Rapport sur les Frères musulmans: les propositions de l’Intérieur ont été travaillées avec l’Elysée, selon l’entourage de M. Retailleau

Les propositions du ministère de l’Intérieur destinées à lutter contre “l’entrisme” des Frères musulmans en France ont été “travaillées avec l’Elysée”, a assuré jeudi une source au sein de l’entourage de Bruno Retailleau, après un recadrage d’Emmanuel Macron sur ce sujet.”Nous sommes très surpris car les propositions du ministère de l’Intérieur ont été travaillées avec l’Elysée”, a assuré cette source à l’AFP.On a souligné en outre que la réunion – un Conseil de défense – consacrée à l’entrisme islamiste France était “interministérielle”, signifiant que des propositions émanant d’autres ministères avaient été présentées.De fait, le président Emmanuel Macron avait convoqué autour de lui à l’Elysée le Premier ministre François Bayrou et les ministres concernés, parmi lesquels Bruno Retailleau (Intérieur), Gérald Darmanin (Justice), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères) et Elisabeth Borne (Education nationale).Ce Conseil a donné lieu à un recadrage de la part du chef de l’Etat qui a jugé que les propositions faites n’étaient pas à la hauteur de la “gravité des faits”. Emmanuel Macron a demandé en conséquence au gouvernement “de formuler de nouvelles propositions”, selon un communiqué de l’Elysée.Si le président considère que les mesures proposées “ne sont pas assez musclées”, il n’y a aucun problème, a commenté un proche de Bruno Retailleau, “ce n’est pas les idées qui manquent”.Selon plusieurs sources contactées par l’AFP, le chef de l’Etat n’a pas seulement dit aux ministres présents de revoir leur copie. Il s’est aussi agacé que le rapport qu’il avait lui-même demandé en 2024 sur les Frères musulmans et l’islamisme politique ait fuité dans la presse.Emmanuel Macron s’est en outre agacé de la proposition de Gérald Darmanin de créer un quartier de haute sécurité en Guyane pour “les têtes de réseau du narcotrafic”.”Entre un rapport classifié qui fuite opportunément et une proposition de prison de haute sécurité sortie de nulle part (…) franchement ce n’est pas sérieux”, avait dénoncé mercredi une source au sein du camp présidentiel.

