La guerre commerciale de Trump va fragiliser la croissance mondiale, avertit l’OCDE

Les surtaxes douanières imposées par Donald Trump à ses partenaires vont fortement peser sur la croissance américaine et mondiale, a averti l’OCDE au cours d’une conférence à Paris à l’occasion de laquelle des négociations commerciales se tiennent entre Américains et Européens.”L’environnement économique mondial est devenu beaucoup plus difficile”, a reconnu mardi le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques Mathias Cormann au cours d’une conférence de presse au siège de l’institution à Paris, citant la nouvelle donne des droits de douane.Du fait de la politique commerciale américaine, “nous avons revu en baisse la croissance de quasiment chaque économie dans le monde”, a indiqué à l’AFP l’économiste en chef de l’institution, Alvaro Pereira, à l’occasion d’un entretien à la veille de la publication des prévisions économiques de l’OCDE.Cette organisation, qui rassemble 38 pays développés, tient une réunion ministérielle mardi et mercredi à Paris. Des discussions entre le représentant américain au Commerce (USTR) Jamieson Greer et le Commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic sur les droits de douane devraient aussi avoir lieu mardi en marge de cette rencontre, avant un G7 centré sur le commerce mercredi matin.Mardi soir, M. Greer s’est entretenu avec le ministre du Commerce britannique Jonathan Reynolds pour “discuter de leur volonté commune d’aboutir à un accord de prospérité économique, qui inclus de mettre en oeuvre dès que possible des accords quant à des droits de douane sectoriels”, a détaillé le ministère britannique dans un communiqué.Les deux hommes ont aussi échangé sur les “prochaines étapes de la mise en oeuvre de l’accord commercial plus large entre le Royaume-Uni et les États-Unis et de la poursuite des négociations sur les droits de douane réciproques”, précise le communiqué.Du côté de l’Allemagne, la ministre de la première économie de l’Union européenne, Katherina Reiche, a affirmé qu’il fallait “parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, en marge de cette conférence, à la veille d’un potentiel doublement des surtaxes américaines sur l’acier et l’aluminium importés, à 50%.Un avis partagé par l’institution parisienne dont font partie les Etats-Unis et la plupart des pays de l’UE: “la meilleure option c’est +asseyez-vous, passez un accord et tout le monde s’en portera mieux+”, a exhorté Alvaro Pereira.A peine revenu à la Maison Blanche, en janvier, le président américain a lancé un bigbang douanier, imposant un climat d’incertitude pour les entreprises en raison de ses annonces, alternant pauses mais aussi brutaux durcissements.- L’Amérique souffre -La croissance mondiale va souffrir, attendue à 2,9% cette année et l’an prochain, en baisse respectivement de 0,2 et 0,1 point de pourcentage par rapport aux précédentes estimations de l’OCDE en mars.Il s’agirait de la plus faible progression annuelle depuis la pandémie de Covid-19.La croissance américaine va “nettement ralentir”, prévoit l’OCDE: le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser en 2025 de 1,6% contre 2,2% anticipé en mars. Le ralentissement est plus modeste pour 2026 avec 1,5% contre 1,6% prévu en mars.”Il faut garder son sang froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine”, a dit mardi le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, à l’OCDE.Outre la guerre commerciale, “une nouvelle contraction de l’immigration nette et une réduction du nombre de fonctionnaires du gouvernement fédéral des Etats-Unis devraient affaiblir la croissance” américaine, poursuit l’OCDE en référence à la politique appliquée par Donald Trump.”Grâce aux droits de douane, notre économie est EN PLEIN ESSOR”, s’est pourtant vanté sur son réseau Truth Social le président américain mardi peu avant la présentation de l’OCDE.L’inflation aux Etats-Unis devrait par ailleurs rester à un niveau élevé, ajoute l’OCDE qui prévoit 3,2% cette année et 2,8% l’an prochain, soit environ un point de plus qu’en zone euro.

