Canada, US warn of air quality hazards as Canadian fire smoke reaches Europe

Canada’s wildfires, which have already forced evacuations of more than 26,000 people, continued their stubborn spread Tuesday, with heavy smoke choking millions of Canadians and Americans and reaching as far away as Europe.Alerts were issued for parts of Canada and the neighboring United States warning of hazardous air quality.A water tanker air base was consumed by flames in Saskatchewan province, oil production has been disrupted in Alberta, and officials warned of worse to come with more communities threatened each day.”We have some challenging days ahead of us,” Saskatchewan Premier Scott Moe told a news conference, adding that the number of evacuees could rise quickly.Every summer, Canada grapples with forest fires, but an early start to the wildfire season this year and the scale of the blazes — over two million hectares (494,000 acres) burned — is worrying.The provinces of Saskatchewan and Manitoba have been hardest hit. Both declared wildfire emergencies in recent days.”This has been a very difficult time for many Canadians,” federal Emergency Management Minister Eleanor Olszewski told reporters in Ottawa.”This wildfire season has started off more quickly, and it’s stronger, more intense,” she said, adding that the Canadian military has deployed aircraft to evacuate remote towns in Manitoba and was ready to also assist Saskatchewan and Alberta with firefighting.Climate change has increased the impact of extreme weather events in Canada, which is still recovering from the apocalyptic summer of 2023 when 15 million hectares of forests were scorched.As of Tuesday, there were 208 active fires across Canada. Half of them were listed as out of control, according to the Canadian Interagency Forest Fire Centre.Many of the affected populations are Indigenous, and some small communities have burned to the ground.- ‘Very intense few weeks’ -Heavy smoke from the fires, meanwhile, has engulfed part of the continent, forcing residents of four Canadian provinces and the US states of Michigan, Minnesota, Nebraska and Wisconsin to limit outdoor activities.”Smoke is causing very poor air quality and reduced visibility,” Environment Canada said in a statement.Wildfire smoke is comprised of gaseous pollutants such as carbon monoxide, along with water vapor and particle pollution, which can be particularly hazardous to health.Some of the worst smoke was in Alberta where three major oil sands producers — Canadian Natural Resources, MEG Energy Corp, and Cenovus Energy — this week evacuated workers and temporarily shut down hundreds of thousands of barrels of production per day.Huge plumes of smoke even reached Europe, the European Union’s climate monitoring service said Tuesday.Due to their very high altitude, they do not pose an immediate health risk, according to the Copernicus Atmosphere Monitoring Service (CAMS), but are likely to result in hazy skies and reddish-orange sunsets.Additional plumes are expected to shade both continents in the coming days.”Central regions of Canada have experienced a very intense few weeks in terms of wildfire emissions,” noted Mark Parrington, scientific director at CAMS.Canadian authorities have forecast a more intense fire season than usual in central and western Canada, due in particular to severe or extreme drought.”The significant reduction in snowpack in the spring led to early exposure of soil and vegetation, accelerating surface drying,” explained University of Ottawa professor Hossein Bonakdari.”This early exposure acted as a silent amplifier, subtly setting the stage for extreme fires long before the first flame ignited,” he said.Elsewhere, extensive forest fires have been raging in Russia’s Far Eastern Federal District since early April, particularly east of Lake Baikal, generating carbon emissions of around 35 million tons, Copernicus reported.

Corée du Sud: Lee Jae-myung investi président après son triomphe électoral

Le dirigeant de centre-gauche Lee Jae-myung a été investi président de la Corée du Sud mercredi matin, dès le lendemain de sa large victoire lors d’un scrutin déclenché par la destitution de son prédécesseur.Après six mois de profonde crise politique, cet ancien ouvrier de 60 ans a remporté l’élection avec 49,42% des voix contre 41,15% pour son adversaire de droite Kim Moon-soo, qui a concédé sa défaite dans la nuit, selon les résultats définitifs publiés par la Commission.Lee Jae-myung arrive à la tête d’un pays ultrapolarisé et à l’économie fragilisée par les guerres commerciales mondiales déclarées par le président américain Donald Trump.Il devra trouver la place de la Corée du Sud dans la confrontation entre la Chine, son premier partenaire commercial, les Etats-Unis, traditionnel garant de la sécurité de son pays.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, lui a d’ailleurs adressé ses félicitations via un communiqué, évoquant une alliance Séoul-Washington “indéfectible”.Puisque le sommet de l’Etat était vide depuis la déposition de Yoon Suk Yeol, Lee Jae-myung est investi immédiatement après la certification de sa victoire, sans l’habituelle période de transition entre deux dirigeants.”Le mandat présidentiel commence dès que le vainqueur est confirmé, alors je vais maintenant indiquer l’heure. L’heure actuelle est 06H21 (21H21 GMT mardi, ndlr). La Commission électorale nationale déclare par la présente Lee Jae-myung du Parti démocratique (centre-gauche, ndlr) comme le président élu”, a déclaré son président Roh Tae-ak.La première journée M. Lee en tant que président et chef des armées doit débuter par un briefing téléphonique avec le commandement militaire. Après quoi, comme le veut la tradition, M. Lee devrait aller se recueillir au Cimetière national, où reposent les anciens combattants coréens.- Normalité rétablie -Une sobre cérémonie de prise de fonctions est prévue à l’Assemblée nationale en milieu de journée.Le nouveau président devrait ensuite rapidement nommer les membres-clés de son administration, dont son chef de cabinet, le Premier ministre et le directeur des services de renseignement.L’arrivée au pouvoir de M. Lee, dont le Parti démocrate dispose d’une large majorité au Parlement, rétablit la normalité institutionnelle dans un pays encore sonné par les six mois de chaos politique qui ont suivi la tentative de coup d’Etat de Yoon Suk Yeol.Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, l’ex-président de droite, dont presque toutes les initiatives étaient bloquées par une Assemblée nationale hostile, avait soudainement déclaré la loi martiale avant de faire marche-arrière quelques heures plus tard, sous la pression du Parlement et de milliers de manifestants.Ce coup de force lui a valu d’être destitué et mis en examen pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort pour lequel il est actuellement jugé. Depuis sa suspension en décembre, un nombre inédit de présidents intérimaires se sont succédé.”Il y aura de fortes attentes de la part du public pour que M. Lee renforce les mécanismes de contrôle institutionnel et garantisse une plus grande responsabilité des élus”, analyse pour l’AFP Sharon Yoon, professeure en études coréennes à l’Université de Notre Dame.Outre les droits de douane américains et la Chine, Lee Jae-myung aura aussi affaire à un voisin nord-coréen avec qui les relations ont traversé une période d’extrême tension sous la présidence de M. Yoon, un apôtre de la ligne dure face à Pyongyang.Il devra enfin s’employer d’urgence à relever le taux de natalité, actuellement le plus bas du monde, pour désamorcer la bombe démographique qui menace de diviser la population du pays par deux d’ici à 2100.