A l’heure de pointe, Schwarzenegger au micro dans le métro de Vienne

“C’est Arnold Schwarzenegger qui vous parle!”: la routine des Autrichiens a été bousculée mardi par une annonce sonore du plus célèbre de leurs acteurs, qui les a félicités de se comporter en “héros du climat” en prenant le métro.”Merci pour votre engagement en faveur d’une planète en bonne santé”, ont entendu en allemand les passagers en route pour le travail à Vienne, dans la voix rauque bien reconnaissable de l’enfant du pays devenu star à Hollywood. “Vous contribuez à l’action collective et à éliminer la pollution”, a ajouté, cette fois en anglais, l’ancien gouverneur culturiste de Californie dès 06H00 du matin (04H00 GMT), un message diffusé en boucle tout au long de la journée dans les transports en commun de la capitale.”Schwarzy”, 77 ans, est présent en Autriche pour son neuvième sommet annuel consacré au climat dans l’ancien palais impérial de la Hofburg.Vienne dispose d’un système efficace de transports en commun, qui véhicule 2,4 millions de passagers par jour, dans une ville qui compte deux millions d’habitants.Dans son discours d’ouverture de l’Austrian World Summit, Arnold Schwarzenegger, qui avait traité par le passé le président Donald Trump de “dirigeant raté”, a retenu ses critiques, minimisant le rôle du gouvernement fédéral américain pour appeler chacun à l’action contre le réchauffement climatique.”Les gens sont las des jérémiades (…), ils veulent des héros”, du maire local au PDG, capables “d’améliorer leur vie maintenant”, a lancé à l’assistance l’interprète de Terminator et Conan le Barbare.

Dans un lac au Canada, un robot testé pour prélever des galets métalliques sans aspirer les créatures du fond

Au fond d’un lac canadien, trois bras robotisés soulèvent avec délicatesse mais à un rythme soutenu, un par un, de gros galets qui sont ensuite stockés dans la partie haute du robot.Dans une salle en surface, les employés, qui supervisent ces tests, reçoivent des images en temps réel sur leurs écrans.Cet exercice qui se déroule dans l’Ontario, dans le centre du Canada, entre dans le cadre d’une série de tests que le robot doit subir avant un possible déploiement dans l’océan, pour y collecter les métaux les plus recherchés au monde.Originalité de cette technologie: ce prototype reste stationnaire dans l’eau et ne touche pas le fond, ce qui “permet de ramasser les nodules de manière sélective”, explique à l’AFP Jason Gillham, cofondateur d’Impossible Metals.Cette société fondée en 2020 en Californie est devenue la première à demander officiellement au président Donald Trump un permis pour explorer les eaux américaines autour des Samoa, dans le Pacifique.Les essais doivent prouver que le robot pourra récolter, à des milliers de mètres de profondeur, des nodules dits polymétalliques, formés pendant des millénaires et riches en métaux parmi les plus recherchés du monde: nickel, cuivre, cobalt, manganèse…Tous sont aujourd’hui indispensables à nos économies, pour fabriquer des câbles électriques et des batteries, notamment.Dans le monde en devenir de