Trump uses US army birthday to lash out over LA protests

President Donald Trump turned a trip marking the US army’s 250th birthday into a political-style rally Tuesday, wrapping himself in martial symbolism as he defended his decision to send soliders to protest-hit Los Angeles.The US commander-in-chief goaded troops to boo political opponents and the media and called protesters “animals” in what was meant to be a non-partisan event at Fort Bragg in North Carolina, the country’s biggest military installation.The Republican president meanwhile reinforced his strongman image as he watched spectacular rocket fire, special forces training and parachute displays, standing behind sandbags while surrounded by military officers in camouflage.The event came days before tanks are set to rumble through Washington in a huge and highly unusual military parade on Saturday, which coincides with Trump’s own 79th birthday.Trump has long shown a fascination for the military — and envy for the military parades that his foreign counterparts preside over.But on Tuesday he spent much of his speech talking about anything but the army, preferring instead to go on a diatribe on the Los Angeles protests.”They’re incompetent,” Trump said of California Governor Gavin Newsom and LA Mayor Karen Bass, as some troops in the audience booed. Newsom has attacked Trump as “dictatorial” after the president deployed thousands of troops including 700 active duty US Marines to Los Angeles following clashes sparked by US government immigration raids.- ‘Theater of leadership’ -Pointing at the “fake news,” Trump said “look what I have to put up with” as troops booed again. Democratic former president Joe Biden also earned a few boos when Trump mentioned him.Trump then ramped up the military language as he promised to “liberate” Los Angeles, saying he would “not allow an American city to be invaded and conquered by a foreign enemy.”The Republican also announced that he would be restoring the names of other US Army bases that, like Fort Bragg, honored military figures of the pro-slavery Confederacy from the US Civil War.He was accompanied by Pentagon chief and former Fox News contributor Pete Hegseth, who hailed the end of what he called “woke” in the US military.In scenes that resembled one of his election rallies last year, Trump finally left the stage to cheers as he did his trademark dance to the Village People song “Y.M.C.A.”The event comes in a week loaded with military symbolism for Trump.He made it clear earlier that he would not tolerate anyone spoiling the parade on Saturday — which marks the 250th anniversary of the army but falls on his birthday too.”If there’s any protest that wants to come out, they will be met with very big force,” Trump said earlier at the White House.For Trump, “what matters is the spectacle. And the military is a heck of a spectacle,” said Peter Loge, director of George Washington University’s School of Media.”The military parade, the military in Los Angeles is theater of leadership, theater of governing, without paying attention to the real-world consequences,” Loge told AFP.- ‘Speaking German’ -Trump was sent to a military academy as a child by his property tycoon father, and seems to have loved military pomp ever since — even if repeated educational and medical deferments meant he could avoid the draft to fight in Vietnam.He first had the idea for a grand military parade after attending France’s annual Bastille Day parade in Paris at the invitation of his friend, President Emmanuel Macron, but is only getting around to it in his second term.World War II meanwhile appears to have been increasingly on Trump’s mind since returning to office.He recently designated May 8 “Victory Day,” noting that unlike much of Europe, the United States had no day to mark the defeat of Nazi Germany — and he has repeatedly downplayed the role of US allies in the war.”Without us, you’d all be speaking German right now, maybe a little Japanese thrown in,” Trump said at Fort Bragg.Critics say that Trump’s military fascination underscores an authoritarian streak.”The imagery is very much strongman: I am Donald Trump, America is a nation of force and power, because look at all the images of force and power,” Loge said.

