Bengaluru reach 190-9 in IPL final against Punjab
Royal Challengers Bengaluru posted 190-9 against Punjab Kings in the Indian Premier League final on Tuesday after opening batsman Virat Kohli topscored with 43.Both the teams are hunting for their first title in the T20 tournament and thousands of Kohli fans filled the world’s biggest cricket stadium in Ahmedabad, anticipating an IPL crown for their star batter.The 132,000-capacity stadium was nearly packed with a sea of Bengaluru’s red and Kohli’s jersey number 18 dominating the stands as chants of “Kohli, Kohli” rang out.Punjab skipper Shreyas Iyer won the toss and invited Bengaluru to bat first with the two teams unchanged from their previous victories.Known as “King Kohli” for his prolific run-scoring, the opener was not at his best in the knock, which came in 35 balls and included just three fours.He lost opening partner Phil Salt for 16 when New Zealand quick Kyle Jamieson struck in his first over to send the England batter out in the deep off a good catch by Iyer.Kohli attempted to anchor the innings and take the attack to the opposition with Mayank Agarwal, who made 24, and then skipper Rajat Patidar, who hit 26.But Punjab kept coming back with wickets as leg-spinner Yuzvendra Chahal got Agarwal and Jamieson trapped the captain lbw.Kohli hung around for a bit but mistimed a rising delivery from Afghanistan pace bowler Azmatullah Omarzai for a caught and bowled. He looked nearly as disappointed as his fans.Jamieson took his third wicket to cut short Liam Livingstone’s knock of 25 off 15 balls.Wickets kept tumbling as wicketkeeper-batsman Jitesh Sharma fell for a 10-ball 24 and Romario Shepherd for 17 off nine balls.Left-arm quick Arshdeep Singh took three wickets including Shepherd in the 20th over and gave away just three runs.Bengaluru had defeated Punjab in the first playoff to book their fourth final. Punjab beat five-time champions Mumbai Indians in the last playoff to reach their second final and need 191 to win their first title.The 18th edition of the world’s richest cricket league is ending nine days late due to a pause because of the military conflict between India and Pakistan.
Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rendent sur les sites pornos
Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons mineurs se rendent en moyenne chaque mois sur les sites pornographiques et ils sont près des deux tiers à les consulter entre 16 et 17 ans, selon une étude de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).Quelque 30% des mineurs (2,3 millions) se sont rendus “au moins une fois chaque mois” sur un site pornographique en 2022, selon une étude de l’Arcom de mai 2023 portant sur l’année 2022.Cette proportion est à peine plus faible que les adultes (36%). Chaque jour ces sites sont fréquentés par 10% des internautes, quel que soit leur âge, d’après cette étude basée sur les données d’audience internet de Médiamétrie.Tout âge confondu, les hommes sont 2,5 fois plus nombreux que les femmes à se rendre sur des sites pornos chaque mois (53% contre 20%).Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rendent sur des sites porno en moyenne chaque mois: c’est le cas de 21% des garçons de 10-11 ans, 51% des 12-13 ans, 59% des 14-15 ans et de 65% des 16-17 ans. La fréquentation de ces sites par les adolescentes est bien inférieure: 31% des 12-13 ans, 27% des 14-15 ans, 31% des 16-17%, et 20% des adultes. Le nombre de mineurs visitant des sites adultes chaque mois a augmenté de 36% en cinq ans, entre 2017 et 2022, selon l’Arcom.En moyenne, 12% de l’audience des sites adultes est réalisée par les mineurs.Quotidiennement, près d’un mineur sur dix se rend sur les sites à destination des adultes, selon l’Arcom.D’après le rapport sénatorial “Porno: l’enfer du décor”, publié en septembre 2022, les vidéos pornographiques sur des plateformes de streaming (Pornhub, YouPorn, xVideos…) constituaient en 2019 plus d’un quart (27%) de tout le trafic vidéo en ligne dans le monde.En France, cinq sites pornographiques figurent parmi les cinquante sites les plus fréquentés, dont quatre sites dans le Top 25, selon ce rapport sénatorial.La France est le quatrième pays le plus consommateur de porno dans le monde.Aylo, maison mère des sites pornographiques Youporn, Pornhub et Redtube, a annoncé suspendre mercredi l’accès aux contenus de ces plateformes en France. Il entend ainsi protester contre l’obligation de vérification de l’âge des utilisateurs que le gouvernement français cherche à faire entrer en vigueur.En France, la loi oblige depuis juillet 2020 les éditeurs de sites pornographiques à s’assurer que les internautes sont bien majeurs, sans se contenter de cliquer sur une simple déclaration, mais cette obligation n’est pas appliquée.Â