Moscou ne s’attend à aucune “avancée” rapide dans le règlement du conflit en Ukraine

Pas de solution “immédiate” à l’horizon: le Kremlin a écarté mardi tout règlement à court terme du conflit armé en Ukraine, au lendemain de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens peu fructueux à Istanbul.L’Ukraine a de son côté accusé Moscou d’avoir présenté lors de ces négociations des demandes maximalistes, estimant qu’il s’agissait d'”ultimatums déjà connus” qui “ne font pas avancer la situation vers une paix véritable”.Alors que l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, a l’avantage, Kiev accuse depuis des mois la Russie de faire traîner les négociations de paix, car Moscou refuse sa demande d’une trêve inconditionnelle, estimant qu’elle permettrait à l’Ukraine de reprendre des forces avec l’aide de ses alliés occidentaux.”Il serait erroné d’attendre des décisions et des avancées immédiates”, a tranché mardi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. “La question du règlement est extrêmement complexe et comporte de nombreuses nuances”, a-t-il ajouté, rappelant que Moscou souhaitait avant tout “éliminer les causes profondes du conflit” pour parvenir à la paix.La Russie campe sur ses positions, à savoir la cession par Kiev de quatre régions qu’elle occupe partiellement, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que l’Ukraine renonce à intégrer l’Otan. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a parallèlement annoncé que l’Ukraine avait été invitée à un sommet de l’Alliance fin juin à La Haye.  Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a regretté mardi que “le format d’Istanbul se soit transformé en réunions sur les échanges de prisonniers de guerre”, sans “résultat tangible” sur une fin de l’offensive russe lancée en février 2022.- Exigences inconciliables -Lundi, Russes et Ukrainiens s’étaient retrouvés pour la deuxième fois en deux semaines à Istanbul pour des discussions de paix directes, sous médiation turque.Lors de cette réunion, la Russie a une nouvelle fois rejeté la proposition de Kiev et des Européens d’instaurer un cessez-le-feu “inconditionnel” de 30 jours. Elle a proposé en retour une trêve partielle de 2 ou 3 jours dans certains secteurs du front.Russes et Ukrainiens ont toutefois convenu d’échanger tous leurs prisonniers de guerre de moins de 25 ans ou grièvement blessés, ainsi que des milliers de corps de soldats tués.En revanche, les exigences de chaque camp, sur le fond, semblent toujours aussi inconciliables.La délégation russe a remis aux Ukrainiens un mémorandum, publié par les agences de presse russes. Moscou y demande à Kiev de retirer ses troupes des quatre régions d’Ukraine dont la Russie revendique l’annexion, avant tout cessez-le-feu global.Ces conditions sont inacceptables pour l’Ukraine, qui demande un retrait pur et simple des troupes russes de son territoire, ainsi que des garanties de sécurité concrètes des Occidentaux.Kiev appelle Washington à sanctionner davantage Moscou pour la “contraindre” à accepter une trêve globale, mais Donald Trump a refusé pour l’heure de prendre de telles mesures, disant ne pas vouloir faire échouer un potentiel accord.En l’état, une rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Donald Trump est “peu probable” dans un avenir “proche”, selon M. Peskov.Une délégation de hauts responsables ukrainiens se trouve mardi à Washington pour discuter avec l’administration Trump du “soutien à la défense” de leur pays et de dossiers économiques, notamment le renforcement des sanctions contre Moscou, a annoncé Kiev.- Ponts et trains visés -Sur le terrain, les frappes et attaques se poursuivent.Selon les autorités ukrainiennes, un bombardement russe a tué mardi deux civils dans un village de la région de Kharkiv (nord-est), tandis qu’au moins quatre autres sont morts lors d’une frappe de roquettes sur la ville de Soumy (nord), qui a fait au moins 20 blessés.La région de Soumy, frontalière de la Russie, est soumise à une pression accrue depuis des semaines, Moscou disant vouloir y constituer une “zone tampon” pour prévenir des incursions ukrainiennes.Mardi, l’armée russe y a revendiqué la prise d’une nouvelle localité.L’Ukraine continue de son côté d’entreprendre des opérations en territoire russe. Mardi, elle a revendiqué une attaque à l’explosif contre le pont de Crimée, ouvrage gigantesque déjà visé à deux reprises par Kiev.Moscou a aussi accusé mardi l’Ukraine d’être à l’origine des explosions qui ont provoqué le week-end dernier l’effondrement de deux ponts et des accidents de trains en Russie, qui ont fait sept morts et 113 blessés, dont des enfants.Dimanche, l’Ukraine avait mené une attaque coordonnée de drones contre plusieurs aérodromes russes, jusqu’en Sibérie, assurant avoir touché de nombreux avions russes, dont des bombardiers stratégiques. Après cette attaque d’une complexité inédite, les autorités russes n’ont fait quasiment aucune déclaration.Interrogé mardi sur le sujet, Dmitri Peskov a botté en touche, se contentant d’appeler à attendre les “résultats de l’enquête” et à se référer aux communiqués du ministère russe de la Défense.