Deuxième soirée de violences en Irlande du Nord après une tentative de viol

Des heurts ont opposé mardi soir des manifestants et les forces de l’ordre à Ballymena en Irlande du Nord, après des violences la veille à motivation raciste selon la police, à la suite de l’inculpation de deux adolescents pour une tentative de viol contre une jeune fille.Lundi soir, des habitations avaient été incendiées et 15 policiers blessés dans un quartier de Ballymena, ville de 31.000 habitants, où vit une importante population immigrée.Selon un journaliste de l’AFP sur place, un lourd dispositif policier a été déployé mardi soir dans cette ville qui se situe à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Belfast. Des centaines de manifestants dont certains masqués se sont rassemblés. Des feux d’artifice et des bouteilles en verre ont été jetés sur la police, qui a elle utilisé un canon à eau pour disperser les manifestants.”La police fait actuellement face à des troubles graves dans le quartier de Clonavon Terrace”, a déclaré une porte-parole des forces de l’ordre, appelant à éviter cette zone.Une partie des manifestants a commencé à se disperser une fois la nuit tombée, même si d’autres restaient près de barricades improvisées et en feu. Des troubles ont également été signalés à Belfast, la capitale de la province britannique. – “Considérations raciales” -Selon les médias britanniques, les deux jeunes de 14 ans ont comparu lundi devant la justice pour la tentative de viol qu’ils sont accusés d’avoir commise samedi, et s’exprimaient par l’intermédiaire d’un interprète roumain.Les premières violences ont éclaté lundi soir à l’issue d’un rassemblement en soutien à la victime et à sa famille. Parmi les policiers blessés, certains ont dû être hospitalisés pour être soignés, ont indiqué mardi les forces de l’ordre dans un communiqué.Un homme de 29 ans a été arrêté puis inculpé mardi pour “comportement émeutier, trouble à l’ordre public, tentative de dommage criminel et résistance à la police”, ont indiqué les forces de l’ordre.”Cette violence était clairement motivée par des considérations raciales et visait une minorité ethnique, ainsi que la police”, a déclaré Ryan Henderson, un responsable de la police, en condamnant ces attaques “dans les termes les plus fermes”.Il s’est inquiété de “la montée des attaques haineuses à caractère racial en Irlande du Nord”.”La nuit dernière, c’était insensé, tellement de gens sont venus ici pour mettre le feu à cette maison”, a raconté mardi à l’AFP Cornelia Albu, 52 ans, une ressortissante roumaine habitant en face de l’une des habitations incendiées.”Ma famille a été vraiment effrayée, maintenant il nous faut déménager, car on ne sait pas ce qui peut se passer après cela”, ajoute cette mère de deux enfants, employée dans une usine et qui vit en Irlande du Nord depuis 9 ans. Elle se demande toutefois “si quelqu’un acceptera de les loger car (ils sont) Roumains”.- “Une étincelle” -Lundi soir, à l’issue du rassemblement qui avait commencé dans le calme, des individus cagoulés ont construit des barricades dans la rue et attaqué des maisons, avant de s’en prendre aux forces de l’ordre, en jetant dans leur direction des cocktails Molotov et des briques notamment, selon la police. Quatre maisons ont été endommagées par des incendies. D’autres habitations et commerces ont vu leurs fenêtres brisées et leurs portes enfoncées.L’Irlande du Nord a été secouée à l’été dernier, comme d’autres endroits du Royaume-Uni, par des émeutes anti-immigration à la suite des meurtres de trois fillettes dans une attaque au couteau, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Pour un habitant, Mark, 24 ans, qui n’a pas voulu donner son nom de famille, la tentative de viol pendant le week-end était “juste une étincelle”. “Les étrangers ici ne sont pas respectueux des gens du coin, ils viennent ici sans s’intégrer”, a-t-il affirmé.Un autre habitant a accroché un drapeau britannique devant sa maison “par précaution, pour que les gens sachent que ce n’est pas un étranger qui vit ici”. “Ballymena a une importante population immigrée, beaucoup de gens travaillent dans la ville et fournissent un excellent travail”, a déclaré le maire, Jackson Minford, à l’AFP. Downing Street a jugé “très préoccupants” les incidents, exprimant son soutien aux victimes des violences et aux policiers blessés.

