Russes et Ukrainiens vont échanger tous leurs prisonniers jeunes ou blessés

Russes et Ukrainiens sont convenus lundi, à l’issue de nouveaux pourparlers à Istanbul, d’échanger tous leurs prisonniers de guerre de moins de 25 ans ou grièvement blessés, ainsi que des milliers de corps de soldats tués, sans parvenir à s’accorder sur un cessez-le-feu.Ces discussions sous médiation turque n’ont duré qu’une heure au palais Ciragan d’Istanbul, mais l’Ukraine a proposé une nouvelle rencontre à la Russie “entre le 20 et le 30 juin”, a précisé le négociateur en chef ukrainien, le ministre de la Défense Roustem Oumerov.Lundi soir, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau proposé de réunir en sommet les présidents russe, ukrainien et américain, “à Istanbul ou Ankara”. Aucun représentant américain n’a participé aux discussions de lundi, a indiqué un porte-parole du département d’Etat. Mais le président Donald Trump reste “prêt” à se rendre en Turquie, selon Karoline Leavitt, sa porte-parole.Cette deuxième session de négociations directes entre Kiev et Moscou intervenait au lendemain d’une attaque ukrainienne de drones d’une ampleur inédite contre l’aviation militaire russe, et l’explosion de deux ponts en Russie, qui ont provoqué des accidents de trains, dont l’un a fait sept morts.Résultat des pourparlers: les deux belligérants sont convenus “d’échanger tous les prisonniers de guerre grièvement blessés et gravement malades”, ainsi que “les jeunes soldats âgés de 18 à 25 ans”, a-t-il ajouté.M. Oumerov a aussi indiqué que Moscou et Kiev échangeraient “6.000 contre 6.000” corps de soldats tués au combat, ce qui a été confirmé par le négociateur russe Vladimir Medinski, qui a cependant dit ne pas savoir combien de dépouilles détenaient les Ukrainiens.La Russie a en revanche une nouvelle fois rejeté la proposition d’un cessez-le-feu inconditionnel, selon Kiev. Moscou estime qu’une telle initiative permettrait à l’Ukraine de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales avant de nouvelles hostilités.- “Avoir du répit” -M. Medinski a toutefois indiqué avoir proposé à l’Ukraine un cessez-le-feu partiel de “deux-trois jours” sur certaines portions du front.Une proposition critiquée par Volodymyr Zelensky sur X, soulignant que “tout l’objectif d’un cessez-le-feu, c’est de faire en sorte que les gens cessent de mourir en premier lieu”. “Pour eux, il s’agit juste d’une courte pause dans la guerre”, a-t-il déploré.La délégation russe a par ailleurs remis aux Ukrainiens un mémorandum sur “les moyens d’instaurer une paix durable” et “les mesures à prendre pour parvenir à un cessez-le-feu complet”, a précisé le négociateur russe.Selon ce mémorandum, publié par les agences de presse russes, Moscou demande à Kiev de retirer ses troupes des quatre régions d’Ukraine dont la Russie revendique l’annexion avant tout cessez-le-feu global.Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a salué sur X une “atmosphère constructive” pendant la réunion d’Istanbul. Les parties vont “commencer à travailler au niveau technique sur ces textes dans les prochains jours”, a-t-il ajouté.Enfin, l’Ukraine a indiqué avoir transmis à Moscou une liste de centaines d’enfants ukrainiens qui, selon Kiev, ont été “déportés” par la Russie et dont elle exige le rapatriement.Une première séance de pourparlers en Turquie le 16 mai avait déjà mené à un échange de prisonniers de 1.000 personnes dans chaque camp, sans aboutir à un cessez-le-feu.Près du front dans l’est de l’Ukraine, à Dobropillia, les habitants interrogés par l’AFP avaient confié n’avoir aucun espoir que les négociations d’Istanbul aboutissent à la paix.Volodymyr, 53 ans, n’aurait de toute façon nulle part où aller, son village situé près de Tchassiv Iar – une ville au cÅ“ur des combats depuis des mois – ayant été “réduit en cendres”.A Kramatorsk, la grande ville de la région, un militaire ukrainien pense aussi que la guerre “va continuer encore et encore”.”Ce serait formidable s’ils pouvaient se mettre d’accord pour arrêter, pour avoir une sorte de répit, afin que nous puissions récupérer nos gars, ceux qui sont morts, et que les gars cessent de mourir”, ajoute ce soldat, sous couvert d’anonymat lui aussi.- Positions inconciliables -Ces pourparlers interviennent au lendemain d’une attaque inédite contre quatre aérodromes militaires russes, lors de laquelle les Ukrainiens ont lancé des drones explosifs introduits clandestinement en Russie, détruisant ou endommageant de nombreux avions, y compris à des milliers de kilomètres du front.Dans certains secteurs du front en revanche, Kiev est à la peine, les troupes de Moscou ayant progressé ces derniers jours, notamment dans la région ukrainienne de Soumy (nord).Les deux parties sont très loin d’un accord, que ce soit une trêve ou un règlement à plus long terme.Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a martelé lundi que Vladimir Poutine ne devait “rien obtenir” de son invasion. Il souhaite également une rencontre directe avec son homologue russe, perspective que le Kremlin a repoussée plusieurs fois.”Nous attendons avec impatience des mesures fortes de la part des Etats-Unis”, a par ailleurs réagi sur X le chef de l’Etat ukrainien. Il avait exhorté la semaine dernière Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.La Russie insiste de son côté pour régler les “causes profondes” du conflit. Elle exige notamment que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan.Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui veut un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire, ainsi que des garanties de sécurité concrètes, appuyées par les Occidentaux, comme la protection de l’Otan ou la présence de troupes occidentales sur le terrain, ce que Moscou exclut.

