Sebastião Salgado, grand témoin de l’état du monde, est mort

Grand témoin de la condition humaine et de la planète, le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado, connu pour ses grandes images en noir et blanc de peuples défavorisés et de la forêt amazonienne, est mort vendredi à 81 ans à Paris.L’Académie des Beaux-Arts française, dont il était membre, a annoncé son décès.”Photographe parcourant le monde sans arrêt, il a contracté une forme particulière de malaria en 2010, en Indonésie, dans le cadre de son projet +Genesis+. Quinze ans plus tard, les complications de cette maladie se sont transformées en une leucémie sévère, qui a eu raison de lui”, a fait savoir sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP.De Brasilia, le président brésilien Lula a rendu hommage à son compatriote, “l’un des plus grands et meilleurs photographes que le monde ait connus”.La Maison européenne de la photographie, à Paris, a évoqué ses images “puissantes, profondément engagées et d’une force graphique rare”, qui “ont contribué à transformer notre regard sur le monde”.Un de ses confrères, l’Américain Steve McCurry, a salué sur Instagram “sa vision et son humanité”. “Il n’a pas seulement documenté la condition humaine avec une profondeur inégalée, mais a aussi aidé à sauver la planète avec son travail pour la reforestation (…)”, a-t-il écrit.Dans son Etat natal de Minas Gerais, Salgado a fondé l’institut Terra, pour faire repousser la forêt et régénérer la biodiversité.Selon la présidence de la COP30 sur les changements climatiques, prévue en novembre au Brésil, il a “inspiré des millions de personnes en décrivant, avec sensibilité et maestria, la relation entre l’humanité et l’environnement”.Certains reprochaient à Salgado de tirer profit d’une “esthétique de la misère”, des critiques qu’il préférait ignorer.Il n’avait “jamais détourné le regard” du réel “pour que le monde puisse, à son tour, le regarder en face”, a relevé la ministre française de la Culture Rachida Dati.- “langage puissant” -Il laisse un héritage unique en images de ses centaines de voyages à travers la forêt amazonienne mais aussi à travers la planète, du Rwanda à l’Indonésie, du Guatemala au Bangladesh, capturant avec son objectif des tragédies humaines comme la famine, les guerres ou les exodes massifs.Il concevait la photographie comme “un langage puissant pour tenter d’établir de meilleurs rapports entre les hommes et la nature”, rappelle l’Académie des Beaux-Arts française dans sa biographie.Il travaillait presque exclusivement en noir et blanc, qu’il considérait à la fois comme une interprétation de la réalité et une manière de traduire la dignité irréductible de l’humanité.Né le 8 février 1944 à Aimorés, dans le Minas Gerais au Brésil, économiste de formation, il s’était exilé en France en 1969 pour fuir la dictature militaire avec sa future épouse, Lélia Wanick, avec qui il a eu deux fils.Il avait débuté sa carrière de photographe professionnel en autodidacte en 1973 à Paris, intégrant tour à tour les agences Sygma, Gamma et Magnum jusqu’en 1994. Il avait alors fondé avec son épouse Lélia Wanick une agence exclusivement dédiée à son travail, Amazonas images, devenue leur studio.- “Mode de vie” -Ses photos ont été publiées dans la presse internationale et dans des magazines comme Life ou Time, et ont fait l’objet d’innombrables livres (“Exodus”, “Genesis”, “Amazônia”, “De ma terre à la Terre”…) et expositions.Dans le cadre de l’année France-Brésil, une rétrospective de 170 clichés emblématiques de Salgado se tient jusqu’à début juin à Deauville, en Normandie.La photographie “est un mode de vie, c’est mon idéologie”, confiait-il à l’AFP en 2022, à Sao Paulo, durant la présentation de son exposition “Amazonie”, fruit de sept ans de travail dans la plus grande forêt tropicale de la planète.Au printemps de la même année, il présentait “Aqua Mater” au coeur du quartier d’affaires de la Défense à Paris, un travail sur l’eau et son importance.Il disait alors que ses photos représentaient “l’essence de la vie, l’eau qui naît des forêts (…). Elles racontent l’histoire de l’eau en abondance et celle dont manquent ceux qui vivent dans des camps de réfugiés, dans le désert”, ajoutait-il, appelant à cesser “notre destruction massive de la planète au profit d’un équilibre”.Il devait inaugurer samedi à Reims (nord-est de la France) une exposition de dessins de son fils Rodrigo, 45 ans, porteur de trisomie 21, à l’église du Sacré-Coeur, pour laquelle une douzaine de vitraux ont été réalisés à partir de ses oeuvres.