La guerre commerciale de Trump va fragiliser la croissance mondiale, avertit l’OCDE
Les surtaxes douanières imposées par Donald Trump à ses partenaires vont fortement peser sur la croissance américaine et mondiale, a averti l’OCDE au cours d’une conférence à Paris à l’occasion de laquelle des négociations commerciales se tiennent entre Américains et Européens.”L’environnement économique mondial est devenu beaucoup plus difficile”, a reconnu mardi le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques Mathias Cormann au cours d’une conférence de presse au siège de l’institution à Paris, citant la nouvelle donne des droits de douane.Du fait de la politique commerciale américaine, “nous avons revu en baisse la croissance de quasiment chaque économie dans le monde”, a indiqué à l’AFP l’économiste en chef de l’institution, Alvaro Pereira, à l’occasion d’un entretien à la veille de la publication des prévisions économiques de l’OCDE.Cette organisation, qui rassemble 38 pays développés, tient une réunion ministérielle mardi et mercredi à Paris. Des discussions entre le représentant américain au Commerce (USTR) Jamieson Greer et le Commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic sur les droits de douane doivent aussi avoir lieu en marge de cette rencontre, ainsi qu’un G7 centré sur le commerce mercredi matin.”Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, a affirmé mardi la ministre allemande de l’économie, Katherina Reiche, en marge de cette conférence, à la veille d’un potentiel doublement des surtaxes américaines sur l’acier et l’aluminium importés, à 50%.Un avis partage par l’institution parisienne dont font partie les Etats-Unis et la plupart des pays de l’UE: “la meilleure option c’est +asseyez-vous, passez un accord et tout le monde s’en portera mieux+”, a exhorté Alvaro Pereira.A peine revenu à la Maison Blanche, en janvier, le président américain a lancé un bigbang douanier.Cela a créé un climat d’incertitude pour les entreprises en raison de ses annonces, alternant pauses mais aussi brutaux durcissements, à l’instar de sa décision vendredi d’un doublement de la surtaxe sur l’acier et l’aluminium à 50% dès mercredi.- Dynamisme révolu -L’activité économique avait profité d’un effet Trump “à la fin de 2024 et au premier trimestre de 2025” en raison du désir des entreprises de reconstituer des stocks avant que le couperet des droits de douane ne tombe, indique l’OCDE. “Néanmoins, certains signes apparaissent annonçant une dégradation de ces résultats”, s’alarme l’institution, en citant le plongeon des prix du transport maritime par conteneurs entre Shanghai et les Etats-Unis, conséquence directe du bras de fer entre Pékin et Washington, adouci par la conclusion d’un accord en avril.La crainte est d’autant plus grande que “les États‑Unis constituent un marché d’exportation important pour un certain nombre de pays”, développe l’institution. Le taux effectif des droits de douane américains sur les marchandises importées est passé en mai selon l’OCDE de 2% à 15,4%, au plus haut “depuis 1938”.- L’Amérique souffre -La croissance mondiale va souffrir, attendue à 2,9% cette année et l’an prochain, en baisse respectivement de 0,2 et 0,1 point de pourcentage par rapport aux précédentes estimations de l’OCDE en mars.Il s’agirait de la plus faible progression annuelle depuis la pandémie de Covid-19.La croissance américaine va “nettement ralentir”, prévoit l’OCDE: le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser en 2025 de 1,6% contre 2,2% anticipé en mars. Le ralentissement est plus modeste pour 2026 avec 1,5% contre 1,6% prévu en mars.”Il faut garder son sang froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personnes, à commencer par l’économie américaine”, a dit mardi le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, à l’OCDE.Outre la guerre commerciale, “une nouvelle contraction de l’immigration nette et une réduction du nombre de fonctionnaires du gouvernement fédéral devraient affaiblir la croissance” américaine, poursuit l’OCDE en référence à la politique appliquée par Donald Trump.”Grâce aux droits de douane, notre économie est EN PLEIN ESSOR”, s’est pourtant vanté sur son réseau Truth Social le président américain mardi peu avant la présentation de l’OCDE.L’inflation aux Etats-Unis devrait par ailleurs rester à un niveau élevé, ajoute l’OCDE qui prévoit 3,2% cette année et 2,8% l’an prochain, soit environ un point de plus qu’en zone euro.
