US faces pressure in UN Security Council vote on Gaza

The UN Security Council is slated to vote Thursday on the latest call for a ceasefire and increased humanitarian access to Gaza, a move supported by a majority seeking to act despite repeated US vetoes.The 10 non-permanent members initiated discussions on the current draft resolution in late August, in response to the UN’s official declaration of famine after nearly two years of Israel’s war on the Palestinian territory.An earlier draft primarily demanded lifting barriers to aid, but diplomatic sources told AFP that France, the United Kingdom and Russia were skeptical of the value of a purely humanitarian resolution from a body tasked with maintaining world peace, which the US still could have blocked.The draft that is up for a vote Thursday, which was reviewed by AFP, calls for opening access to aid but also “demands an immediate, unconditional and permanent ceasefire in Gaza respected by all parties” as well as the immediate and unconditional release of hostages.The United States has already rejected that approach multiple times, most recently in June when it used a veto to back its ally Israel.- Anger and frustration -The latest attempt is a refusal to submit to the threat of a US veto, a European diplomat told AFP.”Not even trying just makes it too easy for the US, (in) that they don’t have to justify (it) and confront 14 members of the council and the world public,” the diplomat said.  “It doesn’t help much the Palestinians on the ground but at least we keep showing that we are trying.” The previous veto sparked an unusual show of anger from the 14 other members of the council, who are increasingly vocal in their frustration over their apparent inability to pressure Israel to stop the suffering of Gaza’s inhabitants.For the first time Tuesday, a UN-mandated international investigative commission gave its independent analysis, accusing Israel of committing “genocide” in Gaza since October 2023 with the intent to “destroy” the Palestinians.The issue will be central to next week’s annual UN summit in New York.”Resolutions against Israel will not release the hostages and will not bring security to the region,” said Israel’s ambassador to the UN, Danny Danon.”Israel will continue to fight Hamas and protect its citizens, even if the Security Council prefers to turn a blind eye to terrorism.”

L’animateur Jimmy Kimmel privé d’antenne après des propos sur Charlie Kirk

L’humoriste Jimmy Kimmel, animateur d’un “late night show” très populaire aux Etats-Unis, a été privé d’antenne mercredi après avoir accusé la droite américaine d’exploiter politiquement le récent assassinat du militant pro-Trump Charlie Kirk.La décision de suspendre l’émission “pour une durée indéterminée” a été immédiatement saluée par le président Donald Trump, qui poursuit son bras de fer avec les médias depuis son retour à la Maison Blanche, et n’appréciait guère les critiques régulières de l’animateur de 57 ans. C’est “une grande nouvelle pour l’Amérique”, s’est-il félicité sur son réseau Truth Social, aux antipodes des réactions des fans du présentateur vedette, qui n’ont pu accéder au plateau de l’émission diffusée par la chaîne ABC.”Ils ont attendu que l’émission soit sur le point de commencer pour l’annuler. Et ils ne nous ont pas donné la raison”, s’est étonné Tommy Williams, un docker de Jacksonville (Floride, sud-est) qui devait assister en direct à l’émission à Los Angeles.”N’importe quelle émission de télévision qui s’exprime contre Donald Trump, il essaie de la faire taire (…). Ce sont des choses qui arrivent en Russie, en Corée du Nord et en Chine”, a-t-il regretté.”Je suis vraiment contrariée (…). Nous sommes censés avoir la liberté d’expression dans ce pays, et ça ce n’est pas la liberté d’expression. Il n’a rien dit de mal”, a protesté de son côté Sheri Mowbray, retraitée venue de la région de San Francisco