“Personne n’en parle, tout le monde regarde”: l’addiction au porno abordée au lycée

“Quand la pornographie était un problème dans ma vie, je restais sur mon téléphone dans ma chambre toute la journée”: avec des témoignages personnels, des jeunes bénévoles de l’association We Are Lovers sensibilisent des lycéens contre l’addiction qu’elle peut provoquer.Au lycée L’Initiative à Paris, en ce jour de mai, un étudiant de Sciences Po et un jeune ingénieur prennent la parole devant les élèves de seconde réunis dans un gymnase.”Le système de la pornographie est conçu pour qu’on devienne +addict+”, observent-ils avant de diffuser une vidéo qui en décrypte les mécanismes, la libération de dopamine, puis l’accoutumance et la recherche de sensations toujours plus fortes.Quelque 30% des mineurs consultent chaque mois des sites pornographiques, selon une enquête de l’Arcom en 2023. Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rend chaque mois sur ces sites, c’est le cas de deux tiers des 16-17 ans et de 21% des garçons de 10-11 ans.Une loi de 2024 oblige les éditeurs de sites X à instaurer un système d’identification pour empêcher les mineurs d’y accéder. Au grand dam de Aylo, maison mère de Youporn, Pornhub et Redtube, qui, pour protester, a annoncé suspendre l’accès à ces sites pornographiques en France.L’association WAL a été créée en 2018 par de jeunes adultes qui “ont pris conscience de leur addiction et ont voulu en parler aux jeunes, comme des grands frères parlent à leur petit frère ou soeur”, explique son directeur général Jean-Marc Timon-David.- “En parler” -Elle organise, à la demande des établissements scolaires, des interventions devant une classe ou tout un niveau, pour des élèves de la 4e à la terminale, où des étudiants ou jeunes professionnels témoignent de leur expérience personnelle.Ce jour-là, ces bénévoles évoquent devant les lycéens parisiens les conséquences d’une consommation problématique de pornographie: fatigue, difficulté de concentration, perte d’estime de soi, difficultés sexuelles, isolement, comportements sexistes…”Je sentais que la pornographie faisait que je m’isolais. Je n’étais plus motivé à sortir. Dans la vraie vie, je commençais à avoir du mal à parler avec des filles”, explique Côme, 24 ans.”Parfois notre partenaire regarde de la pornographie et pense qu’il faut reproduire. On se dit, pour être aimée, il faut que je fasse ce qu’on me demande”, poursuit Marie-Pia, 29 ans, secrétaire générale de l’association.Puis ils évoquent comment s’en sortir: “en parler à quelqu’un de confiance, ça permet de comprendre qu’on n’est pas tout seul. Cela concerne beaucoup de gens qui en souffrent sans le dire”, dit Mahé, 24 ans.Dans le gymnase, les élèves sont attentifs à ces conseils, liés à l’hygiène de vie, aux activités ou à la consultation d’un spécialiste… – “Libre accès” -We Are Lovers propose un programme sur internet, Revival, d’aide à la sortie de l’addiction au porno. Quelque 60 bénévoles dans une dizaine de villes ont déjà sensibilisé plus de 70.000 personnes. Agés de 19 à 30 ans, ces bénévoles sont “de la première génération qui a eu un libre accès au porno dès le plus jeune âge sur internet”, explique M. Timon-David.Venue assister à cette session parisienne, la ministre chargée du numérique Clara Chappaz, accompagnée de la Haute Commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry, demande aux élèves combien ont vu du porno. Beaucoup de mains se lèvent. Combien en ont vu sans l’avoir cherché? La quasi totalité lèvent le bras.Des papiers sont distribués pour des questions. “Mon petit frère de sept ans regardait une vidéo sur YouTube et est arrivé sur un site porno, il est trauma(tisé) maintenant”, écrit un élève. “Merci pour l’intervention!”, écrit un autre.”C’est très bien de l’aborder sous l’angle de l’addiction” confirme un lycéen interrogé après cette intervention. “Il faudrait en parler, comme le harcèlement”, commente une jeune fille. “C’est difficile d’en sortir. C’est tabou, personne n’en parle alors que tout le monde regarde”, relève un autre lycéen.L’établissement avait prévenu les parents de l’intervention de l’association. Celle-ci organise également des sessions pour les parents et éducateurs et des webinaires sur son site le dernier mercredi de chaque mois.