Pétrole et climat: TotalEnergies maintient “le cap” malgré les incertitudes et les critiques

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a assuré vendredi devant ses actionnaires que son groupe maintenait “le cap” de sa stratégie dans les hydrocarbures comme dans les renouvelables en dépit d’un contexte économique plus incertain et malgré les critiques des militants du climat qui se sont mobilisés pour dénoncer la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles.”Notre stratégie de produire à bas coûts, alliée à la discipline sur nos investissements, va nous permettre de résister quand les cours du pétrole baissent”, a déclaré le dirigeant lors de l’assemblée générale annuelle au siège du groupe, à La Défense.”TotalEnergie maintient le cap (…) et continue à investir de façon tout à fait conséquente pour faire en sorte que ce second pilier (l’électricité, ndlr) représente 20% de nos ventes et production d’énergie à horizon 2030″, a ajouté Patrick Pouyanné, apparu plus détendu pour ce rendez-vous qui succédait à des éditions mouvementées ces dernières années.Comme en 2024, l’AG s’est tenue dans sa tour du quartier d’affaires, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale, à distance des militants du climat qui se sont mobilisés dans Paris. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste Extinction Rebellion (XR) ont tenté de s’introduire dans le siège parisien de la banque BNP Paribas, l’accusant de soutenir les activités de TotalEnergies dans les hydrocarbures, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches clamant: “on tape sur Total et ses partenaires”. Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police.”Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs”, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Peu avant le commencement de l’AG, en début d’après-midi, une cinquantaine de militants de XR ont aussi tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. Les deux organisateurs ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué une source policière. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- Une stratégie “claire”, clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques des défenseurs du climat qui lui reprochent de contribuer au changement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, et demandent l’abandon de ses projets d’hydrocarbures en Ouganda/Tanzanie mais aussi au Mozambique.Le 5 juin, il affrontera à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire les consommateurs en erreur sur sa stratégie climatique en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Il prévoit cependant d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, contre environ un tiers auparavant.Mais au milieu des nets revirements sur la transition énergétique annoncés par les compagnies européennes Shell et BP, il entend se démarquer en montrant qu’il est “devenu la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”. Le groupe vante une stratégie “claire”, raison qui justifie selon lui de ne pas soumettre cette année sa stratégie climat au vote des actionnaires. “Soyons clairs”, a déclaré M. Pouyanné, “ce n’est pas à cause de cette pression que nous sommes engagés dans cette stratégie de transition (mais) parce que notre analyse (…), c’est que la demande pétrolière, à cause des évolutions technologiques, va à un moment ne plus croître et qu’à l’inverse, la demande d’électricité va continuer à galoper.” Le PDG a par ailleurs confirmé le projet de cotation “en continu” à la Bourse de New York en plus de Paris, réaffirmant qu'”il n’est évidemment pas question de quitter la France”ebl-nal-dlm-sc/vmt

Pétrole et climat: TotalEnergies maintient “le cap” malgré les incertitudes et les critiques

