Gaza: 27 morts près d’un site d’aide après des tirs de l’armée israélienne

Vingt-sept personnes ont été tuées mardi dans le sud de la bande de Gaza quand des soldats israéliens ont ouvert le feu près d’un centre d’aide humanitaire soutenu par les Etats-Unis, dans le sud du territoire palestinien, l’armée indiquant avoir ouvert une enquête.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a “condamné” ces tirs, évoquant des pertes de vies “inconcevables”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours palestiniens. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a lui dénoncé des “crimes de guerre”.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien assiégé par Israël sont menacés de famine, selon l’ONU.Mardi à l’aube, 27 personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, ont été tuées, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que “les forces d’occupation israéliennes avaient ouvert le feu (…) sur des milliers de civils” venus chercher de l’aide humanitaire.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé dans la soirée le bilan des morts, sans mentionner l’armée israélienne dans son communiqué.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.- Faire “toute la lumière” -L’armée a indiqué dans la soirée que “des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité”, annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire “toute la lumière” sur ce qui s’est passé.De son coté, la Maison Blanche a indiqué “étudier l’authenticité” des informations faisant état de tirs mortels.Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.Le rond-point où le drame est survenu se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.La GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.Les Etats-Unis ont affirmé mardi que l’aide humanitaire apportée par cette organisation était une “réussite”, reconnaissant qu’elle pouvait “s’améliorer”.- “Tirer sur la foule” -Rania al-Astal, une déplacée de 30 ans, est partie tôt le matin avec son mari pour essayer de récupérer de la nourriture au centre GHF.”Les tirs ont commencé par intermittence vers 05H00 du matin. Chaque fois que les gens s’approchaient du rond-point d’Al-Alam, ils étaient la cible de tirs”, a-t-elle raconté à l’AFP: “Mais ils ne s’en souciaient pas et se précipitaient tous en même temps. C’est à ce moment-là que l’armée a commencé à tirer intensément”.Mohammed al-Chaer, 44 ans, également présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.Mardi, l’armée israélienne a par ailleurs annoncé la mort de trois soldats dans le nord de Gaza. Dans la soirée, elle a aussi fait état de projectiles tirés sur son territoire depuis la Syrie et tombés dans des zones non habitées, ainsi qu’un missile lancé depuis le Yémen et intercepté.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: 27 morts près d’un site d’aide après des tirs de l’armée israélienne

Vingt-sept personnes ont été tuées mardi dans le sud de la bande de Gaza quand des soldats israéliens ont ouvert le feu près d’un centre d’aide humanitaire soutenu par les Etats-Unis, dans le sud du territoire palestinien, l’armée indiquant avoir ouvert une enquête.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a “condamné” ces tirs, évoquant des pertes de vies “inconcevables”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours palestiniens. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a lui dénoncé des “crimes de guerre”.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien assiégé par Israël sont menacés de famine, selon l’ONU.Mardi à l’aube, 27 personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, ont été tuées, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que “les forces d’occupation israéliennes avaient ouvert le feu (…) sur des milliers de civils” venus chercher de l’aide humanitaire.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé dans la soirée le bilan des morts, sans mentionner l’armée israélienne dans son communiqué.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.- Faire “toute la lumière” -L’armée a indiqué dans la soirée que “des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité”, annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire “toute la lumière” sur ce qui s’est passé.De son coté, la Maison Blanche a indiqué “étudier l’authenticité” des informations faisant état de tirs mortels.Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.Le rond-point où le drame est survenu se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.La GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.Les Etats-Unis ont affirmé mardi que l’aide humanitaire apportée par cette organisation était une “réussite”, reconnaissant qu’elle pouvait “s’améliorer”.- “Tirer sur la foule” -Rania al-Astal, une déplacée de 30 ans, est partie tôt le matin avec son mari pour essayer de récupérer de la nourriture au centre GHF.”Les tirs ont commencé par intermittence vers 05H00 du matin. Chaque fois que les gens s’approchaient du rond-point d’Al-Alam, ils étaient la cible de tirs”, a-t-elle raconté à l’AFP: “Mais ils ne s’en souciaient pas et se précipitaient tous en même temps. C’est à ce moment-là que l’armée a commencé à tirer intensément”.Mohammed al-Chaer, 44 ans, également présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.Mardi, l’armée israélienne a par ailleurs annoncé la mort de trois soldats dans le nord de Gaza. Dans la soirée, elle a aussi fait état de projectiles tirés sur son territoire depuis la Syrie et tombés dans des zones non habitées, ainsi qu’un missile lancé depuis le Yémen et intercepté.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

