficult choice -Ukraine faces one of the most challenging moments in its history, Zelensky said in an address to the nation, adding that he would propose alternatives to Trump’s proposal.”The pressure on Ukraine is one of the hardest. Ukraine may face a very difficult choice: either the loss of dignity or the risk of losing a key partner,” Zelensky said in his address, referring to a possible break with Washington.To end the war, the US plan envisages recognising territories controlled by Moscow as “de facto” Russian, with Kyiv pulling troops out of parts of the Donetsk region. Ukraine would also cap its army at 600,000, rule out joining NATO and have no troops from the alliance deployed to its territory.In return, Ukraine would get unspecified “reliable security guarantees” and a fund for reconstruction using some Russia assets frozen in foreign accounts.While Russia would gain territory, be reintegrated into the global economy and rejoin the G8, according to a draft of the plan. Putin said the blueprint could “lay the foundation” for a final peace settlement, but threatened more land seizures if Ukraine walked away from negotiations.Better equipped and larger in numbers, the Russian army is slowly but steadily gaining ground across the lengthy front line.Ukrainians were meanwhile facing one of the toughest winters since the war began, after Moscow carried out a brutal bombing campaign against energy infrastructure. This comes as a sweeping corruption probe that unveiled graft in the energy sector was unravelling in Kyiv, sparking public outcry.    

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’Ile-de-France en vigilance neige-verglas, appel à la prudence sur les routes

Les huit départements d’Ile-de-France seront en vigilance orange neige/verglas dans la nuit de samedi à dimanche, le ministre des Transports appelant à “la prudence” en particulier sur les routes.Météo France s’attend à des chutes de neige dans la soirée sur l’ensemble de la région, pour ce premier épisode de froid de la saison. La vigilance orange s’applique à partir de 20H00 jusqu’à dimanche matin, 08H00.Selon Météo France, “une perturbation pluvieuse rentre par la Bretagne”, qui “va progresser lentement vers l’est et (…) abordera une large bande centrale du pays”: “au contact de l’air plus froid, les précipitations se feront sous forme de neige ou localement de pluies verglaçantes”.”La tenue au sol est attendue avec 5 à 7 cm sur la moitié ouest de la région parisienne et 2 à 5 cm sur la moitié est. Pour Paris et la Petite-Couronne, 1 à 2 cm de neige au sol sont attendus,” selon le site de Ml’organisme, qui précise que la neige devrait “fondre à partir de la mi-journée à la faveur d’un net redoux”.”Les premiers épisodes quelquefois ne sont pas pris suffisamment au sérieux et il y a des difficultés suite à un manque de prudence. Nous avons donc voulu intervenir en amont pour informer” le public, a dit samedi le ministre, Philippe Tabarot, depuis le centre de crise réunissant les services de Météo France, des Infrastructures, de l’Aviation civile, des Routes, la Préfecture de police et les opérateurs de transport.”La question principale, c’est la question des routes”, a-t-il dit à la presse. “Les personnes ont compris que si leurs déplacements n’étaient pas indispensables, il valait mieux les reporter. Et pour celles qui sont dans l’obligation de se déplacer aujourd’hui, notamment à partir de 20h et jusqu’à demain 8h, on leur demande de s’informer sur la situation du réseau, de s’équiper et d’équiper leur véhicule. Et puis bien sûr la prudence est le message principal que je souhaite faire passer”.La vitesse autorisée sur toute l’Ile-de-France sera réduite de 20 km/h pour tous les véhicules, et les dépassements interdits sur les grands axes pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes et véhicules de transport de personnes, a décidé la préfecture de police.En revanche, selon le ministre, “les trains ne seront pas particulièrement impactés, et les réseaux urbains et interurbains (…) sont opérés actuellement”. Du côté des aéroports, où les conditions affectent la visibilité, “il y a environ une heure de retard sur les vols de Roissy, ça risque d’être le cas également demain (dimanche), ce sont des épisodes qui arrivent malheureusement bien souvent tout au long de l’année”.Par ailleurs, le statut de vigilance des départements de l’Auvergne, en jaune pour l’heure, pourrait évoluer, prévient Météo Frane, en raison de “pluies verglaçantes assez étendues”.Selon M. Tabarot, 7.500 agents des Routes seront mobilisés ce week-end sur toute la France.