Christine Lagarde se dit “déterminée” à achever son mandat à la BCE

Christine Lagarde a assuré jeudi être “déterminée” à terminer son mandat à la tête de la Banque Centrale Européenne, réfutant des informations selon lesquelles elle envisagerait de rejoindre le Forum économique mondial (WEF) de Davos.”Je peux vous dire très fermement que j’ai toujours été et que je suis pleinement déterminée à remplir ma mission et à achever mon mandat”, a-t-elle déclaré à la presse à l’issue d’une réunion monétaire de l’institution de Francfort. Son mandat a débuté en 2019 et doit s’achever en 2027.Dans un article fin mai, le quotidien britannique Financial Times avait affirmé que Klaus Schwab, après avoir quitté ses fonctions à la tête du WEF en avril, s’était entretenu avec Mme Lagarde pour tenter de la convaincre d’écourter son mandat à la Banque centrale européenne.L’ancien président de ce forum, qui se tient chaque année dans la station de ski chic de Davos en Suisse, assurait également que l’ancienne ministre française et ancienne directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), était “depuis plusieurs années” au coeur de discussions pour lui succéder.  A la suite de cet article, la BCE avait déjà démenti tout projet de sa présidente de mettre un terme anticipé à ses fonctions.

Mission délicate de Merz à Washington, en quête d’une bonne entente avec Trump

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz doit mener jeudi une mission fort délicate: poser les bases d’une bonne entente avec Donald Trump, très critique de l’excédent commercial allemand, et qui n’hésite pas à piéger les dirigeants étrangers dans le Bureau ovale.La rencontre permettra de sonder l’humeur du président républicain sur le conflit en Ukraine, dans l’attente de la riposte promise par Moscou à l’audacieuse attaque ukrainienne contre des aérodromes russes, une riposte dont Vladimir Poutine lui-même a parlé mercredi à son homologue américain.Depuis un mois à la tête de la première économie européenne, le dirigeant de 69 ans s’était déjà entretenu à plusieurs reprises au téléphone avec le président américain. “Notre alliance avec les Etats-Unis a été, est et restera d’une importance capitale pour la sécurité, la liberté et la prospérité en Europe”, a écrit Friedrich Merz avant son départ pour Washington où il a atterri dans la nuit.Donald Trump a tourné le dos au libre-échange commercial et critiqué les dépenses de défense jugées trop faibles des pays de l’Otan. Ce faisant, il attaque deux piliers de la relation avec l’Allemagne, cette grande puissance exportatrice qui se repose sur la protection militaire américaine.- Cauchemar commercial -La bataille commerciale sera au centre des discussions, à quelques semaines de la date à laquelle le président américain menace d’imposer des droits de douane de 50% sur tous les produits européens, un cauchemar pour une économie allemande déjà affaiblie.Friedrich Merz a prévenu que l’Allemagne, troisième économie mondiale, ne se présentait pas en “quémandeur”.Avant les sommets du G7 au Canada (15-17 juin) et de l’Otan à La Haye (24-26 juin), le dirigeant allemand devrait aussi relayer la demande européenne de nouvelles sanctions contre la Russie, un scénario un temps évoqué par Donald Trump qui n’en a toutefois pas reparlé récemment.Friedrich Merz et Donald Trump doivent s’exprimer autour de 11h45 locale (15h45 GMT) face à la presse dans le Bureau ovale, épreuve médiatique redoutée depuis les embuscades tendues par le président américain à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, puis sud-africain Cyril Ramaphosa. Les deux hommes auront ensuite un déjeuner de travail.Le chancelier allemand, jugé impulsif, attend le rendez-vous “avec sérénité”, assure-t-on à Berlin.- Interlocuteur -Multi-millionnaire, parlant couramment anglais, Friedrich Merz est comme Donald Trump un homme d’affaires – il a travaillé pour BlackRock, premier gestionnaire d’actifs du monde – et partage son goût du golf.Le chancelier a aussi promis de satisfaire d’ici début 2030 l’exigence américaine d’une augmentation des dépenses de défense et de sécurité des pays de l’Otan à 5% de leur PIB.Mais les sujets contentieux sont nombreux. Depuis son premier mandat, Donald Trump est obsédé par l’excédent commercial de l’Allemagne avec les Etats-Unis, et en particulier par les ventes de voitures allemandes.Pourtant atlantiste convaincu, Friedrich Merz avait prôné, sitôt élu, “une véritable indépendance vis-à-vis des Etats-Unis” sur les questions de sécurité, des propos longtemps inimaginables pour un dirigeant conservateur allemand.Autre sujet délicat: les immixtions américaines dans la politique intérieure allemande après que le président et son entourage ont affiché leur soutien au parti d’extrême droite AfD.Selon le New York Times, Donald Trump entend aborder le sujet de la “liberté d’expression” en Allemagne, le terme générique utilisé par l’administration américaine pour déplorer le traitement selon elle injuste infligé aux formations de droite radicale européennes. Ce alors que le président américain est lui-même accusé de chercher à intimider les porteurs d’opinions progressistes aux Etats-Unis.Le dirigeant allemand a affirmé aux journalistes, à son arrivée à Washington, qu’il “donnerait son opinion très clairement” si son hôte abordait les questions de politique intérieure allemande.

