Île d’Oléron: un conducteur blesse 10 personnes, enquête pour tentatives d’assassinats

Dix personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, percutées “volontairement” mercredi sur l’île d’Oléron par un conducteur ayant crié “Allah Akbar” au moment de son interpellation, a annoncé le parquet qui a ouvert une enquête pour “tentatives d’assasinats”.Le Parquet national antiterroriste (Pnat) ne s’est pas saisi de l’affaire “à ce stade”, a précisé à l’AFP Arnaud Laraize, procureur de la République à La Rochelle, selon qui le mobile du mis en cause reste à confirmer.Les faits se sont produits vers 08H45 entre les communes de Dolus d’Oléron et Saint-Pierre d’Oléron, lorsque l’homme de nationalité française, âgé de 35 ans, a “fauché volontairement” les victimes “sur plusieurs kilomètres”, a déclaré une source proche de l’enquête.Cet “habitant d’Oléron a percuté volontairement plusieurs piétons et vélos (10 blessés dont quatre en urgence absolue) sur une route entre Dolus d’Oléron et Saint-Pierre d’Oléron”, a précisé Arnaud Laraize.Au moment de son interpellation, le trentenaire a “crié Allah Akbar” (Dieu est le plus grand, NDLR), a précisé le magistrat. “Néanmoins le mobile n’est pas confirmé et l’enquête devra le déterminer”, a-t-il insisté.- Connu pour des délits de droit commun -Le procureur attend “des éléments plus consolidés et détaillés” sur le profil du suspect avant de communiquer plus amplement sur l’affaire en fin de journée.Parmi les personnes grièvement blessées, figure la collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime, Pascal Markowsky, selon des parlementaires du RN.Emma Vallain, âgée de 21 ans, a été renversée alors qu’elle faisait son jogging seule, a précisé M. Markowsky sur BFMTV.Connu pour des délits de droit commun, le suspect a été placé en garde à vue pour “tentatives d’assassinats”. L’enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers, épaulée par les brigades de recherches de Rochefort et La Rochelle.Au moment de l’interpellation, les gendarmes ont fait usage d’un pistolet à impulsion électrique pour neutraliser le suspect, dont le véhicule venait de faire l’objet d’un incendie, a précisé une autre source proche de l’enquête.C’est un résident de Saint-Pierre d’Oléron, a indiqué à une correspondante de l’AFP le maire de Dolus d’Oléron, Thibault Brechkoff, qui a évoqué sur Facebook des accidents provoqués “délibérément” sur ces deux communes voisines. Selon le maire de Saint-Pierre d’Oléron, Christophe Sueur, cité par le quotidien Le Parisien, le trentenaire, résident du petit port de La Cotinière sur la commune, était connu pour de “nombreux dérapages”, “notamment en raison de sa consommation régulière de drogues et d’alcool”.Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a annoncé se rendre sur place “à la demande du Premier ministre” Sébastien Lecornu. Il est arrivé peu après 14H00 dans une gendarmerie de l’île, où il doit parler à la presse vers 14H30.En face de la gendarmerie, une cellule d’urgence médico-psychologique a été ouverte dans un complexe sportif pour accueillir des victimes, a constaté une correspondante de l’AFP.  

Macron presses Iran to allow released French pair to return home

President Emmanuel Macron on Wednesday urged his Iranian counterpart to let two French citizens return home, as they were released after over three years in prison on espionage charges their families vehemently denied.Meanwhile an Iranian citizen arrested in France in February on charges of promoting “terrorism” on social media, and who Tehran had said could be swapped in the case, was now at Iran’s embassy in Paris, the Iranian foreign minister said.Cecile Kohler, 41, and Jacques Paris, 72 were arrested in May 2022 at the end of a trip to Iran that their families say was purely touristic in nature.They were freed from Tehran’s Evin prison late on Tuesday in what the Iranian authorities described as a conditional release, and immediately taken by French diplomats to France’s mission in Tehran. On Wednesday, Macron asked his Iranian counterpart Massoud Pezeshkian in a telephone conversation for their “full and complete release … as soon as possible”, the Elysee said.Earlier Wednesday Kohler and Paris spoke to Macron via videoconference, said French ambassador to Tehran Pierre Cochard, who described their call as “very moving”.Both teachers, although Paris is retired, the pair were among a number of Europeans caught up in what activists and some Western governments — including France — describe as a deliberate strategy of hostage-taking by Iran to extract concessions from the West.Tehran has said the pair have been granted “conditional release” and “will be placed under surveillance until the next stage of the judicial proceedings.”French Foreign Minister Jean-Noel Barrot told France 2 TV that their release is “a first step”.Their sentences on charges of spying for France and Israel, issued last month after a closed-door trial, amounted to 17 years in prison for Paris and 20 years for Kohler.Iran, which has previously carried out exchanges of Westerners for Iranians held by the West, had said they could be freed as part of a swap deal with France, which would also see the release of Iranian Mahdieh Esfandiari. Esfandiari was arrested in France in February on charges of promoting “terrorism” on social media, according to French authorities. She is to go on trial in Paris from January 13 but was last month released on bail by the French judicial authorities in a move welcomed by Tehran.”Our citizen in France, Ms Esfandiari, is now free, she is at our embassy, and hopefully, she will return once her trial is over,” Foreign Minister Abbas Araghchi said Wednesday.Asked by France 2 if there had been a deal with Tehran, Barrot declined to comment, saying their release had come about “as the fruit of the work of French diplomacy”.