Trump jubile des progrès au Congrès de sa “grande et belle loi” budgétaire

Donald Trump a salué jeudi le passage à la Chambre américaine des représentants de son mégaprojet de loi budgétaire, qui comprend notamment l’extension des gigantesques crédits d’impôt de son premier mandat.”La grande et belle loi a été adoptée à la Chambre des représentants! C’est sans doute le texte législatif le plus important qui sera signé dans l’histoire de notre pays”, a assuré le président américain sur sa plateforme Truth Social.Le texte se dirige à présent vers le Sénat, où les élus républicains ont déjà signalé leur intention d’apporter d’importantes modifications. La navette parlementaire devrait donc se prolonger, sans certitude sur la date à laquelle ce projet de loi emblématique pour Donald Trump sera parachevé.”Maintenant, il est temps pour nos amis au Sénat des Etats-Unis de se mettre au travail, et d’envoyer DÈS QUE POSSIBLE cette loi sur mon bureau” pour promulgation, a exhorté le milliardaire républicain.Pressé d’offrir une victoire législative au président, le chef de la Chambre des représentants – l’élu républicain Mike Johnson – avait prévu un vote en pleine nuit à Washington. Et la chambre basse, à majorité républicaine, a finalement adopté le texte au petit matin de justesse avec215 voix pour et 214 contre – dont deux républicains.”Cette grande et belle loi est la législation la plus importante qu’un parti ait jamais adoptée”, a assuré juste avant le vote le “speaker”, qui faisait face à de nombreuses dissensions au sein de sa fine majorité.- Medicaid -Pour Donald Trump, l’enjeu est en premier lieu l’extension des gigantesques crédits d’impôt datant de son premier mandat et qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon différents analystes indépendants, les prolonger pourrait accroître le déficit de l’Etat fédéral de 2.000 milliards à 4.000 milliards de dollars sur la prochaine décennie.Le projet de loi prévoit aussi de supprimer l’imposition sur les pourboires, une promesse de campagne du républicain dans un pays où de nombreux travailleurs dépendent de ceux-ci comme principale source de revenu.Pour compenser en partie le creusement du déficit, les républicains ont prévu d’importantes coupes dans certaines dépenses publiques.Au premier rang desquelles, Medicaid, l’assurance santé dont dépendent plus de 70 millions d’Américains aux revenus modestes.Selon l’analyse du CBO, une agence parlementaire non-partisane, les coupes actuellement prévues dans ce programme public menacent de priver d’assurance santé plus de 7,6 millions de personnes d’ici 2034.Le plus grand programme public d’aide alimentaire, Snap, serait aussi sévèrement touché.Le CBO prédit ainsi que le projet de loi augmenterait les revenus chez les 10% des ménages les plus aisés, tandis que les 10% des ménages les plus pauvres verraient leurs revenus baisser.Le projet de loi prévoit aussi la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables, adoptées sous Joe Biden. – “Arnaque fiscale” -Les démocrates se sont opposés en bloc au texte.”L’arnaque fiscale du Parti républicain arrache des soins de santé et de l’aide alimentaire des mains de millions de gens afin de donner des crédits d’impôt aux riches”, a dénoncé après le vote le chef des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries.Chez certains élus républicains modérés, on craint aussi que des coupes trop importantes dans des programmes publics populaires fassent peser un risque électoral majeur, à un an et demi des législatives de mi-mandat.Mais ce sont surtout les élus ultraconservateurs, partisans d’une réduction de la dette publique, qui s’étranglaient devant les chiffres pharaoniques de la “grande et belle loi” et menaçaient de voter contre.Ils n’étaient pas les seuls inquiets. Le rendement à 10 ans des bons du Trésor américain a atteint mercredi son plus haut niveau depuis février, sur fond de craintes des investisseurs d’un creusement trop important du déficit fédéral.Après avoir obtenu quelques concessions, les élus réfractaires se sont finalement quasiment tous rangés derrière le texte.Donald Trump s’était personnellement investi pour les convaincre, se rendant au Capitole pour les rencontrer et recevant quelques-uns d’entre eux mercredi à la Maison Blanche.Le président et le “speaker” Mike Johnson auront finalement réussi leur pari, avant l’épreuve du Sénat. Le texte devrait ainsi revenir à la Chambre des représentants avec un tout nouveau visage.

Gaza: 52 morts dans des raids israéliens selon les secours, nouvelles évacuations

L’armée israélienne a émis jeudi un avis d’évacuation pour les habitants de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, en dépit des critiques internationales croissantes sur l’intensification de son offensive dans le territoire palestinien affamé et dévasté.La Défense civile locale a fait état de 52 personnes tuées dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien depuis les premières heures du jour.Alors que les Gazaouis survivent dans des conditions jugées alarmantes par la communauté humanitaire, les autorités israéliennes ont annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide après un blocus total de plus de deux mois.Dans le même temps, l’armée a intensifié ses bombardements et opérations terrestres, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de libérer les otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.”L’armée israélienne opère avec force dans les zones où vous vous trouvez (…) car les organisations terroristes poursuivent leurs activités et opérations”, a-t-elle averti jeudi en arabe, sur les réseaux sociaux, dans un appel à l’évacuation de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, notamment le camp de Jabalia. L’armée, qui s’est emparée de larges pans du territoire après avoir rompu le 18 mars une trêve de deux mois, avait émis un avertissement similaire pour le nord de Gaza mercredi soir, en réponse, selon elle, à des tirs de roquettes.  Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, au prix du déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. – “Tout le monde attend” l’aide -Affirmant vouloir contraindre le Hamas à relâcher les otages du 7-Octobre, Israël avait bloqué le 2 mars l’entrée de toute aide à Gaza, accusant le mouvement palestinien de la détourner, ce que ce dernier dément. Soumis à une forte pression américaine et européenne, Israël a accepté une reprise très limitée des entrées d’aide lundi.Mercredi, l’ONU a annoncé qu'”environ 90 chargements de camions” ont été expédiés dans le territoire. Le gouvernement du Hamas à Gaza a confirmé que l’équivalent de 87 camions d’aide étaient entrés.  Mais sur le terrain, les Palestiniens attendent désespérément des livraisons, compliquées selon les organisations humanitaires par les conditions imposées par Israël et de sécurité. A chaque fois qu’il entend parler d’une arrivée de colis, Hossam Abou Aïda se précipite vers les entrepôts de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza-ville, où il est déplacé. Mais seulement pour découvrir, après une longue attente, que “c’était un mensonge”, dit-il.”La situation est insupportable”, indique mercredi Oum Talal al-Masri, 53 ans: “Personne ne nous a rien distribué, tout le monde attend.” – Que le Hamas “lâche ses armes” -Face à une situation humanitaire catastrophique et l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza, de nombreux pays européens ont accentué la pression sur Israël pour faire taire les armes.L’Union européenne a annoncé mardi qu’elle allait réexaminer son accord d’association avec Israël, en vigueur depuis 2000, et Londres a dit suspendre les négociations avec Israël sur un accord de libre-échange.Israël a rejeté ces critiques, et dénoncé une “incitation à la haine” le visant dans de nombreux pays après qu’un homme a tué deux employés de son ambassade aux Etats-Unis, près du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation. “Malheureusement, l’antisémitisme existe partout dans le monde et augmente”, déplore Liora, une habitante de Tel-Aviv en visite à Jérusalem, pour qui les victimes ont été “assassinées parce qu’elles sont juives, c’est tout”, et “cela n’a rien à voir avec la cause palestinienne”. “Et si nous voulons arrêter la guerre, nous aurons besoin que le Hamas lâche toutes ses armes et rende les otages”, ajoute-t-elle. Israël est prêt à accepter un “cessez-le-feu temporaire” permettant de libérer des otages, a déclaré mercredi soir M. Netanyahu. L’option est rejetée par le Hamas, qui réclame pour libérer ses captifs la fin de la guerre et un retrait total israélien de Gaza.  L’attaque sans précédent du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 20 vivantes “avec certitude” selon M. Netanyahu. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.762 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: 52 morts dans des raids israéliens selon les secours, nouvelles évacuations