27 killed as Israeli army opens fire near Gaza aid point

Twenty-seven people were killed in southern Gaza on Tuesday as Israeli troops opened fire near a US-backed aid centre, with the military saying the incident was under investigation.United Nations Secretary-General Antonio Guterres decried the deaths of Palestinians seeking food aid as “unacceptable”, and the world body’s rights chief condemned attacks on civilians as “a war crime” following a similar shooting near the same site on Sunday.Gaza’s civil defence agency said that “27 people were killed and more than 90 injured in the massacre targeting civilians who were waiting for American aid in the Al-Alam area of Rafah”, in the territory’s south.Civil defence spokesman Mahmud Bassal earlier told AFP the deaths occurred “when Israeli forces opened fire with tanks and drones”, while Israel said troops fired towards “suspects” who had ignored warning shots.The International Committee of the Red Cross gave the same death toll but without mentioning the Israeli forces.The organisation said Gazans face an “unprecedented scale and frequency of recent mass casualty incidents”.The latest shooting occurred about a kilometre (just over half a mile) from a centre run by the US-backed Gaza Humanitarian Foundation (GHF), which Israel has worked with to implement a new aid distribution mechanism.The United Nations and major aid groups have refused to cooperate with the group over concerns it was designed to cater to Israeli military objectives.At a hospital in southern Gaza, the family of Reem al-Akhras, who was killed in the shooting at Rafah’s Al-Alam roundabout, were beside themselves with grief.”She went to bring us some food, and this is what happened to her,” her son Zain Zidan said, his face streaked with tears.Akhras’s husband, Mohamed Zidan, said “every day unarmed people” were being killed.”This is not humanitarian aid; it’s a trap.”The Israeli military maintains that its forces do not prevent Gazans from collecting aid.Army spokesman Effie Defrin said the Israeli soldiers had fired towards suspects who “were approaching in a way that endangered” the troops, adding that the “incident is being investigated”.- ‘Unconscionable’ -Rania al-Astal, 30, said she had gone to Al-Alam with her husband to try to get food.”Every time people approached Al-Alam roundabout, they were fired upon,” she told AFP.”But people didn’t care and rushed forward all at once — that’s when the army began firing heavily.”Fellow witness Mohammed al-Shaer, 44, said at first “the Israeli army fired shots into the air, then began shooting directly at the people”.GHF said the operations at its site went ahead safely on Tuesday, but acknowledged the army’s investigation.A military statement said troops saw some people “deviating from the designated access routes” to the Al-Alam aid point, and fired warning shots.When “the suspects failed to retreat, additional shots were directed near a few individual suspects”, it added.The previous shooting on Sunday killed at least 31 people at the Al-Alam roundabout, rescuers said. A military source acknowledged “warning shots were fired towards several suspects”.Guterres urged an independent investigation into that shooting, with his spokesman on Tuesday saying it was “unacceptable civilians are risking and in several instances losing their lives just trying to get food”.UN human rights chief Volker Turk called such attacks “unconscionable”.”Attacks directed against civilians constitute a grave breach of international law and a war crime,” he said.The White House said it was “looking into the veracity” of the reports from Rafah.- Soldiers killed -Israel has come under mounting pressure to improve the humanitarian situation in Gaza, where people are facing severe shortages after Israel imposed a more than two-month blockade.The blockade was recently eased, but the aid community has urged Israel to allow in more food, faster.GHF’s first week of operations, in which it said it had distributed more than seven million meals’ worth of food, has been marred by criticism.State Department spokeswoman Tammy Bruce said GHF was “succeeding in getting the meals distributed”, adding that Washington would also look at “how we can further improve”.Israel has stepped up its offensive in what it says is a renewed push to defeat Hamas, whose October 2023 attack sparked the war.The health ministry in Hamas-run Gaza said at least 4,240 people have been killed since Israel resumed its offensive on March 18, taking the war’s overall toll to 54,510, mostly civilians.Apart from the aid centre incident, the civil defence agency reported 19 killed on Tuesday.Hamas’s 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,218 people, also mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.The army said three of its soldiers had been killed in northern Gaza, bringing the number of Israeli troops killed in the territory since the start of the war to 424.

