La Bourse de Paris prudente, le taux de la dette française à 30 ans grimpe

La Bourse de Paris restait atone mardi en attendant le retour des investisseurs américains au lendemain d’un jour férié, l’attention du marché se portant sur le rendement de la dette à échéance 30 ans, au plus haut depuis 2011.Vers 10H15 heure de Paris, le CAC 40, l’indice vedette de la place parisienne, restait stable, à +0,02%, soit +1,38 point, pour s’établir à 7.709,28 points. Lundi, la Bourse de Paris avait terminé à l’équilibre, prenant 0,05% pour s’établir à 7.707,90 points.”Les acteurs du marché attendent (…) avec impatience l’ouverture des marchés américains”, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant. “En raison des jours fériés, le marché européen des actions a dû se passer des impulsions commerciales des marchés boursiers américains”.Les investisseurs gardent un oeil sur la situation politique française. Le Premier ministre François Bayrou a entamé lundi une série de consultations politiques, a priori vaines, à une semaine du vote de confiance à l’Assemblée nationale qui devrait sceller le sort de son gouvernement.”Le CAC 40 reste vulnérable (…) aux inquiétudes budgétaires”, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.”Cela dit, les tensions budgétaires en France ne sont pas considérées comme contagieuses pour l’instant” sur les marchés d’actions, relève l’analyste.- La dette française au coeur de l’attention -L’attention des investisseurs se porte sur la dette française, en particulier l’échéance à 30 ans, dont le rendement a dépassé les 4,50% mardi matin, une première depuis 2011.Pour Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM interrogé par l’AFP, il s’agit là d’un “un signe très négatif de défiance” des investisseurs sur la France: la dette à échéance 30 ans est considérée comme un baromètre de la confiance du marché à moyen-long terme auprès de ses investisseurs, comme par exemple des caisses de retraite.”Le catalyseur immédiat est le vote de confiance” à l’Assemblée nationale française, “prévu pour le lundi 8 septembre”, note Jim Reid, économiste chez Deutsche Bank.”Les investisseurs craignent qu’une nouvelle paralysie politique ne rende le resserrement budgétaire plus difficile, ce qui est inquiétant compte tenu du niveau actuel du déficit français”, explique l’économiste.En Allemagne également, le rendement de la dette à 30 ans se situe autour de son plus haut niveau depuis la crise de la zone euro en 2011. Au Royaume-Uni, le taux d’emprunt britannique à 30 ans évoluait quant à lui à son plus haut niveau depuis 1998, à 5,69%.- Le luxe heureux -Les géants du luxe LVMH (3,65% à 522,10 euros) et Kering (+3,74% à 238,40 euros) bénéficiaient mardi d’une recommandation positive de la banque HSBC, poussant les investisseurs à l’achat.

Éducation catholique: enquête pour violences à Saint-Joseph de Nay, près de Bétharram

Une enquête pour violences aggravées au sein de l’établissement catholique Saint-Joseph de Nay (Pyrénées-Atlantiques), à dix kilomètres de Bétharram, a été ouverte en juin pour des faits remontant à plusieurs décennies, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Pau.”Une enquête est ouverte (…) pour violences aggravées depuis le mois de juin à la suite d’un signalement de l’inspection académique pour des faits de violences remontant aux années 1970″, a déclaré à l’AFP Rodolphe Jarry, procureur de la République à Pau.L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Nay, qui a reçu “deux plaintes pour des faits de violences survenus dans cet établissement en 1965-1967 et entre 1975 et 1982”, précise le magistrat.Un collectif des victimes de Saint-Joseph de Nay, créé en mars après les révélations sur des violences physiques et sexuelles dans l’établissement voisin de Notre-Dame-de-Bétharram, a annoncé lundi qu’au moins quatre anciens élèves avaient déposé plainte pour “tortures, traitements inhumain et dégradants, violences physiques et psychologiques s’étalant sur une période allant de 1965 à 1996”.Ces plaintes, précise le collectif, visent “plusieurs surveillants et professeurs, religieux et laïcs, dont un encore en activité”. Une ancienne enseignante a également témoigné devant l’inspection académique, puis auprès de la gendarmerie, concernant un élève victime d’une “baffe à le renverser par terre” infligée par un prêtre dans les années 1970.Le collectif, qui a lancé dans un communiqué un appel à “briser le silence”, a expliqué à l’AFP avoir reçu une vingtaine de témoignages à ce stade, concernant une quinzaine de victimes potentielles, avec notamment des “passages à tabac” ou bien des “punitions dans la cour en pyjama”, mais aussi des faits “d’attouchement sexuel” et de “suspicions de viol”.Dans une enquête publiée en mai, le quotidien L’Humanité avait recueilli les témoignages de sept anciens élèves et décrit “un quotidien fait de violences systémiques”.Parmi les possibles auteurs de violences à Saint-Joseph était cité l’abbé Bernard Lartiguet, ancien séminariste à Nay, selon l’Humanité. Hélène Perlant, fille du Premier ministre François Bayrou, avait révélé en avril avoir été victime, adolescente, de violences physiques de la part de ce prêtre lors d’un camp d’été.Le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, établissement fondé en 1875 et sous contrat d’association avec l’État, comptait 744 élèves en 2021-2022.