Espaces protégés: “Une personne sur vingt en infraction”, lors de contrôle de l’OFB en mai

Pêche illégale, perturbation d’animaux, quad hors-piste: “Une personne sur vingt” était en infraction lors d’une campagne de contrôle dans les espaces naturels protégés français menée en mai par l’Office français de la biodiversité (OFB), a-t-il annoncé mercredi.L’établissement public, notamment chargé de la police de l’environnement, a réalisé 1.781 opérations pour un total de 17.118 contrôles pendant le mois de mai, période qui correspond à un pic d’activité dans la nature: couvaisons, naissances, floraisons. La campagne annuelle nationale s’est soldée par 878 infractions relevées.”Il y a une prise de conscience des gens, une acceptabilité du contrôle, et en même temps on voit qu’on a près de 900 infractions, donc une personne sur vingt en infraction dans ces espaces protégés”, a commenté auprès de l’AFP le directeur général de l’OFB, Olivier Thibault.”Donc on a besoin de continuer à parler de la réglementation, la contrôler, la faire appliquer, échanger…”, a-t-il souligné.Les infractions les plus fréquentes ont concerné la pêche en eau douce illégale, des atteintes aux espèces et habitats protégés (cueillette, destructions de nids, perturbation des animaux…) et des circulation à moteur dans des espaces naturels protégés.Une grande partie des infractions (356) a concerné le littoral et la mer, espaces particulièrement fréquentés avec les longs week-ends du printemps, période qui correspond aussi à la nidification. Certains oiseaux de mer construisent ainsi des nids directement sur le sable, tandis que la ponte des tortues marines peut aussi être dérangée.”On a constaté pas mal de dérangements sur les plages”, avec “des gens pas tout à fait conscients du dérangement qu’ils peuvent faire”, a relevé Olivier Thibault.Les infractions constatées se sont pour l’essentiel traduites par des procès-verbaux électroniques assortis d’amendes forfaitaires mais les cas les plus graves ont donné lieu à l’ouverture de “53 enquêtes judiciaires”, a-t-il précisé.

Espaces protégés: “Une personne sur vingt en infraction”, lors de contrôle de l’OFB en mai

Pêche illégale, perturbation d’animaux, quad hors-piste: “Une personne sur vingt” était en infraction lors d’une campagne de contrôle dans les espaces naturels protégés français menée en mai par l’Office français de la biodiversité (OFB), a-t-il annoncé mercredi.L’établissement public, notamment chargé de la police de l’environnement, a réalisé 1.781 opérations pour un total de 17.118 contrôles pendant le mois de mai, période qui correspond à un pic d’activité dans la nature: couvaisons, naissances, floraisons. La campagne annuelle nationale s’est soldée par 878 infractions relevées.”Il y a une prise de conscience des gens, une acceptabilité du contrôle, et en même temps on voit qu’on a près de 900 infractions, donc une personne sur vingt en infraction dans ces espaces protégés”, a commenté auprès de l’AFP le directeur général de l’OFB, Olivier Thibault.”Donc on a besoin de continuer à parler de la réglementation, la contrôler, la faire appliquer, échanger…”, a-t-il souligné.Les infractions les plus fréquentes ont concerné la pêche en eau douce illégale, des atteintes aux espèces et habitats protégés (cueillette, destructions de nids, perturbation des animaux…) et des circulation à moteur dans des espaces naturels protégés.Une grande partie des infractions (356) a concerné le littoral et la mer, espaces particulièrement fréquentés avec les longs week-ends du printemps, période qui correspond aussi à la nidification. Certains oiseaux de mer construisent ainsi des nids directement sur le sable, tandis que la ponte des tortues marines peut aussi être dérangée.”On a constaté pas mal de dérangements sur les plages”, avec “des gens pas tout à fait conscients du dérangement qu’ils peuvent faire”, a relevé Olivier Thibault.Les infractions constatées se sont pour l’essentiel traduites par des procès-verbaux électroniques assortis d’amendes forfaitaires mais les cas les plus graves ont donné lieu à l’ouverture de “53 enquêtes judiciaires”, a-t-il précisé.

