Corée du Sud: fin de campagne pour les candidats à la présidentielle

Les candidats à la présidentielle anticipée du 3 juin en Corée du Sud poursuivent jusqu’au dernier moment lundi leurs efforts pour convaincre les électeurs, à la veille d’un scrutin déclenché par la destitution du président Yoon Suk Yeol pour sa tentative désastreuse d’imposer la loi martiale.Les Sud-Coréens espèrent que cette élection leur permettra de tourner la page après six mois de chaos politique, marqué par des manifestations massives, des rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires.Tous les sondages prédisent une victoire du candidat de centre-gauche Lee Jae-myung, battu d’un cheveu par Yoon Suk Yeol lors de la présidentielle de 2022. Le dernier sondage Gallup autorisé avant l’élection le crédite de 49% des suffrages pour ce scrutin à un seul tour, contre 35% pour le conservateur Kim Moon-soo, du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) — l’ancien parti de M. Yoon.Les deux candidats ont présenté leur campagne comme un combat vital pour l’âme de la nation, dans une Corée du Sud polarisée à l’extrême.M. Lee a passé une grande partie de sa dernière journée de campagne dans son fief de la province de Gyeonggi, dont il a été le gouverneur. Il s’est ensuite rendu dans la soirée dans le quartier de Yeouido à Séoul, là où “la révolution de la lumière a commencé”, selon ce parti, qui a ainsi baptisé la confrontation entre députés et militaires le soir de la déclaration de la loi martiale.”Depuis le lieu où la révolution de la lumière a commencé, nous imaginons un avenir pour la Corée du Sud, un avenir qui met fin aux conflits internes, surmonte l’insurrection et fait de notre pays une puissance économique mondiale”, a déclaré une porte-parole du Parti démocrate de M. Lee.Parmi les milliers de partisans de Lee Jae-myung qui s’y sont rassemblés lundi soir, certains agitaient des ballons bleus tandis que de la musique K-pop retentissait et que des petits vendeurs tentaient d’écouler des bâtons lumineux avec le visage du candidat.”Je m’attends à ce qu’il remporte une victoire éclatante demain. Je suis sûr qu’il gouvernera en se souciant des défavorisés et en offrant des opportunités justes et égales à tous”, a confié à l’AFP Jeong Hea-sun, un ouvrier âgé de 59 ans.- Ultime controverse -Lee Jae-myung et près de 200 autres députés avaient réussi à se faufiler, dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, dans le Parlement cerné par l’armée et à voter une motion exigeant l’abrogation de la loi martiale, ce qui avait obligé le président Yoon à faire marche-arrière.Kim Moon-soo a pour sa part entamé sa dernière journée de campagne dans l’île méridionale de Jeju, et prévoit un événement final dans le quartier branché de Gangnam à Séoul en compagnie de jeunes électeurs.La fin de campagne est dominée par des accusations selon lesquelles le Parti démocrate aurait inventé un soutien à M. Lee de la part du célèbre investisseur basé à Singapour Jim Rogers.Vendredi, les démocrates avaient prêté à M. Rogers une déclaration qualifiant M. Lee de “dirigeant capable d’ouvrir un nouveau chapitre de paix, de prospérité et de leadership mondial”. Mais selon les médias sud-coréens, l’homme d’affaires a affirmé n’avoir “jamais soutenu qui que ce soit en Corée”.Malgré cette énième controverse, les experts estiment que M. Lee reste imbattable.”La course présidentielle est devenue, en pratique, un affrontement entre Lee Jae-myung et ceux qui se mobilisent contre lui”, explique à l’AFP Kang Joo-hyun, professeure de sciences politiques à l’université féminine Sookmyung. “Les derniers sondages montrent que Lee a constamment maintenu une avance proche ou juste en dessous du seuil de majorité”.Sur les 44,3 millions d’inscrits, plus de 15 millions ont déjà voté de façon anticipée jeudi et vendredi, selon la Commission électorale nationale.Le vainqueur de l’élection du 3 juin entrera en fonction dès le lendemain pour un mandat unique de cinq ans, sans période de transition.

