Erythrée: RSF demande la libération de quatre journalistes emprisonnés depuis 24 ans

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a demandé cette semaine la libération de quatre journalistes emprisonnés depuis 24 ans sans aucun procès en Erythrée, pays de la Corne de l’Afrique parmi les plus fermés au monde, et exhorté la communauté internationale à agir.L’Erythrée est dirigé d’une main de fer depuis son indépendance en 1993 par Issaias Afwerki, 79 ans. Depuis plus de 30 ans, aucune élection n’a été organisée et le pays occupe la dernière place du classement de RSF en matière de liberté de la presse (180e).En 2001, les autorités d’Asmara ferment les médias privés et mènent une violente répression de l’opposition politique.Certains journalistes sont morts en détention.Les Érythréens Temesgen Ghebreyesus, Seyoum Tsehaye, Amanuel Asrat et Dawit Isaak, qui a également la nationalité suédoise, “sont aujourd’hui les journalistes les plus longtemps emprisonnés au monde sans procès depuis 24 ans”, sans le moindre contact avec le monde extérieur, selon un communiqué de RSF publié mardi soir.Le directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong a dénoncé une “situation intolérable qui s’apparente à une torture morale et psychologique entretenue par les autorités érythréennes”. “Cette détention arbitraire, hors normes, ne peut plus durer”, a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.En 2005, Dawit Isaak est libéré pendant deux jours, avant d’être de nouveau arrêté. “Depuis, aucun signe de vie”, a déploré RSF.Interrogé par l’AFP sur les conditions de détention de ces journalistes et des preuves de vie, le ministre érythréen de l’Information Yemane Ghebremeskel, n’a pas donné suite. RSF a demandé “à la Suède et à la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour faire cesser cette grave violation des droits de ces journalistes”.Plusieurs plaintes ont été déposées par RSF auprès du parquet suédois pour crimes contre l’humanité contre le président de l’Érythrée, mais aucune enquête n’a été ouverte, selon l’ONG, qui a également accusé Stockholm de “faire la sourde oreille dans l’affaire Dawit Isaak”.Le parquet suédois a de son côté affirmé à l’AFP ne faire “aucun commentaire” sur les critiques de RSF, mais il a ajouté que les plaintes n’ont pas donné suite en raison du manque de coopération des autorités érythréennes.Les dissidents de ce pays de quelque 3,5 millions d’habitants disparaissent au goulag et les civils sont enrôlés à vie dans l’armée ou contraints au travail forcé dans le cadre d’un service national assimilé à de l’esclavage, dénonce l’ONU.

Markets waver after Wall St drop, Alibaba soars

Equities were mixed Wednesday following a down day on Wall Street, where worries about high valuations were compounded by mixed messaging from the Federal Reserve on its plans for interest rates.Chinese tech firms stood out, with Alibaba rocketing after its chief executive said the e-commerce giant planned to ramp up spending on artificial intelligence.Investors have enjoyed a months-long rally that has pushed some markets to record highs, but the run-up took a pause Tuesday amid talk that the gains may have gone too far.All three main indexes in New York were dragged down from peaks by US tech titans, including Nvidia and Amazon, which have been at the forefront of the global surge owing to huge AI bets.Another key driver of the gains has been expectations that the Fed will cut borrowing costs several times this year, with last week’s reduction followed by forecasts that two more were in the pipeline.However, comments from key officials stoked uncertainty among investors.Fed boss Jerome Powell warned there was “no risk-free path”.”If we ease too aggressively, we could leave the inflation job unfinished and need to reverse course later to fully restore two-percent inflation,” he said at an event in Rhode Island.But he added: “If we maintain restrictive policy too long, the labour market could soften unnecessarily.”The remarks came as Atlanta Fed chief Raphael Bostic and Chicago counterpart Austan Goolsbee warned of more inflation.However, governor Michelle Bowman called on her colleagues to slash rates amid fears they were “at serious risk of already being behind the curve in addressing deteriorating labour market conditions”.”Now that we have seen many months of deteriorating labour market conditions, it is time for the committee to act decisively and proactively to address decreasing labour market dynamism and emerging signs of fragility,” she said in prepared remarks ahead of an event in Kentucky.Investors are now awaiting the release on Friday of the personal consumption expenditure (PCE) index, the Fed’s favoured gauge of inflation, and key jobs figures the week after.New governor Stephen Miran, who was appointed by Donald Trump, also called for more reductions.”Given the indications for the Administration’s dovish reaction function for the Fed, the probability for a policy mistake potentially rises, particularly amid three specific drivers that could keep inflation elevated well into 2026,” said Daleep Singh, of PGIM.He pointed to signs that US tariff effects were begining to emerge, a drop in labour supply that is almost as fast as demand — hitting wages and prices — and stimulative fiscal policy “likely contributing to the largest non-war and recession deficits in US history”.Hong Kong rallied with Shanghai thanks to a surge of more than nine percent in Alibaba after CEO Eddie Wu unveiled plans to ramp up AI spending by about $53 billion.”The industry’s development speed far exceeded what we expected, and the industry’s demand for AI infrastructure also far exceeded our anticipation,” Wu told an audience at the firm’s annual developer conference in Hangzhou, China. “We are actively proceeding with the 380 billion (yuan) investment in AI infrastructure, and plan to add more,” he added.”To embrace the arrival of the ASI (artificial superintelligence) era, the energy consumption scale of Alibaba Cloud’s global data centres will increase by tenfold by 2032, compared with 2022, the first year of GenAI.”There were also gains in Hong Kong-listed Tencent, JD.com and Meituan.Elsewhere in Asia, Tokyo, Jakarta, Bangkok and Wellington rose, but Sydney, Seoul, Singapore, Taipei and Manila slipped.London, Frankfurt and Paris all dropped in the morning.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 45,630.31 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.4 percent at 26,518.65 (close)Shanghai – Composite: UP 0.8 percent at 3,853.64 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 9,191.96 Euro/dollar: DOWN at $1.1791 from $1.1816 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3485 from $1.3524Dollar/yen: UP at 148.08 yen from 147.66 yenEuro/pound: UP at 87.42 pence from 87.37 penceWest Texas Intermediate: UP 0.6 percent at $63.78 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.5 percent at $67.29 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.2 percent at 46,292.78 (close)