pour voir l’émission.M. Kimmel est l’un des visages les plus célèbres de la télévision américaine. Outre son show, qui offre un regard humoristique sur l’actualité cinq soirs par semaine, il a également été quatre fois maître de cérémonie pour les Oscars.Lundi, il avait évoqué le récent assassinat de Charlie Kirk, porte-parole de la jeunesse trumpiste, tué d’une balle dans le cou la semaine dernière.”Nous avons atteint de nouveaux sommets ce week-end, avec la clique MAGA (Make America Great Again, le slogan des partisans de Trump, ndlr) qui s’efforce désespérément de présenter ce jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme quelqu’un d’autre qu’un des leurs, et qui fait tout son possible pour en tirer un avantage politique”, a estimé l’animateur.Les Etats-Unis se déchirent sur le profil de Tyler Robinson, poursuivi pour l’assassinat de Charlie Kirk. Un jeune homme élevé par des parents républicains, et qu’une large partie de la droite désigne comme un tueur d'”extrême gauche”. Le suspect avait dénoncé auprès de ses proches la “haine” véhiculée selon lui par Charlie Kirk.- “Liberté d’expression” -“Félicitations à ABC d’avoir enfin eu le courage de faire ce qui devait être fait. Kimmel n’a AUCUN talent”, a insisté mercredi Donald Trump, en appelant dans la foulée la chaîne NBC à priver d’antenne deux autres humoristes célèbres, Jimmy Fallon et Seth Meyers.Plus tôt mercredi, Brendan Carr, le patron du gendarme des télécoms et de l’audiovisuel américains (FCC), avait dénoncé sur X “le comportement scandaleux” de Jimmy Kimmel. Dans un podcast, ce proche allié de Donald Trump avait menacé de retirer leur licence aux chaînes qui le diffusent.Nexstar, un groupe qui possède de nombreuses chaînes affiliées à ABC aux Etats-Unis, a annoncé quelques heures plus tard que ses antennes allaient arrêter la diffusion de “Jimmy Kimmel Live”. M. Carr a publiquement remercié Nexstar.”Acheter et contrôler les plateformes médiatiques. Licencier des commentateurs. Annuler des émissions. (…) Tout cela est coordonné et c’est dangereux”, a fustigé en revanche le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, en estimant que le parti républicain “ne croit pas en la liberté d’expression”.- Le précédent Stephen Colbert -Avant Jimmy Kimmel, Stephen Colbert, présentateur du “Late Show”, a appris en juillet que son émission emblématique serait annulée par CBS à partir de 2026.Trois jours avant d’apprendre son futur licenciement, M. Colbert avait critiqué CBS pour avoir versé 16 millions de dollars pour régler un litige l’opposant à Donald Trump. Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques contre la presse, en restreignant les accès à la Maison Blanche et en lançant des procédures réclamant des sommes astronomiques.Mardi, le président républicain a annoncé poursuivre le New York Times en diffamation, en exigeant 15 milliards de dollars de dommages et intérêts. En juillet, le locataire de la Maison Blanche avait indiqué réclamer au moins 10 milliards de dollars au Wall Street Journal dans une autre plainte pour diffamation.”J’ai des retours formidables sur ma plainte contre le New York Times”, a écrit mercredi Donald Trump sur Truth Social. “Le sentiment prédominant est +IL ETAIT TEMPS!+ (…) Les médias de la gauche radicale travaillent dur pour détruire les Etats-Unis, nous allons les arrêter à tous les niveaux !!!”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Wopke Hoekstra, le Monsieur Climat d’une Europe qui appuie sur le frein

