Le suspect du meurtre d’Hichem Miraoui, contestant tout crime “raciste”, va être présenté à un juge antiterroriste

Christophe B. est présenté jeudi à un magistrat antiterroriste en vue d’une mise en examen pour le meurtre d’Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, samedi à Puget-sur-Argens (Var), un crime qu’il reconnaît mais dont il conteste le caractère raciste et terroriste.Après quatre jours de garde à vue et un transfert de l’enquête du parquet de Draguignan aux mains du parquet antiterroriste (Pnat), celui-ci a annoncé jeudi à l’AFP l’ouverture d’une information judiciaire pour cet attentat et la présentation de Christophe B. à un juge d’instruction, avant une éventuelle incarcération.”Dans le cadre de sa garde à vue, si Christophe B. reconnaît la matérialité des faits, il conteste toute motivation raciste à ses actes, ainsi que toute intention terroriste”, détaille le Pnat dans un communiqué.Christophe B., âgé de 53 ans et de nationalité française, pourrait être mis en examen pour assassinat terroriste et tentative de la même infraction en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion, mais aussi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, d’après un communiqué du Pnat. A Puget sur-Argens, samedi soir vers 22 heures, le suspect, qui avait consommé de l’alcool dans la journée, a selon le Pnat “tiré à plusieurs reprises” sur son “voisin”, Hichem Miraoui, depuis sa voiture.Il a ensuite tiré sur le logement d’un second voisin, puis sur deux de ses occupants, “blessant l’un d’entre eux à la main”, un homme né en 1990 en Turquie, “avant de prendre la fuite” en voiture. Il avait finalement été interpellé par des hommes du GIGN. D’après le communiqué, il avait diffusé sur Facebook avant les faits une vidéo interpellant ainsi les “Français” : “Réveillez-vous, allez les chercher là où ils sont”. Il faisait “allégeance au bleu blanc rouge” et annonçait son intention de dire “stop aux islamiques”.Après son périple meurtrier et jusqu’à son interpellation à 5h00 le dimanche matin, il a publié selon le Pnat quatre autres vidéos sur Facebook dans lesquelles il décrivait un Etat “pas capable de nous protéger, de les renvoyez chez eux” et précisait “avoir dégommé les 2-3 merdes qui étaient près de chez [lui]”.Selon le Pnat, son examen psychiatrique n’a pointé “aucune pathologie ou anomalie mentale”.Outre les vidéos déjà évoquées, le parquet relève que Christophe B. avait déjà fait sur les réseaux sociaux “de très nombreuses publications portant notamment sur le terrorisme, les étrangers, l’islam, l’ultra-droite ou ciblant les instances gouvernementales françaises.”C’est la première saisine du Pnat concernant un homicide raciste lié à l’ultradroite.Une source proche du dossier a souligné à l’AFP que ce parquet spécialisé appréciait “au cas par cas” sa compétence concernant les faits liés à l’ultradroite, qui ne sont pas rattachés à un groupe dont les actions passées auraient déjà reçu une qualification terroriste, contrairement aux actes jihadistes avec le groupe Etat islamique.Cela se fait donc, selon cette source, au regard de la personnalité de l’auteur, de la gravité intrinsèque de l’acte et de l’intention finale de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.En l’espèce, selon la source proche du dossier, Christophe B. avait bien comme volonté de “troubler l’ordre public par la terreur”. – “Haine des Arabes” -Mardi après-midi, devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé “une pensée émue” pour les victimes, leurs familles, mais aussi pour “la communauté tunisienne”. Ce meurtre est “clairement un crime raciste”, “sans doute aussi antimusulman”, et “peut-être aussi un crime terroriste”, a ajouté le ministre, “heureux” de la saisine du Pnat.”Je veux justice pour mon frère”, “victime d’un acte terroriste”, a déclaré mardi à l’AFP sa soeur Hanen Miraoui. Samedi soir, elle discutait au téléphone avec son frère quand “tout d’un coup, je l’ai entendu dire +Aïe+ puis la communication s’est interrompue”.D’après elle, le suspect “était connu dans le quartier de (son) frère pour sa haine des Arabes”.Le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, a évoqué le “profond mécontentement et la profonde tristesse” des Tunisiens après ce “crime terroriste”.Organisée par les proches d’Hichem Miraoui, une marche blanche doit avoir lieu dimanche à 15H00 à Puget-sur-Argens.Les actes antimusulmans ont augmenté de 72% au premier trimestre, avec 79 cas recensés, selon le décompte du ministère de l’Intérieur.De nombreuses voix ont dénoncé à l’occasion de ce crime la stigmatisation de la communauté musulmane.

