Le PAM annonce avoir “épuisé” ses stocks de nourriture à Gaza

Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a annoncé vendredi avoir “épuisé tous ses stocks” à Gaza, où Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire et où son armée a lancé un nouvel appel à évacuer des secteurs du territoire en prévision de nouvelles frappes.Selon la Défense civile palestinienne, au moins 40 personnes ont été tuées dans la journée dans la bande de Gaza, où Israël a repris depuis le 18 mars son offensive militaire, après  deux mois de trêve, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste Hamas à libérer les otages encore retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.Vendredi soir, l’armée israélienne a appelé les habitants de trois zones de la ville de Gaza (nord) à évacuer en prévision d’une frappe.”En raison d’opérations terroristes contre nos forces depuis les zones mentionnées, l’armée va lancer une attaque puissante sur toute zone utilisée pour mener ces opérations terroristes”, a écrit sur X le porte-parole en langue arabe de l’armée, Avichay Adraee.Plus tôt, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé avoir livré “ses derniers stocks alimentaires aux cuisines servant des repas chauds dans la bande de Gaza”, lesquelles “devraient être totalement à court de nourriture dans les prochains jours”.Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars, accusant le Hamas de détourner les livraisons. Ce dernier dément et accuse en retour Israël d’utiliser “la famine comme arme de guerre”. La fermeture des points de passage depuis plus de sept semaines est “la plus longue que la bande de Gaza ait jamais connue”, a noté le PAM, une des principales organisations internationales fournissant de la nourriture sur place.Selon le PAM, plus de 116.000 tonnes d’assistance alimentaire – “de quoi nourrir un million de personnes pendant jusqu’à quatre mois” – sont entreposées à proximité des couloirs humanitaires, dans l’attente de pouvoir entrer dans le territoire.- “Des vies en dépendent” -Ce blocus “doit prendre fin”, a insisté vendredi soir le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, pointant l’épuisement des fournitures médicales. “Des vies en dépendent”, a-t-il écrit sur X.Parmi les 40 personnes tuées vendredi par des frappes israéliennes à travers le territoire, figure, selon la Défense civile, une famille de cinq personnes – une femme enceinte, son mari et leurs trois enfants – dont la tente a été bombardée près de Khan Younès (sud). “Pendant combien de temps est-ce que des civils sans armes continueront d’être pris pour cible dans leurs maisons et leurs tentes?”, s’est indigné un membre de la famille, Rami Abu Taima, auprès de l’AFP.Ramy, un autre Palestinien qui s’identifie sous son seul prénom, a aussi perdu son fils de trois ans dans un bombardement à Khan Younès.”On ne le trouvait pas. Je suis retourné dans la tente et je l’ai trouvé en feu”, dit-il.- “Une guerre folle” – “La guerre doit cesser à tout prix. Le monde entier doit intervenir pour y mettre fin”, a lancé un autre habitant de Khan Younès, Abed al-Arja. “C’est une guerre folle”. Jeudi, des bombardements israéliens avaient, selon la Défense civile, fait plusieurs dizaines de victimes, notamment à Jabalia (nord). L’armée israélienne, qui considère cette ville comme un bastion du Hamas, a dit y avoir ciblé “des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique”, un groupe allié.Israël, dont les troupes ont déjà pris le contrôle de plus de la moitié du territoire palestinien – d’après un calcul de l’AFP à partir des cartes publiées par l’armée – y lancera une offensive “plus vaste” si les otages ne sont pas libérés, a affirmé jeudi le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant général Eyal Zamir, lors d’une visite à Gaza.Selon des chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé du Hamas, au moins 2.062 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, ce qui porte à 51.439 le nombre de morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.