Bateau pour Gaza: Greta Thunberg expulsée par Israël, d’autres militants dans l’attente

Israël a expulsé mardi la Suédoise Greta Thunberg par avion vers la Suède via la France, après son arrestation à bord d’un bateau d’aide pour Gaza avec d’autres militants pro-palestiniens.Parmi les 12 personnes qui se trouvaient à bord du voilier, le Madleen, deux Français ont accepté d’être expulsés dès mardi tandis que quatre autres ont refusé dans l’attente d’une décision de justice, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.A son arrivée à l’aéroport parisien de Roissy dans l’après-midi, Greta Thunberg a déclaré à des journalistes que les passagers du voilier parti d’Italie le 1er juin pour “briser le blocus israélien de Gaza” avaient été “kidnappés” par Israël en mer lundi matin.”Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales et emmenés contre notre gré en Israël”, a-t-elle affirmé, ajoutant n’avoir “enfreint aucune loi” avec les autres militants — français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais.La militante est arrivée dans la soirée à Stockholm où, à des journalistes qui lui demandaient si elle avait eu peur lors de l’arraisonnement du voilier, elle a répondu: “ce qui me fait peur, c’est le silence des gens alors qu’un génocide est en cours”.Elle a dénoncé les “violations continues du droit international” et les “crimes de guerre dont Israël se rend coupable”.C’était la première fois depuis des années que Greta Thunberg, une icône de la lutte contre le changement climatique soucieuse de réduire son propre impact carbone, prenait l’avion.- “100 ans” d’interdiction -Les passagers du bateau transportant de l’aide humanitaire pour Gaza voulaient “briser le blocus israélien” dans le territoire palestinien où la situation humanitaire est désastreuse après plus de 20 mois de guerre. Celle-ci a été déclenchée par l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.La Marine israélienne a arraisonné le Madleen lundi matin à environ 185 kilomètres de la côte de Gaza et l’a conduit jusqu’au port d’Ashdod, dans le sud du pays. Les passagers ont ensuite été conduits à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv en vue de leur expulsion.Les six militants français ont reçu la visite de diplomates français, a indiqué M. Barrot. “Deux d’entre eux ont accepté de signer les papiers les expulsant du territoire israélien et leur permettant de rentrer dans notre pays. Quatre l’ont refusé”, a déclaré le ministre à des journalistes, précisant que l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan faisait partie de ceux ayant décliné.Loubna Touma, une avocate d’Adalah, ONG israélienne de défense des droits de la minorité arabe qui assiste la plupart des militants arrêtés, notamment des Français, a déclaré à l’AFP que la principale raison du refus avancée par les militants pour signer le document d’expulsion est qu’ils contestent le fait d’être entrés illégalement en Israël.Selon l’ONG, les 12 militants se sont vu infliger une interdiction d’entrer en Israël pendant 100 ans.Les deux ressortissants français ayant signé un document autorisant leur expulsion sont un journaliste pour la chaîne qatarie Al Jazeera, Omar Faiad, et un médecin, Baptiste André, a précisé une source diplomatique française.- “Provocation” -Après avoir atteint la côte égyptienne, le voilier s’était approché de Gaza en dépit des mises en garde d’Israël contre toute tentative de “briser le blocus maritime” imposé au territoire, “dont l’objectif principal est d’empêcher le transfert d’armes au Hamas”, considéré comme un organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne notamment.Le gouvernement israélien a accusé lundi “Greta Thunberg et les autres (d’avoir) essayé de mettre en scène une provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité”.Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin à la guerre. Les bombardements quotidiens de son armée ont dévasté la bande de Gaza, où la population est menacée de famine, selon l’ONU.Mardi, une commission internationale d’enquête des Nations unies a affirmé que les attaques israéliennes contre des écoles et des sites religieux et culturels à Gaza constituaient des crimes de guerre et un crime contre l’humanité consistant à chercher à exterminer les Palestiniens.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Bateau pour Gaza: Greta Thunberg expulsée par Israël, d’autres militants dans l’attente