“C’est moins cher”: Shein accueille ses premiers clients au BHV

Par “curiosité” ou parce que “c’est moins cher”, de nombreux clients se pressaient dans le calme mercredi devant le BHV à Paris où Shein a ouvert son premier magasin en début d’après-midi, malgré les polémiques sur les pratiques du géant asiatique.”Mon mari ne sait pas que je suis venue, on est venu en cachette”: sous les oriflammes noir et blanc affublées des cinq lettres de la marque asiatique, Marie, femme de ménage parisienne de 43 ans, pensait que le magasin Shein ouvrirait à 10h.Elle confie venir “régulièrement” au BHV et avoir été “attirée” par Shein “parce que c’est moins cher”. Plus de 200 personnes patientaient peu après midi à l’entrée principale du grand magasin, avant que la file ne grossise pour longer toute la façade du BHV avenue de Rivoli. “Une dinguerie”, lance une passante. C’est là, face à l’hôtel de ville de Paris, que les clients doivent retirer au compte-goutte un ticket pour accéder au magasin, qui se situe au 6e étage.Des forces de polices et de gendarmerie étaient présentes pour sécuriser les lieux, assaillis par les médias dont certains étrangers et où avaient lieu des actions ponctuelles d’opposants. L’association des droits de l’enfance Mouv’enfants a notamment manifesté à renfort de pancartes “BHV ta vitrine ne doit pas cacher la honte” brandies.Une prise de parole d’élus parisiens a eu lieu également, la mairie de Paris se disant en guerre contre Shein, ainsi qu’un rassemblement du parti Les écologistes. “Honte à vous qui faites la queue”, a hurlé Kadija, militante de 33 ans contre les violences faites aux femmes, contrainte par les forces de l’ordre de passer de l’autre côté de la route, où se massent les curieux derrière des rembardes de sécurité.Vêtue d’un t-shirt blanc sur lequel elle a écrit “LA HONTE”, Patricia, 63 ans, espère aussi faire comprendre aux gens “que l’alliance BHV-Shein c’est absolument scandaleux”.- “Je suis pauvre” Diarra Younouss, 19 ans, étudiant en événementiel, est lui venu du 13e arrondissement par “curiosité” avec “toute” sa classe: “C’est important, c’est une inauguration mondiale”. Venu également trop en avance, il ne patientera finalement pas jusqu’à l’ouverture: “la flemme d’attendre”. D’autres attendront et achèteront, malgré les polémiques que soulèvent Shein, régulièrement accusé par les associations de défense de l’environnement et des droits humains, qui condamnent les conditions de fabrication, de transport des produits et de travail des sous-traitants.Face à ces controverses, et l’enquête judiciaire désormais ouverte après la vente de poupées sexuelles à l’effigie d’enfant, les clients rétorquent souvent pouvoir d’achat.”C’est vrai qu’il faut acheter français, mais ça coûte cher et les salaires n’augmentent pas, on n’est pas riche”, explique Marie. “J’ai commandé plusieurs fois sur Shein parce que je suis pauvre et je suis contente”, a ajouté Yamina, venue du 93 pour la première fois au BHV, à bientôt 60 ans. Ses “six soeurs achètent toutes sur Shein”, ajoute cette dame en invalidité.A l’inverse, Antoinette, 79 ans, retraitée parisienne et l’une des premières dans la queue, n’a jamais commandé sur Shein. La polémique des poupées ? “Ca doit exister ailleurs”, déplore-t-elle.”Je voudrais commencer mes cadeaux de Noël, j’ai vu que Shein allait ouvrir, je vais regarder autre chose au BHV”, dit-elle alors qu’exceptionnellement, tout achat chez Shein donnera droit mercredi à un bon d’achat du même montant ailleurs au BHV.Selon elle, le BHV, repris en 2023 par la société SGM de Frédéric Merlin, s’est dégradé ces dernières années: “les prix ont augmenté, c’est moins bien, on trouve moins de choses”.Plusieurs marques ont quitté le BHV, soit pour des divergences avec la SGM et des impayés, comme le Slip Français, soit dernièrement en réaction au partenariat avec Shein – comme la maison de mode agnès b. mardi. En quête d’un cadeau d’anniversaire à l’intérieur du BHV, Mila Moukbeul, auto-entrepreneure parisienne de 61 ans, ne “cautionne pas” Shein. “Mais peut-être que j’irai regarder, par curiosité, comme tout le monde”.