l’extraction minière sous-marine en haute mer, les entreprises les plus avancées, comme The Metals Company qui a demandé à l’administration Trump une autorisation d’exploitation industrielle dans les eaux internationales en ignorant un traité que n’ont pas signé les Etats-Unis, utilisent d’autres techniques. Et celles-ci sont très controversées car il s’agit de machines géantes qui roulent sur le fond, le quadrillent et aspirent les nodules, sans trier ce qui vit ou non. L’idée d’Impossible Metals est de faire un tri pour ne prélever que ce qui est nécessaire. Dans les profondeurs, son véhicule allume ses lampes et, grâce à des caméras et à l’intelligence artificielle, s’affaire à distinguer les nodules de la vie aquatique, par exemple les oeufs de pieuvre, le corail ou une éponge.- “Bulldozers” -Douglas McCauley, spécialiste en biologie marine à l’université de Californie à Santa Barbara, reconnaît auprès de l’AFP que cette approche moins brutale réduit certains risques environnementaux.Les techniques conventionnelles ramassent tout le plancher océanique à l’aide de collecteurs ou d’excavateurs, “un peu comme des bulldozers”, explique-t-il.Tout est ensuite remonté jusqu’aux navires, où les nodules sont ensuite séparés du reste, qui est rejeté dans l’océan. Ce qui crée de grands “panaches” de sédiments et de toxines avec une multitude d’impacts possibles, dit-il.Mais les nodules abritent eux-mêmes des organismes vivants et les prélever, même avec une technique sélective, “détruit” cet habitat, souligne l’expert. Or, les écosystèmes des grands fonds marins “sont particulièrement fragiles” avec “une vie qui se déplace, se reproduit et grandit très lentement”.Impossible Metals admet que sa technologie ne permet pas de détecter la vie microscopique, mais l’entreprise affirme avoir comme politique de ne pas toucher à 60% des nodules.”Nous n’en savons pas encore assez sur la biodiversité et l’écosystème de cette région”, estime également Duncan Currie, de la coalition d’ONG Deep Sea Conservation Coalition.Selon l’initiative scientifique internationale Ocean Census, seules 250.000 espèces sont connues, sur les deux millions qui peupleraient les océans.- “Impact” -“Il y aura toujours un impact” avec l’exploitation minière, répond Oliver Gunasekara, directeur général et cofondateur d’Impossible Metals. Mais “nous avons besoin de beaucoup plus de minerais critiques pour tout électrifier”, dit-il.Illustrant la ruée mondiale vers ce secteur, Impossible Metals a levé 15 millions de dollars (13 millions d’euros) auprès d’investisseurs pour construire et tester une première série de son robot Eureka 3 en 2026.Cette version industrielle sera de la taille d’un conteneur maritime et passera de 3 à 16 bras. Le robot vise à être “entièrement autonome” en se propulsant par lui-même, sans câble ni attache à la surface, et en étant équipé de capteurs.En attendant un feu vert américain, l’entreprise espère d’ici deux à trois ans finaliser sa technologie, faire des tests dans l’océan, construire une flotte et opérer grâce à des partenariats ailleurs dans le monde.