Éducation catholique: enquête pour violences à Saint-Joseph de Nay, près de Bétharram

Une enquête pour violences aggravées au sein de l’établissement catholique Saint-Joseph de Nay (Pyrénées-Atlantiques), à dix kilomètres de Bétharram, a été ouverte en juin pour des faits remontant à plusieurs décennies, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Pau.”Une enquête est ouverte (…) pour violences aggravées depuis le mois de juin à la suite d’un signalement de l’inspection académique pour des faits de violences remontant aux années 1970″, a déclaré à l’AFP Rodolphe Jarry, procureur de la République à Pau.L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Nay, qui a reçu “deux plaintes pour des faits de violences survenus dans cet établissement en 1965-1967 et entre 1975 et 1982”, précise le magistrat.Un collectif des victimes de Saint-Joseph de Nay, créé en mars après les révélations sur des violences physiques et sexuelles dans l’établissement voisin de Notre-Dame-de-Bétharram, a annoncé lundi qu’au moins quatre anciens élèves avaient déposé plainte pour “tortures, traitements inhumain et dégradants, violences physiques et psychologiques s’étalant sur une période allant de 1965 à 1996”.Ces plaintes, précise le collectif, visent “plusieurs surveillants et professeurs, religieux et laïcs, dont un encore en activité”. Une ancienne enseignante a également témoigné devant l’inspection académique, puis auprès de la gendarmerie, concernant un élève victime d’une “baffe à le renverser par terre” infligée par un prêtre dans les années 1970.Le collectif, qui a lancé dans un communiqué un appel à “briser le silence”, a expliqué à l’AFP avoir reçu une vingtaine de témoignages à ce stade, concernant une quinzaine de victimes potentielles, avec notamment des “passages à tabac” ou bien des “punitions dans la cour en pyjama”, mais aussi des faits “d’attouchement sexuel” et de “suspicions de viol”.Dans une enquête publiée en mai, le quotidien L’Humanité avait recueilli les témoignages de sept anciens élèves et décrit “un quotidien fait de violences systémiques”.Parmi les possibles auteurs de violences à Saint-Joseph était cité l’abbé Bernard Lartiguet, ancien séminariste à Nay, selon l’Humanité. Hélène Perlant, fille du Premier ministre François Bayrou, avait révélé en avril avoir été victime, adolescente, de violences physiques de la part de ce prêtre lors d’un camp d’été.Le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, établissement fondé en 1875 et sous contrat d’association avec l’État, comptait 744 élèves en 2021-2022.

Japon: le secrétaire général du parti au pouvoir propose sa démission après des revers électoraux

