“Tous monarchistes”: les Canadiens saluent le soutien du roi Charles III

“En ce moment, nous sommes tous monarchistes”: comme George Monastiriakos, de nombreux Canadiens se réjouissent lundi de la venue de Charles III vue comme une façon pour le pays de clamer haut et fort sa souveraineté face aux menaces d’annexion de Donald Trump.Cérémonie dans un parc d’Ottawa, la capitale canadienne, parade et discours au Parlement: le souverain effectue une visite hautement symbolique de deux jours dans ce pays dont il est le chef d’Etat.Et ce déplacement ne réjouit pas que les plus anciens: dans les rues d’Ottawa ou au parc Lansdowne, la foule de tous âges s’est pressée lundi pour voir le couple royal et souligner le symbole derrière cette venue effectuée malgré la maladie du souverain.A 32 ans, George Monastiriakos se décrit comme républicain, pourtant il se surprend à apprécier cette visite historique du roi Charles III.”Compte tenu des menaces qui pèsent actuellement sur notre souveraineté, c’est important que le chef d’État vienne ici et prononce le discours du trône en personne”, estime-t-il auprès de l’AFP.”Trump semble avoir une vénération pour tout ce qui est en or et pour le roi, la monarchie britannique en particulier. Je pense donc qu’il sera attentif à cette visite”, ajoute-t-il heureux de sentir l’appui de “la couronne britannique et de plus de 50 pays du Commonwealth”.Au Canada, la relation avec la monarchie s’est de plus en plus distendue ces dernières années, mais semble retrouver un peu de couleur parce qu’elle est un symbole canadien qui distingue le pays de son puissant voisin américain, d’après les enquêtes récentes.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et ses menaces d’annexion répétées, de nombreux Canadiens cherchent à se différencier de leur voisin du sud et sont en quête de stabilité. – “Nous rassembler” -“Il y a tellement d’instabilité de nos jours, nous avons besoin de ce réconfort”, lâche Audrey Harrington, 88 ans.Dans le parc Landsdowne à Ottawa, l’Union Jack, le drapeau britannique, flotte aux côtés de l’emblème canadien rouge et blanc avec la feuille d’érable. Sur les étals, les vendeurs proposent un mélange de nourriture de rue britannique et de produits canadiens comme le sirop d’érable.”Il y a toute cette division en ce moment dans notre pays et je pense que ce sont des moments où nous pouvons nous rassembler”, renchérit Kate Punnette qui est venue accompagnée de ses filles.Derrière son stand, sur lequel elle vend des pommes de terre et des roulés à la saucisse avec de la limonade, Christina Leese, 61 ans, née à Londres et naturalisée canadienne, estime que cette visite est “un rappel de la force du Canada et de ses liens avec la monarchie”.”La venue du roi nous donnera un petit coup de pouce et envoie un message à Trump pour lui signaler que lorsqu’il s’en prend au Canada il s’en prend aussi aux 56 nations du Commonwealth”, soutient-elle.Même au Québec, où une grande majorité des habitants est opposée à la monarchie, ils sont nombreux à dire comprendre l’intérêt et le “message” de cette visite. “C’est un symbole fort” estime Laurence Wells. Même si la jeune femme de 26 ans s’interroge: “est-ce qu’on est vraiment fiers d’être un dominion anglais?”Pour la Montréalaise, Geneviève Tourillon, la visite du couple royal représente “beaucoup d’argent”. Pour elle, “il y a d’autres façons de se défendre que de faire appel au roi”. 