Ambitieux et pressé, le commissaire européen Wopke Hoekstra a réussi à se faire un nom dans la diplomatie climatique, malgré les critiques de la gauche sur son profil libéral. Mais il doit composer avec les divisions d’une Europe moins allante sur les enjeux environnementaux.Ce Néerlandais de 49 ans portera la voix de l’Union européenne lors de la prochaine conférence de l’ONU sur le climat, la COP30, en novembre au Brésil.Mais quelle voix? Les négociations patinent entre les pays européens, qui risquent d’arriver à cette COP sans avoir tranché leur trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2035 et 2040.Chargé du climat depuis deux ans à la Commission européenne, Wopke Hoekstra relativise.”Tout le monde sait parfaitement que nous restons parmi les plus ambitieux en matière d’action climatique”, souligne-t-il dans un entretien accordé à l’AFP.”Je suis convaincu que nous aurons un objectif ambitieux que l’Europe pourra porter sur la scène internationale” à la COP30, dit encore cet ancien ministre des Finances (2017-2022) et des Affaires étrangères (2022-2023) des Pays-Bas.Avec sa taille imposante de près de deux mètres et une communication bien huilée, Wopke Hoekstra est parvenu à émerger, dans une équipe de la Commission européenne en manque de figures charismatiques.Les défenseurs de l’environnement et la gauche de l’hémicycle avaient pourtant très mal accueilli sa nomination en octobre 2023, dénonçant notamment ses fonctions passées chez la compagnie pétrolière Shell.”J’ai travaillé environ trois ans chez Shell, jusqu’en 2004. Ce n’est pas exactement la préhistoire, mais c’était il y a longtemps. Franchement, je pense avoir montré” depuis que “j’essaie de faire avancer les choses dans le domaine de l’action climatique”, répond-il.Dès sa première COP fin 2023 à Dubaï, l’Union européenne avait joué un rôle de pivot remarqué pour pousser l’ensemble des pays à sortir progressivement des énergies fossiles. Et les observateurs se souviennent de ce grand brun en costume et… baskets courant d’une réunion à l’autre afin de faire avancer la négociation.”Il est arrivé avec l’étiquette Shell”, mais s’est “mis dans le sujet et a fait un bon travail”, juge anonymement un ancien collaborateur à la Commission qui le décrit comme “ambitieux” et “parfois perçu comme un peu trop à l’aise” voire “arrogant”.- “Pris à la gorge” -Wopke Hoekstra a su gagner la confiance des eurodéputés, plutôt “rassurés quand il a été renommé commissaire en 2024”, raconte une source parlementaire, car il connaît ses dossiers et “cherche à donner des gages à tout le spectre” politique.Mais après les grandes ambitions du pacte vert du précédent mandat, l’Europe se retrouve sur la défensive. Les élections européennes de juin 2024 sont passées par là, marquées par la poussée de l’extrême droite. Et les lois environnementales sont remises en cause à droite, à coups de reports voire de détricotage de textes.Wopke Hoekstra affirme que l’ambition demeure et explique s’adapter à la nouvelle configuration du Parlement, fort de son expérience des tractations au sein des coalitions politiques aux Pays-BasIssu du centre droit, le commissaire européen, marié et père de quatre enfants, revendique une écologie “pragmatique” qui tente d’allier compétitivité et climat.”Son approche est très libérale, il essaye de parler aux marchés” et s’engage sur “la négociation climatique”, mais moins sur la protection de la biodiversité, estime encore son ancien interlocuteur de la Commission.Pour tenter d’arracher un compromis entre les 27 sur leur objectif en 2040, Wopke Hoekstra a fait un tour des capitales ces dernières semaines. Sans obtenir de feu vert jusqu’ici, notamment de la France.Certains lui reprochent d’avoir tardé à lancer les discussions en présentant début juillet seulement la proposition de la Commission – une réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040 par rapport à 1990, assortie de quelques “flexibilités”.”Wopke Hoekstra a un peu joué la montre là où il aurait dû engager des négociations beaucoup plus rapidement avec Paris”, considère Neil Makaroff, expert du think tank Strategic Perspectives.Avec le risque d’être “pris à la gorge dans cette dernière ligne droite” avant la COP de Belem, au Brésil, où l’Europe pourrait se présenter sans trajectoire climatique établie.

