Alimentation, polluants, activité: une vaste enquête va suivre l’état de santé de la population française

Les autorités de santé ont annoncé mardi le lancement d’une vaste enquête qui suivra l’état de santé de la population française, ses habitudes alimentaires, son activité physique ou encore son exposition aux pesticides, aux bisphénols ou aux phtalates, dont les premiers résultats sont attendus début 2028.Le but est d’obtenir une “photographie précise de la santé de la population”, entre autres de “son exposition à une quinzaine de familles de substances présentes dans l’environnement”, précisent Santé publique France (SpF) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement (Anses), qui sont associées pour la mener à bien.Dénommée “Albane”, cette enquête, qui a l’appui des ministères en charge de l’écologie, de la santé, du travail et de l’agriculture, va sonder tous les deux ans des échantillons distincts de quelque 3.150 personnes, “enfants et adultes, sélectionnés au hasard sur plus d’une centaine de zones d’enquêtes réparties aléatoirement sur le territoire”.Elle inclura un questionnaire consacré au logement, à la profession et la famille, un auto-questionnaire (sur les habitudes de vie, la santé, les habitudes alimentaires, l’activité physique), une enquête alimentaire, une mesure de l’activité physique sur 7 jours et un examen de santé.Ce dernier comprendra des prélèvements d’urine et de cheveux chez les participants de plus de 3 ans et des prélèvements de sang pour ceux de plus de 6 ans.Les données recueillies par l’enquête Albane permettront notamment d'”établir des valeurs de référence d’exposition à partir des niveaux d’imprégnation de la population aux substances présentes dans l’environnement” telles que les pesticides.Associées aux données du Système National des Données de Santé (SNDS), ces données doivent montrer “quelles sont les maladies développées en fonction des expositions, des habitudes alimentaires et des caractéristiques de l’environnement décrites ou mesurées”.Elles viendront aussi alimenter d’autres travaux de l’Anses visant à établir des valeurs toxicologiques de référence pour une substance -le niveau à partir duquel la substance représente un risque pour la santé.Cette vision globale de l’état de santé de la population va pouvoir orienter des politiques publiques telles que le Programme national nutrition et santé, le Plan national de l’alimentation ou la Stratégie nationale de biosurveillance.Ces données seront aussi mises à disposition des équipes de recherche en France et à l’international, pour mieux caractériser les liens entre santé, environnement et alimentation.

Gaza: Trump doit dire à Netanyahu “Assez c’est assez”, plaide l’ex-Premier ministre israélien Olmert

