Angleterre: le derby pour Manchester City, le frisson pour Liverpool

Manchester City avec son nouveau gardien Gianluigi Donnarumma a malmené le voisin Manchester United (3-0) dimanche dans une Premier League dominée par Liverpool, plus que jamais spécialiste des victoires tardives après son déplacement gagnant à Burnley (1-0).Le derby de Manchester a été précédé par un hommage poignant à l’ancien champion du monde de boxe Ricky Hatton, grand supporter de City retrouvé mort dimanche, et il s’est terminé par un KO pour United.Les Red Devils de Ruben Amorim ont été surclassés par la bande de Pep Guardiola, à la confiance pourtant entamée par deux défaites successives avant la trêve internationale.Une victoire éclatante face à l’ennemi historique ne pouvait pas tomber mieux, surtout avant une semaine à deux sommets: contre Naples jeudi en Ligue des champions, contre Arsenal dimanche en championnat.City a été porté par Phil Foden (18e) et un doublé d’Erling Haaland (53e, 68e), cinq fois buteur en quatre matches de championnat. L’ailier Jérémy Doku, étourdissant, a aussi brillé avec deux passes décisives.Derrière, Donnarumma a rendu une copie parfaite pour sa première apparition sous le maillot bleu ciel.L’ancien gardien du Paris Saint-Germain, devenu le successeur de l’historique Ederson, a fait preuve d’autorité dans ses sorties (4e, 45e, 85e), il a bien bloqué l’angle de Benjamin Sesko (33e) et s’est envolé pour détourner une superbe volée de Bryan Mbeumo (61e).”On veut toujours gagner le derby, mais aujourd’hui, c’était encore plus fort. Je suis tellement heureux et soulagé que nous ayons réussi à le faire tous ensemble”, a réagi Haaland sur Sky Sports.Au classement, Manchester United reste bloqué dans la seconde moitié (14e, 4 pts) tandis que City remonte à la huitième place avec six points, six de moins que le leader Liverpool (1er, 12 pts).- Liverpool s’arrache, encore -Dans l’après-midi, les Reds ont eu besoin d’un pénalty de Mohamed Salah dans le temps additionnel (90e+5) pour battre le promu Burnley et maintenir leur taux de victoires à 100% en Premier League.Ce bilan immaculé ne dit rien des difficultés rencontrées, dimanche et depuis le début de saison: leurs quatre victoires ont toutes été acquises en marquant dans les dix dernières minutes du temps réglementaire (Bournemouth et Arsenal), ou après (Newcastle et Burnley).”Nous n’abandonnons jamais. Nous essayons de repousser nos limites et, en tant qu’équipe, nous y sommes parvenus”, a voulu retenir Salah au micro de Sky Sports.L’ailier égyptien a transformé en force et devant la tribune de ses supporters  le pénalty accordé après une main du franco-tunisien Hannibal, dépité d’avoir précipité la chute des siens.Les Clarets avaient réussi à contenir la menace diffuse, mais peu dangereuse, de Liverpool grâce à une solide performance du gardien Martin Dubravka, vigilant devant Dominik Szoboszlai (59e) et Jeremie Frimpong (90e+3).Leur mérite était encore plus grand après l’expulsion de Lesley Ugochukwu pour deux cartons jaunes: le Français a commis une vilaine faute sur Alexis Mac Allister (16e) et un tacle en retard sur Florian Wirtz (84e).”A certains moments aujourd’hui, nous avons joué comme si notre vie en dépendait”, a commenté Scott Parker, “extrêmement fier” de ses joueurs. “Le match se termine de manière vraiment déchirante, c’est comme ça.”Pour Liverpool, la suite s’écrit contre l’Atlético Madrid, mercredi en Ligue des champions, et contre Everton (6e, 7 pts) samedi, également à Anfield.Les supporters des “Reds” auront enfin l’occasion de voir jouer la recrue phare de l’été, Alexander Isak, que l’entraîneur Arne Slot a choisi de ménager dimanche.