Shein opens first permanent store amid heavy police presence

Shein opened its first brick-and-mortar store in the world in Paris on Wednesday amid a heavy police presence, as controversy swirled over the Asian e-commerce giant’s fast fashion business model and sale of childlike sex dolls online.Riot police officers were deployed in the centre of the French capital ahead of the opening of Shein’s first permanent physical store on the sixth floor of the BHV department store, an iconic building that has stood across from Paris City Hall since 1856.The first clients entered the store under the watchful eye of riot police at around 1200 GMT, after queuing for hours outside, AFP reporters saw.In the line outside before the opening, some said they arrived out of curiosity, while others pointed to the brand’s affordability.”Times have changed, generations have changed,” Mohamed Joullanar, a 30-year-old who already buys from Shein online, told AFP.”I’d never thought of going to BHV before,” the Moroccan masters student told AFP. “I always heard it was expensive, luxury products. But now, thanks to Shein, I’m here.”- ‘No thanks’ -Nearby children’s rights activists staged a protest.”Protect children, not Shein,” one of the signs read.Protesters distributed red flyers, denouncing “suspected forced labour” and “pollution”, and urging passersby to sign a petition against Shein’s presence inside the Paris store.Across the street, a poster critical of the brand hung at the top of City Hall, under the window of Greens politician and Paris mayoral candidate David Belliard.”Shein no thanks,” it read.Shein, which was founded in China, has faced criticism over working conditions at its factories and the environmental impact of its ultra-fast fashion business model, and its arrival in France has been opposed by politicians, unions, and top fashion brands.Just days before the planned opening, a new controversy erupted over the sale of childlike sex dolls on Shein’s platform. The discovery triggered a new political outcry and the opening of a judicial investigation.The Paris prosecutor’s office said ahead of the store’s launch that it had opened investigations against Shein, and also rival online retailers AliExpress, Temu and Wish, over the sale of the sex dolls. The probes were for distributing “messages that are violent, pornographic or improper, and accessible to minors”, it said.A photo published by French media showed one of the dolls being sold on the platform accompanied by an explicitly sexual caption.The pictured doll measured around 80 centimetres (30 inches) in height and held a teddy bear.- ‘Malfunction’ – Shein, which was founded in China in 2012 but is now based in Singapore, has pledged to “fully cooperate” with French judicial authorities and announced it was imposing a ban on all sex dolls.Shein’s spokesman in France, Quentin Ruffat, has chalked up the sale of the dolls to “a malfunction in our processes and governance”.Frederic Merlin, the 34-year-old director of the SGM company that operates BHV, on Tuesday said he considered pulling the plug on the partnership with Shein after the latest uproar but then changed his mind.He said he was confident about the Shein products that will be sold at his department store, and denounced a “general hypocrisy” surrounding Shein.”Shein has 25 million customers in France,” Merlin told BFMTV/RMC on Wednesday.Merlin hopes that the Asian giant will help increase footfall at his department store.Shein’s meteoric rise has been a bane for traditional retail fashion companies. Critics fear that Shein will further hurt stores in France, some of which have had to lay off staff or close.Shein is also scheduled to open five shops in other French cities, including Dijon, Grenoble and Reims.ole-hrc-sw-as/ah/rl

Malgré les polémiques, Shein a ouvert à Paris son premier magasin pérenne au monde

