Les saumons sauvages de l’Allier menacés d’extinction par le changement climatique

Longtemps familier des eaux de l’Allier, le saumon sauvage se raréfie depuis quelques années et pourrait totalement disparaître de la Loire mais aussi dans plusieurs fleuves du monde en raison du changement climatique.”Pour le saumon de la souche Loire-Allier”, une sous-espèce du saumon sauvage de l’Atlantique, “le constat est sans appel: c’est la catastrophe ! Et si on ne fait rien, l’espèce, pourtant résistante, va tout simplement disparaître”, alerte Aurore Baisez, directrice de Logrami, association de recherche sur les poissons migrateurs du bassin de la Loire.   En 2024, seuls 38 géniteurs ont atteint les frayères de l’Allier, principal affluent de la Loire, selon les comptages réalisés à Vichy. Cette année, à la fin de la migration printanière (mars à fin mai), ils sont 77. Mieux, mais pas de quoi pavoiser: en 2015, près de 1.200 saumons adultes passaient à Vichy, en 2017 ils étaient seulement 754, et depuis c’est l’hécatombe: moins de 400 en 2019 et depuis 2023 la centaine n’a plus été franchie.”Vu les taux de mortalité, à la fin de l’été on ne devrait pas en avoir plus de 40 qui survivent”, s’alarme Mme Baisez.- 30 degrés en été -En 2024, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), collectif scientifique de référence, a classé la souche Loire-Allier en “danger d’extinction”.Pourtant, les mesures n’ont pas manqué pour préserver ce poisson qui fait figure d’élément patrimonial : interdiction de la pêche, aménagement du barrage EDF de Poutès, installation de “passes à poissons” aux endroits devenus infranchissables aux basses eaux, mise en place d’une nurserie à Chanteuges (Haute-Loire)…Mais selon plusieurs experts, le fond du problème est ailleurs. “Ce qui n’était qu’une menace sous-jacente est devenu le risque majeur pour la survie de l’espèce: le changement climatique”, explique Mme Baisez, diplômée en écologie aquatique.Le saumon, comme la plupart des poissons, est un animal ectotherme, c’est-à-dire que sa température interne est corrélée à celle de son milieu.Or “sur la Loire, depuis quelques années, on atteint des températures complètement folles”, note Mme Baisez.Une récente étude du GIP Loire Estuaire, entité qui réunit collectivités et professionnels, montre qu’entre 2007 et 2023, la température moyenne annuelle de l’estuaire oscillait entre 13 et 16,5°C, mais avec de fortes variations saisonnières – les 20 à 25°C sont régulièrement dépassés entre juin et septembre – et de grands écarts entre l’amont et l’aval du fleuve.”Sur Vichy, en été il n’est pas rare qu’on atteigne les 30 degrés. Et certaines années, comme en 2022, ces températures ont été atteintes dès le mois de mai”, période où les saumons, déjà épuisés par 1.000 km de remontée depuis l’océan, tentent de rallier l’amont pour se reproduire.Or selon les scientifiques, la température optimale pour l’espèce en période de migration se situe entre 9°C et 17°C. Au-dessus de 20°C, il cesse tout mouvement migratoire. Concernant sa survie, “au-delà des 25, ça devient vraiment compliqué et au-dessus de 27, c’est un vrai court-bouillon et c’est létal”, souligne la directrice de Logrami.- “Milieu de mort” -A cela s’ajoute des débits de plus en faibles, voire critiques par endroits, en raison de l’évaporation liée à la chaleur. “S’il n’y a quasiment plus d’eau et qu’en plus elle est chaude, le milieu de vie devient un milieu de mort”, déclare Mme Baisez.Et quand les températures ne tuent pas directement les saumons, elles les mettent en danger en anéantissant leurs proies ou en favorisant leurs prédateurs.Ainsi le silure, redoutable tueur de saumons, prolifère dans les eaux supérieures à 20 degrés. Selon Logrami, en 2024, 1.283 silures ont été recensés sur le bassin de la Loire, soit le double des effectifs moyens des cinq dernières années.Et la raréfaction des saumons sauvages n’est pas limitée à la Loire.En Bretagne, ils sont de moins nombreux dans le Scorff et, plus loin, le Canada ou la Scandinavie font le même constat: les saumons migrateurs en provenance de l’Atlantique nord – dont les températures ont battu des records en 2023 et 2024 – sont de moins en moins nombreux à survivre à leur transhumance.

