Normandie: l’Etat s’engage financièrement pour sauver une usine de papier recyclé

L’Etat s’est engagé financièrement dans le projet de reprise de la papeterie normande Chapelle Darblay par le groupe Fibre Excellence, qui aurait capoté avec ses quelque 200 emplois sans soutien de l’exécutif, a-t-on appris samedi auprès du ministère de l’Economie.”L’Etat a confirmé auprès de Fibre excellence son engagement à soutenir financièrement le projet d’usine de papeterie à Chapelle Darblay”, en Seine-Maritime, a déclaré à l’AFP le ministère. Il souligne que ce soutien financier, annoncé à hauteur de 52 millions d’euros, “sera conditionné à la levée de fonds privés que doit désormais engager Fibre Excellence”.Les maires socialistes de Rouen et de Grand-Couronne, où l’usine est située, ainsi que la CGT, ont multiplié les interventions auprès du gouvernement pour faire aboutir ce projet de réindustrialisation et la création de 185 emplois directs.Ils estimaient nécessaire un prêt de l’Etat de 27 millions d’euros pour boucler le projet, porté par Fibre Excellence, premier producteur français de pâte à papier marchande qui a acquis le site en 2022 avec Veolia. Veolia, numéro un mondial de l’eau et des déchets, s’est engagé de son côté à “assurer le volet approvisionnement en papiers et cartons recyclés du projet”.”Nous sommes extrêmement fiers et soulagés. Ça s’est joué à très peu puisque Fibre Excellence devait sortir du projet mardi si l’Etat n’entrait pas au capital”, a réagi samedi Julien Sénécal, syndicaliste de la CGT et ancien secrétaire du CSE de Chapelle Darblay.”Il manque désormais un financement privé à hauteur de 160 millions d’euros mais c’est nettement plus facile à obtenir auprès des banques lorsque l’État est au capital. C’est un événement décisif et la fin d’un combat de plus de six ans”, s’est-il réjoui.Selon M. Sénécal, la remise en activité du site est prévue “à l’horizon 2028″.”L’Etat s’engage, avec les élus locaux, pour le projet d’usine à Chapelle Darblay. Ce projet d’usine est soutenu de longue date par le territoire et les salariés. Les soutiens publics de l’Etat et de la métropole de Rouen doivent désormais permettre à Fibre Excellence de lancer le projet”, a déclaré Marc Ferracci, cité par Bercy.”Le travail porte ses fruits!”, s’est félicité sur X le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, remerciant M. Ferracci.cor-dlm-ngu-ban/eb

En Israël, des agriculteurs relancent un projet de production de tequila près de Gaza