L’armée israélienne a émis jeudi un avis d’évacuation pour les habitants de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, en dépit des critiques internationales croissantes sur l’intensification de son offensive dans le territoire palestinien affamé et dévasté.La Défense civile locale a fait état de 52 personnes tuées dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien depuis les premières heures du jour.Alors que les Gazaouis survivent dans des conditions jugées alarmantes par la communauté humanitaire, les autorités israéliennes ont annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide après un blocus total de plus de deux mois.Dans le même temps, l’armée a intensifié ses bombardements et opérations terrestres, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de libérer les otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.”L’armée israélienne opère avec force dans les zones où vous vous trouvez (…) car les organisations terroristes poursuivent leurs activités et opérations”, a-t-elle averti jeudi en arabe, sur les réseaux sociaux, dans un appel à l’évacuation de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, notamment le camp de Jabalia. L’armée, qui s’est emparée de larges pans du territoire après avoir rompu le 18 mars une trêve de deux mois, avait émis un avertissement similaire pour le nord de Gaza mercredi soir, en réponse, selon elle, à des tirs de roquettes.  Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, au prix du déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. – “Tout le monde attend” l’aide -Affirmant vouloir contraindre le Hamas à relâcher les otages du 7-Octobre, Israël avait bloqué le 2 mars l’entrée de toute aide à Gaza, accusant le mouvement palestinien de la détourner, ce que ce dernier dément. Soumis à une forte pression américaine et européenne, Israël a accepté une reprise très limitée des entrées d’aide lundi.Mercredi, l’ONU a annoncé qu'”environ 90 chargements de camions” ont été expédiés dans le territoire. Le gouvernement du Hamas à Gaza a confirmé que l’équivalent de 87 camions d’aide étaient entrés.  Mais sur le terrain, les Palestiniens attendent désespérément des livraisons, compliquées selon les organisations humanitaires par les conditions imposées par Israël et de sécurité. A chaque fois qu’il entend parler d’une arrivée de colis, Hossam Abou Aïda se précipite vers les entrepôts de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza-ville, où il est déplacé. Mais seulement pour découvrir, après une longue attente, que “c’était un mensonge”, dit-il.”La situation est insupportable”, indique mercredi Oum Talal al-Masri, 53 ans: “Personne ne nous a rien distribué, tout le monde attend.” – Que le Hamas “lâche ses armes” -Face à une situation humanitaire catastrophique et l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza, de nombreux pays européens ont accentué la pression sur Israël pour faire taire les armes.L’Union européenne a annoncé mardi qu’elle allait réexaminer son accord d’association avec Israël, en vigueur depuis 2000, et Londres a dit suspendre les négociations avec Israël sur un accord de libre-échange.Israël a rejeté ces critiques, et dénoncé une “incitation à la haine” le visant dans de nombreux pays après qu’un homme a tué deux employés de son ambassade aux Etats-Unis, près du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation. “Malheureusement, l’antisémitisme existe partout dans le monde et augmente”, déplore Liora, une habitante de Tel-Aviv en visite à Jérusalem, pour qui les victimes ont été “assassinées parce qu’elles sont juives, c’est tout”, et “cela n’a rien à voir avec la cause palestinienne”. “Et si nous voulons arrêter la guerre, nous aurons besoin que le Hamas lâche toutes ses armes et rende les otages”, ajoute-t-elle. Israël est prêt à accepter un “cessez-le-feu temporaire” permettant de libérer des otages, a déclaré mercredi soir M. Netanyahu. L’option est rejetée par le Hamas, qui réclame pour libérer ses captifs la fin de la guerre et un retrait total israélien de Gaza.  L’attaque sans précédent du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 20 vivantes “avec certitude” selon M. Netanyahu. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.762 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Wall Street en hausse mais les investisseurs restent méfiants à cause du budget