Nucléaire: l’Iran dit que la proposition américaine va à l’encontre de ses intérêts

Le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a estimé mercredi qu’une proposition des Etats-Unis en vue d’un accord sur le nucléaire allait à l’encontre des intérêts de son pays, sur fond de divergences liées à l’enrichissement d’uranium.Ennemis depuis plus de quatre décennies, l’Iran et les Etats-Unis ont tenu depuis avril cinq séries de pourparlers, sous la médiation d’Oman, afin de tenter de conclure un accord censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie.L’Iran est soupçonné par les pays occidentaux et par Israël de vouloir se doter de la bombe atomique, ce qu’il dément en soulignant son droit à poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles. Samedi, l’Iran a indiqué avoir reçu via les médiateurs omanais des “éléments” d’une proposition américaine en vue d’un potentiel accord, sans en préciser le contenu. “La proposition présentée par les Américains est 100% à l’encontre” des idéaux de la Révolution islamique de 1979 sur l’indépendance du pays, a déclaré lors d’un discours à Téhéran l’ayatollah Khamenei, ultime décideur sur les questions stratégiques en Iran.”L’indépendance (du pays) signifie ne pas attendre le feu vert de l’Amérique et de ses semblables”, a-t-il dit devant des fidèles et des responsables à l’occasion du 36e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Rouhollah Khomeini.Le principal négociateur iranien, le chef de la diplomatie Abbas Araghchi, a estimé mardi que la proposition américaine comportait “de nombreuses ambiguïtés”. “Pas d’enrichissement, pas d’accord. Pas d’armes nucléaires, nous avons un accord”, a-t-il écrit mercredi sur X.- “Pas leur mot à dire” – L’enrichissement d’uranium est l’un des principaux points de blocage des négociations irano-américaines.Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), consulté samedi par l’AFP, Téhéran a accéléré sa production d’uranium hautement enrichi.L’Iran, d’après l’AIEA, est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord multilatéral sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%. Washington s’oppose à tout enrichissement d’uranium par l’Iran, ce que ce pays considère comme une “ligne rouge”, insistant sur son droit au nucléaire civil en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.Les Etats-Unis n’ont “pas” leur “mot à dire” sur cette question, a dit Ali Khamenei.”Si nous avons 100 centrales nucléaires mais que nous ne pouvons enrichir (l’uranium) cela ne nous sera d’aucune utilité” car elles “ont besoin de combustible” pour fonctionner, a-t-il argué.”Si nous ne pouvons pas produire ce combustible localement, nous devrons nous tourner vers les Etats-Unis, qui pourraient poser des dizaines de conditions”, selon lui.- Réunion de l’AIEA -Le président américain Donald Trump, qui menace de recourir à l’option militaire en cas d’échec de la diplomatie, a affirmé lundi que les Etats-Unis n’autoriseraient “aucun enrichissement d’uranium dans le cadre d’un potentiel accord” avec l’Iran.L’administration Trump pourrait toutefois autoriser temporairement le pays à enrichir l’uranium à un faible niveau dans l’attente d’un accord éventuel plus complet, a affirmé mardi le New York Times.  Téhéran s’est dans le passé dit ouvert à ce compromis.L’AIEA doit tenir à Vienne du 9 au 13 juin un Conseil des gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle seront passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.M. Araghchi a condamné les “pressions exercées” selon lui sur l’AIEA par “certains pays européens”. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la Chine membres de l’accord conclu avec l’Iran en 2015, pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales.  Mais les Etats-Unis s’en sont retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de Donald Trump, le rendant caduc de facto, et ont rétabli de lourdes sanctions à l’Iran. En représailles, l’Iran s’est affranchi de certaines obligations, accélérant notamment l’enrichissement d’uranium.Paris, Londres et Berlin ont menacé d’enclencher un mécanisme prévu dans l’accord de 2015 qui permet le rétablissement de sanctions onusiennes si l’Iran ne respecte pas ses engagements.