Le journaliste Philippe Labro est mort à 88 ans, annonce son ancienne radio RTL

Le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro est mort à 88 ans, a annoncé mercredi son ancienne radio RTL, dont il fut un pilier pendant 15 ans.”C’est une immense figure de RTL qui disparaît et notre maison, ce matin, est traversée par une très grande émotion”, a déclaré à l’antenne Hervé Beroud, directeur de l’information du groupe M6-RTL.”Philippe Labro a été pendant 15 ans consécutifs le patron de RTL aux côtés de Jacques Rigaud. Il en a été le directeur des programmes – c’était un homme de programmes, de contenu avant tout – et il en a été aussi le vice-président aux côtés de Jacques Rigaud”, a-t-il précisé, saluant les “grandes années” de RTL entre 1985 et 2000, pendant lesquelles cet homme de médias a “porté” la radio. Né le 27 août 1936 à Montauban (Tarn-et-Garonne), Philippe Labro a commencé sa carrière dans les années 1950 à la radio, chez Europe 1, et en presse écrite, à Marie-France puis à France-Soir. Il collabore en parallèle au magazine télévisé “Cinq colonnes à la Une” (1960-64).Journaliste indépendant de 1968 à 1976, il entre alors à RTL, où il devient rédacteur en chef et présentateur du journal de 13 heures.Après son départ de RTL, il a présenté sur France 3 “Ombre et lumière”, et “Légende”, deux émissions de portraits de personnalités.Il est également artisan du lancement en 2005, avec Vincent Bolloré, de la chaîne Direct 8, devenue C8 jusqu’à sa fermeture en mars.Homme de communication éclectique, marié à la journaliste Françoise Labro et père de quatre enfants, Philippe Labro a consacré sa vie à sa passion des médias et de l’écriture.Comme écrivain, il est l’auteur d’une vingtaine de livres, dont certains ont été des succès commerciaux, comme “Quinze ans” (1992) et “L’Etudiant étranger”, prix Interallié 1986.A la fin des années 1960, il se lance dans le cinéma et réalise sept longs-métrages, inspirés par le polar à l’américaine. Parmi eux, “Tout peut arriver” (1969), “Sans mobile apparent” (1971), “L’Héritier” (1972), “La Crime” (1983) ou “Rive droite, rive gauche” (1984).Il s’est aussi illustré comme parolier de chansons, notamment pour Johnny Hallyday (“Oh! Ma jolie Sarah”, “Mon Amérique à moi”).