Corée du Sud: fin de campagne pour les candidats à la présidentielle

Les candidats à la présidentielle anticipée du 3 juin en Corée du Sud poursuivent jusqu’au dernier moment lundi leurs efforts pour convaincre les électeurs, à la veille d’un scrutin déclenché par la destitution du président Yoon Suk Yeol pour sa tentative désastreuse d’imposer la loi martiale.Les Sud-Coréens espèrent que cette élection leur permettra de tourner la page après six mois de chaos politique, marqué par des manifestations massives, des rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires.Tous les sondages prédisent une victoire du candidat de centre-gauche Lee Jae-myung, battu d’un cheveu par Yoon Suk Yeol lors de la présidentielle de 2022. Le dernier sondage Gallup autorisé avant l’élection le crédite de 49% des suffrages pour ce scrutin à un seul tour, contre 35% pour le conservateur Kim Moon-soo, du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) — l’ancien parti de M. Yoon.Les deux candidats ont présenté leur campagne comme un combat vital pour l’âme de la nation, dans une Corée du Sud polarisée à l’extrême.M. Lee a passé une grande partie de sa dernière journée de campagne dans son fief de la province de Gyeonggi, dont il a été le gouverneur. Il s’est ensuite rendu dans la soirée dans le quartier de Yeouido à Séoul, là où “la révolution de la lumière a commencé”, selon ce parti, qui a ainsi baptisé la confrontation entre députés et militaires le soir de la déclaration de la loi martiale.”Depuis le lieu où la révolution de la lumière a commencé, nous imaginons un avenir pour la Corée du Sud, un avenir qui met fin aux conflits internes, surmonte l’insurrection et fait de notre pays une puissance économique mondiale”, a déclaré une porte-parole du Parti démocrate de M. Lee.Parmi les milliers de partisans de Lee Jae-myung qui s’y sont rassemblés lundi soir, certains agitaient des ballons bleus tandis que de la musique K-pop retentissait et que des petits vendeurs tentaient d’écouler des bâtons lumineux avec le visage du candidat.”Je m’attends à ce qu’il remporte une victoire éclatante demain. Je suis sûr qu’il gouvernera en se souciant des défavorisés et en offrant des opportunités justes et égales à tous”, a confié à l’AFP Jeong Hea-sun, un ouvrier âgé de 59 ans.- Ultime controverse -Lee Jae-myung et près de 200 autres députés avaient réussi à se faufiler, dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, dans le Parlement cerné par l’armée et à voter une motion exigeant l’abrogation de la loi martiale, ce qui avait obligé le président Yoon à faire marche-arrière.Kim Moon-soo a pour sa part entamé sa dernière journée de campagne dans l’île méridionale de Jeju, et prévoit un événement final dans le quartier branché de Gangnam à Séoul en compagnie de jeunes électeurs.La fin de campagne est dominée par des accusations selon lesquelles le Parti démocrate aurait inventé un soutien à M. Lee de la part du célèbre investisseur basé à Singapour Jim Rogers.Vendredi, les démocrates avaient prêté à M. Rogers une déclaration qualifiant M. Lee de “dirigeant capable d’ouvrir un nouveau chapitre de paix, de prospérité et de leadership mondial”. Mais selon les médias sud-coréens, l’homme d’affaires a affirmé n’avoir “jamais soutenu qui que ce soit en Corée”.Malgré cette énième controverse, les experts estiment que M. Lee reste imbattable.”La course présidentielle est devenue, en pratique, un affrontement entre Lee Jae-myung et ceux qui se mobilisent contre lui”, explique à l’AFP Kang Joo-hyun, professeure de sciences politiques à l’université féminine Sookmyung. “Les derniers sondages montrent que Lee a constamment maintenu une avance proche ou juste en dessous du seuil de majorité”.Sur les 44,3 millions d’inscrits, plus de 15 millions ont déjà voté de façon anticipée jeudi et vendredi, selon la Commission électorale nationale.Le vainqueur de l’élection du 3 juin entrera en fonction dès le lendemain pour un mandat unique de cinq ans, sans période de transition.

