France repatriates three women, 10 children from Syrian camps

France on Tuesday repatriated three women and 10 children from Syrian prisons for alleged jihadists, anti-terror prosecutors said, in the first such operation in two years.Repatriation is a deeply sensitive issue in France, which has been a target of Islamists over the last decade, notably in 2015, when jihadist gunmen and suicide bombers staged the worst attack on Paris since World War II, killing 130 people.More than five years after the Islamic State group’s territorial defeat in Iraq and Syria, tens of thousands of people are still held in Kurdish-run camps and prisons in northeastern Syria, many with alleged or perceived links to IS.The women repatriated early Tuesday morning are aged between 18 and 34.Two of them have been taken into police custody, while the third faces possible indictment, according to France’s anti-terror unit PNAT.The 10 children were handed over to child care services and will be monitored by the anti-terror unit and local prosecutors, it added.France’s foreign ministry thanked “the Syrian transitional authorities and the local administration in northeastern Syria for making the operation possible”.Since 2019, France has repatriated 179 children and 60 women, according to a diplomatic source.The country halted such operations two years ago.- ‘Immense relief’ – Matthieu Bagard, the head of the Syria unit at Lawyers Without Borders, said that Tuesday’s repatriation showed France “has the capacity to organise such operations”.Marie Dose, a lawyer who represents the repatriated women, hailed the move.”For families who have waited more than six years for the return of their grandchildren, nephews and nieces, this is an immense and indescribable relief,” Dose said in a statement to AFP.But she added that 110 French children remained detained in the Roj camp controlled by Kurdish forces, describing France’s repatriation policy as “arbitrary”.Dose accused France of seeking “to make these children pay for their parents’ choices”.As of June, some 120 children “guilty of nothing” and 50 French women remained in the camps, according to the United Families Collective, which represents their families.In February, the semi-autonomous Kurdish administration in northern Syria said that in coordination with the United Nations, it aimed to empty camps by the end of the year.- International pressure -Several European countries, such as Belgium, Germany and the Netherlands, have recovered many of their citizens from the Syrian camps.International organisations have for years called on France to take back the wives and children of suspected IS fighters held in the camps since the group was ousted from its self-declared “caliphate” in 2019.France has refused blanket repatriation, saying the return of potentially radicalised IS family members would pose security risks in France.In 2022, Europe’s top human rights court condemned France’s refusal to repatriate two French women who were being held in Syria after joining their Islamist partners.The following year, the United Nations Committee Against Torture said that in refusing to repatriate women and minors, France was violating the UN Convention against torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment.On Monday, three French women went on trial in Paris, accused of travelling to the Middle East to join IS and taking their eight children with them.One of the women is a niece of Jean-Michel and Fabien Clain, who claimed responsibility on behalf of the IS group for the 2015 attacks in Paris.

Ariane 6: moins de lancements en 2025, équilibre à trouver entre Amazon et ambitions européennes

