Le typhon Ragasa s’abat sur le sud de la Chine, après avoir fait 17 morts à Taïwan
Au moins 17 personnes sont mortes à Taïwan des suites de la rupture d’une digue provoquée par le passage du super-typhon Ragasa, dont les pluies torrentielles et les vents violents balaient mercredi après-midi le sud de Chine.Le eaux de la digue du lac de Mataian ont déferlé sur des habitations à Hualien, dans l’est de l’île de Taïwan. Au moins 17 personnes sont mortes et 18 autres blessées, ont annoncé les autorités de l’île.”Dix-sept personnes restent portées disparues. Le temps est compté,” a déclaré la ministre de l’Intérieur Liu Shyh-fang lors d’une conférence de presse.L’Agence nationale des incendies à Taïwan avait initialement évalué le nombre de personnes disparues à 152, avant de préciser avoir pu entrer en contact avec plus d’une centaine d’entre elles.Le super typhon Ragasa s’est ensuite abattu sur le sud de la Chine, dans le Guangdong, une région où vivent plus de 125 millions de personnes. Les journalistes de l’AFP présents dans la ville de Yangjiang ont vu des débris voler et des rafales arracher les publicités des bâtiments.”Ragasa a touché terre le long de la côte de l’île de Hailing, dans la ville de Yangjiang, dans la province du Guangdong, vers 17H00″ (09H00 GMT), a déclaré l’agence nationale météorologique dans un communiqué publié sur le réseau social chinois Weibo.- Arbres déracinés -“A certains endroits, l’eau est montée jusqu’au deuxième étage d’une maison et elle a atteint environ un étage dans le centre-ville, où l’eau est en train de se retirer”, a déclaré mardi à l’AFP Lee Lung-sheng, chef adjoint du service d’incendie du comté.A Yangjiang, sur la trajectoire du typhon, des vents puissants ont arraché des enseignes de bâtiments, déraciné des arbres et détruit des clôtures, ont constaté des journalistes de l’AFP.Pendant plusieurs heures, les vents produits par Ragasa ont secoué les bâtiments et d’intenses précipitations se sont abattues dans cette ville qui compte plus de deux millions d’habitants.Des journalistes de l’AFP ont vu des camions de pompiers circuler dans des rues quasi-désertes, avec des rafales de vent qui ont arraché des branches et renversé des motos garées au bord de la route.A Hong Kong, où Ragasa a frappé dans la nuit et la matinée de mercredi, les services météorologiques hongkongais ont rétrogradé un peu plus tard dans la journée leur niveau d’alerte, placé à son maximum jusqu’ici.Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et authentifiée par l’AFP montre les portes vitrées d’un hôtel situé sur le littoral sud du territoire brisées par les vagues et l’eau envahir sa réception.L’accident n’a pas fait de blessés, selon un porte-parole de l’hôtel.Les autorités de Hong Kong ont déclaré mercredi midi que 90 personnes avaient été soignées pour des blessures subies pendant la période du typhon dans les hôpitaux publics.- Ecoles fermées -Les camions de pompiers ont sillonné des rues presque désertes, tandis que les vents renversaient les motos garées sur les trottoirs. Le service météorologique a indiqué qu’au moment où le typhon a touché terre, la vitesse maximale du vent près du centre de la tempête était de 145 kilomètres à l’heure.Un journaliste de l’AFP a vu des vagues de près de cinq mètres de hauteur s’abattre sur une promenade en bord de mer.Hong Kong avait pris les devants, fermant les établissements scolaires dès mardi et suspendant les vols jusqu’à jeudi matin. Les services de transport de surface sont également interrompus jusqu’à nouvel ordre.Les autorités ont demandé aux habitants des zones basses d’être particulièrement vigilants face aux risques d’inondations et ont ouvert 50 centres temporaires où 810 personnes se sont réfugiées. Des rafales d’au moins 206 km/h ont été relevées à Ngong Ping, sur les hauteurs de l’île de Lantau (ouest).La Bourse de la ville a modifié ses règles cette année afin de maintenir les marchés ouverts pendant les typhons, son opérateur ayant déclaré à Bloomberg News qu’il “surveillait de près” la situation.Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.