Le Vietnam met fin à la limite de deux enfants par famille

Le Vietnam a abandonné la limite de deux enfants par famille, en place depuis 1988, a rapporté mercredi l’agence officielle du pays communiste, confronté à la baisse continue du taux de fécondité.Chaque couple est désormais libre de choisir le nombre d’enfants qu’il souhaite avoir, indique l’Agence vietnamienne d’information (VNA).Le Vietnam, qui compte environ 100 millions d’habitants, craint que la baisse du taux de fécondité, généralement associée aux pays riches, affecte son dynamisme économique – les autorités ayant l’objectif d’atteindre le statut de pays à revenu élevé d’ici 2045.Ces trois dernières années, le taux de fécondité s’est situé en dessous du seuil de renouvellement fixé à 2,1, atteignant des niveaux “historiquement” bas, a déploré le ministère de la Santé.De 2,11 enfants par femme en 2021, le chiffre a chuté à 2,01 en 2022, puis 1,96 et enfin, 1,91 l’an dernier.La phénomène touche en particulier Hanoï (nord) et Ho Chi Minh-Ville (sud), les deux poumons économiques du Vietnam, où les salaires n’intègrent pas la hausse du coût de la vie.Tran Minh Huong, une employée de bureau âgée de 22 ans, a déclaré à l’AFP que la nouvelle direction gouvernementale n’allait pas changer son plan de ne pas avoir de progéniture.Même en Asie, où “les normes sociales dictent que les femmes doivent être mariées et avoir des enfants, élever un enfant coûte trop cher”, a-t-elle assuré.- Préférence aux garçons -La ministre adjointe de la Santé Nguyen Thi Lien Huong a prévenu cette année qu’il sera de plus en plus difficile de convaincre les couples d’avoir davantage d’enfants, malgré des incitations de l’Etat.La baisse du nombre moyen d’enfants par femme pose des problèmes à long terme pour la croissance économique, a-t-elle insisté, citant le vieillissement de la population ou la réduction de la main-d’Å“uvre.Elle a exhorté la société à changer d’état d’esprit et à ne plus se concentrer uniquement sur la planification familiale, mais à adopter une perspective plus large en matière de population et de développement.Le Vietnam est également confronté à un déséquilibre des sexes dû à une préférence historique pour les garçons. Mardi, le ministère de la Santé a proposé de tripler l’amende actuelle pour la porter à 3.800 dollars “afin de freiner la sélection du sexe du fÅ“tus”, selon les médias d’Etat. Au Vietnam, il est interdit d’informer les parents du sexe de leur enfant avant la naissance, ainsi que de pratiquer un avortement pour des raisons de sélection du sexe, et les cliniques qui enfreignent la loi sont passibles de sanctions.Le ratio des sexes à la naissance, bien qu’il se soit amélioré, reste déséquilibré avec 112 garçons pour 100 filles. – Après la Chine -Hoang Thi Oanh, 45 ans, a trois enfants mais a reçu moins de prestations après la naissance de son dernier enfant, en raison de la politique des deux enfants par famille.”C’est une bonne chose que les autorités aient enfin levé cette interdiction”, a-t-elle déclaré, tout en ajoutant qu'”élever plus de deux enfants de nos jours est trop difficile et trop coûteux”.”Seuls les couples courageux et les plus aisés le feraient. Je pense que les autorités devront même accorder des primes pour encourager les gens à avoir plus de deux enfants”, a-t-elle ajouté.La Chine, voisine du Vietnam, a lancé sa politique de limitation des naissances à la fin des années 1970 afin d’enrayer une explosion démographique.A partir de 2016, divers assouplissements successifs ont permis à tous les couples d’avoir trois enfants s’ils le souhaitent. Mais leurs bénéfices tardent à se faire sentir.Comme dans de nombreux pays, la hausse du coût de la vie a freiné les taux de natalité et ces mesures n’ont pas permis d’inverser le déclin démographique de la Chine, dont la population a baissé pour la troisième année consécutive en 2024.Ces dix dernières années, le taux de fécondité a baissé dans la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, où Singapour et la Thaïlande, les deux pays les plus touchés, affichent un taux autour de 1,0. 