Dans un lac au Canada, un robot testé pour prélever des galets métalliques sans aspirer les créatures du fond

Au fond d’un lac canadien, trois bras robotisés soulèvent avec délicatesse mais à un rythme soutenu, un par un, de gros galets qui sont ensuite stockés dans la partie haute du robot.Dans une salle en surface, les employés, qui supervisent ces tests, reçoivent des images en temps réel sur leurs écrans.Cet exercice qui se déroule dans l’Ontario, dans le centre du Canada, entre dans le cadre d’une série de tests que le robot doit subir avant un possible déploiement dans l’océan, pour y collecter les métaux les plus recherchés au monde.Originalité de cette technologie: ce prototype reste stationnaire dans l’eau et ne touche pas le fond, ce qui “permet de ramasser les nodules de manière sélective”, explique à l’AFP Jason Gillham, cofondateur d’Impossible Metals.Cette société fondée en 2020 en Californie est devenue la première à demander officiellement au président Donald Trump un permis pour explorer les eaux américaines autour des Samoa, dans le Pacifique.Les essais doivent prouver que le robot pourra récolter, à des milliers de mètres de profondeur, des nodules dits polymétalliques, formés pendant des millénaires et riches en métaux parmi les plus recherchés du monde: nickel, cuivre, cobalt, manganèse…Tous sont aujourd’hui indispensables à nos économies, pour fabriquer des câbles électriques et des batteries, notamment.Dans le monde en devenir de l’extraction minière sous-marine en haute mer, les entreprises les plus avancées, comme The Metals Company qui a demandé à l’administration Trump une autorisation d’exploitation industrielle dans les eaux internationales en ignorant un traité que n’ont pas signé les Etats-Unis, utilisent d’autres techniques. Et celles-ci sont très controversées car il s’agit de machines géantes qui roulent sur le fond, le quadrillent et aspirent les nodules, sans trier ce qui vit ou non. L’idée d’Impossible Metals est de faire un tri pour ne prélever que ce qui est nécessaire. Dans les profondeurs, son véhicule allume ses lampes et, grâce à des caméras et à l’intelligence artificielle, s’affaire à distinguer les nodules de la vie aquatique, par exemple les oeufs de pieuvre, le corail ou une éponge.- “Bulldozers” -Douglas McCauley, spécialiste en biologie marine à l’université de Californie à Santa Barbara, reconnaît auprès de l’AFP que cette approche moins brutale réduit certains risques environnementaux.Les techniques conventionnelles ramassent tout le plancher océanique à l’aide de collecteurs ou d’excavateurs, “un peu comme des bulldozers”, explique-t-il.Tout est ensuite remonté jusqu’aux navires, où les nodules sont ensuite séparés du reste, qui est rejeté dans l’océan. Ce qui crée de grands “panaches” de sédiments et de toxines avec une multitude d’impacts possibles, dit-il.Mais les nodules abritent eux-mêmes des organismes vivants et les prélever, même avec une technique sélective, “détruit” cet habitat, souligne l’expert. Or, les écosystèmes des grands fonds marins “sont particulièrement fragiles” avec “une vie qui se déplace, se reproduit et grandit très lentement”.Impossible Metals admet que sa technologie ne permet pas de détecter la vie microscopique, mais l’entreprise affirme avoir comme politique de ne pas toucher à 60% des nodules.”Nous n’en savons pas encore assez sur la biodiversité et l’écosystème de cette région”, estime également Duncan Currie, de la coalition d’ONG Deep Sea Conservation Coalition.Selon l’initiative scientifique internationale Ocean Census, seules 250.000 espèces sont connues, sur les deux millions qui peupleraient les océans.- “Impact” -“Il y aura toujours un impact” avec l’exploitation minière, répond Oliver Gunasekara, directeur général et cofondateur d’Impossible Metals. Mais “nous avons besoin de beaucoup plus de minerais critiques pour tout électrifier”, dit-il.Illustrant la ruée mondiale vers ce secteur, Impossible Metals a levé 15 millions de dollars (13 millions d’euros) auprès d’investisseurs pour construire et tester une première série de son robot Eureka 3 en 2026.Cette version industrielle sera de la taille d’un conteneur maritime et passera de 3 à 16 bras. Le robot vise à être “entièrement autonome” en se propulsant par lui-même, sans câble ni attache à la surface, et en étant équipé de capteurs.En attendant un feu vert américain, l’entreprise espère d’ici deux à trois ans finaliser sa technologie, faire des tests dans l’océan, construire une flotte et opérer grâce à des partenariats ailleurs dans le monde.