Le président américain Donald Trump devrait dire “Assez, c’est assez”, estime l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, dénonçant la poursuite “criminelle” de la guerre à Gaza pour “des intérêts personnels” et plaidant pour une solution à deux Etats, unique garantie de paix durable selon lui.Les États-Unis ont davantage d’influence sur le gouvernement israélien que “toutes les autres puissances réunies”, a affirmé M. Olmert, ex-Premier ministre d’Israël de 2006 à 2009, estimant que Donald Trump “peut faire la différence”, dans un entretien lundi soir à l’AFP.Il s’en est pris au chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, pour avoir “totalement échoué” à protéger son peuple lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Les accusations de génocide et crimes de guerre contre Israël se multiplient, venant d’experts de l’ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette.Pour Ehud Olmert, si la communauté internationale a soutenu au départ le droit d’Israël à se défendre, les choses ont changé depuis mars 2025 lorsque M. Netanyahu, tributaire des partis d’extrême droite au sein de sa majorité, a intensifié la guerre “pour des intérêts personnels”.”Si une guerre ne sauve pas les otages, ne parvient pas à éradiquer ce qu’ils ont déjà fait contre le Hamas au cours de ces 20 mois de combats incessants, et si, en conséquence, des soldats sont tués, des otages peut-être tués et des Palestiniens innocents non impliqués sont tués, alors à mon avis, c’est un crime”, a-t-il asséné.”C’est quelque chose qui doit être condamné (…) c’est totalement insupportable”, a ajouté M. Olmert, issu du même parti – le Likoud – que son successeur et rival de longue date de Benjamin Netanyahu.- 4,4% du territoire -M. Olmert a salué la tenue en juin à New York (États-Unis) d’une conférence internationale, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, qui doit relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite “à deux États”.”Je suis très heureux qu’il y ait cette alliance mondiale pour une solution à deux États”, a affirmé M. Olmert, l’une des rares voix en Israël à soutenir ce projet. “C’est très important pour fournir aux Américains l’infrastructure, une enveloppe et un cadre de soutien international”.Ensuite, “ce que nous attendons, c’est que le président Trump convoque Netanyahu (…) dans le Bureau ovale face aux caméras” et qu’il lui dise, en le surnommant, “comme il le fait habituellement: +Bibi, ça suffit+”, a dit M. Olmert. “Rien n’est impossible avec Trump”.Les États-Unis restent pour l’heure déterminés à protéger leur allié israélien. Ils ont de nouveau mis leur veto il y a quelques jours, bloquant un appel de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat et l’accès humanitaire à Gaza.Avec l’ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Kidwa, Ehud Olmert promeut un plan de paix incluant la création d’un État palestinien voisin d’Israël, chaque partie cédant 4,4% de son territoire à l’autre.Selon le plan dévoilé l’an dernier, Israël annexerait les principales colonies juives en Cisjordanie, notamment certaines zones autour de Jérusalem. En contrepartie, un territoire israélien de superficie équivalente serait cédé à un futur État palestinien. Le plan Olmert-Kidwa préconise également une souveraineté partagée sur la Vieille Ville de Jérusalem, avec une tutelle dont feraient partie Israël et un État palestinien.- “Se débarrasser des deux” -Un tel plan est “pratique, réalisable, pertinent, valable et réel (…) Cela nécessite des dirigeants des deux côtés qui le veuillent”, a déclaré M. Olmert, qui a passé plus d’un an en prison (2016-2017) après avoir été condamné pour des scandales de corruption ayant mis fin à sa carrière politique.La création de deux États est aujourd’hui “la seule solution envisageable”, a affirmé à l’AFP Nasser al-Kidwa, neveu de l’ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat (1929-2004), venu promouvoir leur plan commun à Paris lors d’une conférence organisée mardi par la Fondation Jean-Jaurès.Toutefois, il ne peut y avoir aucun espoir de “progrès sérieux avec le gouvernement israélien actuel et les dirigeants palestiniens actuels”, dit-il, en référence au président vieillissant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au pouvoir depuis deux décennies.”Il faut se débarrasser des deux. Et c’est ce qui va se passer”, a assuré M. al-Kidwa, qualifiant les dirigeants palestiniens de “corrompus et incompétents”.

Gaza: Trump doit dire à Netanyahu “Assez c’est assez”, plaide l’ex-Premier ministre israélien Olmert