Le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a proposé mardi de démissionner, après les revers subis dans les urnes par sa formation politique, qui a perdu sa majorité dans les deux chambres du Parlement ces derniers mois.”Je souhaite démissionner de mon poste de secrétaire général afin d’assumer la responsabilité des résultats électoraux”, a déclaré Hiroshi Moriyama, qui est le numéro deux du parti, dirigé par le Premier ministre Shigeru Ishiba.M. Ishiba lui-même a jusqu’à présent ignoré les appels à la démission de certains membres du parti, déclarant mardi qu’il “prendrai une décision appropriée le moment venu”.”Je n’ai pas l’intention de fuir mes responsabilités” ni de “m’accrocher à mon poste”, a-t-il ajouté. Lors des élections sénatoriales du 20 juillet, la coalition dirigée par le PLD a perdu sa majorité, quelques mois seulement après avoir été contrainte de former un gouvernement minoritaire en raison de sa débâcle électorale à la chambre basse.Le Premier ministre doit désormais décider du sort de M. Moriyama, qui a proposé sa démission lors d’une réunion du PLD consacrée à l’analyse des résultats des élections. Deux autres hauts responsables du PLD, le président du conseil général Shunichi Suzuki et le chef de la stratégie politique Itsunori Onodera, ont également fait part à M. Ishiba de leur intention de démissionner, a rapporté l’agence Jiji.M. Ishiba a pris la tête en octobre dernier du PLD, parti de centre-droit qui gouverne le Japon quasiment sans interruption depuis les années 1950.Sa popularité s’est étiolée en raison de la colère suscitée par l’inflation et les scandales de corruption au sein du parti, mais des sondages réalisés la semaine dernière suggèrent que le soutien des Japonais à M. Ishiba remonte depuis les élections.Dans un récent sondage réalisé par le quotidien Yomiuri, les Japonais sont désormais plus nombreux (50%) à vouloir qu’Ishiba reste en fonction qu’à demander sa démission (42%).Le Yomiuri attribue cette remontée notamment à l’accord commercial conclu fin juillet avec les États-Unis –deux jours après les élections au Japon– qui a réduit les droits de douane américains de 25% à 15%.Le quotidien cite également les efforts du gouvernement Ishiba pour freiner la récente flambée des prix du riz, qui alimente l’inflation au Japon.Cette hausse est due notamment à une récolte 2023 pénalisée par des chaleurs record, à des achats de panique en 2024 après une alerte au “mégaséisme”, et au renchérissement des aliments importés. Le soutien à la manière dont Ishiba a mené les négociations commerciales avec les États-Unis est passé de 29% en juin à 42%. Une écrasante majorité de 86% des Japonais a déclaré approuver la décision du gouvernement de réorienter sa politique vers une augmentation de la production de riz.

L’action Nestlé chute après un nouveau changement abrupt à la tête du groupe.

L’action du géant suisse de l’alimentation Nestlé chute mardi en Bourse après le  licenciement de son directeur général à l’issue d’une enquête interne sur une relation amoureuse avec une subordonnée, marquant un nouveau changement abrupt à la tête de l’entreprise.Dans un communiqué publié lundi soir, Nestlé a annoncé le licenciement “avec effet immédiat” du Français Laurent Freixe, qui avait repris les commandes du groupe il y a tout juste un an, et son remplacement par Philipp Navratil, le patron de Nespresso. A 08H10 GMT, l’action Nestlé perdait 1,81% à 74,12 francs suisses, pesant sur le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse en baisse de 0,43%.”La saga Nestlé continue”, a réagi Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier. Selon lui, “une des premières priorités” du nouveau directeur général va être de “sortir Nestlé de l’actuel cycle de gros titres négatifs”. Le groupe, secoué par un scandale autour de ses eaux en bouteilles qui avait débuté en France, a indiqué que le licenciement de M. Freixe fait suite à une enquête ordonnée par le conseil d’administration “concernant une relation amoureuse non déclarée avec une subordonnée directe”, “ce qui constitue une infraction au code de conduite professionnelle de Nestlé”, précise le communiqué. Ce changement intervient un an seulement après son entrée en fonction, en septembre 2024, à la suite de la brusque éviction de son prédécesseur, l’Allemand Mark Schneider. Considéré comme un vétéran de l’entreprise, M. Freixe, 63 ans, s’était alors vu confier la mission de relancer des ventes qui s’étaient étiolées face à la vague d’inflation. Ce nouveau changement de directeur général “pourrait conduire à une incertitude paralysante”, juge Patrik Schwendimann, analyste à la Banque cantonale de Zurich. Mais “dans un scénario positif”, cela pourrait aussi “accélérer” le retour en force de Nestlé, Philipp Navratil apparaissant comme un “bon compromis” entre ses deux prédecesseurs, selon lui.Mark Schneider, qui avait mis l’accent sur les nouvelles tendances de consommation, avait été recruté en dehors du groupe pour apporter “une bouffée d’air frais de l’extérieur” alors que le choix de Laurent Freixe avait marqué un retour “aux recettes éprouvées de Nestlé”, a rappelé l’analyste dans une note de marché. M. Navratil pourrait, lui, “apporter une bouffée d’air frais de l’intérieur”, d’après M. Schwendimann. De nationalité suisse et autrichienne, M. Navratril, 49 ans, est entré chez Nestlé en 2001 en tant qu’auditeur, puis a s’était vu confier différents postes en Amérique centrale. En 2013, il avait pris la tête des activités de café et boissons de Nestlé au Mexique, avant de rejoindre en 2020 les activités de café à l’échelle du groupe. En 2024, il avait été promu à la tête de Nespresso.

