L’ex-ministre de la Culture française Rima Abdul Malak directrice du quotidien libanais L’Orient-Le jour

La Franco-Libanaise Rima Abdul Malak, ancienne ministre de la Culture en France, a été nommée directrice du quotidien libanais francophone L’Orient-Le jour, l’une des principales voix médiatiques du Proche et du Moyen-Orient, a appris l’AFP jeudi auprès du journal et de l’intéressée.”Je vais être la directrice exécutive du journal, pour adapter son modèle économique, poursuivre son développement, élargir son impact, développer son rayonnement à l’international”, a déclaré à l’AFP Mme Abdul Malak, 46 ans, qui était ministre de la Culture du gouvernement d’Elisabeth Borne de 2022 à 2024.Elle prendra ses nouvelles fonctions “à partir du 10 novembre”, a indiqué dans un communiqué la Société générale de presse et d’édition, basée à Beyrouth, éditrice de L’Orient-Le Jour et L’Orient Today, sa déclinaison anglophone en ligne.Elle succèdera à Fouad Khoury-Helou, directeur du groupe depuis 2021.”Il y a une cohérence avec ma double culture, car ce journal incarne le lien entre le Liban et sa diaspora, le Liban et la France”, a estimé Mme Abdul Malak, selon qui “50% des lecteurs” du titre “sont en France”.”L’Orient-Le jour, qui est fort d’une histoire de 100 ans, est un symbole de la résilience du Liban” et “peut être un laboratoire de ce que le meilleur du Liban pourrait être demain”, a-t-elle poursuivi, en précisant qu’elle allait désormais “habiter à Beyrouth, mais revenir très souvent en France”.Ce journal “a une ligne pro-État de droit, il défend la souveraineté du Liban contre toutes les tutelles étrangères, contre la mainmise de l’Iran ou de la Syrie”, a-t-elle développé. “C’est aussi un journal qui traite de sujets que d’autres médias au Liban ne traitent pas, par exemple l’homosexualité, l’avortement, les violences familiales”.Rima Abdul Malak “a toujours défendu la liberté de la presse et œuvré pour soutenir la société civile au Liban”, a pour sa part commenté Nayla de Freige, présidente du conseil d’administration du groupe L’Orient-Le Jour, citée dans le communiqué.Seul quotidien francophone du Proche et du Moyen-Orient, L’Orient-Le Jour est né en juin 1971 de la fusion de deux titres: L’Orient, fondé en 1924 et Le Jour, créé en 1934. Titre désormais centenaire, il a su perdurer en s’appuyant sur un lectorat largement issu de la diaspora.L’Académie française lui a décerné en 2022 la Grande médaille de la francophonie, une première pour un média. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pays-Bas: des navires fluviaux électriques voguent vers l’objectif zéro émission

