Roland-Garros: Coco Gauff, le cuir solide sur terre battue
Sous les feux des projecteurs depuis l’âge de 15 ans, Coco Gauff a confirmé samedi toute l’étendue de son talent et affirmé sa maturité, laissant derrière elle son image d’enfant star avec un titre sur la terre battue de Roland-Garros. Comme pour souligner son épanouissement, l’Américaine a foulé les cours de la Porte d’Auteuil vêtue d’une veste en cuir. “Ca correspond à l’ambiance parisienne et ça me donne un sentiment de toute-puissance lorsque je vais sur le court”, sourit la Floridienne. Son indépendance, Gauff l’a aussi affirmée début avril en quittant l’agence de management Team8 lancée par Roger Federer, pour lancer sa propre société.”Sportive, entrepreneuse et actrice du changement”, comme elle s’est définie à l’époque, l’Américaine veut depuis toujours faire porter sa voix au-delà des courts.”Depuis que je suis jeune, mon père me dit que je peux changer le monde avec ma raquette”, avait-elle raconté à Roland-Garros en 2022, peu après avoir pris position contre les armes à feu dans le contexte d’une fusillade survenue dans une école primaire texane.Deux ans plus tôt, en plein mouvement “Black Lives Matter”, après la mort de l’Afro-Américain George Floyd pendant un contrôle de police, l’adolescente avait déjà pris le micro lors d’une manifestation pour exhorter à “ne pas rester silencieux”.- Héritière des soeurs Williams -Avec un père basketteur (il a joué pour l’Université de Géorgie) et une mère gymnaste qui a aussi défendu les couleurs de l’université de Floride en athlétisme, Coco Gauff j’a baigné dans le sport très tôt. Elle s’est mise au tennis à six ans en suivant les exploits des soeurs Williams.Née à Delray Beach (Floride) le 13 mars 2004, Cori dite “Coco” frappait déjà des services à 190 km/h à 14 ans. Ses qualités athlétiques, son mental, sa passion… tous les éléments étaient réunis.A 15 ans, pour son premier tournoi du Grand Chelem, en 2019 à Wimbledon, elle confirme les espoirs placés en elle en battant la quintuple lauréate Venus Williams au premier tour avant d’atteindre les 8es de finale.Classée 938e mondiale en juillet 2018, elle entre dans le Top 100 en octobre 2019.A partir de là , elle a été vue comme l’héritière de ses idoles, les soeurs Venus et Serena Williams. Avec toute la pression qui accompagne ce statut. “Comme elle a gagné des matches très jeune, tout le monde a dit qu’elle allait gagner des Grands Chelems tout de suite. On a fait d’elle quelqu’un qu’elle n’était pas”, retraçait pour l’AFP l’entraîneur Patrick Mouratoglou, qui l’a découverte à 10 ans à l’occasion d’une détection dans son académie de tennis. “Elle était prête à battre des grandes joueuses sur un match. Mais sur la durée d’un Grand Chelem, ce n’est pas la même histoire”, se souvenait-il.- A l’aise aussi sur terre -Si elle décroche son premier titre en Grand Chelem à seulement 19 ans à l’US Open 2023 (déjà contre Sabalenka), un peu plus d’un an après avoir perdu sa première finale en Grand Chelem à Roland-Garros en 2022, l’armoire à trophées ne se garnit pas aussi rapidement qu’espéré. Après ses éliminations décevantes en huitièmes de finale du tournoi olympique (sur la terre battue de Roland-Garros) et de l’US Open, Gauff redresse la tête fin 2024 pour s’adjuger le WTA 1000 de Pékin et les Finales WTA.Ces dernières, organisées pour la première fois en Arabie saoudite, suscitent initialement des “réserves” de l’Américaine, qui juge finalement dans son discours de victoire avoir passé un “séjour formidable” dans le royaume conservateur.Joueuse redoutable sur dur, Gauff a dissipé ces dernières semaines les doutes quant à ses aptitudes sur terre battue.Finaliste aux WTA 1000 de Madrid et de Rome, la désormais décuple lauréate sur le circuit féminin a prouvé samedi que son quart de finale atteint à 17 ans à Roland-Garros en 2021, et sa finale l’année suivante, n’étaient pas le fruit du hasard.Si c’est sur le trophée de son Majeur national, joué sur dur, qu’elle a inscrit pour la première fois son nom en 2023, c’est bien sur la terre battue parisienne qu’elle décroche son deuxième sacre en Grand Chelem. Comme Serena Williams.Â
Le pèlerinage traditionaliste de Chartres fait le plein