Le président américain Donald Trump devrait dire “Assez, c’est assez”, estime l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, dénonçant la poursuite “criminelle” de la guerre à Gaza pour “des intérêts personnels” et plaidant pour une solution à deux Etats, unique garantie de paix durable selon lui.Les États-Unis ont davantage d’influence sur le gouvernement israélien que “toutes les autres puissances réunies”, a affirmé M. Olmert, ex-Premier ministre d’Israël de 2006 à 2009, estimant que Donald Trump “peut faire la différence”, dans un entretien lundi soir à l’AFP.Il s’en est pris au chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, pour avoir “totalement échoué” à protéger son peuple lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Les accusations de génocide et crimes de guerre contre Israël se multiplient, venant d’experts de l’ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette.Pour Ehud Olmert, si la communauté internationale a soutenu au départ le droit d’Israël à se défendre, les choses ont changé depuis mars 2025 lorsque M. Netanyahu, tributaire des partis d’extrême droite au sein de sa majorité, a intensifié la guerre “pour des intérêts personnels”.”Si une guerre ne sauve pas les otages, ne parvient pas à éradiquer ce qu’ils ont déjà fait contre le Hamas au cours de ces 20 mois de combats incessants, et si, en conséquence, des soldats sont tués, des otages peut-être tués et des Palestiniens innocents non impliqués sont tués, alors à mon avis, c’est un crime”, a-t-il asséné.”C’est quelque chose qui doit être condamné (…) c’est totalement insupportable”, a ajouté M. Olmert, issu du même parti – le Likoud – que son successeur et rival de longue date de Benjamin Netanyahu.- 4,4% du territoire -M. Olmert a salué la tenue en juin à New York (États-Unis) d’une conférence internationale, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite, qui doit relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite “à deux États”.”Je suis très heureux qu’il y ait cette alliance mondiale pour une solution à deux États”, a affirmé M. Olmert, l’une des rares voix en Israël à soutenir ce projet. “C’est très important pour fournir aux Américains l’infrastructure, une enveloppe et un cadre de soutien international”.Ensuite, “ce que nous attendons, c’est que le président Trump convoque Netanyahu (…) dans le Bureau ovale face aux caméras” et qu’il lui dise, en le surnommant, “comme il le fait habituellement: +Bibi, ça suffit+”, a dit M. Olmert. “Rien n’est impossible avec Trump”.Les États-Unis restent pour l’heure déterminés à protéger leur allié israélien. Ils ont de nouveau mis leur veto il y a quelques jours, bloquant un appel de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat et l’accès humanitaire à Gaza.Avec l’ancien ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser al-Kidwa, Ehud Olmert promeut un plan de paix incluant la création d’un État palestinien voisin d’Israël, chaque partie cédant 4,4% de son territoire à l’autre.Selon le plan dévoilé l’an dernier, Israël annexerait les principales colonies juives en Cisjordanie, notamment certaines zones autour de Jérusalem. En contrepartie, un territoire israélien de superficie équivalente serait cédé à un futur État palestinien. Le plan Olmert-Kidwa préconise également une souveraineté partagée sur la Vieille Ville de Jérusalem, avec une tutelle dont feraient partie Israël et un État palestinien.- “Se débarrasser des deux” -Un tel plan est “pratique, réalisable, pertinent, valable et réel (…) Cela nécessite des dirigeants des deux côtés qui le veuillent”, a déclaré M. Olmert, qui a passé plus d’un an en prison (2016-2017) après avoir été condamné pour des scandales de corruption ayant mis fin à sa carrière politique.La création de deux États est aujourd’hui “la seule solution envisageable”, a affirmé à l’AFP Nasser al-Kidwa, neveu de l’ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat (1929-2004), venu promouvoir leur plan commun à Paris lors d’une conférence organisée mardi par la Fondation Jean-Jaurès.Toutefois, il ne peut y avoir aucun espoir de “progrès sérieux avec le gouvernement israélien actuel et les dirigeants palestiniens actuels”, dit-il, en référence au président vieillissant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au pouvoir depuis deux décennies.”Il faut se débarrasser des deux. Et c’est ce qui va se passer”, a assuré M. al-Kidwa, qualifiant les dirigeants palestiniens de “corrompus et incompétents”.

La Bourse de Paris stable, concentrée sur les négociations sino-américaines

La Bourse de Paris est stable mardi en matinée, attentive, comme les autres places mondiales, aux négociations commerciales entre Chine et Etats-Unis à Londres.Vers 10H15, le CAC 40 cédait un petit 0,04% à 7.788,28 points. L’indice vedette oscille autour de l’équilibre depuis l’ouverture. La veille, il avait terminé sur une baisse de 0,17% à 7.791,47 points.La Chine et les Etats-Unis reprennent mardi, à partir de 09H00 GMT, leur deuxième cycle de négociations, après une première journée dont peu a transpiré.Les échanges entre les deux premières puissances économiques sont suivis de près par les marchés. Ils devraient être moins productifs qu’en Suisse, où Pékin et Washington avaient convenu d’abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours, estiment les analystes.”J’ai de bons échos. Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n’est pas facile”, a déclaré lundi en fin de journée à la presse le président américain Donald Trump. “Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n’y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste” en leur faveur, a-t-il ajouté.Les discussions visent à restaurer les flux de minéraux critiques pour Washington, tandis que Pékin espère une réduction des droits de douane et un assouplissement des contrôles à l’exportation, rappelle John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.”Malgré une volonté affichée de réinitialiser la relation, la complexité des sujets à Londres rend improbable la conclusion rapide d’un accord significatif”, ajoute-t-il.”Le premier jour des négociations s’est plutôt bien passé, selon les informations dont l’on dispose” mais “il n’y a pas eu de déblocage encore et les négos se poursuivent”, indique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.L’Oréal investit dans Medik8Le géant français de la beauté a annoncé lundi qu’il allait prendre une participation majoritaire dans la marque britannique de soins de la peau Medik8, pour un montant non précisé. Cette marque “haut de gamme” intégrera la division L’Oréal Luxe avec “un fort potentiel de croissance mondiale”, notamment aux Etats-Unis, après la finalisation de l’opération attendue “dans les prochains mois”, a indiqué le groupe.Le titre prenait 0,12% à 379,35 euros.Sanofi stableLe ministre de la Santé américain Robert Kennedy Jr a annoncé lundi congédier la totalité des 17 experts d’un important groupe consultatif sur les vaccins, les accusant de conflits d’intérêt, un nouveau coup porté par l’administration de Donald Trump à la politique vaccinale du pays.Sanofi était stable (+0,01%) à 87,48 euros.