La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi, après un net recul la veille, les investisseurs restant toutefois sur leurs gardes à cause du parcours parlementaire du mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump, qui fait craindre un nouveau bond de la dette publique aux Etats-Unis.Vers 14H05 GMT, le Dow Jones grappillait 0,09%, l’indice Nasdaq prenait 0,83% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,27%.”L’attention (des investisseurs) se porte sur les rendements obligataires et sur le déficit budgétaire”, résume auprès de l’AFP Karl Haeling, de LBBW.La Chambre américaine des représentants a adopté jeudi le mégaprojet de loi budgétaire voulu par Donald Trump, qui espère concrétiser certaines promesses phare de campagne comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt de son premier mandat.Le texte se dirige à présent vers le Sénat, où les élus républicains ont déjà annoncé leur intention d’apporter d’importantes modifications. La navette parlementaire devrait donc se prolonger, sans certitude sur la date à laquelle ce ce projet de loi emblématique pour le président américain sera parachevé.”L’adoption du projet de loi par la Chambre des représentants n’a pas stimulé le marché boursier, en partie parce qu’elle était attendue et qu’elle avait été prise en compte”, souligne Patrick O’Hare, de Briefing.com.Wall Street garde cependant toujours les yeux rivés sur le marché obligataire, qui s’inquiète de l’impact sur le déficit américain du mégaprojet de loi de M. Trump.Selon différents analystes indépendants, prolonger les crédits d’impôt pourrait accroître le déficit de l’Etat fédéral de 2.000 milliards à 4.000 milliards de dollars sur la prochaine décennie.Cette perspective, couplée à une “faible” vente aux enchères d’obligations à 20 ans mercredi, a tendu le marché obligataire américain, souligne M. Haeling.Les taux de l’emprunt américain à trente ans se hissaient vers 14H00 GMT à 5,11%, contre 5,09% la veille en clôture, atteignant des niveaux comparables à ceux connus au début de la crise financière de 2007.Le taux de référence à dix ans était lui aussi en hausse, à 4,59%, un niveau inédit depuis janvier.Toute nouvelle flambée des taux pourrait lester la place américaine car “lorsque les rendements évoluent, les actions sont pour l’instant susceptibles de suivre de manière inverse”, écrit M. O’Hare.”Si les rendements obligataires augmentent, cela fait grimper le coût des hypothèques et ralentit l’économie dans une certaine mesure”, explique M. Haeling.Côté indicateurs, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont ressorties en légère baisse par rapport à la période précédente (-2.000) et en deçà aux attentes des analystes.Les ventes de logements anciens ont pour leur part reculé en avril aux Etats-Unis, plus qu’attendu par les analystes.Au tableau des valeurs, l’équipementier sportif américain Nike avançait (+1,88%) après que la chaîne de télévision américaine CNBC a assuré que ses produits retrouveraient le chemin d’Amazon, où ils avaient largement disparu depuis 2019.Par ailleurs, Nike a annoncé à l’AFP augmenter dès le 1er juin ses prix sur de nombreux articles aux Etats-Unis, sans lier cette décision à un facteur en particulier. Ce relèvement s’inscrit dans le contexte des nouveaux droits de douane.Le géant américain des technologies Alphabet – maison mère de Google – était recherché (+3,97%) après avoir annoncé l’ajout de publicités à ses modes de recherche en ligne renforcés à l’intelligence artificielle (IA), alors que son moteur longtemps dominant est menacé par la concurrence des services d’IA générative comme ChatGPT.La chaîne de pièces détachées automobiles Advance Auto Parts s’envolait de plus de 44% après avoir annoncé une perte nette pour le premier trimestre bien moins importante qu’attendu. Rapportée par action, celle-ci est ressortie à 22 cents alors que les analystes tablaient sur 82 cents.