Un Coran brûlé dans une mosquée près de Lyon, l’auteur recherché

Un Coran a été brûlé dans une mosquée de Villeurbanne, près de Lyon, et la police a ouvert mardi une enquête pour identifier “au plus vite” l’auteur de cet acte qualifié “d’islamophobe” par des responsables musulmans et des élus locaux.Dans la nuit de dimanche à lundi, peu avant la première prière du matin, “un individu à visage découvert s’est introduit dans la salle de prière, s’est emparé d’un exemplaire du Coran, l’a incendié puis l’a déposé à l’extérieur de l’édifice avant de prendre la fuite”, a annoncé le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) dans un communiqué.Cet homme est entré dans la mosquée vers 03H45 et a eu un échange avec un fidèle qui lui a demandé d’enlever ses chaussures, a précisé à l’AFP une source policière. Il n’y a pas eu de violence mais en ressortant, il s’est emparé d’un Coran mis à disposition des fidèles et “l’aurait brûlé dans la rue”, a-t-elle ajouté.Il n’y a pas eu d’appel à la police, qui a découvert les faits parce que le trésorier de la mosquée a porté plainte mardi, selon cette source.Le fidèle témoin de l’incendie avait éteint les flammes sans donner l’alerte parce qu’il n’avait pas réalisé ce qui s’était passé, a expliqué Kamel Kabtane, le recteur de la Grande mosquée de Lyon. Il en a finalement parlé aux responsables qui ont consulté ce mardi les images de vidéosurveillance et porté plainte, a-t-il précisé.Une enquête a été confiée à la police pour identifier l’auteur et pour “dégradation ou détérioration par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion”, a indiqué le parquet de Lyon à l’AFP.En fin d’après-midi mardi, deux policiers en civil sont sortis de la mosquée Errahma (La Miséricorde, en arabe), un grand bâtiment moderne aux murs beige clair ornés de fenêtres à moucharabieh, ont constaté des journalistes de l’AFP. A l’intérieur, la salle des prières, d’un blanc immaculé, était vide à moins d’une heure de la prière du coucher du soleil.- “Acte islamophobe”-Il s’agit d’un “acte islamophobe d’une extrême gravité (…) dans un contexte déjà marqué par les violences à l’encontre de notre communauté”, ont dénoncé les responsables de la mosquée Errahma sur son site internet.Les députés LFI du Rhône Idir Boumertit et Gabriel Amard, comme le maire socialiste de Villeurbanne Cédric Van Styvendael, ont également condamné “un acte islamophobe”. “Nous assurons nos concitoyens musulmans dans le Rhône de toute l’attention de l’Etat et de son soutien face aux actes haineux dont ils sont la cible”, a déclaré dans un communiqué la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, en assurant être en contact “avec les représentants de la communauté pour prendre les mesures de sécurité nécessaires”.Invoquant une “profanation odieuse” et une “atteinte grave à la dignité des fidèles et aux principes fondamentaux de notre république”, le CMR, instance fédérative qui regroupe les lieux de culte musulmans du département du Rhône, appelle les autorités à “tout mettre en oeuvre pour identifier l’auteur de cet acte et engager des poursuites exemplaires”.Le CMR évoque “une série d’agressions haineuses” et un “climat de plus en plus hostile aux citoyens de confession musulmane”, en faisant référence au meurtre du jeune Malien Aboubakar Cissé, tué de 57 coups de couteau le 25 avril dans la mosquée Khadidja de la Grande-Combe, dans le Gard, et celui samedi d’un Tunisien tué par balles à Puget-sur-Argens, dans le Var.Un crime “prémédité”, “clairement raciste” et “probablement antimusulman”, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Le Parquet national antiterroriste (Pnat)  s’est d’ailleurs saisi de l’enquête, menant pour la première fois des investigations sur un homicide raciste lié à l’ultradroite.Les trois premiers mois de 2025 ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la même période en 2024, avec 79 cas recensés, selon un décompte du ministère de l’Intérieur.cob-gir/chp/vk