Ariane 6 décollera cette année moins que prévu, mais pourrait signer sa première mission pour la constellation Kuiper d’Amazon, son principal client commercial dont le poids dans le carnet de commandes interroge sur la vocation de la fusée européenne, symbole de la souveraineté spatiale retrouvée. Le nombre de lancements d’Ariane 6 a été revu à la baisse de cinq à quatre pour 2025, a annoncé mardi le patron d’Arianespace David Cavaillolès tout en dédramatisant la situation. “Ce n’est pas une mauvaise nouvelle (…). Ce qui compte, ce n’est pas que nous en fassions un de moins, mais que nous (en) confirmions quatre, ce qui représente l’une des montées en puissance les plus rapides jamais réalisées” après le vol inaugural d’Ariane 6 en juillet 2024, a-t-il déclaré au cours d’un petit-déjeuner de presse en marge de la semaine internationale de l’espace (WSBW) à Paris. En 2026, “ce sera plus ou moins le double”, a-t-il poursuivi.La prochaine mission enverra un satellite Sentinel pour le programme Copernicus d’observation de la Terre de l’Union européenne dont la date sera annoncée “plus ou moins un mois avant le vol”, a dit le responsable. “Le satellite est arrivé à Kourou, les opérations ont commencé. Jusqu’à présent, aucun problème dans cette campagne”.- Kuiper comme entraînement pour Iris²- Le dernier lancement de l’année pourrait concerner soit la constellation européenne de navigation Galileo, soit le premier vol pour la constellation Kuiper d’Amazon, un client majeur d’Ariane 6, qui a sécurisé 18 lancements sur une trentaine dans le carnet de commandes.Ce poids alimente les craintes de voir un lanceur conçu pour garantir la souveraineté spatiale européenne dépendre d’un client commercial étranger.Interrogé par l’AFP sur la question de savoir si miser sur Kuiper n’était pas contradictoire avec la logique d’un lanceur européen souverain, David Cavaillolès a estimé que cette expérience était “très utile pour l’avenir”.”A travers Kuiper, nous apprenons à déployer une mégaconstellation et il y aura très probablement de plus en plus de projets comme celui-ci”, dont la constellation Iris², un projet phare de l’Union européenne qui vise à assurer une connectivité sécurisée et souveraine et dont le déploiement est prévu à partir de 2029. “Je ne vois aucune contradiction entre faire Kuiper et demain Iris², OneWeb (constellation commerciale de satellites en orbite basse) ou autre”, a-t-il dit. A ce stade, près des deux tiers des clients d’Ariane 6 sont commerciaux, a souligné le patron d’Arianespace. “Nous faisons le maximum pour conserver le pilier institutionnel, car c’est notre ADN, c’est un vecteur de souveraineté et de pouvoir” tandis que le volet commercial est “un levier de soft power”. “Je tiens à conserver les deux dimensions”, a-t-il insisté.- Trop cher -Augmenter le nombre de satellites par lancement n’est pas actuellement à l’ordre du jour en raison de la complexité de telles missions et du manque de réglementation, a souligné David Cavaillolès.”Peut-être que dans deux ou trois ans, si nous lançons un satellite de type Sentinel, nous pourrons en embarquer d’autres. Pour l’instant, nous nous concentrons sur l’exécution de la mission principale”, insiste-t-il. Quant aux critiques concernant le prix des lancements d’Ariane 6, beaucoup plus élevés que ceux de fusées réutilisables menés par SpaceX d’Elon Musk, David Cavaillolès a refusé de donner des estimations précises tout en rappelant que les premiers exemplaires du lanceur étaient toujours “plus coûteux à produire”. “Aujourd’hui, nous signons des contrats, ce qui signifie que nous sommes sur le marché. Mais il y a clairement un défi pour voir comment les prix évoluent en fonction du succès ou non d’autres lanceurs”, a-t-il admis. Depuis une décennie, la révolution des lanceurs réutilisables menée par SpaceX a profondément transformé le secteur. Pour l’Europe, la question des coûts est devenue centrale pour rester compétitive face à des acteurs privés agressifs, mais aussi pour préserver un accès souverain à l’espace qui ne saurait être fragilisé par une dépendance aux prix du marché.