Deux pompiers toujours recherchés sous les décombres d’un incendie dans l’Aisne

Deux jeunes pompiers sont toujours recherchés mardi à Laon (Aisne), ensevelis sous des décombres lors d’une intervention lundi soir pour l’incendie d’un vieil immeuble du centre-ville historique, qui n’a pu être circonscrit qu’en fin de nuit.”Ce sont deux jeunes pompiers volontaires” a déclaré mardi matin le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur France 2, disant penser à leurs familles. “Je pense à eux mais il y a encore un espoir, a-t-il ajouté. Il faut absolument que la colonne des sapeurs-pompiers parvienne précisément jusqu’à eux”.Les opérations de recherches pour les retrouver “sont toujours en cours” selon un point de situation de la préfecture diffusé mardi à 07H30, précisant qu’il n’y a pas d’autres victimes, tous les occupants de l’immeuble et des bâtiments voisins ayant pu être évacués.Les deux pompiers, âgés de 23 et 24 ans, ont été ensevelis au rez-de-chaussée de l’immeuble, selon une source policière.L’incendie s’est déclaré dans un appartement d’un immeuble de deux étages avec combles au cÅ“ur de la cité médiévale de Laon, sur lequel les sapeurs-pompiers du Sdis (service d’incendie et de secours) de l’Aisne se sont engagés à partir de lundi 20H45.Plus d’une heure après le début de l’intervention, “un effondrement structurel est survenu, impactant l’ensemble du bâtiment”. C’est à ce moment-là que deux pompiers, qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment, ont été piégés.A 07H00, 168 sapeurs-pompiers étaient mobilisés sur le site, avec le renfort de nombreux services d’incendie et de secours de cinq autres départements et de moyens techniques spéciaux, dont un robot-pompier Colossus, permettant une “intervention en zone à risque élevé”, a détaillé la préfecture.Le feu s’est propagé dans la nuit, touchant cinq bâtiments au total, avec des effondrements sur “différents niveaux”, a précisé à l’AFP une porte-parole de la préfecture. “On est sur une très grosse surface” d’intervention, a-t-elle insisté.”On est sur un bâti extrêmement dense”, avec parfois des immeubles imbriqués les uns dans les autres, et des carrières dans le sous-sol, a souligné le maire de Laon Eric Delhaye, interrogé par l’AFP.”Tout le quartier est bouclé, je ne peux pas accéder à la pharmacie”, a témoigné auprès de l’AFP Alexis Musikas, un pharmacien dont l’officine est séparée par deux magasins de l’immeuble incendié. Disant penser à “ces deux pompiers qu’on espère récupérer”, il pointe aussi “un risque d’effondrement qui plombe la ville depuis des générations”. Dans le centre historique de Laon, “on est sur plusieurs étages de caves avec un passé de plusieurs générations d’immeubles plus ou moins entretenus”, “des bâtiments qui sont mal entretenus ou pas entretenus, d’autres qui sont très bien refaits”, souligne-t-il. 