Dans un parc à conteneurs balayé par le vent à proximité du port tentaculaire de Rotterdam, une grue déplace une batterie blanche de 30 tonnes pour la fixer sur un navire transporteur, auquel elle assurera huit heures de fret sans émissions.Le navire, le MS Den Bosch Max Groen, naviguera entre les ports néerlandais de Rotterdam et de Den Bosch (Bois-le-Duc) en utilisant un système pionnier de batteries interchangeables, le premier déploiement commercial de cette technologie au monde. Selon ses responsables, le projet pourrait bien changer la donne pour le secteur du transport fluvial, même si la route reste encore longue pour le rendre compétitif en termes de coûts. Le système est simple et rapide : pendant que le navire décharge sa cargaison à l’un des trois emplacements dédiés près de Rotterdam, une grue extirpe du bateau la batterie déchargée et la remplace par une batterie chargée. “Le propriétaire du navire, ou l’expéditeur, ne perd pas de temps pour la recharge”, explique à l’AFP Michael Beemer, directeur général de Zero Emission Services (ZES), qui fabrique les batteries. Appelée Zespack (“six pack”), la batterie prend environ trois heures à se recharger et seulement 15 minutes à être hissée par grue dans le navire, poursuit M. Beemer.Avec ce système, aucune émission de CO2, d’azote ou de particules n’est générée pour le transport : les batteries sont chargées à l’aide d’électricité 100 % verte, et les transporteurs paient pour le temps durant lequel la batterie est à bord et la quantité d’énergie utilisée.Ce dispositif permet d’éviter quelque 800 tonnes de CO2 par an et par navire équipé, selon Eduard Backer, directeur général de l’entreprise de logistiques Inland Terminals Group (ITG). Trois des 17 terminaux ITG sont actuellement équipés d’installations d’échange de batteries,  et selon M. Backer trois autres seront pourvus prochainement, le réseau se développant rapidement. Cette solution revêt une importance particulière aux Pays-Bas, où la densité de population est l’une des plus élevées au monde et où les routes sont très encombrées, en particulier autour de Rotterdam.- Un air plus pur, une eau plus propre -Aux Pays-Bas, pays leader en matière de transport fluvial de marchandises au niveau européen, 18,5 tonnes de marchandises par habitant ont transité via les voies navigables intérieures en 2024, soit près de 17 fois la moyenne de l’UE, d’après les données européennes. Et sur quelque 10.000 bateaux de navigation intérieure en Europe, environ la moitié sont néerlandais, d’après Michael Beemer, qui salue les bénéfices environnementaux apportés par les navires à batterie.”Nous avons un air plus pur, une eau plus propre, donc un cadre de vie plus sain”, explique-t-il. Il voit un énorme potentiel dans ce système, auquel de grandes entreprises comme Heineken ont apporté leur soutien. “L’objectif est d’avoir environ huit à dix sites opérationnels d’ici la fin 2026”, a-t-il déclaré, avec à terme jusqu’à 50 navires utilisant le système de batteries interchangeables.Il est en pourparlers avec des clients dans l’espoir de les convaincre de devenir des “précurseurs” dans ce secteur et ainsi garder une longueur d’avance sur les réglementations environnementales plus strictes qui limiteront encore davantage les émissions à l’avenir. “Nous avons besoin que le marché adopte ce système afin de pouvoir le développer à plus grande échelle”, confie Michael Beemer. “L’échelle est la clé pour réduire les coûts et le rendre plus fiable pour les armateurs”, poursuit-il, en reconnaissant que la technologie a encore du chemin à parcourir pour rivaliser financièrement avec les navires fonctionnant au diesel. “Ce n’est pas beaucoup plus cher. Ce n’est pas encore compétitif, mais ça le deviendra”, promet-il.Un projet pilote similaire a été mené sur le fleuve Yangtsé en Chine et au Vietnam, mais les Pays-Bas ont l’ambition de devenir le leader mondial du secteur, en s’appuyant sur leur héritage maritime et des siècles d’expérience de la vie et du travail sur l’eau. Une expérimentation que Michael Beemer ne considère pas comme concurrente, mais comme un apprentissage mutuel.”Sommes-nous en concurrence pour atteindre les objectifs climatiques ? Ou voulons-nous atteindre ces objectifs tous ensemble ?”, interroge-t-il.