Kim Jong Un en Chine pour un moment historique avec Xi et Poutine

Un train supposé transporter Kim Jong Un est arrivé mardi après-midi à Pékin où le dirigeant nord-coréen doit assister mercredi à un défilé militaire géant au côté des présidents chinois et russe.La présence de Kim Jong Un à la parade qui célébrera mercredi matin les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale s’annonce historique.Un vidéaste de l’AFP a vu un convoi portant le drapeau nord-coréen et similaire à celui déjà employé par lui dans le passé approcher de la gare de Pékin.M. Kim n’a pas quitté son pays reclus et soumis à de lourdes sanctions internationales depuis un déplacement en Russie en septembre 2023. Ce sera seulement sa neuvième sortie de Corée du nord depuis son accession au pouvoir fin 2011, sans compter deux brefs passages dans la zone démilitarisée à la frontière avec la Corée du Sud. L’agence sud-coréenne Yonhap a aussi annoncé l’arrivée dans la capitale chinoise du train présumé convoyer M. Kim, au terme d’un trajet de 1.300 kilomètres et d’environ une journée. Son arrivée et son voyage sont entourés du plus grand secret, comme une grande part de ses activités.L’agence nord-coréenne KCNA a publié des photos de Kim Jong Un fumant une cigarette sur le quai avant d’embarquer à bord du train vert olive à liseré or. Un autre cliché le montre tout sourire assis avec des collaborateurs à une table de travail devant le drapeau national dans un compartiment à boiseries.Kim Jong Un fait partie des 26 chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier invités à l’évènement monumental prévu autour du président Xi Jinping. Le président russe Vladimir Poutine y assistera également.La mise en scène protocolaire est gardée secrète. Le Renseignement sud-coréen s’attend à ce que M. Kim reçoive un “traitement exceptionnel” et à ce qu’il soit placé au côté des présidents chinois et russe, a dit un député sud-coréen à sa sortie d’un briefing avec ces services. Les spéculations vont bon train sur une rencontre ultérieure Kim-Xi-Poutine.A elle seule, l’apparition de Kim Jong Un en public au milieu d’un certain nombre de dirigeants étrangers lors du défilé, voire de la réception qui suivra, serait inédite.Avec cette image, la Chine frapperait un grand coup dans un contexte de rivalité exacerbée avec les Etats-Unis. Le défilé parachèvera une séquence où la Chine s’est employée à faire la démonstration de son emprise diplomatique et de sa puissance militaire.La sécurité à Pékin a été considérablement renforcée en vue du défilé. Des soldats ont pris position sur les ponts et au coin des rues. Des kilomètres de barrières métalliques ont été prépositionnées le long des avenues. Les Pékinois se creusent la tête pour savoir comment ils se déplaceront mercredi en contournant les quartiers interdits à la circulation.M. Kim s’était rendu quatre fois en Chine auparavant.- Efforts américains contrariés -“Cette visite montre que la Corée du Nord est acceptée en tant que membre d’un groupe de nations dirigé par la Chine, qui inclut également la Russie. Elle montre que la Chine tolère – sans pour autant s’en réjouir – les relations actuelles entre la Corée du Nord et la Russie”, alliée mais aussi rivale, estime Christopher Green, spécialiste de la péninsule coréenne à l’International Crisis Group.Les trois pays ont des relations étroites remontant à la guerre froide. La Corée du Nord est devenue l’un des grands alliés de la Russie dans la guerre en Ukraine, lui envoyant des milliers de soldats et des armes.Environ 2.000 soldats nord-coréens ont été tués dans le conflit, a affirmé le député sud-coréen Lee Seong-kweun citant un briefing aux parlementaires du Renseignement national.De leur côté, MM. Xi et Poutine ont affiché leur entente au début d’entretiens à Pékin. Le président russe, arrivé dimanche, a évoqué des relations à un “niveau sans précédent”. Son collègue a salué une relation de “collaboration stratégique complète”.Les deux pays sont engagés dans une épreuve de force avec l’Occident et les Etats-Unis.