Israël a expulsé mardi la Suédoise Greta Thunberg par avion vers la Suède via la France, après son arrestation à bord d’un bateau d’aide pour Gaza avec d’autres militants pro-palestiniens.Parmi les 12 personnes qui se trouvaient à bord du voilier, le Madleen, deux Français ont accepté d’être expulsés dès mardi tandis que quatre autres ont refusé dans l’attente d’une décision de justice, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.A son arrivée à l’aéroport parisien de Roissy dans l’après-midi, Greta Thunberg a déclaré à des journalistes que les passagers du voilier parti d’Italie le 1er juin pour “briser le blocus israélien de Gaza” avaient été “kidnappés” par Israël en mer lundi matin.”Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales et emmenés contre notre gré en Israël”, a-t-elle affirmé, ajoutant n’avoir “enfreint aucune loi” avec les autres militants — français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais.La militante est arrivée dans la soirée à Stockholm où, à des journalistes qui lui demandaient si elle avait eu peur lors de l’arraisonnement du voilier, elle a répondu: “ce qui me fait peur, c’est le silence des gens alors qu’un génocide est en cours”.Elle a dénoncé les “violations continues du droit international” et les “crimes de guerre dont Israël se rend coupable”.C’était la première fois depuis des années que Greta Thunberg, une icône de la lutte contre le changement climatique soucieuse de réduire son propre impact carbone, prenait l’avion.- “100 ans” d’interdiction -Les passagers du bateau transportant de l’aide humanitaire pour Gaza voulaient “briser le blocus israélien” dans le territoire palestinien où la situation humanitaire est désastreuse après plus de 20 mois de guerre. Celle-ci a été déclenchée par l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.La Marine israélienne a arraisonné le Madleen lundi matin à environ 185 kilomètres de la côte de Gaza et l’a conduit jusqu’au port d’Ashdod, dans le sud du pays. Les passagers ont ensuite été conduits à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv en vue de leur expulsion.Les six militants français ont reçu la visite de diplomates français, a indiqué M. Barrot. “Deux d’entre eux ont accepté de signer les papiers les expulsant du territoire israélien et leur permettant de rentrer dans notre pays. Quatre l’ont refusé”, a déclaré le ministre à des journalistes, précisant que l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan faisait partie de ceux ayant décliné.Loubna Touma, une avocate d’Adalah, ONG israélienne de défense des droits de la minorité arabe qui assiste la plupart des militants arrêtés, notamment des Français, a déclaré à l’AFP que la principale raison du refus avancée par les militants pour signer le document d’expulsion est qu’ils contestent le fait d’être entrés illégalement en Israël.Selon l’ONG, les 12 militants se sont vu infliger une interdiction d’entrer en Israël pendant 100 ans.Les deux ressortissants français ayant signé un document autorisant leur expulsion sont un journaliste pour la chaîne qatarie Al Jazeera, Omar Faiad, et un médecin, Baptiste André, a précisé une source diplomatique française.- “Provocation” -Après avoir atteint la côte égyptienne, le voilier s’était approché de Gaza en dépit des mises en garde d’Israël contre toute tentative de “briser le blocus maritime” imposé au territoire, “dont l’objectif principal est d’empêcher le transfert d’armes au Hamas”, considéré comme un organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne notamment.Le gouvernement israélien a accusé lundi “Greta Thunberg et les autres (d’avoir) essayé de mettre en scène une provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité”.Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin à la guerre. Les bombardements quotidiens de son armée ont dévasté la bande de Gaza, où la population est menacée de famine, selon l’ONU.Mardi, une commission internationale d’enquête des Nations unies a affirmé que les attaques israéliennes contre des écoles et des sites religieux et culturels à Gaza constituaient des crimes de guerre et un crime contre l’humanité consistant à chercher à exterminer les Palestiniens.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Après une évacuation en catastrophe, l’attente des réfugiés canadiens des feux