Russes et Ukrainiens vont échanger tous leurs prisonniers jeunes ou blessés

Russes et Ukrainiens sont convenus lundi, à l’issue de nouveaux pourparlers à Istanbul, d’échanger tous leurs prisonniers de guerre de moins de 25 ans ou grièvement blessés, ainsi que des milliers de corps de soldats tués, sans parvenir à s’accorder sur un cessez-le-feu.Ces discussions sous médiation turque n’ont duré qu’une heure au palais Ciragan d’Istanbul, mais l’Ukraine a proposé une nouvelle rencontre à la Russie “entre le 20 et le 30 juin”, a précisé le négociateur en chef ukrainien, le ministre de la Défense Roustem Oumerov.Lundi soir, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau proposé de réunir en sommet les présidents russe, ukrainien et américain, “à Istanbul ou Ankara”. Aucun représentant américain n’a participé aux discussions de lundi, a indiqué un porte-parole du département d’Etat. Mais le président Donald Trump reste “prêt” à se rendre en Turquie, selon Karoline Leavitt, sa porte-parole.Cette deuxième session de négociations directes entre Kiev et Moscou intervenait au lendemain d’une attaque ukrainienne de drones d’une ampleur inédite contre l’aviation militaire russe, et l’explosion de deux ponts en Russie, qui ont provoqué des accidents de trains, dont l’un a fait sept morts.Résultat des pourparlers: les deux belligérants sont convenus “d’échanger tous les prisonniers de guerre grièvement blessés et gravement malades”, ainsi que “les jeunes soldats âgés de 18 à 25 ans”, a-t-il ajouté.M. Oumerov a aussi indiqué que Moscou et Kiev échangeraient “6.000 contre 6.000” corps de soldats tués au combat, ce qui a été confirmé par le négociateur russe Vladimir Medinski, qui a cependant dit ne pas savoir combien de dépouilles détenaient les Ukrainiens.La Russie a en revanche une nouvelle fois rejeté la proposition d’un cessez-le-feu inconditionnel, selon Kiev. Moscou estime qu’une telle initiative permettrait à l’Ukraine de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales avant de nouvelles hostilités.- “Avoir du répit” -M. Medinski a toutefois indiqué avoir proposé à l’Ukraine un cessez-le-feu partiel de “deux-trois jours” sur certaines portions du front.Une proposition critiquée par Volodymyr Zelensky sur X, soulignant que “tout l’objectif d’un cessez-le-feu, c’est de faire en sorte que les gens cessent de mourir en premier lieu”. “Pour eux, il s’agit juste d’une courte pause dans la guerre”, a-t-il déploré.La délégation russe a par ailleurs remis aux Ukrainiens un mémorandum sur “les moyens d’instaurer une paix durable” et “les mesures à prendre pour parvenir à un cessez-le-feu complet”, a précisé le négociateur russe.Selon ce mémorandum, publié par les agences de presse russes, Moscou demande à Kiev de retirer ses troupes des quatre régions d’Ukraine dont la Russie revendique l’annexion avant tout cessez-le-feu global.Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a salué sur X une “atmosphère constructive” pendant la réunion d’Istanbul. Les parties vont “commencer à travailler au niveau technique sur ces textes dans les prochains jours”, a-t-il ajouté.Enfin, l’Ukraine a indiqué avoir transmis à Moscou une liste de centaines d’enfants ukrainiens qui, selon Kiev, ont été “déportés” par la Russie et dont elle exige le rapatriement.Une première séance de pourparlers en Turquie le 16 mai avait déjà mené à un échange de prisonniers de 1.000 personnes dans chaque camp, sans aboutir à un cessez-le-feu.Près du front dans l’est de l’Ukraine, à Dobropillia, les habitants interrogés par l’AFP avaient confié n’avoir aucun espoir que les négociations d’Istanbul aboutissent à la paix.Volodymyr, 53 ans, n’aurait de toute façon nulle part où aller, son village situé près de Tchassiv Iar – une ville au cÅ“ur des combats depuis des mois – ayant été “réduit en cendres”.A Kramatorsk, la grande ville de la région, un militaire ukrainien pense aussi que la guerre “va continuer encore et encore”.”Ce serait formidable s’ils pouvaient se mettre d’accord pour arrêter, pour avoir une sorte de répit, afin que nous puissions récupérer nos gars, ceux qui sont morts, et que les gars cessent de mourir”, ajoute ce soldat, sous couvert d’anonymat lui aussi.- Positions inconciliables -Ces pourparlers interviennent au lendemain d’une attaque inédite contre quatre aérodromes militaires russes, lors de laquelle les Ukrainiens ont lancé des drones explosifs introduits clandestinement en Russie, détruisant ou endommageant de nombreux avions, y compris à des milliers de kilomètres du front.Dans certains secteurs du front en revanche, Kiev est à la peine, les troupes de Moscou ayant progressé ces derniers jours, notamment dans la région ukrainienne de Soumy (nord).Les deux parties sont très loin d’un accord, que ce soit une trêve ou un règlement à plus long terme.Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a martelé lundi que Vladimir Poutine ne devait “rien obtenir” de son invasion. Il souhaite également une rencontre directe avec son homologue russe, perspective que le Kremlin a repoussée plusieurs fois.”Nous attendons avec impatience des mesures fortes de la part des Etats-Unis”, a par ailleurs réagi sur X le chef de l’Etat ukrainien. Il avait exhorté la semaine dernière Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.La Russie insiste de son côté pour régler les “causes profondes” du conflit. Elle exige notamment que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan.Ces conditions sont inacceptables pour Kiev, qui veut un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire, ainsi que des garanties de sécurité concrètes, appuyées par les Occidentaux, comme la protection de l’Otan ou la présence de troupes occidentales sur le terrain, ce que Moscou exclut.