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a assuré vendredi devant ses actionnaires que son groupe maintenait “le cap” de sa stratégie dans les hydrocarbures comme dans les renouvelables en dépit d’un contexte économique plus incertain et malgré les critiques des militants du climat qui se sont mobilisés pour dénoncer la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles.”Notre stratégie de produire à bas coûts, alliée à la discipline sur nos investissements, va nous permettre de résister quand les cours du pétrole baissent”, a déclaré le dirigeant lors de l’assemblée générale annuelle au siège du groupe, à La Défense.”TotalEnergie maintient le cap (…) et continue à investir de façon tout à fait conséquente pour faire en sorte que ce second pilier (l’électricité, ndlr) représente 20% de nos ventes et production d’énergie à horizon 2030″, a ajouté Patrick Pouyanné, apparu plus détendu pour ce rendez-vous qui succédait à des éditions mouvementées ces dernières années.Comme en 2024, l’AG s’est tenue dans sa tour du quartier d’affaires, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale, à distance des militants du climat qui se sont mobilisés dans Paris. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste Extinction Rebellion (XR) ont tenté de s’introduire dans le siège parisien de la banque BNP Paribas, l’accusant de soutenir les activités de TotalEnergies dans les hydrocarbures, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches clamant: “on tape sur Total et ses partenaires”. Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police.”Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs”, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Peu avant le commencement de l’AG, en début d’après-midi, une cinquantaine de militants de XR ont aussi tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. Les deux organisateurs ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué une source policière. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- Une stratégie “claire”, clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques des défenseurs du climat qui lui reprochent de contribuer au changement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, et demandent l’abandon de ses projets d’hydrocarbures en Ouganda/Tanzanie mais aussi au Mozambique.Le 5 juin, il affrontera à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire les consommateurs en erreur sur sa stratégie climatique en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Il prévoit cependant d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, contre environ un tiers auparavant.Mais au milieu des nets revirements sur la transition énergétique annoncés par les compagnies européennes Shell et BP, il entend se démarquer en montrant qu’il est “devenu la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”. Le groupe vante une stratégie “claire”, raison qui justifie selon lui de ne pas soumettre cette année sa stratégie climat au vote des actionnaires. “Soyons clairs”, a déclaré M. Pouyanné, “ce n’est pas à cause de cette pression que nous sommes engagés dans cette stratégie de transition (mais) parce que notre analyse (…), c’est que la demande pétrolière, à cause des évolutions technologiques, va à un moment ne plus croître et qu’à l’inverse, la demande d’électricité va continuer à galoper.” Le PDG a par ailleurs confirmé le projet de cotation “en continu” à la Bourse de New York en plus de Paris, réaffirmant qu'”il n’est évidemment pas question de quitter la France”ebl-nal-dlm-sc/vmt

Pétrole et climat: TotalEnergies maintient “le cap” malgré les incertitudes et les critiques

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a assuré vendredi devant ses actionnaires que son groupe maintenait “le cap” de sa stratégie dans les hydrocarbures comme dans les renouvelables en dépit d’un contexte économique plus incertain et malgré les critiques des militants du climat qui se sont mobilisés pour dénoncer la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles.”Notre stratégie de produire à bas coûts, alliée à la discipline sur nos investissements, va nous permettre de résister quand les cours du pétrole baissent”, a déclaré le dirigeant lors de l’assemblée générale annuelle au siège du groupe, à La Défense.”TotalEnergie maintient le cap (…) et continue à investir de façon tout à fait conséquente pour faire en sorte que ce second pilier (l’électricité, ndlr) représente 20% de nos ventes et production d’énergie à horizon 2030″, a ajouté Patrick Pouyanné, apparu plus détendu pour ce rendez-vous qui succédait à des éditions mouvementées ces dernières années.Comme en 2024, l’AG s’est tenue dans sa tour du quartier d’affaires, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale, à distance des militants du climat qui se sont mobilisés dans Paris. Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste Extinction Rebellion (XR) ont tenté de s’introduire dans le siège parisien de la banque BNP Paribas, l’accusant de soutenir les activités de TotalEnergies dans les hydrocarbures, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches clamant: “on tape sur Total et ses partenaires”. Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police.”Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs”, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Peu avant le commencement de l’AG, en début d’après-midi, une cinquantaine de militants de XR ont aussi tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. Les deux organisateurs ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué une source policière. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- Une stratégie “claire”, clame TotalEnergies -Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques des défenseurs du climat qui lui reprochent de contribuer au changement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, et demandent l’abandon de ses projets d’hydrocarbures en Ouganda/Tanzanie mais aussi au Mozambique.Le 5 juin, il affrontera à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire les consommateurs en erreur sur sa stratégie climatique en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Il prévoit cependant d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, contre environ un tiers auparavant.Mais au milieu des nets revirements sur la transition énergétique annoncés par les compagnies européennes Shell et BP, il entend se démarquer en montrant qu’il est “devenu la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”. Le groupe vante une stratégie “claire”, raison qui justifie selon lui de ne pas soumettre cette année sa stratégie climat au vote des actionnaires. “Soyons clairs”, a déclaré M. Pouyanné, “ce n’est pas à cause de cette pression que nous sommes engagés dans cette stratégie de transition (mais) parce que notre analyse (…), c’est que la demande pétrolière, à cause des évolutions technologiques, va à un moment ne plus croître et qu’à l’inverse, la demande d’électricité va continuer à galoper.” Le PDG a par ailleurs confirmé le projet de cotation “en continu” à la Bourse de New York en plus de Paris, réaffirmant qu'”il n’est évidemment pas question de quitter la France”ebl-nal-dlm-sc/vmt