Un an après, l’Europe peine à appliquer l’électrochoc prescrit par Mario Draghi

“Notre modèle de croissance s’érode, nos vulnérabilités s’accroissent, le financement des investissements requis n’est pas clairement tracé”.Un an après la remise d’un rapport choc qui mettait en garde contre le “décrochage” économique du Vieux continent face aux Etats-Unis et à la Chine, Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, a exhorté mardi l’Europe à sortir de sa “lenteur” et mener des réformes pour redresser sa compétitivité. Invité par la Commission européenne à dresser un premier bilan, douze après la remise de ses préconisations, l’économiste italien et ancien président de la Banque centrale européenne n’a pas mâché ses mots.Tout en saluant la détermination à agir de la Commission, qui avait endossé son diagnostic et a lancé depuis de multiples initiatives inspirées de ses recommandations, le professeur Draghi a jugé que “les entreprises et les citoyens (…) sont déçus par la lenteur de l’Europe, et son incapacité à aller aussi vite” que les Etats-Unis ou la Chine.”L’inaction menace non seulement notre compétitivité, mais également notre souveraineté”, a-t-il prévenu, regrettant que “les gouvernements n’aient pas conscience de la gravité de la situation”.- Progrès “mitigés” -Selon les calculs du centre de réflexion bruxellois EPIC, seulement 11% des 383 recommandations faites par M. Draghi dans son rapport sur “l’avenir de la compétitivité européenne” ont été mises en oeuvre totalement, et environ 20% de manière partielle.Les économistes de Deutsche Bank Marion Muehlberger et Ursula Walther jugent également dans une note que “les progrès dans l’ensemble sont mitigés”, avec des “réformes substantielles” mises en oeuvre ou engagées, mais sans qu’il y ait de quoi bouleverser la donne à ce stade.Parmi les principales avancées, la relance de l’industrie de défense. L’urgence de réarmer l’Europe face à la menace russe a poussé les 27 à se lancer dans un effort de réindustrialisation collectif, avec une agilité remarquée. La semaine dernière, la Commission a ainsi annoncé avoir alloué 150 milliards d’euros de prêts à 19 pays, dans le cadre d’un ensemble de mesures visant à mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros.L’Europe s’est également dotée d’une plateforme commune pour sécuriser ses approvisionnements en matières premières “critiques”, et a multiplié les initiatives dans le domaine de l’intelligence artificielle.Autant de réalisations mises en avant par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui, en recevant Mario Draghi, a reconnu la nécessité d’aller plus vite pour redresser la barre.- “Sentiment d’urgence” -Elle a assuré que la commission “maintiendra sans relâche le cap jusqu‘à ce que tout soit accompli”, et à enjoint les autres institutions européennes à se joindre au mouvement, en particulier le Parlement, qui n’a toujours pas adopté une série de lois de simplification réglementaire dites “Omnibus”.”Nous avons besoin d’une action urgente pour faire face à des besoins urgents, car nos entreprises et nos travailleurs ne peuvent plus attendre”, a-t-elle exhorté.Selon Deutsche Bank, ces mesures de simplifications pourraient faire économiser de l’ordre de 9 milliards d’euros par an aux entreprises européennes.La cheffe de l’exécutif européen appelle aussi à mettre en oeuvre “avec un sentiment d’urgence” le parachèvement du marché unique, un vaste projet consistant à lever d’ici 2028 de multiples barrières internes qui continuent de freiner l’activité économique dans de nombreux secteurs. D’après le Fonds monétaire international, ces entraves représentent l’équivalent de 45% de droits de douane sur les biens, et de 110% sur les services.Pour Simone Tagliapietra, expert à l’institut Bruegel, “le message de M. Draghi est très clair: soit l’Europe change de modèle économique, soit elle est condamnée à périr”. Et cela s’adresse en priorité aux Etats membres, là où réside selon lui le principal obstacle aux réformes.

Un an après, l’Europe peine à appliquer l’électrochoc prescrit par Mario Draghi

“Notre modèle de croissance s’érode, nos vulnérabilités s’accroissent, le financement des investissements requis n’est pas clairement tracé”.Un an après la remise d’un rapport choc qui mettait en garde contre le “décrochage” économique du Vieux continent face aux Etats-Unis et à la Chine, Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, a exhorté mardi l’Europe à sortir de sa “lenteur” et mener des réformes pour redresser sa compétitivité. Invité par la Commission européenne à dresser un premier bilan, douze après la remise de ses préconisations, l’économiste italien et ancien président de la Banque centrale européenne n’a pas mâché ses mots.Tout en saluant la détermination à agir de la Commission, qui avait endossé son diagnostic et a lancé depuis de multiples initiatives inspirées de ses recommandations, le professeur Draghi a jugé que “les entreprises et les citoyens (…) sont déçus par la lenteur de l’Europe, et son incapacité à aller aussi vite” que les Etats-Unis ou la Chine.”L’inaction menace non seulement notre compétitivité, mais également notre souveraineté”, a-t-il prévenu, regrettant que “les gouvernements n’aient pas conscience de la gravité de la situation”.- Progrès “mitigés” -Selon les calculs du centre de réflexion bruxellois EPIC, seulement 11% des 383 recommandations faites par M. Draghi dans son rapport sur “l’avenir de la compétitivité européenne” ont été mises en oeuvre totalement, et environ 20% de manière partielle.Les économistes de Deutsche Bank Marion Muehlberger et Ursula Walther jugent également dans une note que “les progrès dans l’ensemble sont mitigés”, avec des “réformes substantielles” mises en oeuvre ou engagées, mais sans qu’il y ait de quoi bouleverser la donne à ce stade.Parmi les principales avancées, la relance de l’industrie de défense. L’urgence de réarmer l’Europe face à la menace russe a poussé les 27 à se lancer dans un effort de réindustrialisation collectif, avec une agilité remarquée. La semaine dernière, la Commission a ainsi annoncé avoir alloué 150 milliards d’euros de prêts à 19 pays, dans le cadre d’un ensemble de mesures visant à mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros.L’Europe s’est également dotée d’une plateforme commune pour sécuriser ses approvisionnements en matières premières “critiques”, et a multiplié les initiatives dans le domaine de l’intelligence artificielle.Autant de réalisations mises en avant par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui, en recevant Mario Draghi, a reconnu la nécessité d’aller plus vite pour redresser la barre.- “Sentiment d’urgence” -Elle a assuré que la commission “maintiendra sans relâche le cap jusqu‘à ce que tout soit accompli”, et à enjoint les autres institutions européennes à se joindre au mouvement, en particulier le Parlement, qui n’a toujours pas adopté une série de lois de simplification réglementaire dites “Omnibus”.”Nous avons besoin d’une action urgente pour faire face à des besoins urgents, car nos entreprises et nos travailleurs ne peuvent plus attendre”, a-t-elle exhorté.Selon Deutsche Bank, ces mesures de simplifications pourraient faire économiser de l’ordre de 9 milliards d’euros par an aux entreprises européennes.La cheffe de l’exécutif européen appelle aussi à mettre en oeuvre “avec un sentiment d’urgence” le parachèvement du marché unique, un vaste projet consistant à lever d’ici 2028 de multiples barrières internes qui continuent de freiner l’activité économique dans de nombreux secteurs. D’après le Fonds monétaire international, ces entraves représentent l’équivalent de 45% de droits de douane sur les biens, et de 110% sur les services.Pour Simone Tagliapietra, expert à l’institut Bruegel, “le message de M. Draghi est très clair: soit l’Europe change de modèle économique, soit elle est condamnée à périr”. Et cela s’adresse en priorité aux Etats membres, là où réside selon lui le principal obstacle aux réformes.