Le Vietnam met fin à la limite de deux enfants par famille

Le Vietnam a abandonné la limite de deux enfants par famille, en place depuis 1988, a rapporté mercredi l’agence officielle du pays communiste, confronté à la baisse continue du taux de fécondité.Chaque couple est désormais libre de choisir le nombre d’enfants qu’il souhaite avoir, indique l’Agence vietnamienne d’information (VNA).Le Vietnam, qui compte environ 100 millions d’habitants, craint que la baisse du taux de fécondité, généralement associée aux pays riches, affecte son dynamisme économique – les autorités ayant l’objectif d’atteindre le statut de pays à revenu élevé d’ici 2045.Ces trois dernières années, le taux de fécondité s’est situé en dessous du seuil de renouvellement fixé à 2,1, atteignant des niveaux “historiquement” bas, a déploré le ministère de la Santé.De 2,11 enfants par femme en 2021, le chiffre a chuté à 2,01 en 2022, puis 1,96 et enfin, 1,91 l’an dernier.La phénomène touche en particulier Hanoï (nord) et Ho Chi Minh-Ville (sud), les deux poumons économiques du Vietnam, où les salaires n’intègrent pas la hausse du coût de la vie.Tran Minh Huong, une employée de bureau âgée de 22 ans, a déclaré à l’AFP que la nouvelle direction gouvernementale n’allait pas changer son plan de ne pas avoir de progéniture.Même en Asie, où “les normes sociales dictent que les femmes doivent être mariées et avoir des enfants, élever un enfant coûte trop cher”, a-t-elle assuré.- Préférence aux garçons -La ministre adjointe de la Santé Nguyen Thi Lien Huong a prévenu cette année qu’il sera de plus en plus difficile de convaincre les couples d’avoir davantage d’enfants, malgré des incitations de l’Etat.La baisse du nombre moyen d’enfants par femme pose des problèmes à long terme pour la croissance économique, a-t-elle insisté, citant le vieillissement de la population ou la réduction de la main-d’Å“uvre.Elle a exhorté la société à changer d’état d’esprit et à ne plus se concentrer uniquement sur la planification familiale, mais à adopter une perspective plus large en matière de population et de développement.Le Vietnam est également confronté à un déséquilibre des sexes dû à une préférence historique pour les garçons. Mardi, le ministère de la Santé a proposé de tripler l’amende actuelle pour la porter à 3.800 dollars “afin de freiner la sélection du sexe du fÅ“tus”, selon les médias d’Etat. Au Vietnam, il est interdit d’informer les parents du sexe de leur enfant avant la naissance, ainsi que de pratiquer un avortement pour des raisons de sélection du sexe, et les cliniques qui enfreignent la loi sont passibles de sanctions.Le ratio des sexes à la naissance, bien qu’il se soit amélioré, reste déséquilibré avec 112 garçons pour 100 filles. – Après la Chine -Hoang Thi Oanh, 45 ans, a trois enfants mais a reçu moins de prestations après la naissance de son dernier enfant, en raison de la politique des deux enfants par famille.”C’est une bonne chose que les autorités aient enfin levé cette interdiction”, a-t-elle déclaré, tout en ajoutant qu'”élever plus de deux enfants de nos jours est trop difficile et trop coûteux”.”Seuls les couples courageux et les plus aisés le feraient. Je pense que les autorités devront même accorder des primes pour encourager les gens à avoir plus de deux enfants”, a-t-elle ajouté.La Chine, voisine du Vietnam, a lancé sa politique de limitation des naissances à la fin des années 1970 afin d’enrayer une explosion démographique.A partir de 2016, divers assouplissements successifs ont permis à tous les couples d’avoir trois enfants s’ils le souhaitent. Mais leurs bénéfices tardent à se faire sentir.Comme dans de nombreux pays, la hausse du coût de la vie a freiné les taux de natalité et ces mesures n’ont pas permis d’inverser le déclin démographique de la Chine, dont la population a baissé pour la troisième année consécutive en 2024.Ces dix dernières années, le taux de fécondité a baissé dans la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, où Singapour et la Thaïlande, les deux pays les plus touchés, affichent un taux autour de 1,0. 

Trump passe à 50% la surtaxe sur l’acier et l’aluminium, avant des négociations à Paris