The hajj, one of the five pillars of Islam

The annual hajj pilgrimage, one of the five pillars of Islam, will start on Wednesday with well over one million Muslims from around the world expected to take part.All Muslims are expected to complete the hajj to Mecca — from which non-Muslims are strictly banned — at least once in their lives if they have the means to do so.Believers converge on the holy city for several days of rituals in which they retrace the Prophet Mohammed’s last pilgrimage.Here is a rundown of the ceremonies at what is usually one of the largest religious gatherings in the world:- White garments -Pilgrims must first enter a state of purity, called ihram, which requires special dress and behaviour.Men wear a seamless shroud-like white garment that emphasises unity among believers regardless of their social status or nationality.Women must wear loose dresses, also white, exposing only their faces and hands.Pilgrims are not allowed to argue, bicker or engage in sexual activity and are prohibited from wearing perfume, cutting their nails, or trimming their hair or beards.- Rituals begin -The first ritual requires walking seven times around the Kaaba, the large black cubic structure at the centre of Mecca’s Grand Mosque.Made from granite and draped in a heavily embroidered cloth featuring verses of the Koran, the Kaaba stands nearly 15 metres (50 feet) tall.Muslims, no matter where they are in the world, turn towards the Kaaba to pray. The structure is believed to have been first erected by Adam, the first man, and then rebuilt successively, including by Abraham around 4,000 years ago.Pilgrims next walk seven times between the two hills of Safa and Marwa.They then move on to Mina, around five kilometres (three miles) away, ahead of the main rite of the pilgrimage at Mount Arafat.- Mount Arafat -The climax of the hajj is the gathering on Mount Arafat, about 10 kilometres (six miles) from Mina, where it is believed the Prophet Mohammed delivered his final sermon.Pilgrims assemble on the 70-metre (230-foot) high hill and its surrounding plain for hours of prayers and Koran recitals, staying there until the evening.After sunset they head to Muzdalifah, halfway between Arafat and Mina, where they each gather dozens of pebbles so they can perform the symbolic “stoning of the devil”.- ‘Stoning of the devil’ -The last major ritual of the hajj is back at Mina, where pilgrims throw seven stones at each of three concrete walls representing Satan.The ritual is an emulation of Abraham’s stoning of the devil at the three spots where it is said Satan tried to dissuade him from obeying God’s order to sacrifice his son, Ishmael.After the first stoning, the Eid al-Adha feast of sacrifice begins.Sheep are slaughtered, in reference to the lamb that God provided for sacrifice instead of Ishmael, in a ceremony held at the same time around the world.Men then shave their heads or trim their hair while women cut a fingertip-length portion of their locks.The pilgrims can then change back into normal clothing, returning to circumambulate the Kaaba and complete their stone-throwing rituals before heading home.- Four other pillars -The hajj is the last pillar of Islam. The other four are: profession of the faith, daily prayers, alms-giving and fasting from dawn to dusk during the holy month of Ramadan.