Mission délicate de Merz à Washington, en quête d’une bonne entente avec Trump

Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz doit mener jeudi une mission fort délicate: poser les bases d’une bonne entente avec Donald Trump, très critique de l’excédent commercial allemand, et qui n’hésite pas à piéger les dirigeants étrangers dans le Bureau ovale.La rencontre permettra de sonder l’humeur du président républicain sur le conflit en Ukraine, dans l’attente de la riposte promise par Moscou à l’audacieuse attaque ukrainienne contre des aérodromes russes, une riposte dont Vladimir Poutine lui-même a parlé mercredi à son homologue américain.Depuis un mois à la tête de la première économie européenne, le dirigeant de 69 ans s’était déjà entretenu à plusieurs reprises au téléphone avec le président américain. “Notre alliance avec les Etats-Unis a été, est et restera d’une importance capitale pour la sécurité, la liberté et la prospérité en Europe”, a écrit Friedrich Merz avant son départ pour Washington où il a atterri dans la nuit.Donald Trump a tourné le dos au libre-échange commercial et critiqué les dépenses de défense jugées trop faibles des pays de l’Otan. Ce faisant, il attaque deux piliers de la relation avec l’Allemagne, cette grande puissance exportatrice qui se repose sur la protection militaire américaine.- Cauchemar commercial -La bataille commerciale sera au centre des discussions, à quelques semaines de la date à laquelle le président américain menace d’imposer des droits de douane de 50% sur tous les produits européens, un cauchemar pour une économie allemande déjà affaiblie.Friedrich Merz a prévenu que l’Allemagne, troisième économie mondiale, ne se présentait pas en “quémandeur”.Avant les sommets du G7 au Canada (15-17 juin) et de l’Otan à La Haye (24-26 juin), le dirigeant allemand devrait aussi relayer la demande européenne de nouvelles sanctions contre la Russie, un scénario un temps évoqué par Donald Trump qui n’en a toutefois pas reparlé récemment.Friedrich Merz et Donald Trump doivent s’exprimer autour de 11h45 locale (15h45 GMT) face à la presse dans le Bureau ovale, épreuve médiatique redoutée depuis les embuscades tendues par le président américain à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, puis sud-africain Cyril Ramaphosa. Les deux hommes auront ensuite un déjeuner de travail.Le chancelier allemand, jugé impulsif, attend le rendez-vous “avec sérénité”, assure-t-on à Berlin.- Interlocuteur -Multi-millionnaire, parlant couramment anglais, Friedrich Merz est comme Donald Trump un homme d’affaires – il a travaillé pour BlackRock, premier gestionnaire d’actifs du monde – et partage son goût du golf.Le chancelier a aussi promis de satisfaire d’ici début 2030 l’exigence américaine d’une augmentation des dépenses de défense et de sécurité des pays de l’Otan à 5% de leur PIB.Mais les sujets contentieux sont nombreux. Depuis son premier mandat, Donald Trump est obsédé par l’excédent commercial de l’Allemagne avec les Etats-Unis, et en particulier par les ventes de voitures allemandes.Pourtant atlantiste convaincu, Friedrich Merz avait prôné, sitôt élu, “une véritable indépendance vis-à-vis des Etats-Unis” sur les questions de sécurité, des propos longtemps inimaginables pour un dirigeant conservateur allemand.Autre sujet délicat: les immixtions américaines dans la politique intérieure allemande après que le président et son entourage ont affiché leur soutien au parti d’extrême droite AfD.Selon le New York Times, Donald Trump entend aborder le sujet de la “liberté d’expression” en Allemagne, le terme générique utilisé par l’administration américaine pour déplorer le traitement selon elle injuste infligé aux formations de droite radicale européennes. Ce alors que le président américain est lui-même accusé de chercher à intimider les porteurs d’opinions progressistes aux Etats-Unis.Le dirigeant allemand a affirmé aux journalistes, à son arrivée à Washington, qu’il “donnerait son opinion très clairement” si son hôte abordait les questions de politique intérieure allemande.