Afghan man gets life in prison for jihadist knife killing in Germany

An Afghan man was sentenced to life in prison on Tuesday for a jihadist stabbing spree in Germany last year that killed a police officer and left five people wounded.The 26-year-old, only partially named as Sulaiman A. and found to be a supporter of the Islamic State group, committed the knife attack in May 2024 in the western city of Mannheim.The court convicted him of murder, attempted murder and dangerous bodily harm and judged his crimes to be especially grave, which virtually rules out early release.Sulaiman A. used a large hunting knife in the attack which targeted a rally by Pax Europa, a group that campaigns against radical Islam.He initially attacked a speaker and other demonstrators, then stabbed a police officer who rushed in to help before being shot and wounded by police himself. The critically wounded police officer, 29-year-old Rouven L., died two days later of his injuries.Many Germans were especially shocked as a video of the attack circulating online showed the officer being repeatedly stabbed in the back of the head.- ‘Greatest possible harm’ -Presiding Judge Herbert Anderer said that the attacker wanted to cause “the greatest possible harm in the form of as many deaths as possible”.He also wanted to kill police officers as representatives of the German state and planned to die a “martyr’s death” and “to enter paradise”, the judge said.Sulaiman A. arrived in Germany in 2013 aged just 14, together with his brother but without their parents.They were denied asylum but, as unaccompanied minors, granted stays of deportation and permanent residency, and initially placed in care facilities, media reports said.During the trial, the defendant confessed to the crime and, in his final statement, apologised to the relatives of the slain police officer. He claimed to have been manipulated through social media and radicalised following Israel’s war in Gaza sparked by the October 2023 attack by the Palestinian militant group Hamas.The judge turned to the police officer’s family and told them: “Your son stood for the rule of law — as horrible as it is, he died for it.”- String of attacks -The stabbing was one of several bloody attacks that have inflamed a heated debate about the influx of several million refugees and migrants to Germany over the past decade.Fears about immigration and public safety have fuelled the rise of the far-right Alternative for Germany (AfD) which won its best-ever result of over 20 percent in February’s general election.The election winners, the conservative CDU/CSU alliance of Chancellor Friedrich Merz, have made a tougher migration policy one of their top priorities.Merz’s government has tightened border controls and announced plans to regularly deport criminals to countries of origin previously considered unsafe, including Taliban-run Afghanistan. Last week, a Syrian man was sentenced to life in prison for another high-profile Islamist knife attack, which left three people dead in the western city of Solingen last year.Last month, an Afghan man identified only as Farhad N. was charged over a car-ramming attack in February in Munich that killed a two-year-old girl and her mother, with prosecutors saying he also acted out of Islamist motivations.The deadliest recent attack occurred in Magdeburg in December, when a rented SUV driven at high speed into a crowded Christmas market killed six people and injured hundreds more.A Saudi psychiatrist, Taleb Jawad al-Abdulmohsen, faces six charges of murder and 338 charges of attempted murder in the attack, which authorities believe was committed with a more complex motive.In January, then interior minister Nancy Faeser described Abdulmohsen as “massively Islamophobic and close to right-wing extremist ideologies” and influenced by “incoherent conspiracy theories”.