Stock markets higher as traders eye possible Trump-Xi talks
Major stock markets rose and the dollar climbed on Tuesday as investors kept tabs on the China-US trade war, with speculation swirling that the countries’ leaders will soon hold talks.After a period of relative calm on tariffs, US President Donald Trump accused Beijing at the weekend of violating last month’s deal to slash huge tit-for-tat levies and threatened to double tolls on steel and aluminium.”Trade tensions threatened a sharp sell-off on Monday, before news that President Trump and President Xi (Jinping) would speak on the phone helped to ease fears,” said Kathleen Brooks, research director at XTB. Hong Kong and Shanghai stock markets closed higher on Tuesday, and Wall Street’s major stock indices advanced in midday trading.Trade Nation analyst David Morrison noted that investors had been largely brushing off negative news about the economy linked to Trump’s tariffs.”Many remain convinced that Mr Trump’s trade wars will soon come to an end, perhaps basing this view on ‘TACO’, or Trump Always Chickens Out,” he said.Europe’s main indices also pushed despite the collapse of the Dutch government.Far-right Dutch leader Geert Wilders withdrew his party from the government in a row over immigration, bringing down a shaky coalition and likely ushering in snap elections.The withdrawal opens up a period of political uncertainty in the Netherlands — the European Union’s fifth-largest economy and a major exporter — as far-right parties make gains across the continent.The Netherlands is part of the eurozone, where official data on Tuesday showed the area’s inflation eased in May to its lowest level in eight months, back below the European Central Bank’s two-percent target.The ECB had already been widely expected to cut eurozone interest rates this week, putting pressure on the euro.The main Euronext Amsterdam stocks index initially slumped following the government collapse but closed the day with a small gain.- Growth downgrade -Focus was firmly on the United States and China.Officials from both sides are set for talks on the sidelines of an Organisation for Economic Cooperation and Development ministerial meeting in Paris on Wednesday.The OECD on Tuesday slashed its 2025 growth outlook for the global economy to 2.9 percent from 3.1 percent previously expected. It also said the US economy would expand 1.6 percent, down from an earlier estimate of 2.2 percent.The organisation noted that “substantial increases” in trade barriers, tighter financial conditions, weaker business and consumer confidence, as well as heightened policy uncertainty would all have “marked adverse effects on growth” if they persist.”For everyone, including the United States, the best option is that countries sit down and get an agreement,” OECD chief economist Alvaro Pereira told AFP.Data on Tuesday indicated Chinese factory activity shrinking at its fastest pace since September 2022.Also in focus was Trump’s signature “big, beautiful bill”, headlined by tax cuts slated to add up to $3.0 trillion to the nation’s debt at a time of heightened worries over the country’s finances.US senators have started what is certain to be fierce debate over the policy package, which partially covers an extension of Trump’s 2017 tax relief through budget cuts projected to strip health care from millions of low-income Americans.Crude prices rose on concerns that Canadian wildfires could impact oil supplies.- Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: UP 0.3 percent at 42,421.02 pointsNew York – S&P 500: UP 0.4 percent at 5,959.75 New York – Nasdaq Composite: UP 0.7 percent at 19,381.36London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,787.02 (close)Paris – CAC 40: UP 0.3 percent at 7,63.84 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.7 percent at 24,091.62 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 37,446.81 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.5 percent at 23,512.49 (close)Shanghai – Composite: UP 0.4 percent at 3,361.98 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1378 from $1.1443 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3520 from $1.3548Dollar/yen: UP at 143.86 yen from 142.71 yenEuro/pound: DOWN at 84.18 pence from 84.46 penceBrent North Sea Crude: UP 1.7 percent at $65.73 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.8 percent at $63.67 per barrelburs-rl/js
Dividende sociétal: le Crédit Mutuel veut faire des émules
Consacrer chaque année 15% de ses bénéfices à des projets environnementaux et solidaires: cette promesse de “dividende sociétal” lancée en janvier 2023 n’est pas incompatible avec la performance, assure mardi le Crédit Mutuel, qui souhaite inciter d’autres grandes entreprises à suivre le mouvement. “J’ai la conviction que le modèle du Crédit Mutuel n’est pas réservé aux entreprises de l’économie sociale et solidaire. Il est aussi transposable aux grandes entreprises capitalistes”, a déclaré Daniel Baal, président de Crédit Mutuel Alliance fédérale, dans le discours d’ouverture d’une matinée consacrée au “dividende sociétal” organisée par la banque française à Paris. “Être une entreprise à mission, c’est aussi un levier de performance”, a expliqué Daniel Baal à la presse en marge de ce forum. Tout simplement parce que “nous devons créer toujours plus de valeur pour mieux la partager.”En choisissant de devenir une “société à mission” – un statut créé fin 2019 permettant à une entreprise de se fixer des objectifs sociétaux et environnementaux, en plus de la recherche du profit – le Crédit Mutuel Alliance fédérale a souhaité évoluer vers un modèle de développement plus inclusif et durable. C’est dans ce cadre que l’Alliance, qui regroupe 14 des 18 fédérations du groupe Crédit Mutuel, a pris l’engagement de ce “dividende sociétal”, avec à la clé 439 millions d’euros mobilisés en 2023, 574 millions en 2024 et 619 millions prévus cette année. “Si 200 entreprises de la taille de Crédit Mutuel Alliance fédérale se dotaient de leur propre dividende sociétal – ou d’un dispositif proche – nous aurions les moyens de financer la transition écologique”, a souligné Daniel Baal dans son discours, en faisant référence au rapport de 2023 des économistes Selma Mahfouz et Jean Pisani-Ferry, qui estimait à environ 100 milliards d’euros par an le coût de la transition énergétique en France.Parmi les rares entreprises françaises dotées d’un dispositif comparable, l’assureur MAIF consacre 10% de ses bénéfices au financement de projets de solidarité climatique et de protection de la biodiversité. Il a alloué 8,2  millions d’euros à son “dividende écologique” en 2023 et 7 millions supplémentaires en 2024. “On doit faire beaucoup mieux”, a insisté Daniel Baal en relevant qu’aujourd’hui seules 2.100 entreprises, et peu de grandes entreprises, ont adopté le statut d’entreprise à mission.De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard, intervenu en clôture du forum, a jugé que le dividende sociétal était “un élément essentiel du rôle que doivent jouer l’ensemble des entreprises dans la société” afin que l’économie de marché devienne “plus inclusive et plus solidaire”.En pratique, les montants dégagés par le “dividende sociétal” du Crédit Mutuel Alliance fédérale permettent de financer des actions de mécénat et de soutien au monde associatif, mais aussi des offres bancaires ou d’assurance permettant de soutenir les plus fragiles et d’abonder un fonds d’investissement dédié à l’environnement.
