Journée mondiale sans tabac: à quand la généralisation des espaces sans tabac prévue en France ?

Priorité du gouvernement l’an dernier, la lutte contre le tabagisme, qui fait 75.000 morts et coûte 156 milliards d’euros par an, prévoyait de généraliser les espaces publics sans tabac… mais faute de décrets d’application, ils ne voient le jour que localement au gré de la volonté des maires.Actuellement, les espaces sans tabac réglementaires, tels que les lieux de travail, ceux fermés et couverts accueillant du public, les transports collectifs, les écoles, les aires de jeux pour enfants (depuis 2015) et les espaces affectés au transport (2019), “sont à peu près bien respectés”, déclare à l’AFP Philippe Bergerot, président de la Ligue contre le cancer.Mais il existe encore des “zones grises”: parvis des écoles, abribus non fermés, abords des hôpitaux… Selon un sondage réalisé pour la Ligue contre le cancer, six Français sur dix (62%) interrogés se disent favorables à une plus large interdiction de la cigarette dans l’espace public.En novembre 2023, Aurélien Rousseau, alors ministre de la Santé, avait présenté le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, avec pour ambition de “relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032″.Parmi les mesures prévues: la généralisation des espaces sans tabac aux plages, parcs publics, forêts et aux abords extérieurs de lieux publics, en particulier les établissements scolaires. Des amendes financières en cas de non-respect de cette interdiction étaient prévues.”Nous attendions beaucoup de ce PNLT, mais les décrets d’application prévus pour 2024 sont toujours dans les bagages”, regrette M. Bergerot. “Nous disons régulièrement au ministère: +ça n’est pas très coûteux, les Français y sont favorables+… on ne comprend pas pourquoi ça bloque”.- “Emmerder les Français” -“Les espaces sans tabac ont pour objectif principal de protéger les non-fumeurs du tabagisme passif qui tue lui aussi. Ensuite, cela dénormalise la consommation de tabac et amène les fumeurs à progressivement envisager d’arrêter de fumer. C’est efficace, ça a été démontré”, explique à l’AFP Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CNCT).En France, l’exposition passive à la fumée du tabac fait 3.000 à 5.000 morts par an, selon les chiffres officiels. Très sensibles, les enfants voient augmenter leurs risques d’infections respiratoires, otites, asthme… Pour les nourrissons, le risque de mort subite est multiplié par deux.Le 20 février, le CNCT avait dénoncé des propos “indignes d’un cardiologue, et, a fortiori, d’un ministre de la Santé” après les déclarations de Yannick Neuder. Interrogé sur Sud Radio sur la nécessité d’interdire de fumer sur les terrasses, celui-ci avait déclaré n’être “ni pour, ni contre”, ajoutant que “ça fait partie des discussions. Il faut des mesures qui soient acceptables, compatibles avec tout le monde”, avant de conclure: “Arrêtons d’emmerder les Français”.Les espaces santé sont “pourtant l’une des mesures de prévention les plus simples, les moins chères, qui répond à une demande des citoyens”, assure à l’AFP M. Rousseau. “Le tabac, ça tue massivement et ça coûte extrêmement cher: c’est le négatif, au sens photographique du terme, de la prévention, qui consiste à sauver des gens et sauver financièrement le système de santé”.Désireuses d’agir, 1.600 communes volontaires ont élargi l’interdiction de fumer dans les lieux publics à des parcs, plages, pistes de ski, abords d’écoles… soit 7.000 espaces sans tabac, des expérimentations locales accompagnées par la Ligue.Celle-ci souhaite que la cigarette électronique soit aussi bannie, car elle provoque une dépendance à la nicotine similaire à celle des cigarettes et constitue une “dangereuse porte d’entrée vers le tabac”.Egalement prévue par le PNLT 2023-2027, la hausse des prix du tabac – l’une des mesures les plus efficaces pour réduire la consommation, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – ne s’est pas concrétisée dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.Le tabac coûte 156 milliards d’euros par an à la société française (vies, qualité de vie et productivité perdues, dépenses publiques de prévention, répression, soins…) et l’alcool 102 milliards, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).”La Cour des comptes dit que la trajectoire des dépenses sociales est hors de contrôle, mais ce n’est pas le cas: ce sont des choix politiques qui ne sont pas faits”, glisse M. Rousseau.La ministre Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarité et Familles) devrait “s’exprimer sur le sujet du tabac dans les jours à venir”, selon un porte-parole.