La vidéo de Trump sur l’Afrique du Sud ponctuée d’erreurs prêtant à confusion

En pleine rencontre avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa à la Maison Blanche mercredi, son homologue américain Donald Trump a interrompu la session de questions-réponses d’un “éteignez les lumières” pour diffuser un montage vidéo censé prouver ses accusations de “génocide” à l’encontre de fermiers blancs en Afrique du Sud.La présentation faite par M. Trump, à l’aide de ces vidéos puis d’articles brandis sous le nez de son interlocuteur, comportait de nombreuses erreurs démêlées par l’AFP.. Les croix ne sont pas des tombesUn extrait de la vidéo montre des véhicules arrêtés le long d’une route bordée de croix blanches plantées dans le sol. “Vous avez vu toutes ces tombes”, lance quelques instants plus tard Donald Trump. “Ce sont des proches allant, j’imagine, un dimanche matin se recueillir devant les leurs qui ont été tués.”La séquence diffusée correspond en fait à une manifestation de 2020 près de Newcastle, dans l’est de l’Afrique du Sud, après le meurtre d’un couple d’agriculteurs, selon des vidéos et articles de presse de l’époque. Ces croix avaient été érigées de façon symbolique et les manifestants avaient défilé à bord de leurs véhicules. Les meurtriers du couple ont été condamnés à perpétuité.. L’homme politique montré n’est pas au pouvoirSur une autre scène du montage apparaît un homme politique lançant cet appel : “On est des Sud-Africains, on occupe des terres.””Les gens que vous avez vus dans ce film, ce sont des dirigeants”, assure Donald Trump. En réalité, l’auteur de ce discours est Julius Malema, le leader du parti de gauche radicale EFF. Sa formation a réalisé 9,5% aux élections de l’an passé et ne fait pas partie de la coalition au pouvoir. Il n’était pas davantage au précédent gouvernement.. “Kill the Boer” est un chant de la lutte anti-apartheidDans sa tenue rouge habituelle, Julius Malema, connu pour ses positions pro-russes, a entonné “Kill the Boer”, un chant hérité de la lutte anti-apartheid, l’ex-régime raciste de la minorité blanche.Le chant est décrié en Afrique du Sud et son interdiction a été demandée par le deuxième plus grand parti sud-africain, l’Alliance démocratique, qui gouverne depuis 2024 en coalition avec l’ANC, le parti de Nelson Mandela.En 2010, un tribunal l’avait d’ailleurs interdit, avant que d’autres juges n’invitent à le considérer non pas comme une incitation à la haine, mais comme un morceau d’histoire de la lutte contre la ségrégation raciale. En 2024, la plus haute cour du pays, saisie par le groupe identitaire afrikaner Afriforum, a confirmé cette décision.. Une image brandie par Trump provient de RDCAprès la vidéo, le président américain a brandi des dossiers contenant, selon lui, des articles sur des meurtres de fermiers. L’un d’eux est issu du site “American Thinker”, un blog à l’audience modeste, et reproduit une image de personnes en uniformes de la Croix-Rouge manipulant des sacs mortuaires.”Tout ça, ce sont des fermiers blancs en train d’être enterrés”, a assuré Donald Trump.L’image est en fait une capture d’écran d’une vidéo YouTube datant de février et tournée en République démocratique du Congo (RDC) dans la ville congolaise de Goma, selon la légende de la vidéo. Elle montre des restes de femmes victimes d’exactions dans le contexte de la guerre dans l’est du pays et a été publiée par le média WION, qui a utilisé des images de l’agence Reuters.. Un “grand nombre” de fermiers blancs n’est pas tué”Ces gens (les fermiers blancs) sont tués en grand nombre”, a insisté le président américain. Il a aussi rabroué un journaliste lui posant une question sur le Boeing offert par le Qatar: “C’est de ça que cet idiot me parle après avoir vu une vidéo où des milliers de personnes sont mortes ?”Pourtant les meurtres de fermiers sont loin d’être aussi nombreux et représentent une infime proportion de ceux enregistrés en Afrique du Sud, pays qui affiche l’un des taux d’homicide les plus élevés de la planète. Le groupe identitaire afrikaner AfriForum, proche des sphères trumpistes et lui-même à l’origine d’une campagne pour mettre en lumière le phénomène, avait recensé 49 meurtres de fermiers au total en 2023, toutes couleurs de peau confondues. Soit une très faible proportion des plus de 27.621 meurtres recensés par la police dans le pays entre avril 2023 et mars 2024. La plupart des victimes étaient des jeunes hommes noirs en milieu urbain.