Etudiants étrangers: Harvard obtient un sursis face à Trump

Bref soupir de soulagement à Harvard. Un tribunal américain a bloqué temporairement vendredi la décision de l’administration Trump d’interdire l’inscription de milliers d’étudiants étrangers dans la prestigieuse université, au coeur d’un bras de fer avec le président.Après les déclarations au vitriol, les appels à changer le cursus et les coupes dans les subventions de recherche, l’administration Trump a écrit jeudi un nouveau chapitre de son offensive contre l’enseignement supérieur en révoquant la certification SEVIS (Student and Exchange Visitor) de Harvard.L’université, située en banlieue de Boston, ne peut ainsi plus accueillir d’étudiants étrangers. Et ceux sur le campus pourraient devoir quitter les Etats-Unis dès la remise des diplômes, prévue la semaine prochaine.D’après le site internet de l’université, classée parmi les meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, l’établissement accueille cette année quelque 6.700 “étudiants internationaux”, soit 27% de ses effectifs.”D’un seul coup de crayon, le gouvernement efface un quart des étudiants d’Harvard”, peut-on lire dans la plainte déposée auprès du tribunal fédéral du Massachusetts, Etat du nord-est américain où est située l’université.Cette décision est “le dernier acte de représailles” de l’administration Trump “qui cherche à prendre le contrôle de la direction d’Harvard, de ses programmes et de l’+idéologie+ de l’université et des étudiants”, poursuit la requête de 72 pages, qui appelle à sa révocation “immédiate”.La juge fédérale Allison D. Burroughs a bloqué temporairement la décision de l’administration d’ici la tenue d’une audience préliminaire le 29 mai.Un conseiller de la Maison Blanche, Stephen Miller, a fustigé cette décision sur X. “Voilà une juge communiste qui créé le droit pour les étrangers (…)  d’être admis dans les universités américaines financées par les impôts des Américains”, a-t-il écrit à propos du sursis pour Harvard, université où les frais de scolarité avoisinent 59.000 dollars annuels.- Griefs de Trump -Le président républicain accuse les universités privées les plus prestigieuses, notamment Harvard et Columbia, d’avoir laissé prospérer l’antisémitisme et de n’avoir pas protégé suffisamment les étudiants juifs pendant les manifestations contre la guerre d’Israël à Gaza, lancée après les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.Harvard a affirmé ces dernières semaines avoir pris des mesures pour s’assurer que les étudiants et le personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, et refuse de renoncer à sa liberté académique.L’administration Trump reproche aussi à Harvard de se coordonner avec le Parti communiste chinois sur son campus. Celui-ci exerce un contrôle serré sur de nombreux aspects de la société chinoise, dont l’éducation supérieure, et de nombreux étudiants chinois vont se former à l’étranger.Près de 1.300 étudiants chinois sont actuellement inscrits à Harvard, selon les chiffres officiels et environ 280.000 étudient dans d’autres universités américaines.”La Chine s’est toujours opposée à la politisation de la coopération éducative”, a réagi vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères, estimant que cette démarche “ne fera que nuire à l’image et à la réputation internationale des Etats-Unis”.Il y a également environ 550 étudiants allemands à Harvard. “La décision du gouvernement américain (…) m’attriste beaucoup. Ce n’est pas un signal positif, ni pour la jeune génération, ni pour le monde libre”, a réagi la ministre allemande pour la Recherche, Dorothee Bär.- “Illégales et injustifiées” -Dans son bras de fer, le gouvernement américain avait coupé 2,7 milliards de dollars de subventions à Harvard. L’université, l’une des plus riches au monde, a dénoncé ces coupes devant les tribunaux disant ne pas vouloir sacrifier sa liberté académique pour tenter de récupérer ces fonds.Selon la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, la décision du gouvernement de retirer à Harvard son droit de recevoir des étudiants étrangers pourrait aussi priver l’institution d’importants deniers.La ministre a assorti jeudi sa décision choc d’un ultimatum: si Harvard veut retrouver ce “privilège”, elle doit fournir dans les 72 heures toute une série d’informations dont elle disposerait sur d’hypothétiques activités “illégales” de ses étudiants étrangers durant les cinq dernières années.”Nous condamnons ces mesures illégales et injustifiées”, a répliqué vendredi dans un communiqué le président de Harvard, Alan Garber. Celui-ci précise que cette décision “met en péril le futur de milliers d’étudiants” de l’université et sert “d’avertissement” à ceux qui avaient choisi les Etats-Unis pour étudier et “réaliser leurs rêves”.

