Au campus Louis Braille à Paris, l’IA au service des aveugles et malvoyants

Repérer les places libres dans le bus, suivre un match de foot au plus près, lire le nom des enseignes dans la rue : au campus Louis-Braille à Paris, une quinzaine de startups planchent, à grand renfort d’IA, sur l’amélioration du quotidien des deux millions de personnes déficientes visuelles en France. “Notre objectif c’est de rendre la ville de demain accessible”, résume Robin Le Gal, cofondateur d’Ezymob, rencontré par l’AFP à l’Institut national des jeunes aveugles (Inja) qui abrite, dans le 7e arrondissement de la capitale, une partie du campus inauguré début décembre 2024. Déployée sur quatre territoires (Besançon, île de la Réunion, Rouen, Lyon), son application, qui compte aujourd’hui 12.000 utilisateurs, permet – entre autres – de détecter l’emplacement des portes des véhicules, les places libres ou encore de compter les arrêts en alertant les usagers au moment de la descente.”Concrètement, si une personne arrive dans un bus, elle sait exactement où s’asseoir ou elle sait s’il n’y a pas de place, l’application va émettre un bip et un signal vibratoire s’il y a une place de libre”, détaille Robin Le Gal. “On a intégré un algorithme d’IA (intelligence artificielle, ndlr) qui va permettre d’analyser l’image et localiser des infrastructures clefs des transports comme les tourniquets, les portes, les sièges. On est par exemple capable de dire +porte ouverte à cinq mètres dans cette direction+”.Au total, 17 startups sont hébergées sur le campus Louis-Braille, du nom de l’inventeur de l’écriture en relief, avec un objectif : “développer des solutions concrètes”, insiste son directeur Thibaut de Martimprey, lui-même déficient visuel. “On n’est pas un hôpital, la recherche ici porte sur l’amélioration de la vie des personnes malvoyantes et aveugles dans leur vie quotidienne : comment on va favoriser les déplacements, comment leur permettre d’acheter leur pain en toute autonomie, se rendre à une séance de cinéma ou suivre un match de foot. C’est toute la question de l’inclusion et de l’accessibilité”, ajoute-t-il, vingt ans après la loi Handicap de 2005 qui peine à être appliquée dans sa totalité, au grand dam des associations. – “Vivre au plus près” -Parmi les startups hébergées, certaines commencent à se faire un nom, à l’image d’Artha France. Son dispositif, qui reçu le prix Lépine 2024, se présente sous la forme d’une paire de lunettes équipées d’une mini-caméra transmettant les données visuelles en sensations tactiles via une ceinture lombaire.Concrètement, les images filmées par la caméra sont traduites, grâce à la ceinture lombaire, dans le dos de l’utilisateur par des impulsions qui permettent à la personne malvoyante ou non-voyante d’avoir une perception plus précise de son environnement, explique à l’AFP le cofondateur de la société Louis de Véron.”L’IA permet de reproduire tous les traitements d’images que le cerveau réalise”, ajoute-t-il. De la même manière, “on utilise également l’IA pour permettre la lecture de sigles d’enseignes dans la rue. S’il y a écrit +boulangerie+, le dispositif va lire +boulangerie+. C’est une fonctionnalité qui est très demandée par les personnes non-voyantes.”Améliorer le quotidien, mais également faciliter l’accès à la culture et aux loisirs. La startup britannique Givevision développe des casques à réalité augmentée qui permettent aux spectateurs malvoyants de “vivre au plus près” une rencontre sportive.”Il y a beaucoup de dispositifs en France qui existent mais qui sont faits pour les non-voyants, avec la tablette tactile, l’audiodescription mais jusqu’à présent rien pour les malvoyants”, dit à l’AFP Cissé Doucouré, responsable du développement commercial France de la startup, elle-même malvoyante.”Or, de notre place, si on n’a pas d’équipement, on va voir des personnes qui courent mais on ne pourra pas distinguer qui fait partie de telle équipe, si ce sont des hommes ou des femmes”, ajoute-t-elle. “C’est important qu’on soit tous sur le même pied d’égalité.”Selon les estimations officielles, près de 1,7 million de personnes sont atteintes d’un trouble de la vision en France, dont plus de 200.000 aveugles.