Sous le bruit des explosions qui retentissent au loin, des agriculteurs israéliens relancent, le long de la frontière avec Gaza, un projet novateur de production de tequila, interrompu par l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre 2023.A l’ombre d’un tamaris, l’homme d’affaires Aviel Leitner et l’agriculteur Eran Braverman inspectent un champ d’agaves bleus, plante dont est tirée la tequila. Leur objectif: produire les premières bouteilles de cette eau-de-vie en Israël.M. Braverman vient tout juste de dévoiler ce projet unique, lancé avant l’attaque du mouvement islamiste palestinien dans la région et le chaos qui a suivi. “Nous voulions montrer que les agriculteurs israéliens étaient retournés aux champs, que cette guerre n’allait pas les arrêter”, explique-t-il à l’AFP.De nouvelles cultures poussent dans le Néguev, et “il n’y a rien de plus sexy que la tequila, le mezcal et les alcools d’agave”, s’enthousiasme-t-il. M. Leitner explique avoir eu l’idée d’apporter les plantes en Israël à la suite d’un voyage familial au Mexique, patrie de la tequila.Pour lui et Eran Braverman, la survie de ces cultures, dans le kibboutz Aloumim, tient du miracle.- “Au début de l’hiver” -Lors de leur attaque du kibboutz, les commandos du Hamas ont incendié les granges et les serres et détruit le matériel d’irrigation.”Nous sommes à environ quatre kilomètres de la barrière (de Gaza) et tout a été détruit depuis la barrière jusqu’à Aloumim”, relate M. Braverman. Si aucun membre du kibboutz n’a été tué, 22 ouvriers agricoles, Thaïlandais et Népalais, ont été massacrés, et trois soldats sont tombés au combat, dit-il. “Lorsque nous avons appris ce qu’il s’était passé, nous avons eu très peur pour les ouvriers et leurs familles”, se souvient M. Leitner. “C’était très, très traumatisant”. Il s’est également inquiété pour ses plantes.Mais le climat sec du désert et la technologie d’irrigation goutte-à-goutte, qui réduit au maximum l’utilisation d’eau et d’engrais, ont permis à l’agave bleu de survivre sans trop d’entretien, et le champ a été épargné par les combats.M. Leitner cherche désormais un site pour construire sa distillerie de tequila.”Nous espérons commencer la production au début de l’hiver 2025, ce sera la première eau-de-vie à base d’agave produite sur la terre d’Israël”, se projette-t-il. – La guerre “pèse sur le moral” -Les communautés locales sont “déterminées à se remettre sur pied et à redevenir plus fortes”, affirme Danielle Abraham, directrice exécutive de l’ONG Volcani International Partnerships, qui aide les agriculteurs israéliens dans le cadre de son projet “Repousser”. “Elles essaient d’apporter de nouvelles cultures, d’introduire des innovations et de penser à l’avenir”, dit-elle.Citant les statistiques du mouvement des kibboutz, Danielle Abraham souligne que les exploitations agricoles du sud d’Israël sont revenues à près de 100% de leur capacité d’avant le 7-Octobre. Mais “la guerre en cours et l’incertitude pèsent encore lourdement sur le moral des agriculteurs”, observe-t-elle.Sheila Gerber, qui gère un jardin botanique et une plantation de cactus avec son mari Yaakov depuis 30 ans dans le village de Talmei Yossef, à proximité, explique que les visiteurs ne sont pas revenus.Même si la guerre se déroule dans la bande de Gaza, de l’autre côté de la barrière, le village n’en est pas préservé, dit-elle. Une explosion récente a ainsi fait voler en éclats toutes les vitres de l’une de leurs serres.Les commandos du Hamas n’ont pas atteint Talmei Yossef le 7-Octobre, repoussés juste avant l’entrée du village par les membres de son unité d’intervention.Evacuées, Mme Gerber et sa famille sont rentrées chez eux quelques semaines plus tard. “Nous sommes revenus parce que les agriculteurs reviennent, vous ne pouvez pas tout laisser mourir”. Elle regrette l’époque d’avant le 7-Octobre qui était “très agréable”. Maintenant, “nous ne savons vraiment pas de quoi l’avenir sera fait”.

En Israël, des agriculteurs relancent un projet de production de tequila près de Gaza