L’Assemblée veut élever Alfred Dreyfus au rang de général de brigade

L’Assemblée nationale devrait approuver lundi en fin d’après-midi une proposition de loi de Gabriel Attal “élevant Alfred Dreyfus au rang de général de brigade”, un “acte de réparation” visant à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.Le texte devrait être adopté en première lecture à l’unanimité, avant de poursuivre son parcours au Sénat, à une date indéterminée.”Promouvoir aujourd’hui Alfred Dreyfus au rang de général de brigade constituerait un acte de réparation, une reconnaissance de ses mérites et un hommage rendu à son engagement républicain”, souligne le député des Hauts-de-Seine et président de Renaissance dans l’exposé des motifs du texte.Et ce dans un contexte où “l’antisémitisme qui frappa Alfred Dreyfus n’appartient pas à un passé révolu”, et où la “République doit sans cesse réaffirmer sa vigilance, sa fermeté, son engagement absolu contre toutes les formes de discrimination”, relève-t-il.En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné pour trahison et contraint à l’exil sur l’île du Diable en Guyane, sur la base de fausses accusations alimentées par un antisémitisme très ancré dans la société française de la fin du XIXe siècle.En 1906, un arrêt de la Cour de cassation l’innocente, entraînant ipso facto sa réintégration dans l’armée. Dans la foulée, une loi le nomme chef d’escadron (commandant, NDLR), avec effet le jour de la promulgation de la loi.Une “injustice” car “la réintroduction du capitaine Dreyfus au grade de chef d’escadron ne correspond pas à une reconstitution de carrière complète”, souligne le rapporteur de la proposition de loi, le député du Bas-Rhin Charles Sitzenstuhl (Renaissance).Alfred Dreyfus demandera lui-même à voir sa carrière revalorisée, sans obtenir gain de cause, et quittera l’armée en 1907 – avant de servir à nouveau pendant la Première guerre mondiale. La question de la réhabilitation pleine et entière d’Alfred Dreyfus “a été longtemps occultée et ignorée, en dehors de sa famille et des spécialistes de l’affaire”, note M. Sitzenstuhl.Un pas est franchi en 2006, lors d’un hommage de la Nation en son honneur: le président de la République Jacques Chirac reconnaît alors que “justice (ne lui) a pas complètement été rendue”, et qu’il n’a pu “bénéficie(r) de la reconstitution de carrière à laquelle il avait pourtant droit”.La ministre des Armées Florence Parly l’évoque à son tour en 2019. Deux ans plus tard, le président de la République Emmanuel Macron estime qu’il revient “sans doute à l’institution militaire, dans un dialogue avec les représentants du peuple français” de nommer Dreyfus général à titre posthume.- “Valeurs du dreyfusisme” -Plusieurs initiatives parlementaires ont également été prises ces dernières années, par la droite à l’Assemblée et au Sénat, et plus récemment par le sénateur PS Patrick Kanner, en écho à une tribune mi-avril du premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, de l’ancien secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Baroux, et du président de la maison Zola-Musée Dreyfus, Louis Gauthier.Mercredi en commission, tous les orateurs des groupes ont joint leur voix pour soutenir la mesure.”Dans un contexte de montée de l’antisémitisme, cette réparation posthume rappelle à toute la nation l’urgence de la défense de ses principes et l’importance de son unité”, a plaidé le député RN Thierry Tesson, dont le parti n’a de cesse de donner des gages de son engagement contre l’antisémitisme.Le député LFI Gabriel Amard a de son côté fustigé le “double discours du RN”, où “les propos et comportements antisémites foisonnent encore” selon lui. “C’est dans ma famille que l’on descend des dreyfusards, pas dans la vôtre”, a-t-il lancé, en invitant à ne pas utiliser la lutte contre l’antisémitisme comme un “outil de disqualification” politique.Seule dissonance: absent des débats en commission, le groupe MoDem a fait savoir qu’il ne participerait pas à la séance lundi, n’entendant pas “permettre à certains d’acheter à peu de frais, et sur la mémoire d’Alfred Dreyfus (…), un brevet d’honorabilité”.En conclusion des débats, M. Sitzenstuhl s’est déclaré favorable à titre personnel à l’entrée au Panthéon d’Alfred Dreyfus, estimant que le vote de la proposition de loi “renforcer(ait) la dynamique” en ce sens.Interrogé sur cette hypothèse, l’entourage du président de la République a affirmé dimanche à l’AFP que sa “préoccupation” était “à ce stade, de faire vivre les valeurs du Dreyfusisme, combat toujours d’actualité pour la vérité et la justice, contre l’antisémitisme et l’arbitraire”.