“Biens mal acquis”: l’ex-Premier ministre libanais Mikati visé par la justice française

Une nouvelle figure de la classe dirigeante libanaise dans le viseur de la justice française: une enquête est ouverte à Paris visant Najib Mikati, Premier ministre jusqu’à début 2025, soupçonné de s’être constitué frauduleusement un important patrimoine de “biens mal acquis”.A l’origine de cette enquête du Parquet national financier (PNF), une plainte déposée en avril 2024 par le Collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban (CVPFCL) et l’association anti-corruption Sherpa.Cette dernière porte plainte en France depuis une vingtaine d’années contre des responsables étrangers, soupçonnés d’avoir amassé une fortune par la corruption ou le détournement de fonds publics, avant de la recycler, au moins en partie, dans l’Hexagone.Les deux associations ont ouvert en 2021 un front libanais à ces affaires de “biens mal acquis”, qui concernaient à l’origine des chefs d’Etat africains, en portant plainte contre l’ancien dirigeant de la banque du Liban, Riad Salamé.En 2024, elles ciblent Najib Mikati, 69 ans, et ses proches, dont son frère Taha Mikati. Ils sont suspectés d’avoir acquis différents biens en France et à l’étranger par des structures multiples, dont des montages offshore.Une fortune qu’ils auraient amassée frauduleusement, au mépris notamment du fisc, tandis que le pays du Cèdre s’enfonçait dans le chaos politique et financier.Des accusations récusées en bloc par Najib Mikati et sa famille, dans un communiqué transmis à l’AFP : “L’origine du patrimoine de la famille Mikati est claire, légale et transparente”.”Nous avons pleine confiance en l’indépendance et la rigueur de la justice française, sommes prêts à fournir tout complément d’information requis et réaffirmons notre attachement au principe fondamental de la présomption d’innocence”, ajoute celui qui a été Premier ministre du Liban à plusieurs reprises, et jusqu’à début 2025.- Yachts et jets privés -Najib Mikati, qui a fait fortune dans les télécoms, et son frère Taha, sont présentés par les plaignants comme faisant partie des plus grandes fortunes du Liban, la famille possédant yachts, jets privés ou immeubles sur la Côte d’Azur, à Monaco et dans les plus beaux quartiers de Paris. Ils ont aussi investi dans des marques de prêt-à-porter, comme Façonnable.Ce patrimoine est le “fruit de plusieurs décennies de travail et d’investissements internationaux (…) et ce bien avant toute fonction publique au Liban”, justifie la famille Mikati dans son communiqué.La première plainte visait les infractions de blanchiment et recel ou complicité, association de malfaiteurs, le tout commis en bande organisée, circonstance aggravante. Elle a été complétée par de nouveaux éléments en avril 2025, conduisant le PNF à se saisir du dossier.En cause notamment, les liens de la famille Mikati avec la Bank Audi France, spécialisée dans la clientèle du Moyen-Orient, dont l’ancien Premier ministre est actionnaire, ou un important contrat de fourniture de services télécoms au Liban et en Syrie conclu en 1994. Il aurait selon les plaignants conduit à priver l’Etat de vastes recettes.- “Pouvoir de nuisance” -Cette enquête “va peut-être réduire le pouvoir de nuisance de ceux qui cherchent à tout prix à saper le processus en cours pour que cesse la prédation des intérêts privés sur l’Etat et l’intérêt public des Libanais”, ont déclaré à l’AFP les avocats William Bourdon et Vincent Brengharth.Plusieurs enfants des frères Mikati sont aussi visés comme de potentiels receleurs de l’argent supposément blanchi.Les plaignants pointent également des opérations suspectes à leurs yeux entre des comptes et sociétés contrôlées par les Mikati et d’autres, aux mains de l’ancien dirigeant de la banque du Liban, Riad Salamé.Une information judiciaire est désormais en cours à Paris visant ce dernier, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, tandis que son frère Raja Salamé a été mis en examen. Ils contestent fermement les faits.