Sous le bruit des explosions qui retentissent au loin, des agriculteurs israéliens relancent, le long de la frontière avec Gaza, un projet novateur de production de tequila, interrompu par l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre 2023.A l’ombre d’un tamaris, l’homme d’affaires Aviel Leitner et l’agriculteur Eran Braverman inspectent un champ d’agaves bleus, plante dont est tirée la tequila. Leur objectif: produire les premières bouteilles de cette eau-de-vie en Israël.M. Braverman vient tout juste de dévoiler ce projet unique, lancé avant l’attaque du mouvement islamiste palestinien dans la région et le chaos qui a suivi. “Nous voulions montrer que les agriculteurs israéliens étaient retournés aux champs, que cette guerre n’allait pas les arrêter”, explique-t-il à l’AFP.De nouvelles cultures poussent dans le Néguev, et “il n’y a rien de plus sexy que la tequila, le mezcal et les alcools d’agave”, s’enthousiasme-t-il. M. Leitner explique avoir eu l’idée d’apporter les plantes en Israël à la suite d’un voyage familial au Mexique, patrie de la tequila.Pour lui et Eran Braverman, la survie de ces cultures, dans le kibboutz Aloumim, tient du miracle.- “Au début de l’hiver” -Lors de leur attaque du kibboutz, les commandos du Hamas ont incendié les granges et les serres et détruit le matériel d’irrigation.”Nous sommes à environ quatre kilomètres de la barrière (de Gaza) et tout a été détruit depuis la barrière jusqu’à Aloumim”, relate M. Braverman. Si aucun membre du kibboutz n’a été tué, 22 ouvriers agricoles, Thaïlandais et Népalais, ont été massacrés, et trois soldats sont tombés au combat, dit-il. “Lorsque nous avons appris ce qu’il s’était passé, nous avons eu très peur pour les ouvriers et leurs familles”, se souvient M. Leitner. “C’était très, très traumatisant”. Il s’est également inquiété pour ses plantes.Mais le climat sec du désert et la technologie d’irrigation goutte-à-goutte, qui réduit au maximum l’utilisation d’eau et d’engrais, ont permis à l’agave bleu de survivre sans trop d’entretien, et le champ a été épargné par les combats.M. Leitner cherche désormais un site pour construire sa distillerie de tequila.”Nous espérons commencer la production au début de l’hiver 2025, ce sera la première eau-de-vie à base d’agave produite sur la terre d’Israël”, se projette-t-il. – La guerre “pèse sur le moral” -Les communautés locales sont “déterminées à se remettre sur pied et à redevenir plus fortes”, affirme Danielle Abraham, directrice exécutive de l’ONG Volcani International Partnerships, qui aide les agriculteurs israéliens dans le cadre de son projet “Repousser”. “Elles essaient d’apporter de nouvelles cultures, d’introduire des innovations et de penser à l’avenir”, dit-elle.Citant les statistiques du mouvement des kibboutz, Danielle Abraham souligne que les exploitations agricoles du sud d’Israël sont revenues à près de 100% de leur capacité d’avant le 7-Octobre. Mais “la guerre en cours et l’incertitude pèsent encore lourdement sur le moral des agriculteurs”, observe-t-elle.Sheila Gerber, qui gère un jardin botanique et une plantation de cactus avec son mari Yaakov depuis 30 ans dans le village de Talmei Yossef, à proximité, explique que les visiteurs ne sont pas revenus.Même si la guerre se déroule dans la bande de Gaza, de l’autre côté de la barrière, le village n’en est pas préservé, dit-elle. Une explosion récente a ainsi fait voler en éclats toutes les vitres de l’une de leurs serres.Les commandos du Hamas n’ont pas atteint Talmei Yossef le 7-Octobre, repoussés juste avant l’entrée du village par les membres de son unité d’intervention.Evacuées, Mme Gerber et sa famille sont rentrées chez eux quelques semaines plus tard. “Nous sommes revenus parce que les agriculteurs reviennent, vous ne pouvez pas tout laisser mourir”. Elle regrette l’époque d’avant le 7-Octobre qui était “très agréable”. Maintenant, “nous ne savons vraiment pas de quoi l’avenir sera fait”.

