Ski alpin: Shiffrin dans l’histoire avec sa 100e victoire en Coupe du monde

Mikaela Shiffrin a écrit une nouvelle page de l’histoire du ski alpin en devenant la première, hommes et femmes confondus, à remporter cent victoires en Coupe du monde, dimanche à Sestrières (Italie).A l’image de son équipementier qui lui avait préparé une édition spéciale de ses skis en prévision de ce moment symbolique, le circuit mondial attendait depuis plusieurs semaines déjà l’exploit majuscule de sa star mondiale.Précisément depuis le 23 novembre dernier lorsque l’Américaine avait remporté le slalom de Gürgl, en Autriche, pour atteindre le chiffre de 99 victoires.Mais ce qui ne devait alors être qu’une formalité est devenu, comme parfois dans la carrière de la skieuse de Vail (Colorado), un défi à la fois physique et mental.Alors qu’elle se dirigeait vers sa 100e victoire fin novembre chez elle à Killington en géant, elle est partie à la faute et s’est gravement blessée à l’abdomen.S’en sont suivis une longue convalescence, deux mois sans compétition et des doutes aussi, qu’elle a fait exploser à Sestrières en deux manches rondement menées, avant d’éclater en sanglots, une fois la ligne passée, entre soulagement et douleur contenue.- En larmes sur le podium -“Il a fallu se battre beaucoup ces derniers temps, cela a été difficile de retrouver le rythme de la compétition, de s’entraîner malgré ma blessure et de concurrencer toutes ses skieuses qui sont si fortes et si rapides”, a expliqué Shiffrin, en larmes à sa descente du podium.Si elle a douté après sa cinquième place dans le slalom des Mondiaux-2025 de Saalbach (Autriche) terminés tout de même avec un titre mondial, le huitième de sa carrière, en combiné par équipes, si elle a touché le fond samedi avec sa 33e place dans le géant de Sestrières, l’un des pires résultats de sa carrière hors chute ou abandon, Shiffrin a été sans rivale dimanche.Déjà en tête après la première manche, elle a devancé la Croate Zrinka Ljutic, deuxième à 61/100e, et sa compatriote Paula Moltzan, troisième à 64/100e, pour signer cette fameuse et incroyable 100e victoire, quatorze ans après ses débuts en Coupe du monde.”Cela n’a pas été facile, plusieurs fois, je me suis demandé si j’avais pris la bonne décision en revenant en compétition (…) cela prend du temps pour retrouver le bon état d’esprit, je savoure cette victoire, je sais que je suis allée la chercher très loin”, a insisté la quintuple lauréate de la Coupe du monde.- “Mon rêve ? Faire des beaux virages” -“Je n’ai jamais pensé que j’allais un jour atteindre ce chiffre: mon rêve depuis que je suis enfant, c’est de faire des beaux virages et de m’améliorer chaque jour”, a rappelé la championne, qui fêtera ses 30 ans le 13 mars.L’Américaine qui partage la vie du Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, absent du circuit cette saison après une grave blessure en janvier 2024, est désormais l’incontestable meilleure skieuse de l’histoire.A son palmarès figurent 63 slaloms, sa spécialité de prédilection, 22 victoires en slalom géant, 5 en super-G, 5 en parallèle (city events inclus), 4 en descente et 1 en combiné. On peut y ajouter cinq globes de N.1 mondial, onze “petits” globes dont huit en slalom, mais “seulement” deux titres olympiques.Elle collectionne les records: elle a égalé ainsi dimanche les 155 podiums en Coupe du monde du Suédois Ingemar Stenmark.L’Italienne Federica Brignone, leader du classement général de la Coupe du monde avec 190 points d’avance après son doublé en géant sur cette même piste de Sestrières, ne prend pas part aux slaloms.A l’issue de cette étape italienne, le circuit mondial féminin a rendez-vous à partir de vendredi en Norvège à Kvitfjell pour deux descentes et un super-G.Mais Shiffrin n’y pense pas encore: “Je veux juste profiter de cette journée, prendre ce petit moment de bonheur après tant de moments difficiles”, a-t-elle insisté, comme surprise par son incroyable parcours.