Etudiants étrangers: Harvard obtient un sursis face à Trump

Bref soupir de soulagement à Harvard. Un tribunal américain a bloqué temporairement vendredi la décision de l’administration Trump d’interdire l’inscription de milliers d’étudiants étrangers dans la prestigieuse université, au coeur d’un bras de fer avec le président.Après les déclarations au vitriol, les appels à changer le cursus et les coupes dans les subventions de recherche, l’administration Trump a écrit jeudi un nouveau chapitre de son offensive contre l’enseignement supérieur en révoquant la certification SEVIS (Student and Exchange Visitor) de Harvard.L’université, située en banlieue de Boston, ne peut ainsi plus accueillir d’étudiants étrangers. Et ceux sur le campus pourraient devoir quitter les Etats-Unis dès la remise des diplômes, prévue la semaine prochaine.D’après le site internet de l’université, classée parmi les meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, l’établissement accueille cette année quelque 6.700 “étudiants internationaux”, soit 27% de ses effectifs.”D’un seul coup de crayon, le gouvernement efface un quart des étudiants d’Harvard”, peut-on lire dans la plainte déposée auprès du tribunal fédéral du Massachusetts, Etat du nord-est américain où est située l’université.Cette décision est “le dernier acte de représailles” de l’administration Trump “qui cherche à prendre le contrôle de la direction d’Harvard, de ses programmes et de l’+idéologie+ de l’université et des étudiants”, poursuit la requête de 72 pages, qui appelle à sa révocation “immédiate”.La juge fédérale Allison D. Burroughs a bloqué temporairement la décision de l’administration d’ici la tenue d’une audience préliminaire le 29 mai.Un conseiller de la Maison Blanche, Stephen Miller, a fustigé cette décision sur X. “Voilà une juge communiste qui créé le droit pour les étrangers (…)  d’être admis dans les universités américaines financées par les impôts des Américains”, a-t-il écrit à propos du sursis pour Harvard, université où les frais de scolarité avoisinent 59.000 dollars annuels.- Griefs de Trump -Le président républicain accuse les universités privées les plus prestigieuses, notamment Harvard et Columbia, d’avoir laissé prospérer l’antisémitisme et de n’avoir pas protégé suffisamment les étudiants juifs pendant les manifestations contre la guerre d’Israël à Gaza, lancée après les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.Harvard a affirmé ces dernières semaines avoir pris des mesures pour s’assurer que les étudiants et le personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, et refuse de renoncer à sa liberté académique.L’administration Trump reproche aussi à Harvard de se coordonner avec le Parti communiste chinois sur son campus. Celui-ci exerce un contrôle serré sur de nombreux aspects de la société chinoise, dont l’éducation supérieure, et de nombreux étudiants chinois vont se former à l’étranger.Près de 1.300 étudiants chinois sont actuellement inscrits à Harvard, selon les chiffres officiels et environ 280.000 étudient dans d’autres universités américaines.”La Chine s’est toujours opposée à la politisation de la coopération éducative”, a réagi vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères, estimant que cette démarche “ne fera que nuire à l’image et à la réputation internationale des Etats-Unis”.Il y a également environ 550 étudiants allemands à Harvard. “La décision du gouvernement américain (…) m’attriste beaucoup. Ce n’est pas un signal positif, ni pour la jeune génération, ni pour le monde libre”, a réagi la ministre allemande pour la Recherche, Dorothee Bär.- “Illégales et injustifiées” -Dans son bras de fer, le gouvernement américain avait coupé 2,7 milliards de dollars de subventions à Harvard. L’université, l’une des plus riches au monde, a dénoncé ces coupes devant les tribunaux disant ne pas vouloir sacrifier sa liberté académique pour tenter de récupérer ces fonds.Selon la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, la décision du gouvernement de retirer à Harvard son droit de recevoir des étudiants étrangers pourrait aussi priver l’institution d’importants deniers.La ministre a assorti jeudi sa décision choc d’un ultimatum: si Harvard veut retrouver ce “privilège”, elle doit fournir dans les 72 heures toute une série d’informations dont elle disposerait sur d’hypothétiques activités “illégales” de ses étudiants étrangers durant les cinq dernières années.”Nous condamnons ces mesures illégales et injustifiées”, a répliqué vendredi dans un communiqué le président de Harvard, Alan Garber. Celui-ci précise que cette décision “met en péril le futur de milliers d’étudiants” de l’université et sert “d’avertissement” à ceux qui avaient choisi les Etats-Unis pour étudier et “réaliser leurs rêves”.