Quand Travis Bighetty a fui son village du centre du Canada, celui-ci était “pratiquement englouti par le feu” et de la cendre tombait du ciel. Depuis, comme des milliers d’autres évacués, cet autochtone a trouvé refuge à plus de 2.000 kilomètres, à côté des chutes du Niagara.”Nous savions que le feu se dirigeait vers nous. Nous ne savions pas à quelle vitesse”, raconte à l’AFP l’homme de 38 ans, qui a été évacué par hélicoptère. Autour de lui, il n’y avait “que de la fumée”.Il est parti dans la précipitation, sans avoir le temps de ramasser ses affaires, et sa fille de sept ans “n’a pas pu récupérer sa poupée à laquelle elle tenait tant”.Originaires d’un village dans la forêt au sein d’une communauté autochtone crie, située dans le nord de la province du Manitoba, le père et sa fille se retrouvent aujourd’hui à déambuler dans les rues de Nigara Falls, au milieu des touristes venus pour voir les chutes emblématiques.Vêtu d’un costume gris et d’un chapeau de cow-boy récupéré la veille dans une distribution de vêtements, Travis Bighetty raconte maintenant l’attente qui se prolonge et dit avoir hâte de rentrer chez lui.”J’aimerais retourner dans le pays de Dieu. J’aimerais retourner dans ma réserve, dit-il. Mais on nous a dit que cela prendrait du temps.”Au Canada, plus de 30.000 personnes vivant dans le centre et l’ouest du pays ont déjà dû être évacuées de chez elles en raison de feux de forêt très intenses. Plus de trois millions d’hectares de forêt ont déjà brûlé, l’équivalent de la surface de la Belgique.Les évacuations touchent en grand nombre des communautés autochtones qui vivent dans des villages reculés au coeur de la forêt boréale.- Choc culturel -Dans les rues de Niagara Falls, ils sont nombreux à tuer le temps sur les terrasses des restaurants et des cafés de la ville touristique.La municipalité est consciente qu’ils ont du mal à se sentir à l’aise dans un environnement urbain, explique à l’AFP Jo Zambito, chef des pompiers locaux et coordinateur des interventions d’urgence.”Ils viennent d’une culture différente de la nôtre”, souligne-t-il.Outre des chambres d’hôtel, Niagara Falls tente de s’adapter et offre du soutien psychologique et aussi des activités récréatives pour occuper les enfants.La ville est bien équipée pour accueillir des personnes en détresse venues d’ailleurs, estime Jo Zambito. Au total, 2.400 autochtones du Manitoba ont été évacués à Niagara Falls et les habitants ont fait des dons, mais la ville craint de surcharger le système de santé, ajoute-t-il.Et surtout, le grand défi sera de tenir sur la durée et de faire face à l’incertitude pour les évacués. “Nous ne savons pas combien de temps ils vont rester ici”, lâche-t-il, inquiet.- “Je me sens seule” -Florette Richard détourne la tête pour cacher ses yeux pleins de larmes quand elle raconte la fuite de son village de Cross Lake, dans le nord du Manitoba. Cette mère de quatre enfants explique à l’AFP que deux d’entre eux n’ont pas accepté d’être évacués à Niagara Falls, si loin de chez eux. Donc la famille se retrouve divisée et Florette Richard a du mal à supporter d’être éloignée d’une partie de siens, notamment de son seul petit-fils, Ezra, âgé d’un an.Même si avec son mari Norval, ils sont entourés par d’autres personnes originaires de sa communauté, elle confie son sentiment d’isolement.”Je me sens seule. Ma maison me manque. Mon lit me manque.”