Trump’s mega-bill faces rocky ride in Senate

US senators have begun weeks of what is certain to be fierce debate over the mammoth policy package President Donald Trump hopes will seal his legacy, headlined by tax cuts slated to add up to $3 trillion to the nation’s debt.The Republican leader celebrated when the House passed his “big, beautiful bill,” which partially covers an extension of his 2017 tax relief through budget cuts projected to strip health care from millions of low-income Americans.The Senate now gets to make its own changes, and the upper chamber’s version could make or break Republicans’ 2026 midterm election prospects — and define Trump’s second term.  But the 1,116-page blueprint faces an uphill climb, with moderate Republicans balking at $1.5 trillion in spending cuts while fiscal hawks are blasting the bill as a ticking debt bomb.”We have enough (holdouts) to stop the process until the president gets serious about spending reduction and reducing the deficit,” Senator Ron Johnson, one of half a dozen Republican opponents to the bill, told CNN. Democrats — whose support is not required if Republicans can maintain a united front — have focused on the tax cuts mostly benefiting the rich on the backs of a working class already struggling with high prices. The White House says the legislation will spur robust economic growth to neutralize its potential to blow up America’s already burgeoning debt pile, which has ballooned to $36.9 trillion. But several independent analyses have found that — even taking growth into account — it will add between $2.5 trillion and $3.1 trillion to deficits over the next decade.The nonpartisan Congressional Budget Office, meanwhile, found that the combined effects of tax cuts and cost savings would be a giant transfer of wealth from the poorest 10 percent to the richest 10 percent.Republicans muscled the measure through the House by a single vote on May 22 by a combination of bargaining vote holdouts on policies and deploying Trump himself to twist arms.House Speaker Mike Johnson is now pleading with the Senate not to alter the bill too much, as any tweaks will need to go back to the lower chamber.- Faultlines -The Senate wants to get the bill to Trump’s desk by US Independence Day on July 4 — an ambitious timeline given Republicans’ narrow three-vote majority and wide faultlines that have opened over the proposed specifics.Independent analysts expect around seven million beneficiaries of the Medicaid health insurance program will be deprived of coverage due to new proposed eligibility restrictions and work requirements. Polling shows that the vast majority of Americans oppose cutting Medicaid — including Trump himself, as well as some Republicans in poorer states that rely heavily on federal welfare. Senate moderates are also worried about proposed changes to funding food aid that could deprive up to 3.2 million of vital nutrition support.One thing is almost certain — Trump himself will get involved at some point, though his negotiation tactics may be more subtle than they were when he threatened “grandstanders” holding up the tax bill in the House.Trump took to his Truth Social website on Monday to decry “so many false statements (that) are being made about ‘THE ONE, BIG, BEAUTIFUL BILL'” — and to falsely claim that it would not cut Medicaid.”The only ‘cutting’ we will do is for Waste, Fraud, and Abuse, something that should have been done by the Incompetent, Radical Left Democrats for the last four years, but wasn’t,” he said.  One more wrinkle for Trump: tech billionaire Elon Musk — no longer one of his closest aides but still an influential commentator — has already broken with the president to criticize the mega-bill. “A bill can be big or it can be beautiful. But I don’t know if it can be both,” Musk said in a CBS interview criticizing its effect on debt.