Deux pompiers toujours recherchés sous les décombres d’un incendie dans l’Aisne

Deux jeunes pompiers sont toujours recherchés mardi à Laon (Aisne), ensevelis sous des décombres lors d’une intervention lundi soir pour l’incendie d’un vieil immeuble du centre-ville historique, qui n’a pu être circonscrit qu’en fin de nuit.”Ce sont deux jeunes pompiers volontaires” a déclaré mardi matin le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur France 2, disant penser à leurs familles. “Je pense à eux mais il y a encore un espoir, a-t-il ajouté. Il faut absolument que la colonne des sapeurs-pompiers parvienne précisément jusqu’à eux”.Les opérations de recherches pour les retrouver “sont toujours en cours” selon un point de situation de la préfecture diffusé mardi à 07H30, précisant qu’il n’y a pas d’autres victimes, tous les occupants de l’immeuble et des bâtiments voisins ayant pu être évacués.Les deux pompiers, âgés de 23 et 24 ans, ont été ensevelis au rez-de-chaussée de l’immeuble, selon une source policière.L’incendie s’est déclaré dans un appartement d’un immeuble de deux étages avec combles au cÅ“ur de la cité médiévale de Laon, sur lequel les sapeurs-pompiers du Sdis (service d’incendie et de secours) de l’Aisne se sont engagés à partir de lundi 20H45.Plus d’une heure après le début de l’intervention, “un effondrement structurel est survenu, impactant l’ensemble du bâtiment”. C’est à ce moment-là que deux pompiers, qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment, ont été piégés.A 07H00, 168 sapeurs-pompiers étaient mobilisés sur le site, avec le renfort de nombreux services d’incendie et de secours de cinq autres départements et de moyens techniques spéciaux, dont un robot-pompier Colossus, permettant une “intervention en zone à risque élevé”, a détaillé la préfecture.Le feu s’est propagé dans la nuit, touchant cinq bâtiments au total, avec des effondrements sur “différents niveaux”, a précisé à l’AFP une porte-parole de la préfecture. “On est sur une très grosse surface” d’intervention, a-t-elle insisté.”On est sur un bâti extrêmement dense”, avec parfois des immeubles imbriqués les uns dans les autres, et des carrières dans le sous-sol, a souligné le maire de Laon Eric Delhaye, interrogé par l’AFP.”Tout le quartier est bouclé, je ne peux pas accéder à la pharmacie”, a témoigné auprès de l’AFP Alexis Musikas, un pharmacien dont l’officine est séparée par deux magasins de l’immeuble incendié. Disant penser à “ces deux pompiers qu’on espère récupérer”, il pointe aussi “un risque d’effondrement qui plombe la ville depuis des générations”. Dans le centre historique de Laon, “on est sur plusieurs étages de caves avec un passé de plusieurs générations d’immeubles plus ou moins entretenus”, “des bâtiments qui sont mal entretenus ou pas entretenus, d’autres qui sont très bien refaits”, souligne-t-il. 

Comprendre la polémique autour de Shein, emblème de l'”ultra fast fashion”