Attentat de Magnanville: l’accusé “conteste tous les faits”

“Je conteste tous les faits qui me sont reprochés!”. Lundi, au premier jour de son procès en appel pour “complicité” dans l’assassinat d’un couple de policiers à leur domicile de Magnanville (Yvelines) en juin 2016, Mohamed Lamine Aberouz, a farouchement nié être impliqué dans ce double crime commis au nom du groupe Etat islamique.Invité par la présidente de la cour d’assises spéciale de Paris, Frédérique Aline, à s’exprimer sur les faits qu’elle venait de rappeler en détail, l’accusé lui a répondu d’une voix forte qu’il contestait tous les faits qu’elle avait évoqués.Auparavant, l’homme âgé de 31 ans, en T-shirt blanc, les cheveux retenus par une queue de cheval, fines lunettes et barbe fournie, avait réaffirmé son “innocence”, comme il n’avait eu de cesse de le proclamer durant son procès en première instance.L’assassin des deux policiers, Larossi Abballa, abattu par des policiers du RAID intervenus pour libérer l’enfant du couple retenu en otage, a agi seul et sans aucune aide, a-t-il répété.En première instance, la cour n’avait pas été convaincue par son argumentaire et l’avait condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans.Elle avait retenu que l’accusé était “acquis aux thèses favorables au jihad armé” et qu’il avait participé à “l’endoctrinement idéologique” de son ami Larossi Abballa.Le soir du 13 juin 2016, Jessica Schneider, 36 ans, fonctionnaire de police au commissariat de Mantes-la-Jolie, a été égorgée sous les yeux de son fils de trois ans à son domicile. Un peu plus tard, son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, a été poignardé de neuf coups de couteau alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui. Il a eu le temps de donner l’alerte avant de succomber.Comme en première instance, la famille des deux victimes était sur le banc des parties civiles, juste en face du box des accusés, pour assister à l’audience. A aucun moment Mohamed Lamine Aberouz n’a cherché à croiser leur regard.- “Aucune action de ma part” -Alors qu’il a toujours affirmé ne pas avoir été présent au domicile des policiers le soir du double crime, une trace de son ADN a été découverte sur l’ordinateur du couple, utilisé pour la revendication.Selon l’accusation, il s’agit d’un élément suffisant pour prouver la culpabilité de l’accusé.Les avocats de Mohamed Lamine Aberouz, Vincent Brengarth et Nino Arnaud, ont demandé l’audition de nouveaux experts pour creuser cette question au coeur du procès.Selon la défense, la présence d’une trace ADN de leur client au domicile des victimes s’expliquerait par un “transfert” d’ADN entre la voiture de Larossi Abballa, où ont aussi été isolées des traces génétiques appartenant à l’accusé, et l’ordinateur du couple de policiers.En première instance, la thèse du transfert d’ADN avait été jugée “peu probable” par les experts mais n’avait pas été complètement écartée.Outre de nouveaux experts, Mes Brengarth et Arnaud ont également demandé à la cour l’accès à l’intégralité des échanges de leur client sur une plateforme numérique avec un groupe où figurait Larossi Abballa.Ces échanges portaient uniquement sur des jeux vidéo, a soutenu Mohamed Lamine Aberouz et pas sur des préparatifs d’assassinat. D’ailleurs, a relevé l’accusé, Larossi Abballa “ne participait pas aux échanges”.”Aucune action de ma part n’a pu contribuer au passage à l’acte de Larossi Abballa”, a insisté Mohamed Lamine Aberouz.L’interrogatoire sur le fond de l’accusé est prévu le 17 juin, les réquisitions du ministère public le 19.Le verdict est attendu le 20 juin.