Des fidèles affluent à La Mecque pour le pèlerinage du hajj, en pleine chaleur

Plus d’un million de musulmans ont convergé vers La Mecque pour accomplir le grand pèlerinage annuel, les autorités promettant un hajj plus sûr grâce à des mesures de lutte contre la chaleur et à un renforcement du contrôle des pèlerins non autorisés. Les températures devraient dépasser les 40 degrés cette semaine, alors que débute officiellement mercredi l’un des plus grands rassemblements religieux au monde. Le hajj, qui s’étend sur cinq à six jours, principalement en extérieur, est l’un des cinq piliers de l’islam. Tout musulman qui en a les moyens est tenu de l’accomplir au moins une fois dans sa vie. Dimanche, plus de 1,4 million de pèlerins étaient déjà arrivés en Arabie saoudite, selon les autorités.Lundi, le ministère de la Santé a annoncé avoir déjà pris en charge 44 cas de coup de chaleur.En 2024, le thermomètre avait atteint 51,8 degrés et plus de 1.300 fidèles avaient péri, d’après les chiffres officiels. Cette année, la riche monarchie du Golfe a mobilisé plus de 40 agences gouvernementales et 250.000 fonctionnaires pour tenter d’atténuer les risques liés à la chaleur. Les passages couverts ont été étendus de 50.000 mètres carrés, des milliers de secouristes supplémentaires seront déployés et plus de 400 points d’eau fraîche et des milliers de brumisateurs seront en service durant tout le hajj, a assuré à l’AFP le ministre saoudien du Hajj, Tawfiq al-Rabiah. Les autorités saoudiennes s’appuieront également sur les dernières technologies d’intelligence artificielle pour surveiller les déplacements et mieux gérer les flux, avec l’appui de données collectées par une nouvelle flotte de drones déployés à travers La Mecque. – “Une bénédiction” -Malgré la chaleur accablante, des pèlerins expriment leur bonheur en arrivant à La Mecque. “C’est vraiment une bénédiction”, se réjouit Abdoul Majid Ati, avocat et conseiller en charia (loi islamique) philippin, près de la Grande Mosquée qui abrite la Kaaba, structure noire vers laquelle se tournent les musulmans pour prier. “On se sent tellement en paix et en sécurité en ce lieu”, dit-il à l’AFP. Abdul Hamid, originaire du Nigeria, est lui “très heureux” d’accomplir son second pèlerinage consécutif à seulement 27 ans. Mais, admet-il, les températures à La Mecque sont “très, très, très élevées”. Les décès de l’an dernier illustrent la vulnérabilité des fidèles face aux extrêmes climatiques, 2024 ayant été l’année la plus chaude jamais enregistrée, selon l’observatoire climatique européen Copernicus. D’après les autorités, 83 % des 1.301 pèlerins décédés en 2024 n’étaient pas dotés d’un permis officiel, payant et octroyé selon des quotas, qui donne accès à des infrastructures plus adaptées, comme des tentes climatisées. Les autorités saoudiennes “ont été prises de court, car l’intensité de la chaleur était si élevée que leurs mesures d’adaptation ont échoué”, affirme à l’AFP Fahad Saeed de l’institut Climate Analytics, basé en Allemagne. Cette année, elles ont lancé une vaste campagne contre les pèlerins non autorisés, multipliant les opérations de police, la surveillance et des messages d’alerte visant à les empêcher de rejoindre La Mecque. – “Pas de hajj sans permis” -Le message est martelé dans les centres commerciaux, les panneaux d’affichage et les médias: “pas de hajj sans permis”. Dimanche, les autorités saoudiennes ont annoncé lors d’une conférence de presse avoir refoulé près de 270.000 personnes aux entrées de La Mecque, faute de permis.Ces permis sont attribués aux pays selon un système de quotas et distribués par tirage au sort. Mais leur coût élevé pousse de nombreux fidèles à opter pour des voies alternatives, bien moins chères mais illégales. Le phénomène s’est aggravé depuis que l’Arabie saoudite a assoupli sa politique de visa pour attirer davantage de touristes et d’investisseurs. Parallèlement, les amendes pour participation illégale au hajj ont été doublées, atteignant 20.000 rials (4.720 euros), et sont assorties d’une interdiction d’entrée dans le royaume pendant dix ans. La gestion des foules reste également un défi majeur. En 2015, une bousculade avait fait quelque 2.300 morts. L’Arabie saoudite, qui abrite les sanctuaires les plus sacrés de l’islam à La Mecque et à Médine, gagne chaque année des milliards de dollars grâce au hajj et aux pèlerinages, connus sous le nom d’Omra, entrepris à d’autres moments de l’année. Mariama, Sénégalaise de 52 ans, raconte à l’AFP avoir pleuré de joie en touchant la Kaaba. “Je rêvais de ce moment, je pensais sans cesse à venir ici pour accomplir le hajj”, confie-t-elle.