Brésil : l’ex-président Collor de Mello envoyé en prison pour corruption

Condamné en 2023 à près de neuf ans de réclusion pour corruption, l’ex-président brésilien Fernando Collor de Mello, le premier élu au suffrage universel direct après la dictature militaire, est en route vers une prison après son arrestation vendredi.Au pouvoir de 1990 à 1992, M. Collor de Mello, 75 ans, a été arrêté dans la matinée à Maceio (nord-est), a déclaré à l’AFP une source de la police fédérale sous couvert de l’anonymat, n’étant pas autorisée à s’exprimer publiquement.Son transfert vers une prison locale a débuté dans l’après-midi, a ajouté cette même source.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a rejeté un ultime recours de la défense “et a ordonné l’arrestation immédiate de l’ex-président de la République et ex-sénateur Fernando Collor de Mello”, a expliqué jeudi soir la plus haute juridiction du Brésil dans un communiqué.Ce magistrat a ordonné vendredi que la peine commence à être purgée dans la prison Baldomero Cavalcanti de Oliveira, à Maceio, dans une “aile spéciale” où il bénéficiera d’une “cellule individuelle”, en raison de “sa condition d’ex-président”.Le juge Moraes a par ailleurs demandé au bureau du procureur général de la République de se prononcer sur une requête de la défense réclamant que l’ancien chef de l’Etat soit assigné à résidence pour des raisons de santé. Selon ses avocats, ce dernier souffre notamment de la maladie de Parkison.Sa défense avait exprimé dès jeudi soir sa “surprise” et sa “préoccupation” après l’ordre d’incarcération, qui doit être prochainement soumis au vote des autres magistrats de la Cour suprême. En attendant, l’ex-président doit demeurer en détention.- Procès Bolsonaro en vue -Premier président brésilien élu directement par le peuple après la dictature militaire (1964-1985), Fernando Collor de Mello avait démissionné à mi-mandat, en 1992, après avoir vu le Parlement ouvrir une procédure de destitution à son encontre pour corruption passive.Il avait été condamné en 2023 à huit ans et dix mois de prison dans le cadre d’un méga-scandale révélé par l’enquête tentaculaire “Lavage-express”, qui a ébranlé l’échiquier politique brésilien pendant la dernière décennie.Sénateur entre 2006 et 2022, il a été reconnu coupable d’avoir reçu 20 millions de réais entre 2010 et 2014 (environ trois millions d’euros, au taux de change actuel) pour avoir facilité “de façon irrégulière” la signature de contrats entre une entreprise de BTP et une filiale de la compagnie pétrolière publique Petrobras.Fernando Collor de Mello, dont l’élection avait suscité un immense espoir, n’est pas le premier ex-chef de l’Etat brésilien à avoir maille à partir avec la justice.Depuis la fin de la dictature, quatre des sept occupants du palais présidentiel de Planalto ont été à un moment donné condamnés, emprisonnés ou destitués.Quant à l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), il sera prochainement jugé pour tentative de coup d’Etat, une première.Il est accusé d’avoir voulu conjurer sa défaite à la présidentielle de 2022 et empêcher le retour au pouvoir de son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, revenu aux affaires début 2023 après deux premiers mandats (2003-2010).Également ciblé par l’enquête “Lavage-Express”, Lula a été incarcéré 580 jours, d’avril 2018 à novembre 2019, après avoir été condamné pour corruption passive et blanchiment.Sa condamnation a finalement été annulée par la Cour suprême, qui a considéré que le juge qui l’a condamné en première instance n’était pas impartial.Cette annulation a permis à la figure emblématique de la gauche de disputer, puis de remporter, l’élection présidentielle de 2022 face à Jair Bolsonaro.Vainqueur de Lula en 1989, M. Collor de Mello avait soutenu M. Bolsonaro au cours de la campagne de 2022.