Security tight after deadly Ladakh autonomy protests in India

Indian police patrolled the northern city of Leh on Thursday, a day after protests demanding greater autonomy for the Himalayan territory of Ladakh turned deadly when security forces opened fire.At least five people were killed, 30 police officers were injured and several more protesters wounded.The city — usually bustling with tourists — appeared deserted, with most main roads blocked by coils of razor wire and guarded by police in riot gear, an AFP reporter said.Protests erupted on Wednesday, with crowds demanding greater autonomy in the sparsely populated, high-altitude desert region that is home to some 300,000 people and which borders China and Pakistan.India’s Ministry of Home Affairs said that an “unruly mob” had attacked police, reporting in a statement issued late on Wednesday that “more than 30″ officers were injured.Protesters torched a police vehicle and the offices of Prime Minister Narendra Modi’s Hindu-nationalist Bharatiya Janata Party (BJP), while officers fired tear gas and used batons to disperse crowds.”In self-defence, police had to resort to firing, in which unfortunately some casualties are reported,” the statement said.It did not give any details about deaths.However, a police officer told AFP that “five deaths were reported after the protests”. The officer spoke on condition of anonymity because he was not authorised to speak to journalists. He said the “number of injured is in the dozens”.A police unit guarded the vandalised BJP office on Thursday, alongside the wreckage of a burned armoured vehicle.Around half of Ladakh’s residents are Muslim and about 40 percent are Buddhist.It is classed as a “Union Territory” — meaning it elects lawmakers to India’s parliament but is governed directly by New Delhi.Wednesday’s demonstrations were organised in solidarity with prominent activist Sonam Wangchuk, who had been on hunger strike demanding either full federal statehood for Ladakh or constitutional protections for its tribal communities, land and fragile environment.New Delhi said the protesters were “instigated by his provocative speeches” and pointed out that efforts were continuing to discuss its governance.Modi’s government split Ladakh off from Indian-administered Kashmir in 2019, imposing direct rule on both.New Delhi has yet to fulfil its promise to include Ladakh in the “Sixth Schedule” of India’s constitution, which allows people to make their own laws and policies.Omar Abdullah, chief minister of Jammu and Kashmir, said people in Ladakh felt “betrayed and angry”. India’s army maintains a large presence in Ladakh, which includes disputed border areas with China. Troops from the two countries clashed there in 2020, killing at least 20 Indian and four Chinese soldiers.

Fiscalité et ISF: Larcher hostile “au retour des recettes de 1981”

Le président LR du Sénat Gérard Larcher s’est dit hostile jeudi “au retour des recettes de 1981″, dans une allusion à la possibilité de rétablir un impôt sur les grandes fortunes qui est envisagée par une partie du camp présidentiel pour trouver un compromis avec les socialistes.”Est-ce qu’on recherche plus d’équité fiscale ? La réponse est oui. Mais est-ce qu’on revient aux recettes de 1981 ? Ma réponse est non”, a déclaré M. Larcher sur Public Sénat.M. Larcher faisait allusion à une proposition de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), créé sous un autre nom par la gauche avec l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981, supprimé en 1986 puis rétabli en 1988 avant d’être supprimé en partie en 2018.Cette proposition a été soutenue par le chef des députés Modem Marc Fesneau en lieu et place de la taxe Zucman – une taxe de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros – réclamée par la gauche.Dans un entretien aux Echos mercredi, M. Fesneau a défendu “un impôt sur la fortune improductive, qui ressemble à l’ancien ISF, en excluant le patrimoine utile à l’économie”.L’ancien ISF rapportait environ 4 milliards d’euros contre 2 milliards aujourd’hui pour l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) qui l’a remplacé en 2018 et dont sont exonérés les actifs financiers.Les biens professionnels seraient exclus de cet impôt, alors qu’ils sont inclus dans la taxe Zucman dont les socialistes attendent un rendement de 15 milliards. Quand M. Larcher évoque “l’équité fiscale”, il dit “penser aux holdings patrimoniales (utilisées pour contourner l’impôt), à un certain nombre de niches, à la lutte contre la fraude fiscale et sociale”. Il souhaite, comme le Premier ministre selon lui, “que parallèlement au dépôt du projet de budget, il y ait un projet de loi +justice fiscale et sociale+”. Et a répété sa ferme opposition à la suspension de la réforme des retraites.Le ténor des Républicains a par ailleurs levé une partie des doutes concernant le report de l’examen de la loi sur la fin de vie, dont le Sénat devait se saisir à partir du 7 octobre si le précédent gouvernement n’était pas tombé. Son inscription à l’ordre du jour du Sénat, vivement souhaitée par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, “dépend du gouvernement”, mais elle “pourrait” survenir “la semaine d’après” la déclaration de politique générale du Premier ministre Sébastien Lecornu, a assuré M. Larcher, envisageant un examen dès octobre.”Je veux un débat ici qui soit serein, qui soit ouvert”, a-t-il ajouté.