Ligue des nations: Digne, soldat de confiance

L’irrégularité de Théo Hernandez à gauche de la défense française offre une opportunité à Lucas Digne de bousculer la hiérarchie, dimanche contre l’Allemagne, le joueur d’Aston Villa étant l’une des rares solutions fiables des Bleus dans un secteur en manque de réserves solides.Trois jours après avoir été martyrisée par l’Espagne de Lamine Yamal en demi-finales de la Ligue des nations (5-4), l’arrière-garde des vice-champions du monde sera particulièrement observée. Une occasion en or pour Digne (31 ans) de marquer des points dans son duel à distance avec le cadet des frères Hernandez.Sauf blessures, trois des quatre places de titulaires en défense sont pour l’instant bien occupées par Jules Koundé, Dayot Upamecano et William Saliba, forfaits en Allemagne. Mais tout reste possible à gauche dans l’optique du Mondial-2026.      Le natif de Lille, rarement décevant lors de ses dernières sélections, a des atouts, lui qui est désormais systématiquement appelé après une longue éclipse de juin 2022 à septembre 2024.Il est ainsi le joueur le plus ancien du groupe au sein duquel il a fait son apparition le 5 mars 2014, le même jour qu’Antoine Griezmann, contre les Pays-Bas (2-0).Avec 51 sorties sous le maillot tricolore, Digne figure au quatrième rang au nombre de capes parmi les joueurs emmenés par le sélectionneur pour la finale à quatre de la Ligue des nations en Allemagne, derrière Kylian Mbappé (89 sél.), Ousmane Dembélé (56 sél.), qui, blessé, a quitté le groupe, et Benjamin Pavard (55 sél.), à égalité avec Adrien Rabiot.”C’est beaucoup de chemin parcouru, beaucoup de travail”, déclarait-il en novembre avant Italie-France (victoire 3-1), match au cours duquel il avait livré l’une de ses meilleures prestations en équipe de France. Il avait même bien cru marquer enfin en bleu, pour sa 50e sélection, sur un superbe coup franc direct qui avait tapé la transversale avant de rentrer. Mais le but avait finalement été attribué au gardien Guglielmo Vicario car le ballon avait rebondi sur son dos avant de franchir la ligne.- Trajectoire sinueuse -Le Villan avait également délivré une passe décisive pour l’ouverture du score de Rabiot.Ce coup d’éclat reste un de ses meilleurs moments en sélection. Mais s’il est l’un des plus anciens, Digne ne compte que deux titularisations dans une phase finale, contre l’Équateur (0-0) au Mondial-2014 et contre la Hongrie (1-1) à l’Euro en 2021.  Car la trajectoire en bleu de l’ancien Parisien est loin d’être rectiligne. Confiné à un rôle de doublure malgré sa présence régulière dans les listes de Didier Deschamps, il n’avait pas été retenu pour le Mondial-2018, assistant de loin au deuxième sacre français en Russie. Une absence qu’il a longtemps ruminée.  Rebelote en 2022 avec la Coupe du monde au Qatar dont il a été dispensé.”J’ai eu beaucoup de temps de jeu depuis que je suis revenu et c’est à moi de montrer à chaque fois qu’on fait appel à moi que je peux avoir une place. Mais pour l’instant, je n’ai pas à me plaindre”, avait-il lâché en novembre.Pas rancunier, Digne préfère retenir sa fidélité et sa fiabilité au long cours: “ Ça montre ma longévité et la constance que j’ai pu avoir dans mon travail et mes performances.”Il rêve maintenant de participer à une deuxième Coupe du monde en 2026. Le match contre l’Allemagne peut déjà avoir valeur de test en vue du futur tournoi organisé l’an prochain aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada. 