Budget: le gouvernement confronté à la fragilité de l’économie
Croissance fragile, guerre commerciale, fébrilité politique: à six semaines de l’échéance qu’il s’est fixée pour présenter ses choix budgétaires, le gouvernement français affronte des vents contraires qui compliquent la préparation du budget 2026, à haut risque pour les finances publiques.Le Premier ministre François Bayrou l’a promis: les “grands choix” du prochain budget seront dévoilés avant le 14 juillet, afin de trouver 40 milliards d’euros entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.En coulisses, les grandes manoeuvres ont déjà commencé. Sont programmés un marathon de réunions gouvernementales et des consultations tous azimuts, initiées lors de la douloureuse adoption du budget 2025, impliquant parlementaires, collectivités, patronat et syndicats.Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a indiqué mardi aux députés qu’il recevrait “avant le 15 juillet”, avec sa collègue des Comptes publics, Amélie de Montchalin, “l’ensemble des groupes” représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat afin de recueillir leurs “propositions”. Les décisions de Matignon sur le budget seront “nourries du dialogue avec le Parlement”, a-t-il ajouté. Au-delà de la volonté de redresser des finances publiques exsangues, cette méthode de concertation vise à préserver le gouvernement minoritaire d’une nouvelle censure.Quitte à maintenir le flou sur la nature des mesures qui seront prises: TVA sociale? Non-indexation de prestations sociales? Suppression de niches fiscales? Aucune n’est arrêtée à ce stade, selon Bercy.- “Trop faible” -“Aujourd’hui, le socle gouvernemental semble vraiment trop faible pour pousser des réformes ambitieuses qui permettraient structurellement de rétablir les comptes”, constate Julien Lecumberry, économiste au Crédit Mutuel Arkéa, auprès de l’AFP. Or, la France est au pied du mur. Le gouvernement table encore sur un déficit public de 5,4% du PIB en 2025 et 4,6% en 2026, avant un retour sous le maximum européen de 3% en 2029.Plus pessimiste, la Commission européenne les voit plutôt à 5,6% cette année et 5,7% l’an prochain, les pires de la zone euro. Julien Lecumberry souligne que “les investisseurs sont bien conscients que la trajectoire française est extrêmement délicate”, au point de faire payer plus cher à la France qu’à l’Espagne ou au Portugal ses emprunts à 10 ans. Alors que l’heure tourne pour le budget, la mollesse de l’économie française vient compliquer cette équation déjà difficile, dans un contexte de réarmement européen.Le PIB du pays a enregistré une petite hausse de 0,1% au premier trimestre et l’expansion devrait nettement ralentir en 2025. Après 1,1% l’an dernier, le gouvernement table sur une croissance de 0,7%, une prévision identique à celle de la Banque de France mais supérieure à celles du FMI et de l’OCDE (0,6%). – “Crise de confiance” -Comme facteurs de fragilité, l’OCDE a pointé mardi la hausse des droits de douane américains ainsi que, en France, “le risque de turbulences politiques” et “les incertitudes” budgétaires.   Cette morosité se retrouve dans les indicateurs comme le climat des affaires ou la confiance des ménages, qui se sont assombris en mai.”Ces données dépeignent un tableau plutôt négatif de l’économie française”, juge Charlotte de Montpellier, économiste chez ING. Dans l’industrie, confrontée à des problèmes de compétitivité, à la hausse des droits de douane et à une demande mondiale ralentie, “toute reprise du secteur sera au mieux modérée au cours des prochains mois”, détaille-t-elle dans une note. Et “la dégradation des perspectives dans le secteur des services est inquiétante, l’économie française ne pourra pas compter sur son ancien moteur pour gagner en dynamisme au cours des prochains mois”, ajoute-t-elle.Au lieu de relancer la consommation des ménages, le net coup de frein de l’inflation (0,7% sur un an en mai) s’est plutôt traduit par une épargne accrue (18,8% du revenu disponible au premier trimestre). “On a une économie, effectivement, qui commence à accumuler des vraies fragilités”, mais surtout “une grave crise de confiance” avec des craintes sur le chômage ou les défaillances d’entreprises, analyse Julien Lecumberry. “Les moteurs pour relancer la croissance sont là ”, assure-t-il, évoquant l’épargne des ménages ou la trésorerie des entreprises. Mais tant que cette crise de confiance perdurera, “ce sera difficile pour l’économie française de redémarrer. La question est de savoir d’où peut venir ce regain d’optimisme”.Â