Pas de retour en prison pour les braqueurs de Kim Kardashian, “satisfaite” du verdict

Ils sont coupables, mais trop vieux et malades pour retourner en prison. La cour d’assises de Paris a prononcé vendredi soir des peines très clémentes contre les “papys braqueurs” de Kim Kardashian, “satisfaite” du verdict et pressée de “tourner la page”.”Les peines sont assez peu sévères”, reconnaît à la fin de son verdict le président David De Pas. Bien en deçà en tout cas de celles requises par l’accusation, qui avait réclamé 10 ans de prison à l’encontre des braqueurs entrés dans l’hôtel de Kim Kardashian la nuit du 2 au 3 octobre 2016, en pleine Fashion week.”Elles ont été pensées à distance de cet événement grave”, en prenant en considération “le temps écoulé” – neuf ans – et l’état de santé des principaux protagonistes qui “interdit éthiquement d’incarcérer quiconque”, déclare le magistrat devant les accusés émus, qu’il avait fait se lever pour entendre la décision.Une fois l’audience terminée, chacun a enlacé ses proches, avant de sortir peu à peu de la salle soulagé et souvent avec le sourire, en emportant les gros sacs et valises qu’ils avaient préparés dans l’éventualité d’une incarcération. Kim Kardashian s’est immédiatement dite “satisfaite” du verdict tout en déclarant vouloir “tourner la page”. “Je suis profondément reconnaissante envers les autorités françaises d’avoir rendu justice dans cette affaire. Ce crime a été l’expérience la plus terrifiante de ma vie”, a expliqué la reine des influenceuses dans un communiqué transmis par ses avocats.Quatre hommes ont été reconnus coupables d’avoir braqué et séquestré la superstar américaine dans sa chambre, arme au poing, pour la dépouiller de neuf millions d’euros de bijoux. Le principal, Aomar Aït Khedache, 69 ans, sourd et quasiment muet, souffrant du dos et de diabète, a été condamné à huit ans de prison dont cinq avec sursis. Pour la partie ferme, la cour a ordonné une confusion avec une autre peine, ce qui signifie qu’il ne retournera pas en prison. Il a lentement quitté le palais de justice, au son du cliquetis de sa canne qui a rythmé les quatre semaines de procès.- “Verdict d’apaisement” -Les trois autres “opérationnels” du braquage se sont vu infliger une peine de sept ans dont deux ferme (déjà couverte par leur détention provisoire): Didier Dubreucq, 69 ans, qui suit en ce moment une chimiothérapie et a dû être hospitalisé ces derniers jours – il était absent pour le verdict. Yunice Abbas, 71 ans, qui a “assumé” avoir fait le guet le soir des faits. Et le jeunot de la bande (35 ans), Marc-Alexandre Boyer, qui explose en sanglots en comprenant qu’il n’ira pas en prison.Même si “vous n’avez pas frappé, vous avez fait peur”, “vous avez fait du mal”, “vous avez traumatisé de façon sans doute durable”, insiste le président. Mais “aucun d’entre vous n’a fait parler de lui sur ces neuf années”, et “vous avez globalement reconstruit votre vie et fait les démarches pour vous réinsérer”.La défense a salué un “verdict d’apaisement”. “Cette décision est aussi la preuve que la justice peut réparer véritablement autrement que par la prison”, a réagi Me Chloé Arnoux, l’avocate d’Aomar Aït Khedache.La cour a enfin considéré qu’il n’y avait pas de “taupe” derrière ce casse spectaculaire. Et acquitté en conséquence Gary Madar (le frère du chauffeur de Kim Kardashian) et son ami Florus Héroui, accusés d’avoir transmis de précieuses informations sur l’emploi du temps de la star pendant son séjour parisien.L’avocate générale avait bien tenté, dans ses réquisitions, de convaincre les magistrats professionnels et surtout les jurés populaires de ne pas se fier aux “rides rassurantes” des “vieux messieurs et dame” comparaissant libres sur le banc des accusés. Au moment des faits, ils étaient “des braqueurs chevronnés du grand banditisme” au casier judiciaire chargé, pas des “pieds nickelés”. “La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi”, avait martelé l’avocate générale Anne-Dominique Merville.Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, Kim Kardashian avait accepté les excuses du principal accusé Aomar Aït Khedache.”Je vous pardonne” même si “ça ne change rien au traumatisme”, “je crois à la deuxième chance”, lui a dit émue celle qui étudiait le droit depuis six ans et a enfin obtenu son diplôme, comme elle l’a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions d’abonnés.