Visites d’aptitude à la conduite: “une idée de bon sens” pour éviter des drames

Réflexes diminués, confusion entre frein et accélérateur… Ces phénomènes provoquent des accidents de la route mortels, qui pourraient être évités si les visites médicales d’aptitude à la conduite devenaient obligatoires, défendent un collectif et des députés, quand d’autres voix craignent une “stigmatisation” des seniors.Treize blessés à Narbonne (Aude) pour un conducteur nonagénaire qui a percuté la terrasse d’un restaurant; huit blessés à Warmeriville (Marne) après l’accident provoqué par un septuagénaire entré avec sa voiture dans une boulangerie; un couple de retraités blessés après que le conducteur octogénaire a perdu le contrôle de son véhicule: Pauline Déroulède énumère ces faits survenus récemment.”C’est toujours les mêmes raisons, soit l’accélérateur ou le frein, soit le pseudo malaise. J’ai l’impression de relire mon accident à chaque fois”, déplore la championne paralympique de tennis, qui a perdu sa jambe gauche en 2018 à Paris, fauchée par un nonagénaire ayant confondu le frein avec l’accélérateur, “victime de lui-même par son inaptitude”.Depuis, celle qui incarne le collectif Sauver des vies c’est permis, lancé en février 2024, milite ardemment pour prévenir ces drames.Actuellement en France, il existe un contrôle médical obligatoire, auprès d’un médecin agréé, pour quiconque souffre d’une affection considérée comme incompatible avec le maintien de la conduite, ou pour récupérer ce droit à la suite d’une invalidation, d’une suspension ou d’une annulation.La proposition de loi (PPL) transpartisane portée notamment par le député Horizons Frédéric Valletoux s’articule autour d’un certificat médical à fournir dès l’obtention du permis puis à renouveler tous les 15 ans jusqu’à 70 ans, ensuite tous les cinq ans.”Il faut qu’on puisse maintenant traduire dans la loi cette idée de bon sens, souligne le parlementaire.”Le combat est de faire passer des visites médicales pour tous les conducteurs, pas seulement les personnes âgées. On n’est pas tous égaux et c’est bien pour ça qu’il faut une visite pour tout le monde, même si on parle souvent des seniors”, insiste Pauline Déroulède. Elle, n’a pas oublié son conducteur, “un monsieur qui a eu une fin de vie extrêmement compliquée en étant tout à fait conscient de ce qu’il avait fait et ce qu’il aurait pu éviter de faire s’il avait passé une visite”.- L’enjeu de l’autonomie -Mais des associations et professionnels s’alarment d’une “stigmatisation”, de fait, des seniors.”Le permis de conduire est un facteur majeur d’autonomie pour les personnes âgées. La législation en vigueur et les débats en cours privilégient l’auto-évaluation de l’aptitude plutôt qu’une limitation stricte et potentiellement arbitraire”, soulignent Les Petits frères des pauvres, ajoutant “que maintenir une capacité de déplacement autonome des personnes âgées est fondamental pour leur bien-être et pour lutter contre leur isolement”.Les statistiques sur les accidents provoqués par une inaptitude à la conduite sont rares et peu détaillées. Mais selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), en 2024, 3.161 personnes sont présumées responsables d’accidents mortels, causés notamment pour 14% par l’inattention, 10% par des malaises et 4% par des contresens. Les 75 ans et plus représentent 17% des tués et 12% des présumés responsables d’accidents mortels.Olivier Guérin, professeur des universités et praticien hospitalier en gériatrie au CHU de Nice, s’inquiète lui aussi d’une “stigmatisation d’une certaine partie de la population” avec une telle loi.”On ne peut que compatir et être en empathie mais il ne faut pas faire le raccourci de +il y a eu cet accident parce qu’il était vieux, il faut donc interdire à tous les vieux de conduire+”, explique le gériatre, “parce que c’est une sanction extrêmement lourde de ne plus conduire”.”Il n’y a pas de raison d’avoir un âge limite de quoi que ce soit sur la conduite comme pour le reste”, répète le professeur, qui s’interroge: “Que met-on en place pour garantir la liberté d’aller et venir, qui est un droit fondamental ?”Olivier Guérin fonde ses espoirs plutôt sur “la robotisation des véhicules, qui les rend beaucoup plus sûrs”.