La Corée du Sud élit son nouveau président pour tourner la page de la loi martiale

Les Sud-Coréens affluent mardi dans les bureaux de vote pour désigner leur nouveau président et mettre fin à six mois de chaos politique causé par la tentative ratée du précédent chef de l’Etat Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale.Les bureaux fermeront à 20H00 (11H00 GMT mardi), moment où les premiers sondages réalisés à la sortie des urnes devraient dévoiler le probable vainqueur.”Nous étions les premiers à arriver avec l’espoir que notre candidat soit élu, et parce que l’élection présidentielle est la plus importante”, a indiqué à l’AFP Yu Bun-dol, 80 ans, qui a fait la queue pour voter très tôt dans le quartier de Munrae-dong à Séoul.Le chef de l’opposition de centre-gauche Lee Jae-myung, qui avait perdu d’extrême justesse face à Yoon Suk Yeol en 2022, est le grand favori de cette présidentielle à un seul tour.Le dernier sondage Gallup autorisé avant l’élection le crédite de 49% des suffrages, contre 35% pour le conservateur Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite) — l’ancienne formation de M. Yoon.S’agissant d’un vote anticipé destiné à combler le vide à la tête de l’Etat, le vainqueur prendra ses fonctions dès sa proclamation par l’autorité électorale.- Forte participation -Les Sud-Coréens espèrent que ce scrutin leur permettra de tourner la page après six mois de chaos politique marqué par des manifestations massives, des rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires.Park Dong-shin, 79 ans, vote “pour créer un nouveau pays une fois de plus”, disant à l’AFP accorder sa voix au candidat qui, selon lui, “s’occupera comme il faut” des instigateurs de la loi martiale.Les milieux d’affaires, pour leur part, attendent avec impatience l’arrivée d’un président stable pour piloter la quatrième économie d’Asie, très dépendante de ses exportations, dans un environnement agité par les guerres commerciales du président américain Donald Trump.Sur les 44,3 millions d’électeurs, plus d’un tiers ont déjà voté de façon anticipée jeudi et vendredi. A 13H00 locales (04H00 GMT), la Commission électorale rapportait une participation de 62,1%, contre 61,3% au même moment en 2022.L’ex-président Yoon a voté mardi à Séoul, sans dire mot aux journalistes.- Droite fracturée -L’épisode de la loi martiale devrait peser considérablement sur le scrutin.Lee Woo-hyun, un professionnel du divertissement de Daegu (sud) et électeur conservateur de longue date, confie à l’AFP que le fiasco de la loi martiale l’a “vraiment bouleversé”.”Quand je discute avec mes parents et d’autres personnes âgées, je vois qu’ils s’éloignent des rouges”, explique cet homme de 45 ans, en faisant référence à la couleur emblématique du PPP.”Ils semblent profondément choqués”, poursuit-il, affirmant que les événements “semblent avoir ravivé des souvenirs traumatisants” chez la génération ayant connu les dictatures militaires du passé.Park Yeon-ok, 64 ans, qui travaille dans une entreprise sociale à Gwangju (sud-ouest), votera pour le candidat conservateur, qu’elle juge le plus capable de “combler” les divisions.Pour Kang Joo-hyun, professeure de sciences politiques à l’université féminine Sookmyung, “l’élection est largement perçue comme un référendum sur l’administration précédente, avec Lee Jae-myung bénéficiant du soutien le plus fort parmi les électeurs centristes”. “Ce qui est particulièrement frappant, c’est que la crise liée à la loi martiale et à la destitution a non seulement influencé les modérés, mais a aussi fracturé la base conservatrice”, dit-elle à l’AFP.Une analyse que partage Kang Won-taek, professeur de sciences politiques à l’Université nationale de Séoul. Pour lui, il est aujourd’hui “difficile” de continuer à associer “politique conservatrice” et “gouvernance compétente”, à un moment qui pourrait être “charnière” pour ce camp.- Défis intérieurs et extérieurs -Lee Jae-myung, un ancien ouvrier de 61 ans, s’était distingué le soir de la loi martiale en diffusant en direct sa course effrénée vers le Parlement cerné par l’armée, où il avait réussi à se faufiler avec près de 200 autres députés pour voter une motion mettant en échec le coup de force de M. Yoon.Kim Moon-soo, un ex-dirigeant syndical de 73 ans ayant changé de bord, a au contraire refusé de s’excuser pour son parti au lendemain de la débâcle.Le futur président du pays de 52 millions d’habitants devra faire face à une crise économique qui s’aggrave, l’un des taux de natalité parmi les plus bas au monde et à la hausse du coût de la vie.Il devra également répondre à la menace de son imprévisible voisin nord-coréen, et se positionner dans l’affrontement entre les Etats-Unis, garant traditionnel de la sécurité du pays, et la Chine, son principal partenaire commercial.