Pologne: Tusk va demander la confiance au Parlement le 11 juin

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé mardi que le vote de confiance de son gouvernement, qu’il avait annoncé après la victoire du candidat d’opposition nationaliste à l’élection présidentielle, se tiendrait le 11 juin.Selon les résultats officiels publiés lundi, Karol Nawrocki, soutenu par le parti d’opposition nationaliste PiS, a remporté 50,89% des voix contre 49,11% pour le pro-européen Rafal Trzaskowski au second tour du scrutin de dimanche dont les résultats ont confirmé la polarisation profonde dans ce pays membre de l’Otan et de l’UE.Le succès du candidat nationaliste vient à contre-courant de l’engagement pro-européen et du soutien à l’Ukraine impulsés par le gouvernement actuel.Le chef du PiS, Jaroslaw Kaczynski, a estimé que ce résultat était “un carton rouge” pour le gouvernement et appelé à la création d’un “gouvernement apolitique et technique” composé d’experts, alors que les prochaines élections législatives sont prévues en Pologne en 2027.Mais Donald Tusk a promis de poursuivre sa gouvernance du pays.”Le vote sur la confiance pour le gouvernement aura lieu le mercredi 11 juin”, a déclaré M. Tusk mardi, lors d’une première réunion post-électorale de son cabinet.”Certaines choses peuvent être faites mieux, plus rapidement, et ce vote de confiance devrait être un nouveau départ. Donc (ce vote sera) offensif, et non pas défensif”, a-t-il expliqué.La veille, M. Tusk avait exprimé l’espoir de pouvoir coopérer avec le nouveau président élu.En Pologne, le chef de l’Etat, dont le mandat est de cinq ans, exerce une influence sur la politique étrangère et de défense. Il dispose surtout d’un pouvoir de veto au niveau législatif.Plusieurs réformes prévues par Donald Tusk, ancien président du Conseil européen arrivé au pouvoir en 2023, ont ainsi été bloquées en raison d’une impasse avec le président conservateur sortant Andrzej Duda.”La présidence de Nawrocki sera une période difficile pour le gouvernement Tusk”, a déclaré l’analyste Piotr Buras à l’AFP. Selon lui, le résultat des élections pourrait conduire à des “élections parlementaires anticipées, peut-être pas cette année, mais l’année prochaine”.- “Etat de droit” -Le président américain Donald Trump a félicité mardi la Pologne, qui s’est choisi “un GAGNANT”, dans un message sur son réseau Truth Social accompagné d’un titre de média présentant M. Nawrocki comme “un allié de Trump”. Admirateur du dirigeant américain, M. Nawrocki l’avait rencontré à la Maison Blanche avant le premier tour.Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a, lui, qualifié la Pologne d'”alliée modèle” et de “contributrice clé au renforcement de l’Otan”, dont le peuple “soutient une armée plus forte et la sécurisation de ses frontières”.De son côté, le Kremlin a dit mardi ne pas s’attendre à une amélioration des relations entre Moscou et Varsovie.”Actuellement, on ne peut pas s’attendre à l’arrivée au pouvoir en Pologne d’un homme politique avec une vision politique plus large qui permettrait de comprendre la nécessité de réfléchir à une normalisation des relations avec ses voisins, avant tout, avec la Fédération de Russie”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est dite, sur X, “confiante” dans la poursuite d’une “très bonne coopération” avec Varsovie, tandis que le chef de l’Otan s’est réjoui “de travailler ensemble” avec le nouveau président.Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a, quant à lui, appelé la Pologne et l’Allemagne à “coopérer étroitement sur la base de la démocratie et de l’Etat de droit”.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui partage la même vision souverainiste face à Bruxelles que M. Nawrocki, a qualifié sa victoire de “fantastique”.De son côté, le président français Emmanuel Macron a exhorté M. Nawrocki à continuer à bâtir une Europe “forte”, “indépendante” et “respectueuse de l’Etat de droit”, alors que la présidente des députés d’extrême droite, Marine Le Pen, a vu dans la victoire de M. Nawrocki et “un désaveu pour l’oligarchie de Bruxelles”.- Ukraine -Cette victoire pourrait compromettre les liens étroits avec l’Ukraine voisine car M. Nawrocki critique les plans d’adhésion de son voisin au sein de l’UE et de l’Otan et souhaite réduire les avantages accordés aux réfugiés ukrainiens.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a cependant dit espérer “poursuivre une coopération fructueuse avec la Pologne et avec le président Nawrocki personnellement”, dans un message sur X.La Pologne joue un rôle de premier plan dans la diplomatie internationale autour de l’Ukraine. La majorité des armes occidentales et de l’aide destinées à Kiev transitent par son territoire.Durant les dernières heures de sa campagne électorale, Karol Nawrocki a déposé des fleurs au pied d’un monument dédié aux Polonais tués par des nationalistes ukrainiens pendant la Seconde Guerre mondiale. “C’était un génocide commis contre le peuple polonais”, a-t-il déclaré.Le leader d’extrême droite polonais, Slawomir Mentzen, lui a également adressé ses félicitations, en soulignant que les électeurs de son parti Confédération s’attendaient à ce qu’il ne place “pas les intérêts de l’Ukraine au même niveau que les nôtres”.