Evasion de Mohamed Amra: dix complices présumés arrêtés

Fin de partie pour Mohamed Amra et ses complices? Dix personnes de l’entourage du narcotrafiquant ont été arrêtées dans les heures ayant suivi l’interpellation samedi à Bucarest du fugitif le plus recherché de France depuis son évasion sanglante en mai 2024. Après neuf mois de traque, Mohamed Amra a été interpellé samedi après-midi sur mandat d’arrêt européen. Il doit être présenté dimanche aux autorités judiciaires roumaines, qui “statueront sur sa remise à la justice française”, a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau.Dans la foulée de l’arrestation de Mohamed Amra, dix personnes de son entourage ont été arrêtées “samedi puis dans la nuit”, a ajouté dimanche la procureure dans un communiqué. Ces personnes “sont suspectées d’avoir participé à la préparation, à l’exécution de l’évasion mais également d’avoir favorisé la dissimulation du fugitif”, a précisé Mme Beccuau.La procureure n’a pas précisé le lieu des arrestations.Selon une source policière, il y a notamment eu “des interpellations samedi et dimanche à Rouen et Évreux”. “Des armes ont été trouvées lors des perquisitions”, a précisé cette source. Le 14 mai 2024, le détenu multirécidiviste Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, était extrait de sa cellule pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en profitait pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon pénitentiaire pour le libérer. Dans l’attaque, qui a eu lieu au péage d’Incarville (Eure), deux agents pénitentiaires ont été tués et trois ont été blessés.La France découvrait alors l’existence de Mohamed Amra : adolescent voyou, condamné pour la première fois à 13 ans pour vols aggravés et qui a progressivement “dérivé vers la violence” d’après un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) rendu en juillet 2024, pour rejoindre la grande criminalité organisée.Sa “dangerosité grandissante” n’a pas été évaluée à sa juste mesure alors qu’il est soupçonné d’avoir poursuivi “ses activités de trafic de produits stupéfiants en ayant recours à la plus grande violence” depuis la prison.- “Force essentielle” – Samedi, son arrestation, saluée par le gouvernement français, a été permise grâce à “la transversalité des services, et la convergence des spécialités des enquêteurs, comme des magistrats” qui “ont été les leviers de la conduite des opérations”, a souligné Laure Beccuau.”Les enquêteurs de la Direction Nationale de la police judiciaire dans son ensemble ont été mobilisés, en particulier et très notablement ceux de l’Office central de lutte contre la criminalité organisée”, s’est félicitée la procureure de Paris.Les policiers roumains, mis en alerte par les enquêteurs français du départ à l’étranger de M. Amra, l’ont “repéré” et arrêté “vers 15h près d’un centre commercial” samedi à Bucarest. Ils l’ont ensuite remis à la police roumaine chargée de la criminalité organisée. “En dépit du changement de coloration de ses cheveux, l’identification de l’intéressé est confirmée par une reconnaissance faciale et la comparaison d’empreintes digitales”, a confirmé la procureure.Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a publié dimanche sur son compte X une lettre adressée aux agents pénitentiaires, leur promettant des améliorations dans leurs conditions de travail, notamment par la mise en place d’une prison “de haute sécurité” et d’une “police pénitentiaire”.Cette prison destinée à mettre à l’isolement total les “100 plus gros narcotrafiquants” doit voir le jour d’ici le 31 juillet. Le ministre souhaite également la création d’un régime de détention exceptionnel, “inspiré des lois italiennes anti-mafia”, pour “les détenus les plus dangereux afin que jamais plus une affaire Amra ne soit possible”, a-t-il rappelé dans sa lettre. “Vous êtes une force essentielle à la paix et à la sécurité de notre pays”, a-t-il aussi écrit, redisant sa “reconnaissance” pour leur “engagement quotidien” malgré la “surpopulation carcérale”, les “moyens insuffisants”, les “locaux vétustes” et le “besoin constant d’équipements et d’armement adaptés aux risques”.Samedi, les familles des deux agents tués, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, ont réagi auprès de l’AFP, par la voix de leurs avocats, à l’arrestation de Mohamed Amra, évoquant toutes deux un “soulagement”.