Deux employés de l’ambassade d’Israël abattus devant le Musée juif de Washington

Un homme a abattu deux employés de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis près du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation, une attaque antisémite pour de nombreuses capitales et résultat, selon Israël, de “l’incitation à la haine” contre l’Etat juif dans de nombreux pays.”Deux membres du personnel de l’ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du Musée juif de Washington”, a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X.-“Furieuse incitation” à l’antisémitisme -Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné jeudi de renforcer la sécurité de toutes les représentations diplomatiques de son pays dans le monde, voyant dans cette attaque le résultat d’une “furieuse incitation” à la violence contre Israël, dont les actions militaires à Gaza alimentent de nombreux mouvements de protestation pro-palestiniens dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis.”Ces horribles meurtres (…), évidemment motivés par l’antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!”, a réagi pour sa part le président Donald Trump sur son réseau Truth Social. “La haine et le radicalisme n’ont pas leur place aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté.De nombreuses capitales européennes ont exprimé leur indignation et qualifié d’antisémite cette attaque, dont le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd puisque le tireur a réussi à entrer dans le musée après avoir été pris pour une victime, selon des témoins.Peu après 21H00 (01H00 GMT jeudi) “nous avons entendu environ 10 à 15 coups de feu”, a raconté aux médias américains Yoni Kalin. Puis “le garde de sécurité laisse rentrer ce type. Je suppose qu’ils pensaient qu’il était une victime. Il était trempé de pluie, clairement en état de choc. (…) Certaines personnes présentes lui ont apporté de l’eau. Ils l’ont fait asseoir. +Ça va ? Vous avez été blessé ? Que s’est-il passé ?+ Et il a répondu +appelez les flics+”.Puis il a sorti un keffieh, foulard de longue date emblème pro-palestinien, et dit “c’est moi qui l’ai fait, je l’ai fait pour Gaza”, a raconté un autre témoin, Katie Kalisher.Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l’AFP n’a pas authentifiée dans l’immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche, est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. Avant de franchir la porte, il se tourne vers l’assistance et la caméra en criant à deux reprises “Libérez, libérez la Palestine” (Free! Free Palestine!).La police l’a identifié comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis. Le Musée juif, qui se situe en plein centre de Washington, non loin du Capitole, accueillait lors de l’attaque une réception organisée par l’organisation juive American Jewish Committe (AJC).- Jeune couple -Yechiel Leiter, ambassadeur d’Israël aux États-Unis, a révélé devant la presse que “le couple qui a été abattu (…) au nom de la +Palestine libre+ était un jeune couple sur le point de se fiancer. Le jeune homme avait acheté une bague cette semaine avec l’intention de demander sa petite amie en mariage la semaine prochaine à Jérusalem”.L’ambassade a publié sur X une photo du couple souriant et le ministère israélien des Affaires étrangères les a identifiés comme étant Yaron Lischinsky, Israélien — détenteur également d’un passeport allemand, selon Berlin — et Sarah Lynn Milgrim, citoyenne américaine de confession juive.”Ne vous y trompez pas: nous retrouverons les responsables et les traduirons en justice”, a écrit sur X le Secrétaire d’Etat Marco Rubio, laissant entendre qu’il pourrait y avoir d’autres responsables que le tireur.”Il existe un lien direct entre l’incitation à la haine antisémite et anti-israélienne, et ce meurtre. Cette incitation est également le fait de dirigeants et de responsables de nombreux pays et organisations internationales, particulièrement en Europe”, a dénoncé le chef de la diplomatie israélienne Gidéon Saar, en référence aux nombreuses protestations dans le monde contre l’offensive israélienne contre Gaza.- Extrême gauche -Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes contre Gaza qui ont fait plus de 50.000 morts selon le mouvement islamiste, les Etats-Unis ont connu une vague de mobilisation pro-palestinienne, notamment sur les campus universitaires, et une forte hausse des actes antisémites, dénoncée par la précédente administration démocrate de Joe Biden.L’extrême gauche en particulier s’est mobilisée en faveur des Palestiniens et contre l’offensive israélienne.Jeudi, le parti d’extrême gauche américain “Party for Socialism and Liberation” (PSL), tout en admettant que M. Rodriguez avait milité “brièvement” dans ses rangs en 2017, s’est défendu sur X de tout lien avec l’attaque et dit que le suspect n’était pas membre du parti.