Kim Jong Un en Chine pour un moment historique avec Xi et Poutine

Un train supposé transporter Kim Jong Un est arrivé mardi après-midi à Pékin où le dirigeant nord-coréen doit assister mercredi à un défilé militaire géant au côté des présidents chinois et russe.La présence de Kim Jong Un à la parade qui célébrera mercredi matin les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale s’annonce historique.Un vidéaste de l’AFP a vu un convoi portant le drapeau nord-coréen et similaire à celui déjà employé par lui dans le passé approcher de la gare de Pékin.M. Kim n’a pas quitté son pays reclus et soumis à de lourdes sanctions internationales depuis un déplacement en Russie en septembre 2023. Ce sera seulement sa neuvième sortie de Corée du nord depuis son accession au pouvoir fin 2011, sans compter deux brefs passages dans la zone démilitarisée à la frontière avec la Corée du Sud. L’agence sud-coréenne Yonhap a aussi annoncé l’arrivée dans la capitale chinoise du train présumé convoyer M. Kim, au terme d’un trajet de 1.300 kilomètres et d’environ une journée. Son arrivée et son voyage sont entourés du plus grand secret, comme une grande part de ses activités.L’agence nord-coréenne KCNA a publié des photos de Kim Jong Un fumant une cigarette sur le quai avant d’embarquer à bord du train vert olive à liseré or. Un autre cliché le montre tout sourire assis avec des collaborateurs à une table de travail devant le drapeau national dans un compartiment à boiseries.Kim Jong Un fait partie des 26 chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier invités à l’évènement monumental prévu autour du président Xi Jinping. Le président russe Vladimir Poutine y assistera également.La mise en scène protocolaire est gardée secrète. Le Renseignement sud-coréen s’attend à ce que M. Kim reçoive un “traitement exceptionnel” et à ce qu’il soit placé au côté des présidents chinois et russe, a dit un député sud-coréen à sa sortie d’un briefing avec ces services. Les spéculations vont bon train sur une rencontre ultérieure Kim-Xi-Poutine.A elle seule, l’apparition de Kim Jong Un en public au milieu d’un certain nombre de dirigeants étrangers lors du défilé, voire de la réception qui suivra, serait inédite.Avec cette image, la Chine frapperait un grand coup dans un contexte de rivalité exacerbée avec les Etats-Unis. Le défilé parachèvera une séquence où la Chine s’est employée à faire la démonstration de son emprise diplomatique et de sa puissance militaire.La sécurité à Pékin a été considérablement renforcée en vue du défilé. Des soldats ont pris position sur les ponts et au coin des rues. Des kilomètres de barrières métalliques ont été prépositionnées le long des avenues. Les Pékinois se creusent la tête pour savoir comment ils se déplaceront mercredi en contournant les quartiers interdits à la circulation.M. Kim s’était rendu quatre fois en Chine auparavant.- Efforts américains contrariés -“Cette visite montre que la Corée du Nord est acceptée en tant que membre d’un groupe de nations dirigé par la Chine, qui inclut également la Russie. Elle montre que la Chine tolère – sans pour autant s’en réjouir – les relations actuelles entre la Corée du Nord et la Russie”, alliée mais aussi rivale, estime Christopher Green, spécialiste de la péninsule coréenne à l’International Crisis Group.Les trois pays ont des relations étroites remontant à la guerre froide. La Corée du Nord est devenue l’un des grands alliés de la Russie dans la guerre en Ukraine, lui envoyant des milliers de soldats et des armes.Environ 2.000 soldats nord-coréens ont été tués dans le conflit, a affirmé le député sud-coréen Lee Seong-kweun citant un briefing aux parlementaires du Renseignement national.De leur côté, MM. Xi et Poutine ont affiché leur entente au début d’entretiens à Pékin. Le président russe, arrivé dimanche, a évoqué des relations à un “niveau sans précédent”. Son collègue a salué une relation de “collaboration stratégique complète”.Les deux pays sont engagés dans une épreuve de force avec l’Occident et les Etats-Unis.