France probes terror motive after man shoots dead Tunisian neighbour

French prosecutors were on Monday probing a terror motive after a man who had posted racist videos shot dead his Tunisian neighbour and badly wounded a Turkish man in the south of France.The shooting late on Saturday in Puget-sur-Argens, in the southern region of Var, came after a Malian man was stabbed to death in April in a mosque, also in southern France, as concern grows over hate crimes against Muslims.The shooting was initially investigated by regional prosecutors as a suspected murder motivated by the victim’s ethnicity or religion.But French national anti-terror prosecutors, known by their French acronym PNAT, announced on Monday that they would be taking over the investigation.The suspect wanted to “disrupt public order through terror”, according to a source close to the case.The suspected killer, a Frenchman born in 1971, fled the scene in a car but was arrested not far away after his partner alerted police.He posted videos with racist content before and after the shooting late on Saturday, according to regional prosecutor Pierre Couttenier.The victim, who was born in 1979, was shot five times. The Turkish national was wounded in the hand and needed hospital treatment, the prosecutor said.- ‘Swore allegiance to French flag’ – The suspect, a sports shooting enthusiast, “posted two videos on his social media account containing racist and hateful content before and after his attack”, the prosecutor said.According to French daily Le Parisien, the suspect said he “swore allegiance to the French flag” and called on the French to “shoot” people of foreign origin in one of his videos posted on social media.The PNAT prosecutors said on Monday that they had opened an investigation into a “terrorist plot” motivated by the race or religion of the victims.”The racist nature of this double crime is beyond doubt, given the hateful remarks made by the killer,” said SOS Racisme, an anti-discrimination NGO.”This tragedy echoes a series of racist crimes that have occurred in recent months,” it said, denouncing a “poisonous climate” in the country including the “trivialisation of racist rhetoric”.Aboubakar Cisse of Mali was stabbed dozens of times while attending prayers at the mosque in the southern French town of La Grand-Combe on April 25.A French national of Bosnian origin accused of carrying out the attack surrendered to Italian authorities after three days on the run. Italy then extradited him to France to face justice.Interior Minister Bruno Retailleau was bitterly criticised for never travelling to the scene of that crime to show solidarity, while PNAT anti-terror prosecutors also came under fire for not taking over the case and instead leaving it to regular criminal prosecutors.On Monday, Retailleau denounced the murder of a Tunisian man, calling it a “racist act”.”Racism in France and elsewhere is a poison, and we can see that it is a poison that kills,” Retailleau told reporters.”Every racist act is an anti-French act.”He added that he had spoken on the phone with the Tunisian ambassador to France.He later spoke to his Tunisian counterpart, Khaled Nouri, who “condemned a terrorist crime”, according to an official government statement.Nouri urged French authorities to “ensure the protection of the Tunisian community on French territory”, the Tunisian statement added. vxm-dac-sjw-as-bc/dhw