Le FBI arrête une juge pour “entrave” à l’arrestation d’un migrant

La police fédérale américaine a arrêté une juge en plein tribunal pour “entrave” à une opération d’arrestation d’un migrant, a annoncé vendredi le directeur du FBI, marquant une escalade dans le bras de fer engagé par l’administration Trump avec l’appareil judiciaire.”Juste à l’instant, le FBI a arrêté la juge Hannah Dugan à Milwaukee, dans le Wisconsin”, un Etat de la région des Grands lacs, a déclaré sur X Kash Patel.Elle est poursuivie pour deux délits fédéraux, entrave et dissimulation d’individu, selon l’acte de mise en accusation publié par une cour du Wisconsin.”Nous estimons que la juge Dugan a intentionnellement détourné des agents (de la police de l’immigration, ndlr) de l’individu devant être arrêté dans son tribunal (…) permettant à l’individu, un migrant clandestin, d’échapper à l’arrestation”, a-t-il ajouté, précisant que le migrant avait finalement bien été arrêté après une poursuite à pied.”Nous envoyons un message très fort aujourd’hui”, a déclaré la ministre de la Justice Pam Bondi, dans une interview avec la chaîne Fox News.”Si vous protégez un fugitif, peu importe qui vous êtes, si vous en aidez un (…) nous vous traquerons et nous vous poursuivrons en justice. Nous vous trouverons”, a-t-elle ajouté.- “Dictateur” -Une porte-parole de l’agence fédérale des Marshals, chargée notamment de la protection de l’institution judiciaire et de la recherche de fugitifs, a confirmé à l’AFP que la juge avait bien été arrêtée par le FBI à 08H30 heure locale (13H30 GMT) vendredi.Selon le Milwaukee Journal Sentinel, la magistrate âgée de 65 ans a été arrêtée dans l’enceinte du tribunal et a brièvement comparu vendredi devant un juge.Son avocat, cité par le journal, a déclaré que son arrestation “n’avait pas été faite dans un souci de sécurité publique”.Plusieurs élus démocrates ont exprimé leur indignation.”L’arrestation d’un juge en exercice par l’administration du président est une décision profondément grave et radicale”, a déclaré dans un communiqué Tammy Baldwin, sénatrice démocrate du Wisconsin, s’alarmant d’une menace pour “la séparation des pouvoirs”.Pour l’élu démocrate de Floride Darren Soto, “c’est digne d’un dictateur d’un pays du tiers-monde”.La nomination de Kash Patel à la tête de la police fédérale au début de l’année avait fait face à la vive opposition des démocrates, qui craignaient que ce fidèle de Donald Trump n’utilise le FBI pour “se venger de ses ennemis politiques”, selon les termes de l’influent sénateur démocrate Dick Durbin.Depuis le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche fin janvier, de nombreux décrets exécutifs et autres mesures – notamment sur l’immigration – ont été retoqués par la justice.- Séparation des pouvoirs -L’administration Trump a décidé en retour d’engager une passe d’armes avec l’appareil judiciaire, et récemment deux juges ont pointé du doigt dans deux affaires différentes la dissimulation, voire la mauvaise foi, dont le gouvernement aurait fait preuve vis-à-vis de tribunaux qui contrarient sa politique d’expulsions massives.Le président ne fait aucun mystère de sa volonté d’étendre au maximum ses prérogatives, face à celles des contre-pouvoirs que sont la justice et le Congrès.Dans un entretien publié vendredi, le magazine Time lui a demandé s’il faisait sienne l’une des maximes de l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, John Adams, le deuxième président des Etats-Unis, à savoir que l’Amérique était gouvernée par “des lois” et non par “des hommes”.”Je ne suis pas d’accord à 100%. Nous avons un gouvernement dans lequel les hommes sont impliqués dans les lois, et idéalement, ce sont des hommes honnêtes tels que moi”, a répondu Donald Trump.

Iran FM Araghchi in Oman ahead of nuclear talks with US

Iran’s Foreign Minister Abbas Araghchi prepared for fresh nuclear talks with the United States in Oman on Friday after apparent progress in previous rounds.Araghchi flew into Muscat ahead of Saturday’s meeting with US President Donald Trump’s special envoy Steve Witkoff, their third encounter in as many weeks.Araghchi will lead Iran’s delegation of diplomats and technical experts in indirect discussions with the US side, foreign ministry spokesperson Esmaeil Baqaei posted on X.Iran’s top diplomat was a negotiator of the landmark nuclear accord abandoned by Trump during his first term in 2018.Araghchi refused to discuss the talks as he signed copies of an Arabic translation of his book, “The Power of Negotiation” at a book fair in Muscat on Friday. The latest round will include expert-level talks on Iran’s nuclear programme, with Michael Anton, who serves as the State Department’s head of policy planning, leading the technical discussions on the US side, the department said.Iran’s Tasnim news agency reported that deputy foreign ministers Kazem Gharibabadi and Majid Takht-Ravanchi will head the Iranian technical team.Baqaei posted that Iran’s delegation is “resolved to secure our nation’s legitimate and lawful right to use nuclear energy for peaceful purposes while taking reasonable steps to demonstrate that our programme is entirely peaceful”.”Termination of unlawful and inhumane sanctions in an objective and speedy manner is a priority that we seek to achieve,” he added.According to Baqaei, the dialogue will again be mediated by Omani Foreign Minister Badr Albusaidi — who appeared with Araghchi at the book signing — on Saturday morning.The meeting follows two earlier rounds of Omani-mediated negotiations in Muscat and Rome starting on April 12.- Calling for ‘goodwill’ -Since his return to office in January, Trump has reimposed sweeping sanctions under his policy of “maximum pressure” against Tehran. In March, he sent a letter to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei calling for talks but warning of possible military action if they failed to produce a deal. Western countries including the United States have long accused Iran of seeking to acquire nuclear weapons — an allegation Tehran has consistently denied, insisting that its programme is for peaceful civilian purposes.Baqaei earlier Friday said “progress in the negotiations requires the demonstration of goodwill, seriousness, and realism by the other side”.Iran will treat Saturday’s talks seriously, Araghchi said in a recent interview, “and if the other party also enters seriously, there is potential for progress”.In 2018, Trump withdrew the United States from the nuclear deal signed three years earlier between Tehran and major world powers. The agreement eased sanctions on Iran in return for curbs on its nuclear programme.After Trump’s pullout, Tehran complied with the agreement for a year before scaling back its compliance.Iran currently enriches uranium up to 60 percent, far above the 3.67 percent limit in the 2015 deal but still below the 90 percent threshold required for weapons-grade material.In an interview published by Time Magazine on Friday, Trump said the United States will “lead the pack” in attacking Iran if nuclear talks do not lead to a new deal. But he expressed hope that an agreement could be reached and said he would be willing to meet Khamenei.