Evasion de Mohamed Amra: dix complices présumés arrêtés

Fin de partie pour Mohamed Amra et ses complices? Dix personnes de l’entourage du narcotrafiquant ont été arrêtées dans les heures ayant suivi l’interpellation samedi à Bucarest du fugitif le plus recherché de France depuis son évasion sanglante en mai 2024. Après neuf mois de traque, Mohamed Amra a été interpellé samedi après-midi sur mandat d’arrêt européen. Il doit être présenté dimanche aux autorités judiciaires roumaines, qui “statueront sur sa remise à la justice française”, a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau.Dans la foulée de l’arrestation de Mohamed Amra, dix personnes de son entourage ont été arrêtées “samedi puis dans la nuit”, a ajouté dimanche la procureure dans un communiqué. Ces personnes “sont suspectées d’avoir participé à la préparation, à l’exécution de l’évasion mais également d’avoir favorisé la dissimulation du fugitif”, a précisé Mme Beccuau.La procureure n’a pas précisé le lieu des arrestations.Selon une source policière, il y a notamment eu “des interpellations samedi et dimanche à Rouen et Évreux”. “Des armes ont été trouvées lors des perquisitions”, a précisé cette source. Le 14 mai 2024, le détenu multirécidiviste Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, était extrait de sa cellule pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en profitait pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon pénitentiaire pour le libérer. Dans l’attaque, qui a eu lieu au péage d’Incarville (Eure), deux agents pénitentiaires ont été tués et trois ont été blessés.La France découvrait alors l’existence de Mohamed Amra : adolescent voyou, condamné pour la première fois à 13 ans pour vols aggravés et qui a progressivement “dérivé vers la violence” d’après un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) rendu en juillet 2024, pour rejoindre la grande criminalité organisée.Sa “dangerosité grandissante” n’a pas été évaluée à sa juste mesure alors qu’il est soupçonné d’avoir poursuivi “ses activités de trafic de produits stupéfiants en ayant recours à la plus grande violence” depuis la prison.- “Force essentielle” – Samedi, son arrestation, saluée par le gouvernement français, a été permise grâce à “la transversalité des services, et la convergence des spécialités des enquêteurs, comme des magistrats” qui “ont été les leviers de la conduite des opérations”, a souligné Laure Beccuau.”Les enquêteurs de la Direction Nationale de la police judiciaire dans son ensemble ont été mobilisés, en particulier et très notablement ceux de l’Office central de lutte contre la criminalité organisée”, s’est félicitée la procureure de Paris.Les policiers roumains, mis en alerte par les enquêteurs français du départ à l’étranger de M. Amra, l’ont “repéré” et arrêté “vers 15h près d’un centre commercial” samedi à Bucarest. Ils l’ont ensuite remis à la police roumaine chargée de la criminalité organisée. “En dépit du changement de coloration de ses cheveux, l’identification de l’intéressé est confirmée par une reconnaissance faciale et la comparaison d’empreintes digitales”, a confirmé la procureure.Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a publié dimanche sur son compte X une lettre adressée aux agents pénitentiaires, leur promettant des améliorations dans leurs conditions de travail, notamment par la mise en place d’une prison “de haute sécurité” et d’une “police pénitentiaire”.Cette prison destinée à mettre à l’isolement total les “100 plus gros narcotrafiquants” doit voir le jour d’ici le 31 juillet. Le ministre souhaite également la création d’un régime de détention exceptionnel, “inspiré des lois italiennes anti-mafia”, pour “les détenus les plus dangereux afin que jamais plus une affaire Amra ne soit possible”, a-t-il rappelé dans sa lettre. “Vous êtes une force essentielle à la paix et à la sécurité de notre pays”, a-t-il aussi écrit, redisant sa “reconnaissance” pour leur “engagement quotidien” malgré la “surpopulation carcérale”, les “moyens insuffisants”, les “locaux vétustes” et le “besoin constant d’équipements et d’armement adaptés aux risques”.Samedi, les familles des deux agents tués, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, ont réagi auprès de l’AFP, par la voix de leurs avocats, à l’arrestation de Mohamed Amra, évoquant toutes deux un “soulagement”.