Fouilles dans le “cimetière” d’Émile Louis: des chaussures et un vélo mis au jour

Des chaussures et un vélo ont été retrouvés dans le “cimetière” du tueur en série Émile Louis, où des fouilles entamées fin mai doivent se poursuivre jusqu’au 13 juin, a indiqué mercredi à l’AFP le procureur d’Auxerre.Deux chaussures et un vélo, “probablement de femme et d’ancienne facture”, ont été retrouvés lors de cette opération menée sur des terrains situés à Rouvray (Yonne), non loin d’Auxerre, a indiqué Hugues de Phily, qui dit cependant vouloir rester “très prudent”. Les 448 militaires mobilisés pour éclaircir cette affaire vieille d’un demi-siècle progressent vers des zones “de plus en plus sensibles”, a souligné M. de Phily.Ces secteurs sont ceux où Émile Louis, qui s’en prenait à des jeunes femmes handicapées, pupilles de l’assistance publique, avait indiqué dans les années 2000 avoir enterré ses victimes. Mais seules deux de ses sept victimes identifiées ont été retrouvées, ainsi qu’un crâne d’une huitième victime potentielle, découvert fin 2018: Marie Ambroisine Coussin, disparue en 1975.Les recherches visent donc à la fois à retrouver d’autres restes de Mme Coussin, mais également les corps des cinq victimes toujours disparues, voire d’autres femmes qui pourraient également avoir été tuées par Émile Louis.Le périmètre des fouilles est “considérable, même par rapport à ce qui a été fait à l’automne dernier”, a souligné le procureur, en référence à des recherches engagées dans cette région, pas exactement au même endroit.Ces opérations avaient déjà permis de retrouver une douzaine d’objets, dont “une semelle de chaussure à talon, deux pièces de textile et un vêtement”, avait indiqué à l’époque le parquet.Ces découvertes, jugées prometteuses par les parties civiles, avaient poussé à la nouvelle campagne de fouilles malgré son coût élevé (100.000 euros environ). De nouveaux témoignages ont par ailleurs été recueillis, a indiqué le procureur. “Toutes les personnes qui se sont signalées ont été entendues”, a-t-il déclaré. Une personne a notamment été entendue récemment parce qu’elle a découvert un crâne humain dans ce secteur dans les années 80. Émile Louis a été condamné en 2004 à la réclusion criminelle à perpétuité pour les viols et assassinats de sept jeunes femmes placées par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass), disparues dans l’Yonne entre 1975 et 1979. L’ancien chauffeur de car, qui transportait ses victimes de leur famille d’accueil à leur institut médico-pédagogique, est décédé en 2013 à 79 ans.

Sweden tries jihadist over Jordanian pilot burned to death by IS

A convicted Swedish jihadist went on trial in Stockholm on Wednesday accused of war crimes for his role in the 2014 killing of a Jordanian pilot who was burned alive in Syria.The case is considered unique as the other jihadists involved in the brutal killing, which sparked international outrage at the time, are presumed dead, according to prosecutors.Osama Krayem, a 32-year-old Swede, is already serving long prison sentences for his role in the Paris and Brussels attacks in 2015 and 2016.He now faces charges of “serious war crimes and terrorist crimes” for his alleged participation in the killing of the Jordanian pilot.The charges can carry up to a life sentence, according to the Swedish Prosecution Authority.On December 24, 2014, an aircraft belonging to the Royal Jordanian Air Force crashed in Syria.The pilot was captured the same day by fighters from the Islamic State (IS) group near the central city of Raqqa and he was burned alive in a cage sometime before February 3, 2015, when a video of the gruesome killing was published, according to the prosecution.Prosecutors have been unable to determine the exact date of the murder but the investigation has identified the location.- Shocking killing -The killing shocked Jordan, which was participating in the US-led coalition’s strikes against IS positions in Syria.”Osama Krayem has, together and in agreement with other perpetrators belonging to IS, killed Maaz al-Kassasbeh,” prosecutor Reena Devgun told the court on Wednesday.”Osama Krayem, in uniform and armed, guarded and led the victim Maaz al-Kassasbeh to a metal cage, where the latter was then locked up. One of the co-perpetrators then set fire to Maaz al-Kassasbeh, who had no possibility to defend himself or call for help,” Devgun said.Krayem, wearing a dark blue shirt and with a thick beard and loose dark hair, had his back to the handful of journalists and spectators who followed Wednesday’s proceedings behind a glass wall in the high security courtroom in Stockholm’s district court.He appeared calm as the prosecution laid out the charges, which could result in a life sentence if Krayem were convicted.In the 22-minute video of the killing, the victim is seen walking past several masked IS fighters, including Krayem, according to prosecutors.The pilot is then seen being locked in the cage and praying as he is set on fire.The pilot’s father, Safi al-Kassasbeh, told AFP on Wednesday that the family hoped Krayem would “receive the harshest penalty according to the magnitude of the crime”.”This is what we expect from a respected and fair law,” he said.- Eyebrow scar -It was thanks to a scar on the suspect’s eyebrow, visible in the video and spotted by Belgian police, that Krayem was identified and the investigation was opened, Devgun told the court. Other evidence in the case includes conversations on social media, including one where Krayem asks a person if he has seen a new video “where a man gets fried”, according to the investigation, a copy of which has been viewed by AFP.”I’m in the video,” Krayem said, pointing out the moment when the camera zooms in on his face.The other person replies: “Hahaha, yes, I saw the eyebrow.”When questioned by police, Krayem insisted he had spent only 15 to 20 minutes on-site, unaware of what was going to happen, according to the preliminary investigation.His lawyer, Petra Eklund, told AFP before the start of the trial that her client admitted to being present at the scene but disputed the prosecution’s version.”He denies the acts for which he is prosecuted,” she said.”He acknowledges having been present at that place during the event, but claims not to have acted in the manner described by the prosecutors in the account of the facts,” she added.Krayem, who is from Malmo in southern Sweden, joined the IS group in Syria in 2014 before returning to Europe in September 2015.He was arrested in Belgium in April 2016.In June 2022, he was sentenced to 30 years in prison in France for helping plan the November 2015 Paris attacks in which 130 people were killed.The following year, he was given a life sentence in Belgium for participating in the March 2016 bombings at Brussels’s main airport and on the metro system, in which 32 people were killed.Krayem has been temporarily handed over to Sweden for the Stockholm trial, which is scheduled to last until June 26.