Foot: Kimpembe, en larmes, affirme avoir vécu “des années de folie” au PSG

Après 20 ans au Paris Saint-Germain, le défenseur français Presnel Kimpembe, 30 ans, qui quitte le club parisien pour le Qatar SC, a affirmé samedi avoir “passé des années de folie” à Paris, en larmes.Lors d’une cérémonie d’adieux organisée samedi au Parc des Princes après la victoire contre Lens (2-0), le “titi” a remercié le club “pour (lui) avoir inculqué les valeurs et le respect” soulignant  “passé des années de folie” à Paris.”C’est un honneur pour moi d’être là, une victoire car je me suis bagarré toutes ces années. Je suis très fier de vous avoir rendu heureux, vous, ma famille et plus spécialement ma mère”, a-t-il ajouté en larmes, remerciant le président Nasser al-Khelaïfi, ses coéquipiers, les salariés du club, mais pas l’entraineur Luis Enrique. “Merci Presko” était inscrit en lettres blanches sur la pelouse du Parc et le Collectif Ultra Paris a brandi un grand tifo de lui avec la trophée de la Ligue des champions.”Moi aussi j’adore +Presko+. Mais c’est la vie. C’est difficile, il a été blessé ces deux dernières années, presque trois. C’est dommage car c’est un joueur de très haut niveau”, a déclaré Luis Enrique samedi en conférence de presse, alors qu’il l’a très peu utilisé. “Je n’ai pas pu lui donner le temps de jeu dont il avait besoin. Mais c’est un joueur très important non seulement pour les supporters mais pour le club, pour ses coéquipiers, pour moi. Je lui souhaite le meilleur car il le mérite”, a insisté le coach.Arrivé au PSG en 2005, à l’âge de 10 ans, Kimpembe, champion du monde avec la France en 2018, était devenu l’un des visages du club de la capitale, avec lequel il a remporté huit fois le championnat de France et participé au sacre en Ligue des champions en mai dernier. Victime d’une rupture d’un tendon d’Achille en février 2023, il n’a jamais réussi à retrouver depuis son meilleur niveau et n’entrait plus dans les plans de Luis Enrique.Revenu à la compétition au début de l’année, il n’a disputé que quelques bouts de match: deux en Ligue 1, deux en Coupe de France et en Ligue des champions, lors du barrage retour face à Brest.Au total, Kimpembe a disputé 241 matches sous le maillot du PSG, et inscrit trois buts. Il en fut aussi le vice-capitaine, derrière le Brésilien Marquinhos, son compère de la défense centrale.