‘Emotional’ Kohli fulfils IPL dream as Bengaluru claim first title

Batting great Virat Kohli  fulfilled an 18-year dream of winning an IPL title with Royal Challengers Bengaluru after they beat Punjab Kings by six runs in Tuesday’s final in Ahmedabad.Kohli’s 43 from 35 balls at the top of the order set up Bengaluru for an imposing total of 190-9 which was one big blow too many for a Punjab side that battled until the end, finishing on 184-7.More than 91,000 fans packed into the 132,000-capacity stadium, a sea of Bengaluru’s red and Kohli’s jersey number 18 dominating the stands as chants of “Kohli, Kohli” rang out.They celebrated noisily when Kohli and RCB clinched victory for the first time in the 18 years of the IPL, their three previous finals having all ended in defeat. The 36-year-old Kohli, one of India’s all-time greats in all formats of the game, collapsed on the ground after the win and then got up to be hugged by his teammates as the crowd celebrated their hero.”This win is as much for the fans as it is for the team, it’s been 18 long years,” said Kohli.”I’ve given this team my youth, my prime, my experience. I gave it everything I have. “I never thought this day would come. I was overcome with emotion as soon as the last ball was bowled.”I have stayed loyal to this team, no matter what. My heart is with Bangalore, my soul is with Bangalore and this is the team I’ll play for till the last day I play the IPL.”Punjab put up a feisty response to the Bengaluru total but faltered in their chase after left-arm spinner Krunal Pandya took 2-17 from his four overs.Shashank Singh hit a valiant 61 not out and finished with three sixes and a four off Australian fast bowler Josh Hazlewood who defended 29 runs in the final over.Hazlewood, who took 3-21 against Punjab in last week’s qualifier win after recovering from a shoulder injury, struck first to send back left-handed Priyansh Arya for 24 with Phil Salt taking a stunning catch at the ropes.Impact substitute Prabhsimran Singh was the next to go off Pandya but the Bengaluru crowd went wild when Romario Shepherd had skipper Shreyas Iyer caught behind for one.- ‘King Kohli’ -Pandya stuck again to cut short Australian wicketkeeper-batter Josh Inglis’ stay on 39 and Bengaluru seized momentum and Shashank’s late blitz was not enough.”I am very proud of each and every individual who has participated in this team,” said Iyer.”There are a lot of youngsters who are playing their first season, they’ve shown a lot of fearlessness. We wouldn’t be here without them. Kudos to them.”Bengaluru had the perfect start as ‘King Kohli’ dug in. Far from his fluent best, he only struck three fours during his innings but in the end it turned out to be key.He lost opening partner Salt for 16 when New Zealand quick Kyle Jamieson struck in his first over to have the England batter caught in the deep off Iyer.Kohli, who was his team’s best batter this season with 657 runs including eight half-centuries, anchored the innings, sharing important partnerships with Mayank Agarwal, who made 24, and then skipper Rajat Patidar, who hit 26.But Punjab kept chipping away with wickets as leg-spinner Yuzvendra Chahal got Agarwal and Jamieson trapped the captain lbw.Kohli’s vigil ended when he mistimed a rising delivery from Afghanistan pace bowler Azmatullah Omarzai for a caught and bowled, the disappointment etched across his face mirrored by his fans.Jamieson took his third wicket to cut short Liam Livingstone’s rampant 25 off 15 balls.Wickets kept tumbling as wicketkeeper-batsman Jitesh Sharma fell for a 10-ball 24 and Romario Shepherd for 17 off nine balls.Left-arm quick Arshdeep Singh took three wickets including Shepherd in the 20th over and gave away just three runs.The 18th edition of the world’s richest cricket league ended nine days late due to a pause caused by the military conflict between India and Pakistan.