Syrian foreign minister raises new flag at UN headquarters

Syria’s foreign minister on Friday raised his country’s new flag at UN headquarters in New York, hailing the move as a “proclamation of a new existence” after the fall of Bashar al-Assad.Asaad al-Shaibani raised the three-starred flag, officially adopted after Assad’s December ouster, and later spoke to the Security Council, where he urged a lifting of international sanctions and for Israel to be pressured to leave Syrian territory.”This flag is not a mere symbol, but rather a proclamation of a new existence,” he said in his first United Nations speech.Since Assad’s fall to Islamist-led forces, Israel has deployed troops in a UN-controlled buffer zone that has separated Israeli and Syrian forces on the strategic Golan Heights since 1974.”We would like to ask the Council to make pressure on Israel to withdraw from Syria,” al-Shaibani said in his first UN speech.Israel has also launched airstrikes in Syria, which al-Shaibani slammed Friday as “not only a flagrant violation of international law and Syrian sovereignty, but also a direct threat to regional stability.””We have repeatedly announced our commitment that Syria will not constitute any threat to any of the neighboring countries or any country around the world, including to Israel,” he said.He also called for the lifting of all sanctions imposed under the previous government.Economic sanctions have hit the country hard, with more than 90 percent of Syrians living below the poverty line, according to the UN.Al-Shaibani was backed by the UN’s special envoy to Syria, Geir Pedersen, who warned that Israel’s “violations of Syria’s territorial integrity are undermining the transition.”He said Israel’s “highly confrontational” approach was “not warranted” given the space for diplomacy. Pedersen also called for sanctions to be eased. Some European and other Western states have eased certain sanctions on Syria, while others including the United States have said they would wait to see how the new authorities exercise their power, opting instead for targeted and temporary exemptions.Shaibani’s visit to the UN comes after Syria’s central bank governor and finance minister this week attended spring meetings at the International Monetary Fund and the World Bank, for the first time in more than 20 years.Pedersen said the country’s transition from the Assad years was at a “truly critical juncture.”Much has been achieved, but “the situation is extremely fragile,” he warned, calling for more political inclusion and economic action.Pedersen, who was in Damascus two weeks ago, stressed the “urgent challenge” facing the Alawite community. In early March the minority — associated with Assad — were targeted by massacres, particularly on the coast, which killed more than 1,700 people, according to the Syrian Observatory for Human Rights. bur-lk-abd-des/st/acb