Le PS pose ses conditions, Lecornu sous un feu croisé politique et syndical

Les socialistes ont posé leurs conditions dimanche, en particulier sur la fiscalité des plus riches, face aux offres appuyées de dialogue du Premier ministre Sébastien Lecornu, qui se retrouve sous les pressions conjuguées des oppositions, des mouvements sociaux, jusqu’aux agriculteurs et même aux patrons qui menacent de se mobiliser.Dans ses premiers actes, l’ancien ministre des Armées a annoncé samedi l’abandon de la mesure rejetée par les Français de suppression de deux jours fériés. Il a tendu la main à la gauche, hors LFI, et à l’appui de son changement de méthode, il a promis le lancement d’une nouvelle réforme de décentralisation et la suppression des avantages bénéficiant aux anciens ministres.Mais pour des raisons souvent contraires, ce sont des menaces de blocages, sur le terrain politique ou social, ou des avertissements qui ont déferlé dimanche au lendemain de sa prise de parole dans la presse régionale.Le Parti socialiste, qui sera crucial pour la survie du gouvernement et avec qui le Premier ministre souhaite engager une discussion “moderne et franche” sur le budget 2026, a rappelé ses lignes rouges.”Si le Premier ministre souhaite demeurer en poste, il doit comprendre qu’il y a une soif de changement dans le pays. (…) La rupture, c’est suspendre la réforme des retraites, c’est permettre l’augmentation des salaires”, a souligné le député PS Philippe Brun sur Franceinfo.- Pas de “fétichisme” -L’ex-président François Hollande, tenant de la ligne la plus conciliante au sein du PS, a soutenu l’exigence d’une plus grande taxation des plus riches, sans faire de “fétichisme” sur le dispositif qui sera retenu. La taxe sur les hauts patrimoines élaborée par l’économiste Gabriel Zucman, soutenue par le PS, n’est pas la seule formule, a-t-il insisté sur BFMTV.Il faut que Sébastien Lecornu “change l’orientation” de son gouvernement. Et les socialistes doivent savoir “à un moment nouer un compromis”, a ajouté l’ex-chef de l’Etat, hostile à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.”Il y a des questions de justice fiscale, de répartition de l’effort et il faut y travailler sans idéologie”, avait dit samedi Sébastien Lecornu, avant de mettre en garde: “Attention au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois.”Probablement une façon d’évacuer la taxe Zucman. Pour les macronistes, ce n’est “pas une bonne piste”, a réaffirmé la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet sur LCI.Le patronat, de son côté, est monté au créneau dès samedi soir. Le président du Medef Patrick Martin a averti que le gouvernement ferait face à “une grande mobilisation patronale” si les impôts sur les sociétés augmentaient.Sébastien Lecornu compte sur les partenaires sociaux pour trouver par la négociation des économies supplémentaires, et compenser l’abandon de la mesure sur les jours fériés, qui devait rapporter 4,2 milliards d’euros au budget 2026. – “Il n’a rien à faire là” -Son prédécesseur François Bayrou tablait sur des économies de 44 milliards d’euros au total, un chiffre qui pourrait être revu en baisse dans la négociation qui va désormais s’ouvrir.Sans majorité à l’Assemblée, le nouveau Premier ministre devra cet automne espérer la non-censure des socialistes ou du Rassemblement national (RN) pour se maintenir. Mais il a clairement indiqué que c’est vers la gauche non-mélenchoniste qu’il se tournerait d’abord.Côté Ecologistes, la réponse est déjà négative. Marine Tondelier n’entend pas négocier avec un Premier ministre qui, a-t-elle dit sur RTL, “n’a rien à faire là” car elle considère qu’Emmanuel Macron aurait dû nommer une personnalité de gauche.Au sein de la coalition sortante, on cherche cependant des voies de passage. Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche à un accord autour d’un chiffre de 35 à 36 milliards d’euros d’économies dans le budget 2026. La porte-parole des Républicains (LR) Agnès Evren a indiqué sur France 3 que le chiffre de 44 milliards “peut se négocier”.En déplacement en Alsace, le ministre de l’Intérieur et président de LR Bruno Retailleau a posé “les limites” de la participation de son parti au gouvernement et rejeté par avance une politique qui serait “faite pour satisfaire la gauche”.Quant au RN, réuni à Bordeaux, il voit déjà au-delà de Sébastien Lecornu. Marine Le Pen prépare ses troupes à de nouvelles élections “lorsque ce gouvernement déjà oublié sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois”.Les syndicats préparent, eux, leurs mobilisations de jeudi prochain, qui devraient entraîner des grèves dans plusieurs secteurs, et être plus massives que la journée de blocage du 10 septembre. “Nous voulons battre le fer pendant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’histoire”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.Et dimanche, c’est le président de la FNSEA Arnaud Rousseau qui a ajouté la voix des agriculteurs aux tensions politiques et sociales du moment. “Une grande journée d’action” aura lieu le 26 septembre autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles, a-t-il annoncé.