Dozens dead in twin attacks on Mali army bases, Timbuktu airport targetedMon, 02 Jun 2025 23:26:06 GMT

Twin attacks on a Malian army base in the northern city of Timbuktu and in the centre of the country left dozens of soldiers dead, as well as at least a dozen assailants, security sources and local officials said on Monday.Timbuktu came under attack and shells were also fired at the airport where heavy gunfire …

Dozens dead in twin attacks on Mali army bases, Timbuktu airport targetedMon, 02 Jun 2025 23:26:06 GMT Read More »

Nucléaire: Trump ne veut “aucun enrichissement d’uranium”, Téhéran exclut d’en être privé

Donald Trump s’est opposé lundi à tout “enrichissement d’uranium” dans le cadre d’un éventuel accord sur le nucléaire iranien, après que Téhéran a exclu de se voir privé de ses “activités pacifiques”, les négociations entre les deux pays butant sur ce point clé.”Nous n’autoriserons aucun enrichissement d’uranium dans le cadre d’un potentiel accord” avec l’Iran, a assuré Donald Trump sur son réseau Truth Social. Le message du président américain arrive après que le site Axios a révélé que la dernière proposition faite par les Américains, samedi, permettait aux Iraniens de procéder à un enrichissement d’uranium limité, ce que le gouvernement américain a toujours exclu jusqu’ici.L’Iran avait indiqué avoir reçu des “éléments” d’une proposition américaine pour un nouvel accord sur son programme nucléaire à l’issue de cinq cycles de négociations menés sous la médiation d’Oman. “Si l’objectif des négociations est de garantir que l’Iran ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire, alors un accord me semble possible”, a affirmé lundi le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi.Mais si “le but est de priver l’Iran de ses activités pacifiques, alors il n’y aura certainement aucun accord”, a-t-il insisté au Caire, avant une réunion tripartite avec son homologue égyptien Badr Abelatty et le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi. Ce dernier a de son côté appelé l’Iran à “plus de transparence”. En vue d’un éventuel accord, Téhéran veut “des garanties que les sanctions soient bien levées”, a par ailleurs déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï. “Jusqu’à présent, la partie américaine n’a pas voulu clarifier cette question”. – “Rien à cacher” -Selon le New York Times, la proposition américaine prône la création d’un groupe régional pour produire de l’énergie nucléaire au bénéfice de l’Iran. Un projet “acceptable” et dans le “meilleur intérêt” des Iraniens, a estimé la Maison Blanche, citée samedi par les médias américains.Les pays occidentaux et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran nie avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.Après la divulgation samedi d’un rapport de l’AIEA montrant que l’Iran a intensifié sa production d’uranium enrichi à 60% – un niveau proche des 90% nécessaires à la fabrication d’armes atomiques – Abbas Araghchi a aussi affirmé au Caire que son pays n’avait “rien à cacher” sur son “programme nucléaire pacifique”. “Il faut plus de transparence – c’est très, très clair – en Iran, et rien ne nous apportera cette confiance (à part) des explications complètes d’un certain nombre d’activités”, venait d’affirmer Rafael Grossi. Il a défendu le rapport “impartial” de son agence, dont l’Iran avait rejeté les conclusions, les qualifiant de “politiques” et fondées sur des informations “non fiables et trompeuses”.- “Guerre régionale” -L’AIEA doit tenir du 9 au 13 juin à Vienne, en Autriche, un Conseil des gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle seront notamment passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.Dénonçant des “pressions exercées sur l’Agence par certains pays européens”, Abbas Araghchi les avait menacés dimanche d'”une réponse proportionnée de la part de l’Iran”, s’ils voulaient “exploiter davantage ce rapport politique”. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la Chine membres de l’accord pour encadrer le programme nucléaire iranien conclu avec la République islamique en 2015. Les Etats-Unis s’en sont retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de Donald Trump.Abbas Araghchi et Rafael Grossi ont tous deux rencontré lundi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui, selon son porte-parole, a appelé à la “désescalade” pour éviter “une guerre régionale généralisée”.”La région en a assez des crises et des défis sécuritaires”, a aussi mis en avant le chef de la diplomatie égyptienne, alors que le président Donald Trump a à plusieurs reprises menacé l’Iran d’un recours à l’option militaire en cas d’échec des pourparlers sur ce dossier. 