Hajj disasters: stampedes, infernos and a bloody siege

It is Islam’s holiest pilgrimage, but the hajj to Mecca in Saudi Arabia, which begins on Wednesday, has in recent decades been plagued by deadly disasters, from stampedes to militant attacks.Last year, 1,301 pilgrims, most of them unregistered and lacking access to air-conditioned tents and buses, died as temperatures soared to 51.8 degrees Celsius.Here are some incidents that have marred the centuries-old pilgrimage:- Stampedes -The worst hajj disaster ever took place in 2015, when a stampede during the stoning of the devil ritual in Mina, near Mecca, killed up to 2,300 worshippers.Some pilgrims blamed the stampede on the closure of a road near the stoning site, accusing security forces of mismanaging the flow of worshippers.Two weeks before, more than 100 people were killed and hundreds injured when stormy weather toppled a crane onto Mecca’s Grand Mosque.Some 364 pilgrims died in a 2006 stampede, which came a week after a hotel collapse in the city centre killed 76 people.Two years earlier, 251 people died in a stampede, and in 1998 more than 100 people were killed.Authorities cited “record numbers” of pilgrims as the cause of a 1994 stampede that killed 270 people.In 1990, 1,426 mostly Asian pilgrims perished, trampled underfoot and asphyxiated in a tunnel at Mina after a ventilation system failed.According to the authorities, panic set in inside an already hugely overcrowded tunnel when seven pilgrims fell from a bridge.Witnesses said a power outage paralysed the tunnel’s two powerful ventilators.- Attacks -In 1989 a twin attack outside of the Grand Mosque on July 10 killed one person and wounded 16. Weeks later, 16 Kuwaiti Shiites were found guilty and executed.A decade earlier, hundreds of gunmen calling for the abdication of the Saudi royal family barricaded themselves inside Mecca’s Grand Mosque on November 20, 1979, taking dozens of pilgrims hostage.The official toll of the assault and subsequent fighting, which took place after the hajj was over, was 153 people dead and 560 wounded.- Protests -Saudi security forces in 1987 suppressed an unauthorised protest by Iranian pilgrims on July 31 in which more than 400 people including 275 Iranians were killed, according to an official toll.- Infernos -A fire on April 15, 1997 caused by a gas stove ripped through a camp housing pilgrims in Mina, killing 343 people and injuring around 1,500.In 1975, a huge fire on December 14 started by an exploding gas canister in a pilgrim camp close to Mecca killed 200 people.