Au Pakistan sous la mousson, pour les journaliers, le danger ou le chômage technique
De l’eau brunâtre jusqu’à la taille, Abdullah Abbas pousse sa mobylette dans les rues inondées de Lahore. Mousson ou pas, ce jeune Pakistanais doit absolument amener le repas qu’il livre dans les temps, au risque de perdre son propre gagne-pain.”Si ma livraison n’arrive pas, mon compte va être fermé et je n’aurai plus d’argent”, explique à l’AFP ce bachelier de 19 ans, jeans trempé au-dessus de sandales qui ne le protégeront pas des bactéries et autres insectes flottant dans les trombes d’eau venues du ciel ou les remontées des canalisations.Le risque d’électrocution ou de maladie? “Ca m’est égal”, balaie-t-il d’un revers de la main. “Je dois payer mes études” et nourrir la famille, poursuit-il dans le dédale chaotique des ruelles du Vieux Lahore, l’une des villes les plus polluées au monde.Depuis fin juin, les pluies torrentielles, glissements de terrains et autres crues provoqués par la mousson ont fait un millier de morts dans le pays de 255 millions d’habitants. L’eau stagne encore mais quand elle redescendra, les dégâts sur l’agriculture et les infrastructures, déjà déliquescentes, se verront au grand jour, alors que le pays n’a jusqu’ici dédié que très peu de fonds à l’adaptation.Dans ces conditions, Abdullah Abbas dit ne pas avoir le choix: dans l’eau, sous des déluges de pluie ou dans l’air pollué du smog hivernal, il sort avec sa moto.- “Clients grossiers” – En travaillant plus de 10 heures par jour 7 jours sur 7, il pourrait atteindre le salaire moyen pakistanais d’environ 125 euros.Mais ce calcul se base sur “les bons jours, à 2.000 roupies”, six euros. Les jours de grande pluie, ce revenu tombe souvent à zéro, ajoute-t-il.Mi-août, le Pakistan avait connu 50% de précipitations de plus que sur la même période en 2024, selon les autorités. Pluies diluviennes et sécheresses intenses se multiplient, sous les effets du changement climatique.Dans la capitale économique, Karachi, s’ajoutent des canalisations peu nombreuses ou bouchées par les déchets qui débordent à la moindre précipitation, un système de traitement des déchets inexistant, des routes trop basses et rapidement submergées, de mauvaises infrastructures ou encore un urbanisme anarchique, accuse un rapport de la Commission pakistanaise des droits humains (HRCP).Pour Mohammed Khan, également livreur à Karachi pour la plateforme singapourienne Foodpanda, ces jours d’inondations sont aussi synonymes d’angoisse. “Les clients deviennent grossiers et il faut qu’on gère tout le stress”, raconte à l’AFP ce Pakistanais de 23 ans. – “La pluie, malédiction des pauvres” – Des clients, Zahid Masih, maçon de 44 ans, sait qu’il n’en verra pas dès qu’il aperçoit les premières gouttes.Aujourd’hui, ce journalier retente sa chance, avec plusieurs autres manoeuvres qui attendent que passe un chef de chantier pour embarquer quelques travailleurs.”Il y a du boulot, mais seulement quand la pluie s’arrête. Quand il pleut, il n’y a rien”, affirme ce père de trois enfants qui dit ne pas avoir travaillé depuis quatre jours. Au Pakistan, la majeure partie de l’économie est informelle et ce sont ces travailleurs journaliers qui la font vivre, sans protection sociale.Selon le rapport Fairwork de l’Université d’Oxford, un demi-million de Pakistanais, soit 2% de la population active, travaillent pour six plateformes digitales qui ont toutes le niveau le plus bas de “standards de travail équitable”.Mais pour Zahid Masih, dans un pays où 45% des habitants sont pauvres, “rester à la maison à ne rien faire n’est pas une option: les étagères ne vont pas se remplir toutes seules”.Mounir Ahmed a décidé de devenir taxi-moto pour être son “propre patron”. Mais les jours de pluie, il sait qu’il ne ramènera rien pour nourrir sa famille et payer l’école de ses enfants.”Quand il pleut, les gens prennent plutôt des touk-touks ou le bus, donc je n’ai pas de client”, dit l’homme de 38 ans. “La pluie, c’est une malédiction pour les pauvres”.