L’Assemblée appelle à abroger la réforme des retraites

Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, l’Assemblée nationale a appelé jeudi à son abrogation lors d’un premier vote sur le sujet dans l’hémicycle, que la gauche espère voir érigé en étendard de la contestation malgré sa portée purement symbolique.A quelques jours de la fin des travaux du “conclave” de partenaires sociaux censés plancher de nouveau sur les retraites, les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d’une journée dédiée à ses textes.A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu (PCF) a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté à l’époque sans vote, grâce à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. “La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005”, a-t-il lancé.Adoptée par 198 voix contre 35, avec celles de la gauche, du Rassemblement national et d’une partie du groupe centriste Liot, la résolution n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l’appel de la CGT.Quelque 165 points de rassemblement sont prévus en France. A Paris, le cortège s’est élancé en début d’après-midi depuis l’Ecole militaire et doit passer à proximité du lieu où la concertation sur les retraites se poursuit. Depuis Strasbourg, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a salué un “grand événement”, qui montre que “quand la démocratie parle, elle défait cette réforme”.Elle en a de nouveau demandé l’abrogation, promettant de ne pas “tourner (…) la page”. – Abrogation ou référendum -Le chef du groupe communiste, qui a commencé son discours devant un hémicycle quasiment vide, a exigé du gouvernement qu’il respecte le vote de la résolution, en abrogeant la réforme ou en convoquant un référendum.”La démographie et l’allongement de la durée de vie constituent des contraintes qui conditionnent les recettes et les dépenses de notre système de retraite. Que vous le vouliez ou non”, a rétorqué Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail. “Vous nous dites +très bien, on va dans le mur, mais proposons une abrogation symbolique+”, a piqué la députée macroniste Stéphanie Rist, dénonçant une “farce”.Le texte “affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives” de la loi du 14 avril 2023, à savoir “le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027″.”Une simple pétition de principe”, a critiqué Théo Bernhardt (RN), reprochant à la gauche de ne pas avoir soutenu les initiatives de son groupe pour une abrogation.Le RN mais aussi le groupe Liot et les Insoumis ont mené différentes initiatives parlementaires pour tenter d’obtenir un vote, sans succès. La dernière en date étant celle de LFI, fin novembre: la proposition de loi des Insoumis n’avait pu aboutir, victime de l’obstruction du camp gouvernemental.- Et la censure ? -Le sujet des retraites a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l’Assemblée.Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement, contre un ensemble de promesses, dont la remise en chantier de la réforme des retraites.Mais l’enthousiasme a rapidement fait place à la déception. Après avoir appelé à des discussions “sans totem ni tabou”, le Premier ministre a successivement imposé l’objectif d’un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.Les organisations restant autour de la table prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. Pour l’instant, le Medef n’a exprimé aucune ouverture quant aux demandes des syndicats, qui veulent par exemple obtenir des possibilités de partir plus tôt pour les femmes qui ont eu des enfants, ou pour les personnes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou usantes.Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d’une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.