Libyans fear return of deadly violence as Eid begins

Residents of the Libyan capital were preparing for the Islamic holiday of Eid al-Adha in relative peace after deadly clashes last month, but they were unconvinced it would outlast the festivities.With celebrations set for Friday, Randa al-Mahmoudi, a schoolteacher in her thirties, said she was trying to keep life steady for her three children.”We try, at least for the children, to do things as usual, without thinking about what might happen,” she said, shopping in a supermarket in Siyahiya, a western district of Tripoli. “Otherwise, we can’t live.”Despite “everything looking normal in Tripoli with traffic jams, open shops and schools, and flights operating,” Mahmoudi said, she “can feel something is off”.Nureddin al-Shaouesh, a 48-year-old radio technician, said his children would “tremble when they hear wedding fireworks”, thinking they were gunshots in the capital.Another local, Hamza al-Ahmar, 39, wondered: “What will happen after Eid? That’s the question on everyone’s mind.”The Libyan capital was rocked in May by several days of fighting between rival armed groups. The 444 Brigade, aligned with the Tripoli-based government, fought several powerful rival factions in control of various areas of the city.Libya is split between the UN-recognised government in Tripoli, led by Prime Minister Abdulhamid Dbeibah, and a rival administration in the east.The North African country has remained deeply divided since the 2011 NATO-backed revolt that toppled and killed longtime leader Moamer Kadhafi.- Fragile truce -The clashes were sparked by the killing of Abdelghani al-Kikli, the leader of the SSA armed group, by the 444 Brigade, which later took on another rival faction, Radaa.The fighting came after Dbeibah announced a string of executive orders seeking to dismantle armed groups that he later said had “become stronger than the state”.A fragile truce ensued, but many Tripolitans remained on edge after the clashes, which killed at least eight people, according to the United Nations.”On the surface, things are calm,” said Fathi Shibli, a 64-year-old retired teacher. “But I wouldn’t say it’s a return to normal. People are afraid of new fights because the root of the problem is yet to be resolved.”The area once under SSA control has since been taken over by the 444 Brigade, which claimed to have discovered a mass grave there containing dozens of bodies.On Wednesday, UN Human Rights Commissioner Volker Turk raised alarm over “gross human rights violations uncovered at official and unofficial detention facilities run by the Stabilisation Support Apparatus (SSA) force in Tripoli”.- ‘We’ll see what happens’ -The UN support mission in Libya said “10 charred bodies” were found at the SSA headquarters in Abu Salim, its former stronghold in the capital, while “a total of 67 bodies in refrigerators” were discovered at two local hospitals.A burial site was also reportedly found in Tripoli’s zoo, formerly managed by the SSA.”We’ll see what happens,” said Mahmoudi. “There’s a new reality in Tripoli after Gheniwa’s death and the tensions with Radaa.”Hundreds of people — mostly from the Radaa-controlled Souq al-Joumaa district — have protested for the past three Fridays in the capital to demand Dbeibah’s resignation.”I want him gone, but with the current chaos and a rival government in the East watching closely, toppling this government would be a mistake,” said Ahmar.Shibli said the issue was beyond the UN-backed premier, citing inefficiencies across the board: “Dbeibah’s departure won’t fix the crisis. He’s just one part of the problem.”Presidential and parliamentary elections under UN supervision were scheduled for December 2021, but they were indefinitely postponed due to unresolved disputes between the country’s eastern and western powers.