Budget: le gouvernement confronté à la fragilité de l’économie
Croissance fragile, guerre commerciale, fébrilité politique: à six semaines de l’échéance qu’il s’est fixée pour présenter ses choix budgétaires, le gouvernement français affronte des vents contraires qui compliquent la préparation du budget 2026, à haut risque pour les finances publiques.Le Premier ministre François Bayrou l’a promis: les “grands choix” du prochain budget seront dévoilés avant le 14 juillet, afin de trouver 40 milliards d’euros entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.En coulisses, les grandes manoeuvres ont déjà commencé. Sont programmés un marathon de réunions gouvernementales et des consultations tous azimuts, initiées lors de la douloureuse adoption du budget 2025, impliquant parlementaires, collectivités, patronat et syndicats.Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a indiqué mardi aux députés qu’il recevrait “avant le 15 juillet”, avec sa collègue des Comptes publics, Amélie de Montchalin, “l’ensemble des groupes” représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat afin de recueillir leurs “propositions”. Les décisions de Matignon sur le budget seront “nourries du dialogue avec le Parlement”, a-t-il ajouté. Au-delà de la volonté de redresser des finances publiques exsangues, cette méthode de concertation vise à préserver le gouvernement minoritaire d’une nouvelle censure.Quitte à maintenir le flou sur la nature des mesures qui seront prises: TVA sociale? Non-indexation de prestations sociales? Suppression de niches fiscales? Aucune n’est arrêtée à ce stade, selon Bercy.- “Trop faible” -“Aujourd’hui, le socle gouvernemental semble vraiment trop faible pour pousser des réformes ambitieuses qui permettraient structurellement de rétablir les comptes”, constate Julien Lecumberry, économiste au Crédit Mutuel Arkéa, auprès de l’AFP. Or, la France est au pied du mur. Le gouvernement table encore sur un déficit public de 5,4% du PIB en 2025 et 4,6% en 2026, avant un retour sous le maximum européen de 3% en 2029.Plus pessimiste, la Commission européenne les voit plutôt à 5,6% cette année et 5,7% l’an prochain, les pires de la zone euro. Julien Lecumberry souligne que “les investisseurs sont bien conscients que la trajectoire française est extrêmement délicate”, au point de faire payer plus cher à la France qu’à l’Espagne ou au Portugal ses emprunts à 10 ans. Alors que l’heure tourne pour le budget, la mollesse de l’économie française vient compliquer cette équation déjà difficile, dans un contexte de réarmement européen.Le PIB du pays a enregistré une petite hausse de 0,1% au premier trimestre et l’expansion devrait nettement ralentir en 2025. Après 1,1% l’an dernier, le gouvernement table sur une croissance de 0,7%, une prévision identique à celle de la Banque de France mais supérieure à celles du FMI et de l’OCDE (0,6%). – “Crise de confiance” -Comme facteurs de fragilité, l’OCDE a pointé mardi la hausse des droits de douane américains ainsi que, en France, “le risque de turbulences politiques” et “les incertitudes” budgétaires.   Cette morosité se retrouve dans les indicateurs comme le climat des affaires ou la confiance des ménages, qui se sont assombris en mai.”Ces données dépeignent un tableau plutôt négatif de l’économie française”, juge Charlotte de Montpellier, économiste chez ING. Dans l’industrie, confrontée à des problèmes de compétitivité, à la hausse des droits de douane et à une demande mondiale ralentie, “toute reprise du secteur sera au mieux modérée au cours des prochains mois”, détaille-t-elle dans une note. Et “la dégradation des perspectives dans le secteur des services est inquiétante, l’économie française ne pourra pas compter sur son ancien moteur pour gagner en dynamisme au cours des prochains mois”, ajoute-t-elle.Au lieu de relancer la consommation des ménages, le net coup de frein de l’inflation (0,7% sur un an en mai) s’est plutôt traduit par une épargne accrue (18,8% du revenu disponible au premier trimestre). “On a une économie, effectivement, qui commence à accumuler des vraies fragilités”, mais surtout “une grave crise de confiance” avec des craintes sur le chômage ou les défaillances d’entreprises, analyse Julien Lecumberry. “Les moteurs pour relancer la croissance sont là ”, assure-t-il, évoquant l’épargne des ménages ou la trésorerie des entreprises. Mais tant que cette crise de confiance perdurera, “ce sera difficile pour l’économie française de redémarrer. La question est de savoir d’où peut venir ce regain d’optimisme”.Â