Gabriel Zucman, dans l’arène politique malgré lui
Chantre de la justice fiscale pour la gauche, adversaire des entreprises pour la droite et les libéraux, jusqu’au patron de LVMH qui le qualifie de “pseudo universitaire”, le discret économiste Gabriel Zucman se retrouve au centre des débats budgétaires avec sa proposition de taxer les ultra-riches.Plus habitué aux salles d’universités qu’aux plateaux de télévision, il a été propulsé à 38 ans dans la lumière pour défendre sa proposition, dite “taxe Zucman”, d’un impôt équivalent à 2% du patrimoine des personnes détenant plus de 100 millions d’euros.”Il préfèrerait ne pas avoir à le faire, il aime la recherche. Mais il voit que politiquement il y a une fenêtre. C’est un chercheur dans l’arène”, résume auprès l’AFP Lamia Oualalou, secrétaire générale à l’Observatoire européen de la fiscalité, qu’il dirige.- “Taxe Bernard Arnault” -“J’aurais préféré qu’elle s’appelle taxe Bernard Arnault”, a-t-il récemment confié, du nom du patron du groupe de luxe LVMH.Gabriel Zucman, qui partage sa vie entre Paris et l’université de Berkeley en Californie l’été, a des rapports distants avec le monde politique: “on répond aux sollicitations”, dit à l’AFP Quentin Parrinello, directeur des politiques publiques à l’Observatoire européen de la fiscalité.Il a travaillé avec les députées Eva Sas et Clémentine Autin pour préparer une proposition de loi de taxe sur les ultra-riches, adoptée en février à l’Assemblée nationale mais rejetée au Sénat, a rencontré les socialistes Boris Vallaud et Olivier Faure, le ministre de l’Economie Eric Lombard, et sera reçu mardi à l’Assemblée par le groupe Liot.- “Œcuménique” -“Gabriel est œcuménique (…), il veut bien discuter avec tout le monde”, affirme à l’AFP Pierre-Natnaël Bussière, qui a travaillé avec le patron de Place publique Raphaël Glucksmann et est aujourd’hui proche de Gabriel Zucman. L’effet escompté est réussi selon Gabriel Zucman: “quasiment tout le monde reconnaît le besoin d’une imposition minimale des ultra-riches”, affirmait-il au cours d’un entretien en février avec l’AFP au sujet de ce projet largement plébiscité selon un récent sondage, et soutenu par sept prix Nobel d’économie.En face, les attaques sont parfois virulentes: cette taxe “videra la France de ses entreprises”, a fustigé le patron des Républicains Bruno Retailleau. Bernard Arnault a qualifié le week-end dernier l’économiste franco-américain de “pseudo universitaire” et de “militant d’extrême gauche”.Dans la foulée, interrogé par l’AFP, l’économiste a appelé à respecter “la vérité et les faits” dans le débat sur la taxation des hauts patrimoines.Ce qui l’inquiète, “c’est plutôt la dérive sur le mode trumpiste, la remise en cause du travail scientifique”, ajoute Lamia Oualalou.- Sollicité au G20 -En 2019, cet amateur de piano et père de trois enfants a publié avec son collègue Emmanuel Saez “Le triomphe de l’injustice”, dans lequel il abordait déjà ses pistes pour taxer les riches ménages et entreprises.La présidence brésilienne du G20 lui a commandé en 2024 un rapport sur la taxation des plus fortunés, et, malgré l’appui de plusieurs pays dont la France, n’a pas retenu son idée de taxer à 2% les milliardaires.”Il faut agir à toutes les échelles”, martèle ce fils de médecins parisiens, diplômé de l’Ecole d’économie de Paris et ancien de l’Ecole normale supérieure de Paris-Saclay.Le fait que cette thématique soit arrivée sur la table des négociations est une victoire, selon son ancien directeur de thèse, l’économiste Thomas Piketty. “Quand je proposais il y a dix ans (…) la création d’un impôt mondial sur la fortune, j’étais loin de me douter que cela arriverait dans l’agenda officiel du G20″, dit-il à l’AFP, louant l'”infatigable énergie” de son jeune collègue.Gabriel Zucman a aussi conseillé les candidats démocrates Elizabeth Warren et Bernie Sanders à la présidentielle américaine de 2020, et a travaillé sur la question des paradis fiscaux au travers de “La richesse cachée des nations”, sa thèse traduite en près de 20 langues.Il a reçu en 2023 la médaille Bates Clark, prestigieuse récompense économique.Une récompense “controversée”, avait jugé le journal The Economist, rappelant que certains de ses collègues mettaient en doute ses méthodes pour mesurer les inégalités.