Duisbourg, ville de l’acier et symbole du virage à droite de l’Allemagne

Tout sourire, Alan Imamura réajuste une casquette bleue aux couleurs du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Son couvre-chef arbore fièrement le slogan trumpien: “Make Duisburg Great Again!”.”Autrefois, les gens nous regardaient bizarrement ou même nous insultaient, cela n’arrive désormais presque plus”, ajoute ce militant de 51 ans du parti qui a bousculé la campagne électorale allemande, en longeant les tours du quartier populaire de Duisbourg-Nord (ouest de l’Allemagne).Au coeur de la Ruhr industrielle, près de la frontière néerlandaise, Duisbourg incarne le glissement à droite attendu de toute l’Allemagne, à l’occasion des législatives de dimanche.- “Ceinture de la rouille” -Avec ses ouvriers métallos de moins en moins nombreux et l’âge d’or révolu des hauts-fourneaux de la sidérurgie, la capitale de la “ceinture de la rouille” germanique, ne semble plus un fief imprenable du parti social-démocrate SPD.Le scrutin pourrait voir une forte poussée des conservateurs CDU et de l’AfD, comme au niveau national. Longtemps cantonné dans l’Est du pays, sur les terres de l’ancienne RDA communiste, le mouvement nationaliste et antimigrant progresse désormais aussi à l’ouest.”Je comprends pourquoi les gens peuvent voter AfD. Je n’aime pas tout ce qui se passe ici”, confie dimanche Günther Herwig, 67 ans, pour qui le vote SDP “c’est de famille”.Ludger Schulppen, 63 ans, fut même membre du  parti social-démocrate avant de soutenir l’AfD depuis l’an dernier.”Les gens qui immigrent ici ne sont pas ceux qui ont de bons emplois dans leur pays”, assure-t-il, “ils viennent pour les allocations sociales, j’ai beaucoup de collègues turcs aussi qui disent que eux ils n’ont rien reçu à leur arrivée, ils ont travaillé”.Duisbourg a une longue histoire d’immigration. La ville de l’acier a intégré après-guerre des générations de Turcs, Polonais et Italiens pour alimenter le “miracle économique” allemand. Aujourd’hui 58,3% des enfants scolarisés sont migrants ou d’origine immigrée, selon les statistiques officielles.La crise industrielle et l’arrivée de centaines de milliers de migrants depuis 2015 sont des griefs récurrents des habitant. Même dans l’électorat fidèle aux sociaux-démocrates.Les réfugiés “sont venus trop nombreux. Il faut bien arrêter de prendre des gens à un moment donné”, dit à l’AFP Rita Braun, 83 ans, venue mettre dimanche son bulletin dans l’urne et qui a “toujours voté SPD”.- Crise industrielle -Pour Ludger Schulppen, qui travaille pour l’ancien fleuron industriel ThyssenKrupp, la crise économique allemande ne permet plus d’intégrer les étrangers.”Il y a tellement d’entreprises qui ferment, il n’est plus possible pour les gens de venir ici et de trouver un travail”, dit-il.ThyssenKrupp a annoncé la suppression de 11.000 emplois dans les prochaines années. “Le climat est mauvais” dans l’entreprise, confie-t-il, “personne ne sait qui va être touché et ce qui va arriver”.Il est persuadé que les baisses d’impôts et la dérégulation voulues par l’AfD aideront l’industrie. C’est aussi ce que promettent les conservateurs.L’an dernier, aux élections européennes, le parti CDU est arrivé en tête avec près de 23%, coiffant de justesse sur le poteau le SPD, une césure dans l’histoire de la ville. L’AfD est ressortie à 16,7%.Sortie de terre au 19è siècle grâce à sa position stratégique le long du Rhin et près des gisements de charbon et de minerais de la Ruhr, Duisbourg cumule aujourd’hui les difficultés, même si elle reste la ville européenne qui produit le plus d’acier. Elle ne compte plus qu’un demi-million d’habitants, après en avoir perdu 100.000 depuis les années 1970.En dehors du centre-ville, de nombreux bâtiments abandonnés dominent le paysage. Et les logements bon marché de ces quartiers attirent de nouvelles communautés pas toujours bienvenues.Manuela Spitzwieser, une femme de ménage de 54 ans, s’en prend aux Roms qui, veut-elle croire en montrant un aire de jeux jonchée de détritus, “cassent tout” dans le quartier.Les rangées d’immeubles sont surnommées ici les “Géants Blancs”. La société DHL y avait suspendu l’an dernier ses livraisons en mettant en cause les risques d’agression pour ses livreurs.Manuela a longtemps soutenu le parti social-démocrate. Maintenant elle vote pour l’AfD dans sa cité de Hochheide de Duisbourg-Ouest. Comme, affirme-t-elle, tous les Allemands qui y vivent.