“On est contents d’être visibles”: depuis l’église Saint-Sulpice, à Paris, des milliers de personnes ont débuté samedi leur marche vers Chartres pour le grand pèlerinage traditionaliste qui attire un record de 19.000 catholiques cette année, malgré certaines tensions avec l’épiscopat.Dès six heures du matin, les pèlerins se pressent, sac au dos et chaussures de marche aux pieds, prêts à affronter trois jours et 100 kilomètres de marche. Il y a là , entre les bannières et les croix brandies pour délimiter les “chapitres”, des scouts, des familles, des groupes en short et polaire, avec une moyenne d’âge de 24 ans selon les organisateurs.”C’est super, cela donne aussi un élan à la jeunesse catholique”, affirme à l’AFP Solenn Duchelas, 18 ans, qui transporte dans son sac chapelet, K-way, gourde et nourriture – car “il faut tenir, c’est surtout le premier jour qui est difficile, avec 40 kilomètres”.Certains reviennent chaque année.  “C’est un moment de ressourcement, d’action de grâce pour l’année écoulée, de dépassement de soi aussi, (…) ça fait du bien de mettre un peu le confort de notre vie quotidienne de côté”, explique Clotilde, 38 ans.Parmi les 1.700 pèlerins étrangers, Chris, New-Yorkais de 38 ans, entame son quatrième “pélé de Chartres” et juge “important d’affirmer publiquement le soutien à notre foi, et à son expression traditionnelle”.327 messes et 36.500 hosties, 1.200 bénévoles, 10 hectares de bivouac chaque soir… Avec ce pèlerinage pour lequel les inscriptions ont été closes en cinq jours, “on est contents d’être visibles”, affirme Sabine Hadot, 57 ans.- Messe en latin -Comment expliquer ce succès ? Pour Philippe Darantière, président de l’association organisatrice Notre-Dame de Chrétienté, les participants viennent trouver “ce que le monde ne leur offre plus”, avec “une foi exprimée d’une façon claire, sans compromis”.La messe en latin est ainsi de rigueur. La première, à Saint-Sulpice, est retransmise sur un écran pour les fidèles priant à genoux sur le macadam.”Le latin amène un côté plus sacré”, affirme Victor, 23 ans. “Tout le monde comprend, c’est universel”, ajoute sa voisine Alice, 21 ans.François-Xavier, 26 ans, estime toutefois que “ce n’est pas le cÅ“ur du pèlerinage”, vu comme “tradi, alors qu’aujourd’hui ce n’est plus très représentatif”.Certains, ainsi, sont inscrits pour la première fois. “C’est notre première messe en latin, on va découvrir tout ça avec mon grand frère!” se réjouit Foulques de Gastines, 22 ans.Alexis Bernard, 24 ans, est lui revenu à la religion “il y a quelques années” seulement: “c’est mon premier pèlerinage, j’ai hâte!”Cet engouement n’a pas échappé à l’Eglise de France. “C’est l’une des expressions, mais pas la seule, du catholicisme d’adhésion que nous voyons grandir face à l’effacement du catholicisme sociologique”, affirme Matthieu Rougé, évêque du diocèse de Nanterre que les pèlerins traverseront brièvement.- Tensions -D’autres rappellent un contexte plus large, marqué par une hausse des baptêmes de jeunes. “Le pèlerinage du Frat a attiré 13.500 lycéens d’Ile-de-France à Lourdes en avril”, affirme un bon connaisseur de l’Eglise. Mais des tensions demeurent. Pour le président de l’épiscopat français Eric de Moulins-Beaufort, le succès du pèlerinage de Chartres est “en partie” fondé sur une “ambiguïté”, car beaucoup de participants “sont en quête d’une ambiance, d’un moment d’exception”.Les organisateurs, eux, “se durcissent” dans “une compréhension de la Tradition qui finit par être fausse”, affirmait-il au Pèlerin en mars.La 43e édition du pèlerinage a ainsi connu des tiraillements autour du rite ancien de la messe.Une lettre de Rome répercutée aux évêques de France l’a rappelé début mai: une organisation peut mettre sur pied “un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie”.Tout en autorisant l’ancien rite sur le pèlerinage, l’évêque de Chartres Philippe Christory a demandé que les prêtres qui le souhaitent puissent célébrer selon le rite actuel dans leurs messes privées.”Personne n’est obligé de venir” mais “il est demandé à ceux qui le font d’accepter nos spécificités”, réplique Philippe Darantière qui prévient: “il n’est pas question qu’on fasse évoluer” les statuts de l’association.
