Au Sahel, un regain des violences jihadistes qui inquiète

Raids sanglants au Mali, incursions dans de grandes villes au Burkina, lourdes pertes militaires au Niger: les jihadistes ont intensifié ces dernières semaines leurs offensives contre les armées au Sahel.Les dernières semaines ont été particulièrement meurtrières, avec plusieurs centaines de soldats tués dans diverses attaques revendiquées au Mali et au Burkina par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM, de son acronyme en arabe), affilié à Al-Qaïda, et au Niger par l’Etat islamique au Sahel (EIS).Les juntes des trois pays, qui avaient promis lors de leurs putschs de faire du retour de la sécurité une priorité, peinent à endiguer la progression des jihadistes, qui menacent plus que jamais le nord de certains pays côtiers du Golfe de Guinée.Pourquoi cette intensification des attaques ?”La vision globale du terrorisme régional est modifiée. Il y a une question idéologique mais aussi une question liée à l’ethnicité. Des chefs jihadistes ont affirmé en mars vouloir accélérer les attaques contre les armées nationales pour empêcher un génocide de la communauté peule”, explique Lassina Diarra, directeur de l’Institut de recherche stratégique à l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville (Côte d’Ivoire).Les exactions des armées à l’encontre de civils – en particulier les Peuls, accusés de nourrir les rangs des jihadistes et souvent pris pour cible au Sahel – “exacerbent les ressentiments et favorisent l’expansion du JNIM”, confirme le groupe de réflexion Soufan Center, dans une note qui pointe “une stratégie globale visant à dégrader la confiance du public envers les forces de l’État”.”Il y a aussi une question de compétition du contrôle de l’espace. Le JNIM accélère les attaques pour réduire l’influence de l’EIS qui revient sur le devant de la scène”, explique à l’AFP M. Diarra.Quelles sont les ambitions des jihadistes ?Les objectifs du JNIM et de l’EIS sont différents.”L’EIS est dans un jihad global, avec la volonté d’instaurer d’un califat, l’application stricte de la charia, avec des approches brutales y compris contre les populations civiles. Le JNIM a une approche plus politique”, explique M. Diarra.Jusqu’à pouvoir prendre une capitale, voire de renverser un régime? “C’est une stratégie de conquête territoriale qui précède la prise de pouvoir dans une capitale. Et cette fois, il n’y aura pas d’intervention étrangère pour sauver l’Afrique”, s’inquiète un chercheur mauritanien. “Bamako et Ouagadougou sont ceinturées. Vu la montée en puissance de ses capacités opérationnelles, le JNIM a la possibilité d’occuper une capitale, l’enjeu ce sera de l’administrer. Pas sûr qu’il dispose des moyens et de l’expertise en la matière”, estime M. Diarra.”Il faut se méfier des scénarios catastrophe. Cela reste difficile pour des groupes armés dont l’avantage principal est leur mobilité et leur capacité à bouger, à se mélanger aux populations”, tempère Gilles Yabi, fondateur du groupe de réflexion ouest-africain Wathi.Selon une source militaire occidentale, “on ne peut pas écarter un scénario à la somalienne, au Burkina Faso, avec une capitale qui résiste et le reste du pays qui est hors de contrôle”, affirme une source militaire occidentale.Quelle est la réponse des Etats sahéliens ?Les juntes arrivées au pouvoir par des coups d’Etat dans les trois pays entre 2020 et 2023 sont désormais réunies dans une confédération, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et ont tourné le dos au bloc ouest-africain de la Cedeao et aux puissances occidentales engagées dans la lutte antijihadiste.Les trois régimes communiquent rarement sur les attaques et assurent au contraire reconquérir de larges pans du territoire.”Ce qui est préoccupant et ce qui déstabilise beaucoup les militaires, c’est l’utilisation par les groupes armés de drones, qui peut réduire voire annihiler l’avantage que les armées semblaient avoir pris ces derniers mois”, avance Gilles Yabi. L’AES a annoncé en début d’année la formation d’une force conjointe de 5.000 hommes, et ses trois armées mènent des opérations ensemble. “On ne peut pas dire qu’il n’y a pas du tout de résultats mais ils perdent beaucoup d’hommes, et c’est probablement en train de créer une inquiétude en termes de mobilisation des soldats”, affirme M. Yabi.”Il y a un cocktail de facteurs: des pouvoirs pas très solides, des trafics en tout genres, une explosion démographique, de la désinformation sur les réseaux sociaux, le retrait de l’aide américaine”, explique la source militaire occidentale, qui craint un effondrement de la région.La menace peut-elle descendre sur les pays côtiers ?Les parties nord du Togo et du Bénin frontalières des pays sahéliens sont déjà régulièrement les cibles d’incursions violentes de jihadistes. Le Bénin a des relations tendues avec ses deux voisins, le Burkina et le Niger, qui l’accusent d’abriter des bases d’entraînement de jihadistes, ce que Cotonou nie. “Le fait que le Bénin n’arrive pas à parler directement avec ses voisins et a donc du mal à sécuriser ses frontières renforce son état de vulnérabilité”, souligne M. Diarra. Le JNIM cherche également à s’implanter au Sénégal et en Mauritanie, depuis le Mali, selon une étude du Timbuktu Institute, un centre d’études basé à Dakar. Une menace prise au sérieux par le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko qui lors d’une visite à Ouagadougou en mai avait estimé qu’il était “illusoire” de penser que le jihadisme resterait cantonné au Sahel.