Retour sur terre vénézuélienne pour Crespin et ses œuvres en apesanteur

“Mes Å“uvres sont une sorte de symphonie silencieuse qui s’écoute avec les yeux”, estime l’artiste Elias Crespin qui expose pour la “première fois” depuis plus de “20 ans au Venezuela”, son pays natal, après avoir connu la consécration internationale.Une dizaine de ses “sculptures électrocinétiques”, comme il les appelle, des mobiles métalliques, paraissant se mouvoir seuls dans l’air en apesanteur, sont désormais à la Hacienda Trinidad Parque Cultural de Caracas, une ancienne ferme à tabac reconvertie en lieu d’expositions.”C’est émouvant (d’exposer de nouveau au Venezuela). (…) Je me sens très satisfait de cette confirmation que cela valait la peine de faire ce que je suis en train de faire au Venezuela”, dit à l’AFP celui dont une création trône notamment dans la Cour carrée du Louvre.Il est l’héritier du mouvement cinétique vénézuélien de Carlos Cruz-Diez, Jesus Soto ou Juvenal Ravelo, tous passés par la France avant lui. Mais, il est aussi le petit-fils de Gertrud Louise Goldschmidt “Gego”, célèbre pour ses sculptures de fils métalliques. “Je l’ai d’abord connue en tant que grand-mère plutôt qu’en tant qu’artiste (…) Lorsque nous allions lui rendre visite, nous étions en contact avec tout son processus. C’est une référence importante pour moi en tant qu’artiste. Pas tant l’esthétique ou la technique, bien que j’aie aussi appris des choses d’elle que j’utilise ou que je me suis approprié (…) mais dans l’activité d’un artiste”, explique-t-il.- Programmateur -La genèse artistique d’Elias Crespin remonte à “ses 13 ou 14 ans” et les premiers ordinateurs à domicile.”Mon père a ramené à la maison un Apple II. J’ai commencé à exécuter les exemples du manuel de programmation (…) C’est ainsi que mes premiers programmes ont vu le jour. Ceux qui figuraient parmi les exemples étaient en grande majorité des programmes graphiques où l’on voyait alors des points sur l’écran et où l’on changeait les couleurs”, se souvient-il.”Je traçais des lignes dont les couleurs changeaient. Elles pouvaient également changer d’inclinaison. Et ainsi, tu traçais une ligne d’une certaine couleur, puis tu la supprimais et tu la dessinais légèrement déplacée, tu la supprimais à nouveau et tu la dessinais encore un peu plus déplacée… C’est de cette manière qu’à l’écran de l’ordinateur, on représentait un mouvement. Comme le cinéma avec des images statiques “, ajoute-t-il.”C’est ainsi que mes Å“uvres bougent, car au fond, je continue de faire ma version des exemples des premiers programmes que j’ai réalisés lorsque j’ai appris à programmer”, analyse-t-il.Aujourd’hui, les Å“uvres de Crespin – accrochées à d’invisibles fils de nylon – bougent grâce à de petits moteurs et aux programmes informatiques réalisés par l’artiste, qui a en quelque sorte… ajouté du mouvement au cinétisme vénézuélien!L’idée date de 2000, raconte-il, quand “j’ai vu le Cube (suspendu) de Soto (…) j’ai eu une première idée de créer une Å“uvre qui puisse avoir du mouvement. J’ai eu l’idée que ces mouvements dans la mémoire de l’ordinateur pourraient se connecter avec ce cube, un espace tridimensionnel, et permettre à quelque chose comme ce cube de bouger”, se souvient-il.Deux ans plus tard lors du “paro petrolero” (grève générale de décembre 2002 à février 2003), il met son inactivité à profit pour créer son premier prototype avec des petits moteurs d’imprimante et de lecteur de disquette.Le conservateur Rolando Carmona est enthousiaste et intègre l’Å“uvre dans une première exposition baptisée “Apesanteur”. Le programmateur-bricoleur Elias Crespin vient de se transformer en artiste. Il poursuit sur sa lancée rachetant des stocks de petits moteurs à des recycleurs de matériel informatique pour réaliser d’autres Å“uvres. Rapidement, il est demandé à l’étranger et notamment en France où il s’installe pour poursuivre son processus de création. “Tout le mécanisme, tout l’effort derrière le placement des moteurs, le vissage, les mathématiques, le logiciel, la réduction de la taille des mécanismes… Tout cela est une technique nécessaire pour que l’Å“uvre fonctionne, mais ce n’est pas l’Å“uvre en soi”, souligne-t-il comme un sculpteur utilisant un burin et un marteau. “L’Å“uvre, c’est la danse de l’objet”.