Wall Street évolue en baisse, continue de scruter les données sur l’emploi

La Bourse de New York évoluait en baisse jeudi, après une ouverture en petite hausse, digérant de nouvelles données économiques sur l’emploi aux États-Unis ainsi que des informations de presse rapportant un appel téléphonique entre les présidents chinois et américain.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones lâchait 0,40%, l’indice Nasdaq reculait de 0,20% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,28%.La place américaine a accueilli avant l’ouverture les demandes hebdomadaires d’allocation chômage, qui sont ressorties à leur plus haut niveau depuis le mois d’octobre (à 247.000), et au-dessus des attentes du marché.”Cela fait deux semaines de suite” que ces demandes sont en hausse, ce qui ajoute “de la nervosité” sur “un marché qui est déjà un peu anxieux concernant la croissance”, explique Chrisopher Low, de FHN Financial.”La tendance mérite d’être surveillée, mais il est trop tôt pour tirer la sonnette d’alarme”, commente pour sa part Chris Zaccarelli, de Northlight Asset Management.Les investisseurs américains attendent surtout la publication du rapport sur l’emploi vendredi. Ces données seront particulièrement suivies, après les chiffres “étonnamment plus faibles que prévu”, des créations d’emplois dans le secteur privé en mai, publié mercredi (37.000 créations, contre 110.000 attendues), selon M. Low. Le rapport de vendredi “fournira une vision actualisée du marché du travail, et nous pensons que c’est ce que la banque centrale américaine (Fed) surveille le plus attentivement à ce stade”, estime M. Zaccarelli.Autre indicateur économique de la journée, le déficit commercial des Etats-Unis a été divisé par plus de deux au mois d’avril, sous l’effet d’un fort ralentissement des importations alors que les droits de douane voulus par Donald Trump entraient en vigueur (-61,6 milliards de dollars).Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans restait quasiment stable, à 4,34%, contre 4,35% mercredi en clôture.Par ailleurs, “l’accent est mis, comme toujours, sur la politique commerciale”, avancent les analystes de Briefing.com.Dernier épisode en date: le président chinois Xi Jinping s’est entretenu jeudi par téléphone avec son homologue américain Donald Trump, a indiqué un média d’État chinois. Les deux dirigeants ont discuté “à la demande” de M. Trump, a indiqué l’agence de presse Chine nouvelle, sans fournir davantage de précision dans l’immédiat. Cette discussion intervient dans un contexte de fortes tensions commerciales et diplomatiques entre les deux puissances.”De tous les accords bilatéraux, le plus important est celui avec la Chine”, les investisseurs attendent donc patiemment un signe de développement, explique M. Low.Ailleurs, à la cote, le géant américain des produits ménagers et d’hygiène Procter & Gamble (P&G) perdait du terrain (-0,54% à 163,35 dollars) après avoir annoncé jeudi la suppression de 7.000 postes dans le cadre d’un plan de restructuration, sur fond de guerre commerciale.La holding  PVH  Corp, qui contrôle les marques Calvin Klein et Tommy Hilfiger plongeait de 18,14% à 66,20 dollars, minée par sa décision de suspendre ses prévisions annuelles en raison des tensions commerciale.Le groupe américain de produits d’hygiène Kimberly-Clark reculait de 2,37% à 135,15 dollars après avoir conclu jeudi un accord avec le fabricant de pâte à papier brésilien Suzano afin de “former un partenariat stratégique”, selon un communiqué.Kimberly-Clark, à qui appartient Kleenex, va vendre une part majoritaire de ses activités liées à la fabrication de mouchoirs, pour un montant d’environ 3,4 milliards de dollars.Circle, créateur de la cryptomonnaie USDC, a levé quelque 1,1 milliard de dollars à l’occasion de son entrée en Bourse, pour une valorisation qui atteint 6,9 milliards de dollars, supérieure aux ambitions initiales de l’entreprise.Le groupe, qui va connaître son premier jour de cotation à la Bourse de New York jeudi, a annoncé dans la nuit avoir vendu 34 millions d’actions ordinaires, à un prix unitaire de 31 dollars. 