La Corée du Sud élit son nouveau président pour tourner la page de la loi martiale

Les Sud-Coréens affluent mardi dans les bureaux de vote pour désigner leur nouveau président et mettre fin à six mois de chaos politique causé par la tentative ratée du précédent chef de l’Etat Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale.Les bureaux fermeront à 20H00 (11H00 GMT mardi), moment où les premiers sondages réalisés à la sortie des urnes devraient dévoiler le probable vainqueur.”Nous étions les premiers à arriver avec l’espoir que notre candidat soit élu, et parce que l’élection présidentielle est la plus importante”, a indiqué à l’AFP Yu Bun-dol, 80 ans, qui a fait la queue pour voter très tôt dans le quartier de Munrae-dong à Séoul.Le chef de l’opposition de centre-gauche Lee Jae-myung, qui avait perdu d’extrême justesse face à Yoon Suk Yeol en 2022, est le grand favori de cette présidentielle à un seul tour.Le dernier sondage Gallup autorisé avant l’élection le crédite de 49% des suffrages, contre 35% pour le conservateur Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite) — l’ancienne formation de M. Yoon.S’agissant d’un vote anticipé destiné à combler le vide à la tête de l’Etat, le vainqueur prendra ses fonctions dès sa proclamation par l’autorité électorale.- Forte participation -Les Sud-Coréens espèrent que ce scrutin leur permettra de tourner la page après six mois de chaos politique marqué par des manifestations massives, des rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires.Park Dong-shin, 79 ans, vote “pour créer un nouveau pays une fois de plus”, disant à l’AFP accorder sa voix au candidat qui, selon lui, “s’occupera comme il faut” des instigateurs de la loi martiale.Les milieux d’affaires, pour leur part, attendent avec impatience l’arrivée d’un président stable pour piloter la quatrième économie d’Asie, très dépendante de ses exportations, dans un environnement agité par les guerres commerciales du président américain Donald Trump.Sur les 44,3 millions d’électeurs, plus d’un tiers ont déjà voté de façon anticipée jeudi et vendredi. A 13H00 locales (04H00 GMT), la Commission électorale rapportait une participation de 62,1%, contre 61,3% au même moment en 2022.L’ex-président Yoon a voté mardi à Séoul, sans dire mot aux journalistes.- Droite fracturée -L’épisode de la loi martiale devrait peser considérablement sur le scrutin.Lee Woo-hyun, un professionnel du divertissement de Daegu (sud) et électeur conservateur de longue date, confie à l’AFP que le fiasco de la loi martiale l’a “vraiment bouleversé”.”Quand je discute avec mes parents et d’autres personnes âgées, je vois qu’ils s’éloignent des rouges”, explique cet homme de 45 ans, en faisant référence à la couleur emblématique du PPP.”Ils semblent profondément choqués”, poursuit-il, affirmant que les événements “semblent avoir ravivé des souvenirs traumatisants” chez la génération ayant connu les dictatures militaires du passé.Park Yeon-ok, 64 ans, qui travaille dans une entreprise sociale à Gwangju (sud-ouest), votera pour le candidat conservateur, qu’elle juge le plus capable de “combler” les divisions.Pour Kang Joo-hyun, professeure de sciences politiques à l’université féminine Sookmyung, “l’élection est largement perçue comme un référendum sur l’administration précédente, avec Lee Jae-myung bénéficiant du soutien le plus fort parmi les électeurs centristes”. “Ce qui est particulièrement frappant, c’est que la crise liée à la loi martiale et à la destitution a non seulement influencé les modérés, mais a aussi fracturé la base conservatrice”, dit-elle à l’AFP.Une analyse que partage Kang Won-taek, professeur de sciences politiques à l’Université nationale de Séoul. Pour lui, il est aujourd’hui “difficile” de continuer à associer “politique conservatrice” et “gouvernance compétente”, à un moment qui pourrait être “charnière” pour ce camp.- Défis intérieurs et extérieurs -Lee Jae-myung, un ancien ouvrier de 61 ans, s’était distingué le soir de la loi martiale en diffusant en direct sa course effrénée vers le Parlement cerné par l’armée, où il avait réussi à se faufiler avec près de 200 autres députés pour voter une motion mettant en échec le coup de force de M. Yoon.Kim Moon-soo, un ex-dirigeant syndical de 73 ans ayant changé de bord, a au contraire refusé de s’excuser pour son parti au lendemain de la débâcle.Le futur président du pays de 52 millions d’habitants devra faire face à une crise économique qui s’aggrave, l’un des taux de natalité parmi les plus bas au monde et à la hausse du coût de la vie.Il devra également répondre à la menace de son imprévisible voisin nord-coréen, et se positionner dans l’affrontement entre les Etats-Unis, garant traditionnel de la sécurité du pays, et la Chine, son principal partenaire commercial.