US private sector hiring sharply slows, drawing Trump ire

US private sector hiring hit its slowest pace since 2023 in May, according to data Wednesday from payroll firm ADP, significantly missing expectations in a month where all eyes are on the effects of President Donald Trump’s trade war.Private sector employment rose by 37,000 jobs last month, slowing from the 60,000 figure in April, and missing a Briefing.com expectation of 115,000.Trump immediately reacted by pressuring independent Federal Reserve Chair Jerome Powell to cut interest rates.”‘Too Late’ Powell must now LOWER THE RATE,” Trump said on his Truth Social platform.While the US central bank has started bringing down rates from the high levels of recent years, officials have proceeded cautiously as they monitor progress in cooling stubborn inflation.When inflation is low, central banks may opt to reduce rates, which typically encourages economic activity by reducing borrowing costs.But Trump’s frustration comes at a time when “hiring is losing momentum” after a strong start to this year, according to ADP chief economist Nela Richardson.She added in a statement that pay growth was also “little changed in May.”Service-providing sectors like leisure and hospitality, as well as financial activities, still logged gains, according to the ADP report.Goods-producing industries saw a net loss in jobs last month, with employment declining in mining and manufacturing.Some service sectors also saw job losses, including trade and transportation, as well as business services and education or health services.Pay growth for those who remained in their jobs was little changed at 4.5 percent.For those who switched jobs, pay growth was 7.0 percent.- ‘A dark result’ -Analysts are keeping a close eye on US economic data this week, with official employment figures due Friday.While ADP figures may diverge from the government numbers, experts are monitoring the effects of Trump’s global tariffs as they sweep through the world’s biggest economy.”This may be the tip of an iceberg, but it also could be a false start,” said Carl Weinberg, chief economist at High Frequency Economics.”Whether this report is accurate or not, traders and investors will read today’s number as a dark result for trading,” he added.Weinberg also cautioned that as companies get more clarity about tariffs, they could respond to the increased chance of tariff-induced cost hikes by becoming more aggressive about trimming their workforces.For now, US services sector activity shrank in May for the first time since mid-2024 too, according to the Institute for Supply Management, as Trump’s tariffs fueled prices and uncertainty.Since returning to the presidency, Trump has slapped a 10 percent tariff on most trading partners, alongside higher rates on dozens of economies, including the European Union, that have since been put on pause until early July.He has also taken special aim at China with tit-for-tat levies between Washington and Beijing reaching three-figures before both sides reached a temporary deal to lower levels last month.But the seesawing of Trump’s trade policies has snarled supply chains, roiled financial markets and weighed on consumer sentiment.”Manufacturing employment is suffering from higher input costs and disruptions to supply chains. At least one vehicle producer was forced to idle production during the first half of May; that is reminiscent of the pandemic,” warned KPMG chief economist Diane Swonk in a recent note.