Le parquet antiterroriste se saisit de l’enquête sur le meurtre d’un Tunisien dans le Var

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi lundi de l’enquête sur le meurtre samedi dans le Var d’un homme de nationalité tunisienne. Selon une source proche du dossier, le suspect, qui avait diffusé deux vidéos au contenu raciste, avait comme volonté de “troubler l’ordre public par la terreur”.Le Tunisien tué à Puget-sur-Argens (Var) est né en 1979, a indiqué lundi cette source proche du dossier à l’AFP. Son corps était criblé de cinq impacts de balles, d’après une autre source proche.Un Turc a aussi été blessé au moment des faits.Le mis en cause est l’un des voisins du Tunisien, “actuellement en garde à vue”, dans une enquête désormais “confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT)”, a indiqué lundi le Pnat, confirmant une information de Paris Match.Les investigations sont précisément menées pour assassinat et tentative d’assassinat, en relation avec une entreprise terroriste, “commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion”. Elles sont aussi lancées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.Le suspect, né en 1971 selon l’une des sources proches du dossier, a été interpellé dans la foulée à bord de son véhicule, où ont été retrouvées des armes “de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing”, selon le procureur de Draguignan.”De nationalité française” et adepte du tir sportif, le mis en cause avait “diffusé, avant et après son passage à l’acte, deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux”, selon ce magistrat, dont le parquet s’est dessaisi au profit du Pnat.- “Acte anti-français” -Cette saisine du parquet antiterroriste s’explique car “la portée que le mis en cause a lui-même entendu donner à son acte va au-delà de l’action individuelle commise, avec une volonté de troubler l’ordre public par la terreur”, a souligné lundi une source proche du dossier à l’AFP.Selon le journal Le Parisien, le suspect a notamment assuré “prêter allégeance au drapeau français” et appelé les Français à “tirer” sur les personnes d’origine étrangère dans l’une de ses vidéos publiées sur Facebook.Lundi, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé un crime “raciste” et “prémédité”, ajoutant que “chaque acte raciste est un acte antifrançais”.”Ce que je veux dire, c’est que le racisme en France et ailleurs, c’est un poison et on le voit bien, c’est un poison qui tue”, a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre François Bayrou à Matignon, ajoutant s’être entretenu au téléphone avec l’ambassadeur de Tunisie en France.Le ministre de l’Intérieur s’est également entretenu lundi soir par téléphone avec son homologue tunisien Khaled Nouri, qui a condamné l’assassinat et lui a demandé de protéger ses compatriotes.M. Nouri a expliqué que le crime a “suscité un profond mécontentement et une profonde tristesse dans l’opinion publique” du pays, et a souligné “la nécessité d’assurer la protection de la communauté tunisienne sur le territoire français”, selon un communiqué officiel.Le ministre tunisien a aussi demandé à son homologue français d'”adopter une approche proactive pour éviter de tels crimes et garantir qu’ils ne se reproduisent pas”.M. Retailleau avait été critiqué dès dimanche par le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. “Infâme meurtre raciste dans le Var. Ne laissons pas l’officialité attiser la haine raciste en la légitimant”, avait écrit M. Mélenchon sur son compte X.”Ceci est le message de compassion pour la famille agressée. Tous les français informés pensent de même et constatent la faillite dangereuse de Bruno Retailleau”, avait-il insisté.La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a qualifié le meurtre d'”odieux et révoltant” sur X lundi, fustigeant les “immondes vidéos xénophobes” de son auteur. “Plus que jamais, mobilisons-nous pour la République et contre les poisons du racisme, de la haine et de la division qui cherchent à la rendre malade”, a-t-elle lancé.L’association SOS Racisme avait aussi dénoncé dimanche dans un communiqué un “double crime”, “résultat d’un travail minutieux mené par le camp du racisme et visant à rendre légitime l’expression du racisme en mots et en actes”.L’alerte avait été donnée par la compagne du suspect. Les militaires de la gendarmerie nationale avaient alors fait appel à l’antenne locale du GIGN pour interpeller le suspect qui avait pris la fuite en voiture.