Nintendo sort la Switch 2 avec l’ambition de relancer ses ventes

Précédée d’une importante vague de précommandes, la Switch 2 a été lancée jeudi par le géant japonais Nintendo, avec la lourde tâche de succéder à l’une des consoles les plus populaires de l’histoire du jeu vidéo.A Paris, dans un magasin Fnac, de nombreux exemplaires étaient toujours en vente en début d’après-midi, malgré les craintes d’un approvisionnement insuffisant.”Ça ne m’étonne pas, ils ont anticipé avec les précommandes”, commente Benoit Martins, chargé de mission dans le bâtiment de 29 ans, sorti du magasin avec l’objet qu’il a attendu “depuis des mois”.Officiellement présentée en début d’année via une courte vidéo en ligne, la Switch 2 est lancée avec plus de 20 titres, dont “Mario Kart World”, nouvel épisode de cette série très populaire.Dès minuit, des dizaines de fans ont fait la queue dans la capitale pour acheter cette machine, avec laquelle le géant japonais du jeu vidéo entend au moins égaler le succès de la Switch. Sortie en mars 2017, celle-ci a été écoulée à plus de 152 millions d’exemplaires, devenant la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.Malgré des prix plus élevés, Nintendo prévoit d’écouler 15 millions de Switch 2 d’ici mars 2026, soit environ autant que la Switch durant sa première année de commercialisation.A Tokyo, où aucune console n’était disponible sans précommande, une trentaine de fans enthousiastes ont attendu patiemment devant un magasin d’électronique pour récupérer leur exemplaire.Parmi eux, Lei Wang, un Chinois de 24 ans vivant au Japon, s’est dit “choqué” d’avoir gagné à la loterie des précommandes, alors qu’aucun de ses amis n’avait été sélectionné.”Je suis quasiment le seul à avoir été tiré au sort… Donc je n’ai pas trop envie de leur en parler”, plaisante-t-il.- Jour de congé -Au Japon, la boutique en ligne de Nintendo a enregistré 2,2 millions de demandes de précommandes, “niveau incroyable que le secteur n’avait jamais connu” pour le lancement d’une console, a indiqué à l’AFP Serkan Toto, un expert du cabinet tokyoïte Kantan Games.Cet engouement a conduit à l’annulation de certaines précommandes faute de stocks suffisants, notamment au Royaume-Uni.”Kuro”, 33 ans, a posé un jour de congé spécialement pour aller chercher sa Switch 2 et y jouer dès sa sortie. “Le fait que la qualité d’image soit meilleure, et que l’on puisse jouer à plusieurs, c’est un gros plus”, explique à l’AFP la jeune femme, parmi les premiers clients à recevoir l’objet tant convoité.Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride – jouable aussi bien en déplacement que connectée à un téléviseur – mais disposant d’un écran plus grand, d’une mémoire huit fois supérieure, d’un micro intégré et de manettes amovibles.A New York, dans une tente aménagée pour l’occasion, Angel Caceres, 22 ans, vient de jouer à “Mario Kart World” et s’emballe pour “les détails” et les personnages “plus expressifs”, impatient de récupérer sa console à minuit: “Je vais être crevé après ça.”- Enjeu de taille pour Nintendo -Reste à voir si les prix de vente élevés ne refroidiront pas les ardeurs du grand public.La Switch 2 “est proposée à un prix relativement élevé” par rapport à l’originale et, “même si le lancement suscite une dynamique, il ne sera pas facile de la maintenir sur le long terme”, reconnaissait en mai le président de Nintendo, Shuntaro Furukawa.Elle est vendue 469,99 euros en Europe (449,99 dollars aux États-Unis), alors que sa devancière avait été lancée à 329,99 euros. Des titres Switch 2 comme “Donkey Kong Bonanza” et “Mario Kart World” seront également plus chers.”J’ai pu y jouer, et je pense qu’elle vaut ce prix-là”, a expliqué Steven Paterno, qui patientait, avec un groupe d’une vingtaine de passionnés, depuis un mois et demi devant le magasin Nintendo du Rockefeller Center, à New York, pour faire partie des premiers à mettre la main sur le Graal.De nouvelles fonctionnalités permettant aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis constituent aussi un atout majeur pour séduire les consommateurs.L’enjeu est de taille pour Nintendo, dont 90% des revenus proviennent de l’activité liée à sa console vedette.Le groupe a durement souffert de l’effritement des ventes de la Switch jugée vieillissante, lesquelles ont plongé de 22% en 2024-2025.Autre défi: la guerre commerciale. Les consoles Nintendo destinées au marché nord-américain sont notamment produites au Vietnam, frappé par l’administration Trump de surtaxes de 46% provisoirement suspendues jusqu’à début juillet.Une incertitude qui pourrait inciter certains à précipiter leur achat avant une éventuelle hausse des prix.burs-kaf-tu-mng/mch/eb