De Johnny à Verdi: le stade de Metz passe à l’opéra

Quelques jours après l’euphorie de la remontée en Ligue 1 du FC Metz, le stade de la cité mosellane a “enchanté” 8.000 spectateurs avec la représentation de l’opéra “Aïda” de Verdi, sur une gigantesque scène à ciel ouvert.Exit, pour une soirée, passes décisives et pénaltys sur la pelouse du FC Metz: les spectateurs de la tribune sud, entièrement refaite il y a cinq ans, se sont retrouvés plongés vendredi dans l’Egypte antique pendant trois heures.Ce lieu, “tout à fait hétéroclite, qui ne reçoit pas d’habitude d’opéra” mais qui a toutefois un air “d’amphithéâtre romain”, permet de toucher un public différent, plus large que celui qui fréquente habituellement l’opéra, relève auprès de l’AFP Paul-Émile Fourny, directeur de l’Opéra-théâtre de l’Eurométropole de Metz et metteur en scène d’Aïda. “C’est pour nous indispensable, et même galvanisant”, poursuit-il, estimant qu’allier “sport et culture est peut-être aussi une bonne mission d’avenir”.Il faudrait une dizaine de représentations à l’Opéra-théâtre pour réunir autant de spectateurs.Sur une scène montée de toutes pièces, avec des décors imposants, et les paroles du célèbre opéra défilant en français à l’écran, solistes, comédiens et figurants narrent l’histoire d’un général égyptien qui dédaigne l’amour de la fille du roi, Amneris, en faveur d’Aïda, une jeune esclave qui est également la fille du roi d’Ethiopie, ennemi mortel de l’Égypte. “Aïda” est un opéra “extrêmement intéressant parce que très initiatique”, se réjouit un figurant, Vladimir Hugot, confiant en l’intérêt du public dans ce lieu “populaire”, comme l’opéra a été un art populaire par le passé.- “Emotion” -“Aïda”, de Giuseppe Verdi (1813-1901), joué pour la toute première fois le 24 décembre 1871, a été l’un des premiers opéras à être présenté en plein air.”C’est magnifique” de se produire dans un stade, s’enthousiasme Emanuela Pascu, la soliste interprétant le rôle d’Amneris. Les artistes lyriques sont “tous, bien sûr, habitués à chanter dans un théâtre où, même si la scène est grande, même si la capacité du public est grande, on ne peut pas comparer avec l’émotion et la capacité d’un stade”.Ressentant une sensation de “grandeur” au stade Saint-Symphorien, le comédien Wadih Cormier, figurant dans cette représentation, espérait avant le spectacle que le public “ressemble davantage à un public de foot qu’à un public d’opéra. Parce qu’un public de foot, c’est quand même plus vivant, c’est quand même plus dynamique”.La représentation, qui a mobilisé 440 personnes, dont 200 sur scène, est une co-création entre l’Opéra-théâtre et le FC Metz Stadium, la société qui exploite le stade 365 jours par an, mais pas que pour des matchs.”Le dernier gros concert (ici) était celui de Johnny Hallyday en 2009″, rappelle Margot Schmidt, chargée de projet.- Calendrier serré -Véritable défi technique, l’installation de la scène de 60 mètres sur 25 a nécessité des travaux, tout en respectant le calendrier sportif.”Il faut scalper la pelouse, en enlever une première couche pour venir poser des plaques de protection, puis poser la scène” sans abîmer le terrain, explique Mme Schmidt. Après la représentation, il faudra “presque sept semaines pour que le nouveau gazon puisse pousser et accueillir de nouveau, mi-août, le championnat de football”.Les répétitions générales, mercredi et jeudi, n’ont pas pu se tenir dans les conditions du jour J, pour cause de trombes d’eau. “Il faut faire un petit plus attention parce qu’il fait un peu plus froid” que dans une salle classique, reconnaît Emanuela Pascu, qui doit veiller au mal de gorge. L’opéra-théâtre de Metz, inauguré en 1752, ferme ses portes pour travaux pendant deux ans et demi, donnant ses représentations dans des endroits plus ou moins inhabituels. De grands spectacles comme celui-ci sont “vraiment, pour nous, une manière de montrer notre savoir-faire”, se réjouit M. Fourny.

Jewish groups in US line up to oppose Trump anti-Semitism strategy

US Jewish groups are unified over the need to fight mounting anti-Semitic incidents across the country, but many are bitterly opposed to how President Donald Trump is seeking to counter the scourge.A string of incidents has targeted Jews in the United States in recent weeks. Two Israeli embassy workers were murdered in Washington, Molotov cocktails were thrown at an event in Colorado, and tensions persist on university campuses.The conservative Heritage Foundation think-tank, behind the “Project 2025” roadmap for radically overhauling and shrinking the government, published in October “Project Esther” — a blueprint on combatting anti-Semitism.The project seeks to “dismantle” so-called “anti-Israel,” “anti-Zionist,” or “pro-Palestinian” organizations allegedly part of a “Hamas support network” that has “infiltrated” universities including Columbia and Harvard.The text advocates the dismissal of professors, barring some foreign students from campuses, expelling others outright, and withholding public funding from universities.Robert Greenway, a Project Esther co-author, recently told The New York Times it was “no coincidence that we called for a series of actions to take place privately and publicly, and they are now happening.”The Heritage Foundation refused an interview request.Stefanie Fox, director of Jewish Voice for Peace (JVP), said “Project Esther sets out a blueprint for the Trump administration to sharpen the legal regimes that will best advance (his) ‘Make America Great Again’ goals.”The JVP, a Jewish organization that leads demonstrations against “genocide” in Gaza, is named in Project Esther as a member of the so-called Hamas support network.”These assumptions are baseless, paranoid, laughable,” said Fox, whose group is on the left.- ‘Weaponizing’ anti-Semitism? -Although 89 percent of the 7.2 million US Jews say they are concerned about anti-Semitism, 64 percent disapprove of Trump’s efforts to combat it, according to a recent Jewish Voters Resource Center poll.”There is anti-Semitism on those campuses… But to give the broad claim that the thrust to fight anti-Semitism is to go after higher education is just absolutely ridiculous,” said Kevin Rachlin.He is a prominent figure in the Nexus Project formed in opposition to Project Esther that seeks to counter anti-Semitism without impairing freedom of speech.Trump’s strategy “doesn’t keep Jews safe.” Rather, it seeks to separate the Jewish minority from others in the country and ignores right-wing anti-Semitism, Rachlin argues.”We as Jews are safer when we’re in coalition with other groups and other minorities,” he said, adding that combatting anti-Semitism through education was more viable than targeting universities.Traditional Jewish groups have aligned more with Trump’s Republicans and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, unlike the “majority” of American Jews, claims author Eric Alterman.”What’s happened in Gaza has been very hard for most American Jews — particularly young American Jews — to stomach. Young American Jews are now roughly evenly divided between supporting Israel and supporting the Palestinians,” he told AFP.Alterman added most US Jews are not anti-Zionist — but don’t like the war in Gaza or Israel’s West Bank strategy.”They’re kind of caught in the middle.”Some Jewish groups warn that when Trump targets higher education purportedly combatting anti-Semitism, he is actually “weaponizing” the sensitive issue to stifle freedom of expression.In recent weeks, ten major Jewish organizations criticized the Trump administration in a letter, saying they reject the “false choice” between “Jewish safety” and “democracy.””There should be no doubt that anti-Semitism is rising” but access to “higher education, and strong democratic norms… have allowed American Jewry to thrive for hundreds of years,” the letter states.  One of the signatories, rabbi and former ambassador for religious freedom David Saperstein, said there was “appreciation” for Trump prioritizing anti-Semitic violence and rhetoric — but opposed the clampdown on universities, media and judges.He added: “Ironically, they are targeting democratic institutions that have given the Jewry in America more rights, more freedom, more opportunities than we have ever known in our 2,600 years of diasporic history.” 