IA, caméras thermiques et drones: l’arsenal technologique saoudien pour le hajj

Au cÅ“ur de La Mecque, la salle de contrôle ne désemplit pas: jour et nuit des équipes s’y relaient pour surveiller cartes, écrans et flux de données, s’appuyant sur l’intelligence artificielle pour gérer la marée humaine des pèlerins du hajj.L’IA s’est révélée essentielle pour traiter les images provenant des quelque 15.000 caméras réparties dans la ville sainte de La Mecque et ses alentours, à l’aide de logiciels spécialement conçus pour détecter des anomalies dans les mouvements de foule ou anticiper des goulots d’étranglement.Cette technologie de pointe permet aussi de suivre les plus de 20.000 bus qui transportent les pèlerins entre les différents sites sacrés.Il ne s’agit que d’un maillon de l’arsenal technologique déployé par l’Arabie saoudite pour gérer l’un des plus grands pèlerinages au monde, alors que 1,4 million de fidèles ont convergé vers La Mecque cette semaine.”Dans notre centre de contrôle, nous utilisons des caméras spéciales renforcées par l’intelligence artificielle pour analyser les mouvements, les zones de forte affluence et anticiper au fur et à mesure les comportements” des foules, explique Mohamed Nazier, directeur général de la Régie générale des transports de la Commission royale pour La Mecque.Cette régie a mis en place une salle de contrôle principale à La Mecque, où les équipes utilisent des outils high-tech, dont l’IA, pour assurer une surveillance 24h/24.- Eviter les accidents -Selon M. Nazier, l’objectif est surtout d’éviter les accidents entre piétons et véhicules, de fluidifier les trajets et d’épargner aux fidèles des marches prolongées sous un soleil de plomb, après que 1.300 fidèles sont morts à cause de la chaleur en 2024, d’après les chiffres officiels. Au pic du hajj, quelque 17.000 bus circuleront en même temps vers les sites sacrés, précise-t-il.La gestion des foules s’est avérée périlleuse par le passé, notamment en 2015 lorsqu’une bousculade avait fait environ 2.300 morts.”La salle de contrôle est notre Å“il sur le terrain”, assure Mohammed al-Qarni, responsable du hajj et de la omra de la Régie générale des transports.”Nous avons plus de 15.000 caméras sur les sites saints, des caméras intelligentes… sur toutes les routes et voies piétonnes”, indique-t-il.L’intelligence artificielle permet de “détecter les situations d’urgence avant même qu’elles ne surviennent”, affirme-t-il, ajoutant qu’elle permet aussi d’estimer le nombre de personnes présentes en un même lieu.”L’IA nous a beaucoup aidés à organiser l’entrée dans la Grande Mosquée et à en évaluer la capacité”, souligne-t-il.Plus tôt cette année, pendant le mois saint de ramadan, ce système a permis de déterminer quand suspendre les entrées, lorsque la Grande Mosquée avait atteint sa capacité maximale, explique M. Qarni.- “Drones et caméras thermiques” -Pour repérer les pèlerins non enregistrés, les autorités saoudiennes ont déployé une nouvelle flotte de drones, qui surveillent les entrées de La Mecque.”Nous utilisons l’intelligence artificielle et d’autres outils comme les drones et les caméras thermiques”, a déclaré le directeur général de la sécurité publique, le lieutenant-général Mohammed al-Bassami, lors d’une conférence de presse sur la sécurité du hajj.”Ces technologies sont extrêmement utiles, elles permettent aux forces de l’ordre de repérer les contrevenants via un centre d’opérations”, a-t-il déclaré.Les Forces spéciales saoudiennes pour la sécurité routière ont publié cette semaine une vidéo de leurs opérations de surveillance, indiquant que leurs équipes “utilisent des caméras thermiques intelligentes pour surveiller le périmètre extérieur de La Mecque et des sites saints”.Le hajj, l’un des cinq piliers de l’islam, doit être accompli au moins une fois dans sa vie par tout musulman en ayant les moyens.Mais les permis officiels sont alloués aux pays selon un système de quotas, puis distribués par tirage au sort.Même pour ceux qui peuvent les obtenir, le coût élevé du précieux sésame pousse certains à emprunter une voie irrégulière, beaucoup moins chère, mais aussi plus risquée.