“Un cauchemar”: une famille vénézuélienne déchirée par la politique de Trump

L’un a été emprisonné au Salvador, un autre est rentré au pays et le dernier vit reclus, de peur d’être arrêté: la politique anti-immigration de Donald Trump a déchiré la famille de Mercedes Yamarte, dont les trois fils avaient émigré aux Etats-Unis depuis le Venezuela.”Je voudrais m’endormir, me réveiller et que tout cela ne soit jamais arrivé”, dit en pleurant cette femme de 46 ans. La pluie s’intensifie sur le toit de zinc de sa petite maison emplie de tristesse dans un quartier de Maracaibo, à neuf heures de route de Caracas, où l’argent du pétrole n’est jamais arrivé.Sur son téléphone, elle montre une photo de ses enfants, prise lors d’un appel vidéo pour Noël dernier.Son aîné, Mervin José Yamarte Fernández, 30 ans, a été arrêté au Texas le 13 mars avant d’être expulsé au Salvador et emprisonné dans une mégaprison pour membres de gangs.Marié et père d’une petite fille de six ans, il fait partie des 252 Vénézuéliens envoyés le 15 mars dans ce pays d’Amérique centrale sur la base d’une loi de 1798 sur les ennemis étrangers, jusqu’alors uniquement utilisée en temps de guerre.Expulsés sans autre forme de procès, la plupart sont accusés d’appartenir au gang Tren de Aragua.Une affiliation contestée par des avocats et des militants des droits de l’Homme. Ils affirment que nombre d’entre eux ont été arrêtés à cause de leurs tatouages, qui n’ont rien à voir avec l’organisation classée “terroriste” par Washington.Mervin, qui travaillait au Texas dans un restaurant de tortillas et dans la construction, porte un tatouage sur la main gauche avec le numéro 99. Celui de son maillot de football. Il s’est également fait tatouer le nom de sa mère et de sa fille.- “Plus seul que jamais” -Il est arrivé aux Etats-Unis en 2023 dans l’espoir de trouver du travail pour envoyer de l’argent à sa mère et à son épouse.Il a fait le voyage avec son frère Jonferson, 21 ans, traversant à pied la jungle du Darién – entre la Colombie et le Panama – puis le Mexique. Leur frère Juan et leur soeur Francis, 28 et 19 ans, ont tenté de les rejoindre un an plus tard mais seul le premier est arrivé aux Etats-Unis, Francis ayant fait demi-tour au Mexique.Jonferson a depuis quitté le pays, de peur de subir le même sort que son frère aîné.Il a attendu un mois au Mexique avant de pouvoir regagner le Venezuela à bord d’un vol humanitaire affrété par Caracas.”Ça a été un cauchemar”, affirme Jonferson, qui a fait face à de nombreuses privations et a dû demander à sa mère de lui envoyer de l’argent.”Je me sens plus seul que jamais”, explique-t-il par téléphone à l’AFP, du bus qui le conduit à l’aéroport pour prendre son vol pour le Venezuela.Des trois frères, Juan est le seul qui se trouve encore aux Etats-Unis.Il vit caché, se déplaçant régulièrement d’un endroit à un autre pour éviter d’être arrêté. “Je reste enfermé. Quand je vais à l’épicerie, je regarde de tous les côtés, apeuré, comme si quelqu’un me poursuivait”, raconte à l’AFP le jeune homme, qui ne souhaite pas montrer son visage à la caméra et demande à ce que son lieu de