Au Chili, la pêche durable peine à sauver le merlu
A Caleta Portales, petit port de pêche sur la côte centrale du Chili, les bateaux rentrent souvent les cales vides: le merlu, pilier de l’activité locale, se fait rare, mettant en évidence les limites des politiques de gestion durable des ressources marines.”Avant, c’était plein de poisson”, soupire Rodrigo Gallardo, pêcheur de 46 ans. Avant de prendre la mer, il fait un signe de croix. Le vent est fort et la mer agitée.A sept milles nautiques (13 km) des côtes, au large de la ville de Valparaiso, il déploie sa palangre, une longue ligne garnie de 2.000 sardines faisant office d’appâts. Lorsqu’il la remonte, un seul merlu s’agite au bout.Le pêcheur accuse des années de réglementation favorisant la pêche industrielle adepte du chalutage de fond, une pratique accusée par les ONG d’épuiser les océans et de freiner la reconstitution de l’espèce.Le merlu du Pacifique Sud (Merluccius gayi) est l’un des piliers de la pêche artisanale au Chili. Quelque 4.000 petits pêcheurs en dépendent directement.Mais sa population a décliné de 70% en vingt ans, selon l’Institut de développement de la pêche Ifop.Le Chili, 10e puissance mondiale de la pêche avec ses 6.000 km de côtes, a pourtant renforcé dès 2013 sa législation, en durcissant notamment son système de quotas.Les limites de capture ont été réduites, parfois drastiquement, passant dans le cas du merlu de 121.000 tonnes en 2001 à 35.000 aujourd’hui. Mais la situation continue de se dégrader pour l’espèce: la biomasse a reculé de 17% entre 2023 et 2024, selon l’Ifop, et de nouvelles réductions de quotas pourraient être annoncées.Face à cette perspective, l’inquiétude monte également du côté des industriels.Marcel Moenne, directeur de PacificBlu, prévient qu’une réduction supplémentaire des quotas ne serait “pas économiquement viable”. Elle mettrait en péril les 3.200 emplois de son entreprise, qui exploite plus de la moitié des volumes alloués à la pêche industrielle.Mercredi, le Parlement a relevé de 40% à 45% la part des quotas allouée à la pêche artisanale, réduisant parallèlement celle de la pêche industrielle, de 60% à 55%.Largement consommée au Chili en raison de son prix abordable, l’espèce est officiellement considérée comme “surpêchée” depuis 2012. Dès 2006, une période de reproduction protégée a été instaurée chaque mois de septembre.- Plusieurs facteurs -Malgré l’ensemble des dispositifs en place, le merlu échappe au modèle chilien de pêche durable, là où d’autres espèces, comme la sardine australe, le chinchard ou la seiche, ont vu se reconstituer leur biomasse (poids total des poissons d’une espèce dans une zone donnée).Les experts invoquent une combinaison de facteurs pour expliquer son déclin persistant: changement climatique, pêche illégale, quotas relevés trop rapidement ou cannibalisme au sein de l’espèce.”Il n’y a pas un seul facteur en cause. C’est une combinaison d’éléments biologiques, humains et environnementaux”, note Patricio Galvez, expert de l’espèce à l’Ifop. “Les gros individus peuvent se nourrir des juvéniles, ce qui complique encore la reconstitution du stock”, ajoute-t-il.Rodrigo Catalan, directeur de conservation pour le Chili au WWF, pointe la pêche illégale et la surpêche, qui “ont rendu ce poisson de plus en plus rare”.En 2023, les autorités ont saisi 58 tonnes de merlu pêché illégalement. Sa vente fraîche, très répandue sur les marchés et foires, “donne un avantage à la pêche illégale” de l’espèce et rend difficiles les contrôles, souligne le service national des pêches. Sur le plan environnemental, “le Chili subit déjà les effets visibles du changement climatique. Chez le merlu, des changements ont été observés dans la distribution (migration vers le sud) et la reproduction”, note Alicia Gallardo, chercheuse à l’Université du Chili. Le Chili continue pourtant d’avancer sur la voie de la durabilité: plus de 40% de ses eaux sont désormais couvertes par des aires marines protégées, des zones où la pêche est censée être réglementée.Le pays a aussi signé le traité des Nations unies pour la protection de la haute mer, un accord international au centre de la Conférence des Nations unies sur les océans qui se tiendra en France, à Nice, de lundi à vendredi.Le Chili espère notamment y obtenir le soutien nécessaire pour faire de Valparaiso, sa principale ville portuaire, le futur siège de ce traité, un signal fort des ambitions du pays en matière de protection des océans et de la biodiversité.