Malawi president Chakwera concedes election defeatWed, 24 Sep 2025 11:43:50 GMT
Malawi’s President Lazarus Chakwera conceded defeat Wednesday in last week’s election, saying in an address to the nation that it was clear his rival and predecessor, Peter Mutharika, had an “insurmountable lead”.The dire state of the economy in the small southern African country of 21 million people dominated the September 16 vote, with critics accusing …
Malawi president Chakwera concedes election defeatWed, 24 Sep 2025 11:43:50 GMT Read More »
Stocks torn between Fed rate warning, AI optimism
Europe’s main stock markets retreated Wednesday following gains in Asia and Wall Street losses, with focus on shares in technology giants and a warning from US Federal Reserve chief Jerome Powell on interest rates.Chinese tech firms stood out, with Alibaba shares rocketing after its chief executive said the e-commerce giant planned to ramp up spending on artificial intelligence.Investors have enjoyed a months-long rally for equities that has pushed some markets to record highs, but the run-up took a pause Tuesday amid talk that the gains may have gone too far.Another key driver has been expectations that the Fed will continue to cut US interest rates before the end of the year.However, Powell cooled expectations with a warning Tuesday that cutting rates too aggressively risked stoking inflation.Powell’s comments lent support to the dollar, which had come under pressure from rate-cut expectations.Investors are awaiting the release on Friday of the personal consumption expenditure (PCE) index, the Fed’s favoured gauge of US inflation, and key American jobs figures next week.On Wednesday, the Hong Kong and Shanghai stock markets rallied thanks to a surge of more than nine percent in Alibaba — which runs some of China’s biggest online shopping platforms — after CEO Eddie Wu unveiled plans to ramp up AI spending by about $53 billion.”The industry’s development speed far exceeded what we expected, and the industry’s demand for AI infrastructure also far exceeded our anticipation,” Wu told an audience at the firm’s annual developer conference in Hangzhou, China. Crude prices firmed Wednesday “after (US President) Donald Trump ramped up further pressure on sanctions on Russian oil”, noted Kathleen Brooks, research director at XTB.- Key figures at around 1100 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 9,217.49 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.3 percent at 7,847.15 Frankfurt – DAX: DOWN 0.1 percent at 23,603.69Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 45,630.31 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.4 percent at 26,518.65 (close)Shanghai – Composite: UP 0.8 percent at 3,853.64 (close)New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 46,292.78 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1752 from $1.1816 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3471 from $1.3524Dollar/yen: UP at 148.08 yen from 147.66 yenEuro/pound: DOWN at 87.27 pence from 87.37 penceBrent North Sea Crude: UP 0.8 percent at $67.52 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.0 percent at $64.06 per barrel