résidence ne soit pas révélé. Juan, qui continue de travailler dans la construction, refuse de retourner dans son pays “les mains vides”. Il est le seul qui puisse désormais aider sa mère, ainsi que sa femme et son fils de sept ans qui l’attendent au Venezuela.Penser à sa famille le tourmente.C’est “une douleur qui est difficile (…) d’avoir un être cher dans une mégaprison en étant innocent”, dit-il en référence à son frère, Mervin.”Ma mère est dévastée, elle n’a pas dormi depuis des jours” et “ma belle-sÅ“ur pleure aussi tous les jours”, ajoute-t-il.- “Terrifiant” -Près de huit millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays au cours de la dernière décennie, poussés par la crise, selon les Nations unies.A leur arrivée aux Etats-Unis, Mervin, Jonferson et Juan ont déposé une demande d’asile qui les autorisait à y rester jusqu’à ce qu’un juge décide de leur sort.Ce statut protecteur n’a pas empêché les autorités américaines d’arrêter et d’expulser des migrants qui en bénéficiaient, selon des avocats et des militants.À l’aube du 13 mars, des agents de la police de l’immigration frappent à la porte de l’appartement d’Irving, au Texas, où vivent les trois frères Yamarte avec des amis de leur quartier de Maracaibo, au Venezuela. Ils disent disposer d’un mandat d’arrêt contre l’un d’eux.Mais lorsqu’ils aperçoivent Mervin, ils lui lancent: “Toi aussi tu viens avec nous, pour des vérifications”, raconte Juan.L’un des agents affirme que l’aîné des Yamarte est également visé par un mandat d’arrêt. Mervin répond qu’il s’agit d’une erreur et propose de montrer ses papiers. “Mais ils l’avaient déjà menotté pour l’emmener”, relate Juan. Au total, quatre Vénézuéliens sont arrêtés ce jour-là.Transféré dans un centre de détention au Texas, Mervin parvient à appeler Jonferson, son frère cadet.Il ne sait pas où il sera envoyé ensuite et dit avoir été “trompé”: on lui a fait signer des papiers qu’il ne comprend pas.Trois jours plus tard, Jonferson tombe sur les images de l’arrivée des migrants vénézuéliens au Salvador, diffusées par le président Nayib Bukele.Mervin apparaît sur l’une d’elles, agenouillé, la tête rasée et le regard dans le vague.Jonferson se met à pleurer. Il prévient sa mère, qui a également reconnu Mervin sur les images.Il “regardait comme vers le ciel l’air de dire +Où suis-je, qu’ai-je fait pour être ici?+ (…) C’est le regard le plus terrifiant que j’ai vu dans les yeux de mon fils”, se souvient Mercedes, qui a depuis retrouvé Jonferson.A son retour, elle l’a accueilli dans sa maison avec une pancarte “Bienvenue” accompagnée de ballons aux couleurs du drapeau vénézuélien. “J’aimerais être joyeuse comme il le faudrait, mais mon autre fils est au Salvador, je ne sais pas dans quelles conditions”, confesse Mercedes. Jonferson se dit quant à lui “reconnaissant”, malgré la souffrance. Le visage de sa mère s’illumine brièvement, elle le serre dans ses bras comme si elle voulait le garder près d’elle pour toujours. x”J’ai très peur”, dit-elle. “Je n’aurais jamais pensé que l’absence de mes enfants me toucherait autant, je n’avais jamais imaginé une telle douleur.”