Le président américain Donald Trump a doublé la mise mercredi sur les importations d’acier et d’aluminium et indiqué qu’il était “extrêmement dur de trouver un accord” avec le dirigeant chinois Xi Jinping, alors que les négociations avec plusieurs partenaires doivent se tenir dans la journée à Paris.Dans un décret publié mardi et entré en vigueur à 00H01 heure locale (04H01 GMT), le locataire de la Maison Blanche a justifié cette hausse par la volonté de “s’assurer que (les importations) ne mettront pas en péril la sécurité nationale”.”Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale”, a justifié le texte du décret.Cas singulier, le Royaume-Uni est quant à lui exempté de cette nouvelle hausse et voit son taux rester à 25%, pour laisser le temps à Londres et Washington de boucler leurs négociations et faire entrer en vigueur un arrangement commercial, annoncé le mois dernier, censé réduire à zéro les droits de douane du secteur sidérurgique britannique.Le gouvernement britannique s’est dit “satisfait” et assure “continuer à travailler” avec l’exécutif américain pour que l’arrangement puisse entrer en vigueur, selon une déclaration transmise à l’AFP.UK Steel, qui représente les professionnels du secteur, salue de son côté “une pause bienvenue” mais appelle Londres et Washington à “transformer de toute urgence l’accord de mai en réalité”L’acier et l’aluminium ont été le premier secteur concerné par les droits de douane voulus par Donald Trump, avec l’entrée en vigueur d’une surtaxe de 25% le 12 mars, dans la volonté affichée d’inciter aux investissements dans le pays.Et ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l’automobile avant de s’étendre prochainement aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs, sont les seuls à ne pas avoir été bloqués par une récente décision de justice, qui a visé les droits de douane appliqués sans distinction.Une nouvelle poussée de fièvre tarifaire qui intervient alors que le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en marge d’une réunion de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui doit s’achever mercredi.Des discussions crispées, alors que Donald Trump a menacé l’UE de 50% de surtaxe, accusant le bloc de ne pas négocier de bonne foi.Et qui interviennent dans un contexte de fortes tensions, alors que la fin de la pause de 90 jours, annoncée dans la foulée des droits de douane dits “réciproques” est prévue pour le 9 juillet.- “Garder son sang-froid” -L’Europe s’est d’ores et déjà dite prête à répliquer en cas de hausse la ciblant spécifiquement.En marge de la réunion à l’OCDE, M. Greer a de son côté annoncé qu’il allait rencontrer ses homologues vietnamien et malaisien.Une réunion des représentants au Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) a aussi lieu mercredi à 07H00 (heure locale) à la représentation canadienne de l’OCDE, à moins de deux semaines d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 15 au 17 juin dans les Rocheuses canadiennes.”Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, a affirmé mardi la ministre allemande de l’économie, Katherina Reiche, en marge de cette conférence.”Il faut garder son sang-froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine”, a dit le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, également en marge de la réunion à l’OCDE.Le président américain a accusé la semaine dernière Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé mi-mai à Genève (Suisse), menaçant de relancer la guerre commerciale.La Maison Blanche a assuré mardi que Donald Trump espérait échanger avec son homologue chinois Xi Jinping, “probablement cette semaine”, mais le président américain a déclaré mercredi sur son réseau Truth Social qu’il “est extrêmement dur de trouver un accord” avec lui.Avant le passage de la surtaxe à 50%, le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis en acier et aluminium, a estimé que ces droits de douane étaient “illégaux et injustifiés”.Le ministre de l’Economie mexicain, Marcelo Ebrard, a pour sa part indiqué que son pays demanderait vendredi à en être exempté, dénonçant des mesures “absurdes”. Le Mexique envoie 80% de ses exportations aux Etats-Unis.

Trump passe à 50% la surtaxe sur l’acier et l’aluminium, avant des négociations à Paris