Shein s’est installé à Paris: malgré les sanctions administratives et l’enquête judiciaire ouverte pour la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine, le géant de l’e-commerce asiatique a inauguré mercredi son premier magasin physique et pérenne au monde au BHV.C’est sous la vigilance d’un important dispositif policier que les premiers clients sont entrés dans le BHV avant d’inaugurer, peu après 13h, le magasin Shein au 6e étage de ce grand magasin au coeur de la capitale française. Plusieurs dizaines de personnes avaient fait la queue dans la matinée devant l’entrée principale du BHV, par “curiosité” ou parce que “c’est moins cher”. C’est là, face à l’hôtel de ville de Paris, que les clients ont retiré un ticket pour accéder à l’espace Shein de plus de 1.000 m2, premier magasin physique et pérenne au monde pour la marque de fast-fashion.”Shein non merci”, peuvent lire les passants de l’autre côté de la rue: en haut de l’Hôtel de Ville, sous la fenêtre de l’élu écologiste – et candidat à la mairie de Paris – David Belliard, une affiche hostile à Shein a été déployée.L’arrivée de la plateforme, fondée en 2012 en Chine et désormais basée à Singapour, cristallise les tensions autour de la régulation du commerce en ligne et de la mode jetable ultra-éphémère. Élus, associations et acteurs du secteur textile français ont fustigé son implantation en France.Dernier épisode en date: la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur son site internet constatée par la Répression des fraudes, qui a entraîné l’ouverture d’une enquête judiciaire. Shein a depuis assuré avoir mis en place une interdiction totale des produits de type “poupées sexuelles”. L’entreprise a déjà écopé cette année en France de trois amendes pour un total de 191 millions d’euros, pour non-respect de la législation sur les cookies, fausses promotions, informations trompeuses et non-déclaration de microfibres plastiques.Jusqu’ici exclusivement disponible en ligne et dans des magasins éphémères, l’entreprise franchit mercredi une étape stratégique avec son implantation durable. Et pas n’importe où: dans un emblématique symbole du commerce parisien, le BHV, un joyau art déco situé face à l’hôtel de ville.”Une erreur stratégique” et “un danger”, a déploré mercredi le ministre de la Ville, Vincent Jeanbrun, sur TF1.Son collègue à l’Industrie, Sébastien Martin, a lui dénoncé sur Public Sénat chez Shein “une stratégie (…) d’agressivité qui est aussi une politique d’attaque de nos valeurs”, avant de pointer du doigt en creux le BHV.”Le BHV fait entrer le loup dans la bergerie”, s’est alarmé le co-président de l’organisation patronale Impact France, Pascal Demurger, sur Franceinfo, pour qui “le low-cost, c’est le chômage”.  Frédéric Merlin, le patron de la Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV depuis 2023, a rétorqué que “Shein, c’est 25 millions de clients en France”, mercredi sur RTL, opposant la popularité du géant asiatique aux griefs des responsables politiques. – Bientôt cinq autres magasins Shein -Si Shein est autant décrié, outre les accusations de recours à des sous-traitants sous-payés et des pratiques supposées néfastes pour l’environnement, c’est aussi parce qu’il est accusé de causer la ruine du secteur du textile et des petits commerces.Ces derniers sont particulièrement touchés par la déferlante de produits conçus en Asie, majoritairement en Chine. En 2024, 4,6 milliards de colis à moins de 150 euros ont été importés dans l’UE. Le nombre de ces colis, exemptés de droits de douane, double tous les deux ans au rythme actuel.Frédéric Merlin assure que les produits vendus dans ce magasin répondent aux normes européennes.Avant même l’arrivée de Shein au BHV, plusieurs marques françaises ont fui le grand magasin, dénonçant un partenariat en contradiction avec leurs valeurs et leurs intérêts. L’intersyndicale des salariés y est également opposée.Cinq autres boutiques Shein ouvriront en province prochainement à Angers, Dijon, Grenoble, Limoges et Reims.Les grands magasins qui les hébergeront ne seront plus des Galeries Lafayette mais des “BHV”, le groupe Galeries Lafayette ayant rompu son contrat avec la SGM pour ne pas être associé à Shein.