La Russie bombarde massivement l’Ukraine, au moins quatre morts à Kiev

La Russie a massivement bombardé l’Ukraine avec des drones et des missiles balistiques dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins quatre morts dans la capitale Kiev, quelques jours après l’attaque spectaculaire contre des aérodromes militaires russes.Alors que le Kremlin avait laissé entendre qu’il préparait une riposte, des alertes aériennes ont été déclenchées dans la nuit sur tout le territoire ukrainien et plusieurs régions ont fait état de multiples frappes notamment dans l’ouest, loin de la ligne de front.”Quatre personnes sont confirmées mortes dans la capitale”, a déclaré le maire Vitali Klitschko sur Telegram, après avoir évoqué un bilan d’un mort et 20 blessés dont 16 hospitalisés.Les services d’urgence avaient indiqué auparavant que Kiev avait été la cible d’une “attaque impliquant des drones et missiles balistiques” touchant plusieurs quartiers de la ville.Parmi les dégâts signalés à la suite d’explosions et de chutes de débris, un incendie a éclaté dans un immeuble résidentiel, a précisé la même source.Selon les autorités civiles et militaires de la ville, des voies de métro ont été endommagées par les bombardements russes.La compagnie ferroviaire nationale a fait de son côté état de dégâts sur les rails dans la région, affectant le trafic des trains desservant la périphérie sud de Kiev. Hors de la capitale, plusieurs régions ont fait état d’importants bombardements russes.A Loutsk (ouest), non loin de la frontière polonaise, “une attaque massive de missiles et drones” a “partiellement détruit” un immeuble résidentiel, faisant cinq blessés, selon le chef de l’administration militaire régionale Ivan Rudnytsky sur Telegram. Egalement à l’ouest, la région de Ternopil a subi “l’attaque aérienne la plus massive à ce jour”, avec “de multiples frappes” selon Viatcheslav Negoda, chef de l’administration militaire régionale. Il a fait état plus tard d’un bilan de cinq blessés.”Des installations industrielles et des infrastructures ont été touchées”, a indiqué le maire de Ternopil, Serguiï Nadal. “Certaines parties de Ternopil sont sans électricité et la pression de distribution de l’eau a été réduite en raison des coupures de courant”. Au centre du pays, au bord du fleuve Dniepr, “trois missiles russes ont été abattus sur notre territoire et 22 drones”, a déclaré le gouverneur de la région de Tcherkassy, Igor Taburets, précisant que les frappes n’avaient pas fait de victimes.- Accidents de trains -En Russie, le maire de Moscou Sergueï Sobianine a indiqué que la capitale avait été ciblée par 10 drones ukrainiens dans la nuit.Trois aéroports desservant Moscou ont été fermés provisoirement, selon l’agence chargée du transport aérien, qui a ensuite levé les restrictions.Malgré les appels de l’Ukraine et des Occidentaux au cessez-le-feu immédiat et la pression exercée par Donald Trump pour engager des pourparlers et mettre fin au conflit, les combats ne montrent aucun signe d’apaisement, plus de trois ans après le lancement de l’offensive militaire russe à grande échelle.La Russie contrôle à l’heure actuelle environ 20% de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.A l’issue d’un appel avec Vladimir Poutine mercredi, le président américain avait prévenu que Moscou comptait riposter à l’attaque audacieuse lancée le week-end dernier par l’Ukraine contre des bombardiers russes, jusqu’à des milliers de kilomètres de ses frontières.Moscou a également accusé mardi Kiev d’être à l’origine des explosions ayant provoqué le week-end dernier l’effondrement de deux ponts et des accidents de trains qui ont fait sept morts et plus de cent blessés, dont des enfants, dans les régions russes de Koursk et de Briansk, frontalières de l’Ukraine.Dans la nuit de jeudi à vendredi, une locomotive a déraillé dans la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, sans faire de victime, a indiqué la compagnie russe de chemin de fer. Le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, a précisé qu’un “engin explosif avait été placé sous les rails”, sur Telegram.Sur le plan diplomatique, deux cycles de négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragée par Washington, n’ont pas permis de rapprocher les positions.Au cours de la deuxième réunion, lundi sous médiation turque, la délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée.Des conditions qualifiées mercredi par Volodymyr Zelensky d'”ultimatums” inacceptables.Seul résultat de ces discussions: Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un nouvel échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent échange de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Kiev et Moscou sont en outre convenus de remettre les corps de milliers de militaires tués.En visite à Washington jeudi, le chancelier allemand Friedrich Merz a plaidé auprès de Donald Trump pour “accroître la pression sur la Russie” pour l’amener à mettre fin à la guerre.