Le PS pose ses conditions, Lecornu sous un feu croisé politique et syndical

Les socialistes ont posé leurs conditions dimanche, en particulier sur la fiscalité des plus riches, face aux offres appuyées de dialogue du Premier ministre Sébastien Lecornu, qui se retrouve sous les pressions conjuguées des oppositions, des mouvements sociaux, jusqu’aux agriculteurs et même aux patrons qui menacent de se mobiliser.Dans ses premiers actes, l’ancien ministre des Armées a annoncé samedi l’abandon de la mesure rejetée par les Français de suppression de deux jours fériés. Il a tendu la main à la gauche, hors LFI, et à l’appui de son changement de méthode, il a promis le lancement d’une nouvelle réforme de décentralisation et la suppression des avantages bénéficiant aux anciens ministres.Mais pour des raisons souvent contraires, ce sont des menaces de blocages, sur le terrain politique ou social, ou des avertissements qui ont déferlé dimanche au lendemain de sa prise de parole dans la presse régionale.Le Parti socialiste, qui sera crucial pour la survie du gouvernement et avec qui le Premier ministre souhaite engager une discussion “moderne et franche” sur le budget 2026, a rappelé ses lignes rouges.”Si le Premier ministre souhaite demeurer en poste, il doit comprendre qu’il y a une soif de changement dans le pays. (…) La rupture, c’est suspendre la réforme des retraites, c’est permettre l’augmentation des salaires”, a souligné le député PS Philippe Brun sur Franceinfo.- Pas de “fétichisme” -L’ex-président François Hollande, tenant de la ligne la plus conciliante au sein du PS, a soutenu l’exigence d’une plus grande taxation des plus riches, sans faire de “fétichisme” sur le dispositif qui sera retenu. La taxe sur les hauts patrimoines élaborée par l’économiste Gabriel Zucman, soutenue par le PS, n’est pas la seule formule, a-t-il insisté sur BFMTV.Il faut que Sébastien Lecornu “change l’orientation” de son gouvernement. Et les socialistes doivent savoir “à un moment nouer un compromis”, a ajouté l’ex-chef de l’Etat, hostile à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.”Il y a des questions de justice fiscale, de répartition de l’effort et il faut y travailler sans idéologie”, avait dit samedi Sébastien Lecornu, avant de mettre en garde: “Attention au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois.”Probablement une façon d’évacuer la taxe Zucman. Pour les macronistes, ce n’est “pas une bonne piste”, a réaffirmé la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet sur LCI.Le patronat, de son côté, est monté au créneau dès samedi soir. Le président du Medef Patrick Martin a averti que le gouvernement ferait face à “une grande mobilisation patronale” si les impôts sur les sociétés augmentaient.Sébastien Lecornu compte sur les partenaires sociaux pour trouver par la négociation des économies supplémentaires, et compenser l’abandon de la mesure sur les jours fériés, qui devait rapporter 4,2 milliards d’euros au budget 2026. – “Il n’a rien à faire là” -Son prédécesseur François Bayrou tablait sur des économies de 44 milliards d’euros au total, un chiffre qui pourrait être revu en baisse dans la négociation qui va désormais s’ouvrir.Sans majorité à l’Assemblée, le nouveau Premier ministre devra cet automne espérer la non-censure des socialistes ou du Rassemblement national (RN) pour se maintenir. Mais il a clairement indiqué que c’est vers la gauche non-mélenchoniste qu’il se tournerait d’abord.Côté Ecologistes, la réponse est déjà négative. Marine Tondelier n’entend pas négocier avec un Premier ministre qui, a-t-elle dit sur RTL, “n’a rien à faire là” car elle considère qu’Emmanuel Macron aurait dû nommer une personnalité de gauche.Au sein de la coalition sortante, on cherche cependant des voies de passage. Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche à un accord autour d’un chiffre de 35 à 36 milliards d’euros d’économies dans le budget 2026. La porte-parole des Républicains (LR) Agnès Evren a indiqué sur France 3 que le chiffre de 44 milliards “peut se négocier”.En déplacement en Alsace, le ministre de l’Intérieur et président de LR Bruno Retailleau a posé “les limites” de la participation de son parti au gouvernement et rejeté par avance une politique qui serait “faite pour satisfaire la gauche”.Quant au RN, réuni à Bordeaux, il voit déjà au-delà de Sébastien Lecornu. Marine Le Pen prépare ses troupes à de nouvelles élections “lorsque ce gouvernement déjà oublié sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois”.Les syndicats préparent, eux, leurs mobilisations de jeudi prochain, qui devraient entraîner des grèves dans plusieurs secteurs, et être plus massives que la journée de blocage du 10 septembre. “Nous voulons battre le fer pendant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’histoire”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.Et dimanche, c’est le président de la FNSEA Arnaud Rousseau qui a ajouté la voix des agriculteurs aux tensions politiques et sociales du moment. “Une grande journée d’action” aura lieu le 26 septembre autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles, a-t-il annoncé.