Charles III à Ottawa pour témoigner son soutien au Canada ciblé par Trump

Le roi Charles III s’est offert lundi un bain de foule dans un parc de la capitale canadienne pour son premier jour d’une visite hautement symbolique dans ce pays dont il est le chef d’Etat et qui vit depuis plusieurs mois au rythme des menaces d’annexion de Donald Trump.Un moment qui représente un “honneur historique, à la mesure des enjeux de notre temps”, selon le Premier ministre canadien Mark Carney. Celui-ci a accueilli le souverain sur le tarmac de l’aéroport avant plusieurs cérémonies à Ottawa.Hormis quelques échanges avec la foule, Charles III ne s’est pas exprimé en public lundi, pour la première de ses deux journées de visite.Le souverain de 76 ans est venu à l’invitation de Mark Carney pour prononcer exceptionnellement mardi le discours du trône pour la réouverture du Parlement comme marque d’affirmation de la souveraineté du pays.Habituellement, cette allocution est prononcée par le représentant de la couronne britannique au Canada, le gouverneur général. Ses paroles, qui ont été écrites par le bureau du Premier ministre, seront particulièrement scrutées, notamment sur les questions de souveraineté et de relations commerciales. Le pays est en effet sous la menace du président américain qui ne cesse de dire qu’il rêve d’annexer le pays de 41 millions d’habitants, contre lequel il a lancé une guerre commerciale à coups de droits de douane.Tenu à une stricte neutralité politique, Charles III n’a jamais fait le moindre commentaire public sur les velléités du président américain, grand admirateur de la famille royale, de faire du Canada le 51e Etat américain.Elizabeth II, la mère du roi Charles, n’est venue prononcer que deux fois le discours du trône lors de son long règne, en 1957 et la dernière fois en 1977.- “Fondement de son identité” -Mark Carney, Premier ministre depuis mi-mars et qui a remporté les législatives du 28 avril, veut faire de cette visite une démonstration de souveraineté face au voisin du sud.En visite à Washington début mai, il a affirmé que le Canada “ne serait jamais à vendre”, en réponse au président américain qui lui faisait la liste des “formidables avantages” pour les Canadiens d’un “merveilleux mariage”.”La force du Canada réside dans sa capacité à bâtir un avenir prometteur tout en honorant ses racines anglaises, françaises et autochtones, lesquelles constituent le fondement de son identité”, a-t-il déclaré lundi.A Ottawa, beaucoup apprécient le symbole derrière cette visite royale. Installé plusieurs heures avant l’arrivée du monarque dans le parc Lansdowne de la capitale pour ne rien manquer du spectacle, Robert Brown se félicite de cette “forme de diplomatie très subtile”.”C’est une bonne chose parce que Donald Trump respecte vraiment le roi Charles. C’est donc un message pour lui”, renchérit Noah Marshall, au milieu de la foule, qui brandit des drapeaux canadiens et britanniques.Une idée balayée d’un revers de main récemment par l’ambassadeur américain au Canada, Pete Hoekstra. Si Mark Carney “a un message à faire passer, il y a des moyens plus simples de le faire. M. Carney peut appeler le président à tout moment”, a-t-il déclaré à la chaîne CBC la semaine passée.Et selon lui, la question de l’annexion est “close”. “Il faut passer à autre chose”. – Match de hockey -La visite de Charles III, qui est accompagné par la reine Camilla, est sa vingtième au Canada, mais la première depuis qu’il est devenu roi en septembre 2022. Le couple s’est rendu sur un marché de producteurs, où la foule de tous âges s’est pressée, et a assisté à un spectacle de danse autochtone et au début d’un match de hockey de rue. Peu après, à Rideau Hall, résidence officielle de la gouverneure générale, Mary Simon, sa représentante dans le pays, le roi a participé à la plantation d’un arbre. Autour de lui, les invités ont entonné l’hymne canadien et crié “God Save The King”.Cette cérémonie a été suivie d’une autre avec les lieutenants-gouverneurs des dix provinces canadiennes et commissaires territoriaux des trois territoires. 