L’Assemblée appelle à abroger la réforme des retraites

Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, l’Assemblée nationale a appelé jeudi à son abrogation lors d’un premier vote sur le sujet dans l’hémicycle, que la gauche espère voir érigé en étendard de la contestation malgré sa portée purement symbolique.A quelques jours de la fin des travaux du “conclave” de partenaires sociaux censés plancher de nouveau sur les retraites, les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d’une journée dédiée à ses textes.A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu (PCF) a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté à l’époque sans vote, grâce à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. “La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005”, a-t-il lancé.Adoptée par 198 voix contre 35, avec celles de la gauche, du Rassemblement national et d’une partie du groupe centriste Liot, la résolution n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l’appel de la CGT.Quelque 165 points de rassemblement sont prévus en France. A Paris, le cortège s’est élancé en début d’après-midi depuis l’Ecole militaire et doit passer à proximité du lieu où la concertation sur les retraites se poursuit. Depuis Strasbourg, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a salué un “grand événement”, qui montre que “quand la démocratie parle, elle défait cette réforme”.Elle en a de nouveau demandé l’abrogation, promettant de ne pas “tourner (…) la page”. – Abrogation ou référendum -Le chef du groupe communiste, qui a commencé son discours devant un hémicycle quasiment vide, a exigé du gouvernement qu’il respecte le vote de la résolution, en abrogeant la réforme ou en convoquant un référendum.”La démographie et l’allongement de la durée de vie constituent des contraintes qui conditionnent les recettes et les dépenses de notre système de retraite. Que vous le vouliez ou non”, a rétorqué Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail. “Vous nous dites +très bien, on va dans le mur, mais proposons une abrogation symbolique+”, a piqué la députée macroniste Stéphanie Rist, dénonçant une “farce”.Le texte “affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives” de la loi du 14 avril 2023, à savoir “le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027″.”Une simple pétition de principe”, a critiqué Théo Bernhardt (RN), reprochant à la gauche de ne pas avoir soutenu les initiatives de son groupe pour une abrogation.Le RN mais aussi le groupe Liot et les Insoumis ont mené différentes initiatives parlementaires pour tenter d’obtenir un vote, sans succès. La dernière en date étant celle de LFI, fin novembre: la proposition de loi des Insoumis n’avait pu aboutir, victime de l’obstruction du camp gouvernemental.- Et la censure ? -Le sujet des retraites a retrouvé une actualité en janvier, à la faveur du compromis noué entre le Premier ministre François Bayrou et le groupe PS à l’Assemblée.Ces derniers ont accepté de ne pas censurer son gouvernement, contre un ensemble de promesses, dont la remise en chantier de la réforme des retraites.Mais l’enthousiasme a rapidement fait place à la déception. Après avoir appelé à des discussions “sans totem ni tabou”, le Premier ministre a successivement imposé l’objectif d’un équilibre financier en 2030, puis fermé la porte à un retour aux 62 ans. Les syndicats FO et CGT ont claqué la porte dès le début des discussions.Les organisations restant autour de la table prévoient de clore leurs travaux le 17 juin. Pour l’instant, le Medef n’a exprimé aucune ouverture quant aux demandes des syndicats, qui veulent par exemple obtenir des possibilités de partir plus tôt pour les femmes qui ont eu des enfants, ou pour les personnes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou usantes.Quant aux députés socialistes, ils agitent de nouveau la menace d’une censure du gouvernement Bayrou, si ce dernier ne soumet pas au Parlement un éventuel accord entre les partenaires sociaux.

Trump administration plans to cut $4 bn from California rail

The Trump administration intends to pull some $4 billion in federal funding from California’s long-delayed high-speed rail project, transportation officials say.The announcement Wednesday by the Department of Transportation follows a report by federal railroad regulators, which concluded the project to link the state’s megacities Los Angeles and San Francisco was rife with “missed deadlines, budget shortfalls, and overrepresentation of projected ridership.””I promised the American people we would be good stewards of their hard-earned tax dollars,” Transportation Secretary Sean Duffy said in a statement.”This report exposes a cold, hard truth: CHSRA has no viable path to complete this project on time or on budget,” he added, referring to California High-Speed Rail Authority.Duffy said California’s rail agency has 37 days to respond to the findings of the review before the two grants worth some $4 billion would be terminated.CHSRA said it strongly disagreed with Federal Railroad Administration’s conclusions, adding they “do not reflect the substantial progress made.””We remain committed to completing the nation’s first true HSR system & will fully address + correct the record in our response to the FRA’s notice,” the rail authority said.California’s Democratic lawmakers also strongly denounced the decision by President Donald Trump’s Republican administration.”For the millions of Californians left to pick up the tab for Trump’s reckless trade wars and rising costs of living, today’s announcement is devastating,” Alex Padilla and Adam Schiff said in a statement.Despite being the world’s largest economy, the United States does not have high-speed rail lines and the California project has been 15 years in the making.Another high-speed rail line is planned to open in 2028 in the neighboring state of Nevada, connecting Las Vegas to Los Angeles in time for the Summer Olympics hosted by the United States.