L’Ukraine prête à prendre les mesures “nécessaires” en vue de la paix avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé lundi que son pays était prêt à prendre les mesures “nécessaires” pour faire avancer les pourparlers de paix avec la Russie, dont une nouvelle réunion bilatérale, sous médiation turque, doit débuter à 10H00 GMT.Cette rencontre intervient au lendemain d’une opération ingénieuse sans précédent des Ukrainiens qui ont introduit des drones explosifs en Russie avant de les activer pour frapper l’aviation russe stationnée sur plusieurs aérodromes.Moscou et Kiev avaient déjà engagé de premières discussions directes le 16 mai dans la métropole turque, mais le rendez-vous avait été peu fructueux.La réunion entre Russes et Ukrainiens, sous la médiation notamment du ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, doit débuter à 13H00 locales (10H00 GMT), au palais Ciragan.”Nous sommes prêts à prendre les mesures nécessaires en vue de la paix” avec Moscou, a déclaré Volodymyr Zelensky depuis Vilnius en Lituanie, où il doit participer à un sommet réunissant des dirigeants du flanc oriental de l’Otan. Il n’a toutefois pas précisé quelles étaient concrètement ces “mesures”.Une source au sein de la délégation ukrainienne a dit à l’AFP espérer voir les émissaires russes “prêts à aller de l’avant”, sans “répéter les mêmes ultimatums” posés par Moscou par le passé, notamment la demande que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et qu’elle accepte de perdre les territoires actuellement occupés par la Russie.Avant la réunion avec les Russes, des membres de la délégation ukrainienne ont rencontré à Istanbul des représentants italiens, allemands et britanniques pour “coordonner leurs positions”, selon la diplomatie ukrainienne.De son côté, la Russie avait annoncé qu’elle présenterait un “mémorandum” de ses conditions pour un accord de paix. Ces pourparlers interviennent au lendemain d’un vaste assaut inédit de drones ukrainiens contre quatre aérodromes militaires russes qui a touché 41 avions russes, dont des bombardiers stratégiques, y compris en Sibérie très loin du front, selon les services de sécurité ukrainiens (SBU). Lundi matin, l’armée russe a annoncé avoir abattu dans la nuit 162 drones ukrainiens, Kiev affirmant de son côté que Moscou avait lancé 80 drones contre son territoire. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s’est entretenu dimanche au téléphone avec son homologue américain Marco Rubio au sujet de ces pourparlers, selon le ministère russe des Affaires étrangères cité par l’agence Tass.- Priorités divergentes -Les deux parties sont très loin d’un accord, que ce soit une trêve ou un règlement à plus long terme.Les priorités de l’Ukraine sont “un cessez-le-feu complet et inconditionnel”, et le “retour des prisonniers” et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d’avoir enlevés, a déclaré dimanche sur les réseaux sociaux le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.M. Zelensky souhaite également une rencontre directe avec son homologue russe Vladimir Poutine. Perspective que le Kremlin a plusieurs fois repoussée.Moscou refuse le “cessez-le-feu inconditionnel” demandé par Kiev et les Occidentaux et insiste pour régler ce qu’elle nomme les “causes profondes” du conflit, en référence à une série de demandes maximalistes.La Russie exige notamment que l’Ukraine renonce définitivement à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion.Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui exige en retour un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire.L’Ukraine veut aussi des garanties de sécurité concrètes, appuyées par les Occidentaux, comme la protection de l’Otan ou la présence de troupes occidentales sur le terrain, ce que la Russie exclut.La guerre, qui dure depuis plus de trois ans, a fait au moins des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.- La guerre continue -Le principal négociateur russe à Istanbul sera Vladimir Medinski, un conseiller idéologique de M. Poutine qui a mené les négociations avortées de 2022 et qui a rédigé des manuels scolaires justifiant l’invasion et remis en question le droit à l’existence de l’Ukraine.La délégation ukrainienne sera, elle, dirigée par le ministre de la Défense Roustem Oumerov, considéré comme un fin négociateur mais dont le ministère reste empêtré dans des scandales.L’Ukraine a annoncé dimanche avoir touché une quarantaine d’avions militaires russes, et revendiqué des dégâts à hauteur de 7 milliards de dollars, en frappant à des milliers de kilomètres du front.Cette opération d’ampleur a été menée via des drones introduits clandestinement en Russie, puis lancés sur des bases militaires.Sur le terrain en revanche, Kiev est à la peine, les troupes de Moscou ayant progressé ces derniers jours, notamment dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est).