La Russie bombarde massivement l’Ukraine, au moins quatre morts à Kiev

La Russie a massivement bombardé l’Ukraine avec des drones et des missiles balistiques dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins quatre morts dans la capitale Kiev, quelques jours après l’attaque spectaculaire contre des aérodromes militaires russes.Alors que le Kremlin avait laissé entendre qu’il préparait une riposte, des alertes aériennes ont été déclenchées dans la nuit sur tout le territoire ukrainien et plusieurs régions ont fait état de multiples frappes notamment dans l’ouest, loin de la ligne de front.”Quatre personnes sont confirmées mortes dans la capitale”, a déclaré le maire Vitali Klitschko sur Telegram, après avoir évoqué un bilan d’un mort et 20 blessés dont 16 hospitalisés.Les services d’urgence avaient indiqué auparavant que Kiev avait été la cible d’une “attaque impliquant des drones et missiles balistiques” touchant plusieurs quartiers de la ville.Parmi les dégâts signalés à la suite d’explosions et de chutes de débris, un incendie a éclaté dans un immeuble résidentiel, a précisé la même source.Selon les autorités civiles et militaires de la ville, des voies de métro ont été endommagées par les bombardements russes.La compagnie ferroviaire nationale a fait de son côté état de dégâts sur les rails dans la région, affectant le trafic des trains desservant la périphérie sud de Kiev. Hors de la capitale, plusieurs régions ont fait état d’importants bombardements russes.A Loutsk (ouest), non loin de la frontière polonaise, “une attaque massive de missiles et drones” a “partiellement détruit” un immeuble résidentiel, faisant cinq blessés, selon le chef de l’administration militaire régionale Ivan Rudnytsky sur Telegram. Egalement à l’ouest, la région de Ternopil a subi “l’attaque aérienne la plus massive à ce jour”, avec “de multiples frappes” selon Viatcheslav Negoda, chef de l’administration militaire régionale. Il a fait état plus tard d’un bilan de cinq blessés.”Des installations industrielles et des infrastructures ont été touchées”, a indiqué le maire de Ternopil, Serguiï Nadal. “Certaines parties de Ternopil sont sans électricité et la pression de distribution de l’eau a été réduite en raison des coupures de courant”. Au centre du pays, au bord du fleuve Dniepr, “trois missiles russes ont été abattus sur notre territoire et 22 drones”, a déclaré le gouverneur de la région de Tcherkassy, Igor Taburets, précisant que les frappes n’avaient pas fait de victimes.- Accidents de trains -En Russie, le maire de Moscou Sergueï Sobianine a indiqué que la capitale avait été ciblée par 10 drones ukrainiens dans la nuit.Trois aéroports desservant Moscou ont été fermés provisoirement, selon l’agence chargée du transport aérien, qui a ensuite levé les restrictions.Malgré les appels de l’Ukraine et des Occidentaux au cessez-le-feu immédiat et la pression exercée par Donald Trump pour engager des pourparlers et mettre fin au conflit, les combats ne montrent aucun signe d’apaisement, plus de trois ans après le lancement de l’offensive militaire russe à grande échelle.La Russie contrôle à l’heure actuelle environ 20% de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.A l’issue d’un appel avec Vladimir Poutine mercredi, le président américain avait prévenu que Moscou comptait riposter à l’attaque audacieuse lancée le week-end dernier par l’Ukraine contre des bombardiers russes, jusqu’à des milliers de kilomètres de ses frontières.Moscou a également accusé mardi Kiev d’être à l’origine des explosions ayant provoqué le week-end dernier l’effondrement de deux ponts et des accidents de trains qui ont fait sept morts et plus de cent blessés, dont des enfants, dans les régions russes de Koursk et de Briansk, frontalières de l’Ukraine.Dans la nuit de jeudi à vendredi, une locomotive a déraillé dans la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, sans faire de victime, a indiqué la compagnie russe de chemin de fer. Le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, a précisé qu’un “engin explosif avait été placé sous les rails”, sur Telegram.Sur le plan diplomatique, deux cycles de négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragée par Washington, n’ont pas permis de rapprocher les positions.Au cours de la deuxième réunion, lundi sous médiation turque, la délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à intégrer l’Otan et la limitation de la taille de son armée.Des conditions qualifiées mercredi par Volodymyr Zelensky d'”ultimatums” inacceptables.Seul résultat de ces discussions: Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un nouvel échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent échange de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Kiev et Moscou sont en outre convenus de remettre les corps de milliers de militaires tués.En visite à Washington jeudi, le chancelier allemand Friedrich Merz a plaidé auprès de Donald Trump pour “accroître la pression sur la Russie” pour l’amener à mettre fin à la guerre.