Symbole des dérives sociales et environnementales de la mode éphémère à petit prix, Shein est visée par plusieurs initiatives en Europe et aux Etats-Unis, et notamment par une proposition de loi en France qui sera votée mardi au Sénat.- Qu’est-ce que Shein ?Fondée en Chine en 2012 et désormais basée à Singapour, Shein est principalement une marque de vêtements et d’accessoires, vendus uniquement en ligne. L’enseigne se démarque par ses prix extrêmement bas, la profusion des références et son marketing agressif. L’entreprise emploie 16.000 personnes dans le monde et a réalisé 23 milliards de dollars (20 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2022 selon The Wall Street Journal. Ses principaux marchés se trouvent en Europe et aux Etats-Unis. Elle ne vend pas en Chine, même si l’essentiel de ses produits y est fabriqué via ses 7.000 fournisseurs. Lancée en France en 2015, Shein n’y connaît une ascension fulgurante que depuis quelques années. En 2024, la marque y représentait 3% des dépenses d’habillement et de chaussures en valeur (contre moins de 2% en 2021) – une proportion énorme sur un marché très fragmenté. Si l’on faisait “l’hypothèse de prix moyens à 10 euros pour Shein, le distributeur serait le leader en termes de volumes vendus”, souligne l’Institut français de la mode.  – Que lui reproche-t-on ?Son catalogue pléthorique – “470.000 modèles disponibles en temps réel”, selon l’ONG Les Amis de la Terre – est dénoncé par les associations environnementales qui l’accusent d’inciter à la surconsommation de produits qui finissent en déchets. Leur acheminement aussi pose problème. Le fret aérien représente 99,8% des volumes transportés. Résultat: l’essor de l’activité de Shein s’est traduit par une “hausse de 80% des émissions de carbone entre 2022 et 2023” de l’entreprise, rappelle Paris Good Fashion, qui regroupe ONG, marques et fédérations prônant une mode plus durable. Shein est également accusée d’avoir recours à des sous-traitants sous-payés, soumis à de mauvaises conditions de travail.Le monde du commerce a ses griefs aussi, estimant que le mastodonte asiatique ne respecte pas les normes européennes – sur les grandes plateformes asiatiques, 94% de produits sont non conformes dont 66% dangereux, avait estimé récemment le gouvernement français. Par ailleurs, envoyant ses produits de Chine via de petits colis ainsi exemptés de droits de douane, Shein crée une “concurrence déloyale” vis-à-vis des entreprises européennes. Et trompe le consommateur par de fausses réductions et des informations trompeuses pour inciter à acheter, dénonce l’Union européenne.- Que répond Shein ?L’entreprise ne dévoile pas de chiffres sur ses volumes mais vante son modèle de production “à la demande” qui, selon elle, réduit “le gaspillage de matériel et de stocks invendus”. Elle rappelle par ailleurs que son “objectif de neutralité carbone d’ici 2050” a été validé par la Science Based Targets initiative (SBTi), un organisme certifiant les stratégies climat des entreprises. Concernant les conditions de travail dans les usines, Shein a mis en place un “code de conduite conforme à la Convention de l’Organisation internationale du travail”, a affirmé à l’AFP son président exécutif Donald Tang. La marque assure que sa chaîne d’approvisionnement fait régulièrement l’objet d’audits indépendants. Shein a récemment déclaré investir en 2025 “13 millions d’euros pour la sécurité et la conformité des produits” et avoir élargi ses partenariats “avec 15 agences de test reconnues au niveau international, dont Bureau Veritas”.Enfin, la société déclare travailler “de manière constructive” avec les autorités européennes “pour démontrer (son) engagement à respecter les lois et réglementations”.- Que risque-t-elle ?L’essor de Shein est déjà freiné aux Etats-Unis depuis l’instauration en mai de droits de douane de 120% sur les colis venant de vendeurs asiatiques tels Temu, Shein ou AliExpress, ramenés ensuite à 54%.En France, le Sénat doit voter mardi une loi visant l'”ultra fast fashion”, qui prévoit notamment une interdiction de publicité, des pénalités financières, une obligation de sensibilisation des consommateurs à l’impact environnemental de leurs vêtements, etc.Insuffisant pour les principales fédérations du commerce françaises, qui ont demandé début juin le déréférencement de la plateforme.Enfin, la Commission européenne a proposé en mai d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant sur le Vieux Continent, dont l’immense majorité provient de Chine. 

Comprendre la polémique autour de Shein, emblème de l'”ultra fast fashion”