Le PS pose ses conditions, Lecornu sous un feu croisé politique et syndical

Les socialistes ont posé leurs conditions dimanche, en particulier sur la fiscalité des plus riches, face aux offres appuyées de dialogue du Premier ministre Sébastien Lecornu, qui se retrouve sous les pressions conjuguées des oppositions, des mouvements sociaux, jusqu’aux agriculteurs et même aux patrons qui menacent de se mobiliser.Dans ses premiers actes, l’ancien ministre des Armées a annoncé samedi l’abandon de la mesure rejetée par les Français de suppression de deux jours fériés. Il a tendu la main à la gauche, hors LFI, et à l’appui de son changement de méthode, il a promis le lancement d’une nouvelle réforme de décentralisation et la suppression des avantages bénéficiant aux anciens ministres.Mais pour des raisons souvent contraires, ce sont des menaces de blocages, sur le terrain politique ou social, ou des avertissements qui ont déferlé dimanche au lendemain de sa prise de parole dans la presse régionale.Le Parti socialiste, qui sera crucial pour la survie du gouvernement et avec qui le Premier ministre souhaite engager une discussion “moderne et franche” sur le budget 2026, a rappelé ses lignes rouges.”Si le Premier ministre souhaite demeurer en poste, il doit comprendre qu’il y a une soif de changement dans le pays. (…) La rupture, c’est suspendre la réforme des retraites, c’est permettre l’augmentation des salaires”, a souligné le député PS Philippe Brun sur Franceinfo.- Pas de “fétichisme” -L’ex-président François Hollande, tenant de la ligne la plus conciliante au sein du PS, a soutenu l’exigence d’une plus grande taxation des plus riches, sans faire de “fétichisme” sur le dispositif qui sera retenu. La taxe sur les hauts patrimoines élaborée par l’économiste Gabriel Zucman, soutenue par le PS, n’est pas la seule formule, a-t-il insisté sur BFMTV.Il faut que Sébastien Lecornu “change l’orientation” de son gouvernement. Et les socialistes doivent savoir “à un moment nouer un compromis”, a ajouté l’ex-chef de l’Etat, hostile à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.”Il y a des questions de justice fiscale, de répartition de l’effort et il faut y travailler sans idéologie”, avait dit samedi Sébastien Lecornu, avant de mettre en garde: “Attention au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois.”Probablement une façon d’évacuer la taxe Zucman. Pour les macronistes, ce n’est “pas une bonne piste”, a réaffirmé la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet sur LCI.Le patronat, de son côté, est monté au créneau dès samedi soir. Le président du Medef Patrick Martin a averti que le gouvernement ferait face à “une grande mobilisation patronale” si les impôts sur les sociétés augmentaient.Sébastien Lecornu compte sur les partenaires sociaux pour trouver par la négociation des économies supplémentaires, et compenser l’abandon de la mesure sur les jours fériés, qui devait rapporter 4,2 milliards d’euros au budget 2026. – “Il n’a rien à faire là” -Son prédécesseur François Bayrou tablait sur des économies de 44 milliards d’euros au total, un chiffre qui pourrait être revu en baisse dans la négociation qui va désormais s’ouvrir.Sans majorité à l’Assemblée, le nouveau Premier ministre devra cet automne espérer la non-censure des socialistes ou du Rassemblement national (RN) pour se maintenir. Mais il a clairement indiqué que c’est vers la gauche non-mélenchoniste qu’il se tournerait d’abord.Côté Ecologistes, la réponse est déjà négative. Marine Tondelier n’entend pas négocier avec un Premier ministre qui, a-t-elle dit sur RTL, “n’a rien à faire là” car elle considère qu’Emmanuel Macron aurait dû nommer une personnalité de gauche.Au sein de la coalition sortante, on cherche cependant des voies de passage. Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche à un accord autour d’un chiffre de 35 à 36 milliards d’euros d’économies dans le budget 2026. La porte-parole des Républicains (LR) Agnès Evren a indiqué sur France 3 que le chiffre de 44 milliards “peut se négocier”.En déplacement en Alsace, le ministre de l’Intérieur et président de LR Bruno Retailleau a posé “les limites” de la participation de son parti au gouvernement et rejeté par avance une politique qui serait “faite pour satisfaire la gauche”.Quant au RN, réuni à Bordeaux, il voit déjà au-delà de Sébastien Lecornu. Marine Le Pen prépare ses troupes à de nouvelles élections “lorsque ce gouvernement déjà oublié sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois”.Les syndicats préparent, eux, leurs mobilisations de jeudi prochain, qui devraient entraîner des grèves dans plusieurs secteurs, et être plus massives que la journée de blocage du 10 septembre. “Nous voulons battre le fer pendant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’histoire”, a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.Et dimanche, c’est le président de la FNSEA Arnaud Rousseau qui a ajouté la voix des agriculteurs aux tensions politiques et sociales du moment. “Une grande journée d’action” aura lieu le 26 septembre autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles, a-t-il annoncé.