Austria’s Eurovision winner wants 2026 edition ‘without Israel’

This year’s Eurovision Song Contest winner Austrian singer JJ called for Israel to be excluded from next year’s competition in an interview published Thursday.He also expressed regret over Israel’s participation in this year’s competition despite the war in Gaza.Eurovision has faced criticism for allowing Israel to participate in the contest despite the devastating Gaza war. This year, pro-Palestinian activists staged protests during the extravaganza in Switzerland over the weekend.Russia has not been allowed to participate in Eurovision since its 2022 invasion of Ukraine.   “It is very disappointing to see that Israel continues to participate in the contest,” the 24-year-old countertenor told Spanish daily El Pais in an interview.”I would like next year’s Eurovision to take place in Vienna without Israel,” he added.”But the ball is in the court” of the organiser, the European Broadcasting Union (EBU), he said. “We, the artists, can only express our views on the subject.”JJ, whose real name is Johannes Pietsch, also called for “greater transparency” regarding the public vote, after Israeli singer Yuval Raphael was propelled into second place.Israel’s entrant survived the October 7, 2023 attack on Israel that sparked the Gaza war, hiding beneath bodies as Hamas gunmen attacked a music festival, killing hundreds.”This year, everything happened in a very strange way,” said JJ.The singer faced a backlash over his comments in Austria, one of Israel’s staunchest supporters in Europe. The country’s public broadcaster ORF distanced itself from his remarks, saying they “reflected a personal opinion”, APA news agency reported.JJ said he was “sorry if his comments had been misinterpreted” via his record label Warner.On Monday, Spanish Prime Minister Pedro Sanchez, one of the most outspoken critics of the Israeli government, said Israel should be excluded from Eurovision.He expressed his solidarity with “the people of Palestine who are experiencing the injustice of war and bombardment”.”What we cannot allow is double standards in culture,” Sanchez said in reference to Russia’s ban.Israel has come under massive international pressure to abandon its intensified military campaign in Gaza and allow urgent humanitarian aid into the besieged strip.Hamas’s 2023 attack resulted in the deaths of 1,218 people in Israel, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Israel’s retaliatory offensive has killed 53,762 people in Gaza, mainly civilians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.

En Lituanie, le chancelier allemand accuse la Russie de menacer “la sécurité en Europe”