Damas demande au Conseil de sécurité de l’ONU de “faire pression” sur Israël

Le chef de la diplomatie syrienne a appelé vendredi le Conseil de sécurité de l’ONU à “faire pression” sur Israël pour qu’il se retire de son pays, lors de sa première intervention au siège des Nations unies.”Nous demandons au Conseil de sécurité de faire pression sur Israël pour le retrait de Syrie et pour appliquer l’accord de désengagement de 1974″, a déclaré Assaad al-Chaibani.Après la chute du régime de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans une zone tampon contrôlée par les Nations unies, qui sépare les forces israéliennes et syriennes sur le plateau stratégique du Golan depuis 1974.”Nous avons indiqué de façon répétée l’engagement de la Syrie à ne pas être une menace pour ses voisins ou n’importe quel pays dans le monde, y compris Israël”, a assuré le ministre syrien, dénonçant également les frappes israéliennes contre son pays.”Cette agression en cours déstabilise nos efforts de reconstruction et sape la paix et la sécurité que nous cherchons à atteindre”, a-t-il ajouté. “Ces actions ne sont pas seulement une violation flagrante du droit international et de la souveraineté de la Syrie, mais aussi une menace directe pour la stabilité régionale”.Il a d’autre part plaidé pour une levée de toutes les sanctions imposées sous le pouvoir précédent, une “étape cruciale pour transformer la Syrie d’un pays connu pour son passé sombre en un partenaire fort pour la paix, la prospérité et l’économie internationales”.Les sanctions économiques frappent lourdement le pays, où selon l’ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.Le ministre a enfin salué un “jour historique” pour la Syrie, après avoir hissé vendredi matin le nouveau drapeau de son pays au siège des Nations unies à New York aux côtés de ceux des 192 autres Etats membres.”Ce drapeau n’est pas seulement un symbole, mais la proclamation d’une nouvelle vie née de la souffrance, représentant un avenir qui émerge grâce à la résilience et une promesse de changement après des années de souffrance”.L’émissaire de l’ONU pour la Syrie Geir Pedersen a fait écho à plusieurs des préoccupations du chef de la diplomatie syrienne.Il a ainsi demandé un “allègement supplémentaire des sanctions” et dénoncé les “violations israéliennes de la souveraineté territoriale de la Syrie”, accusant Israël d’une “approche agressive non justifiée” au vu de l’espace diplomatique existant.Il s’est d’autre part inquiété de la fragilité de la transition politique, quatre mois après la chute de l’ancien régime. “Le processus de transition est à un carrefour”, a-t-il noté, réclamant en particulier “plus d’inclusion politique et plus d’action économique” pour permettre son succès.Le responsable onusien, qui était à Damas il y deux semaines, a souligné notamment le “défi urgent” que représentent les inquiétudes de la communauté alaouite.Des massacres avaient visé début mars cette minorité associée au clan de l’ancien président Bachar al-Assad, en particulier sur le littoral syrien, faisant plus de 1.700 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). 

Damas demande au Conseil de sécurité de l’ONU de “faire pression” sur Israël

Le chef de la diplomatie syrienne a appelé vendredi le Conseil de sécurité de l’ONU à “faire pression” sur Israël pour qu’il se retire de son pays, lors de sa première intervention au siège des Nations unies.”Nous demandons au Conseil de sécurité de faire pression sur Israël pour le retrait de Syrie et pour appliquer l’accord de désengagement de 1974″, a déclaré Assaad al-Chaibani.Après la chute du régime de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans une zone tampon contrôlée par les Nations unies, qui sépare les forces israéliennes et syriennes sur le plateau stratégique du Golan depuis 1974.”Nous avons indiqué de façon répétée l’engagement de la Syrie à ne pas être une menace pour ses voisins ou n’importe quel pays dans le monde, y compris Israël”, a assuré le ministre syrien, dénonçant également les frappes israéliennes contre son pays.”Cette agression en cours déstabilise nos efforts de reconstruction et sape la paix et la sécurité que nous cherchons à atteindre”, a-t-il ajouté. “Ces actions ne sont pas seulement une violation flagrante du droit international et de la souveraineté de la Syrie, mais aussi une menace directe pour la stabilité régionale”.Il a d’autre part plaidé pour une levée de toutes les sanctions imposées sous le pouvoir précédent, une “étape cruciale pour transformer la Syrie d’un pays connu pour son passé sombre en un partenaire fort pour la paix, la prospérité et l’économie internationales”.Les sanctions économiques frappent lourdement le pays, où selon l’ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.Le ministre a enfin salué un “jour historique” pour la Syrie, après avoir hissé vendredi matin le nouveau drapeau de son pays au siège des Nations unies à New York aux côtés de ceux des 192 autres Etats membres.”Ce drapeau n’est pas seulement un symbole, mais la proclamation d’une nouvelle vie née de la souffrance, représentant un avenir qui émerge grâce à la résilience et une promesse de changement après des années de souffrance”.L’émissaire de l’ONU pour la Syrie Geir Pedersen a fait écho à plusieurs des préoccupations du chef de la diplomatie syrienne.Il a ainsi demandé un “allègement supplémentaire des sanctions” et dénoncé les “violations israéliennes de la souveraineté territoriale de la Syrie”, accusant Israël d’une “approche agressive non justifiée” au vu de l’espace diplomatique existant.Il s’est d’autre part inquiété de la fragilité de la transition politique, quatre mois après la chute de l’ancien régime. “Le processus de transition est à un carrefour”, a-t-il noté, réclamant en particulier “plus d’inclusion politique et plus d’action économique” pour permettre son succès.Le responsable onusien, qui était à Damas il y deux semaines, a souligné notamment le “défi urgent” que représentent les inquiétudes de la communauté alaouite.Des massacres avaient visé début mars cette minorité associée au clan de l’ancien président Bachar al-Assad, en particulier sur le littoral syrien, faisant plus de 1.700 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).Â