Pologne: Tusk va demander la confiance au Parlement le 11 juin

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé mardi que le vote de confiance de son gouvernement, qu’il avait annoncé après la victoire du candidat d’opposition nationaliste à l’élection présidentielle, se tiendrait le 11 juin.Selon les résultats officiels publiés lundi, Karol Nawrocki, soutenu par le parti d’opposition nationaliste PiS, a remporté 50,89% des voix contre 49,11% pour le pro-européen Rafal Trzaskowski au second tour du scrutin de dimanche dont les résultats ont confirmé la polarisation profonde dans ce pays membre de l’Otan et de l’UE.Le succès du candidat nationaliste vient à contre-courant de l’engagement pro-européen et du soutien à l’Ukraine impulsés par le gouvernement actuel.Le chef du PiS, Jaroslaw Kaczynski, a estimé que ce résultat était “un carton rouge” pour le gouvernement et appelé à la création d’un “gouvernement apolitique et technique” composé d’experts, alors que les prochaines élections législatives sont prévues en Pologne en 2027.Mais Donald Tusk a promis de poursuivre sa gouvernance du pays.”Le vote sur la confiance pour le gouvernement aura lieu le mercredi 11 juin”, a déclaré M. Tusk mardi, lors d’une première réunion post-électorale de son cabinet.”Certaines choses peuvent être faites mieux, plus rapidement, et ce vote de confiance devrait être un nouveau départ. Donc (ce vote sera) offensif, et non pas défensif”, a-t-il expliqué.La veille, M. Tusk avait exprimé l’espoir de pouvoir coopérer avec le nouveau président élu.En Pologne, le chef de l’Etat, dont le mandat est de cinq ans, exerce une influence sur la politique étrangère et de défense. Il dispose surtout d’un pouvoir de veto au niveau législatif.Plusieurs réformes prévues par Donald Tusk, ancien président du Conseil européen arrivé au pouvoir en 2023, ont ainsi été bloquées en raison d’une impasse avec le président conservateur sortant Andrzej Duda.”La présidence de Nawrocki sera une période difficile pour le gouvernement Tusk”, a déclaré l’analyste Piotr Buras à l’AFP. Selon lui, le résultat des élections pourrait conduire à des “élections parlementaires anticipées, peut-être pas cette année, mais l’année prochaine”.- “Etat de droit” -Le président américain Donald Trump a félicité mardi la Pologne, qui s’est choisi “un GAGNANT”, dans un message sur son réseau Truth Social accompagné d’un titre de média présentant M. Nawrocki comme “un allié de Trump”. Admirateur du dirigeant américain, M. Nawrocki l’avait rencontré à la Maison Blanche avant le premier tour.Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a, lui, qualifié la Pologne d'”alliée modèle” et de “contributrice clé au renforcement de l’Otan”, dont le peuple “soutient une armée plus forte et la sécurisation de ses frontières”.De son côté, le Kremlin a dit mardi ne pas s’attendre à une amélioration des relations entre Moscou et Varsovie.”Actuellement, on ne peut pas s’attendre à l’arrivée au pouvoir en Pologne d’un homme politique avec une vision politique plus large qui permettrait de comprendre la nécessité de réfléchir à une normalisation des relations avec ses voisins, avant tout, avec la Fédération de Russie”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est dite, sur X, “confiante” dans la poursuite d’une “très bonne coopération” avec Varsovie, tandis que le chef de l’Otan s’est réjoui “de travailler ensemble” avec le nouveau président.Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a, quant à lui, appelé la Pologne et l’Allemagne à “coopérer étroitement sur la base de la démocratie et de l’Etat de droit”.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui partage la même vision souverainiste face à Bruxelles que M. Nawrocki, a qualifié sa victoire de “fantastique”.De son côté, le président français Emmanuel Macron a exhorté M. Nawrocki à continuer à bâtir une Europe “forte”, “indépendante” et “respectueuse de l’Etat de droit”, alors que la présidente des députés d’extrême droite, Marine Le Pen, a vu dans la victoire de M. Nawrocki et “un désaveu pour l’oligarchie de Bruxelles”.- Ukraine -Cette victoire pourrait compromettre les liens étroits avec l’Ukraine voisine car M. Nawrocki critique les plans d’adhésion de son voisin au sein de l’UE et de l’Otan et souhaite réduire les avantages accordés aux réfugiés ukrainiens.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a cependant dit espérer “poursuivre une coopération fructueuse avec la Pologne et avec le président Nawrocki personnellement”, dans un message sur X.La Pologne joue un rôle de premier plan dans la diplomatie internationale autour de l’Ukraine. La majorité des armes occidentales et de l’aide destinées à Kiev transitent par son territoire.Durant les dernières heures de sa campagne électorale, Karol Nawrocki a déposé des fleurs au pied d’un monument dédié aux Polonais tués par des nationalistes ukrainiens pendant la Seconde Guerre mondiale. “C’était un génocide commis contre le peuple polonais”, a-t-il déclaré.Le leader d’extrême droite polonais, Slawomir Mentzen, lui a également adressé ses félicitations, en soulignant que les électeurs de son parti Confédération s’attendaient à ce qu’il ne place “pas les intérêts de l’Ukraine au même niveau que les nôtres”.