Ouverture du procès en appel du “violeur de Tinder” Salim Berrada

Le procès en appel de celui que les médias ont surnommé le “violeur de Tinder”, Salim Berrada, s’est ouvert mardi à Créteil, un an et demi après sa condamnation à 18 ans de réclusion pour avoir violé ou agressé sexuellement 15 femmes rencontrées en ligne.L’accusé, âgé de 40 ans aujourd’hui, a pris place dans le box vitré, vêtu d’une chemise gris clair, lunettes rectangulaires et les cheveux frisés relevés en chignon.Tout au long de son premier procès, en mars 2024 à Paris, Salim Berrada avait clamé son innocence, arguant que les relations avec ces femmes étaient consenties, ou n’avaient pas existé.Au terme de deux semaines d’audience, où le consentement avait été au cœur des débats, la cour criminelle de Paris avait reconnu coupable cet ex-photographe marocain de 12 viols et trois agressions sexuelles.Pour deux autres plaignantes, elle l’avait acquitté, considérant que les preuves manquaient et que “le doute” devait lui bénéficier. Ces 17 femmes se sont de nouveau constituées parties civiles.En première instance, l’accusé s’était vu infliger une peine de 18 ans de réclusion criminelle, assortie d’une obligation de quitter le territoire. Il avait aussitôt interjeté appel.Les faits dénoncés s’étalent de 2014 à 2016.Agées à l’époque d’une petite vingtaine d’années pour la plupart, les plaignantes livrent des récits similaires de leur rencontre avec Salim Berrada, qui les avait attirées dans son studio via des messages sur des réseaux sociaux ou sites de rencontres, proposant des séances photos.Une fois à son domicile, elles se voient offrir de l’alcool, que beaucoup n’osent pas refuser. Toutes décrivent alors une ivresse anormale et rapide. Vient ensuite l’état second, l’impression d’avoir été droguées. Certaines vomissent, d’autres tombent.Toutes racontent le changement de comportement du photographe. Il les plaque, les maintient aux poignets alors qu’elles répètent qu’elles ne veulent pas, puis les viole.En mars 2024, le président de la cour criminelle de Paris, Thierry Fusina, avait souligné le “caractère particulièrement organisé”, le “mode opératoire éprouvé” et le “caractère sériel de ces crimes et délits”, jugés “particulièrement inquiétants”.L’avocat général, qui avait requis une peine de 19 ans de réclusion, avait fustigé un “insatiable chasseur égocentrique”, qui “ne reconnaît rien”.La défense avait pour sa part longuement prié la cour d’au moins “douter” de sa culpabilité.”J’aimerais juste dire que ce monstre (…) ce n’est pas moi”, avait murmuré Salim Berrada, avant que la cour ne se retire pour délibérer.Le verdict de son procès en appel est attendu le 2 ou le 3 octobre. Il encourt la peine maximale de 20 ans de réclusion.