La BCE poursuit les baisses de taux face aux menaces sur la croissance

La Banque centrale européenne (BCE) a baissé ses taux jeudi pour la huitième fois en un an, naviguant en pleine incertitude face aux menaces de droits de douane de Donald Trump et à leurs répercussions sur l’inflation et la croissance de la zone euro.Le taux de dépôt, principal instrument de référence, a été diminué d’un quart de point à 2,0%, un niveau que l’institution présidée par Christine Lagarde ne juge plus pénalisant pour l’économie. Depuis juin 2024, le reflux de l’inflation dans la zone euro a permis à l’institution basée à Francfort, en Allemagne, de lâcher du lest sur les taux, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour endiguer la flambée des prix, avec un taux de dépôt atteignant le plus haut historique de 4,0%.Cette septième baisse d’affilée depuis septembre dernier intervient alors que “l’inflation se situe actuellement autour de l’objectif” de 2% de la BCE, a souligné cette dernière jeudi.Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité économique dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.”L’incertitude autour des politiques commerciales” freinera à court terme l’investissement et les exportations, mais la hausse des investissements publics et la solidité du marché du travail soutiendront la croissance et la consommation, “rendant l’économie plus résistante face aux chocs mondiaux”, a expliqué la BCE.La principale menace vient du président américain Donald Trump, qui ne cesse de s’emporter contre l’important excédent commercial envers les États-Unis et maintient une forte incertitude quant à l’ampleur du choc à venir. Son ultimatum sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet.Washington a déjà relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium du Vieux Continent. Une mesure “fortement” regrettée par le commissaire européen Maros Sefcovic, qui estime qu’elle complique les négociations en cours entre les deux blocs.- Nouvelles prévisions -“Compte tenu, singulièrement, du contexte actuel d’incertitudes exceptionnelles”, la BCE continue de vouloir réagir en fonction des “données”, “réunion par réunion”, a-t-elle noté dans un communiqué.Les données collectées depuis sa dernière réunion d’avril ont conforté les décisions annoncées jeudi: l’inflation est retombée à 1,9% en mai dans la zone euro, en net ralentissement et sous la cible de 2% visée par la BCE.Ce recul s’explique notamment par la baisse des prix de l’énergie, mais même hors énergie et autres prix volatils de l’alimentation, l’inflation sous-jacente a également ralenti, à 2,3% sur un an en mai contre 2,7% en avril.La BCE a aussi relevé que la progression des salaires “reste forte, mais continue de s’atténuer sensiblement”, éloignant les craintes d’effets de “second tour” sur les prix.De nouvelles prévisions macroéconomiques ont été publiées jeudi, censées donner des indices sur la suite de la politique monétaire.La BCE a revu en baisse ses prévisions d’inflation pour 2025 et 2026, en raison de la baisse des prix de l’énergie et d’un euro plus fort. Elle a aussi abaissé sa prévision de croissance économique pour 2026.Pour cette année, l’institution de Francfort a ramené sa prévision d’inflation à sa cible de 2,0%, contre 2,3% précédemment. Cet indicateur devrait descendre à 1,6% en 2026 et atteindre 2,0% en 2027. Le PIB de la zone euro devrait croître de 0,9% en 2025, comme estimé en mars, mais ne grimper que d’1,1% l’an prochain, contre 1,2% prévu auparavant, en raison de “l’incertitude” liée aux droits de douanes du président Trump.La série de baisses des taux en zone euro tranche avec la position de la banque centrale américaine (Fed), qui maintient ses taux au-dessus de 4%, craignant que les mesures de M. Trump ne relancent l’inflation aux États-Unis.La Banque d’Angleterre suit une stratégie similaire.En zone euro, l’attention pourrait se détourner au second semestre des tensions commerciales pour se concentrer sur la mise en Å“uvre du plan de relance allemand, dont les effets sur la croissance et l’inflation en Europe après 2025 seront scrutés de près.