Le président américain Donald Trump a doublé la mise mercredi sur les importations d’acier et d’aluminium et indiqué qu’il était “extrêmement dur de trouver un accord” avec le dirigeant chinois Xi Jinping, alors que les négociations avec plusieurs partenaires doivent se tenir dans la journée à Paris.Dans un décret publié mardi et entré en vigueur à 00H01 heure locale (04H01 GMT), le locataire de la Maison Blanche a justifié cette hausse par la volonté de “s’assurer que (les importations) ne mettront pas en péril la sécurité nationale”.”Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale”, a justifié le texte du décret.Cas singulier, le Royaume-Uni est quant à lui exempté de cette nouvelle hausse et voit son taux rester à 25%, pour laisser le temps à Londres et Washington de boucler leurs négociations et faire entrer en vigueur un arrangement commercial, annoncé le mois dernier, censé réduire à zéro les droits de douane du secteur sidérurgique britannique.Le gouvernement britannique s’est dit “satisfait” et assure “continuer à travailler” avec l’exécutif américain pour que l’arrangement puisse entrer en vigueur, selon une déclaration transmise à l’AFP.UK Steel, qui représente les professionnels du secteur, salue de son côté “une pause bienvenue” mais appelle Londres et Washington à “transformer de toute urgence l’accord de mai en réalité”L’acier et l’aluminium ont été le premier secteur concerné par les droits de douane voulus par Donald Trump, avec l’entrée en vigueur d’une surtaxe de 25% le 12 mars, dans la volonté affichée d’inciter aux investissements dans le pays.Et ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l’automobile avant de s’étendre prochainement aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs, sont les seuls à ne pas avoir été bloqués par une récente décision de justice, qui a visé les droits de douane appliqués sans distinction.Une nouvelle poussée de fièvre tarifaire qui intervient alors que le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en marge d’une réunion de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui doit s’achever mercredi.Des discussions crispées, alors que Donald Trump a menacé l’UE de 50% de surtaxe, accusant le bloc de ne pas négocier de bonne foi.Et qui interviennent dans un contexte de fortes tensions, alors que la fin de la pause de 90 jours, annoncée dans la foulée des droits de douane dits “réciproques” est prévue pour le 9 juillet.- “Garder son sang-froid” -L’Europe s’est d’ores et déjà dite prête à répliquer en cas de hausse la ciblant spécifiquement.En marge de la réunion à l’OCDE, M. Greer a de son côté annoncé qu’il allait rencontrer ses homologues vietnamien et malaisien.Une réunion des représentants au Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) a aussi lieu mercredi à 07H00 (heure locale) à la représentation canadienne de l’OCDE, à moins de deux semaines d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 15 au 17 juin dans les Rocheuses canadiennes.”Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, a affirmé mardi la ministre allemande de l’économie, Katherina Reiche, en marge de cette conférence.”Il faut garder son sang-froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine”, a dit le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, également en marge de la réunion à l’OCDE.Le président américain a accusé la semaine dernière Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé mi-mai à Genève (Suisse), menaçant de relancer la guerre commerciale.La Maison Blanche a assuré mardi que Donald Trump espérait échanger avec son homologue chinois Xi Jinping, “probablement cette semaine”, mais le président américain a déclaré mercredi sur son réseau Truth Social qu’il “est extrêmement dur de trouver un accord” avec lui.Avant le passage de la surtaxe à 50%, le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis en acier et aluminium, a estimé que ces droits de douane étaient “illégaux et injustifiés”.Le ministre de l’Economie mexicain, Marcelo Ebrard, a pour sa part indiqué que son pays demanderait vendredi à en être exempté, dénonçant des mesures “absurdes”. Le Mexique envoie 80% de ses exportations aux Etats-Unis.

Trump passe à 50% la surtaxe sur l’acier et l’aluminium, avant des négociations à Paris