Surging jihadist violence in Sahel fuels fears unrest may spreadFri, 06 Jun 2025 05:30:33 GMT

Jihadists have intensified their offensives in the Sahel region in recent weeks, carrying out bloody raids in Mali, incursions into major cities in Burkina Faso and inflicting heavy army losses in Niger.The three Sahel states’ military juntas, who had pledged during the coups that brought them to power to make security a priority, are struggling …

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Vietnam exports up as US tariff threat lingers

Vietnam’s exports rose sharply last month, official figures showed Friday, as the communist country tries to negotiate relief from swingeing tariffs threatened by US President Donald Trump.May exports stood at $39.6 billion, according to data from the General Statistics Office, up 17 percent on the same period a year ago, while the year-to-date total reached $180.2 billion, 14 percent higher than in 2024.Vietnam, a major centre for global brands producing shoes and clothes, says it is making progress in talks with Washington to head off Trump’s threatened 46 percent levy.The Southeast Asian manufacturing hub has the third-biggest trade surplus with the United States after China and Mexico, putting it in the firing line for Trump’s “Liberation Day” global tariff blitz.Vietnam’s overall import-export turnover stood at $78.6 billion in May, 15.5 percent higher than the same month last year.Imports were up by 14.1 percent year on year to stand at $39 billion in May.Processed industrial goods dominated exports, while imports were led by production materials.Despite the tariff uncertainty, the United States remained Vietnam’s number one export market with $57 billion in the first five months of 2025 — up from $44 billion over the same period a year ago.Vietnamese and US trade negotiators meeting in Paris this week agreed to step up the pace of their talks.Vietnam has signed several agreements to buy hundreds of millions of dollars’ worth of agricultural products and other raw materials from the United States as it seeks to rebalance their trading partnership.Trump’s real estate group also broke ground last month on a $1.5-billion luxury golf resort in Vietnam, while his son Eric Trump has been scouting locations for a potential tower project in Ho Chi Minh City, the country’s southern business hub.

Indian police arrest two after deadly cricket stampede: reports

Indian police have arrested two people including a senior executive at Royal Challengers Bengaluru, reports said Friday, after 11 fans were crushed to death during celebrations for the team’s maiden IPL title.Hundreds of thousands packed the streets in the southern city of Bengaluru on Wednesday to welcome home their hero Virat Kohli and his RCB team after they beat Punjab Kings in the final of the Indian Premier League.But the euphoria of the vast crowds ended in disaster when 11 mainly young fans died in a stampede near M. Chinnaswamy Stadium, where the players were parading the trophy.Media outlet India Today said that Nikhil Sosale, RCB’s head of marketing, was arrested at Bengaluru’s airport.The Indian Express newspaper reported Sosale was arrested along with an executive from an event management company.The deaths at what should have been a celebration have sparked widespread anger and top police officers including the city’s police commissioner have been suspended.The reported arrests came hours after Karnataka state’s Chief Minister Siddaramaiah said that “legal action has been taken against the representatives of RCB”, as well as the event organisers, and the state’s cricket association.Siddaramaiah said a first information report, which marks the start of a police investigation, had been “registered against them”. Local media reported that the charges include culpable homicide, not amounting to murder, among others.There was no immediate comment from RCB.- ‘Made to pay’ -Siddaramaiah, who only uses one name, also pointed the finger at some senior police.”These officers appear to be irresponsible and negligent and it has been decided to suspend them,” Siddaramaiah said.The dead were mostly aged between 14 and 29 and were among a sea of people who had poured onto the streets to catch a glimpse of their heroes.RCB offered financial aid of $11,655 to each family of the victims, calling the deaths “unfortunate”.Indian media have widely reported the team earned $2.3 million in prize money alone for taking the title on Wednesday.Kohli, who top-scored in the final, said he was “at a loss for words” after celebrations of a dream first IPL crown turned to tragedy. Prime Minister Narendra Modi called the accident “absolutely heartrending”. Siddaramaiah has said that the stadium had a capacity of 35,000 people “but 200,000-300,000 people came”.Deadly crowd incidents are a frequent occurrence at Indian mass events such as religious festivals due to poor crowd management and safety lapses.”The grim truth is that the fan, who drives the commerce of every sport, is the last priority for administrators,” The Hindu newspaper wrote in its editorial on Friday. “Asphyxia was the primary cause of death besides injuries suffered in the stifling rush,” it added. The pioneering IPL sold its broadcast rights in 2022 for five seasons to global media giants for an eye-popping $6.2 billion, putting it up amongst the highest-ranked sport leagues in cost-per-match terms.”The world’s richest cricket tournament can’t cut corners when it comes to fans’ safety,” the Indian Express newspaper wrote in an editorial. “A fitting tribute to those dead, therefore, is not mere signing a cheque but holding those in charge responsible — ensuring that heads roll, and those who dropped the ball Wednesday are made to pay.”