La BCE poursuit les baisses de taux face aux menaces sur la croissance

La Banque centrale européenne (BCE) a baissé ses taux jeudi pour la huitième fois en un an, naviguant en pleine incertitude face aux menaces de droits de douane de Donald Trump et à leurs répercussions sur l’inflation et la croissance de la zone euro.Le taux de dépôt, principal instrument de référence, a été diminué d’un quart de point à 2,0%, un niveau que l’institution présidée par Christine Lagarde ne juge plus pénalisant pour l’économie. Depuis juin 2024, le reflux de l’inflation dans la zone euro a permis à l’institution basée à Francfort, en Allemagne, de lâcher du lest sur les taux, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour endiguer la flambée des prix, avec un taux de dépôt atteignant le plus haut historique de 4,0%.Cette septième baisse d’affilée depuis septembre dernier intervient alors que “l’inflation se situe actuellement autour de l’objectif” de 2% de la BCE, a souligné cette dernière jeudi.Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité économique dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.”L’incertitude autour des politiques commerciales” freinera à court terme l’investissement et les exportations, mais la hausse des investissements publics et la solidité du marché du travail soutiendront la croissance et la consommation, “rendant l’économie plus résistante face aux chocs mondiaux”, a expliqué la BCE.La principale menace vient du président américain Donald Trump, qui ne cesse de s’emporter contre l’important excédent commercial envers les États-Unis et maintient une forte incertitude quant à l’ampleur du choc à venir. Son ultimatum sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet.Washington a déjà relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium du Vieux Continent. Une mesure “fortement” regrettée par le commissaire européen Maros Sefcovic, qui estime qu’elle complique les négociations en cours entre les deux blocs.- Nouvelles prévisions -“Compte tenu, singulièrement, du contexte actuel d’incertitudes exceptionnelles”, la BCE continue de vouloir réagir en fonction des “données”, “réunion par réunion”, a-t-elle noté dans un communiqué.Les données collectées depuis sa dernière réunion d’avril ont conforté les décisions annoncées jeudi: l’inflation est retombée à 1,9% en mai dans la zone euro, en net ralentissement et sous la cible de 2% visée par la BCE.Ce recul s’explique notamment par la baisse des prix de l’énergie, mais même hors énergie et autres prix volatils de l’alimentation, l’inflation sous-jacente a également ralenti, à 2,3% sur un an en mai contre 2,7% en avril.La BCE a aussi relevé que la progression des salaires “reste forte, mais continue de s’atténuer sensiblement”, éloignant les craintes d’effets de “second tour” sur les prix.De nouvelles prévisions macroéconomiques ont été publiées jeudi, censées donner des indices sur la suite de la politique monétaire.La BCE a revu en baisse ses prévisions d’inflation pour 2025 et 2026, en raison de la baisse des prix de l’énergie et d’un euro plus fort. Elle a aussi abaissé sa prévision de croissance économique pour 2026.Pour cette année, l’institution de Francfort a ramené sa prévision d’inflation à sa cible de 2,0%, contre 2,3% précédemment. Cet indicateur devrait descendre à 1,6% en 2026 et atteindre 2,0% en 2027. Le PIB de la zone euro devrait croître de 0,9% en 2025, comme estimé en mars, mais ne grimper que d’1,1% l’an prochain, contre 1,2% prévu auparavant, en raison de “l’incertitude” liée aux droits de douanes du président Trump.La série de baisses des taux en zone euro tranche avec la position de la banque centrale américaine (Fed), qui maintient ses taux au-dessus de 4%, craignant que les mesures de M. Trump ne relancent l’inflation aux États-Unis.La Banque d’Angleterre suit une stratégie similaire.En zone euro, l’attention pourrait se détourner au second semestre des tensions commerciales pour se concentrer sur la mise en Å“uvre du plan de relance allemand, dont les effets sur la croissance et l’inflation en Europe après 2025 seront scrutés de près.

US says NATO close to agreeing to Trump’s spending demand

US Secretary of Defense Pete Hegseth said Thursday that NATO allies were close to agreeing a deal on spending ahead of a summit later this month, in a bid to satisfy US President Donald Trump’s demand that it reach five percent of GDP.Trump is pressuring alliance members to announce a massive boost in the target for their military budgets at the June 24-25 summit in the Netherlands.”Countries in there are well exceeding two percent and we think very close, almost near consensus, on a five percent commitment for NATO in The Hague later this month,” Hegseth said after meeting his NATO counterparts in Brussels. NATO chief Mark Rutte has put forward a compromise agreement of 3.5 percent of GDP on core military spending by 2032, and 1.5 percent on broader security-related areas such as infrastructure.”This alliance, we believe, in a matter of weeks, will be committing to five percent — 3.5 percent in hard military and 1.5 percent in infrastructure and defence-related activities,” Hegseth said. “That combination constitutes a real commitment, and we think every country can step up.”The threat from Russia after more than three years of war in Ukraine and worries about US commitment to Europe’s security under Trump are driving up military budgets in Europe.Several diplomats said Rutte appeared on track to secure the deal for the summit in The Hague, though a few allies are still hesitant about committing to such levels of spending.Most vocal in its reluctance has been Spain, which is only set to reach NATO’s current target of two percent of GDP by the end of this year.But Defence Minister Margarita Robles said Madrid would not veto a deal, even if it did not agree with setting a “fixed percentage” figure. Diplomats say other countries are also haggling over making the timeline longer and dropping a demand for core defence spending to increase by 0.2 percentage points each year. The deal appears an acceptable compromise to most, which will allow Trump to claim that he has achieved his headline demand, while in reality setting the bar lower for struggling European allies.Currently only a handful of NATO countries most worried about Russia, such as Poland and the Baltics, are on target to spend five percent on defence. – ‘America can’t be everywhere’ -In a connected move, NATO ministers signed off at their meeting on new capability targets for the weaponry needed to deter Russia.German Defence Minister Boris Pistorius estimated the new requirements meant Berlin would need to add “around 50,000 to 60,000″ more soldiers to its army. His Dutch counterpart Ruben Brekelmans said reaching the level requested would cost the Netherlands at least 3.5 percent of GDP.”The new defence investment plan, of course, is rooted in what we need in terms of the hard capabilities,” Rutte said.Hegseth, a former TV presenter, rocked NATO on his last visit in February with a fiery warning that Washington could look to scale back its forces in Europe to focus on the threat from China.This time around Hegseth said he did not want to “get ahead” of any decisions from Trump as the United States conducts a review of its force deployments worldwide. “We’re going to make sure we shift properly to the Indo-Pacific and re-establish deterrence there, and then we’re going to increase burden-sharing across the world,” he said.”America can’t be everywhere all the time, nor should we be.”- Ukraine question -While US officials are focused on getting Trump a win on defence spending in The Hague, they have sidestepped talks on supporting Ukraine in its fight with Russia. Hegseth underscored the United States disengagement with Kyiv by skipping a meeting of Ukraine’s backers in Brussels on Wednesday, and is set to miss a second sit-down with Ukraine officials Thursday. Kyiv’s European allies are pressing to overcome US reluctance and invited Ukraine’s President Volodymyr Zelensky to the Hague summit as a sign of support. So far, NATO has said only that Ukraine will be represented at the gathering, without confirming that Zelensky will be in attendance. 