Duisbourg, ville de l’acier et symbole du virage à droite de l’Allemagne

Tout sourire, Alan Imamura réajuste une casquette bleue aux couleurs du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Son couvre-chef arbore fièrement le slogan trumpien: “Make Duisburg Great Again!”.”Autrefois, les gens nous regardaient bizarrement ou même nous insultaient, cela n’arrive désormais presque plus”, ajoute ce militant de 51 ans du parti qui a bousculé la campagne électorale allemande, en longeant les tours du quartier populaire de Duisbourg-Nord (ouest de l’Allemagne).Au coeur de la Ruhr industrielle, près de la frontière néerlandaise, Duisbourg incarne le glissement à droite attendu de toute l’Allemagne, à l’occasion des législatives de dimanche.- “Ceinture de la rouille” -Avec ses ouvriers métallos de moins en moins nombreux et l’âge d’or révolu des hauts-fourneaux de la sidérurgie, la capitale de la “ceinture de la rouille” germanique, ne semble plus un fief imprenable du parti social-démocrate SPD.Le scrutin pourrait voir une forte poussée des conservateurs CDU et de l’AfD, comme au niveau national. Longtemps cantonné dans l’Est du pays, sur les terres de l’ancienne RDA communiste, le mouvement nationaliste et antimigrant progresse désormais aussi à l’ouest.”Je comprends pourquoi les gens peuvent voter AfD. Je n’aime pas tout ce qui se passe ici”, confie dimanche Günther Herwig, 67 ans, pour qui le vote SDP “c’est de famille”.Ludger Schulppen, 63 ans, fut même membre du  parti social-démocrate avant de soutenir l’AfD depuis l’an dernier.”Les gens qui immigrent ici ne sont pas ceux qui ont de bons emplois dans leur pays”, assure-t-il, “ils viennent pour les allocations sociales, j’ai beaucoup de collègues turcs aussi qui disent que eux ils n’ont rien reçu à leur arrivée, ils ont travaillé”.Duisbourg a une longue histoire d’immigration. La ville de l’acier a intégré après-guerre des générations de Turcs, Polonais et Italiens pour alimenter le “miracle économique” allemand. Aujourd’hui 58,3% des enfants scolarisés sont migrants ou d’origine immigrée, selon les statistiques officielles.La crise industrielle et l’arrivée de centaines de milliers de migrants depuis 2015 sont des griefs récurrents des habitant. Même dans l’électorat fidèle aux sociaux-démocrates.Les réfugiés “sont venus trop nombreux. Il faut bien arrêter de prendre des gens à un moment donné”, dit à l’AFP Rita Braun, 83 ans, venue mettre dimanche son bulletin dans l’urne et qui a “toujours voté SPD”.- Crise industrielle -Pour Ludger Schulppen, qui travaille pour l’ancien fleuron industriel ThyssenKrupp, la crise économique allemande ne permet plus d’intégrer les étrangers.”Il y a tellement d’entreprises qui ferment, il n’est plus possible pour les gens de venir ici et de trouver un travail”, dit-il.ThyssenKrupp a annoncé la suppression de 11.000 emplois dans les prochaines années. “Le climat est mauvais” dans l’entreprise, confie-t-il, “personne ne sait qui va être touché et ce qui va arriver”.Il est persuadé que les baisses d’impôts et la dérégulation voulues par l’AfD aideront l’industrie. C’est aussi ce que promettent les conservateurs.L’an dernier, aux élections européennes, le parti CDU est arrivé en tête avec près de 23%, coiffant de justesse sur le poteau le SPD, une césure dans l’histoire de la ville. L’AfD est ressortie à 16,7%.Sortie de terre au 19è siècle grâce à sa position stratégique le long du Rhin et près des gisements de charbon et de minerais de la Ruhr, Duisbourg cumule aujourd’hui les difficultés, même si elle reste la ville européenne qui produit le plus d’acier. Elle ne compte plus qu’un demi-million d’habitants, après en avoir perdu 100.000 depuis les années 1970.En dehors du centre-ville, de nombreux bâtiments abandonnés dominent le paysage. Et les logements bon marché de ces quartiers attirent de nouvelles communautés pas toujours bienvenues.Manuela Spitzwieser, une femme de ménage de 54 ans, s’en prend aux Roms qui, veut-elle croire en montrant un aire de jeux jonchée de détritus, “cassent tout” dans le quartier.Les rangées d’immeubles sont surnommées ici les “Géants Blancs”. La société DHL y avait suspendu l’an dernier ses livraisons en mettant en cause les risques d’agression pour ses livreurs.Manuela a longtemps soutenu le parti social-démocrate. Maintenant elle vote pour l’AfD dans sa cité de Hochheide de Duisbourg-Ouest. Comme, affirme-t-elle, tous les Allemands qui y vivent.

Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l’ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient “encore plus importants” en raison des tensions croissantes en mer de Chine méridionale.”Compte-tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs”, a déclaré l’ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de ManilleLe groupe aéronaval a rejoint vendredi la marine des Philippines pour ces exercices.Constitué de quelque 3.000 marins, il avait quitté la France en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l’océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou sous-marins de pays étrangers.La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les Etats-Unis rivalisent d’influence.Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec ses alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin en mer de Chine méridionale. Pékin y revendique la majeure partie de cette voie navigable stratégique.En novembre, Manille avait annoncé l’achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d’un accord 440 millions de dollars (environ 420 millions d’euros).

Grèce: l’activité sismique “en baisse” à Santorin mais les écoles resteront fermées

L’activité sismique dans la région de l’île de Santorin en mer Egée, haut lieu touristique en Grèce, est “en baisse” ces derniers jours mais les écoles resteront fermées encore une semaine, selon les autorités.”L’activité sismique dans la région maritime entre Thira (Santorin) et Amorgos est en baisse”, a déclaré samedi soir le ministère de la Protection civile dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion avec la commission nationale des sismologues.Des milliers de secousses telluriques, de faible magnitude pour la plupart, ont été enregistrés entre les îles cycladiques de Santorin et Amorgos, qui n’ont fait ni victimes ni dégâts importants jusqu’ici mais ont inquiété autorités et habitants.”Cette activité est attribuée à une combinaison de tectonique et de magmatisme profond”, a souligné le ministère.La région n’a pas connu de phénomène d’une telle ampleur depuis le début des relevés, en 1964, selon les experts. Située à la convergence des plaques tectoniques africaines et anatoliennes en Turquie, la mer Egée est souvent secouée par des séismes.Connue pour sa spectaculaire caldeira volcanique, Santorin fait également partie d’un arc volcanique avec deux volcans sous-marins proches de l’île, Nea Kameni et Kolumbo, qui sont entrés en éruption pour la dernière fois en 1950 et 1650 respectivement.  “L’activité sismique à l’intérieur de la caldeira reste au même niveau” que les jours précédents, “une diminution du taux de la déformation du sol est observée dans la région”, a précisé le communiqué.Les mesures de prévention resteront en vigueur, selon le ministère qui incite à nouveau les habitants à éviter les rassemblements dans les bâtiments et à circuler avec attention en raison du risque d’éboulements.Les écoles resteront fermées jusqu’au 28 février à Santorin et dans les trois îles proches, Ios, Anafi et Amorgos, avant une réunion ministérielle prévue jeudi pour évaluer la situation.L’état d’urgence avait été décrété à Santorin et Amorgos début février pour un mois, entraînant la fermeture des écoles. La majorité d’habitants de Santorin ont dans la foulée décidé de quitter leur île.Victime du surtourime, Santorin avait accueilli 3,4 millions de touristes en 2023.Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a récemment annoncé des mesures de soutien économique pour entreprises et employés de Santorin.