Symbole des dérives sociales et environnementales de la mode éphémère à petit prix, Shein est visée par plusieurs initiatives en Europe et aux Etats-Unis, et notamment par une proposition de loi en France qui sera votée mardi au Sénat.- Qu’est-ce que Shein ?Fondée en Chine en 2012 et désormais basée à Singapour, Shein est principalement une marque de vêtements et d’accessoires, vendus uniquement en ligne. L’enseigne se démarque par ses prix extrêmement bas, la profusion des références et son marketing agressif. L’entreprise emploie 16.000 personnes dans le monde et a réalisé 23 milliards de dollars (20 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2022 selon The Wall Street Journal. Ses principaux marchés se trouvent en Europe et aux Etats-Unis. Elle ne vend pas en Chine, même si l’essentiel de ses produits y est fabriqué via ses 7.000 fournisseurs. Lancée en France en 2015, Shein n’y connaît une ascension fulgurante que depuis quelques années. En 2024, la marque y représentait 3% des dépenses d’habillement et de chaussures en valeur (contre moins de 2% en 2021) – une proportion énorme sur un marché très fragmenté. Si l’on faisait “l’hypothèse de prix moyens à 10 euros pour Shein, le distributeur serait le leader en termes de volumes vendus”, souligne l’Institut français de la mode.  – Que lui reproche-t-on ?Son catalogue pléthorique – “470.000 modèles disponibles en temps réel”, selon l’ONG Les Amis de la Terre – est dénoncé par les associations environnementales qui l’accusent d’inciter à la surconsommation de produits qui finissent en déchets. Leur acheminement aussi pose problème. Le fret aérien représente 99,8% des volumes transportés. Résultat: l’essor de l’activité de Shein s’est traduit par une “hausse de 80% des émissions de carbone entre 2022 et 2023” de l’entreprise, rappelle Paris Good Fashion, qui regroupe ONG, marques et fédérations prônant une mode plus durable. Shein est également accusée d’avoir recours à des sous-traitants sous-payés, soumis à de mauvaises conditions de travail.Le monde du commerce a ses griefs aussi, estimant que le mastodonte asiatique ne respecte pas les normes européennes – sur les grandes plateformes asiatiques, 94% de produits sont non conformes dont 66% dangereux, avait estimé récemment le gouvernement français. Par ailleurs, envoyant ses produits de Chine via de petits colis ainsi exemptés de droits de douane, Shein crée une “concurrence déloyale” vis-à-vis des entreprises européennes. Et trompe le consommateur par de fausses réductions et des informations trompeuses pour inciter à acheter, dénonce l’Union européenne.- Que répond Shein ?L’entreprise ne dévoile pas de chiffres sur ses volumes mais vante son modèle de production “à la demande” qui, selon elle, réduit “le gaspillage de matériel et de stocks invendus”. Elle rappelle par ailleurs que son “objectif de neutralité carbone d’ici 2050” a été validé par la Science Based Targets initiative (SBTi), un organisme certifiant les stratégies climat des entreprises. Concernant les conditions de travail dans les usines, Shein a mis en place un “code de conduite conforme à la Convention de l’Organisation internationale du travail”, a affirmé à l’AFP son président exécutif Donald Tang. La marque assure que sa chaîne d’approvisionnement fait régulièrement l’objet d’audits indépendants. Shein a récemment déclaré investir en 2025 “13 millions d’euros pour la sécurité et la conformité des produits” et avoir élargi ses partenariats “avec 15 agences de test reconnues au niveau international, dont Bureau Veritas”.Enfin, la société déclare travailler “de manière constructive” avec les autorités européennes “pour démontrer (son) engagement à respecter les lois et réglementations”.- Que risque-t-elle ?L’essor de Shein est déjà freiné aux Etats-Unis depuis l’instauration en mai de droits de douane de 120% sur les colis venant de vendeurs asiatiques tels Temu, Shein ou AliExpress, ramenés ensuite à 54%.En France, le Sénat doit voter mardi une loi visant l'”ultra fast fashion”, qui prévoit notamment une interdiction de publicité, des pénalités financières, une obligation de sensibilisation des consommateurs à l’impact environnemental de leurs vêtements, etc.Insuffisant pour les principales fédérations du commerce françaises, qui ont demandé début juin le déréférencement de la plateforme.Enfin, la Commission européenne a proposé en mai d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant sur le Vieux Continent, dont l’immense majorité provient de Chine. 