Malgré les polémiques, Shein a ouvert à Paris son premier magasin pérenne au monde

Shein s’est installé à Paris: malgré les sanctions administratives et l’enquête judiciaire ouverte pour la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine, le géant de l’e-commerce asiatique a inauguré mercredi son premier magasin physique et pérenne au monde au BHV.C’est sous la vigilance d’un important dispositif policier que les premiers clients sont entrés dans le BHV avant d’inaugurer, peu après 13h, le magasin Shein au 6e étage de ce grand magasin au coeur de la capitale française. Plusieurs dizaines de personnes avaient fait la queue dans la matinée devant l’entrée principale du BHV, par “curiosité” ou parce que “c’est moins cher”. C’est là, face à l’hôtel de ville de Paris, que les clients ont retiré un ticket pour accéder à l’espace Shein de plus de 1.000 m2, premier magasin physique et pérenne au monde pour la marque de fast-fashion.”Shein non merci”, peuvent lire les passants de l’autre côté de la rue: en haut de l’Hôtel de Ville, sous la fenêtre de l’élu écologiste – et candidat à la mairie de Paris – David Belliard, une affiche hostile à Shein a été déployée.L’arrivée de la plateforme, fondée en 2012 en Chine et désormais basée à Singapour, cristallise les tensions autour de la régulation du commerce en ligne et de la mode jetable ultra-éphémère. Élus, associations et acteurs du secteur textile français ont fustigé son implantation en France.Dernier épisode en date: la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur son site internet constatée par la Répression des fraudes, qui a entraîné l’ouverture d’une enquête judiciaire. Shein a depuis assuré avoir mis en place une interdiction totale des produits de type “poupées sexuelles”. L’entreprise a déjà écopé cette année en France de trois amendes pour un total de 191 millions d’euros, pour non-respect de la législation sur les cookies, fausses promotions, informations trompeuses et non-déclaration de microfibres plastiques.Jusqu’ici exclusivement disponible en ligne et dans des magasins éphémères, l’entreprise franchit mercredi une étape stratégique avec son implantation durable. Et pas n’importe où: dans un emblématique symbole du commerce parisien, le BHV, un joyau art déco situé face à l’hôtel de ville.”Une erreur stratégique” et “un danger”, a déploré mercredi le ministre de la Ville, Vincent Jeanbrun, sur TF1.Son collègue à l’Industrie, Sébastien Martin, a lui dénoncé sur Public Sénat chez Shein “une stratégie (…) d’agressivité qui est aussi une politique d’attaque de nos valeurs”, avant de pointer du doigt en creux le BHV.”Le BHV fait entrer le loup dans la bergerie”, s’est alarmé le co-président de l’organisation patronale Impact France, Pascal Demurger, sur Franceinfo, pour qui “le low-cost, c’est le chômage”.  Frédéric Merlin, le patron de la Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV depuis 2023, a rétorqué que “Shein, c’est 25 millions de clients en France”, mercredi sur RTL, opposant la popularité du géant asiatique aux griefs des responsables politiques. – Bientôt cinq autres magasins Shein -Si Shein est autant décrié, outre les accusations de recours à des sous-traitants sous-payés et des pratiques supposées néfastes pour l’environnement, c’est aussi parce qu’il est accusé de causer la ruine du secteur du textile et des petits commerces.Ces derniers sont particulièrement touchés par la déferlante de produits conçus en Asie, majoritairement en Chine. En 2024, 4,6 milliards de colis à moins de 150 euros ont été importés dans l’UE. Le nombre de ces colis, exemptés de droits de douane, double tous les deux ans au rythme actuel.Frédéric Merlin assure que les produits vendus dans ce magasin répondent aux normes européennes.Avant même l’arrivée de Shein au BHV, plusieurs marques françaises ont fui le grand magasin, dénonçant un partenariat en contradiction avec leurs valeurs et leurs intérêts. L’intersyndicale des salariés y est également opposée.Cinq autres boutiques Shein ouvriront en province prochainement à Angers, Dijon, Grenoble, Limoges et Reims.Les grands magasins qui les hébergeront ne seront plus des Galeries Lafayette mais des “BHV”, le groupe Galeries Lafayette ayant rompu son contrat avec la SGM pour ne pas être associé à Shein.