Australie: le diffuseur ABC de nouveau condamné après le licenciement d’une journaliste pour un post sur Gaza

La justice australienne a condamné mercredi le média public ABC à payer des dommages supplémentaires à une journaliste radio licenciée pour une publication sur la guerre à Gaza.Antoinette Lattouf avait entrepris des poursuites en décembre 2023 après son licenciement au troisième jour d’un contrat de cinq avec le diffuseur.En cause: sa republication sur Instagram d’une vidéo de l’ONG Human Rights Watch sur la guerre à Gaza avec le commentaire “HRW dénonce la famine comme outil de guerre”.Le juge fédéral Darryl Rangiah a condamné mercredi ABC à payer l’équivalent de 84.000 euros à Mme Lattouf, après un premier dédommagement de quelque 39.000 euros en juin.Le montant doit être versé sous 28 jours.”Peu importe la sanction, il n’a jamais été question d’argent pour moi mais de responsabilité, et de l’intégrité de l’information que nous donne notre diffuseur public”, avait déclaré Mme Lattouf sur les réseaux sociaux mardi.Le directeur général d’ABC, Hugh Marks, a répondu que le diffuseur “continuerait de réfléchir aux conclusions du tribunal”. “Nous prenons l’affaire sérieusement (…) Nous devons être meilleurs”, a-t-il réagi.Fin août, l’ONU a officiellement déclaré l’état de famine à Gaza. Et mi-septembre, une commission d’enquête internationale mandatée par elle — mais qui ne parle pas en son nom — a accusé Israël de commettre un “génocide” à Gaza depuis octobre 2023 avec l’intention de “détruire” les Palestiniens.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Le typhon Ragasa fait 14 morts à Taïwan, le sud de la Chine en alerte

Au moins 14 personnes sont mortes à Taïwan des suites de la rupture d’une digue provoquée par le passage du super-typhon Ragasa, dont les fortes pluies et les vents violents balaient mercredi le sud de Chine, où Hong Kong reste en alerte.Les pluies torrentielles provoquées par le super-typhon à Taïwan ont entraîné la rupture de la digue d’un lac, dont les eaux ont déferlé sur des habitations à Hualien, dans l’est de l’île, selon une vidéo obtenue par l’AFP.Au moins 14 personnes sont mortes et 18 autres blessées, ont annoncé les autorités locales.Selon l’Agence nationale des incendies, au moins 152 personnes sont portées disparues à Hualien.”A certains endroits, l’eau est montée jusqu’au deuxième étage d’une maison et elle a atteint environ un étage dans le centre-ville, où l’eau est en train de se retirer”, a déclaré mardi à l’AFP Lee Lung-sheng, chef adjoint du service d’incendie du comté.Le super-typhon a également fait deux morts dans le nord des Philippines.Il progresse à la mi-journée d’est en ouest le long de la côte chinoise, où les autorités ont fermé les écoles et mis à l’arrêt les transports et la plupart des activités économiques dans une dizaine de grandes villes, dont le pôle technologique de Shenzhen.- Rafales de 206 km/h -A Hong Kong, où Ragasa a frappé dans la nuit et la matinée de mercredi, des pluies torrentielles continuent de s’abattre. Le niveau d’alerte doit être rétrogradé à 13H20 (05H20 GMT) depuis son maximum. La ville est à l’arrêt total et sa population confinée.Le super-typhon y a déclenché une “onde de tempête importante”, avec une hausse du niveau de la mer de plus de trois mètres dans certaines zones, selon le service météorologique local.Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et authentifiée par l’AFP montre les portes vitrées d’un hôtel situé sur le littoral sud du territoire brisées par les vagues et l’eau envahir sa réception.Un journaliste de l’AFP a par ailleurs vu des vagues de près de cinq mètres de hauteur s’abattre sur une promenade en bord de mer.Hong Kong avait pris les devant, fermant les établissements scolaires dès mardi et suspendant les vols jusqu’à jeudi matin. Les services de transport de surface sont également interrompus jusqu’à nouvel ordre.Les autorités ont demandé aux habitants des zones basses d’être particulièrement vigilants face aux risques d’inondations et ont ouvert 50 centres temporaires où 760 personnes se sont réfugiées. Des rafales d’au moins 206 km/h ont été relevées à Ngong Ping, sur les hauteurs de l’île de Lantau (ouest).La Bourse de la ville a modifié ses règles cette année afin de maintenir les marchés ouverts pendant les typhons, son opérateur ayant déclaré à Bloomberg News qu’il “surveillait de près” la situation.A l’approche du typhon, les commerces alimentaires ont été dévalisés dans le sud de la Chine. Terence Choi, un habitant du lotissement de Heng Fa Chuen de Hong Kong, a raconté avoir stocké deux jours de provisions chez lui, rappelant que son lotissement avait été privé d’eau potable et d’électricité lors d’un précédent super-typhon.”Si nous perdons l’approvisionnement en eau et en électricité, il sera difficile de cuisiner, donc je suis assez nerveux à ce sujet”, a déclaré cet ingénieur âgé de 59 ans.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.