Le président américain Donald Trump a doublé la mise mercredi sur les importations d’acier et d’aluminium et indiqué qu’il était “extrêmement dur de trouver un accord” avec le dirigeant chinois Xi Jinping, alors que les négociations avec plusieurs partenaires doivent se tenir dans la journée à Paris.Dans un décret publié mardi et entré en vigueur à 00H01 heure locale (04H01 GMT), le locataire de la Maison Blanche a justifié cette hausse par la volonté de “s’assurer que (les importations) ne mettront pas en péril la sécurité nationale”.”Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale”, a justifié le texte du décret.Cas singulier, le Royaume-Uni est quant à lui exempté de cette nouvelle hausse et voit son taux rester à 25%, pour laisser le temps à Londres et Washington de boucler leurs négociations et faire entrer en vigueur un arrangement commercial, annoncé le mois dernier, censé réduire à zéro les droits de douane du secteur sidérurgique britannique.Le gouvernement britannique s’est dit “satisfait” et assure “continuer à travailler” avec l’exécutif américain pour que l’arrangement puisse entrer en vigueur, selon une déclaration transmise à l’AFP.UK Steel, qui représente les professionnels du secteur, salue de son côté “une pause bienvenue” mais appelle Londres et Washington à “transformer de toute urgence l’accord de mai en réalité”L’acier et l’aluminium ont été le premier secteur concerné par les droits de douane voulus par Donald Trump, avec l’entrée en vigueur d’une surtaxe de 25% le 12 mars, dans la volonté affichée d’inciter aux investissements dans le pays.Et ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l’automobile avant de s’étendre prochainement aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs, sont les seuls à ne pas avoir été bloqués par une récente décision de justice, qui a visé les droits de douane appliqués sans distinction.Une nouvelle poussée de fièvre tarifaire qui intervient alors que le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en marge d’une réunion de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui doit s’achever mercredi.Des discussions crispées, alors que Donald Trump a menacé l’UE de 50% de surtaxe, accusant le bloc de ne pas négocier de bonne foi.Et qui interviennent dans un contexte de fortes tensions, alors que la fin de la pause de 90 jours, annoncée dans la foulée des droits de douane dits “réciproques” est prévue pour le 9 juillet.- “Garder son sang-froid” -L’Europe s’est d’ores et déjà dite prête à répliquer en cas de hausse la ciblant spécifiquement.En marge de la réunion à l’OCDE, M. Greer a de son côté annoncé qu’il allait rencontrer ses homologues vietnamien et malaisien.Une réunion des représentants au Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) a aussi lieu mercredi à 07H00 (heure locale) à la représentation canadienne de l’OCDE, à moins de deux semaines d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 15 au 17 juin dans les Rocheuses canadiennes.”Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, a affirmé mardi la ministre allemande de l’économie, Katherina Reiche, en marge de cette conférence.”Il faut garder son sang-froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine”, a dit le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, également en marge de la réunion à l’OCDE.Le président américain a accusé la semaine dernière Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé mi-mai à Genève (Suisse), menaçant de relancer la guerre commerciale.La Maison Blanche a assuré mardi que Donald Trump espérait échanger avec son homologue chinois Xi Jinping, “probablement cette semaine”, mais le président américain a déclaré mercredi sur son réseau Truth Social qu’il “est extrêmement dur de trouver un accord” avec lui.Avant le passage de la surtaxe à 50%, le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis en acier et aluminium, a estimé que ces droits de douane étaient “illégaux et injustifiés”.Le ministre de l’Economie mexicain, Marcelo Ebrard, a pour sa part indiqué que son pays demanderait vendredi à en être exempté, dénonçant des mesures “absurdes”. Le Mexique envoie 80% de ses exportations aux Etats-Unis.

La fondation soutenue par Washington ferme ses centres d’aide à Gaza

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, va laisser ses centres fermés mercredi dans le territoire palestinien assiégé par la guerre après plusieurs scènes chaotiques marquées par des dizaines de morts en marge de ses distributions.Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU va se prononcer sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, ravagé par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.Mais le texte devrait se heurter à un nouveau veto américain, le premier de la nouvelle administration Trump, malgré la pression internationale croissante sur Israël pour mettre fin à la guerre et alors que selon l’ONU les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien sont menacés de famine.Après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire, la GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine.Mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité de ses centres.”Les centres de distribution seront fermés pour des travaux de rénovation, de réorganisation et d’amélioration de l’efficacité”, a déclaré la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, précisant que ses opérations reprendraient jeudi.- Faire “toute la lumière” -Mardi, vingt-sept personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont été tuées quand des soldats israéliens ont ouvert le feu “sur des milliers de civils”, selon la Défense civile.L’armée a indiqué mardi soir que “des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité”, annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire “toute la lumière” sur ce qui s’est passé.La Maison Blanche a indiqué “étudier l’authenticité” des informations faisant état de tirs mortels.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a “condamné” ces tirs, évoquant des pertes de vies “inconcevables”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours palestiniens. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a lui dénoncé des “crimes de guerre”.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.Le rond-point où le drame s’est produit se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la GHF.L’ONU et de nombreuses ONG refusent de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité, craignant qu’elle n’ait été créée pour servir les buts militaires d’Israël.- “Tirer sur la foule” -Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.Mohammed al-Chaer, 44 ans, présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.Afin d’apporter de l’aide humanitaire, un voilier de la Coalition de la flottille pour la liberté, avec la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et la député française Rima Hassan à son bord est parti dimanche d’Italie en direction du territoire.”La Marine est mobilisée jour et nuit pour protéger l’espace maritime d’Israël et les frontières maritimes”, a averti mardi le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.