Gaza: 27 morts près d’un site d’aide après des tirs de l’armée israélienne

Vingt-sept personnes ont été tuées mardi dans le sud de la bande de Gaza quand des soldats israéliens ont ouvert le feu près d’un centre d’aide humanitaire soutenu par les Etats-Unis, dans le sud du territoire palestinien, l’armée indiquant avoir ouvert une enquête.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a “condamné” ces tirs, évoquant des pertes de vies “inconcevables”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours palestiniens. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a lui dénoncé des “crimes de guerre”.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien assiégé par Israël sont menacés de famine, selon l’ONU.Mardi à l’aube, 27 personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, ont été tuées, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que “les forces d’occupation israéliennes avaient ouvert le feu (…) sur des milliers de civils” venus chercher de l’aide humanitaire.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé dans la soirée le bilan des morts, sans mentionner l’armée israélienne dans son communiqué.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.- Faire “toute la lumière” -L’armée a indiqué dans la soirée que “des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité”, annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire “toute la lumière” sur ce qui s’est passé.De son coté, la Maison Blanche a indiqué “étudier l’authenticité” des informations faisant état de tirs mortels.Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.Le rond-point où le drame est survenu se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.La GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.Les Etats-Unis ont affirmé mardi que l’aide humanitaire apportée par cette organisation était une “réussite”, reconnaissant qu’elle pouvait “s’améliorer”.- “Tirer sur la foule” -Rania al-Astal, une déplacée de 30 ans, est partie tôt le matin avec son mari pour essayer de récupérer de la nourriture au centre GHF.”Les tirs ont commencé par intermittence vers 05H00 du matin. Chaque fois que les gens s’approchaient du rond-point d’Al-Alam, ils étaient la cible de tirs”, a-t-elle raconté à l’AFP: “Mais ils ne s’en souciaient pas et se précipitaient tous en même temps. C’est à ce moment-là que l’armée a commencé à tirer intensément”.Mohammed al-Chaer, 44 ans, également présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.Mardi, l’armée israélienne a par ailleurs annoncé la mort de trois soldats dans le nord de Gaza. Dans la soirée, elle a aussi fait état de projectiles tirés sur son territoire depuis la Syrie et tombés dans des zones non habitées, ainsi qu’un missile lancé depuis le Yémen et intercepté.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: 27 morts près d’un site d’aide après des tirs de l’armée israélienne

Vingt-sept personnes ont été tuées mardi dans le sud de la bande de Gaza quand des soldats israéliens ont ouvert le feu près d’un centre d’aide humanitaire soutenu par les Etats-Unis, dans le sud du territoire palestinien, l’armée indiquant avoir ouvert une enquête.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a “condamné” ces tirs, évoquant des pertes de vies “inconcevables”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours palestiniens. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a lui dénoncé des “crimes de guerre”.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien assiégé par Israël sont menacés de famine, selon l’ONU.Mardi à l’aube, 27 personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, ont été tuées, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que “les forces d’occupation israéliennes avaient ouvert le feu (…) sur des milliers de civils” venus chercher de l’aide humanitaire.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé dans la soirée le bilan des morts, sans mentionner l’armée israélienne dans son communiqué.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.- Faire “toute la lumière” -L’armée a indiqué dans la soirée que “des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité”, annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire “toute la lumière” sur ce qui s’est passé.De son coté, la Maison Blanche a indiqué “étudier l’authenticité” des informations faisant état de tirs mortels.Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.Le rond-point où le drame est survenu se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.La GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.Les Etats-Unis ont affirmé mardi que l’aide humanitaire apportée par cette organisation était une “réussite”, reconnaissant qu’elle pouvait “s’améliorer”.- “Tirer sur la foule” -Rania al-Astal, une déplacée de 30 ans, est partie tôt le matin avec son mari pour essayer de récupérer de la nourriture au centre GHF.”Les tirs ont commencé par intermittence vers 05H00 du matin. Chaque fois que les gens s’approchaient du rond-point d’Al-Alam, ils étaient la cible de tirs”, a-t-elle raconté à l’AFP: “Mais ils ne s’en souciaient pas et se précipitaient tous en même temps. C’est à ce moment-là que l’armée a commencé à tirer intensément”.Mohammed al-Chaer, 44 ans, également présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.Mardi, l’armée israélienne a par ailleurs annoncé la mort de trois soldats dans le nord de Gaza. Dans la soirée, elle a aussi fait état de projectiles tirés sur son territoire depuis la Syrie et tombés dans des zones non habitées, ainsi qu’un missile lancé depuis le Yémen et intercepté.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