A Bercy, consultations sur les “leviers” pour redresser les comptes de la Sécu

Parlementaires, partenaires sociaux, représentants de syndicats professionnels de la santé et ministres se sont réunis mardi à Bercy pour réfléchir “aux leviers” d’un retour à l’équilibre financier de la Sécurité sociale avant 2029, objectif du gouvernement malgré un déficit chronique.Les ministres présents – Catherine Vautrin, Amélie de Montchalin, Yannick Neuder et Charlotte Parmentier-Lecocq – ont procédé à un très long tour de table avec les membres de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), pour “l’une des plus grosses séquences de dialogue budgétaire”, avant les annonces du Premier ministre à la mi-juillet, a indiqué un conseiller gouvernemental.A la sortie de la réunion, dans la soirée, les quatre ministres n’ont donné aucune indication sur les orientations que le gouvernement pourrait prendre pour parvenir à son objectif d’équilibrer la Sécurité sociale pour 2029.”C’est beaucoup trop tôt pour faire la moindre annonce”, a répondu Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, en réponse à une question d’une journaliste sur la possibilité d’une “année blanche” l’an prochain (un gel de prestations sociales à leur niveau actuel). “Nous ne sommes pas encore aux réponses, nous sommes en train de travailler”, a-t-elle indiqué.”Il y a un élément qui ressort très fort de nos échanges aujourd’hui, c’est que la meilleure manière de financer notre protection sociale, c’est d’encourager le travail, le taux d’emploi des jeunes, le taux d’emploi des seniors, au fond, que nous créions plus de richesse”, de son côté précisé Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics.Selon le rapport annuel que vient de publier de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, en l’absence de nouvelles mesures de réduction des dépenses ou d’augmentation des recettes, le déficit sera de 2029 de 24,8 milliards d’euros, contre 21,9 milliards prévus en 2025.”Il y a de quoi être préoccupé”, a commenté mardi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon sur France 2, citant les défis que sont pour la Sécurité sociale la “crise démographique” ou le “défi climatique”. “Il faut essayer de sortir un peu des vieilles recettes et de se dire comment on peut pérenniser cette Sécurité sociale”, a-t-elle affirmé en ciblant la proposition de “TVA sociale” qui “ne fonctionne pas”. Devant les sénateurs, François Bayrou a estimé la semaine dernière qu’il faudrait “reprendre totalement la question du financement de notre modèle social”.Le Premier ministre n’écarte aucune piste, y compris la “TVA sociale” dénoncée par la gauche et le RN. Mais “aucune des mesures” qui composeront le futur plan de retour à l’équilibre des comptes publics “n’est arrêtée” pour l’instant selon lui. M. Bayrou n’a pas exclu que dans le prolongement des négociations en cours sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux s’emparent de la question du financement de la protection sociale.

A Bercy, consultations sur les “leviers” pour redresser les comptes de la Sécu

Parlementaires, partenaires sociaux, représentants de syndicats professionnels de la santé et ministres se sont réunis mardi à Bercy pour réfléchir “aux leviers” d’un retour à l’équilibre financier de la Sécurité sociale avant 2029, objectif du gouvernement malgré un déficit chronique.Les ministres présents – Catherine Vautrin, Amélie de Montchalin, Yannick Neuder et Charlotte Parmentier-Lecocq – ont procédé à un très long tour de table avec les membres de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS), pour “l’une des plus grosses séquences de dialogue budgétaire”, avant les annonces du Premier ministre à la mi-juillet, a indiqué un conseiller gouvernemental.A la sortie de la réunion, dans la soirée, les quatre ministres n’ont donné aucune indication sur les orientations que le gouvernement pourrait prendre pour parvenir à son objectif d’équilibrer la Sécurité sociale pour 2029.”C’est beaucoup trop tôt pour faire la moindre annonce”, a répondu Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, en réponse à une question d’une journaliste sur la possibilité d’une “année blanche” l’an prochain (un gel de prestations sociales à leur niveau actuel). “Nous ne sommes pas encore aux réponses, nous sommes en train de travailler”, a-t-elle indiqué.”Il y a un élément qui ressort très fort de nos échanges aujourd’hui, c’est que la meilleure manière de financer notre protection sociale, c’est d’encourager le travail, le taux d’emploi des jeunes, le taux d’emploi des seniors, au fond, que nous créions plus de richesse”, de son côté précisé Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics.Selon le rapport annuel que vient de publier de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, en l’absence de nouvelles mesures de réduction des dépenses ou d’augmentation des recettes, le déficit sera de 2029 de 24,8 milliards d’euros, contre 21,9 milliards prévus en 2025.”Il y a de quoi être préoccupé”, a commenté mardi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon sur France 2, citant les défis que sont pour la Sécurité sociale la “crise démographique” ou le “défi climatique”. “Il faut essayer de sortir un peu des vieilles recettes et de se dire comment on peut pérenniser cette Sécurité sociale”, a-t-elle affirmé en ciblant la proposition de “TVA sociale” qui “ne fonctionne pas”. Devant les sénateurs, François Bayrou a estimé la semaine dernière qu’il faudrait “reprendre totalement la question du financement de notre modèle social”.Le Premier ministre n’écarte aucune piste, y compris la “TVA sociale” dénoncée par la gauche et le RN. Mais “aucune des mesures” qui composeront le futur plan de retour à l’équilibre des comptes publics “n’est arrêtée” pour l’instant selon lui. M. Bayrou n’a pas exclu que dans le prolongement des négociations en cours sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux s’emparent de la question du financement de la protection sociale.