Eaux minérales Nestlé: l’UFC-Que Choisir accuse les pouvoirs publics d'”immobilisme”, engage des actions en justice

L’UFC-Que Choisir a annoncé mardi lancer plusieurs actions en justice face à ce qu’elle qualifie de “scandale” des eaux minérales Nestlé et d’ “immobilisme” des pouvoirs publics, via une assignation en référé et deux dépôts de plainte, dont une contre plusieurs ministres. Dans un communiqué, l’association de consommateurs annonce avoir déposé plainte auprès de la Cour de justice de la République contre l’actuelle ministre de la Transition écologique et ancienne ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher, et les anciens ministres Roland Lescure (Industrie), Aurélien Rousseau (Santé) et Agnès Firmin-le-Bodo (Santé), et ce “afin que le rôle de l’Etat, et en particulier du pouvoir exécutif, soit pleinement analysé”, explique l’UFC-Que Choisir.L’association indique avoir également porté plainte, au pénal, contre Nestlé Waters pour “des faits susceptibles de constituer des pratiques commerciales trompeuses, falsifications aggravées et tromperies aggravées”. Début 2024, des articles de presse ont révélé l’utilisation au cours d’années précédentes de traitements interdits (ultraviolets, charbon actif) sur des sites d’embouteillage de Nestlé Waters pour, selon la filiale du groupe suisse qui rassemble notamment les marques Vittel, Perrier et Contrex, “assurer la sécurité sanitaire” des eaux.Or une eau minérale naturelle ne peut faire l’objet d’aucune désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques.Une procédure judiciaire est déjà en cours à Paris après des plaintes d’associations de défense des consommateurs pour “tromperie” visant Nestlé Waters et son concurrent Sources Alma (marques Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestins…).Mi-mai, un rapport d’une commision d’enquête sénatoriale a estimé que ces traitements ont fait l’objet d’une “dissimulation par l’Etat”. L’UFC-Que Choisir affirme par ailleurs avoir saisi le tribunal judiciaire de Nanterre via un référé d’heure à heure, procédure accélérée qui permet d’assigner quelqu’un à comparaître dans un délai très bref, afin d’obtenir des mesures provisoires “de retraits du marché et de rappel de produits”, “d’interdiction de commercialisation” et “la cessation des tromperies concernant ces eaux Perrier présentées comme +minérales naturelles+”. “L’audience est prévue au début du mois de juillet”, indique l’association dans son communiqué. 

Eaux minérales Nestlé: l’UFC-Que Choisir accuse les pouvoirs publics d'”immobilisme”, engage des actions en justice

L’UFC-Que Choisir a annoncé mardi lancer plusieurs actions en justice face à ce qu’elle qualifie de “scandale” des eaux minérales Nestlé et d’ “immobilisme” des pouvoirs publics, via une assignation en référé et deux dépôts de plainte, dont une contre plusieurs ministres. Dans un communiqué, l’association de consommateurs annonce avoir déposé plainte auprès de la Cour de justice de la République contre l’actuelle ministre de la Transition écologique et ancienne ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher, et les anciens ministres Roland Lescure (Industrie), Aurélien Rousseau (Santé) et Agnès Firmin-le-Bodo (Santé), et ce “afin que le rôle de l’Etat, et en particulier du pouvoir exécutif, soit pleinement analysé”, explique l’UFC-Que Choisir.L’association indique avoir également porté plainte, au pénal, contre Nestlé Waters pour “des faits susceptibles de constituer des pratiques commerciales trompeuses, falsifications aggravées et tromperies aggravées”. Début 2024, des articles de presse ont révélé l’utilisation au cours d’années précédentes de traitements interdits (ultraviolets, charbon actif) sur des sites d’embouteillage de Nestlé Waters pour, selon la filiale du groupe suisse qui rassemble notamment les marques Vittel, Perrier et Contrex, “assurer la sécurité sanitaire” des eaux.Or une eau minérale naturelle ne peut faire l’objet d’aucune désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques.Une procédure judiciaire est déjà en cours à Paris après des plaintes d’associations de défense des consommateurs pour “tromperie” visant Nestlé Waters et son concurrent Sources Alma (marques Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestins…).Mi-mai, un rapport d’une commision d’enquête sénatoriale a estimé que ces traitements ont fait l’objet d’une “dissimulation par l’Etat”. L’UFC-Que Choisir affirme par ailleurs avoir saisi le tribunal judiciaire de Nanterre via un référé d’heure à heure, procédure accélérée qui permet d’assigner quelqu’un à comparaître dans un délai très bref, afin d’obtenir des mesures provisoires “de retraits du marché et de rappel de produits”, “d’interdiction de commercialisation” et “la cessation des tromperies concernant ces eaux Perrier présentées comme +minérales naturelles+”. “L’audience est prévue au début du mois de juillet”, indique l’association dans son communiqué. 