Trump, Starmer sign tech deal to seal ‘unbreakable bond’

Donald Trump hailed America’s “unbreakable bond” with Britain Thursday as he and Prime Minister Keir Starmer signed a huge tech deal on the second day of the US president’s pomp-filled state visit.A day after King Charles III treated Trump to a day of royal pageantry at Windsor Castle, Trump flew to Starmer’s Chequers country residence for talks on thorny issues including the wars in Ukraine and Gaza.But Britain’s work in wooing the unpredictable Trump on his second state visit seemed to have paid off as he and Starmer signed the partnership boosting ties in artificial intelligence, quantum computing and nuclear energy.At the signing ceremony attended by a host of US tech CEOs, Labour leader Starmer said he and Republican Trump were “leaders who genuinely like each other.””It is the biggest investment package of its kind in British history by a country mile,” he added.Trump said the deal was “very big”, and added of US relations with key NATO ally Britain that “it’s an unbreakable bond we have regardless of what we’re doing today.”The deal comes on the back of pledges of £150 billion ($205 billion) of investment into the UK from US giants including Microsoft, Google and Blackstone.Trump had earlier said goodbye to King Charles at Windsor, calling him a “great gentleman and a great king” as he left the castle following a lavish state banquet, carriage ride and military flypast.- Epstein shadow -He then flew on Marine One to Chequers, where Starmer and his wife Victoria greeted him to the sound of bagpipes, before going inside the 16th century manor house near London to begin the meeting.The British premier has positioned himself as a bridge between Trump and European allies, particularly on the war in Ukraine, in a bid to secure more commitments for Kyiv from the US leader.Appealing to Trump’s admiration for British wartime leader Winston Churchill, Starmer led the US president on a tour of Churchill artifacts at Chequers before heading into their bilateral meeting. His warm tone with the 79-year-old Trump has won some leniency in the president’s tariff war, with Starmer saying Thursday the trade deal the two countries signed in May was the first by the US and also “the best”.But the talks could stumble on several fronts at the joint press conference the two leaders were due to hold at Chequers. The scandal over the late US sex offender Jeffrey Epstein is one issue that is dogging both leaders.Starmer faces political troubles at home after sacking his UK ambassador to Washington, Peter Mandelson, over a furore involving the diplomat’s connections to disgraced financier Epstein.Epstein has also haunted Trump over recent weeks, with further revelations about the pair’s relationship in the 1990s and early 2000s.There are differences too on Gaza, with Britain reportedly preparing to announce the recognition of a Palestinian state, a step the United States has opposed.- ‘Highest honours’ -But it was all smiles for Trump on Wednesday as he was lavished with the full pomp and circumstance of the British state — the second time it has done so after his first visit in 2019.”This is truly one of the highest honours of my life,” Trump said at the state banquet. The king meanwhile hailed Trump’s peace efforts and support of Ukraine, after a day featuring gun salutes, soldiers on horseback and bagpipes, all designed to appeal to the US president’s fascination with royalty.But he also stressed to Trump, who has rolled back environmental protections since returning to power, the obligations leaders had to “our children, grandchildren, and those who come after them”.Melania Trump remained in Windsor on Thursday morning, where she met scouts with Princess Catherine, and viewed Queen Mary’s Doll’s House with Queen Camilla.The US first lady’s husband is being kept far away from the British public, with an estimated 5,000 people marching through central London on Wednesday to protest against his visit.