Au Chili, la pêche durable peine à sauver le merlu
A Caleta Portales, petit port de pêche sur la côte centrale du Chili, les bateaux rentrent souvent les cales vides: le merlu, pilier de l’activité locale, se fait rare, mettant en évidence les limites des politiques de gestion durable des ressources marines.”Avant, c’était plein de poisson”, soupire Rodrigo Gallardo, pêcheur de 46 ans. Avant de prendre la mer, il fait un signe de croix. Le vent est fort et la mer agitée.A sept milles nautiques (13 km) des côtes, au large de la ville de Valparaiso, il déploie sa palangre, une longue ligne garnie de 2.000 sardines faisant office d’appâts. Lorsqu’il la remonte, un seul merlu s’agite au bout.Le pêcheur accuse des années de réglementation favorisant la pêche industrielle adepte du chalutage de fond, une pratique accusée par les ONG d’épuiser les océans et de freiner la reconstitution de l’espèce.Le merlu du Pacifique Sud (Merluccius gayi) est l’un des piliers de la pêche artisanale au Chili. Quelque 4.000 petits pêcheurs en dépendent directement.Mais sa population a décliné de 70% en vingt ans, selon l’Institut de développement de la pêche Ifop.Le Chili, 10e puissance mondiale de la pêche avec ses 6.000 km de côtes, a pourtant renforcé dès 2013 sa législation, en durcissant notamment son système de quotas.Les limites de capture ont été réduites, parfois drastiquement, passant dans le cas du merlu de 121.000 tonnes en 2001 à 35.000 aujourd’hui. Mais la situation continue de se dégrader pour l’espèce: la biomasse a reculé de 17% entre 2023 et 2024, selon l’Ifop, et de nouvelles réductions de quotas pourraient être annoncées.Face à cette perspective, l’inquiétude monte également du côté des industriels.Marcel Moenne, directeur de PacificBlu, prévient qu’une réduction supplémentaire des quotas ne serait “pas économiquement viable”. Elle mettrait en péril les 3.200 emplois de son entreprise, qui exploite plus de la moitié des volumes alloués à la pêche industrielle.Mercredi, le Parlement a relevé de 40% à 45% la part des quotas allouée à la pêche artisanale, réduisant parallèlement celle de la pêche industrielle, de 60% à 55%.Largement consommée au Chili en raison de son prix abordable, l’espèce est officiellement considérée comme “surpêchée” depuis 2012. Dès 2006, une période de reproduction protégée a été instaurée chaque mois de septembre.- Plusieurs facteurs -Malgré l’ensemble des dispositifs en place, le merlu échappe au modèle chilien de pêche durable, là où d’autres espèces, comme la sardine australe, le chinchard ou la seiche, ont vu se reconstituer leur biomasse (poids total des poissons d’une espèce dans une zone donnée).Les experts invoquent une combinaison de facteurs pour expliquer son déclin persistant: changement climatique, pêche illégale, quotas relevés trop rapidement ou cannibalisme au sein de l’espèce.”Il n’y a pas un seul facteur en cause. C’est une combinaison d’éléments biologiques, humains et environnementaux”, note Patricio Galvez, expert de l’espèce à l’Ifop. “Les gros individus peuvent se nourrir des juvéniles, ce qui complique encore la reconstitution du stock”, ajoute-t-il.Rodrigo Catalan, directeur de conservation pour le Chili au WWF, pointe la pêche illégale et la surpêche, qui “ont rendu ce poisson de plus en plus rare”.En 2023, les autorités ont saisi 58 tonnes de merlu pêché illégalement. Sa vente fraîche, très répandue sur les marchés et foires, “donne un avantage à la pêche illégale” de l’espèce et rend difficiles les contrôles, souligne le service national des pêches. Sur le plan environnemental, “le Chili subit déjà les effets visibles du changement climatique. Chez le merlu, des changements ont été observés dans la distribution (migration vers le sud) et la reproduction”, note Alicia Gallardo, chercheuse à l’Université du Chili. Le Chili continue pourtant d’avancer sur la voie de la durabilité: plus de 40% de ses eaux sont désormais couvertes par des aires marines protégées, des zones où la pêche est censée être réglementée.Le pays a aussi signé le traité des Nations unies pour la protection de la haute mer, un accord international au centre de la Conférence des Nations unies sur les océans qui se tiendra en France, à Nice, de lundi à vendredi.Le Chili espère notamment y obtenir le soutien nécessaire pour faire de Valparaiso, sa principale ville portuaire, le futur siège de ce traité, un signal fort des ambitions du pays en matière de protection des océans et de la biodiversité.