Equipe de France: l’avènement de Désiré Doué

Désiré Doué, tout juste 20 ans mardi, revient en équipe de France auréolé du titre de meilleur joueur de la finale de Ligue des champions et aspire déjà à un rôle important en Bleu, bien qu’il ne compte qu’une sélection avant la demi-finale de Ligue des nations contre l’Espagne.Le nouveau prodige du football français a reçu son plus beau cadeau d’anniversaire en avance, la coupe aux grandes oreilles. Il a grandement contribué à sa conquête en réussissant deux buts et une passe décisive samedi lors du triomphe contre l’Inter Milan (5-0).Le voilà tout naturellement candidat à une place dans le onze de départ des Bleus à Stuttgart, jeudi, pour tenter d’arracher à la redoutable “Roja” une place en finale, dimanche à Munich contre le vainqueur d’Allemagne-Portugal, qui se joue mercredi. Une ascension fulgurante pour le jeune champion d’Europe, “sur un nuage” depuis cette magique soirée à l’Allianz Arena.”Je suis trop, trop content. J’ai encore du mal à réaliser qu’on a remporté la Ligue des champions, qu’on a écrit l’histoire”, a-t-il lâché samedi soir.”J’ai essayé d’aborder ce match comme d’habitude”, a raconté le nouveau joyau du profond réservoir de la formation française.- Maîtrise et calme -Sa grande décontraction était déjà bluffante lors de sa première sélection, le 23 mars au Stade de France en quarts de finale retour de la Ligue des nations contre la Croatie.Rentré à la place de Bradley Barcola (66e), il avait participé à la remontée des Bleus (0-2/2-0 5 t.a.b. à 4) et avait notamment transformé avec maîtrise son tir au but, qui valait pourtant cher: en cas d’échec la France était éliminée.Avec le même calme il avait également réussi le sien à Liverpool en 8e de finale (0-1/1-0, 4 t.a.b. à 1).Recruté l’été dernier par le PSG à Rennes moyennant 50 millions d’euros malgré les avances du Bayern Munich, Doué a aussi rapidement conquis la capitale, faisant oublier ses premières sorties poussives. “Je pense que c’est une évolution normale pour un jeune joueur qui arrive après un grand transfert dans un très grand club. J’ai pris le temps qu’il me fallait pour m’adapter au Paris Saint-Germain”, rembobine-t-il.A Paris comme en Bleu, il n’a “pas de position favorite” et estime que “c’est une chance d’être polyvalent”.Avec l’équipe nationale, Désiré Doué peut aussi apporter son sens du dribble, qui “n’est pas inné”, selon lui. “Depuis tout petit je le travaille”, assure-t-il.Mais il reconnaît avoir encore “beaucoup d’aspects à améliorer”. “Chaque jour j’essaie d’être meilleur, de progresser en tout”, insiste-t-il.- “Rester moi-même” -“On a beau être doué, comme vous dites, ou avoir beaucoup de talent, le plus important, c’est la discipline, ce qu’on fait au quotidien et qui conduit au plus haut niveau”, répondait-il à un journaliste qui l’interrogeait en mars sur les trésors de jeu de mots que recèlent son nom et son prénom.Le voilà déjà prêt à participer au renouvellement des générations en Bleu, à l’image de Michael Olise, buteur et passeur lors du match retour contre la Croatie.Quand on le compare à Neymar pour la gestuelle et à Kylian Mbappé pour sa façon de communiquer, Doué répond que “dans les deux cas, c’est très flatteur”. “Mais je vais essayer de rester moi-même”, ajoute-t-il.”C’est déjà un joueur très fort”, disait Jules Koundé en mars, “avec des qualités de percussion. Il a une expérience très au-dessus de la moyenne. Son évolution est constante, et ces derniers mois, j’ai l’impression que ça s’est accéléré. On sent qu’il prend de plus en plus de confiance, il est de plus en plus à l’aise. On est très contents de pouvoir l’intégrer au groupe France”.