Nintendo sort la Switch 2 avec l’ambition de relancer ses ventes

Précédée d’une importante vague de précommandes, la Switch 2 a été lancée jeudi par le géant japonais Nintendo, avec la lourde tâche de succéder à l’une des consoles les plus populaires de l’histoire du jeu vidéo.A Paris, dans un magasin Fnac, de nombreux exemplaires étaient toujours en vente en début d’après-midi, malgré les craintes d’un approvisionnement insuffisant.”Ça ne m’étonne pas, ils ont anticipé avec les précommandes”, commente Benoit Martins, chargé de mission dans le bâtiment de 29 ans, sorti du magasin avec l’objet qu’il a attendu “depuis des mois”.Officiellement présentée en début d’année via une courte vidéo en ligne, la Switch 2 est lancée avec plus de 20 titres, dont “Mario Kart World”, nouvel épisode de cette série très populaire.Dès minuit, des dizaines de fans ont fait la queue dans la capitale pour acheter cette machine, avec laquelle le géant japonais du jeu vidéo entend au moins égaler le succès de la Switch. Sortie en mars 2017, celle-ci a été écoulée à plus de 152 millions d’exemplaires, devenant la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.Malgré des prix plus élevés, Nintendo prévoit d’écouler 15 millions de Switch 2 d’ici mars 2026, soit environ autant que la Switch durant sa première année de commercialisation.A Tokyo, où aucune console n’était disponible sans précommande, une trentaine de fans enthousiastes ont attendu patiemment devant un magasin d’électronique pour récupérer leur exemplaire.Parmi eux, Lei Wang, un Chinois de 24 ans vivant au Japon, s’est dit “choqué” d’avoir gagné à la loterie des précommandes, alors qu’aucun de ses amis n’avait été sélectionné.”Je suis quasiment le seul à avoir été tiré au sort… Donc je n’ai pas trop envie de leur en parler”, plaisante-t-il.- Jour de congé -Au Japon, la boutique en ligne de Nintendo a enregistré 2,2 millions de demandes de précommandes, “niveau incroyable que le secteur n’avait jamais connu” pour le lancement d’une console, a indiqué à l’AFP Serkan Toto, un expert du cabinet tokyoïte Kantan Games.Cet engouement a conduit à l’annulation de certaines précommandes faute de stocks suffisants, notamment au Royaume-Uni.”Kuro”, 33 ans, a posé un jour de congé spécialement pour aller chercher sa Switch 2 et y jouer dès sa sortie. “Le fait que la qualité d’image soit meilleure, et que l’on puisse jouer à plusieurs, c’est un gros plus”, explique à l’AFP la jeune femme, parmi les premiers clients à recevoir l’objet tant convoité.Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride – jouable aussi bien en déplacement que connectée à un téléviseur – mais disposant d’un écran plus grand, d’une mémoire huit fois supérieure, d’un micro intégré et de manettes amovibles.A New York, dans une tente aménagée pour l’occasion, Angel Caceres, 22 ans, vient de jouer à “Mario Kart World” et s’emballe pour “les détails” et les personnages “plus expressifs”, impatient de récupérer sa console à minuit: “Je vais être crevé après ça.”- Enjeu de taille pour Nintendo -Reste à voir si les prix de vente élevés ne refroidiront pas les ardeurs du grand public.La Switch 2 “est proposée à un prix relativement élevé” par rapport à l’originale et, “même si le lancement suscite une dynamique, il ne sera pas facile de la maintenir sur le long terme”, reconnaissait en mai le président de Nintendo, Shuntaro Furukawa.Elle est vendue 469,99 euros en Europe (449,99 dollars aux États-Unis), alors que sa devancière avait été lancée à 329,99 euros. Des titres Switch 2 comme “Donkey Kong Bonanza” et “Mario Kart World” seront également plus chers.”J’ai pu y jouer, et je pense qu’elle vaut ce prix-là”, a expliqué Steven Paterno, qui patientait, avec un groupe d’une vingtaine de passionnés, depuis un mois et demi devant le magasin Nintendo du Rockefeller Center, à New York, pour faire partie des premiers à mettre la main sur le Graal.De nouvelles fonctionnalités permettant aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis constituent aussi un atout majeur pour séduire les consommateurs.L’enjeu est de taille pour Nintendo, dont 90% des revenus proviennent de l’activité liée à sa console vedette.Le groupe a durement souffert de l’effritement des ventes de la Switch jugée vieillissante, lesquelles ont plongé de 22% en 2024-2025.Autre défi: la guerre commerciale. Les consoles Nintendo destinées au marché nord-américain sont notamment produites au Vietnam, frappé par l’administration Trump de surtaxes de 46% provisoirement suspendues jusqu’à début juillet.Une incertitude qui pourrait inciter certains à précipiter leur achat avant une éventuelle hausse des prix.burs-kaf-tu-mng/mch/eb