Le procès de la reine des paparazzi Mimi Marchand s’est ouvert, avec un coup d’éclat de Piotr Pavlenski

Le procès de la papesse de la presse people Michèle (dite Mimi) Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski, aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par un autre volet du dossier, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal ainsi que plusieurs policiers lui intiment l’ordre de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de de la salle. A l’extérieur, il est selon des journalistes de l’AFP plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet, sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans ce volet annexe à celui qui concerne Karine Le Marchand, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné “l’info” de la présence du “Russe” à Paris au célèbre paparazzi Sébastien Valiela. Cela avait permis à ce dernier de photographier l’arrestation de Piotr Pavlenski, plaqué au sol, menotté dans le dos, en pleine rue en 2020. Les photos avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Mimi Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand avait finalement bénéficié d’un non lieu.L’artiste et activiste de 41 ans est connu pour des performances extrêmes en Russie et est réfugié en France depuis 2017. Il avait été arrêté en février 2020, deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales.- Interpellation coordonnée -Piotr Pavlenski avait été condamné à six mois de prison aménagés sous bracelet électronique dans cette affaire et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour. Il a ensuite été condamné à une peine d’un an de prison aménagée pour des violences en 2024, celle qui lui vaut a priori son actuel bracelet à la cheville.Dans le volet Paris Match, Piotr Pavlenski n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.La journée de lundi est uniquement consacrée à ce volet, dans lequel le paparazzo est jugé aux côtés des policiers, lui pour recel de violation du secret professionnel.Mardi, le tribunal se penchera sur les faits d’extorsion reprochés à Michèle Marchand. Veste noire, courts cheveux cendrés, la redoutée papesse de la presse people, 78 ans, a quitté la salle en début d’après-midi, après y avoir été autorisée par la présidente. Karine Le Marchand, en blazer bleu marine, a fait de même un peu plus tard.En février 2020, l’animatrice de “L’amour est dans le pré” avait été avertie par Mimi Marchand, communicante de l’ombre pour des stars et des politiques, que des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue avaient été prises par un “jeune” photographe. La papesse de la presse people avait assuré avoir “bloqué” les photos en payant 3.000 euros, remboursés en partie par Karine Le Marchand. Les photos venaient en fait du paparazzo Sébastien Valiela et avaient été réclamées selon ce dernier par Mimi Marchand, qui s’était ainsi procuré un “moyen de contrainte”, selon les juges d’instruction.Mimi Marchand est par ailleurs mise en examen dans le dossier sur la rétractation, possiblement monnayée, de l’intermédiaire Ziad Takieddine concernant ses accusations de financement libyen contre Nicolas Sarkozy.

Le procès de la reine des paparazzi Mimi Marchand s’est ouvert, avec un coup d’éclat de Piotr Pavlenski