Roland-Garros: les favoris français confirment, les outsiders en difficulté

Après deux éliminations au premier tour de Roland-Garros, le N.1 Français Arthur Fils (14e) a brisé lundi la malédiction pour enfin rejoindre le tour suivant après sa victoire contre le Chilien Nicolas Jarry. L’autre tête de série française Ugo Humbert (21e) a aussi validé son ticket pour le deuxième tour, contrairement aux Français moins bien classés, presque tous éliminés à l’exception d’Hugo Gaston (83e) et de Richard Gasquet (166e). – Fils et Humbert avec Mpetshi Perricard -Pour suivre Giovanni Mpetshi Perricard (37e) au 2e tour, le meilleur Français Arthur Fils a gâché quelques cartouches mais a fini par se qualifier en quatre sets 6-3, 6-4, 6-7 (6/8), 6-3.”C’est un match comme un autre mais ça fait du bien de gagner aussi ici. Je pense que c’est un des derniers tournois qui me manquait mais c’est parti”, s’est réjoui le Francilien.Humbert, N.2 français, n’a pas tremblé, même s’il aurait pu tuer le premier set quand il menait 5-2 avant de servir pour le gain de la manche à 5-3. Si O’Connell est revenu à 5-5, Humbert a eu de la ressource pour prendre les deux jeux suivants et conclure par un jeu blanc sur le service de l’Australien. Poussé par son public, il a déroulé dans le deuxième set et a terminé la dernière manche, disputée jusqu’au tie break, par un ace (le 8e). Gêné depuis le début du mois d’avril par une blessure à la main droite, Humbert s’est réjoui d’avoir pu “rejouer un match normal avec (son) revers à 100%”.- Gaston et Gasquet derrière mais qualifiés -A l’expérience, Hugo Gaston (83e) s’est imposé 2-6, 6-0, 2-6, 6-3, 6-4 contre Ugo Blanchet (193e) dans le premier duel franco-français du jour.Sur l’étroit mais animé court N.7, le public était forcément tiraillé entre les deux homonymes, avec une petite préférence sonore pour Gaston, dans les coeurs des Français depuis 2020 avec notamment une victoire de prestige contre Stan Wawrinka.Être porté par ses supporters venus de Toulouse n’a pas empêché Gaston, 24 ans, de rater son début de match face à un adversaire qui avait trois bons matches de qualification dans les jambes.”C’était tellement décousu. Il n’y avait pas beaucoup de combats des deux côtés” même si “dans le cinquième set on a élevé notre niveau de jeu”, a bien résumé Blanchet, qui s’était qualifié pour la première fois à 26 ans.Comme lui, Gasquet ira au deuxième tour: le futur retraité de 38 ans a repoussé ses adieux à Roland-Garros en battant en quatre sets 6-2, 2-6, 6-3, 6-0 son compatriote Terence Atmane. Au prochain match, cette fois peut-être le tout dernier, le vétéran affrontera le N.1 mondial Jannik Sinner, tombeur en soirée du Français Arthur Rinderknech (75e) 6-4, 6-3, 7-5.- Jeanjean sauve la mise des Françaises -Contrairement à Caroline Garcia (144e), Carole Monnet (151e), et Diane Parry (93e) lundi et Tiantsoa Rakotomanga Rajaonah (244e), Léolia Jeanjean s’est qualifiée pour le deuxième tour lundi soir.Elle a certes profité de l’abandon de la Roumaine Irina-Camelia Begu au début du troisième set mais avait auparavant su réagir après avoir concédé la première manche 6-0.”C’est une petite fierté je me dis que moi j’ai réussi (à me qualifier au second tour) et je suis contente. Après on espère y voir le plus de Français possible”, a confié Jeanjean avant notamment l’entrée en lice de la N.1 Française Varvara Gracheva mardi.

Au procès Mimi Marchand, coup d’éclat de Piotr Pavlenski et décryptage de la presse people

Le procès de la papesse de la presse people Mimi Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris sur un volet annexe, avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par cet autre volet, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée, il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal et plusieurs policiers lui ordonnent de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de la salle. A l’extérieur, il est plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans le volet annexe du procès, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné en 2020 “l’info” de la possible interpellation “du Russe” au célèbre paparazzo Sébastien Valiela. Les photos de Piotr Pavlenski, plaqué au sol en pleine rue, menotté dans le dos, avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Michèle – dite Mimi – Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand a bénéficié d’un non-lieu. Pas concernées, Mimi Marchand et Karine Le Marchand ont rapidement quitté le tribunal et reviendront mardi.Piotr Pavlenski, 41 ans, connu pour des performances extrêmes en Russie et réfugié en France depuis 2017, avait été arrêté par les policiers deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, qui avaient précipité la chute du candidat LREM à la mairie de Paris.- “Rien de mal” -L’artiste et activiste avait été condamné à six mois de prison sous bracelet électronique et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour.Il n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.Le paparazzo Sébastien Valiela, 54 ans, comparait pour recel de violation du secret professionnel. La présidente s’indigne qu’il ne soit pas “choqué” qu’un policier donne des informations sur une affaire en cours à des journalistes – une pratique courante dans les faits. “Je fais rien de mal, je fais mon travail”, se défend-t-il. “J’ai Mimi Marchand qui me dit être dans le bureau de Laurent Nunez” (à l’époque bras droit du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, aujourd’hui préfet de police de Paris, ndlr), et “on m’explique qu’au ministère ils trouvent ça très bien”.La présidente veut connaître l’organisation de son travail, à l’époque principalement pour la presse people via Bestimage.”C’est familial, Mimi est un peu la mère de tout le monde”, décrit le paparazzo connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994 et qui a réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet en 2014. Il détaille les “commandes” des magazines ou les “trucs arrangeants” pour les nombreux amis célèbres de Mimi Marchand : “il y en a qui ont besoin pour une raison X ou Y d’être dans la presse, de passer un message ou de faire croire quelque chose, et on fait des photos qui ont l’air volées”, explique-t-il. Des “fausses paparazzades” qu'”on appelle dans le jargon l’actualité heureuse”.”Et les tromperies ?”, demande la présidente en référence à la “fameuse photo” de M. Hollande. “Votre fait d’armes… c’est pas une commande rassurez-moi ?”. “Le scooter ? Ah non, c’est pas eux qui m’ont appelé”.  