Sudan’s shifting battlefield: what we knowThu, 25 Sep 2025 08:31:40 GMT

The war in Sudan has reached a critical phase that threatens to permanently fracture a country already devastated by displacement, famine and disease.What began more than two years ago as a power struggle between the regular army and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) has escalated into a brutal fight for territorial control, with the …

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Markets slide as traders prepare for key US data

Stocks skidded Thursday as traders continue to pull back from the buying that has propelled markets to record highs in recent months, with upcoming US inflation and jobs data seen as likely to be the next catalysts for action.Investors have been on a buying spree since shares hit deep lows in the wake of Donald Trump’s April global tariff bombshell, with sentiment buoyed by trade agreements and signs that the Federal Reserve was about to resume its interest rate cut programme.The US central bank — citing a weak labour market and inflation that has not spiked — last week announced its reduction, and forecast there could be two more this year.However, while traders have been banking on a period of easing, some Fed officials, including boss Jerome Powell, are trying to take a more cautious approach, citing still-elevated inflation.His remarks this week that stocks are “fairly highly valued” and that there was “no risk-free path” on rates has tempered the euphoria on trading floors.The bank will be keeping watch on the release this week of its preferred gauge of inflation — the personal consumption expenditure index — and next week’s non-farm payrolls report.Tokyo held solidly in positive territory early Thursday, but most other markets trended lower.Hong Kong dropped, with tech titan Alibaba in the red after Wednesday’s gain of more than nine percent in reaction to its chief executive saying it planned to ramp up spending on artificial intelligence. Its US-listed stock piled on more than eight percent.And China’s biggest car exporter Chery Automobile rocketed more than at the start of its 13 percent on its trading debut in the city, having raised about US$1.2 billion in its initial public offering. It ended up 3.8 percent.There were losses in Singapore, Wellington, Taipei, Manila, Mumbai and Jakarta, while Sydney and Bangkok edged up with Shanghai and Seoul barely moved.London, Paris and Frankfurt fell.The tepid day came after a second day of losses in Wall Street for all three main indexes. While there appears to be some unease in recent days over the latest market rally. “With major regions in easy fiscal mode, and with the Fed cutting against a backdrop of broadening and accelerating profits, it’s not hard to argue for a boom in (earnings per share) and GDP growth,” Bank of America analysts wrote.”US (capital expenditure) and revisions are broadening beyond tech, sticky inflation could help sales and thus drive operating leverage. This is the higher probability ‘tail’ in 2026 than stagflation or recession, in our view.”And Pepperstone’s Michael Brown added that “the bull case has been a solid one for quite some time now, with the S&P having gone over 100 days without a daily loss of at least two percent, and remains firmly intact, with the underlying economy resilient and earnings growth robust”.”Furthermore, the Fed’s ‘run it hot’ approach, resulting in a looser policy stance, sooner than expected, tilts risks to the outlook to the upside.”- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 45,754.93 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.1 percent at 26,484.68 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,853.30 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 9,232.69 Euro/dollar: DOWN at $1.1733 from $1.1737 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3438 from $1.3445Dollar/yen: DOWN at 148.80 yen from 148.91 yenEuro/pound: UP at 87.32 pence from 87.29 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.4 percent at $64.73 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.3 percent at $69.13 per barrelNew York – Dow: FLAT at 46,121.28 (close)