India bowl out Pakistan for 241 after Shakeel-Rizwan stand

Saud Shakeel and skipper Mohammad Rizwan hit gritty knocks to help Pakistan to 241 all out against arch-rivals India in a key Champions Trophy clash on Sunday in Dubai.Defending champions Pakistan elected to bat first in the Group A match which is a ‘must-win’ for them after they lost to New Zealand in the 50-over tournament opener on Wednesday.A defeat to India, who won their first match against Bangladesh, will severely dent Pakistan’s chances of making the semi-finals.They stuttered after the left-handed Shakeel, who hit 62, and Rizwan, who made 46, added 104 together in a slow but solid third-wicket partnership.But a late cameo by left-hander Khushdil Shah boosted the Pakistan total on what seems like a sluggish pitch.Khushdil was the last batsman out for 38 as the innings folded on 49.4 overs.Left-arm wrist spinner Kuldeep Yadav returned figures of 3-40.India refused to tour hosts Pakistan in the eight-nation tournament and instead have been allowed to play all their matches at the Dubai International Stadium. A full house was expected but there were empty seats on view during the Pakistan innings.The Pakistan openers began cautiously despite a wayward start by Indian pace spearhead Mohammed Shami who bowled five wides in an 11-ball first over.Babar Azam hit Harshit Rana for two boundaries in the fourth over with the second hit coming off a classic cover drive from the former captain.Shami, who has recovered from an injury and returned figures of 5-53 in the team’s first win over Bangladesh, seemed to struggle with his ankle in his third over and left the field, returning soon after to India’s great relief.Azam hit a couple of crisp boundaries including one off Hardik Pandya but the bowler had his revenge when he got the star batsman caught behind for 23.Fellow opener Imam-ul-Haq was run out in the next over after a direct throw from Axar Patel had him out for 10.Shakeel and Rizwan got their heads down as Pakistan managed just one boundary in nearly 10 overs.Rizwan broke the shackles with a crashing four off Ravindra Jadeja and the left-handed Saud followed it up with two more off Kuldeep as the pair changed gears.Rizwan survived a reprieve on 44 when Rana dropped a difficult catch at long-on off Pandya but the fielder looked relieved when Axar bowled the Pakistan captain in the next over.Shakeel, dropped on 57, went in the next over from Pandya, holing out to midwicket.Wickets kept tumbling with Kuldeep striking twice in two balls. Khushdil, however, showed intent with two sixes in his 39-ball knock and gave Pakistan a hope of winning against their greatest rivals.The top two teams from the two groups will make the semi-finals.