“Extrême droite”, “cible sur nos vies”: audiovisuel public et médias Bolloré sortent le lance-flammes

Escalade verbale spectaculaire dans la guerre entre l’audiovisuel public et les médias de la galaxie Bolloré: la patronne de France Télévisions a pour la première fois qualifié CNews d'”extrême droite” jeudi, ce qui “met une cible” sur les journalistes de la chaîne info, selon sa vedette Pascal Praud.Le conflit entre ces deux blocs a explosé en début de semaine dans le sillage de l’affaire Legrand-Cohen, deux journalistes du service public accusés de connivence avec le PS.A un an et demi de la présidentielle de 2027, une telle opposition est inédite dans l’histoire médiatique française.D’un côté, les médias privés dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, dont CNews (groupe Canal+) et la radio Europe 1, accusent l’audiovisuel public de partialité en faveur de la gauche. De l’autre, France Télévisions et Radio France contre-attaquent et en appellent à l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, ainsi qu’aux pouvoirs publics.”Il faut admettre que CNews est un média d’opinion. Qu’ils assument d’être une chaîne d’extrême droite!”, a lancé Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, dans une interview au Monde.C’est la première fois qu’une responsable de l’audiovisuel public emploie ce qualificatif au sujet de la chaîne info, leader en France en part d’audience.La riposte n’a pas tardé. “Mme Ernotte met une cible sur nos vies”, s’est indigné Pascal Praud, vedette et principale voix publique de CNews, dans son émission “L’heure des pros”, également retransmise sur Europe 1.Sollicitée par l’AFP, la direction de CNews n’a pas donné suite.- Changement de stratégie -Le déclencheur des hostilités a été une vidéo diffusée début septembre par le média conservateur L’Incorrect, source d’une vive polémique politico-médiatique.Filmée en juillet dans un restaurant parisien, la vidéo montre Thomas Legrand, chroniqueur à Libération et France Inter, et Patrick Cohen, qui intervient sur France Inter et sur France 5 (France Télévisions), échanger avec deux responsables du Parti socialiste. Durant la discussion, M. Legrand déclare: “Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi”.La séquence a valu aux deux journalistes des accusations de connivence avec le PS et de parti pris à l’encontre de la ministre de la Culture sortante. Thomas Legrand a renoncé à son émission dominicale sur France Inter mais continuera d’intervenir à l’antenne.L’affaire a été amplement commentée sur CNews, Europe 1 et le Journal du dimanche (JDD) -tous dans le giron de M. Bolloré-, qui y ont vu un signe de partialité politique du service public.Bien avant cette affaire, les médias de la galaxie Bolloré ont fréquemment reproché à l’audiovisuel public de pencher à gauche, notamment dans son traitement des questions d’immigration et d’insécurité.Eux-mêmes sont accusés par des responsables politiques de gauche de promouvoir des idées d’extrême droite, ce qu’ils contestent.Jusqu’à ces derniers jours, les groupes publics n’avaient jamais directement répondu, mais ont désormais changé de stratégie. Mmes Ernotte Cunci et Sibyle Veil, patronne de Radio France, ont envoyé mercredi un courrier commun à l’Arcom pour dénoncer “une campagne de dénigrement”.- “Police de la pensée” -“A un moment, il faut dire stop”, a tonné Mme Ernotte Cunci dans Le Monde. “La galaxie médiatique de Vincent Bolloré veut la peau de l’audiovisuel public, réclame sa privatisation, et l’exprime avec violence”.”C’est une déclaration de guerre”, a répliqué M. Praud: “Aujourd’hui dans les manifestations, il y aura des journalistes de CNews sur le terrain. (Mme Ernotte Cunci) leur met une cible sur le dos, elle les met en danger”.Sollicité par l’AFP, le ministère de la Culture sortant n’a pas souhaité s’exprimer.Côté politique, le chef des députés LR Laurent Wauquiez a jugé sur le réseau social X que “le service public cherche à dicter sa police de la pensée”.Pour sa part, après avoir entendu mercredi Mmes Ernotte Cunci et Veil sur l’affaire Legrand-Cohen, l’Arcom a indiqué jeudi vouloir “approfondir ses travaux sur l’impartialité du service public”. Le régulateur entend notamment examiner “les dispositifs existants” et mesurer “la perception” du public.