Colère des syndicats pénitentiaires face à l’extraction prochaine de prison de Mohamed Amra

Le détenu Mohamed Amra, dont l’évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires en mai 2024, doit être extrait la semaine prochaine de sa prison ultrasécurisée pour être interrogé par des magistrats, suscitant l’indignation de syndicats pénitentiaires.L’interrogatoire du narcotrafiquant, 31 ans et poursuivi notamment pour meurtres en bande organisée en récidive, doit se tenir dans le bureau des juges d’instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco), au tribunal de Paris.L’un de ses conseils, Me Lucas Montagnier, a confirmé mardi cette information du Parisien à l’AFP, mais a refusé de préciser le jour ou de commenter cette extraction, qui a provoqué la colère de syndicats pénitentiaires.Car c’est lors d’une précédente extraction de Mohamed Amra, multirécidiviste déjà détenu pour d’autres affaires judiciaires, que deux agents pénitentiaires ont perdu la vie, le 14 mai 2024 et que trois autres ont été grièvement blessés.Mohamed Amra, originaire de Seine-Maritime et surnommé “La Mouche”, se trouvait dans un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville (Eure) quand un commando l’a libéré dans une attaque ultraviolente.Mohamed Amra était ensuite parti en cavale pendant neuf mois, mais a été arrêté le 22 février à Bucarest en Roumanie, puis remis à la France.Au moins trente-huit personnes, dont Mohamed Amra, sont mises en examen dans ce dossier tentaculaire portant sur la préparation, l’évasion et la cavale.- “La mesure du danger” – “Nous sommes outrés et scandalisés de cette extraction judiciaire”, a réagi auprès de l’AFP Wilfried Fonck, secrétaire national Ufap Unsa Justice, déplorant que le “principe du recours à la visioconférence” soit “bafoué”.”Si l’on peut comprendre les nécessités de l’instruction et de la présence physique de l’individu, le magistrat aurait très bien pu se déplacer sur son lieu d’incarcération” à Condé-sur-Sarthe (Orne), a-t-il estimé. “C’est incompréhensible et inadmissible envers nos collègues morts et blessés à Incarville”, a-t-il insisté.Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat FO-Justice, s’est dit lui “malheureusement peu étonné” de cette extraction: la nouvelle loi sur la lutte contre le narcotrafic, adoptée fin avril et qui doit donner plus de moyens, “ne va pas assez loin car elle ne permet pas d’imposer la visioconférence”.”Aujourd’hui, le magistrat décide si on doit lui présenter le détenu ou non”, a-t-il déploré, considérant que les magistrats ne prenaient pas “la mesure du danger des extractions de ce type de détenus”.- “Il ne se passera rien” -Sur TF1, le ministre de la Justice Gérald Darmanin s’est dit certain “qu’il ne se passera rien”. Le ministère de l’Intérieur, “qui aura la responsabilité de ce transfert, le fait dans magnifiques conditions que ce soit le GIGN ou le Raid”, a-t-il martelé.Il a dit attendre “la décision du Conseil constitutionnel qui permettra demain de faire (les interrogatoires, ndlr) en visio et empêchera peut-être (…) ces efforts d’argent déployés pour ce monsieur qui ne mérite pas”.Mi-mai, une source judiciaire avait pourtant exprimé auprès de l’AFP sa “préoccupation” face à des demandes accrues de l’administration pénitentiaire, depuis l’évasion de Mohamed Amra, de réaliser les interrogatoires en visioconférence. “On doit négocier pour qu’ils nous présentent les mis en examen, au lieu de travailler sur nos dossiers”, avait-elle témoigné.Pourtant, un interrogatoire physique bénéficie à l’enquête, avait-elle assuré: “Quelque chose de plus se passe. Et le détenu est plus libre de parler de ses conditions de détention par exemple, que s’il reste en prison”. Le présentiel garantit une plus grande “confidentialité”, estime aussi cette source judiciaire. “Si on fait par visioconférence, il faut envoyer le procès-verbal d’audition, cela passe par trop de mains”, a-t-elle regretté.