Comprendre la polémique autour de Shein, emblème de l'”ultra fast fashion”

Symbole des dérives sociales et environnementales de la mode éphémère à petit prix, Shein est visée par plusieurs initiatives en Europe et aux Etats-Unis, et notamment par une proposition de loi en France qui sera votée mardi au Sénat.- Qu’est-ce que Shein ?Fondée en Chine en 2012 et désormais basée à Singapour, Shein est principalement une marque de vêtements et d’accessoires, vendus uniquement en ligne. L’enseigne se démarque par ses prix extrêmement bas, la profusion des références et son marketing agressif. L’entreprise emploie 16.000 personnes dans le monde et a réalisé 23 milliards de dollars (20 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2022 selon The Wall Street Journal. Ses principaux marchés se trouvent en Europe et aux Etats-Unis. Elle ne vend pas en Chine, même si l’essentiel de ses produits y est fabriqué via ses 7.000 fournisseurs. Lancée en France en 2015, Shein n’y connaît une ascension fulgurante que depuis quelques années. En 2024, la marque y représentait 3% des dépenses d’habillement et de chaussures en valeur (contre moins de 2% en 2021) – une proportion énorme sur un marché très fragmenté. Si l’on faisait “l’hypothèse de prix moyens à 10 euros pour Shein, le distributeur serait le leader en termes de volumes vendus”, souligne l’Institut français de la mode.  – Que lui reproche-t-on ?Son catalogue pléthorique – “470.000 modèles disponibles en temps réel”, selon l’ONG Les Amis de la Terre – est dénoncé par les associations environnementales qui l’accusent d’inciter à la surconsommation de produits qui finissent en déchets. Leur acheminement aussi pose problème. Le fret aérien représente 99,8% des volumes transportés. Résultat: l’essor de l’activité de Shein s’est traduit par une “hausse de 80% des émissions de carbone entre 2022 et 2023” de l’entreprise, rappelle Paris Good Fashion, qui regroupe ONG, marques et fédérations prônant une mode plus durable. Shein est également accusée d’avoir recours à des sous-traitants sous-payés, soumis à de mauvaises conditions de travail.Le monde du commerce a ses griefs aussi, estimant que le mastodonte asiatique ne respecte pas les normes européennes – sur les grandes plateformes asiatiques, 94% de produits sont non conformes dont 66% dangereux, avait estimé récemment le gouvernement français. Par ailleurs, envoyant ses produits de Chine via de petits colis ainsi exemptés de droits de douane, Shein crée une “concurrence déloyale” vis-à-vis des entreprises européennes. Et trompe le consommateur par de fausses réductions et des informations trompeuses pour inciter à acheter, dénonce l’Union européenne.- Que répond Shein ?L’entreprise ne dévoile pas de chiffres sur ses volumes mais vante son modèle de production “à la demande” qui, selon elle, réduit “le gaspillage de matériel et de stocks invendus”. Elle rappelle par ailleurs que son “objectif de neutralité carbone d’ici 2050” a été validé par la Science Based Targets initiative (SBTi), un organisme certifiant les stratégies climat des entreprises. Concernant les conditions de travail dans les usines, Shein a mis en place un “code de conduite conforme à la Convention de l’Organisation internationale du travail”, a affirmé à l’AFP son président exécutif Donald Tang. La marque assure que sa chaîne d’approvisionnement fait régulièrement l’objet d’audits indépendants. Shein a récemment déclaré investir en 2025 “13 millions d’euros pour la sécurité et la conformité des produits” et avoir élargi ses partenariats “avec 15 agences de test reconnues au niveau international, dont Bureau Veritas”.Enfin, la société déclare travailler “de manière constructive” avec les autorités européennes “pour démontrer (son) engagement à respecter les lois et réglementations”.- Que risque-t-elle ?L’essor de Shein est déjà freiné aux Etats-Unis depuis l’instauration en mai de droits de douane de 120% sur les colis venant de vendeurs asiatiques tels Temu, Shein ou AliExpress, ramenés ensuite à 54%.En France, le Sénat doit voter mardi une loi visant l'”ultra fast fashion”, qui prévoit notamment une interdiction de publicité, des pénalités financières, une obligation de sensibilisation des consommateurs à l’impact environnemental de leurs vêtements, etc.Insuffisant pour les principales fédérations du commerce françaises, qui ont demandé début juin le déréférencement de la plateforme.Enfin, la Commission européenne a proposé en mai d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant sur le Vieux Continent, dont l’immense majorité provient de Chine.Â