Macron, le “Napoléon”, et Lecornu, “énième Premier ministre”, cibles des manifestants à travers la France

Un “énième Premier ministre” mais toujours “les mêmes idées”, déplore une manifestante retraitée à Clermont-Ferrand. Sébastien Lecornu, tout juste arrivé à Matignon, et Emmanuel Macron concentraient jeudi les flèches de nombre de manifestants interrogés par l’AFP, à travers la France. Aux côtés des slogans contre les “inégalités” ou pour réclamer des moyens pour la santé ou l’éducation, ils étaient nombreux à vouloir, à l’occasion de cette journée de manifestations intersyndicales, créer “un rapport de force” avec la politique macroniste, comme souhaité jeudi sur TF1 par le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Dans la manifestation à Clermont-Ferrand, Isabelle Deschamps, 68 ans, fonctionnaire retraitée, dénonce le “non-respect des citoyens qui ne sont pas entendus: après la nomination d’un énième Premier ministre, c’est la même configuration, les mêmes idées, alors que les inégalités grandissent”. Même dépit à Lyon, chez Bruno Cavelier, 64 ans, plombier chauffagiste retraité. “Je suis pessimiste. Quel que soit le gouvernement, c’est la même chose”, dit celui qui assure avoir “fait partie des premiers gilets jaunes”. “Rien n’a changé, c’est de pire en pire même. Chaque jour les plus riches s’enrichissent les pauvres s’appauvrissent”. Les plus jeunes, mobilisés devant des lycées, ne sont pas en reste contre l’exécutif, même sans avoir l’âge de pouvoir voter. “Même si Bayrou a démissionné, on a Lecornu, qui est la même figure politique. (…) Les jeunes, on ne nous écoute pas, on veut un futur meilleur”, souligne Louise, 16 ans, élève en première au lycée Victor Hugo à Paris, bloqué jeudi matin par des panneaux “Lecornul”. – “Comme De Gaulle” -A Lille, devant le lycée Fénelon bloqué, “on est engagé contre le régime de Macron qui nous arnaque avec ses Premiers ministres (…) et ses réformes injustes, sur les budgets des lycées par exemple”, lance Victoire, 16 ans. “Même si Macron ne veut pas, nous on est là”, ont chanté des lycéens devant le lycée Thiers à Marseille.Le président de la République, silencieux sur la politique nationale depuis la chute de François Bayrou, immédiatement remplacé par Sébastien Lecornu, l’un de ses plus proches soutiens, est aussi la cible privilégiée la France insoumise. Présent dans la manifestation marseillaise, le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué de réclamer de nouveau le départ du chef de l’Etat: “C’est lui le chaos, et tout ce qu’il y a eu en ce moment est le résultat de son action à lui, pas la mienne”.”C’est bien beau de dire qu’on discute avec le RN, les communistes, mais Macron-Napoléon n’écoute personne. Qu’il fasse comme De Gaulle, qu’il s’en aille”, rebondit, à Paris, Hervé Renard, délégué syndical CFTC de 57 ans, qui travaille dans le BTP et est venu manifester “pour le pouvoir d’achat en premier – surtout pour les jeunes -, et aussi pour les retraites”. – Macron “bunkérisé” -Pour Patrick Vimont, 66 ans, infirmier à la retraite interrogé à Clermont, “Macron est le symptôme d’une maladie qui est l’ultralibéralisme”. “Si le peuple ne se soulève pas, on va droit dans le mur avec comme perspective politique le choix entre la peste et la peste, le RN d’ un côté et l’ultralibéralisme de l’autre”.François Hommeril, président du syndicat CFE-CGC, juge que la politique du président “est disqualifiée, il s’est bunkérisé à l’Elysée, moi aujourd’hui mon seul interlocuteur c’est le Premier ministre”. “Emmanuel Macron partira avec le macronisme et il n’y aura aucun regret pour personne”, ajoute le représentant des cadres, présent à la manifestation parisienne où on pouvait lire sur une pancarte: “Au revoir, au revoir président. Macron et ses sbires démission”.A Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), France Guyon, enseignante de 65 ans, déjà mobilisée le 10 septembre avec “Bloquons tout”, rappelle que “beaucoup de personnes (…) n’arrivent pas à joindre les deux bouts”.”L’exemple des deux jours fériés, ce n’est pas anecdotique, on veut nous enlever nos acquis donc il faut faire quelque chose parce que ça va recommencer. Qui viendra après Macron ? Une copie ou pire ?”burs-alu/rap/cbn