Au Soudan, des images satellite pour témoigner des massacres d’El-Facher

Au Soudan, les images satellite jouent un rôle sans précédent dans la mise en évidence des atrocités commises à El-Facher, dernier bastion de l’armée au Darfour pris fin octobre par les paramilitaires, explique dans un entretien avec l’AFP Nathaniel Raymond, du Humanitarian Research Lab (HRL).Ces images prises du ciel étaient le seul moyen de suivre la situation sur le terrain, dans une zone géographique inaccessible, avec un réseau de communication défaillant, comme l’explique le directeur de ce laboratoire qui s’est imposé comme source essentielle d’information sur le conflit en cours.Sur les images zoomées en gros plan de la maternité d’El-Facher, que le HRL a publiées dans son rapport du 28 octobre, on aperçoit des “tas d’objets blancs”. Ils n’étaient pas là auparavant, mesurent “approximativement 1,1 à 1,9 mètre”, soit la taille d’humains allongés ou aux bras ou jambes repliés.A proximité, au sol, ce que le laboratoire décrit comme des “décolorations rougeâtres” pouvant correspondre à du sang.Le lendemain, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé le “meurtre tragique de plus de 460 patients et soignants” dans la maternité.Ces images satellite analysées par le laboratoire de l’université américaine de Yale, qui documentait la situation à El-Facher depuis le début du siège il y a 18 mois, ont déclenché l'”indignation générale”, souligne Nathaniel Raymond auprès de l’AFP.- “Volume record” -Le laboratoire a alerté les Nations unies et le gouvernement américain depuis le début du siège de la ville et ses rapports sont devenus une référence pour suivre les avancées géographiques des deux camps, alors que tous les accès à El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des couloirs humanitaires. L’imagerie satellitaire s’est imposée comme un outil indispensable aux ONG et médias dans plusieurs régions du monde où l’accès est compliqué, voire impossible – à Gaza, en Ukraine, au Soudan. Plusieurs entreprises scannent le globe quotidiennement, avec comme unique entrave les conditions météorologiques. En fonction des capteurs embarqués sur les satellites, il est possible de distinguer clairement des bâtiments, des véhicules et même des foules. Les chercheurs du HRL recoupent ensuite ce que les images aériennes montrent avec d’autres informations, notamment issues des médias et réseaux sociaux, comme l’indique le laboratoire de Yale dans sa méthodologie.Au moment de la chute d’El-Facher et d’une “manière horrible”, les paramilitaires ont “facilité” le travail du laboratoire en publiant un flot de vidéos de leurs exactions sur les réseaux sociaux, explique Nathaniel Raymond.”Ils ont commencé à publier des vidéos d’eux-mêmes en train de tuer des gens à un volume record”, souligne ce spécialiste des crimes de guerre.L’équipe de Yale a croisé ces images avec les rares informations disponibles pour pouvoir identifier, dater et géolocaliser les exactions, à partir des images satellite. Le but est d’alerter sur les atrocités commises et d’accumuler des preuves pour que les auteurs de crimes ne restent pas impunis.Selon Nathaniel Raymond, les images de surveillance aériennes collectées après le massacre de Srebrenica en 1995 ont ainsi été cruciales pour poursuivre l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, condamné à la perpétuité par la justice internationale pour crimes de guerre et génocide.- “Documenter l’élimination” -L’indignation soulevée par les rapports du laboratoire sur les massacres perpétrés à El-Facher a eu pour effet de diminuer le volume de publication des vidéos par les paramilitaires et de pousser leurs chefs à promettre de punir les auteurs d’exactions, selon le chef du HRL.Depuis, les vidéos sont rares et “très peu, voire aucune, contiennent des métadonnées”, ce qui complique le travail d’analyse.Et les paramilitaires “déposent tellement de corps dans les rues que nous ne pouvons plus les compter individuellement”, explique Nathaniel Raymond. “Nous nous concentrons non pas sur le comptage de points individuels, mais sur l’emplacement des tas de corps, pour les mesurer volumétriquement au fur et à mesure qu’ils grossissent”.Leur prochaine mission macabre: “documenter la phase d’élimination” des dépouilles, dit-il. “Nous devons arriver à saisir l’instant où ils commencent à ramasser les corps” et voir grâce aux images satellite “comment ils s’en débarrassent”.Lundi, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a averti que les atrocités commises à El-Facher pourraient “constituer des crimes de guerre et contre l’humanité” s’ils étaient avérés.

“Personne ne pouvait les arrêter”: les paramilitaires accusés de viols systématiques au Soudan

Amira se réveille tous les jours en tremblant, hantée par les images de viols collectifs dont elle a été témoin alors qu’elle fuyait la ville d’El-Facher, dans l’ouest du Soudan, pour se réfugier à Tawila, où elle vit dans un abri de fortune.Après un siège de 18 mois marqué par la famine et les bombardements, …

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