En Seine-Saint-Denis, des milliers de manifestants à la “marche des fiertés des banlieues”
Une vague de drapeaux arc-en-ciel a déferlé samedi après-midi dans les rues de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, où plusieurs milliers de personnes ont défilé pour la cinquième “marche des fiertés des banlieues”, ont constaté des journalistes de l’AFP.Au son de fanfares improvisées et de slogans comme “A bas le patriarcat, le capitalisme et le racisme d’Etat”, les participants de cette manifestation partie de La Courneuve étaient réunis pour défendre les droits des personnes LGBT+ résidant dans les quartiers populaires.”J’ai besoin de me sentir représentée, de sentir qu’il y a d’autres personnes qui sont queer et racisées, qui vivent en même temps de l’homophobie et en même temps du racisme, et de marcher pour ces questions-là ”, explique à l’AFP Saffiya (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), 27 ans.”D’autant avec le contexte du fascisme qui monte, je pense qu’on a besoin de saisir de ce genre d’évènement, et d’y trouver de la solidarité”, ajoute cette comédienne qui habite à Saint-Ouen.Pour Yanis Khames, l’un des cofondateurs de la marche, la “Pride des banlieues” est l’occasion d’affirmer que les quartiers populaires ne sont pas des “enfers pour les gays” où les habitants des quartiers populaires “agresseraient les personnes LGBT”.”Le vrai problème quand on est LGBT dans les quartiers populaires”, c’est “plutôt la précarité et les manquements de l’Etat, et c’est pour ça qu’on pose la question de la santé qui est un enjeu majeur”, précise-t-il. Le slogan “Des milliards pour la santé, pas pour l’armement” était le mot d’ordre de cette cinquième édition.”C’est ma première fois à cette pride-là . J’y vais pour représenter la communauté, apporter du soutien aux personnes qui en ont besoin et pour qu’on soit visible au niveau des médias”, justifie de son côté Charlie Mougenot, 27 ans, enseignante d’anglais dans le Val-de-Marne.Insultes dans la rue, cyberharcèlement ou violences physiques: les infractions anti-LGBT+ ont augmenté de 5% en France l’an dernier selon des chiffres officiels, dans un contexte “délétère” marqué par une multiplication des discours discriminants, déplorent des associations.Au total, 4.800 infractions ont été enregistrées, dont 3.100 crimes ou délits (+7% en un an) et 1.800 contraventions (+1%), a indiqué mi-mai le ministère de l’Intérieur.Â
Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans
Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.
Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans
Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.
Macron entame une visite d’Etat à Monaco sous le signe des océans
Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron a entamé samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies sur l’océan qui s’ouvrira lundi à Nice.Le président français et son épouse Brigitte ont été accueillis peu avant 17H30 (15H30 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène, accompagnés de leurs enfants Jacques et Gabriella, âgés de 10 ans, dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Madame Macron, à qui Gabriella a remis un bouquet, était vêtue d’un tailleur pantalon beige et Charlène d’un haut vert d’eau et d’un pantalon banc.Une soixantaine de carabiniers du prince en tenue d’apparat – uniforme blanc à parements rouges et casque orné d’un plumet rouge – et 16 sapeurs pompiers ont rendu les honneurs tandis que retentissaient les hymnes nationaux. Les ministres français de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, des Transports Philippe Tabarot et de l’Europe Benjamin Haddad ainsi que l’animateur Stéphane Bern, proche du président et son épouse, étaient présents.   Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront dans une entreprise qui produit de l’énergie grâce à de l’eau de mer ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.La précédente remonte au général de Gaulle en 1960. Les relations franco-monégasques allaient ensuite connaître une crise grave, résolue par un accord trois ans plus tard. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont aussi effectué des visites en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.La principauté a été inscrite en juillet 2024 sur la “liste grise” du Groupe d’action financière (Gafi), organisme international chargé d’évaluer l’action des États en matière de lutte contre le blanchiment. La Commission européenne pourrait aussi la mettre sur sa liste noire. – “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera au cÅ“ur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.