Agression d’un policier à Tourcoing: cinq adolescents mis en examen

Cinq adolescents ont été mis en examen dans le cadre d’une enquête ouverte après l’agression d’un policier à Tourcoing (Nord), filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, et le vol d’une trottinette, a annoncé dimanche à l’AFP la procureure de Lille.”Deux font l’objet d’une incarcération provisoire, deux sont sous strict contrôle judiciaire comportant notamment pour l’un un placement dans une structure à Douai et pour l’autre un éloignement en Loire-Atlantique”, a précisé la procureure de Lille Carole Etienne. “Une mesure éducative judiciaire provisoire comportant également des obligations et interdictions” a été décidé pour le cinquième mis en examen.”Les deux auteurs présumés les plus impliqués dans l’agression violente du policier de la BAC de Tourcoing dorment en prison, en détention provisoire”, a affirmé le ministre la Justice démissionnaire Gérald Darmanin sur le réseau social X. Selon une source syndicale, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a appelé le policier blessé pour lui exprimer son soutien. La victime, un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Tourcoing, intervenait jeudi en fin d’après-midi dans un quartier populaire avec deux collègues pour un vol de trottinette, sur fond de harcèlement d’un autre adolescent qui subissait “la loi d’une petite bande”, avait expliqué M. Darmanin vendredi. Après l’interpellation d’un mineur immédiatement après l’agression du policier, deux autres adolescents avaient été interpellés vendredi matin, puis deux autres, âgés de 17 et 19 ans selon le parquet, samedi matin. La procureure a ouvert une information judiciaire notamment pour “vol aggravé”, “violences sur un fonctionnaire de police aggravées par au moins deux circonstances (réunion, arme)” et “enregistrement ou diffusion d’images” portant une “atteinte volontaire à l’intégrité de la personne”, phénomène qualifié de “happy slapping”, le fait d’enregistrer ou de diffuser des images de violence. Le policier “est plus choqué psychologiquement que physiquement”, bien qu’il souffre d’un nez cassé et d’une “cloison nasale qu’il va sans doute se faire opérer”, avait précisé vendredi M. Darmanin. Selon la procureure, il s’est vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours, “réévaluable”.”Qu’on puisse diffuser ces images, c’est là le second scandale”, avait souligné M. Darmanin, déplorant qu’on puisse “se réjouir” de cette agression, dont la vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre le policier maintenu au sol en pleine rue et frappé de plusieurs coups de poing au visage.Deux autres personnes susceptibles d’être impliquées dans le vol de trottinette sont encore recherchées, selon le parquet de Lille.