Au procès Mimi Marchand, coup d’éclat de Piotr Pavlenski et décryptage de la presse people

Le procès de la papesse de la presse people Mimi Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris sur un volet annexe, avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par cet autre volet, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée, il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal et plusieurs policiers lui ordonnent de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de la salle. A l’extérieur, il est plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans le volet annexe du procès, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné en 2020 “l’info” de la possible interpellation “du Russe” au célèbre paparazzo Sébastien Valiela. Les photos de Piotr Pavlenski, plaqué au sol en pleine rue, menotté dans le dos, avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Michèle – dite Mimi – Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand a bénéficié d’un non-lieu. Pas concernées, Mimi Marchand et Karine Le Marchand ont rapidement quitté le tribunal et reviendront mardi.Piotr Pavlenski, 41 ans, connu pour des performances extrêmes en Russie et réfugié en France depuis 2017, avait été arrêté par les policiers deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, qui avaient précipité la chute du candidat LREM à la mairie de Paris.- “Rien de mal” -L’artiste et activiste avait été condamné à six mois de prison sous bracelet électronique et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour.Il n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.Le paparazzo Sébastien Valiela, 54 ans, comparait pour recel de violation du secret professionnel. La présidente s’indigne qu’il ne soit pas “choqué” qu’un policier donne des informations sur une affaire en cours à des journalistes – une pratique courante dans les faits. “Je fais rien de mal, je fais mon travail”, se défend-t-il. “J’ai Mimi Marchand qui me dit être dans le bureau de Laurent Nunez” (à l’époque bras droit du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, aujourd’hui préfet de police de Paris, ndlr), et “on m’explique qu’au ministère ils trouvent ça très bien”.La présidente veut connaître l’organisation de son travail, à l’époque principalement pour la presse people via Bestimage.”C’est familial, Mimi est un peu la mère de tout le monde”, décrit le paparazzo connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994 et qui a réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet en 2014. Il détaille les “commandes” des magazines ou les “trucs arrangeants” pour les nombreux amis célèbres de Mimi Marchand : “il y en a qui ont besoin pour une raison X ou Y d’être dans la presse, de passer un message ou de faire croire quelque chose, et on fait des photos qui ont l’air volées”, explique-t-il. Des “fausses paparazzades” qu'”on appelle dans le jargon l’actualité heureuse”.”Et les tromperies ?”, demande la présidente en référence à la “fameuse photo” de M. Hollande. “Votre fait d’armes… c’est pas une commande rassurez-moi ?”. “Le scooter ? Ah non, c’est pas eux qui m’ont appelé”.  

Au procès Mimi Marchand, coup d’éclat de Piotr Pavlenski et décryptage de la presse people