Nancy : les militants antinucléaire poursuivis pour une manif à Bure relaxés en appel

La cour d’appel de Nancy a infirmé jeudi le jugement qui avait condamné trois militants antinucléaires pour “attroupement” lors d’une manifestation en 2017 contre le projet de stockage souterrain de déchets radioactifs à Bure (Meuse).”Les pièces et les débats ne permettent pas” d’apporter à la cour la preuve que les sommations de dispersion des gendarmes ont été cumulativement annoncées, entendues ou vues par les prévenus, et que ces derniers ont pris part à l'”attroupement” le 15 août 2017, a déclaré le président de la cour.Ces trois éléments doivent être démontrés pour que des prévenus soient déclarés coupables d'”attroupement”. Or, “aucune pièce ne précise les modalités de sommation” des gendarmes, leur contenu ou “leur portée”, a-t-il poursuivi.La cour a aussi estimé qu’il apparaît que des vidéos, mentionnées dans l’ordonnance de renvoi des prévenus devant le tribunal correctionnel “n’ont pas été exploitées”.Il était reproché à trois militants de s’être maintenus, le 15 août 2017, malgré les sommations de dispersion de la gendarmerie, dans une manifestation organisée à proximité du site du projet Cigéo, où l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) souhaite enfouir 83.000 mètres cubes des déchets les plus dangereux du parc nucléaire français pour des millénaires.L’avocate générale Béatrice Bossard avait requis quatre mois de prison avec sursis à l’encontre de chacun des trois militants, estimant qu’ils poursuivaient, en ce jour d’été 2017, “un objectif clair d’affrontement” avec la gendarmerie et qu’ils avaient “largement dépassé les limites de la liberté d’expression”.Elle a rappelé à l’audience, le 24 avril, que l’un des militants était vêtu “de noir” et “encapuchonné”, et avait relaté des échanges téléphoniques qui témoignaient “de toute évidence d’une volonté de sabotage”.A l’audience, où la salle était remplie, avec une quarantaine de personnes debout pour suivre les débats, les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe des trois prévenus, après une longue procédure et des moyens d’enquête dont ils ont déploré la “disproportion”.Pour eux, il manquait dans ce dossier des éléments pouvant prouver que les sommations avaient été prononcées dans les règles par les gendarmes ou encore que les prévenus étaient bien présents dans le cortège au moment des sommations ou qu’ils voulaient s’y maintenir par la suite.- Moyens conséquents -Les prévenus avaient tour à tour dénoncé une procédure très lourde, ouverte depuis près de huit ans et qui a mobilisé des moyens d’enquête très conséquents, réservés d’ordinaire aux affaires de criminalité organisée, dont des IMSI-catchers – qui permettent d’intercepter en masse les données de connexion des téléphones portables.L’un des prévenus, Joël Domenjoud, avait évoqué des “mesures de surveillance extrêmement intrusives” imposées à l’encontre de “centaines de personnes”, quand une autre, Angélique Huguin, avait déclaré au nom du collectif : “Nous nous accrochons à la justice, quand bien même nous ne sommes pas dupes de son possible dévoiement par une machine policière et judiciaire qui s’emballe lorsque la puissance de l’Etat nucléocrate s’en empare pour écraser une lutte”.Ils ont ensuite fait usage de leur droit au silence, refusant de répondre aux questions de la cour.A l’origine de ce dossier se trouve une information judiciaire menée pendant 3 ans et 4 mois par un juge de Bar-le-Duc (Meuse), qui avait abouti à la mise en examen de 10 personnes, dont l’avocat Etienne Ambroselli.Sept militants avaient finalement été renvoyés en procès à l’issue de l’enquête, poursuivis notamment pour “association de malfaiteurs”, les autres bénéficiant d’un non-lieu. Six avaient été condamnés en première instance (mais aucun pour association de malfaiteurs), puis seulement trois en appel et sur des faits mineurs, les quatre autres étant relaxés de toutes les charges initialement retenues.En septembre 2024, la Cour de cassation avait ordonné la tenue d’un nouveau procès, au motif que la cour d’appel n’avait “pas justifié sa décision”, ne s’étant pas prononcée sur la possible “atteinte disproportionnée à la liberté d’expression des prévenus”.