Protection des océans: l’UE affiche ses ambitions, avant le sommet de l’ONU

Lutte contre la pollution et la pêche illégale, développement de réserves de carbone : l’Union européenne a présenté jeudi sa stratégie pour mieux protéger les océans et veut afficher son “leadership” avant un grand sommet de l’ONU à Nice la semaine prochaine.”L’océan se réchauffe. Son niveau s’élève. Il s’acidifie. La pollution par les plastiques, les produits chimiques et le bruit altère les écosystèmes marins (…). Il est urgent d’agir”, a souligné le commissaire européen Costas Kadis.Ce “pacte” européen sur l’océan ne constitue pas un big bang mais prévoit un renforcement des règles dans les années qui viennent.Pour mieux protéger la biodiversité, la Commission proposera d’ici à 2027 aux eurodéputés une loi sur les océans, via la révision de législations actuelles sur les milieux marins et la planification des activités maritimes.Cette future loi est une “première victoire”, a réagi l’eurodéputé socialiste Christophe Clergeau.Bruxelles promet aussi la création de “réserves européennes de carbone bleu” aux contours encore flous. L’UE souhaite cartographier et étendre des écosystèmes marins capables de davantage capter le CO2.- “Sentiments mitigés” des ONG -Les organisations environnementales ont fait part de “sentiments mitigés” après les annonces de l’UE. Certaines saluent le “signal” en faveur de la protection des océans, d’autres fustigent l’absence d’actions de court terme. Dans les aires marines protégées, des ONG comme Oceana et Surfrider réclament l’interdiction immédiate du chalutage de fond, une technique de pêche critiquée pour son impact écologique destructeur.  Mais ce sujet, très sensible pour les pêcheurs, divise les forces politiques. Et la Commission s’en tient à une simple recommandation, appelant à mettre fin à cette pratique à l’horizon 2030 dans les aires protégées.Contre la pollution, l’UE entend par ailleurs renforcer le système de surveillance par satellite CleanSeaNet, qui scrute les mers afin de détecter les déversements potentiels d’hydrocarbures.Un récent rapport de la Cour des comptes européenne en a démontré les considérables lacunes.En 2022-2023, les Etats membres ont donné suite à moins de la moitié des alertes et n’ont confirmé la pollution que dans 7% des cas. En cause bien souvent, le décalage entre le moment où l’image satellite est prise et celui où le contrôle en mer est effectué.Dans la même veine, la Commission veut renforcer la lutte contre la pêche illégale. Comme elle l’avait déjà annoncé, un système de certification numérique des captures (IT Catch) devient obligatoire en janvier 2026 pour les importations de poissons dans l’UE.- 70% d’importations -A propos de l’exploitation minière en eaux profondes, la Commission réitère son appel à faire une “pause” et respecter le “principe de précaution”. Des propos salués par l’ONG Seas at Risk.Avec sa nouvelle stratégie, l’UE promet d’accorder une attention particulière aux “petits pêcheurs” et aux “communautés côtières vulnérables”. Et compte présenter en 2026 une “vision de long terme” pour la pêche et l’aquaculture.Bruxelles souligne la place de la mer dans le quotidien des Européens. Environ 40% d’entre eux vivent à moins de 50 kilomètres des côtes. “L’économie bleue” représente près de cinq millions d’emplois et contribue à hauteur de plus de 250 milliards d’euros au PIB annuel de l’UE.Mais, paradoxalement, l’UE demeure encore dépendante et importe 70% des produits de la mer que les Européens consomment. Le tout dans un monde où l’océan est confronté à la pression sans cesse grandissante du réchauffement climatique et de la pollution.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ira défendre ce “pacte” européen lundi à Nice, dans le sud de la France, à la troisième conférence de l’ONU sur les océans.Les espaces maritimes, qui couvrent 70,8% du globe, ont été victimes ces deux dernières années de canicules inédites menaçant la survie des espèces qu’ils renferment. La conférence permettra “soit d’inverser le déclin des océans d’ici à 2030, soit de documenter l’échec de l’humanité à agir”, a prévenu Maritza Chan, l’ambassadrice à l’ONU du Costa Rica, dont le pays est coorganisateur avec la France de cet événement.Mme Chan dit attendre 100 milliards de dollars de nouveaux financements publics et privés en faveur du développement durable de l’océan. “C’est ce qui est différent cette fois-ci : zéro rhétorique, maximum de résultats”, veut-elle croire.