La dette a continué de gonfler à fin juin dans une France en quête de budget

La dette publique de la France a encore gonflé au deuxième trimestre, atteignant 115,6% du PIB et un record en valeur absolue à plus de 3.400 milliards d’euros, alors que le Premier ministre tente toujours de trouver la martingale pour boucler un budget 2026 dans un climat social tendu.A fin juin, la dette atteignait 115,6% du produit intérieur brut (PIB) et 3.416,3 milliards d’euros en valeur absolue, un record dû à une hausse de 70,9 milliards par rapport au premier trimestre, a indiqué l’Institut national de la statistique.L’endettement s’établissait à 113,9% du PIB à fin mars et 112,1% au deuxième trimestre 2024. Au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, il était de 101,2% ou 2.281,3 milliards d’euros. Alimentée par l’accumulation ininterrompue des déficits depuis 1975, la dette n’en finit plus de monter depuis la fin des années 1990, mais elle “augmente plus vite que celle de ses voisins européens”, surtout depuis 2019, constate Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE, auprès de l’AFP.Outre les très coûteuses mesures de soutien face aux crises sanitaire et inflationniste, il y voit le résultat d’une baisse de prélèvements obligatoires non financée, et d’une croissance plus molle qu’espéré par le gouvernement, et donc moins génératrice de recettes. Différence entre des dépenses chroniquement plus élevées que les recettes, “le déficit n’est pas seulement un déficit de crise, il est aussi structurel”, note l’économiste, qui situe “le tournant” au moment de la crise des gilets jaunes.- Dette instable -Toujours sans gouvernement et en quête d’un compromis pour éviter une censure, le Premier ministre a jusqu’à la mi-octobre pour transmettre un projet de budget à l’Assemblée nationale qui puisse être adopté avant la fin de l’année. Mais avant même d’être connue, sa copie budgétaire suscite le mécontentement: déçue de sa nouvelle entrevue mercredi à Matignon, l’intersyndicale prévoit une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre pour plus de justice fiscale. Le patronat organisera lui un meeting le 13 octobre contre “la dangerosité (du) débat fiscalo-fiscal”. En 2026, le niveau du déficit public dépendra du montant de l’effort budgétaire qui sera consenti. Le curseur sera-t-il autour de 35 milliards d’euros, comme l’accepterait la droite? Ou vers 22 milliards comme le souhaitent les socialistes, moitié moins que les 44 milliards ambitionnés par l’ex-Premier ministre François Bayrou afin de ramener le déficit à 4,6% du PIB? Davantage que le niveau de la dette, c’est toutefois son évolution qui inquiète. “Aujourd’hui, on n’est pas capable de stabiliser la dette”, souligne l’expert en finances publiques François Ecalle, président du site spécialisé Fipeco, interrogé par l’AFP. La France est troisième sur le podium des pays de la zone euro les plus endettés, derrière la Grèce et l’Italie, et première concernant l’ampleur de son déficit, espéré à 5,4% du PIB cette année, loin du seuil maximal européen de 3% qui permettrait de stabiliser la dette. L’agence de notation Fitch, qui a dégradé en septembre la note souveraine de la France en citant son instabilité politique et sa fragilité budgétaire, voit même l’endettement grimper jusqu’à 121% du PIB en 2027. – “Flottement politique” -Cette dette qui gonfle devient de plus en plus coûteuse avec la remontée des taux auxquels la France emprunte sur les marchés, une hausse accentuée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, compliquant l’équation budgétaire.Au vu de l’effort requis pour parvenir à la stabiliser, François Ecalle juge nécessaire de réaliser essentiellement des économies sur les dépenses, mais aussi d’augmenter les prélèvements obligatoires.Alors que la taxe Zucman visant le patrimoine des plus aisés occupe le terrain du débat politique, “il est nécessaire, au moins pour des raisons politiques et sociales, de prélever un peu plus sur les riches.”Surtout, pour éviter une perte de confiance des investisseurs et un emballement des taux souverains, il faut “de la crédibilité” et “une stratégie claire de redressement des finances publiques sur plusieurs années”, sans nuire à l’économie, estime Mathieu Plane. Or, actuellement “on ne voit pas émerger de réelle stratégie: il y a un flottement politique tel qu’arriver à faire passer un budget pour une année, c’est déjà extraordinaire”.