Nancy : les militants antinucléaire poursuivis pour une manif à Bure relaxés en appel

La cour d’appel de Nancy a infirmé jeudi le jugement qui avait condamné trois militants antinucléaires pour “attroupement” lors d’une manifestation en 2017 contre le projet de stockage souterrain de déchets radioactifs à Bure (Meuse).”Les pièces et les débats ne permettent pas” d’apporter à la cour la preuve que les sommations de dispersion des gendarmes ont été cumulativement annoncées, entendues ou vues par les prévenus, et que ces derniers ont pris part à l'”attroupement” le 15 août 2017, a déclaré le président de la cour.Ces trois éléments doivent être démontrés pour que des prévenus soient déclarés coupables d'”attroupement”. Or, “aucune pièce ne précise les modalités de sommation” des gendarmes, leur contenu ou “leur portée”, a-t-il poursuivi.La cour a aussi estimé qu’il apparaît que des vidéos, mentionnées dans l’ordonnance de renvoi des prévenus devant le tribunal correctionnel “n’ont pas été exploitées”.Il était reproché à trois militants de s’être maintenus, le 15 août 2017, malgré les sommations de dispersion de la gendarmerie, dans une manifestation organisée à proximité du site du projet Cigéo, où l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) souhaite enfouir 83.000 mètres cubes des déchets les plus dangereux du parc nucléaire français pour des millénaires.L’avocate générale Béatrice Bossard avait requis quatre mois de prison avec sursis à l’encontre de chacun des trois militants, estimant qu’ils poursuivaient, en ce jour d’été 2017, “un objectif clair d’affrontement” avec la gendarmerie et qu’ils avaient “largement dépassé les limites de la liberté d’expression”.Elle a rappelé à l’audience, le 24 avril, que l’un des militants était vêtu “de noir” et “encapuchonné”, et avait relaté des échanges téléphoniques qui témoignaient “de toute évidence d’une volonté de sabotage”.A l’audience, où la salle était remplie, avec une quarantaine de personnes debout pour suivre les débats, les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe des trois prévenus, après une longue procédure et des moyens d’enquête dont ils ont déploré la “disproportion”.Pour eux, il manquait dans ce dossier des éléments pouvant prouver que les sommations avaient été prononcées dans les règles par les gendarmes ou encore que les prévenus étaient bien présents dans le cortège au moment des sommations ou qu’ils voulaient s’y maintenir par la suite.- Moyens conséquents -Les prévenus avaient tour à tour dénoncé une procédure très lourde, ouverte depuis près de huit ans et qui a mobilisé des moyens d’enquête très conséquents, réservés d’ordinaire aux affaires de criminalité organisée, dont des IMSI-catchers – qui permettent d’intercepter en masse les données de connexion des téléphones portables.L’un des prévenus, Joël Domenjoud, avait évoqué des “mesures de surveillance extrêmement intrusives” imposées à l’encontre de “centaines de personnes”, quand une autre, Angélique Huguin, avait déclaré au nom du collectif : “Nous nous accrochons à la justice, quand bien même nous ne sommes pas dupes de son possible dévoiement par une machine policière et judiciaire qui s’emballe lorsque la puissance de l’Etat nucléocrate s’en empare pour écraser une lutte”.Ils ont ensuite fait usage de leur droit au silence, refusant de répondre aux questions de la cour.A l’origine de ce dossier se trouve une information judiciaire menée pendant 3 ans et 4 mois par un juge de Bar-le-Duc (Meuse), qui avait abouti à la mise en examen de 10 personnes, dont l’avocat Etienne Ambroselli.Sept militants avaient finalement été renvoyés en procès à l’issue de l’enquête, poursuivis notamment pour “association de malfaiteurs”, les autres bénéficiant d’un non-lieu. Six avaient été condamnés en première instance (mais aucun pour association de malfaiteurs), puis seulement trois en appel et sur des faits mineurs, les quatre autres étant relaxés de toutes les charges initialement retenues.En septembre 2024, la Cour de cassation avait ordonné la tenue d’un nouveau procès, au motif que la cour d’appel n’avait “pas justifié sa décision”, ne s’étant pas prononcée sur la possible “atteinte disproportionnée à la liberté d’expression des prévenus”.