‘Emotional’ Kohli fulfils IPL dream as Bengaluru claim first title

Batting great Virat Kohli  fulfilled an 18-year dream of winning an IPL title with Royal Challengers Bengaluru after they beat Punjab Kings by six runs in Tuesday’s final in Ahmedabad.Kohli’s 43 from 35 balls at the top of the order set up Bengaluru for an imposing total of 190-9 which was one big blow too many for a Punjab side that battled until the end, finishing on 184-7.More than 91,000 fans packed into the 132,000-capacity stadium, a sea of Bengaluru’s red and Kohli’s jersey number 18 dominating the stands as chants of “Kohli, Kohli” rang out.They celebrated noisily when Kohli and RCB clinched victory for the first time in the 18 years of the IPL, their three previous finals having all ended in defeat. The 36-year-old Kohli, one of India’s all-time greats in all formats of the game, collapsed on the ground after the win and then got up to be hugged by his teammates as the crowd celebrated their hero.”This win is as much for the fans as it is for the team, it’s been 18 long years,” said Kohli.”I’ve given this team my youth, my prime, my experience. I gave it everything I have. “I never thought this day would come. I was overcome with emotion as soon as the last ball was bowled.”I have stayed loyal to this team, no matter what. My heart is with Bangalore, my soul is with Bangalore and this is the team I’ll play for till the last day I play the IPL.”Punjab put up a feisty response to the Bengaluru total but faltered in their chase after left-arm spinner Krunal Pandya took 2-17 from his four overs.Shashank Singh hit a valiant 61 not out and finished with three sixes and a four off Australian fast bowler Josh Hazlewood who defended 29 runs in the final over.Hazlewood, who took 3-21 against Punjab in last week’s qualifier win after recovering from a shoulder injury, struck first to send back left-handed Priyansh Arya for 24 with Phil Salt taking a stunning catch at the ropes.Impact substitute Prabhsimran Singh was the next to go off Pandya but the Bengaluru crowd went wild when Romario Shepherd had skipper Shreyas Iyer caught behind for one.- ‘King Kohli’ -Pandya stuck again to cut short Australian wicketkeeper-batter Josh Inglis’ stay on 39 and Bengaluru seized momentum and Shashank’s late blitz was not enough.”I am very proud of each and every individual who has participated in this team,” said Iyer.”There are a lot of youngsters who are playing their first season, they’ve shown a lot of fearlessness. We wouldn’t be here without them. Kudos to them.”Bengaluru had the perfect start as ‘King Kohli’ dug in. Far from his fluent best, he only struck three fours during his innings but in the end it turned out to be key.He lost opening partner Salt for 16 when New Zealand quick Kyle Jamieson struck in his first over to have the England batter caught in the deep off Iyer.Kohli, who was his team’s best batter this season with 657 runs including eight half-centuries, anchored the innings, sharing important partnerships with Mayank Agarwal, who made 24, and then skipper Rajat Patidar, who hit 26.But Punjab kept chipping away with wickets as leg-spinner Yuzvendra Chahal got Agarwal and Jamieson trapped the captain lbw.Kohli’s vigil ended when he mistimed a rising delivery from Afghanistan pace bowler Azmatullah Omarzai for a caught and bowled, the disappointment etched across his face mirrored by his fans.Jamieson took his third wicket to cut short Liam Livingstone’s rampant 25 off 15 balls.Wickets kept tumbling as wicketkeeper-batsman Jitesh Sharma fell for a 10-ball 24 and Romario Shepherd for 17 off nine balls.Left-arm quick Arshdeep Singh took three wickets including Shepherd in the 20th over and gave away just three runs.The 18th edition of the world’s richest cricket league ended nine days late due to a pause caused by the military conflict between India and Pakistan.