Le procès de la papesse de la presse people Mimi Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris sur un volet annexe, avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par cet autre volet, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée, il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal et plusieurs policiers lui ordonnent de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de la salle. A l’extérieur, il est plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans le volet annexe du procès, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné en 2020 “l’info” de la possible interpellation “du Russe” au célèbre paparazzo Sébastien Valiela. Les photos de Piotr Pavlenski, plaqué au sol en pleine rue, menotté dans le dos, avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Michèle – dite Mimi – Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand a bénéficié d’un non-lieu. Pas concernées, Mimi Marchand et Karine Le Marchand ont rapidement quitté le tribunal et reviendront mardi.Piotr Pavlenski, 41 ans, connu pour des performances extrêmes en Russie et réfugié en France depuis 2017, avait été arrêté par les policiers deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, qui avaient précipité la chute du candidat LREM à la mairie de Paris.- “Rien de mal” -L’artiste et activiste avait été condamné à six mois de prison sous bracelet électronique et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour.Il n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.Le paparazzo Sébastien Valiela, 54 ans, comparait pour recel de violation du secret professionnel. La présidente s’indigne qu’il ne soit pas “choqué” qu’un policier donne des informations sur une affaire en cours à des journalistes – une pratique courante dans les faits. “Je fais rien de mal, je fais mon travail”, se défend-t-il. “J’ai Mimi Marchand qui me dit être dans le bureau de Laurent Nunez” (à l’époque bras droit du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, aujourd’hui préfet de police de Paris, ndlr), et “on m’explique qu’au ministère ils trouvent ça très bien”.La présidente veut connaître l’organisation de son travail, à l’époque principalement pour la presse people via Bestimage.”C’est familial, Mimi est un peu la mère de tout le monde”, décrit le paparazzo connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994 et qui a réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet en 2014. Il détaille les “commandes” des magazines ou les “trucs arrangeants” pour les nombreux amis célèbres de Mimi Marchand : “il y en a qui ont besoin pour une raison X ou Y d’être dans la presse, de passer un message ou de faire croire quelque chose, et on fait des photos qui ont l’air volées”, explique-t-il. Des “fausses paparazzades” qu'”on appelle dans le jargon l’actualité heureuse”.”Et les tromperies ?”, demande la présidente en référence à la “fameuse photo” de M. Hollande. “Votre fait d’armes… c’est pas une commande rassurez-moi ?”. “Le scooter ? Ah non, c’est pas eux qui m’ont appelé”.  

Au procès Mimi Marchand, coup d’éclat de Piotr Pavlenski et décryptage de la presse people

Le procès de la papesse de la presse people Mimi Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris sur un volet annexe, avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par cet autre volet, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée, il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal et plusieurs policiers lui ordonnent de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de la salle. A l’extérieur, il est plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans le volet annexe du procès, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné en 2020 “l’info” de la possible interpellation “du Russe” au célèbre paparazzo Sébastien Valiela. Les photos de Piotr Pavlenski, plaqué au sol en pleine rue, menotté dans le dos, avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Michèle – dite Mimi – Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand a bénéficié d’un non-lieu. Pas concernées, Mimi Marchand et Karine Le Marchand ont rapidement quitté le tribunal et reviendront mardi.Piotr Pavlenski, 41 ans, connu pour des performances extrêmes en Russie et réfugié en France depuis 2017, avait été arrêté par les policiers deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, qui avaient précipité la chute du candidat LREM à la mairie de Paris.- “Rien de mal” -L’artiste et activiste avait été condamné à six mois de prison sous bracelet électronique et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour.Il n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.Le paparazzo Sébastien Valiela, 54 ans, comparait pour recel de violation du secret professionnel. La présidente s’indigne qu’il ne soit pas “choqué” qu’un policier donne des informations sur une affaire en cours à des journalistes – une pratique courante dans les faits. “Je fais rien de mal, je fais mon travail”, se défend-t-il. “J’ai Mimi Marchand qui me dit être dans le bureau de Laurent Nunez” (à l’époque bras droit du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, aujourd’hui préfet de police de Paris, ndlr), et “on m’explique qu’au ministère ils trouvent ça très bien”.La présidente veut connaître l’organisation de son travail, à l’époque principalement pour la presse people via Bestimage.”C’est familial, Mimi est un peu la mère de tout le monde”, décrit le paparazzo connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994 et qui a réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet en 2014. Il détaille les “commandes” des magazines ou les “trucs arrangeants” pour les nombreux amis célèbres de Mimi Marchand : “il y en a qui ont besoin pour une raison X ou Y d’être dans la presse, de passer un message ou de faire croire quelque chose, et on fait des photos qui ont l’air volées”, explique-t-il. Des “fausses paparazzades” qu'”on appelle dans le jargon l’actualité heureuse”.”Et les tromperies ?”, demande la présidente en référence à la “fameuse photo” de M. Hollande. “Votre fait d’armes… c’est pas une commande rassurez-moi ?”. “Le scooter ? Ah non, c’est pas eux qui m’ont appelé”. Â