Zone euro: l’inflation ralentit en mai, nouvelles baisses de taux en vue

L’inflation a ralenti plus que prévu en mai dans la zone euro à 1,9% sur un an, atteignant son plus bas niveau depuis septembre et ouvrant la voie à de nouvelles baisses de taux de la Banque centrale européenne (BCE).Après 2,2% en avril, la hausse des prix à la consommation est repassée sous l’objectif de 2% de la BCE, selon les chiffres publiés mardi par Eurostat. L’accalmie est un peu plus marquée que prévu. Les analystes de Factset s’attendaient en moyenne à une inflation à 2% en mai en glissement annuel dans les 20 pays partageant la monnaie unique.Autre bonne nouvelle, l’inflation sous-jacente – corrigée des prix volatils de l’énergie et de l’alimentation – qui fait référence pour les experts – a elle aussi nettement ralenti à 2,3% en glissement annuel, après 2,7% en avril, selon l’office européen des statistiques.C’est, là aussi, mieux que le consensus de Factset qui prévoyait 2,5%.Pour Jack Allen-Reynolds de Capital Economics, une baisse du principal taux directeur de la BCE à 2% lors de sa prochaine réunion jeudi “apparaissait déjà presque certaine” avant la publication d’Eurostat. “Cependant, les données d’inflation de mai renforcent la probabilité d’une nouvelle baisse lors de la réunion suivante en juillet”, estime-t-il.- Merci Trump -Paradoxalement, les droits de douane du président américain Donald Trump imposés aux importations en provenance du monde entier, y compris d’Europe, ont facilité la bataille de la Banque centrale contre l’inflation.Ils “ont jusqu’à présent exercé un effet baissier sur l’inflation dans la zone euro. Les prix mondiaux des matières premières ont diminué, l’euro s’est renforcé par rapport au dollar, l’incertitude a freiné l’activité économique”, souligne Bert Colijn, économiste pour la banque ING.La désinflation devrait se poursuivre, prévoit Riccardo Marcelli Fabiani pour Oxford Economics. “Des prix du pétrole modérés et un euro plus fort (…) entraîneront une baisse des coûts de production et des importations. Le ralentissement de la croissance des salaires devrait contribuer à modérer l’inflation tenace des services”, selon lui.Dans ce contexte, une baisse des taux de la BCE jeudi semble “très probable” et “d’autres mesures d’assouplissement monétaire devraient suivre cette année”, assure cet économiste.L’embellie de mai provient surtout des services où les tarifs ont progressé de seulement 3,2% sur un an, contre 4% en avril.- Pas de répit dans l’alimentaire – Or, l’inflation dans ce secteur à fort contenu de main-d’oeuvre est très surveillée par la BCE car elle est corrélée à l’évolution des salaires. L’institution monétaire redoute un cercle vicieux entre flambée des rémunérations et des prix.La dernière publication d’Eurostat devrait donc la rassurer.Les tarifs ont progressé de 0,6% en mai dans les biens industriels et ont baissé de 3,6% dans l’énergie, deux chiffres inchangés par rapport au mois précédent. En revanche, la hausse pour les produits alimentaires s’est accélérée à 3,3% (+0,3 point par rapport à avril).Globalement, dans les 20 pays de la zone euro, l’inflation s’est très nettement calmée depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, dans le contexte d’une flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine.Depuis juin 2024, cette évolution favorable a permis à l’institution basée à Francfort d’abaisser ses taux d’intérêt à sept reprises, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour endiguer la flambée des prix.Désormais, les inquiétudes liées à la faible croissance économique en Europe ont éclipsé la peur de l’inflation. La Commission européenne a nettement abaissé en mai ses prévisions de progression du produit intérieur brut (PIB) pour 2025 et 2026 dans la zone euro, en intégrant l’impact des taxes douanières de Donald Trump. Elle table désormais sur une croissance de seulement 0,9% cette année et 1,4% l’an prochain.Pour l’inflation, Bruxelles table sur un ralentissement à 2,1% en 2025, après 2,4% l’an dernier.