Israël lance son offensive terrestre majeure à Gaza-ville

L’armée israélienne a annoncé le lancement mardi avant l’aube de son offensive terrestre majeure à Gaza-ville, après le soutien “indéfectible” affiché par l’allié américain pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas.A Genève, une commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU a accusé Israël de commettre un génocide à Gaza avec l’intention de “détruire” les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres responsables israéliens. Israël a rejeté un “rapport biaisé et mensonger”.L’annonce de l’assaut à Gaza-ville a été faite juste après le départ d’Israël du secrétaire d’Etat Marco Rubio qui a qualifié de “groupe de sauvages” le Hamas, dont l’attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a provoqué la guerre dans la bande de Gaza.L’offensive menée en représailles par Israël a dévasté le territoire palestinien assiégé et affamé et fait des dizaines de milliers de morts. Mardi, la Défense civile a fait état de 31 morts à travers le territoire dont plusieurs à Gaza-ville.  Les troupes israéliennes avancent “vers le centre” de Gaza-ville et ont “étendu les activités terrestres dans ce principal bastion du Hamas”, a dit un responsable militaire. “La phase principale de l’offensive a commencé pendant la nuit (…)”, a-t-il dit en estimant à “2.000 à 3.000” le nombre de combattants du Hamas opérant dans l’agglomération dont l’armée veut prendre le contrôle. “On peut entendre leurs cris”, a déclaré un habitant, Ahmed Ghazal, en allusion “aux nombreuses personnes emprisonnées sous les décombres de maisons rasées par les bombardements massifs et incessants sur Gaza-ville”.”Nous avons retiré des enfants déchiquetés”, a dit un autre, Abou Abd Zaqout, alors que des Palestiniens fouillent les décombres à la recherche d’éventuels survivants. – “Gaza brûle” -“Gaza brûle. L’armée frappe d’une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de l’armée se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas”, a déclaré le ministre de la Défense Israël Katz.Depuis des semaines, les habitants de Gaza-ville et ses environs, estimés à un million par l’ONU, fuient en grand nombre en direction du sud.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.”Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas (Gaza-ville). Nous pensons que nous avons une petite fenêtre pour qu’un accord (de cessez-le-feu) puisse être conclu” avec le Hamas, a dit M. Rubio, en évoquant “probablement quelques jours et peut-être quelques semaines”.Il s’exprimait avant son départ d’Israël, où il a promis lundi le “soutien indéfectible” de son pays à Israël pour éliminer le Hamas.M. Rubio a déclaré que les Etats-Unis préfèreraient une solution diplomatique au conflit qui verrait une démilitarisation du Hamas, avant d’ajouter: “parfois, lorsqu’on traite avec un groupe de sauvages comme le Hamas, ce n’est pas possible, mais nous espérons que cela puisse arriver”.- Les familles d’otages “terrifiées” -Le Forum des familles des otages a déclaré dans un communiqué que celles-ci étaient “terrifiées” pour leurs proches après l’intensification des frappes à Gaza. M. Netanyahu “fait tout pour qu’il n’y ait pas d’accord et pour ne pas les ramener”, a-t-il dit après une rencontre de familles d’otages avec M. Rubio la veille.L’offensive à Gaza-ville provoquera “plus de destructions, plus de morts”, a déploré l’Union européenne. Le déplacement de M. Rubio dans la région est intervenu après une attaque israélienne inédite le 9 septembre à Doha contre des chefs du Hamas qui ont survécu selon le mouvement.Avant son départ de Doha, il a exprimé à l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani le soutien américain et l’a exhorté à poursuivre son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas.Le président américain Donald Trump, qui a critiqué cette attaque, a assuré lundi qu’Israël “ne frappera (plus) au Qatar”, un allié des Etats-Unis.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.L’ONU y a déclaré la famine, ce qu’Israël dément.

La France insoumise refuse l’invitation de Matignon qui consulte la gauche mercredi

La France insoumise a refusé l’invitation du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, qui reçoit mercredi à Matignon les responsables de gauche dans le cadre de ses consultations en vue de préparer le budget 2026, a indiqué mardi la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.Mme Panot a indiqué avoir reçu un coup de téléphone lundi soir de Matignon pour inviter LFI mercredi matin, et précisé que son groupe ne s’y rendrait pas, comme cela avait déjà été le cas lorsque François Bayrou avait voulu les consulter.”Les Insoumis n’ont absolument rien à négocier avec les macronistes (…) qui n’ont aucune légitimité pour continuer une politique dont personne ne veut”, a déclaré la présidente des députés Insoumis en conférence de presse. Elle a fustigé un coup de fil “tardif, vers 21H00”, déplorant un “sens du timing (…) extrêmement méprisant”.Depuis sa nomination le 9 septembre, Sébastien Lecornu a commencé ses consultations avec d’abord les partis de son “socle commun” (bloc central et LR), puis les syndicats et organisations patronales.Mardi après-midi, il reçoit des représentants de la galaxie centriste: le groupe parlementaire Liot (Libertés, indépendants et outre-mer et territoires) à 16H00, le Parti radical à 17H15, le Parti radical de gauche (PRG) à 18H15 et le parti Utiles (proche de Liot) à 19H30.Mercredi, les responsables du Parti socialiste, des Écologistes et du Parti communiste seront reçus dans la matinée. Le RN de Marine Le Pen et Jordan Bardella sera également reçu le même jour, de même que Place publique, la formation social-démocrate de Raphaël Glucksmann, a fait savoir Matignon sans préciser les horaires de ces entretiens.Viendra enfin jeudi le tour d’Eric Ciotti et son Union des droites pour la République (UDR).