Le procès de la papesse de la presse people Michèle (dite Mimi) Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski, aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par un autre volet du dossier, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal ainsi que plusieurs policiers lui intiment l’ordre de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de de la salle. A l’extérieur, il est selon des journalistes de l’AFP plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet, sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans ce volet annexe à celui qui concerne Karine Le Marchand, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné “l’info” de la présence du “Russe” à Paris au célèbre paparazzi Sébastien Valiela. Cela avait permis à ce dernier de photographier l’arrestation de Piotr Pavlenski, plaqué au sol, menotté dans le dos, en pleine rue en 2020. Les photos avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Mimi Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand avait finalement bénéficié d’un non lieu.L’artiste et activiste de 41 ans est connu pour des performances extrêmes en Russie et est réfugié en France depuis 2017. Il avait été arrêté en février 2020, deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales.- Interpellation coordonnée -Piotr Pavlenski avait été condamné à six mois de prison aménagés sous bracelet électronique dans cette affaire et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour. Il a ensuite été condamné à une peine d’un an de prison aménagée pour des violences en 2024, celle qui lui vaut a priori son actuel bracelet à la cheville.Dans le volet Paris Match, Piotr Pavlenski n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.La journée de lundi est uniquement consacrée à ce volet, dans lequel le paparazzo est jugé aux côtés des policiers, lui pour recel de violation du secret professionnel.Mardi, le tribunal se penchera sur les faits d’extorsion reprochés à Michèle Marchand. Veste noire, courts cheveux cendrés, la redoutée papesse de la presse people, 78 ans, a quitté la salle en début d’après-midi, après y avoir été autorisée par la présidente. Karine Le Marchand, en blazer bleu marine, a fait de même un peu plus tard.En février 2020, l’animatrice de “L’amour est dans le pré” avait été avertie par Mimi Marchand, communicante de l’ombre pour des stars et des politiques, que des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue avaient été prises par un “jeune” photographe. La papesse de la presse people avait assuré avoir “bloqué” les photos en payant 3.000 euros, remboursés en partie par Karine Le Marchand. Les photos venaient en fait du paparazzo Sébastien Valiela et avaient été réclamées selon ce dernier par Mimi Marchand, qui s’était ainsi procuré un “moyen de contrainte”, selon les juges d’instruction.Mimi Marchand est par ailleurs mise en examen dans le dossier sur la rétractation, possiblement monnayée, de l’intermédiaire Ziad Takieddine concernant ses accusations de financement libyen contre Nicolas Sarkozy.

Le procès de la reine des paparazzi Mimi Marchand s’est ouvert, avec un coup d’éclat de Piotr Pavlenski

Le procès de la papesse de la presse people Michèle (dite Mimi) Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski, aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par un autre volet du dossier, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal ainsi que plusieurs policiers lui intiment l’ordre de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de de la salle. A l’extérieur, il est selon des journalistes de l’AFP plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet, sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans ce volet annexe à celui qui concerne Karine Le Marchand, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné “l’info” de la présence du “Russe” à Paris au célèbre paparazzi Sébastien Valiela. Cela avait permis à ce dernier de photographier l’arrestation de Piotr Pavlenski, plaqué au sol, menotté dans le dos, en pleine rue en 2020. Les photos avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Mimi Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand avait finalement bénéficié d’un non lieu.L’artiste et activiste de 41 ans est connu pour des performances extrêmes en Russie et est réfugié en France depuis 2017. Il avait été arrêté en février 2020, deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales.- Interpellation coordonnée -Piotr Pavlenski avait été condamné à six mois de prison aménagés sous bracelet électronique dans cette affaire et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour. Il a ensuite été condamné à une peine d’un an de prison aménagée pour des violences en 2024, celle qui lui vaut a priori son actuel bracelet à la cheville.Dans le volet Paris Match, Piotr Pavlenski n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.La journée de lundi est uniquement consacrée à ce volet, dans lequel le paparazzo est jugé aux côtés des policiers, lui pour recel de violation du secret professionnel.Mardi, le tribunal se penchera sur les faits d’extorsion reprochés à Michèle Marchand. Veste noire, courts cheveux cendrés, la redoutée papesse de la presse people, 78 ans, a quitté la salle en début d’après-midi, après y avoir été autorisée par la présidente. Karine Le Marchand, en blazer bleu marine, a fait de même un peu plus tard.En février 2020, l’animatrice de “L’amour est dans le pré” avait été avertie par Mimi Marchand, communicante de l’ombre pour des stars et des politiques, que des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue avaient été prises par un “jeune” photographe. La papesse de la presse people avait assuré avoir “bloqué” les photos en payant 3.000 euros, remboursés en partie par Karine Le Marchand. Les photos venaient en fait du paparazzo Sébastien Valiela et avaient été réclamées selon ce dernier par Mimi Marchand, qui s’était ainsi procuré un “moyen de contrainte”, selon les juges d’instruction.Mimi Marchand est par ailleurs mise en examen dans le dossier sur la rétractation, possiblement monnayée, de l’intermédiaire Ziad Takieddine concernant ses accusations de financement libyen contre Nicolas Sarkozy.