Protection des océans: l’UE affiche ses ambitions, avant le sommet de l’ONU

Lutte contre la pollution et la pêche illégale, développement de réserves de carbone : l’Union européenne a présenté jeudi sa stratégie pour mieux protéger les océans et veut afficher son “leadership” avant un grand sommet de l’ONU à Nice la semaine prochaine.”L’océan se réchauffe. Son niveau s’élève. Il s’acidifie. La pollution par les plastiques, les produits chimiques et le bruit altère les écosystèmes marins (…). Il est urgent d’agir”, a souligné le commissaire européen Costas Kadis.Ce “pacte” européen sur l’océan ne constitue pas un big bang mais prévoit un renforcement des règles dans les années qui viennent.Pour mieux protéger la biodiversité, la Commission proposera d’ici à 2027 aux eurodéputés une loi sur les océans, via la révision de législations actuelles sur les milieux marins et la planification des activités maritimes.Cette future loi est une “première victoire”, a réagi l’eurodéputé socialiste Christophe Clergeau.Bruxelles promet aussi la création de “réserves européennes de carbone bleu” aux contours encore flous. L’UE souhaite cartographier et étendre des écosystèmes marins capables de davantage capter le CO2.- “Sentiments mitigés” des ONG -Les organisations environnementales ont fait part de “sentiments mitigés” après les annonces de l’UE. Certaines saluent le “signal” en faveur de la protection des océans, d’autres fustigent l’absence d’actions de court terme. Dans les aires marines protégées, des ONG comme Oceana et Surfrider réclament l’interdiction immédiate du chalutage de fond, une technique de pêche critiquée pour son impact écologique destructeur.  Mais ce sujet, très sensible pour les pêcheurs, divise les forces politiques. Et la Commission s’en tient à une simple recommandation, appelant à mettre fin à cette pratique à l’horizon 2030 dans les aires protégées.Contre la pollution, l’UE entend par ailleurs renforcer le système de surveillance par satellite CleanSeaNet, qui scrute les mers afin de détecter les déversements potentiels d’hydrocarbures.Un récent rapport de la Cour des comptes européenne en a démontré les considérables lacunes.En 2022-2023, les Etats membres ont donné suite à moins de la moitié des alertes et n’ont confirmé la pollution que dans 7% des cas. En cause bien souvent, le décalage entre le moment où l’image satellite est prise et celui où le contrôle en mer est effectué.Dans la même veine, la Commission veut renforcer la lutte contre la pêche illégale. Comme elle l’avait déjà annoncé, un système de certification numérique des captures (IT Catch) devient obligatoire en janvier 2026 pour les importations de poissons dans l’UE.- 70% d’importations -A propos de l’exploitation minière en eaux profondes, la Commission réitère son appel à faire une “pause” et respecter le “principe de précaution”. Des propos salués par l’ONG Seas at Risk.Avec sa nouvelle stratégie, l’UE promet d’accorder une attention particulière aux “petits pêcheurs” et aux “communautés côtières vulnérables”. Et compte présenter en 2026 une “vision de long terme” pour la pêche et l’aquaculture.Bruxelles souligne la place de la mer dans le quotidien des Européens. Environ 40% d’entre eux vivent à moins de 50 kilomètres des côtes. “L’économie bleue” représente près de cinq millions d’emplois et contribue à hauteur de plus de 250 milliards d’euros au PIB annuel de l’UE.Mais, paradoxalement, l’UE demeure encore dépendante et importe 70% des produits de la mer que les Européens consomment. Le tout dans un monde où l’océan est confronté à la pression sans cesse grandissante du réchauffement climatique et de la pollution.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ira défendre ce “pacte” européen lundi à Nice, dans le sud de la France, à la troisième conférence de l’ONU sur les océans.Les espaces maritimes, qui couvrent 70,8% du globe, ont été victimes ces deux dernières années de canicules inédites menaçant la survie des espèces qu’ils renferment. La conférence permettra “soit d’inverser le déclin des océans d’ici à 2030, soit de documenter l’échec de l’humanité à agir”, a prévenu Maritza Chan, l’ambassadrice à l’ONU du Costa Rica, dont le pays est coorganisateur avec la France de cet événement.Mme Chan dit attendre 100 milliards de dollars de nouveaux financements publics et privés en faveur du développement durable de l’océan. “C’est ce qui est différent cette fois-ci : zéro rhétorique, maximum de résultats”, veut-elle croire.