Le chancelier allemand Friedrich Merz a accusé la Russie de menacer “la sécurité en Europe”, lors d’un déplacement jeudi en Lituanie pour le début du déploiement dans ce pays d’une brigade blindée allemande destinée à renforcer le flanc est de l’Otan.La décision de constituer une brigade blindée de 5.000 hommes en Lituanie au cours des années à venir est une réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.”La Russie, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est une menace pour nous tous. C’est contre cette menace que nous nous protégeons et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui”, a déclaré Friedrich Merz à Vilnius, aux côtés du président lituanien Gitanas Nauseda.Le déploiement allemand vise à dissuader une éventuelle agression russe contre la Lituanie ainsi que les autres pays baltes, l’Estonie et la Lettonie, anciennes républiques soviétiques devenues membres de l’Otan et de l’UE, qui craignent d’être visés par Moscou.M. Merz a déclaré que son pays était déterminé à défendre le territoire de l’Otan, ajoutant que “la sécurité de nos alliés baltes est aussi notre sécurité”.Alors que l’Allemagne a rejoint des missions militaires multinationales, notamment en Afghanistan et au Mali, une tradition pacifiste issue de son sombre passé de la Deuxième Guerre mondiale a généralement rendu Berlin réticent à faire davantage.C’est la première fois, dans la période d’après-guerre, que l’armée allemande envoie une brigade complète de manière permanente à l’étranger.Le chancelier Friedrich Merz et son ministre de la Défense Boris Pistorius se sont rendus à cette occasion en Lituanie, indépendante depuis 1991.A Vilnius, les deux responsables allemands ont participé à l’appel solennel de la 45e brigade blindée, ou “Brigade Lituanie”, présente depuis début avril avec actuellement 400 soldats sur place.Objet d’un accord conclu en 2023 avec la Lituanie, cette “Panzerbrigade” doit voir ses rangs grossir pour compter 5.000 effectifs, dont 200 civils, d’ici 2027.”Quiconque défie l’Otan doit savoir que nous sommes prêts. Quiconque menace un allié doit savoir que l’ensemble de l’Alliance défendra conjointement chaque centimètre du territoire de l’Otan”, a insisté M. Merz. Le président lituanien Gitanas Nauseda a salué ce qu’il a appelé la “force indéfectible” de l’alliance avec l’Allemagne. “Ensemble, nous veillerons à ce que les peuples de Lituanie et d’Allemagne ne soient jamais confrontés à l’épreuve ultime, celle de la guerre,” a déclaré Nauseda. Accompagné de M. Nauseda et des ministres de la défense d’Allemagne et de Lituanie, le chancelier a inspecté les troupes, au son de fanfares militaires et devant des centaines de spectateurs. “Pour nous, la guerre est tout proche, pas quelque part au loin,” a déclaré Vytautas Masalskis, 52 ans, à l’AFP à Vilnius. “Les gens meurent et nous comprenons pourquoi – à cause de l’invasion russe”, a-t-il ajouté.- Rôle accru -Le chancelier Merz, qui souhaite doter son pays de l’armée “la plus puissante d’Europe”, voudrait utiliser ce voyage pour souligner que Berlin joue un rôle plus important sur la scène internationale au milieu des bouleversements politiques en cours.Son gouvernement entend s’aligner sur l’objectif discuté au sein de l’Otan – et souhaité par Donald Trump – de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité d’ici 2032.Le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius a déclaré le mois dernier que le déploiement en Lituanie “envoie un message fort de solidarité et de préparation”. “L’Allemagne s’affirme”, a-t-il ajouté lors d’événements marquant le 70e anniversaire de l’adhésion de l’Allemagne à l’Otan, qui compte 32 membres.La Lituanie, un pays de 2,8 millions d’habitants, borde à la fois l’enclave russe de Kaliningrad et l’allié de Moscou, le Bélarus, et le ministère de la Défense allemand considère qu’elle est “l’État le plus menacé sur le flanc oriental de l’Otan”.- Incursions russes -Il y a des signes d’une intensification des activités hostiles de la Russie, Moscou étant fréquemment accusé d’utiliser des tactiques de “guerre hybride” dans la mer Baltique. Ce mois-ci, un avion espion russe a été aperçu au Bélarus, vraisemblablement en train d’observer un exercice militaire multinational de l’Otan en Lituanie, a rapporté Der Spiegel.Certains se demandent cependant si la Bundeswehr, souffrant de pénuries de personnel et d’équipement après des années de sous-financement, est prête pour ce que le ministère de la Défense décrit comme “l’un des projets les plus complexes et ambitieux” de son histoire. Alors que l’Allemagne cherche à canaliser davantage de fonds vers l’armée, l’acquisition de nouveaux équipements risque de prendre des années. Pendant ce temps, la Bundeswehr, qui vise à augmenter son nombre de soldats à 203.000 d’ici 2031, a du mal à recruter. Le parlement a adopté en janvier une loi visant à rendre la carrière militaire plus attrayante, notamment en proposant des arrangements de travail plus flexibles et de plus grandes incitations financières.