Litige Mbappé-PSG: la justice annule la saisie conservatoire de 55 millions d’euros sur les comptes du club

La saisie conservatoire de 55 millions d’euros sur les comptes du PSG, obtenue en avril par son ancien joueur Kylian Mbappé dans le cadre du litige financier entre les deux parties, a été annulée lundi par la justice.Le juge de l’exécution des peines du Tribunal judiciaire de Paris a ordonné “la mainlevée des saisies conservatoires” sur trois comptes du club, selon ordonnance consultée par l’AFP.Les avocats du PSG avaient plaidé le 12 mai pour cette annulation, estimant que la star n’avait “pas suffisamment apporté la preuve d’une apparence de créance et échoué à démontrer une quelconque menace pour le recouvrement”.”La saisie conservatoire est levée uniquement parce que le PSG s’est engagé à payer et a donné des garanties financières quant à sa solvabilité”, a réagi l’entourage de Kylian Mbappé. Sollicité, le PSG s’est refusé à tout commentaire.Kylian Mbappé, parti libre au Real Madrid durant l’été 2024, réclame 55 millions d’euros de primes et salaires impayés. Il avait obtenu le droit de pratiquer une saisie conservatoire à hauteur de quelque 55 millions d’euros, en attendant des décisions dans d’autres procédures. La saisie conservatoire n’avait dans les faits pu s’exercer que sur 14 millions d’euros.Les deux camps ont longtemps ferraillé devant les instances sportives, qui se sont dites inaptes à faire exécuter leurs décisions favorables au joueur, du fait d’une audience d’orientation demandée par le club devant le Tribunal judiciaire de Paris. Celle-ci devait se tenir lundi mais a été repoussée, a appris l’AFP de source proche du dossier. L’affaire devrait désormais se prolonger devant le Conseil des prud’hommes.  Le PSG assure que les deux parties avaient noué un accord verbal durant l’été 2023, stipulant que le joueur, appelé à partir sans indemnité de transfert, abandonnait environ une partie des sommes dues en fin de son contrat pour préserver la santé financière du club. Un “fantasme”, selon le camp Mbappé.

La Bourse de Paris soulagée par la trêve douanière

La Bourse de Paris a terminé en nette progression lundi, rassurée par l’annonce d’une prolongation jusqu’au 9 juillet de la pause avant la hausse des droits de douane américains sur les produits européens. Le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, a clôturé en augmentation de 1,21%, soit un gain de 93,73 points, pour s’établir à 7.833,13 points. Vendredi, l’indice vedette parisien avait perdu 1,65%.Deux jours après avoir menacé d’imposer des droits de douane de 50% sur les produits européens dès le 1er juin, le président américain Donald Trump a changé de pied dimanche, après une “très bonne conversation” téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, suspendant la surtaxe jusqu’au 9 juillet.Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, a constaté “un peu de soulagement” sur les marchés européens, avec “l’espoir de pouvoir atteindre un accord commercial” à l’issue de la pause.”Les nouvelles étaient mauvaises vendredi, et maintenant, les nouvelles sont meilleures”, a-t-elle résumé.Le président français Emmanuel Macron s’est quant à lui dit “confiant” lundi au sujet des discussions commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis.”Les discussions avancent bien, il y a eu un bon échange entre le président Trump et la présidente von der Leyen, et je souhaite qu’on puisse poursuivre sur ce chemin, qui doit nous conduire à revenir à des tarifs les plus bas possibles”, a-t-il développé.Selon Charlotte de Montpellier, le marché comprend “que les droits de douane vont exister, et qu’ils vont perdurer”. “In fine, nous aurons donc davantage de droits de douane qu’au début de l’année”, raison pour laquelle “l’optimisme n’est pas totalement réapparu”, a-t-elle relevé. L’automobile en profiteLe constructeur automobile Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler), très présent aux Etats-Unis, a logiquement profité du revirement de M. Trump face à l’UE. Son action a terminé en hausse de 4,82%, à 9,17 euros.Les équipementiers ont suivi la dynamique, à l’image de Forvia (+4,75% à 8,21 euros) et Valeo (+4,92% à 9 euros).Du changement chez ErametL’assemblée générale des actionnaires d’Eramet (+2,18% à 50,15 euros) a approuvé lundi la séparation de la gouvernance du groupe minier français, avec l’arrivée du Brésilien Paulo Castellari à la direction générale, tandis que Christel Bories conserve la présidence du conseil d’administration.M. Castellari, dont la nomination avait été annoncée par le groupe en février au terme d’une recherche de plusieurs mois, “est un dirigeant expérimenté et très international avec une forte compétence minière, et nous partageons les mêmes valeurs concernant la mine responsable”, a déclaré Mme Bories devant les actionnaires.