L’Ukraine prête à prendre les mesures “nécessaires” en vue de la paix avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé lundi que son pays était prêt à prendre les mesures “nécessaires” pour faire avancer les pourparlers de paix avec la Russie, dont une nouvelle réunion bilatérale, sous médiation turque, doit débuter à 10H00 GMT.Cette rencontre intervient au lendemain d’une opération ingénieuse sans précédent des Ukrainiens qui ont introduit des drones explosifs en Russie avant de les activer pour frapper l’aviation russe stationnée sur plusieurs aérodromes.Moscou et Kiev avaient déjà engagé de premières discussions directes le 16 mai dans la métropole turque, mais le rendez-vous avait été peu fructueux.La réunion entre Russes et Ukrainiens, sous la médiation notamment du ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, doit débuter à 13H00 locales (10H00 GMT), au palais Ciragan.”Nous sommes prêts à prendre les mesures nécessaires en vue de la paix” avec Moscou, a déclaré Volodymyr Zelensky depuis Vilnius en Lituanie, où il doit participer à un sommet réunissant des dirigeants du flanc oriental de l’Otan. Il n’a toutefois pas précisé quelles étaient concrètement ces “mesures”.Une source au sein de la délégation ukrainienne a dit à l’AFP espérer voir les émissaires russes “prêts à aller de l’avant”, sans “répéter les mêmes ultimatums” posés par Moscou par le passé, notamment la demande que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et qu’elle accepte de perdre les territoires actuellement occupés par la Russie.Avant la réunion avec les Russes, des membres de la délégation ukrainienne ont rencontré à Istanbul des représentants italiens, allemands et britanniques pour “coordonner leurs positions”, selon la diplomatie ukrainienne.De son côté, la Russie avait annoncé qu’elle présenterait un “mémorandum” de ses conditions pour un accord de paix. Ces pourparlers interviennent au lendemain d’un vaste assaut inédit de drones ukrainiens contre quatre aérodromes militaires russes qui a touché 41 avions russes, dont des bombardiers stratégiques, y compris en Sibérie très loin du front, selon les services de sécurité ukrainiens (SBU). Lundi matin, l’armée russe a annoncé avoir abattu dans la nuit 162 drones ukrainiens, Kiev affirmant de son côté que Moscou avait lancé 80 drones contre son territoire. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s’est entretenu dimanche au téléphone avec son homologue américain Marco Rubio au sujet de ces pourparlers, selon le ministère russe des Affaires étrangères cité par l’agence Tass.- Priorités divergentes -Les deux parties sont très loin d’un accord, que ce soit une trêve ou un règlement à plus long terme.Les priorités de l’Ukraine sont “un cessez-le-feu complet et inconditionnel”, et le “retour des prisonniers” et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d’avoir enlevés, a déclaré dimanche sur les réseaux sociaux le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.M. Zelensky souhaite également une rencontre directe avec son homologue russe Vladimir Poutine. Perspective que le Kremlin a plusieurs fois repoussée.Moscou refuse le “cessez-le-feu inconditionnel” demandé par Kiev et les Occidentaux et insiste pour régler ce qu’elle nomme les “causes profondes” du conflit, en référence à une série de demandes maximalistes.La Russie exige notamment que l’Ukraine renonce définitivement à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion.Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui exige en retour un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire.L’Ukraine veut aussi des garanties de sécurité concrètes, appuyées par les Occidentaux, comme la protection de l’Otan ou la présence de troupes occidentales sur le terrain, ce que la Russie exclut.La guerre, qui dure depuis plus de trois ans, a fait au moins des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.- La guerre continue -Le principal négociateur russe à Istanbul sera Vladimir Medinski, un conseiller idéologique de M. Poutine qui a mené les négociations avortées de 2022 et qui a rédigé des manuels scolaires justifiant l’invasion et remis en question le droit à l’existence de l’Ukraine.La délégation ukrainienne sera, elle, dirigée par le ministre de la Défense Roustem Oumerov, considéré comme un fin négociateur mais dont le ministère reste empêtré dans des scandales.L’Ukraine a annoncé dimanche avoir touché une quarantaine d’avions militaires russes, et revendiqué des dégâts à hauteur de 7 milliards de dollars, en frappant à des milliers de kilomètres du front.Cette opération d’ampleur a été menée via des drones introduits clandestinement en Russie, puis lancés sur des bases militaires.Sur le terrain en revanche, Kiev est à la peine, les troupes de Moscou ayant progressé ces derniers jours, notamment dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est).