Govt gestures leave roots of Indonesia protests intact

Government gestures to calm deadly protests in Indonesia have done little to address the economic inequality and hardship fuelling the unrest, leaving deep resentment to linger and flare up again, experts say.The country’s worst violence in decades left at least six people dead and 20 missing, with rallies over lavish perks for lawmakers descending into angry riots against police after officers were filmed running over a young delivery driver.Southeast Asia’s biggest economy recorded a surge in growth in the second quarter of the year on the back of manufacturing and export demand, which President Prabowo Subianto hailed, but everyday Indonesians are not seeing the data reflected in their wallets.Instead they view a corrupt political class enriching itself and failing to listen to the public, while inequality grows between the rich and the poor, experts said.”This is caused by economic issues. Some economic policies left the public quite annoyed or even angry,” said Nailul Huda, economist at the Center of Economics and Law Studies (CELIOS).”If economic growth is true, it will be felt by the lower-class society. Terminations are everywhere, and layoffs have increased up to 30 percent, which is quite high,” he added.Lavish benefits for lawmakers including a $3,000 housing allowance, which is nearly 10 times the minimum wage in the capital Jakarta, stirred the initial anger in protests last week before the driver’s death.The protests made Prabowo and parliament leaders U-turn and offer to revoke some perks, including issuing a moratorium on overseas visits.But their moves have likely not gone far enough to address the underlying grievances of the wider public.”The government appears insensitive to these concerns,” said Nailul. “This has become the root of the administration’s problems over the past four days.”Rising anger against the elite has manifested itself in looting, including the homes of several politicians.It has not been confined to capital Jakarta either, with local and provincial council buildings set on fire or attacked with rocks and Molotov cocktails in cities across the country. – ‘Govt fails to deliver’ -Prabowo had already faced smaller protests in February over widespread budget cuts to fund populist policies, including a billion-dollar free meal programme and new sovereign wealth fund Danantara.”The budgets that were supposed to be utilised by other sectors are being diverted to popular programmes which most likely still have many problems,” said Jahen Fachrul Rezki, an economic researcher at the University of Indonesia.Around 42,000 people were also laid off between January and June, a 32 percent rise on last year, according to the Ministry of Manpower. “It might be true that our economy is expanding, but who’s benefiting from the growth? Probably just capital owners,” Jahen said.A cost-of-living crisis is being felt by many as the country struggles with a shrinking middle class and slower income growth compared to rising prices because of inflation, according to Jahen.”The government claimed that we have an increase of rice supply, but it is not reflected in the price,” he said.According to Statistics Indonesia on Monday, the price of the staple good increased by more than six percent on last year.The number of people living below the poverty line in metropolitan Jakarta — a megalopolis of around 11 million people — was up from 362,000 in 2019 to 449,000 as of September 2024, government data says.”The government initially promised during the campaign that there would be job opportunities, education, and no more layoffs,” said Nailul. “But the government fails to deliver.”- ‘A matter of time’ -One of Prabowo’s early moves was to announce Indonesia would hike its value-added tax to 12 percent, before reversing after a backlash and saying it would only apply to luxury goods.”It is neither feasible nor wise for the government to raise VAT rates when people’s purchasing power is declining,” said Nailul.The death of the delivery driver, Affan Kurniawan, also stoked anger because workers like him have faced bigger pay deductions and longer working hours due to the economic situation.Such conditions mean many Indonesians will still feel the economic pain in the coming months, leaving the door open for fresh protests.”The protests on the streets probably will come down in the next few days, but it’s just a matter of time until public anger resurfaces again,” said Ray Rangkuti, political analyst at think tank Lingkar Madani.”Because we’re not addressing the issues, we’re just covering them up,” Rangkuti added.