Musk deletes post claiming Trump ‘in the Epstein files’

Tech billionaire Elon Musk has deleted an explosive allegation linking Donald Trump with disgraced financier Jeffrey Epstein that he posted on social media during a vicious public fallout with the US president this week.Musk — who just exited his role as a top White House advisor — alleged on Thursday that the Republican leader is featured in unreleased government files on former associates of Epstein, who died by suicide in 2019 while he faced sex trafficking charges. The Trump administration has acknowledged it is reviewing tens of thousands of documents, videos and investigative material that his “MAGA” movement says will unmask public figures complicit in Epstein’s crimes.Trump was named in a trove of deposition and statements linked to Epstein that were unsealed by a New York judge in early 2024. The president has not been accused of any wrongdoing in the case.”Time to drop the really big bomb: (Trump) is in the Epstein files,” Musk posted on his social media platform, X as his growing feud with the president boiled over into a spectacularly public row.”That is the real reason they have not been made public.”Musk did not reveal which files he was talking about and offered no evidence for his claim.He initially doubled down on the claim, writing in a follow-up message: “Mark this post for the future. The truth will come out.”However, he appeared to have deleted both tweets by Saturday morning. Supporters on the conspiratorial end of Trump’s “Make America Great Again” base allege that Epstein’s associates had their roles in his crimes covered up by government officials and others.They point the finger at Democrats and Hollywood celebrities, although not at Trump himself. No official source has ever confirmed that the president appears in any of the as yet unreleased material.Trump knew and socialized with Epstein but has denied spending time on Little Saint James, the private redoubt in the US Virgin Islands where prosecutors alleged Epstein trafficked underage girls for sex.”Terrific guy,” Trump, who was Epstein’s neighbor in both Florida and New York, said in an early 2000s profile of the financier.”He’s a lot of fun to be with. It is even said that he likes beautiful women as much as I do, and many of them are on the younger side.”Just last week, Trump gave Musk a glowing send-off as he left his cost-cutting role at the so-called Department of Government Efficiency (DOGE).But their relationship imploded within days as Musk described as an “abomination” a spending bill that, if passed by Congress, could define Trump’s second term in office. Trump hit back in an Oval Office diatribe and from there the row detonated, leaving Washington and riveted social media users alike stunned by the blistering break-up between the world’s richest person and the world’s most powerful. With real political and economic risks to their row, both then appeared to inch back from the brink on Friday, with Trump telling reporters “I just wish him well,” and Musk responding on X: “Likewise.”But the White House denied reports they would talk.Â