Filmmaker Panahi cheered on return to Iran after Cannes triumph

Iranian filmmaker Jafar Panahi was given a hero’s welcome by supporters on his return to Tehran on Monday after winning the top prize at the Cannes film festival, footage posted on social media showed.After being banned from leaving Iran for years, forced to make films underground and enduring spells in prison, Panahi attended the French festival in person and sensationally walked away with the Palme d’Or for his latest movie, “It Was Just an Accident”.With some fans concerned that Panahi could face trouble on his return to Iran, he arrived without incident in the early hours of Monday at Tehran’s main international airport, named after the founder of the 1979 Islamic revolution Ayatollah Ruhollah Khomeini.Panahi was cheered by supporters waiting in the public area as he descended the escalator from passport control to baggage collection, footage posted by the Dadban legal monitor showed on social media.One person could be heard shouting “Woman. Life. Freedom!” — the slogan of the 2022-2023 protest movement that shook the Iranian authorities. On exiting, he was greeted by around a dozen supporters who had stayed up to welcome him, according to footage posted on Instagram by the Iranian director Mehdi Naderi and broadcast by the Iran International Channel, which is based outside Iran.Smiling broadly and waving, he was cheered, applauded, hugged and presented with flowers. “Fresh blood in the veins of Iranian independent cinema,” Naderi wrote.”He arrived in Tehran early this morning” and “has returned home,” French film producer Philippe Martin told AFP, citing his entourage.”He has even learned that he has obtained a visa to go to a festival in Sydney in about ten days’ time,” he said. The Sydney Film Festival has a retrospective of his work called “Cinema in Rebellion”.- ‘Gesture of resistance’ -The warm welcome at the airport contrasted with the lukewarm reaction from Iranian state media and officials to the first Palme d’Or for an Iranian filmmaker since “The Taste of Cherry” by the late Abbas Kiarostami in 1997.While evoked by state media including the IRNA news agency, Panahi’s triumph has received only thin coverage inside Iran and has also sparked a diplomatic row with France.French Foreign Minister Jean-Noel Barrot called his victory “a gesture of resistance against the Iranian regime’s oppression” in a post on X, prompting Tehran to summon France’s charge d’affaires to protest the “insulting” comments.”I am not an art expert, but we believe that artistic events and art in general should not be exploited to pursue political objectives,” said foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei.The film is politically charged, showing five Iranians confronting a man they believe tortured them in prison, a story inspired by Panahi’s own time in detention.After winning the prize, Panahi made a call for freedom in Iran. “Let’s set aside all problems, all differences. What matters most right now is our country and the freedom of our country.”Fellow Iranian filmmaker Mohammad Rasoulof, who presented his politically-charged latest film “The Seed of the Sacred Fig” at the 2024 festival after fleeing Iran, paid tribute to Panahi.”It won’t be long before ‘It Was Just an Accident’ reaches its primary audience: the people of Iran,” Rasoulof wrote on Instagram, adding that “the decayed and hollow machinery of censorship under the Islamic Republic has been pushed back”.