Ligue des nations: Clara Mateo à point nommé avant l’Euro

Meilleure joueuse de la saison du championnat de France, Clara Mateo, qui a raté les Jeux olympiques l’été dernier, enchaîne désormais les buts en équipe de France avant le dernier match de la phase de groupe de la Ligue des nations, mardi (20h00) en Islande.A 27 ans, la joueuse du PFC, discrète mais appréciée dans le groupe France, bouscule la hiérarchie parmi les attaquantes bleues à un mois de l’Euro en Suisse.Une petite prouesse après s’être relevée d’une déception immense: non retenue pour les Jeux olympiques de Paris 2024 par Hervé Renard, elle connaît cette saison un retour en grâce en sélection avec l’avènement de Laurent Bonadei, qui l’a convoquée à chaque rassemblement depuis son arrivée à la tête des Tricolores, en octobre. “J’ai connu une déception avec ma non-sélection aux Jeux olympiques, cela a été difficile à digérer. Donc j’ai pris du temps pour moi, j’ai pensé aussi à l’avenir. Je me suis reposée cet été et je me suis bien préparée après avec mon club”, racontait-elle cet automne à l’AFP. La saison qui s’achève a été celle de la confirmation. Meilleure buteuse de Première Ligue avec 18 buts (et sept passes décisives), l’attaquante du Paris FC a été désignée meilleure joueuse de la saison par ses paires lors des trophées UNFP.Avec les Bleues, elle a profité, à un mois de l’Euro en Suisse (4-27 juillet), de la non-sélection surprise d’Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l’histoire des Bleues (94), et de la fin de saison tronquée au PSG de Marie-Antoinette Katoto – qui a annoncé quitter son club historique – pour bousculer la hiérarchie des attaquantes françaises.Vendredi face à la Suisse, Clara Mateo a été préférée à “MAK” et a inscrit son 7e but en 34 sélections, combinant parfaitement avec ses coéquipières d’attaque Kadidiatou Diani et Sandy Baltimore. Après son but, elle a été célébrée comme une reine par ses coéquipières Sandie Toletti, Griedge Mbock et Selma Bacha, qui lui ont fait un trône avec leurs genoux.La Reine Mateo enchaîne. Sous les ordres de Laurent Bonadei, elle a inscrit trois buts en cinq apparitions. Elle n’en avait inscrit que quatre en 29 sélections quand Corinne Diacre puis Hervé Renard étaient aux manettes.- “Esprit revanchard” -“Elle a fait une saison magnifique, je suis très content pour elle. Clara n’était pas aux JO, elle a un esprit revanchard”, a souligné le sélectionneur, qui multiplie les choix forts pour tenter de faire, enfin, décrocher un titre à cette équipe de France.Il a notamment choisi de ne pas emmener en Suisse la capitaine emblématique Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, et n’a pas hésité à reléguer vendredi sur le banc des remplaçantes Marie-Antoinette Katoto, l’avant-centre star des Bleues. Il annoncera sa liste pour l’Euro jeudi au journal de 13h00 de TF1, avant que la préparation pour la compétition ne débute la semaine prochaine.”Je suis polyvalente, j’aime bien finir les actions, j’essaye d’être encore plus décisive dans le dernier geste mais j’aime bien aussi faire la passe à mes partenaires et faire des appels en profondeur”, avait développé l’attaquante auprès de l’AFP.Convaincante lors de l’Euro 2022, en manque de temps de jeu lors de la Coupe du monde en 2023, avant la désillusion de Paris-2024, la Parisienne, ingénieure “à 40%” et quand son emploi du temps lui permet, est donc l’une des grandes gagnantes de l’ère Laurent Bonadei, en passe de mener l’attaque des Bleues au prochain Euro si Katoto, meilleure buteuse lors des JO (5 buts), ne revient pas à sa forme optimale.