Hausse des budgets de défense: l’Otan “proche” d’un accord sur les demandes de Trump

L’Otan est “très proche” d’un accord pour dépenser beaucoup plus pour sa sécurité, s’est félicité jeudi le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, venu en mission au siège de l’Alliance à Bruxelles pour convaincre ses alliés européens de la nécessité de ne plus dépendre des Etats-Unis.”La raison pour laquelle je suis ici est de m’assurer que tous les pays de l’Otan comprennent que (…) chaque pays doit contribuer à hauteur de 5%”, a martelé jeudi l’ancien journaliste de Fox News.Le président américain Donald Trump exige des Alliés européens, et du Canada, qu’ils s’engagent à consacrer au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense, sous peine de ne plus garantir leur sécurité.Et l’objectif semble en voie d’être atteint, a assuré M. Hegseth devant quelques journalistes.”Nous pensons être très proches, tout proches d’un consensus, sur un engagement de 5% pour l’Otan (au sommet de) La Haye”, les 24 et 25 juin, a-t-il déclaré après avoir rencontré ses homologues de l’Alliance à Bruxelles.”De la France à l’Allemagne, aux pays baltes, aux pays nordiques, à la Pologne, à la Grèce, à la Hongrie, et tant d’autres, l’engagement est là: 5% de dépenses de défense”, a-t-il encore affirmé. Un engagement qu’il juge indispensable au moment où Washington réclame des Européens qu’ils prennent leur sécurité en mains.”Notre message restera clair. Il s’agit de la dissuasion et de la paix par la force, mais pas de la dépendance. Il ne peut s’agir et ne s’agira pas de dépendre de l’Amérique dans un monde où les menaces sont nombreuses”, a ainsi averti le ministre américain.Inquiet d’un éventuel désengagement américain de leur continent, et face à la menace russe, les Européens se disent prêts à augmenter leurs dépenses militaires. Mais tous n’affichent pas la même volonté.”Il y a quelques pays qui ne sont pas encore tout à fait là. Je ne citerai aucun nom, nous ne le faisons pas entre amis dans cette salle. Nous les y amènerons” a assuré sur ce point M. Hegseth.Plusieurs pays de l’Otan, dont l’Espagne, la Belgique ou l’Italie, peinent déjà à atteindre l’objectif de 2% fixé il y a plus de dix ans lors d’un précédent sommet de l’Alliance. Moins sensibles à la menace russe, ils rechignent à s’engager sur des pourcentages aussi élevés.La ministre espagnole de la Défense Margarita Robles a toutefois assuré jeudi que Madrid n’opposerait pas de veto à cette hausse sans précédent, même si l’Espagne continue à s’opposer aux pourcentages réclamés par Donald Trump.- Addition de deux dépenses -Pour assurer le succès du sommet de La Haye, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a certes proposé un chiffre global de 5%, mais sous la forme d’une addition de deux types de dépenses.Il suggère de porter le niveau des dépenses militaires stricto sensu à 3,5% du PIB d’ici 2032, et dans le même temps de porter à 1,5% du PIB toutes celles liées à la sécurité, au sens large, comme la protection aux frontières, la mobilité militaire ou encore la cybersécurité.Cet objectif apparaît plus facilement atteignable dans la mesure où il concerne des dépenses duales, civiles et militaires, déjà engagées ou prévues par les Etats.L’objectif de 3,5% correspond, lui, au financement des capacités indispensables pour assurer la défense de l’Otan au cours des prochaines années, au moment où la Russie ne cesse de renforcer son armée. “Moscou prépare déjà son prochain coup”, a averti mercredi l’ambassadeur américain à l’Otan Matthew Whitaker, soulignant que, face à ces menaces russes, les pays de l’Otan n’avaient “pas le choix”.”Je suis vraiment, absolument, positivement convaincu que lors du sommet nous parviendrons à un accord en ce qui concerne cette très forte augmentation des dépenses de défense”, a d’ailleurs affirmé M. Rutte devant devant la presse.Pete Hegseth, absent mercredi lors d’une réunion avec l’Ukraine, a quitté l’Otan jeudi en fin de matinée, sans participer au déjeuner de travail prévu avec ses collègues de l’Alliance et son homologue ukrainien Roustem Oumerov.