Stock markets diverge as traders eye possible Trump-Xi talks

Major stock markets diverged and the dollar climbed on Tuesday as investors kept tabs on the China-US trade war, with speculation swirling that the countries’ leaders will soon hold talks.After a period of relative calm on tariffs, US President Donald Trump accused Beijing at the weekend of violating last month’s deal to slash huge tit-for-tat levies and threatened to double tolls on steel and aluminium.”Trade tensions threatened a sharp sell-off on Monday, before news that President Trump and President Xi (Jinping) would speak on the phone helped to ease fears,” noted Kathleen Brooks, research director at XTB. “However, there is a risk-off tone… after news that the Dutch governing coalition had collapsed, along with signs of weakness in the world’s two largest economies.”Hong Kong and Shanghai stock markets closed higher on Tuesday, while Europe’s top indices mostly steadied in midday deals.Far-right Dutch leader Geert Wilders withdrew his party from the government on Tuesday in a row over immigration, bringing down a shaky coalition and likely ushering in snap elections.The withdrawal opens up a period of political uncertainty in the Netherlands — the European Union’s fifth-largest economy and major exporter — as far-right parties make gains across the continent.The Netherlands is part of the eurozone and official data on Tuesday showed the area’s inflation eased in May to its lowest level in eight months, back below the European Central Bank’s two-percent target.The ECB had already been widely expected to cut eurozone interest rates this week, putting pressure on the euro.The main Euronext Amsterdam stocks index was down 0.3 percent.Elsewhere, oil prices inched higher following Monday’s surge. That came after OPEC+ hiked output less than expected and a Ukrainian strike on Russian bombers parked deep inside the country stoked geopolitical concerns.- Growth downgrade -Focus was firmly on the United States and China.Officials from both sides are set for talks on the sidelines of an Organisation for Economic Co-operation and Development ministerial meeting in Paris on Wednesday.The OECD on Tuesday slashed its 2025 growth outlook for the global economy to 2.9 percent from 3.1 percent previously expected. It also said the US economy would expand 1.6 percent, down from an earlier estimate of 2.2 percent.The organisation noted that “substantial increases” in trade barriers, tighter financial conditions, weaker business and consumer confidence, as well as heightened policy uncertainty will all have “marked adverse effects on growth” if they persist.”For everyone, including the United States, the best option is that countries sit down and get an agreement,” OECD chief economist Alvaro Pereira told AFP.Data on Tuesday indicated Chinese factory activity shrinking at its fastest pace since September 2022.Wall Street saw tech-led gains on Monday in the wake of forecast-beating earnings from chip titan Nvidia.US Commerce Secretary Howard Lutnick voiced optimism on Monday over a trade deal with India “in the not too distant future”.Also in focus was Trump’s signature “big, beautiful bill”. It is headlined by tax cuts slated to add up to $3.0 trillion to the nation’s debt at a time of heightened worries over the country’s finances.US senators have started what is certain to be fierce debate over the policy package, which partially covers an extension of Trump’s 2017 tax relief through budget cuts projected to strip health care from millions of low-income Americans.- Key figures at around 1030 GMT -London – FTSE 100: FLAT at 8,775.31 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.2 percent at 7,720.07Frankfurt – DAX: UP 0.2 percent at 23,975.16Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 37,446.81 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.5 percent at 23,512.49 (close)Shanghai – Composite: UP 0.4 percent at 3,361.98 (close)New York – Dow: UP 0.1 percent at 42,305.48 points (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1405 from $1.1443 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3513 from $1.3548Dollar/yen: UP at 142.98 yen from 142.71 yenEuro/pound: DOWN at 84.41 pence from 84.46 penceBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $64.72 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.1 percent at $62.59 per barrel