Treasury chief returns to US as China trade talks ongoing

US Treasury Secretary Scott Bessent on Tuesday described closely watched trade talks with Chinese officials as productive, as scheduling conflicts prompted his departure from London with negotiations ongoing.Top officials from the world’s two biggest economies held a second day of trade talks Tuesday at the UK’s historic Lancaster House, with meetings stretching into the night.All eyes are on the outcomes as both sides try to overcome an impasse over export restrictions, with US officials earlier accusing Beijing of slow-walking approvals for shipments of rare earths.Bessent left the meetings early to return to Washington for testimony before Congress, a US official told AFP.But US Commerce Secretary Howard Lutnick and trade envoy Jamieson Greer, who were also part of the delegation, would further talks as needed with Chinese counterparts, the offical said.Earlier Tuesday, Lutnick told Bloomberg Television that the negotiations were “going well”.Global stock markets were on edge, although Wall Street’s major indexes climbed on hopes for progress.With meetings dragging on, “the lack of positive headlines weighed on stocks,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.US President Donald Trump told reporters Monday: “We are doing well with China. China’s not easy.”The London negotiations follow talks in Geneva last month, which saw a temporary agreement to lower tariffs.This time, China’s exports of rare earth minerals — used in a range of things including smartphones, electric vehicle batteries and green technology — are expected to dominate the agenda.”In Geneva, we had agreed to lower tariffs on them, and they had agreed to release the magnets and rare earths that we need throughout the economy,” Trump’s top economic adviser, Kevin Hassett, told CNBC on Monday.Even though Beijing was releasing some supplies, “it was going a lot slower than some companies believed was optimal”, he added.”Our expectation is that after the handshake, any export controls from the US will be eased, and the rare earths will be released in volume,” Hassett said.- ‘Mirror arsenal’ -Both countries “have developed almost a mirror arsenal of trade and investment weapons that they can aim at each other,” said Emily Benson, head of strategy at Minerva Technology Futures.As they tap economic tools to try and shift global power structures, she told AFP, it may not be reasonable to expect a typical trade and investment deal from talks.But both sides could find ways to level off a downward spiral.Tensions between Washington and Beijing have heightened since Trump took office in January, with the countries engaging in a tariffs war.The Geneva pact temporarily brought new US tariffs on Chinese goods down from 145 percent to 30 percent, and Chinese countermeasures from 125 percent to 10 percent.But Trump later said China had “totally violated” the deal.A dialing-down of temperatures could involve Chinese efforts to shore up some export control licenses caught in their system, Benson said. She noted Beijing appeared understaffed given the volume of requests.On the US side, this could look like a relaxation of certain export curbs in the high-tech domain, she added.But observers remain cautious.”We doubt that the US will back off completely. That’s likely to restrain any relief rally,” said Thomas Mathews, head analyst of Asia Pacific markets for Capital Economics.Since returning to office, Trump has slapped a 10 percent levy on friend and foe, threatening steeper rates on dozens of economies.His tariffs have dented trade, with Beijing data showing Chinese exports to the United States plunged in May.The World Bank on Tuesday joined other international organizations to slash its 2025 global growth forecast amid trade uncertainty.Meanwhile, China is in talks with partners including Japan and South Korea to try to build a united front countering Trump’s tariffs.Chinese Vice Premier He Lifeng is heading the team in London, which includes Commerce Minister Wang Wentao and China International Trade Representative Li Chenggang.Bessent, Lutnick and Greer are leading the American delegation.

Pakistani man who allegedly plotted US attack extradited from Canada

A Pakistani man was extradited from Canada to the United States on Tuesday to face charges of plotting to carry out an attack on Jews in New York City, the Justice Department said.Muhammad Shahzeb Khan, 20, also known as Shahzeb Jadoon, was arrested in Canada in September.According to a criminal complaint, Khan planned to travel to New York and carry out a mass shooting in support of the Islamic State (IS) at a Jewish center in Brooklyn on the October 7 anniversary of the deadly 2023 Hamas attack on Israel.”He planned to use automatic weapons to kill as many members of our Jewish community as possible, all in support of IS,” US Attorney Jay Clayton said in a statement.Khan allegedly revealed his plans in conversations with conspirators who were actually undercover law enforcement officers, the Justice Department said.He was taken into custody by Canadian authorities in the municipality of Ormstown some 12 miles (19 kilometers) from the US-Canada border.Khan is charged with attempting to provide material support and resources to a designated foreign terrorist organization and attempting to commit acts of terrorism. He could face a maximum of life in prison if convicted.

Pakistani man who allegedly plotted US attack extradited from Canada

A Pakistani man was extradited from Canada to the United States on Tuesday to face charges of plotting to carry out an attack on Jews in New York City, the Justice Department said.Muhammad Shahzeb Khan, 20, also known as Shahzeb Jadoon, was arrested in Canada in September.According to a criminal complaint, Khan planned to travel to New York and carry out a mass shooting in support of the Islamic State (IS) at a Jewish center in Brooklyn on the October 7 anniversary of the deadly 2023 Hamas attack on Israel.”He planned to use automatic weapons to kill as many members of our Jewish community as possible, all in support of IS,” US Attorney Jay Clayton said in a statement.Khan allegedly revealed his plans in conversations with conspirators who were actually undercover law enforcement officers, the Justice Department said.He was taken into custody by Canadian authorities in the municipality of Ormstown some 12 miles (19 kilometers) from the US-Canada border.Khan is charged with attempting to provide material support and resources to a designated foreign terrorist organization and attempting to commit acts of terrorism. He could face a maximum of life in prison if convicted.